Voir la source de Longpré-les-Corps-Saints

{{Voir homonymes|Longpré}}
{{Infobox Commune de France
 | nom                         = Longpré-les-Corps-Saints
 | image                       = Mairie de Longpré-les-Corps-Saints 1.jpg
 | taille image                = 
 | légende                     = La mairie.
 | blason                      = Blason ville fr Longpré-les-Corps-Saints 80.svg
 | légende blason              = #Héraldique
 | région                      = [[Hauts-de-France]]
 | département                 = [[Somme (département)|Somme]]
 | arrondissement              = [[Arrondissement d'Abbeville|Abbeville]]
 | canton                      = [[Canton de Gamaches]]
 | circonscription législative = {{Circonscription fr|3|Somme}}	
 | insee                       = 80488
 | cp                          = 80510
 | maire                       = Robert Debray
 | mandat maire                = [[Élections municipales de 2020 dans la Somme|2020]]-2026
 | intercomm                   = [[Communauté d'agglomération de la Baie de Somme|CA de la Baie de Somme]]
 | longitude                   = 1.99611111111
 | latitude                    = 50.0130555556
 | alt mini                    = 6
 | alt maxi                    = 98
 | superficie                  = 8.06
 | type                        = Commune rurale
 | unité urbaine               = Longpré-les-Corps-Saints <br><small>([[ville-centre]])</small>
 | aire d'attraction           = [[Aire d'attraction d'Amiens|Amiens]] <br><small>(commune de la couronne)</small>
 | population                  = {{Population de France/dernière_pop}}<!-- Insertion automatique, ne pas modifier -->
 | année_pop                   = {{Population de France/dernière_année_Infobox}}<!-- Insertion automatique, ne pas modifier -->
 | gentilé                     = Longiprates
 | géoloc-département          = Somme/Hauts-de-France
 | siteweb                     = http://www.mairie-longprelcs.fr/
}}

'''Longpré-les-Corps-Saints''' est une [[Commune (France)|commune française]] située dans le [[département français|département]] de la [[Somme (département)|Somme]], en [[Région française|région]] [[Hauts-de-France]].
{{Sommaire|niveau=2}}

== Géographie ==
=== Description ===
Longpré-les-Corps-Saint est un bourg rural [[Picardie (province)|Picard]] du [[Comté de Ponthieu|Ponthieu]], situé dans la vallée de la [[Somme (fleuve)|Somme]], à peu près à mi-chemin par la route, entre [[Abbeville]] (une vingtaine de kilomètres), à l'ouest, et [[Picquigny]] (une quinzaine de kilomètres), à l'est.

La commune fait partie du [[Parc naturel régional de la Baie de Somme Picardie Maritime|parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime]].

Le paysage de la commune est celui d'une vallée où l'homme a creusé des étangs pour extraire la [[tourbe]].

{{Référence nécessaire|Le sol de la commune est de nature tourbeuse dans la vallée et calcaire sur le plateau|date=janvier 2020}}.

=== Communes limitrophes ===
{{Communes limitrophes
|align      = center
|commune    = Longpré-les-Corps-Saints
|nord       = [[Domart-en-Ponthieu]]  
|nord-est   = [[L'Étoile (Somme)|L'Étoile]]
|est        = [[Condé-Folie]] 
|sud-est    = 
|sud        = [[Bettencourt-Rivière]] 
|sud-ouest  = [[Airaines]]
|ouest      = [[Fontaine-sur-Somme]] 
|nord-ouest = [[Long (Somme)|Long]] }}

=== Hydrographie ===
[[File:L'Airaines à Longpré-les-Corps-Saints en mai 2010 deux.JPG|vignette|L'[[Airaines (rivière)|Airaines]].]]
La commune est située, au confluent de l'[[Airaines (rivière)|Airaines]] et du [[fleuve côtier]] la [[Somme (fleuve)|Somme]] canalisée, sur la rive gauche de celle-ci et en aval d'[[Amiens]].

La partie nord de la commune est constituée de [[marais]] et de [[tourbière]]s.

=== Climat ===
Le climat de la commune est [[Climat tempéré|tempéré]] océanique.

== Urbanisme ==
=== Urbanisme et aménagement du territoire ===
La commune présente un habitat groupé. Détruit à 90 % pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], le bourg a été entièrement reconstruit dans les années 1950.

=== Typologie ===
Longpré-les-Corps-Saints est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]]<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en {{date-|novembre 2020}}, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le {{date-|14 novembre 2020}} en comité interministériel des ruralités.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.observatoire-des-territoires.gouv.fr/typologie-urbain-rural |titre=Typologie urbain / rural |site=www.observatoire-des-territoires.gouv.fr |consulté le= 5 avril 2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c1902|titre=Commune rurale - définition |site=le site de l’[[Insee]] |consulté le= 5 avril 2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url= https://www.observatoire-des-territoires.gouv.fr/methodes/methode-comprendre-la-grille-de-densite|titre= Comprendre la grille de densité|site=www.observatoire-des-territoires.gouv.fr |consulté le= 5 avril 2021}}.</ref>.
Elle appartient à l'[[unité urbaine]] de Longpré-les-Corps-Saints, une agglomération intra-départementale regroupant {{Unité|3|communes}}<ref>{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/metadonnees/cog/unite-urbaine/UU202080110-longpre-les-corps-saints |titre=Unité urbaine 2020 de Longpré-les-Corps-Saints|site=https://www.insee.fr/ |consulté le= 5 avril 2021}}.</ref> et {{Unité|2806|habitants}} en 2017, dont elle est [[ville-centre]]<ref name="UU2020">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/information/4802589 |titre=Base des unités urbaines 2020 |date=21 octobre 2020|site=www.insee.fr |consulté le= 5 avril 2021}}.</ref>{{,}}<ref name="UU20202b">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/4806684 |titre=Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines |auteur=Vianney Costemalle |date=21 octobre 2020 |site=insee.fr |consulté le= 5 avril 2021}}.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'[[aire d'attraction d'Amiens]], dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'[[aire d'attraction d'une ville|aire d'attraction des villes]] a remplacé en {{date-|octobre 2020}} l'ancienne notion d'[[aire urbaine (France)|aire urbaine]], pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'[[Union européenne]].</ref>. Cette aire, qui regroupe {{Unité|369|communes}}, est catégorisée dans les aires de {{formatnum:200000}} à moins de {{Unité|700000|habitants}}<ref name="AAV2020">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/metadonnees/cog/aire-attraction-ville/AAV2020035-amiens|titre=Liste des communes composant l'aire d'attraction de Amiens|site=insee.fr |consulté le= 5 avril 2021}}.</ref>{{,}}<ref name="AAV20202b">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/4806694 |titre=En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville |auteur=Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee) |date=21 octobre 2020 |site=insee.fr |consulté le= 5 avril 2021}}.</ref>.

