Maintenance

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Modèle:Sources à lier

Fichier:Konstantin Apollonowitsch Sawizkij 001.jpg
Travaux de réparation sur une ligne de chemin de fer, peinture de Constantin Savitski exécutée en 1874.

La maintenance vise à maintenir ou à rétablir un bien dans un état spécifié afin que celui-ci soit en mesure d'assurer un service déterminé<ref name="AFNOR" />

La maintenance regroupe ainsi les actions de dépannage et de réparation, de réglage, de révision, de contrôle et de vérification des équipements matériels (machines, véhicules, objets manufacturés, etc.) ou même immatériels (logiciels).

Un service de maintenance peut également être amené à participer à des études d'amélioration du processus industriel, et doit, comme d'autres services de l'entreprise, prendre en considération de nombreuses contraintes comme la qualité, la sécurité, l'environnement, le coûtModèle:Etc.

Fichier:Defense.gov News Photo 110213-N-OK922-036 - U.S. Navy Airman Tracey Gonzales performs maintenance on a mobile electric power plant in the hangar bay of the aircraft carrier USS Carl Vinson.jpg
Maintenance d'un générateur électrique mobile par le soldat Tracey Gonzales dans le hangar du porte-avions américain Carl Vinson en 2011.

Évolution sémantique

En français, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le mot « maintenance » signifie Modèle:Citation pour évoluer vers Modèle:Citation.

Le terme est emprunté outre-Manche vers la même époque, dans le sens de « tenue », « comportement », évoluant, au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, vers celui de « maintenir ou garder en vie »<ref>The Oxford Talking Dictionary, The Learning Company, 1998.</ref>.

Dans son acception actuelle, le terme de « maintenance » est un anglicisme partiel. Il est donné comme « réemprunt intégré » par le linguiste Jean Tournier dans Les Mots anglais du français : Modèle:Citation<ref>Jean Tournier, Les Mots anglais du français, Belin, 1998, section « Armement, armée », Modèle:P..</ref>.

Définitions normatives

Une première définition normative de la maintenance est donnée par l'AFNOR en 1994 (norme NFX 60-010<ref name=AFNOR>NF X60-010 - juin 1984 - Norme Annulée, AFNOR (consulté le 8 janvier 2023).</ref>), à savoir « l'ensemble des actions permettant de maintenir ou de rétablir un bien dans un état spécifié ou en mesure d’assurer un service déterminé ».

Depuis 2001, elle a été remplacée par une nouvelle définition, désormais européenne (NF EN 13306 X 60-319<ref>Les 5 niveaux de maintenance industrielle, infoqualite.fr (consulté le 8 janvier 2023).</ref>) : Modèle:Citation

La Fédération européenne des sociétés nationales de maintenance (en anglais Modèle:Lang ou EFNMS)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Site de l'European Federation of National Maintenance Societies (EFNMS)</ref> propose une définition similaire en anglais : Modèle:Citation étrangère (littéralement : Modèle:Citation).

Typologie de la maintenance du matériel

Fichier:NATO Airbase in France - F-84 - Escadron de Chasse 1-3 Navarre.jpg
Entretien d'un chasseur Republic F-84F Thunderstreak de l'armée de l'air française entre 1955 et 1965.

Les actions de maintenance sont organisées de deux façons complémentaires : la maintenance préventive et la maintenance corrective.

La maintenance préventive consiste à intervenir sur un équipement avant que celui-ci ne soit défaillant, afin de tenter de prévenir toute panne. On interviendra de manière préventive soit pour des raisons de sûreté de fonctionnement (les conséquences d'une défaillance étant inacceptables), soit pour des raisons économiques (cela revient moins cher) ou parfois pratiques (l'équipement n'est disponible pour la maintenance qu'à certains moments précis). La maintenance préventive se subdivise en :

  • maintenance systématique, qui désigne des opérations effectuées systématiquement, soit selon un calendrier (à périodicité temporelle fixe), soit selon une périodicité d'usage (heures de fonctionnement, nombre d'unités produites, nombre de mouvements effectuésModèle:Etc.) ;
  • maintenance conditionnelle, réalisée à la suite de relevés ou de mesures (kilométrage, temps de fonctionnementModèle:Etc. ), de contrôles révélateurs de l'état de dégradation de l'équipement (thermographie infrarouge, analyse vibratoire, contrôle non destructif, mesure d'épaisseur, analyse d'huileModèle:Etc.) ;
  • maintenance prévisionnelle, réalisée à la suite d'une analyse de l'évolution de l'état de dégradation de l'équipement (par exemple contrôle periodique défini par le constructeur ou l’expérience).

La maintenance corrective consiste à intervenir sur un équipement lorsque celui-ci est défaillant ; elle se subdivise en :

  • maintenance palliative : dépannage (donc provisoire) de l'équipement, permettant à celui-ci d'assurer tout ou partie d'une fonction requise ; elle doit toutefois être suivie d'une action curative dans les plus brefs délais ;
  • maintenance curative : réparation (donc durable) consistant en une remise en l'état initial ou apte à la fonction requise.

Diverses méthodes permettent d'organiser la planification et l'ordonnancement des actions de maintenance : le réseau PERT, le diagramme de Gantt, la méthode MÉRIDE, l'analyse AMDEC.

Il existe des méthodes (par exemple, la méthode Maxer) et des logiciels de gestion de maintenance assistée par ordinateur (GMAO), spécialement conçus pour assister les services de maintenance dans leurs activités.

