Avernes-Saint-Gourgon
Modèle:Infobox Commune de France
Avernes-Saint-Gourgon est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de Modèle:Unité<ref group="Note">Population municipale Modèle:Population de France/dernière année.</ref>. Modèle:Sommaire
Géographie
La commune est aux confins du pays d'Auge, du département de l'Orne et de celui du Calvados.
Son bourg est à Modèle:Unité au nord du Sap, à Modèle:Unité à l'est de Vimoutiers, à Modèle:Unité au sud-ouest d'Orbec et à Modèle:Unité au sud-est de Livarot<ref>Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr</ref>.
Avant la Révolution, elle appartenait à la généralité d'Alençon et à l'élection de Lisieux, au diocèse de Lisieux et au doyenné de Vimoutiers <ref>Modèle:Article.</ref>.
Elle fait partie du canton de Vimoutiers.
Elle adhérait, depuis sa création en 2003, à la communauté de communes du Pays du Camembert, intégrée depuis le Modèle:Date- à la communauté de communes des Vallées d'Auge et du Merlerault.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:PdfModèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ticheville_sapc », sur la commune de Ticheville, mise en service en 1997<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche<ref group=Note>Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).</ref>, « Deauville », sur la commune de Deauville, mise en service en 1973 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref> à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Urbanisme
Typologie
Avernes-Saint-Gourgon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (66,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (42,8 %), forêts (31,3 %), terres arables (23,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Avenae en 1209, Avesnis en 1214<ref name="negre1">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Albert Dauzat envisage pour origine le latin avena, « avoine », qui pourrait avoir eu ici le sens de « terre maigre »<ref>Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, 1963</ref>. Selon Ernest Nègre, il peut s'agir de l'ancien français avenesne, issu du bas latin Modèle:Abréviation (au pluriel *avenesnas) qui a eu le sens de « terre propice à l'avoine »<ref name="negre1"/>, alors que pour René Lepelley, c'est le germanique avisna / afisna, « pâturage »<ref name="lepelley-ndl">Modèle:Ouvrage.</ref> (cf. vieil anglais æfesn « pâturage »). Le s aurait été altéré en r<ref name="lepelley-ndl"/>, évolution phonétique parfois observée.
Ernest Nègre explique également le type toponymique Modèle:Page h', dont la répartition est limitée à la Normandie, la Picardie et le Nord-Pas-de-Calais, par l'ancien français avenesne<ref>Avesna et Avenesne sont mentionnés par Du Cange dans des textes tardifs du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.</ref> ou le bas latin *avenesna (non attesté), en supposant un hypothétique passage de *Avenesne à Avesne. *Avenesne n'est jamais mentionné dans les formes anciennes des différents toponymes Avesnes ou en -avesne. En effet, toutes les formes les plus anciennes sont du type Avis(i)n-. Ainsi, en témoignent, par exemple, Avesnes-Chaussoy (Somme, Avisnas en 750), Avesnes (Somme, Vron, Avisnis en 844), Avesnes-le-Sec (Nord, Avisinas en 775), Avesnes-en-Bray (Seine-Maritime, Avisnis en 842). Il est en revanche semblable au radical du mot germanique avisna. En outre, l'altération du [s] montre que le toponyme n'a pas été perçu comme étant un dérivé d’aveine « avoine », un nom de lieu n'évoluant jamais dans le sens d'une plus grande opacité sémantique.
La paroisse était dédiée à Gourgon, martyr romain du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
La paroisse de Saint-Cyr-d'Étrancourt était quant à elle dédiée à Cyr de Tarse, également martyr chrétien du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Le gentilé est Avernais.
Histoire
En 1821, Avernes-Saint-Gourgon (195 habitants<ref name="Cassini"/>) absorbe Saint-Cyr-d'Étrancourt (100 habitants<ref>Modèle:Cassini-Ehess</ref>) à l'est de son territoire.