=== Occupation des sols ===
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la [[base de données]] [[Europe|européenne]] d’occupation [[biophysique]] des sols [[Corine Land Cover]] (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : 
[[terres arables]] (46,6 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (19,7 %), zones urbanisées (12,6 %), forêts (10,2 %), zones agricoles hétérogènes (5,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,7 %), prairies (2,4 %)<ref name="CLC">{{Lien web |url=https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/corine-land-cover-0 |titre=CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). |site=le [https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/ site des données et études statistiques] du ministère de la Transition écologique.|consulté le= 28 mai 2021}}</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la [[carte de Cassini]] ({{s-|XVIII}}), la [[carte d'état-major]] (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'[[Institut national de l'information géographique et forestière|IGN]] pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>{{Lien web |url= https://remonterletemps.ign.fr/comparer/basic?x=1.99611111111&y=50.0130555556&z=14&layer1=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.PLANIGNV2&layer2=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.ETATMAJOR40&mode=doubleMap|titre=Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes|auteur=IGN |site=remonterletemps.ign.fr |consulté le=17 juillet 2023}}.</ref>.
[[Fichier:80488-Longpré-les-Corps-Saints-Sols.png|vignette|redresse=1.4|centre|alt=Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.|Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 ([[Corine Land Cover|CLC]]).]]

=== Habitat et logement ===
En 2018, le nombre total de [[logement]]s dans la commune était de 911, alors qu'il était de 856 en 2013 et de 823 en 2008<ref name="LogCom" group="I"/>.

Parmi ces logements, 80,1 % étaient des [[résidence principale|résidences principales]], 12,5 % des résidences secondaires et 7,4 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 89,2 % d'entre eux des [[maison|maisons individuelles]] et pour 9,3 % des [[appartement]]s<ref name="LogT2" group="I">{{lien web|titre=Chiffres-clés - Logement en 2018 à Longpré-les-Corps-Saints - Section LOG T2|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=COM-80488#chiffre-cle-3 |consulté le=24 février 2022}}.</ref>.

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Longpré-les-Corps-Saints en 2018 en comparaison avec celle de la Somme et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de [[résidence secondaire|résidences secondaires]] et logements occasionnels (12,5 %) supérieure à celle du département (8,3 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 65,9 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (64,2 % en 2013), contre 60,3 % pour la Somme et 57,5 pour la France entière<ref name="LogT7" group="I">{{lien web|titre=Chiffres-clés - Logement en 2018 à Longpré-les-Corps-Saints - Section LOG T7|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=COM-80488#chiffre-cle-3 |consulté le=24 février 2022}}.</ref>.

{| class="wikitable centre" style="text-align:center;"
 |+ Le logement à Longpré-les-Corps-Saints en 2018.
 |-
! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | Typologie
! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | Longpré-les-Corps-Saints<ref name="LogCom" group="I">{{lien web|titre=Chiffres clés - Logement en 2018 à Longpré-les-Corps-Saints|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=COM-80488#chiffre-cle-3 |consulté le=24 février 2022}}.</ref>
! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | Somme<ref name="LogDep" group="I">{{lien web|titre=Chiffres clés - Logement en 2018 dans la Somme|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=DEP-80#chiffre-cle-3 |consulté le=24 février 2022}}.</ref>
! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | France entière<ref name="LogFr" group="I">{{lien web|titre=Chiffres clés - Logement en 2018 dans la France entière |url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=FE-1#chiffre-cle-3 |consulté le=24 février 2022}}.</ref>
|-
! scope="row" style="background: #DDFFDD; color:#000000; text-align:left;"   | Résidences principales (en %)
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |80,1
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |83,3
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |82,1
|-
! scope="row" style="background: #DDFFDD; color:#000000; text-align:left;"   | Résidences secondaires et logements occasionnels (en %)
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |12,5
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |8,3
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |9,7
 |-
! scope="row" style="background: #DDFFDD; color:#000000; text-align:left;"   | Logements vacants (en %)
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |7,4
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |8,4
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |8,2
 |-
|}

=== Voies de communication et transports ===
Longpré-les-Corps-Saints est aisément accessible par l'ex-[[Route nationale 1 (France métropolitaine)|RN1]] (actuelle RD 901), qui passe à quelques centaines de mètres à l'ouest du territoire communal. Plusieurs routes départementales la relient aux communes et bourgs voisins.

La ville est desservie par la ligne [[Société nationale des chemins de fer français|SNCF]] reliant [[Ligne de Longueau à Boulogne-Ville|Paris-Nord à Calais via Abbeville]].

Il existait une autre ligne, essentiellement pour le fret, qui desservait Longpré et ses [[coopérative]]s. Cette [[ligne de Canaples à Longroy - Gamaches]]<ref>{{Lien web
 | url   = http://www.fcvnet.net/~blaise.pichon/Long-Gama.HTML
 | titre = Longpré-les-Corps-Saints – Longroy-Gamaches
 | site  = [http://www.fcvnet.net/~blaise.pichon/ page personnelle de Blaise Pichon]
}}.</ref>, fut ouverte le {{Date-|9 mai 1872}} et déclassée le {{Date-|10 novembre 1993}}, au regret de ses voyageurs.
{{Article détaillé|Gare de Longpré-les-Corps-Saints}}
[[Fichier:Ligne Longpré-les-Corps-Saints Longroy-Gamaches.png|vignette|centre|400px|Tracé de l'ancienne ligne de Longpré-les-Corps-Saints à Gamaches.]]