Typologie de la maintenance des logiciels

En informatique logicielle, on divise la maintenance en plusieurs types :

  • la maintenance corrective : elle consiste à corriger les défauts de fonctionnement ou les non-conformités d'un logiciel ;
  • la maintenance adaptative : sans changer la fonctionnalité du logiciel, elle consiste à adapter l'application afin que celle-ci continue de fonctionner sur des versions plus récentes des logiciels de base, voire à faire migrer l'application sur de nouveaux logiciels de base (un logiciel de base étant un logiciel requis pour l'exécution d'une application; exemples : système d'exploitation, système de gestion de base de données).

La maintenance évolutive consiste à faire évoluer l'application en l'enrichissant de fonctions ou de modules supplémentaires, ou en remplaçant une fonction existante par une autre, voire en proposant une approche différente. Mais au sens de l'AFNOR, ce n'est même plus de la maintenance, puisque la maintenance consiste précisément à assurer qu'un bien continue de remplir sa fonction correctement<ref>Nicolas Terrier, La maintenance Modèle:Pdf, projet universitaire de DESS QUASSI, 2001-2002, université d'Angers.</ref>Modèle:Refins, non à l'améliorer.

Niveaux de maintenance

La norme NF X 60-000 (avril 2016) définit, à titre indicatif, cinq « niveaux de maintenance » (comprendre « interventions ») :

Travaux Lieu Personnel Exemple
Niveau 1 Réglages simples - pas de démontage ni ouverture du bien Sur place Exploitant du bien Remise à zéro d'un automate après arrêt d'urgence, changement de consommable
Niveau 2
  • Dépannage par échange standard
  • Opérations mineures de maintenance préventive
Sur place Technicien habilité Changement d'un relais - contrôle de fusibles - réenclenchement de disjoncteur
Niveau 3
  • Identification et diagnostic de pannes
  • Réparation par échange standard
  • Réparations mécaniques mineures
  • Maintenance préventive (par ex. réglage ou réalignement des appareils de mesure)
Sur place ou dans atelier de maintenance Technicien habilité Identification de l'élément défaillant, recherche de la cause, élimination de la cause, remplacement
Niveau 4
  • Travaux importants de maintenance corrective ou préventive sauf rénovation et reconstruction
  • Réglage des appareils de mesure
  • Contrôle des étalons
Atelier spécialisé avec outillage général, bancs de mesure, documentation Equipe avec encadrement technique spécialisé Intervention sur matériel dont la remise en service est soumise à qualification
Niveau 5
  • Rénovation
  • Reconstruction
  • Réparations importantes
  • lubrification
Constructeur ou reconstructeur Moyens proches de la fabrication Mise en conformité selon la réglementation d'équipements lourds

Il convient d'associer, dans la détermination des niveaux, la documentation et le matériel nécessaires<ref>Christian Coudre, Les différentes formes de maintenance, sur le site TPM Attitude, section « Les 5 niveaux de maintenance ».</ref>.

Sigles de la maintenance

De même que le mot et le concept, les nombreux sigles de la maintenance sont d'origine anglo-saxonne. Toute une néologie a vu le jour, dont l'élément le plus spectaculaire est la kyrielle des sigles commençant par « MT » (initiales de « mean time », littéralement « temps moyen » (anglicisme), c'est-à-dire durée moyenne, intervalle de temps moyen, et par voie de conséquence, moyenne des temps). Quelques sigles à titre d'exemples, assortis de leur traduction plus ou moins littérale<ref>Source : The words of industrial maintenance / Les mots de la maintenance industrielle, English-French dictionary for the maintenance professional / Dictionnaire anglais-français pour le professionnel de la maintenance, CERAV, Paris, octobre 2009.</ref> :

  • sigles de 4 lettres :
    • MTBD : mean time between defects, temps moyen entre défauts
    • MTBE : mean time between errors, temps moyen entre erreurs
    • MTBF : mean time between failures, temps moyen entre (deux débuts de) pannes
    • MTBM : mean time between maintenances, durée moyenne entre maintenances
    • MTBO : mean time between overhauls, temps moyen entre révisions
    • MTBR : mean time between removals, temps moyen entre déposes
    • MTTF : mean time to failure, temps moyen de fonctionnement avant panne
    • MTTM : mean time to maintenance, temps moyen jusqu'à la maintenance
    • MTTN : mean time to notification, temps moyen de signalement (du problème)
    • MTTR :
      • 1/ mean time to recovery, temps moyen jusqu’à la remise en route ;
      • 2/ mean time to repair, temps moyen jusqu'à la réparation ;
      • 3/ mean time to restoration, temps moyen jusqu'à la remise en service
    • MTUR : mean time to unscheduled removal, temps moyen (s’écoulant) jusqu’à la dépose non programmée.
  • sigles de 5 lettres :
    • MTBCF : mean time between critical failures, temps moyen entre (deux débuts de) pannes graves ou « critiques » (anglicisme) (sur matériel redondé à dégradation progressive)
    • MTBUR :
      • 1/ mean time between unscheduled removals, temps moyen entre déposes non planifiées ;
      • 2/ mean time between unscheduled replacements, temps moyen entre remplacements non planifiés
    • MTTFF: mean time to first failure, temps moyen jusqu'à la première défaillance
    • MTTUR : mean time to unscheduled removal, temps moyen jusqu’à la dépose non programmée.

Bibliographie

Modèle:Légende plume

Notes et références

Modèle:Références

Annexes

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Liens externes

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