Étienne Roda-Gil

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Étienne Roda-Gil, né Estèva Roda Gil le Modèle:Date de naissance à Montauban (Tarn-et-Garonne) et mort le Modèle:Date de décès, à Modèle:Arrondissement, est un auteur de chansons et dialoguiste français. Il fut aussi un militant libertaire proche des anarcho-syndicalistes de la CNT.

Biographie

Famille et premières années

Le jeune Estèva est issu d'une famille de combattants républicains espagnols exilés<ref name="tavernedespoetes.lesdemocrates.fr">Modèle:Lien web.</ref>.

Son père, Antonio Roda Vallès, né à Vinaròs (Espagne), le Modèle:Date, peintre en voiture, ouvrier typographe puis « militant libertaire de la CNT<ref name="Max Lagarrigue">Max Lagarrigue, « In memoriam Étienne Roda-Gil », revue Arkheia, Montauban, Modèle:N°, 2006.</ref> », commissaire général, membre de la colonne Durruti, puis maquisard français<ref name="tavernedespoetes.lesdemocrates.fr"/>, et sa mère, Leonor Gil García, née à Badalone (Catalogne, Espagne) le Modèle:Date, sans profession, ont fui le franquisme début 1939. Sa langue maternelle fut le catalan, que parlaient ses deux parents.

Dès son arrivée en France, son père est interné au camp de Septfonds (Tarn-et-Garonne) où, dès février 1939, Modèle:Unité de l’ancienne armée républicaine espagnole sont internés<ref name="Max Lagarrigue"/> tandis que sa mère l'est dans les camps d'Argelès et de Gurs<ref name="tavernedespoetes.lesdemocrates.fr"/>.

Au moment de la naissance d’Estèva, la famille est domiciliée à Réalville (Tarn-et-Garonne). On peut supposer que le père a été transféré du camp de Septfonds au Modèle:533e (Groupement de travailleurs étrangers) à celui de Réalville.

« Vivant avec sa famille dans une grande précarité, le jeune Estèva est atteint par le scorbut et il ne doit qu’à la ténacité de sa mère de pouvoir conserver ses dents grâce à une petite ration de citron qu’elle obtient au prix d’autres privations<ref name="Max Lagarrigue"/>. »

Après avoir passé l'après-guerre à Montauban, la famille déménage en 1953 à Antony, où elle est confrontée pour la première fois à la xénophobieModèle:Référence nécessaire.

Parolier de chansons

Licencié ès lettres et visiteur médical, il fréquente la Fédération ibérique des jeunesses libertaires<ref>Edwy Plenel, Voyage en terres d'espoir, éditions de l'Atelier, 2016, Modèle:P..</ref>.

Il vit alors en HLM à Antony avec sa mère, en deuil, et sa compagne Nadine, jeune peintre issue de la grande bourgeoisie française<ref name="VF"/>.

Roda-Gil rencontre Julien Clerc en 1967 au café L’Écritoire, dans le Quartier latin de Paris. Ils entament une collaboration fructueuse qui s'interrompt en 1980. Les deux complices collaborent à nouveau en 1992 pour l'album Utile, qui obtient le prix Vincent-Scotto l'année suivante : « À quoi sert une chanson si elle est désarmée ? », s'interrogent-ils, dans la chanson qui donne son nom à l'opus<ref name="liberation">Modèle:Lien web.</ref>.

Il écrit en tout plus de 700 chansons<ref name="VF">Sophie des Déserts, « Roda-Gil, l’héritage sous clé », Vanity Fair, Modèle:N°, mars 2015, Modèle:P..</ref>.

Se vantant « d'avoir introduit la poésie dans le disco », Roda-Gil a également écrit pour France Gall et Claude François (« Alexandrie Alexandra », « Magnolias for Ever », « Rubis »)<ref name="liberation"/>. Un an après la mort de ce dernier, en 1978, il participe pour Gérard Lenorman à l'album Boulevard de l'océan.