[[File:Véloroute du Vimeu et de l'Airaines à Longpré-les-Corps-Saints.jpg|vignette|La Véloroute du Vimeu à l'Airaines.]]
La commune est traversée par la ''[[véloroute]] du Vimeu à l'Airaines'', [[voie verte]] reliant Longpré-les-Corps-Saints et [[Oisemont]], réalisée sur la plate-forme de cette ancienne [[ligne de Canaples à Longroy - Gamaches]]<ref>{{Lien web
|format=pdf
|url=http://www.inventaires-ferroviaires.fr/hd80/80606.a.pdf
|titre=Véloroute du Vimeu a l'Airaines
|éditeur=Randonnées ferroviaires
|consulté le=3 janvier 2020
}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article
|auteur1= Thierry Griois
|titre=Entre Airaines et Oisemont, on s’en allait par les chemins…à bicyclette !|sous-titre=Devenue véloroute en 2013, l’ancienne voie ferrée Oisemont – Longpré-les-Corps-Saints constitue, le long de ses 20 km, une agréable balade estivale prisée de ses utilisateurs
|périodique=[[Le Courrier picard]] |date=7/8/2017
|lire en ligne=https://premium.courrier-picard.fr/art/48261/article/2017-08-07/entre-airaines-et-oisemont-sen-allait-par-les-cheminsa-bicyclette
|consulté le=3 janvier 2020 }}.</ref>.
{{Article détaillé|Liste des voies vertes et des véloroutes de France}}
== Toponymie ==
On trouve différentes formes pour désigner Longpré dans les textes anciens : ''Longum pratum'' (1066), ''Longpré'' (1138), ''Longpré aux Corps Saints'' (1667), ''Longpré les Corps Saints'' (1850).

Composé du préfixe ''long'' et du radical ''pré'' (du latin ''pratum'', signifiant « pré allongé », le complément du nom les Corps Saints fait référence aux reliques qu'Aléaume de Fontaines, seigneur de Long et Longpré<ref>http://mairie-longprelcs.fr/wp-content/uploads/2014/12/Notre-histoire-Les-noms-de-rues.pdf</ref>, fit rapporter en Picardie après la [[Siège de Constantinople (1204)|prise de Constantinople]] par les croisés lors de la [[quatrième croisade]]<ref>{{Lien web
|langue=fr
|url=http://knight-france.com/geneal/names/1442.htm
|titre=Sire Aleaume DE FONTAINES, Seigneur De Long, Longpré, Fontaines [1442]
|date=octobre 2019
|site=Genealogy - KNIGHTs from Continental Europe to England/Ireland, to Philadelphia (PA), to France - Oct. 2019
|consulté le=3 janvier 2020}}.</ref>.

== Histoire ==
=== Préhistoire ===
Des silex taillés et des ossements ont été mis au jour dans la gravière Merque sur le territoire de la commune de Longpré-les-Corps-Saints<ref>{{Article
|auteurs=Jean-Pierre Fagnart, Jean Vaillant
|titre=Les industries postglaciaires de la basse terrasse de Longpré-les-Corps-Saints (Somme)
|périodique=Bulletin de la Société préhistorique française
|tome=76 |numéro=1 |date=1979 |pages=15-18 |issn=1760-7361 
|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/bspf_0249-7638_1979_num_76_1_5174
|doi=https://doi.org/10.3406/bspf.1979.5174
|consulté le=3 janvier 2020
}}.</ref>.

=== Moyen Âge ===
==== Fondation de la collégiale ====
Aléaume de Fontaines, seigneur de Longpré et [[Maire|Mayeur]] d'Abbeville<ref>page 286, {{nobr romains|Tome I}} de « ''Histoire des Cathédrales, Abbayes, Châteaux-forts et Villes de la Picardie et de l'Artois'' », Paul Roger, Éditions Duval et Herment, Amiens, 1842 (Réimpression ''Éditions La Découvrance'', 2003) - {{ISBN|2-84265-206-1}}.</ref>, fonda une [[collégiale]] à Longpré et la dota d'une première [[prébende]] en 1190. L'acte de fondation mentionne les [[tourbe]]s d'un marais dont le chanoine aurait l'usage. Ce document atteste ainsi qu'à cette époque, on exploitait déjà la tourbe dans la vallée de la Somme.

==== Le seigneur de Longpré participe aux croisades ====
Aléaume de Fontaines accompagna le roi [[Philippe II de France|Philippe Auguste]] en croisade<ref>page 117, « ''(Résumé de) l'histoire de la Picardie'' », P. Lami, 326 pages (1825, reprint ''Les Éditions du Bastion'' 1998)<br />__''La dévotion pour les reliques semblait s'accroître avec leur nombre. Depuis la [[Première croisade|Première Croisade]], il n'y avait plus un bourg de la Picardie qui n'en possédât d'infiniment précieuses. L'espoir d'en rapporter de nouvelles de l'Orient ne contribua pas peu à entraîner sur les pas de '''Philippe Auguste''', [[Renaud de Dammartin|Renauld]], comte de [[Boulogne-sur-Mer|Boulogne]], [[Jean Ier de Ponthieu|Jean]], comte de [[Ponthieu]], [[Liste des comtes de Soissons#Nesle|Ive]], comte de [[Soissons]], [[Liste des comtes de Clermont-en-Beauvaisis#Maison de Clermont|Raoul]], comte de [[Clermont (Oise)|Clermont]], [[Raoul Ier de Coucy|Raoul]], sire de [[Coucy-le-Château-Auffrique|Coucy]], beaucoup d'autres seigneurs moins puissants, et une foule de communs.''
</ref>. Il se conduisit vaillamment à [[Acre (Israël)|Saint-Jean-d'Acre]], et resta en Orient après le départ du roi.

Il participa à la [[quatrième croisade]] en rejoignant l'armée de croisés commandée par [[Geoffroi de Villehardouin]]. Il prit part au [[siège de Constantinople (1204)|sac de Constantinople]].
Il regagna ensuite [[Jérusalem]] et, après seize années passées en [[Terre sainte]], mourut de la [[peste]] en 1205.

==== « Les Corps Saints » ====
Aléaume de Fontaines reçut, en tant que l'un des principaux chefs croisés, une part du butin. Il chargea son chapelain, Wibert, de rapporter en Picardie, des reliques prises dans les églises de Constantinople pillées par les croisés<ref>page 120, « ''(Résumé de) l'histoire de la Picardie'' », P. Lami, 326 pages (1825, reprint ''Les Éditions du Bastion'' 1998)<br />__''Le goût du merveilleux se répandait dans les châteaux comme dans les chaumières. Il y était nourri par le retour des pèlerins qui n'avaient pour richesses que des reliques […] De là aussi, cette foule de reliques qui, après la [[troisième croisade]], inonda la Picardie. On voyait en tous lieux des morceaux de la « [[Vraie Croix]] », des crânes et d'autres ossements de saints.''</ref>{{,}}<ref>Site Histoire et généalogie à Longpré-les-Corps-Saints, par Eric Bailly</ref>. Les reliques furent placées dans une chasse scellée du sceau du seigneur qui écrivit une lettre à son épouse et une autre à son fils Hugues pour leur expliquer la provenance et le contenu de ces pieuses reliques.
{{Article détaillé| Vraie Croix#Contestations{{!}}Contestations des reliques}}

==== La collégiale et le culte des reliques ====
[[Fichier:Longpré-les-Corps-Saints crypte 1.jpg|vignette|La crypte, remaniée, un des rares vestiges de l'édifice initial.]]
Le {{Date-|4 août 1205}}, Vibert, [[chapelain]] d’Aléaume de Fontaines arriva à Longpré. Il venait de Constantinople, porteur des reliques qui venait d'être authentifiées par l'évêque d'Amiens, Richard de Gerberoy.

