Saṃsāra

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Fichier:The wheel of life, Trongsa dzong.jpg
Peinture tibétaine traditionnelle ou tanka figurant la roue de vie et les rayons du saṃsāra.

Le saṃsāra (Modèle:Lang, IAST : saṃsāra, signifiant « ensemble de ce qui circule », d'où « transmigration » ; Modèle:Chinois ; Modèle:Tibétain) signifie « transition » mais aussi « transmigration », « courant des renaissances successives »<ref>The Sanskrit Heritage Dictionary de Gérard Huet.</ref>.

Ce concept n'existe pas dans les Vedas mais provient des UpanishadModèle:Sfn,Modèle:Sfn, des écrits post-védiques. Il est utilisé dans différentes branches de l'hindouisme, ainsi que le jaïnisme, le bouddhisme et le sikhisme pour parler du cycle des existences successives et du conditionnement dû au karma.

Origines

Modèle:... Selon Jean Filliozat : Modèle:Citation Le terme saṃsāra commence à apparaître dans les textes à l’époque des Upanishad<ref name="Filliozat2012">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le saṃsāra dans l'hindouisme

Dans l'hindouisme, saṃsāra est souvent utilisé pour parler du cycle des renaissances, des vies et des morts qui se suivent sans que l'adepte réussisse à atteindre la libération, la lumière, le moksha<ref>The A to Z of Hinduism, par B.M. Sullivan publié par Vision Books, page 193, Modèle:ISBN.</ref>. Le yoga aide à sortir de ce cycle.

Cependant saṃsāra peut aussi signifier :

  1. cours commun de rivières après leur confluent ;
  2. mouvement circulaire de la conscience divine dans l'espace et le temps (selon Aurobindo Ghose) ;
  3. la vie dans le monde de la multiplicité (Ramana Maharshi) ;
  4. le monde (selon Râmakrishna)<ref>Jean Herbert et Jean Varenne, Vocabulaire de l'hindouisme, Dervy, 1985, p. 89.</ref>.

Le saṃsāra dans le bouddhisme

Le saṃsāra est le cycle de renaissance et de souffrance dans lequel sont pris les êtres non éveillés. Ce cycle est sans commencement dans le temps, il se perpétue par l'accumulation du karma couplée à la soif d'existence, et s'achève pour chaque être dès que le nirvāṇa est atteint. À la différence des autres philosophies indiennes, ce n'est pas une « âme » qui parcourt le saṃsāra, chaque être n'étant qu'un processus impersonnel : ce n'est « ni le même, ni un autre » qui renaît. Alors que le bouddhisme theravāda oppose saṃsāra et nirvāṇa, le Mahāyāna affirme leur identité ultime.

Le bhavacakra, « roue de l'existence », est une représentation imagée du saṃsāra.

Cycles

Le saṃsāra renvoie à la détermination historique du présent, en ce que le moment actuel se forme des conséquences du passé, en particulier des actes karmiques, à commencer par la pensée. Ce modèle implique une succession de cycles énonçant une détermination complexe, de nombreux facteurs coopérant : ce modèle est celui de la coproduction conditionnée. Ce terme désigne le cycle infini des renaissances. Les hommes naissent, meurent et renaissent sans cesse dans un cycle infini : le saṃsāra. Enchaîné au saṃsāra, duquel il ne peut s'échapper, l'homme souffre en vain. C'est assis sous l'arbre de l'éveil que le Bouddha se remémora ses vies antérieures et qu'il prit conscience du saṃsāra. L'objectif même du bouddhisme étant la cessation de la souffrance, la pratique doit mener à un état de cessation de cette souffrance universelle, le nirvāṇa. C'est uniquement lorsque l'on a atteint le nirvāṇa que l'on peut se libérer du saṃsāra. La condition dans laquelle on renaît dépend de nos vies passées et de nos actes présents, avec le phénomène du karma.

Mondes

Le saṃsāra se comprend également dans le cadre de la cosmologie bouddhiste ; il est traditionnellement décrit comme composé de trois mondes (loka) :

Les mondes correspondent pour l'essentiel à des états d'existence (et donc à des états d'esprit).

Le saṃsāra dans le jainisme

Dans le Jaïnisme, le saṃsāra est la vie caractérisée par des renaissances et réincarnations dans divers domaines de l'existence. Il est décrit comme la banale existence, pleine de souffrance et de misère et, par conséquent, il est considéré comme indésirable et a valeur de renonciation. Le saṃsāra est sans commencement et l'âme se trouve dans la servitude à son karma depuis la nuit des temps. Mokṣa est la seule libération du saṃsāra.

Le saṃsāra dans le sikhisme

Dans le sikhisme, l'âme doit suivre des transmigrations avant la libération finale. La volonté de Dieu, le hukam met fin à ces changements de corps. Le karma s'applique dans cette religion, mais pas aussi strictement que dans l'hindouisme<ref>A Popular dictionnary of Sikhism de W. Owen Cole et Piara Singh Sambhi, édition Curzon, page 139, Modèle:ISBN.</ref>. De bonnes actions procurent une vie meilleure mais seule la Grâce donne la libération (mukti), dit le Livre saint, le Guru Granth Sahib, page 2.

Bibliographie

Textes hindouistes classiques

  • Lois de Manou, trad. A. Loiseleur-Deslongchamps, 1939.
  • 108 Upanishads, trad. Martine Buttex, Dervy, 2012, 1334 p.
  • Samhîta du Rigveda, trad. an. H. H. Wilson : Rig-Veda Samhita, New Delhi, 1977.

Textes bouddhiques classiques

Études

Culture populaire

Notes et références

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Voir aussi

Articles connexes

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