Grand Zimbabwe

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Modèle:Infobox Site archéologique

Le Grand Zimbabwe est un ensemble de ruines d'une cité médiévale d'Afrique méridionale, située à une quinzaine de kilomètres au sud de la ville de Masvingo, dans le sud du Zimbabwe. Cette cité fut, du Modèle:S mini- au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le centre du Modèle:Lien, lequel couvrait les territoires du Zimbabwe (qui tient son nom de la cité) et du Mozambique actuels.

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La tour conique dans le Grand enclos.

Zimbabwe, qui est une forme courte de « ziimba remabwe », est un mot shona (dialecte : le chikaranga) qui signifie « la grande maison faite de pierres ». Le site s'appelle Grand Zimbabwe par opposition à d'autres sites similaires mais plus petits appelés aujourd'hui zimbabwes au Zimbabwe et en Afrique du Sud<ref name="richardtufnellview">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Richard Tufnell, The Great Ruins of Zimbabwe – a personal view, in STONECHAT, numéro 29 (été 2013) de la revue publiée par la branche des Galles du Nord de l'association britannique Dry Stone Walling.</ref>.

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L'Ensemble de la colline.

Histoire

Construction

Le Grand Zimbabwe fut bâti au cours d'une période se situant entre le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. À son apogée, on estime généralement que la ville devait abriter environ 18 000 habitants.

Découverte

Des commerçants portugais sont les premiers Européens à parcourir les ruines de la vieille ville au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Un explorateur européen décrit le site en ces termes : Modèle:Citation bloc

Le site est aussi le berceau du Zimbabwe moderne, où l'oiseau Zimbabwe — le symbole national du Zimbabwe — fut découvert.

Fouilles archéologiques

Les spéculations de la deuxième moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sont balayées lorsque les premiers vrais archéologues fouillent le site.

Aux environs de 1905, l'archéologue britannique David Randall-MacIver déclare dans son rapport de fouilles que les ruines doivent dater du {{#switch: ou du

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   Modèle:S mini-{{#ifeq: XV|-| – | XV }}Modèle:S mini- siècle
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   Modèle:S mini-{{#ifeq: ou du|-| – | ou du }}Modèle:S mini- siècle

}} de l'ère chrétienne et qu'elles sont l'œuvre des autochtones<ref name="BabaKaké" />.

Les premières études scientifiques d'envergure sont menées par l'archéologue britannique Gertrude Caton-Thompson qui, en 1929, à la tête d'une mission entièrement féminine, mène des fouilles sur le site et confirme l'origine africaine de la cité.

Il est maintenant établi que les fondateurs du Grand Zimbabwe, le peuple Shona, s'implantèrent ici au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et que l'occupation de la ville continua jusqu'au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="zimbabweunesco"/>.

Le site fut un lieu de commerce. Les fouilles archéologiques ont mis au jour des perles de verre et des fragments de porcelaine chinoise allant du {{#switch: au

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   Modèle:S mini-{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini- siècle

}} et de faïence persane du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ainsi que de l’or et des monnaies arabes de Kilwa<ref name="zimbabweunesco"/>,<ref name="BabaKaké" />.

Vers 1450, le Grand Zimbabwe fut abandonné parce que l’arrière-pays ne suffisait plus à nourrir les habitants trop nombreux et en raison de son déboisement<ref name="zimbabweunesco"/>.

Vandalisme

À partir de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le vandalisme des visiteurs a beaucoup nui aux sols, éventrés dans l'espoir de mettre la main sur des objets de valeur, espoir souvent déçu<ref name="BabaKaké">Ibrahima Baba Kaké, Mémoire de l'Afrique. Les villes historiques, ABC (Paris) et NEA (Dakar et Abidjan), 1976, pp. 14-15.</ref>.

Restauration

Les restaurations des soixante dernières années vont de la réfection d'entrées étroites en entrées monumentales dignes d'une reine (celle de Saba en l'occurrence) à l'injection (restée à l'état expérimental) de résine qui, trop sensible aux rayons ultra-violets, suinte par les joints des pierres<ref name="richardtufnellview"/>.

Pour obtenir les dalles de granit nécessaires aux restaurations, on fait brûler un grand feu sur une aire de granit puis l'on répand les braises et le bois en combustion sur une surface de 6 m sur 2. Au bout d'une heure, on ressent sous les pieds comme une vibration sourde, indiquant le soulèvement d'une dalle, des mêmes dimensions, du substrat granitique. La dalle est ensuite extraite à l'aide de leviers et brisée à coups de masse en blocs utilisables<ref name="richardtufnellview"/>.

Architecture

Urbanisme

Construite entièrement en pierre (granit), la ville s'étendait sur Modèle:Unité (Modèle:Unité) pour une zone d'influence d'un rayon de 160 à Modèle:Unité. Les vestiges se répartissent en trois ensembles architecturaux : l'Ensemble de la colline ou les Ruines de la colline (Modèle:Langue ou Modèle:Langue), l'Ensemble de la vallée ou les Ruines de la vallée (Modèle:Langue ou Modèle:Langue) et, le plus célèbre, le Grand enclos (Modèle:Langue).