Depuis cette date de multiples donations furent faites à la collégiale de Longpré. Plusieurs Papes dont {{souverain2|Innocent III}} et {{souverain2|Grégoire IX}} lui accordèrent protection. Des pèlerins vinrent en nombre vénérer ces saintes reliques. Le village de Longpré devint de ce fait  « Longpré-''les-Corps-Saints'' ».

C'est ainsi que, de nos jours encore, quelques reliques, ayant pu échapper aux outrages du temps et des révolutions, sont promenées chaque année, le {{date-|8 septembre}}, en procession dans le bourg.

L'église collégiale initiale date donc des dernières années du {{s-|XII}}, et n'était sans doute pas complètement achevée à la mort d'Aléaume, dont la veuve, Laurette de Saint-Valery, et le fils, Hughes, créèrent de nouvelles [[prébende]]s. Laurette abandonna à Hughes le château de [[Long (Somme)|Long]], pour résider avec ses deux filles à Longpré, près de l'église abritant les précieuses reliques. Très pieuse, selon le père Ignace, elle partagea désormais son temps entre l'entretien de l'église et la visite des malades, étudiant même la médecine afin de mieux les soulager.

Le [[Comté de Ponthieu|comte de Ponthieu]], désirant posséder une des reliques de Longpré et ne pouvant offrir en échange qu'une côte de [[Wulfram de Sens|saint Vulfran]], gratifia d'une prébende la collégiale instituée peu de temps auparavant. L'église compta alors bientôt douze [[chanoine]]s, auxquels vinrent se joindre d'abord cinq chapelains, puis les deux titulaires aux cures de Longpré et de [[Wanel]] (ceux-ci prenant place dans le [[chœur (architecture)|chœur]] avec les chanoines et récitant avec eux les [[heures canoniales]]). Dès lors, {{nobr|19 ecclésiastiques}} officièrent auprès des saintes reliques.

L'église, uniquement collégiale à l'origine, donc réservée aux offices capitulaires, vit sa nef ouverte à l'exercice du culte de la paroisse, à la suite d'un accord passé en 1365 devant l'[[official]] d'Amiens entre les paroissiens et le chapitre. La vieille église paroissiale, ''Saint-Martin'', fut dès lors peu à peu délaissée : on n'y officia plus que deux fois par an, le {{date-|4 juillet}} et le {{date-|11 novembre}}. De cette église Saint-Martin, ne subsistent plus aujourd'hui que les traces toponymiques : la ''rue Saint-Martin'' et le ''Voyeul Saint-Martin''.

Le chapitre possédait quatorze maisons. Treize d'entre elles, groupées autour de l'église, ont donné leur nom à l'actuelle ''rue des Cloîtres''.

==== Guerre de Cent ans, Longpré-les-Corps-Saints incendié ====
Au {{s-|XIV}}, le bourg de Longpré fut incendié deux fois par les Anglais au cours de la [[guerre de Cent Ans]], la première fois avant la [[bataille de Crécy]], la deuxième fois avant celle d'[[Bataille d'Azincourt|Azincourt]].

Son église, ayant cruellement souffert, menaçait de tomber en ruine quand le pape {{souverain2|Eugène IV}} en fut informé et accorda, en 1437, de nombreuses [[Indulgence (catholicisme)|indulgences]] aux fidèles qui feraient des aumônes pour la réparation et l'entretien de l'édifice<ref>Document conservé aux Archives Départementales.</ref>.

=== Époque moderne ===
[[Fichier:Longpré-les-Corps-Saints colonnes près de l'église 1.jpg|vignette|A l'angle nord-ouest de l'église, vestiges des colonnes qui soutenaient le [[déambulatoire]] à l'intérieur de la {{1re|collégiale}}.]]
Après avoir été fort mutilée, la collégiale dut donc être remaniée. C'est probablement pour en couronner les importants travaux que l'évêque d'Amiens en fit en 1505 une consécration solennelle.

De nouveaux désastres et ravages n'épargnèrent pas la localité lors des affrontements avec les huguenots. À leur approche, les habitants de Longpré émigrèrent en masse, les chanoines se réfugièrent à Abbeville, à Saint-Vulfran. Le calme rétabli, la collégiale d'Aléaume retrouva son chapitre, mais elle avait vécu ses meilleurs jours : ses revenus diminuèrent peu à peu, les libéralités devinrent insuffisantes ou cessèrent, dans la période de déclin de la foi. À la veille de la [[Révolution française|Révolution]], elle ne comptait plus que dix chanoines.

Jeanne de Crésecques épousa Jean de Croÿ, la seigneurie de Longpré fut transmise, le {{date-|24 mai 1489}}, à la famille de Croÿ par acte passé à Hesdin.

Le mariage de Marie de Croÿ-Roeulx avec Adrien De Boulainvillers fit passer la seigneurie de Longpré à la famille de Boulainvillers.

La seigneurie de Longpré passa à la famille de Montigny par la mariage d'Anne de Dangueulles, nièce d'Abraham de Boulainvillers avec Philippe de Montigny. En 1698, Joseph de Montigny, chevalier, capitaine de cavalerie au régiment de Berry, seigneur de Long, Longpré et autres lieux, endetté, vendit les seigneuries de Long et de Longpré à Honoré de Buissy.

Pierre de Buissy vendit le fief de Longpré à Jean-François de Louvencourt, le {{date-|13 juillet 1773}}, pour la somme {{unité|13 280 livres}}<ref>http://eric.bailly2.free.fr/spip.php?article28</ref>.

