Niccolò Fontana Tartaglia
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Niccolò Fontana dit Tartaglia (« Le Bègue »), né à Brescia en 1499 et mort à Venise le Modèle:Date de mort, est un mathématicien italien.
Tartaglia, pas Fontana
Tartaglia ne connaissait pas le nom de famille de son père.
Il mentionne dans son dernier testament (du Modèle:Date-, il meurt trois jours après) Zuampiero Fontana comme son « frère charnel légitime ». Plusieurs chercheurs en ont conclu Modèle:Incise que Fontana était le vrai nom de famille de Tartaglia, qui a pourtant toujours signé ses lettres et ouvrages par Nicolo Tartalea (jusqu'en 1550), puis Nicolo Tartaglia.
Biographie
Niccolò Fontana est issu d'une famille pauvre. Son père, Micheletto, meurt lorsqu'il a six ans.
Lors du sac de Brescia par les Français en 1512, il se réfugie avec sa mère et sa sœur dans la cathédrale pour échapper aux envahisseurs. Rien n'y fait, les soldats de Louis XII pénètrent dans le lieu sacré, dans lequel se sont réfugiés certains insurgés, dont Niccolò. Il est laissé pour mort, avec une fracture du crâne et un coup de sabre à travers la mâchoire et le palais : bouche tailladée, dents brisées, maxillaires et palais fracturés... Modèle:Citation bloc La blessure au palais lui laisse un défaut d'élocution qui mettra du temps à disparaître, ce qui lui vaut son surnom « Tartaglia » [tar'ta:
- REDIRECT Modèle:Prononciation API:a] par ses camarades, tartagliare signifiant bégayer en italien. C'est Niccolò lui-même qui choisira de faire de ce surnom Modèle:Incise son nom (à l'époque, il était habituel de ne pas avoir de nom de famille<ref>Modèle:Lien web</ref>) :
Modèle:Citation bloc Lorsqu'il a environ Modèle:Nb, sa mère économise pour permettre à son fils de suivre l'école d'écriture d'un certain maître Francisco, pendant quinze jours.
Devenu adulte, il gagne sa vie en enseignant les mathématiques dans différentes villes d'Italie et en participant à des concours.
En 1535, lors d'une confrontation avec Modèle:Lien (un des élèves de Scipione del Ferro), on lui propose trente équations du troisième degré du type xModèle:3 + px = q. Les résolutions ne se font, à l'époque, qu'à tâtons. Dans la nuit Modèle:Nobr au Modèle:Date-, juste avant la date limite, Tartaglia aurait trouvé la résolution générale de ce type d'équation, et résolu les trente équations en quelques heures. Ce n'est d'ailleurs que pour l'honneur, puisqu'il renonce au prix Modèle:Incise. Dans l'espoir de gagner d'autres concours, Tartaglia ne dévoile pas sa formule. Cardan, mis au courant de ce succès, fait venir Tartaglia à Milan et le persuade de lui révéler sa méthode, en promettant de ne jamais la dévoiler et a fortiori la publier. Celui-ci cède. Cardan est alors en possession de la solution générale des équations du troisième degré. Apprenant que Scipione del Ferro a donné la solution avant Tartaglia, il se sent délié de sa promesse et publie le résultat dans Ars Magna en 1545.
On doit aussi à Tartaglia des résultats en sciences de l'artillerie avec les courbes balistiques mais il s’en tire maladroitement sur le problème de la portée maximale<ref name=Gille>Modèle:Chapitre (Modèle:P.).</ref>. En la matière, sa pensée est encore largement imprégnée de la théorie de l'impetus avec l'usage de l'équerre, l'angle de 45° et une courbe en trois parties dont une verticale, la pesanteur agissant sur toute la trajectoire<ref name=Gille/>. Il rédigea également un traité sur les opérations numériques à l'usage du commerce et, en 1543, des traductions d'Euclide et d'Archimède.
Œuvres
- La Nova Scientia (Venise, 1537)
- L'Euclide Megarese (Venise, 1543)
- Le opera archimedis (1543)
- Quesiti et inventioni diverse (Venise, 1546)
- Le risposte a Ludovico Ferrari (1547-1548)
- La travagliata Inventione (1551)
- Il general trattato di numeri e misure (1556-1560) Modèle:Lire en ligne sur le SCD de l'université de Strasbourg
- De insidentibus aquæ et De ponderositate (publication posthume en 1565)
Notes et références
Bibliographie
- Modèle:Pas clair Bertrand Hauchecorne et Daniel Surratteau, Des mathématiciens de A à Z, Éditions Ellipses, 2008, Modèle:4e éd.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} William Dunham, Journey through Genius, John Wiley & Sons, 1990 Modèle:ISBN, chap. 6 (« Cardano and the solution of the cubic »)
- Bertrand Gille (dir.), Histoire des techniques, Paris, Gallimard, coll. « La Pléiade », 1978 Modèle:ISBN