Directeur de la photographie
Le directeur de la photographie, nommé aussi chef opérateur et directeur photo<ref>suivant la nomenclature officielle de l'annexe 8 des ASSEDICAnnexe 8 des ASSEDIC : liste des fonctions</ref>, est responsable, durant le tournage d'un film, de la prise de vues. En France, il est parfois nommé familièrement dir-phot, chef op' ou encore DOP (pour « director of photography » en anglais).
Fonction
En collaboration étroite avec le réalisateur, il conçoit l'esthétique de l'éclairage. Il dirige l'équipe d'électriciens-éclairagistes, celle-ci plaçant les projecteurs et accessoires selon ses directives. En accord avec le réalisateur, il assure la lumière.
Le directeur de la photographie est assisté par des chefs de poste :
- Dans le domaine de la caméra, d'un cadreur, lui-même assisté d'un premier assistant opérateur, dit « pointeur » (chargé de faire le point) ;
- Dans le domaine de la lumière ou éclairage, d'un chef électricien chargé de la mise en place des installations d'éclairage ;
- Dans le domaine de la machinerie, d'un chef machiniste qui supervise l'installation de la caméra aussi bien communément que dans des endroits difficiles, et la mise en œuvre des mouvements de caméra de type travellings et grues, à l'exception de l'utilisation d'un Steadicam.
Le remplacement des caméras argentiques par les caméras numériques a fait apparaître d'autres postes d'assistants, notamment pour la gestion des supports numériques. L'ingénieur de la vision ou « DIT » (en Modèle:Lang-en), est spécialiste technique des formats numériques et sert d'intermédiaire entre le laboratoire (numérique) et le tournage. Il est chargé de la fournitures de rushes transcodés sur le plateau et du contrôle qualité des numérisations.
À la finalisation du film, en postproduction, le directeur de la photographie supervise également, avec le réalisateur, l'étalonnage des images du film.
En France, les directeurs de la photographie se sont regroupés dans l'Association française des directeurs de la photographie cinématographique (AFC), similaire à l'ASC aux États-Unis, ou à la Modèle:Langue (BSC) au Royaume-Uni. Au Québec, ils sont représentés par l'AQTIS 514 IATSE.
Formation
En France
La formation à ce métier est assurée par quatre établissements publics d'enseignement supérieur : l'École Louis-Lumière, la Fémis, l'ESAV et la CinéFabrique. Il y a aussi de nombreuses écoles privées qui préparent à ce métier : le Conservatoire libre du cinéma français (CLCF), l'École supérieure d'études cinématographiques (ESEC), l'École supérieure de réalisation audiovisuelle (ESRA), l'Institut international de l'image et du son (3iS), l'École internationale de création audiovisuelle et de réalisation (EICAR)Modèle:Etc.
Ces formations sont accessibles aussi aux titulaires d'un BTS « Métiers de l'audiovisuel », option « Métiers de l'image », dont le cursus technique est principalement axé sur les métiers de la télévision (cadreur, assistant vidéo, ingénieur de la vision…).
En Belgique
Les écoles belges les plus renommées sont l'Institut national supérieur des arts du spectacle (INSAS), l'Institut des arts de diffusion (IAD), ou encore l'Institut national de radioélectricité et cinématographie (INRACI). Leurs cours sont suivis par de nombreux étudiants étrangers, dont des Français.
Personnalités notables
Quelques exemples de grands directeurs de la photographie :Modèle:Colonnes
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
- Prise de vues
- Éclairagiste
- Lumière artistique
- Projecteurs (spectacle)
- Métiers du cinéma
- Association française des directeurs de la photographie cinématographique
- Glossaire du cinéma
Bibliographie
- Marc Salomon, Sculpteurs de lumières. Les directeurs de la photographie, BiFi, 2000
- Priska Morrissey, Les As de la manivelle, Éditions de l’AFRHC, 2022