=== Époque contemporaine ===
==== Guerres de la Révolution et de l'Empire, Longpré mis à contribution ====
Sous la [[Première République (France)|{{Ire}} République]] et l'[[Premier Empire|Empire]], Longpré-les-Corps-Saints, devenu [[commune (France)|commune]], subit des réquisitions en hommes et en denrées agricoles (avoine, paille, chevaux...). Les cloches de la collégiale furent descendues du clocher et envoyées à la fonte pour la fabrication de canons.

Après la défaite de {{souverain2|Napoléon Ier}} à [[Bataille de Waterloo|Waterloo]], le {{Date-|18 juin 1815}}, les troupes anglaises cantonnèrent à Longpré et les réquisitions continuèrent jusqu'à leur départ.
{{Article connexe|Occupation de la France à la fin du Premier Empire}}

==== Guerre de 1870, l'Affaire de Longpré ====
[[Fichier:Longpré-les-Corps-Saints monument-aux-morts (plaque 1870).jpg|vignette|gauche|Plaque à la mémoire des Longiprates tués le {{date-|28 décembre 1870}}]]

Lors de la [[Guerre franco-allemande de 1870]], les [[uhlan]]s arrivèrent à Longpré, le {{Date-|1er décembre 1870}}, {{nombre|1030|soldats}} prussiens s'installèrent chez l'habitant imposant des réquisitions à la population. Mais le {{Date-|2 décembre}}, l'ordre de départ arriva pour les troupes ennemies.

Après la prise d'Amiens, le {{Date-|28 novembre 1870}}, les Prussiens s'établirent à Picquigny, les avant-postes français étant cantonnés à Longpré. L'armée française était composées de [[Garde nationale mobile|mobiles]] des départements du Nord et du Pas-de-Calais. Le {{date-|24 décembre 1870}}, ils partirent en reconnaissance jusque l'[[abbaye du Gard]] ce qui eut pour conséquence la venue des uhlans à Longpré le 28.

Les combats se déroulèrent dans la neige entre 1 heure et 3 heures de l'après-midi. Après la prise du château par les Prussiens, la résistance s'organisa côté français. On se battit à l'angle de la rue du château et de la cavée Vincent, dans le cimetière autour de la Collégiale. 8 mobiles furent tués, 4 civils furent tués et un grièvement blessé. La majeure partie des mobiles se replia vers Abbeville. Les Prussiens se retirèrent vers 16 heures à [[Airaines]] emmenant avec eux 244 prisonniers et 22 civils longiprates, qu'ils qualifiaient de francs-tireurs. Les civils furent libérés le lendemain<ref>https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6470951h/f7.item.texteImage</ref>.

==== L'arrivée du chemin de fer et le développement de l'industrie à Longpré ====
Le chemin de fer de la [[ligne de Longueau à Boulogne-Ville]] entra en service en 1847, amenant à la création de la [[gare de Longpré-les-Corps-Saints]]
<ref>{{Lien web
|url=www1.arkhenum.fr/bm_abbeville_macqueron/_app/visualisation.php?id=7107
|titre=Dessin : Station du chemin de fer du Nord à Longpré-les-Corps-Saints
|série= Documents numérisés, fonds Macqueron
|auteur=Le Bihan |date=1865
|éditeur=Bibliothèque municipale d'Abbeville
|consulté le=3/1/2020 }}.</ref>. En 1872, la gare  de Longpré devint le lieu de bifurcation de la ligne Gamaches-Frévent.

La Société [[Saint Frères]] implanta une usine de fabrication de bâches à Longpré et une unité de tissage de jute à [[Condé-Folie]], village tout proche.
{{clr|left}}

<gallery mode="packed" heights="150">
80-Longpré-les-Corps-Saints-Vue du Marquelet-ND.JPG|Vue du Marquelet, vers 1905
LONGPRE crps Sts - Ligne Arras - Le tréport.JPG|La [[gare de Longpré-les-Corps-Saints]], vers 1900-1910.
</gallery>

==== Première Guerre mondiale, le camp d'aviation de Longpré ====
Un terrain d'aviation fut aménagé sur le territoire de la commune en 1914 : six hangars « Bessonneau » furent construits pour abriter les avions. L'escadrille stationnée sur ce terrain, était composée en {{date-|octobre 1914}}, de 6 avions, 9 pilotes, 9 observateurs et 9 mécaniciens.

Le {{date-|12 avril 1918}}, les avions allemands [[LVG C.VI|L.V.G.]]  bombardèrent Longpré et [[Condé-Folie]]. Dans la nuit du {{nobr|2 au 3 juin 1918}} des bombardements reprirent sur Longpré aux alentours du terrain d'aviation. La défense aérienne était organisée par des avions anglais, américains et français qui avaient leur camp à [[Ergnies]] et à Longpré.

Le {{date-|11 juin 1918}}, un avion Voisin triplace s'écrasa sur le terrain d'aviation de Longpré. Tous les occupants furent tués. Dans la nuit du 23 au {{date-|24 juin 1918}}, des avions allemands attaqués par des avions français, n'ayant pu aborder Abbeville, tentent de bombarder le camp d'aviation de Longpré. Trois maisons du village furent détruites, une personne fut blessée. Un nouveau bombardement a lieu dans la nuit du 29 au {{date-|30 juin}}.

En {{date-|juillet 1918}}, l'escadrille était composée de {{nobr|15 appareils}}. La base comprenait environ une centaine de personnes. Le {{date-|16 juillet}}, le camp d'aviation fut une nouvelle fois bombardé, un soldat fut tué et deux avions incendiés.

Pendant la guerre, un hôpital militaire permettait de soigner une trentaine de blessés à Longpré<ref>{{Lien web
|url=http://sumobonsai.free.fr/spip.php?article12
|titre=Un terrain d’aviation à Longpré |série=La grande guerre
|auteur=Éric Bailly
|date=17 juillet 2006
|éditeur=Histoire et généalogie de Longpré les Corps Saints
|consulté le=3 janvier 2020}}.</ref>.

==== Seconde Guerre mondiale, Longpré-les-Corps-Saints anéanti ====
Longpré-les-Corps-Saints fut particulièrement meurtrie au cours de la [[Bataille de France]].