Ruines de la colline

S’appuyant sur un énorme chaos granitique couronnant un éperon de direction nord-est/sud-ouest, ces ruines ont été habitées sans discontinuer du Modèle:S mini- au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, d'où de nombreuses strates archéologiques. À partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, on a construit des murs en blocs de granit formant deux enclos distincts, desservis par des passages étroits, parfois couverts. On considère qu'il s'agit d'une « ville royale », l’enclos occidental étant la résidence des chefs successifs et l’enclos oriental, où ont été trouvés six grands poteaux surmontés chacun d'un oiseau en stéatite ou pierre à savon, remplissant une fonction rituelle<ref name="zimbabweunesco">Monument national du Grand Zimbabwe, description sur le site de l'Unesco.</ref>,<ref>Un de ces oiseaux est rapporté par l'un de ses premiers visiteurs européens et confié à Cecil Rhodes qui, intrigué par cet objet, en fait des copies qu'il donne à des amis.</ref>.

Ruines de la vallée

Il s'agit d’habitats disséminés dans la vallée et datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Chacun comprend de nombreuses constructions en pisé (huttes, sols et bancs intérieurs, supports de récipients, bassins, etc.) et des murs en pierre sèche isolant chaque ensemble. La maçonnerie des murs présente un niveau élevé de qualité artisanale, avec une décoration constituée de chevrons et de damiers<ref name="zimbabweunesco"/>.

Grand enclos

Situé en contrebas de la colline, au sud, il date du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. De plan elliptique, il est délimité par un mur en blocs de granit taillés et appareillés en assises régulières. Il renferme des habitations en pisé (daga, mélange d’arène granitique et d’argile), un espace communautaire et un passage resserré menant à une tour conique pleine. Les huttes étaient regroupées à l’intérieur de murs d’enceinte en pierre. À l’intérieur de chaque espace communautaire, de nouveaux murs délimitaient des enceintes familiales, chaque famille disposant généralement d’une cuisine, de deux huttes d’habitation et d’une cour<ref name="zimbabweunesco"/>.

Théories

Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, après avoir été explorées par le chasseur et trafiquant américain Modèle:Lien en 1868 et visitées par le géologue allemand Karl Mauch en 1871, les ruines deviennent rapidement familières aux lecteurs anglais, grâce à la publication, en 1892, sous le titre de Ruined Cities of Mashonaland<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} James Theodore Bent, Ruined Cities of Mashonaland. Being a Record of Excavation and Exploration in 1891, Longmans, Green & Co., 1892, 376 p.</ref>, des fouilles conduites par James Theodore Bent sous le patronage de Cecil Rhodes. Bent, que ses expériences archéologiques avaient conduit en Grèce et en Asie mineure, estime que ces ruines ont pour constructeurs les Phéniciens.

En 1885, alors que ces précisions historiques font encore défaut, l'écrivain Henry Rider Haggard, qui est fonctionnaire du gouvernement du Transvaal, consacre un roman-fleuve aux « mines du Roi Salomon » (King Solomon's Mines)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Henry Rider Haggard, King Solomon's Mines, Cassell & Company, 1885, 320 p.</ref> comportant en annexe une notice d'une dizaine de pages, hautes en couleur et en descriptions sur les travaux de son ami Théodore Bent sur le Grand Zimbabwe, construit selon Bent et ses amis par les « Himyarites de l'Arabie », regroupés par eux dans la catégorie des Phéniciens.

Même après la publication de Ruined Cities of Mashonaland, de nombreuses théories sur les origines de la ville continuent à être formulées. Toutes ont un élément commun : la ville ne peut pas avoir été bâtie par des Bantous. Elle doit avoir une origine méditerranéenne ou biblique. Mauch pense à la cité d'Ophir de la Reine de Saba<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}https://www.livescience.com/58200-great-zimbabwe.html</ref>.

Plus récemment, une thèse défendue par le professeur Cyril A. Hromnik dans son livre Indo-Africa, paru en 1981, voit dans les ruines du Grand Zimbabwe le résultat de l'occupation de cette partie de l'Afrique par l'Inde<ref name="richardtufnellview"/>.

Finalement, ces théories seront invalidées par des recherches scientifiques qui confirment l'origine africaine de ces constructions<ref name="zimbabweunesco" />. Les données anthropologiques montrent que les squelettes découverts en différents endroits sont nettement bantous et ne présentent aucun caractère européen<ref name="BabaKaké" />.

Protection

Modèle:... Modèle:Infobox Patrimoine mondial

Le site est un « monument national » rattaché à l' Autorité de gestion des parcs et de la faune du Zimbabwe et il figure au patrimoine mondial de l'Unesco.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • W. G. L. Randles, L'empire du Monomotapa du {{#switch: e
 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini- siècle
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXIX

}}, Walter de Gruyter, 1975, 167 p. Modèle:ISBN Modèle:ISBN

Articles connexes

Modèle:Palette Modèle:Portail