En 1984, il coécrit avec Pascal Danel plusieurs des synopsis de l'émission de variété scénarisée Macadam. Johnny Hallyday, Juliette Gréco, Vanessa Paradis, Barbara, Françoise Hardy, Gilles Dreu, Didier Marouani, René Joly, Christophe, Léonie Lousseau, Serge Utgé-Royo (catalan et libertaire lui aussi, il interprète « la Makhnovtchina », dont Roda-Gil a écrit les paroles), Catherine Lara, Richard Cocciante, Pascal Obispo ou Louis Bertignac ont également interprété ses titres.

Famille, amitiés et dernières années

Nadine Delahaye devient sa femme et l'amour de sa vie jusqu'à sa mort le Modèle:Date<ref name="liberation"/>,<ref>Speak to m(E), Ça ira - La révolution de Roger, printemps 2006</ref>, d'une leucémie<ref name="VF"/>.

Roda-Gil s'est fait un dictionnaire des mots d'une et deux syllabes.

Modèle:Ref nec.

Modèle:Ref nec.

Il a deux fils, Numa (qui a animé une émission de bande dessinée sur La Cinq en 1991 puis tenu une librairie dédiée à la BD américaine rue Soufflot) et Vladimir (compositeur de musique électronique), qui contestent l’utilisation commerciale de la mémoire de leur père, refusant les hommages et stoppant des projets de livres ou de disques le concernant<ref name="VF"/>.

Il a également une fille (Alma) avec sa dernière compagne, Nathalie Perrette, qui travaillait dans la publicité<ref name="VF"/>.

Juliette Gréco a dit de lui : « J'ai vite compris qu'il était un être humain, ce qui n'est pas si fréquent »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Mort

Fichier:Sépulture d'Etienne Roda-Gil.jpg
Tombe d'Étienne Roda-Gil au cimetière du Montparnasse (division 6).

Étienne Roda-Gil meurt le Modèle:Date- d'un accident vasculaire cérébral<ref name="VF"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il est enterré à Paris, au cimetière du Montparnasse (Modèle:6e)<ref>Roda-Gil Etienne (Esteva Roda-Gil : 1941-2004), cimetières de France et d'ailleurs.</ref> auprès de sa femme.

Engagement politique

Libertaire, Roda-Gil participe régulièrement aux manifestations de la CNT, notamment à celles organisées, chaque Modèle:1er à Paris, pour la journée internationale des travailleurs<ref name="Dictionnaire">Dictionnaire des anarchistes, « Le Maitron » : notice biographique.</ref>.

Modèle:Citation était sa devise et celle de ses parents, avec une exception, disait-il, pour le poète andalou Antonio Machado et pour Manuel Azaña (le dernier président de la République espagnole, mort et inhumé à Montauban, en Modèle:Date-).

Prix

  • 1989 : Grand prix de la chanson de la SACEM.

Chansons (principales collaborations)

Chanson anarchiste

Étienne Roda-Gil a aussi contribué à la chanson anarchiste. En particulier par la Makhnovchtchina, sur la musique du chant des partisans russes Les Partisans<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cette chanson figure dans l’album Pour en finir avec le travail. Elle a également été reprise par les Bérurier noir, puis par Barikad, Serge Utgé-Royo (dans Contrechants… de ma mémoire), René Binamé (qui en a modifié quelque peu les paroles) et par le chanteur espérantiste JoMo.

Citation

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Fonctions

  • Administrateur de la SACEM (1996-1999 et 2000-2003).

Publications

  • Julien Clerc (avec Danièle Heymann et Lucien Rioux), Seghers, 1971
  • La Porte marine, Seuil
  • Mala Pata, Seuil, 1992
  • Moi, Attila, 1993
  • Ibertao, Stock, 1995
  • Paroles libertaires, illustré par Ricardo Mosner, Albin Michel, 1999
  • Terminé, Verticales, 2000

Adaptation littéraire pour le cinéma

Notes et références

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Bibliographie

Documentaire

Liens externes

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