Le {{date-|18 mai 1940}}, Longpré et [[Condé-Folie]] furent bombardées par l'aviation allemande, le nœud ferroviaire fut détruit. Le {{date-|24 mai}}, les blindés français repoussent les troupes allemandes vers le pont de [[L'Étoile (Somme)|L'Étoile]]. Du 25 au {{date-|30 mai}}, toutes les tentatives d’infiltration allemandes furent repoussées. Les 26 et {{date-|27 mai}}, l’aviation allemande bombarda de nouveau Longpré et Condé-Folie. Les 28 et {{date-|29 mai}} l'artillerie française stationnée à Longpré bombarda vers le nord. Le {{date-|1er juin}}, nouveaux tirs de l'artillerie française.

Les hussards sont relevés le {{date-|4 juin}} par le [[53e régiment d'infanterie coloniale|{{53e|régiment}} d’infanterie coloniale mixte sénégalais]] ({{53e|RICMS}}) pour relever les cavaliers du {{4e|Hussards}}. Le {{date-|5 juin}}, le {{53e|RICMS}} stoppa la progression d’une colonne ennemie qui cherchait à s’infiltrer entre Condé Folie et Longpré. Le village de Longpré fut incendié par les bombardements. Au lever du jour, les Allemands de la {{5e|division}} de Panzer tentèrent sans succès d'enfoncer le front français. L’artillerie allemande bombarda de nouveau le village. Les tirailleurs résistèrent dans les maisons transformées en fortins mais, rapidement les pertes devinrent lourdes. Dans les caves qui n'étaient pas effondrées, on soignait les blessés. Des combats acharnés furent livrés jusqu’au soir. Le capitaine Magnien et plusieurs autres officiers furent tués. Le {{date-|6 juin}}, à l’aube un nouvel assaut fut mené de tous côtés par les Allemands. On se battit maison par maison. À {{nobr|19 heures}}, deux percées furent tentées par les Français, elles échouèrent et les derniers survivants furent capturés.

À l'issue des combats, 90 % du village de Longpré-les-Corps-Saint étaient détruits<ref>{{Lien web
|url=http://eric.bailly2.free.fr/spip.php?article59
|titre=Longpré dans la tourmente
|série=La 2ème guerre mondiale
|auteur=Éric Bailly
|date=7/4/2010
|éditeur=Histoire et généalogie à Longpré les Corps Saints
|consulté le=3 janvier 2020
}}.</ref>.

Le village se vit attribuer la [[croix de guerre 1939-1945]] avec étoile de vermeil avec la citation suivante à l'ordre du corps d'armée : {{citation bloc|Théâtre des violents combats soutenus fin mai et début juin 1940 par la 5e D.I.C.A., vu 90 % de ses immeubles et monuments détruits. A supporté et surmonté vaillamment ces dures épreuves en se remettant courageusement et avec ardeur au travail<ref>Jacques Béal, Jacques, ''Hommes et combats en Picardie 1939/1945'', Amiens, Martelle éditions, 1998, p. 158</ref>.}}

== Politique et administration ==
=== Rattachements administratifs et électoraux ===
La commune se trouve dans l'[[arrondissement d'Abbeville]] du département de la [[Somme (département)|Somme]]. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la [[troisième circonscription de la Somme]].

Elle faisait partie depuis 1793 du [[canton de Hallencourt]]<ref name="Cassini"/>. Dans le cadre du [[redécoupage cantonal de 2014 en France]], la commune est désormais rattachée au [[canton de Gamaches]].

=== Intercommunalité ===
Longpré-les-Corps-Saints était membre de la [[communauté de communes de la Région d'Hallencourt]], créée fin 1995.

Dans le cadre des dispositions de la [[loi portant nouvelle organisation territoriale de la République]] du {{date-|7 août 2015}}, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de {{nombre|15000|habitants}}, la préfète de la Somme propose en {{date-|octobre 2015}} un projet de nouveau [[schéma départemental de coopération intercommunale]] (SDCI) qui prévoit la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du Département.

C'est ainsi que la [[communauté de communes de la Région d'Hallencourt]] fusionna avec ses voisines pour former, le {{Date-|1er janvier 2017}}, la [[communauté d'agglomération de la Baie de Somme]], dont est désormais membre la commune.

=== Liste des maires ===
{{ÉluDébut |Titre= Liste des maires successifs<ref>{{Lien web
|url=http://www.francegenweb.org/mairesgenweb/resultcommune.php?id=1250
|titre=Les maires de Longpré-les-Corps-Saints
|site=http://www.francegenweb.org
|consulté le=3 janvier 2020}}.</ref> |Charte=commune}}
{{ÉluDonnées}}
{{Élu |Début=1788 |Fin=1789 |Identité=Pierre Antoine Gauduin |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début=1790 |Fin=1793 |Identité=Charles Victor Ignace Gallet |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début=1794 |Fin= |Identité=Louis Ducloy  |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début=1795 |Fin= |Identité=Charles Victor Ignace Gallet  |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début=1795 |Fin= |Identité=Pierre Antoine Gauduin  |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début=1796 |Fin=1797 |Identité={{M.}} Chasse |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début=1798 |Fin=1799 |Identité={{M.}} Renouard  |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début=1800 |Fin=1809 |Identité=Pierre Antoine Gauduin  |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début=1809 |Fin=1820 |Identité=Hyacinthe Moreau  |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début=1820 |Fin=1832 |Identité=François Louchet |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début=1832 |Fin=1840 |Identité=Pierre Tillier  |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début=1840 |Fin=1852 |Identité=Pierre Firmin Prévost  |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début=1852 |Fin=1859 |Identité=Théophile Martin Louchet  |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début=1859 |Fin=1876 |Identité=Silvain Publius Benjamin Souverain  |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début=1876 |Fin=1878 |Identité=Ignace Victor Ducloy-Varin  |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début=1878 |Fin=1899 |Identité=Édouard Alfred Gallet  |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début=1899 |Fin=1900 |Identité=Alfred Leblond  |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début=1900 |Fin=1904 |Identité=Constant Delignières  |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début=1904 |Fin=1920 |Identité=Achille Fournier  |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début=1920 |Fin=1927 |Identité=Georges Cormont  |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début=1927 |Fin=1940 |Identité=Armand Leblond  |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début=octobre 1940 |Fin=septembre 1941 |Identité= Eugène FLandre|Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début= 1941 |Fin= 1958 |Identité= Armand Leblond  |Parti=  |Qualité= }}
{{Élu |Début= 1958 |Fin= 1967 |Identité= Simon Miannay  |Parti=  |Qualité= }}
{{Élu |Début= 1967 |Fin= 1976 |Identité= Daniel Flandre  |Parti=  |Qualité= }}
{{Élu |Début= 1976 |Fin= 1981 |Identité= Louis Catelas  |Parti=  |Qualité= }}
{{Élu |Début= mars 1981 |Fin=  mars 2008 |Identité= Alain Drouvin  |Parti=  |Qualité= }}
{{Élu |Début= mars 2008 |Fin=mai 2020<ref>{{Article
|auteur1=Alexandra Mauviel
|titre=René Cailleux, maire de Longpré-les-Corps-Saints, raccrochera en mars 2020
|sous-titre=Élu depuis 1983, René Cailleux termine son second mandat de maire
|périodique=[[Le Courrier picard]] |date=23/12/2019
|lire en ligne=https://premium.courrier-picard.fr/id57893/article/2019-12-23/rene-cailleux-maire-de-longpre-les-corps-saints-raccrochera-en-mars-2020
|consulté le=3 janvier 2020}} {{Citation|À 75 ans, il ne sera pas candidat aux prochaines élections municipales, en mars 2020 (...) Autant de dossiers que Robert Debray, le bras droit de René Cailleux, connaît, en tant que premier adjoint depuis 2001. Il est élu au conseil municipal de Longpré-les-Corps-Saints depuis mars 1995. Il se porte candidat pour mars 2020 et veut s’inscrire dans la continuité}}.</ref> 
|Identité= René Cailleux<ref>Réélu pour le mandat 2014-2020 : ''Le Courrier picard'', édition d'Abbeville, 4 avril 2014, {{p.|11}}.</ref> |Parti=  
|Qualité=Vice-président de la [[Communauté de communes de la Région d'Hallencourt|CC de la Région d'Hallencourt]] <small>(2014 → 2016)</small>}}