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Le conseil municipal est composé de sept membres dont le maire et un adjoint<ref name="of-municipales2014"/>.
Démographie
Modèle:Population de France/introduction Avernes-Saint-Gourgon a compté jusqu'à 316 habitants en 1841, mais les deux communes d'Avesnes-Saint-Gourgon et Saint-Cyr-d'Étrancourt fusionnées en 1821 totalisaient 352 habitants en 1806 (respectivement 236 et 116).
Modèle:Population de France/tableau
Modèle:Population de France/graphique
Économie
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte de Saint-Cyr-d'Estrancourt (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle), inscrite aux Monuments historiques<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>. L'ensemble autel-retable des environs de 1800 est classé à titre d'objet mobilier <ref>Modèle:Base Palissy.</ref>, ainsi que plusieurs statues et un groupe sculpté <ref>Modèle:Base Palissy.</ref>. L'église est dédiée à saint Cyr et à sa mère, sainte Julitte, deux martyrs chrétiens du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.
- Église Saint-Gourgon d'Avernes-Saint-Gourgon, construite par le marquis d'Avernes au début du Modèle:S mini siècle, abritant un aigle-lutrin du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIXe{{#if:| }} }} classé à titre d'objet mobilier <ref>Modèle:Base Palissy.</ref>.
- Ruines du château d'Avernes, du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Le château d'Avernes a été construit vers 1770 pour Charles Antoine de Bernard, marquis d'Avernes, donjt la famille possédait la seigneurie d'Avernes depuis le XVIe siècle, par l'architecte parisien Henry <ref>Modèle:Article.</ref>. Il succéda à un manoir construit en pans de bois, un peu plus bas dans la vallée. Long de onze travées, il s'élevait sur trois niveaux, en moellons enduits, avec des chaînages en brique. La façade d'arrivée comportait une aile en retour à chacune de ses extrémités et un avant-corps central légèrement saillant, surmonté d'un fronton triangulaire et d'un haut comble mansardé. De ce côté, le niveau inférieur, en sous-sol, était occulté par un terrassement incliné, séparé du château par un étroit fossé sec. La façade arrière dominait un panorama très étendu sur la vallée. Elle était rectiligne, avec un avant-corps central saillant en arc de cercle, large de trois travées, rythmées par des pilastres en brique. Cette saillie comportait à son sommet une terrasse couverte en feuille de plomb. Assez élevé, le premier étage, ou piano nobile, offrait des espaces de réception hauts de plafond et des pièces entresolées. Le château était environné d'un parc comportant des avenues et, sur une vaste parcelle, des arbres plantés en quinconce <ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Le marquis d'Avernes n'émigra pas à la Révolution et ne fut pas dépossédé de ses biens. À sa mort, sans postérité, à Avernes en 1818, le château et le domaine échurent à son cousin Eustache Louis de Vauquelin des Chesnes (1769-1859) <ref>Modèle:Article.</ref>, qui le laissa à son fils Alphonse Eustache de Vauquelin. Celui-ci fut maire d'Avernes et mourut au château en 1880. Il eut pour successeur son fils, Guillaume de Vauquelin, également maire d'Avernes, mort en 1901. Le château fut alors vendu. Après la Première Guerre mondiale, il fut laissé à l'abandon et tomba progressivement en ruines. Les avenues et le quinconce du parc furent abattus <ref>Modèle:Article.</ref>. Il ne reste plus aujourd'hui du château que des pans de murs éventrés et couverts de végétation, occultés depuis le chemin d'accès par un bâtiment agricole (propriété privée). Son aspect est connu par des cartes postales anciennes <ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Personnalités liées à la commune
- Charles-Antoine de Bernard (1734-1818), marquis d'Avernes, maréchal des camps et armées du Roi en 1784, lieutenant général des armées du Roi en 1815, chevalier de Saint-Louis, mort à Avernes en 1818, commanditaire de l'église et du château d'Avernes.
Voir aussi
Notes et références
Notes
Cartes
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)