Gambusia holbrooki
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Gambusia holbrooki, aussi appelée gambusie de l'est, ou parfois « guppy sauvage » avec risque de confusion, est une espèce de poissons téléostéens, cyprinodontiformes de la famille des Poeciliidae et donc cousine d'une espèce plus connue le guppy. Elle a notamment été utilisée dans la lutte contre les moustiques (notamment en Corse et dans le sud de la France) pour lutter contre le paludisme, mais peut elle-même pâtir des pulvérisations d'insecticides chimiques (ex : diflubenzuron) destinés à la démoustication<ref>H. Drardja-Beldi and N. Soltani (2003), “Laboratory Evaluation of Dimilin on Growth and Glutathione Activity in Mosquitofish, A Non Target Species” Communications in Agricultural and Applied Biological Sciences, Vol. 68, No. 4, Modèle:P.</ref>, et - comme le Guppy - interférer négativement avec les écosystèmes locaux et les espèces autochtones<ref>Rana W. El-Sabaawi, Therese C. Frauendorf, Piata S. Marques, Richard A. Mackenzie, Luisa R. Manna, Rosana Mazzoni, Dawn A. T. Phillip, Misha L. Warbanski, Eugenia Zandonà (2016) Biodiversity and ecosystem risks arising from using guppies to control mosquitoes ; Biology Letters (Royal Society) ; 25 octobre 2016 ; DOI: 10.1098/rsbl.2016.0590</ref>: c'est pourquoi elle est classée parmi [[Liste d'espèces invasives classées parmi les plus nuisibles au XXIe siècle|les espèces invasives les plus nuisibles au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle]].
Depuis 2022, cette espèce est inscrite dans la liste des espèces exotiques envahissantes préoccupantes pour l’Union européenne<ref>Modèle:Lien web</ref>. Cela signifie que cette espèce ne peut pas être importée, élevée, transportée, commercialisée, ou libérée intentionnellement dans la nature, et ce nulle part dans l’Union européenne<ref>Modèle:Lien web</ref>. Cette espèce ne peut plus être détenue sauf dans le cas des animaux de compagnie acquis jusqu’à 1 an après leur ajout sur la liste européenne.
Description
Cette espèce ne possède pas de couleurs vives comme ses cousins. Elle se contente de vert ou de marron (suivant le milieu) translucide sur le dos. La cavité abdominale laisse apparaître les viscères. Le dimorphisme sexuel est très important : la femelle est plus grosse que le mâle (Modèle:Unité pour la femelle et Modèle:Unité pour le mâle) et le mâle présente une nageoire anale modifiée : le gonopode, qui sert à la fécondation (interne chez la gambusie).
Habitat
Elle est connue pour ses capacités d'adaptation remarquables : elle supporte des eaux à teneur très faible en oxygène. Elle vit généralement en eau douce mais est aussi très commune en eau saumâtre et peut exceptionnellement se trouver en mer. La gambusie occupe les eaux calmes et chaudes telles les hauts-fonds de certaines rivières ou d'étangs, mais elle se plaît surtout dans les marais. Elle peut très bien vivre dans les eaux chaudes; elle sera plus grande que dans les eaux froides. Elle peut vivre dans des eaux de 12 à 35 degrés celsius.
Reproduction
Son mode de reproduction est ovovivipare. Comme la plupart des espèces de Poeciliidae c'est une espèce à fort pouvoir reproductif. Une dizaine d’alevins peuvent naitre en Modèle:Nobr, et jusqu’à une quinzaine par mois. Les adultes pratiquent le cannibalisme sur les alevins, beaucoup plus prononcé que chez les guppys.
Prédateurs
Elle a plusieurs prédateurs, comme les oiseaux notamment martins-pêcheurs, les tortues aquatiques, et des poissons carnassiers comme les brochets. En aquarium c'est une espèce à maintenir en compagnie d'autres espèces relativement pacifiques, surtout dans le cas où l'élevage de la reproduction serait envisagé. Toutes espèces trop territoriales, ayant une gueule de la taille des gambusies, se feront le plaisir d'en faire leur repas.
Utilisation antivectorielle
Originaire d'une partie des États-Unis où elle est appelée "Mosquito fish" (poisson à moustiques), la gambusie a - comme le Guppy - été, dès le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle introduite dans de nombreuses eaux douces des pays chauds pour lutter contre la prolifération des moustiques vecteurs du paludisme et d'autres maladies vectorielles, car elle se nourrit notamment de leurs larves.
À cette fin, elle a également été acclimatée en Corse et dans certaines zones humides du sud de la France dont en Camargue et dans le Sud-Ouest.
Notes et références
Voir aussi
Références taxonomiques
- Modèle:En+fr Référence FishBase : Modèle:Consulté le
- Modèle:Fr+en Référence ITIS : Modèle:Trim Gambusia holbrooki Girard, 1859{{#ifeq:|nv| Non valide}}Modèle:Consulté le
- Modèle:CatalogueofLife
- Modèle:INPN
- Modèle:NCBI
- Modèle:ADW
- Modèle:GISD
- Modèle:UICN
Bibliographie
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Oriol Vidal, Emili García-Berthou, Pablo Tedesco, J.L. García-Marín, (2010) “Origin and genetic diversity of mosquitofish (Gambusia holbrooki) introduced to Europe” [1]