{{Élu actuel  |Début=mai 2020<ref>{{Article
 |auteur1= Alexandra Mauviel
 |titre=Le premier adjoint de Longpré-les-Corps-Saints lève le voile sur sa liste
 |périodique=[[Le Courrier picard]] |date=28/2/2020
 |lire en ligne=https://premium.courrier-picard.fr/id71992/article/2020-02-28/le-premier-adjoint-de-longpre-les-corps-saints-leve-le-voile-sur-sa-liste
 |consulté le=21/11/2020 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |format=txt
 |url=https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/r/2876a346-d50c-4911-934e-19ee07b0e503
 |titre=Répertoire national des maires
 |série=Répertoire national des élus
 |date=2/12/2021 |site=https://www.data.gouv.fr|consulté le=10 janvier 2022}}.</ref>
 |Fin= |Identité= Robert Debray |Parti= |Qualité=Retraité du transport  
|Date à jour= 20 février 2022}}
{{ÉluFin }}

== Équipements et services publics ==
=== Enseignement ===
La commune compte une école maternelle et élémentaire publique : l'école [[Édouard Branly]] qui accueille {{nobr|117 élèves}} à la rentrée 2017<ref>[http://www.education.gouv.fr/annuaire/80-somme/longpre-les-corps-saints/etab/ecole-primaire-publique-edouard-branly.html L'école sur le site du ministère de l'Éducation nationale.]</ref>. L'établissement dispose d'un espace numérique de travail ; la langue vivante enseignée est l'anglais<ref>[http://www.education.gouv.fr/annuaire/80-somme/longpre-les-corps-saints/college/college-des-cygnes.html L'école sur le site de l'académie d'Amiens.]</ref>.

Le collège des Cygnes<ref>[http://www.education.gouv.fr/annuaire/80-somme/longpre-les-corps-saints/college/college-des-cygnes.html Le collège des cygnes sur le site du ministère de l'Éducation nationale.]</ref>, rénové en 2005, et une crèche complètent les services locaux en matière d'enseignement.

=== Équipements culturels ===
La municipalité a décidé en 2022 de réhabiliter l'ancienne école de la rue des Cloîtres, désaffectée depuis les années 1960, pour y aménager une médiathèque  de {{Unité|250|m²}}, en remplacement d'une petite bibliothèque dont les locaux sont inadaptés. Ces aménagements qui seront conçus par l'architecte abbevillois Arnaud Zisseler, assurera ainsi la mise en valeur de l'architecture du bâtiment, typique de la région. Le coût de l'opération est évalué à {{Unité|1.138|millions d'euros}}, dont 80 % de subventions<ref>{{Article
 |auteur1=Olivier Bacquet
 |titre=À l'abandon, l'ancienne école sera transformée en médiathèque à Longpré-les-Corps-Saints 
 |sous-titre=Évoquée comme une simple possibilité il y a quelques mois, la transformation d'une ancienne école en médiathèque est désormais une certitude Longpré-les-Corps
 |périodique=[[Le Journal d'Abbeville]] |date=20/2/2022
 |lire en ligne=https://actu.fr/hauts-de-france/longpre-les-corps-saints_80488/a-l-abandon-l-ancienne-ecole-sera-transformee-en-mediatheque-a-longpre-les-corps-saints_48681620.html
 |consulté le=24/2/2022 }}.</ref>.

== Population et société ==
=== Démographie ===
{{article connexe|Histoire du recensement de la population en France|Démographie de la France}}
<!--Le paragraphe que vous essayez de modifier est rédigé automatiquement par un modèle. 
Veuillez insérer votre texte après {{Population de France/section}} -->
{{Population de France/section}}

== Économie ==
[[File:Longpré-les-Corps-Saints, maison des marais.jpg|vignette|La maison des marais dans son environnement.]]
L'activité industrielle textile a disparu de la commune à la fin du {{s-|XX}}. Subsistent les activités artisanales et commerciales, les services de santé de proximité, les établissements scolaires primaire et secondaire.

Le tourisme est un élément moteur de l'économie locale. La maison des marais oriente les amateurs de sites naturels<ref>{{Lien web
|url=https://www.tourisme-baiedesomme.fr/patrimoine-naturel-baie-de-somme/maison-des-marais/
|titre=Maison des marais
|série=Patrimoine naturel
|site=https://www.tourisme-baiedesomme.fr
|consulté le=3 janvier 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article
|auteur1=Olivier Bacquet
|titre=Longpré-les-Corps-Saints : une maison des marais plus pédagogique
|sous-titre=Ouverte depuis près de quatre ans, la maison des marais de Longpré-les-Corps-Saints a encore besoin d’aménagements pour atteindre son objectif : devenir un site incontournable pour comprendre l’environnement. Un chantier d’envergure vient d’être décidé, pour environ 150 000 euros. 
|périodique= [[Le Journal d'Abbeville]] |date=21/12/2012
|lire en ligne=https://actu.fr/hauts-de-france/abbeville_80001/longpre-les-corps-saints-une-maison-des-marais-plus-pedagogique_9989310.html
|consulté le=3 janvier 2020
}}.</ref>.

== Culture locale et patrimoine ==
=== Lieux et monuments ===
* Collégiale Notre-Dame-de-l'Assomption<ref>{{Lien web
|url=www1.arkhenum.fr/bm_abbeville_macqueron/_app/visualisation.php?id=3977
|titre=Aquarelle : Eglise de Longpré, banlieue d'Amiens, d'après nature, 12 septembre 1882
|série= Documents numérisés, fonds Macqueron
|auteur=Oswald Macqueron 
|éditeur=Bibliothèque municipale d'Abbeville
|consulté le=3/1/2020 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web
|url=www1.arkhenum.fr/bm_abbeville_macqueron/_app/visualisation.php?id=7090
|titre=Aquarelle : Eglise de Longpré les Corps Saints<br/>, d'après nature, 19 mai 1850. Voir : "Recherches pour servir à l'histoire d'un grand village : Quelques documents sur Longpré les Corps Saints" par M. Emile Gallet - Amiens, 1898, Redonnet, rue des Vergeaux. In-4°, nombreux dessins.
|série= Documents numérisés, fonds Macqueron
|auteur=Oswald Macqueron 
|éditeur=Bibliothèque municipale d'Abbeville
|consulté le=3/1/2020 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web
|url=www1.arkhenum.fr/bm_abbeville_macqueron/_app/visualisation.php?id=7091
|titre=Calque : Église de Longpré les Corps Saints. 2e vue, d'après une esquisse de Gillard. Voir l'Album L. Gillard non retouché N°77.
|série= Documents numérisés, fonds Macqueron
|éditeur=Bibliothèque municipale d'Abbeville
|consulté le=3/1/2020 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web
|url=www1.arkhenum.fr/bm_abbeville_macqueron/_app/visualisation.php?id=7092
|titre=Aquarelle : Nouveau clocher de l'église de Longpré les Corps Saints, d'après nature, 8 novembre 1881.
|série= Documents numérisés, fonds Macqueron
|auteur=Oswald Macqueron 
|éditeur=Bibliothèque municipale d'Abbeville
|consulté le=3/1/2020 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web
|url=www1.arkhenum.fr/bm_abbeville_macqueron/_app/visualisation.php?id=7093
|titre=Aquarelle : Deux piliers à droite et à gauche en entrant dans l'église de Longpré les Corps Saints, provenant de l'ancienne Collégiale, d'après nature, 8 novembre 1881
|série= Documents numérisés, fonds Macqueron
|auteur=Oswald Macqueron 
|éditeur=Bibliothèque municipale d'Abbeville
|consulté le=3/1/2020 }}.</ref>
:L'édifice a perdu son [[clocher]] et les sculptures de son portail sont très dégradées. Le [[tympan (architecture)|tympan]] est une illustration des scènes de la mort et de l'[[assomption de Marie|assomption]] de la Vierge. Sous le portail sont fixées, de part et d'autre, deux stèles à la mémoire non d'ecclésiastiques mais d'habitants ayant vécu dans la première moitié du {{s-|XIX}} :
:* celle de gauche mentionne Henri Cauchy, charron, décédé en 1858, à {{nobr|58 ans}}.
:* sur celle de droite sont cités, sous l'abréviation ''[[Deo optimo maximo|D.O.M.]]'', Philibert Réthoré, décédé en 1827 à 47 ans, et Célestine Cauchi, décédée en 1855 à 69 ans.

::{{souligner|Description de Pierre Dubois<ref>« Panorama du "Pays Picard" au milieu du 20{{e}} Siècle » : "''Journal Magazine édité spécialement par {{souligner|[[Le Progrès de la Somme]]}}''" - Diffusé à une date non identifiée (entre 1937 et 1939), au prix de 3,50 Francs (format {{unité|43.5|cm}} x {{unité|59|cm}}), et regroupant {{nobr|48 pages}}, à propos de la Somme.</ref> vers 1937}} :
::* <small>'''église :'''</small>
::* <small>'''portail :'''</small>
::: ''Si les marteaux de révolutionnaires de 1793 ne les avaient si ardemment « bûchés », le [[trumeau]] et le tympan de ce portail seraient des documents précieux de la sculpture au début du {{s-|XIII}}, peu d'années avant que soit entreprise la façade de la cathédrale d'Amiens. Adossée au trumeau, colonne qui sépare les {{nobr|2 portes}}, la Vierge, qui jadis portait l'Enfant, est la sœur à peine aînée de la Vierge Dorée au portail de droite d'Amiens. À Longpré, la tête est moderne et mauvaise. Trois reliefs couvrent le tympan. Il évoquent, en bas à gauche, la mort de la Vierge dont les [[apôtre]]s sont les témoins ; à droite, sa résurrection : des anges s'inclinent et l'assistent ; en haut, le couronnement de Marie par son Fils : c'est la partie la moins détériorée […]''
::* <small>'''deux angelots :'''</small>
::: ''deux petits témoins, à peu près épargnés par les vandales de 1793, prouvent la valeur technique acquise par les sculpteurs dès le temps où l'art gothique apparaissait en Picardie. Ce sont deux charmants angelots agenouillés dans des ''écoinçons'', des anges, entre les chambranles du portail et son linteau. Ils semblent prêts à prendre leur essor, à apporter de l'aide à l'ascension de la Vierge, à battre l'air de leurs ailes menues curieusement repliées sous une saillie de l'architecture de leur étroit abri. Les visages, encadrés de boucles, ne sont pas d'une beauté conventionnelle et fade comme beaucoup plus tard. […] Ces visages sont individualisés […]''
::* <small>'''[[relique]]s :'''</small>
:::''Henri Macqueron avait retrouvé, dans des minutes notariales à [[Abbeville]], et a publié en 1892 deux inventaires des reliques de Longpré, établis en 1667. Ils mentionnent notamment "un drapeau (lange) que Notre Seigneur eut à l'entour des reins à la Nativité ; un fragment de la colonne de la Flagellation ; une épine de la couronne que portait Jésus pendant la marche au Calvaire...". Quant au fragment de la Croix ou aux Cheveux de la Vierge, il y en eut d'épars dans toute la chrétienté. Voici de plus grandes raretés puisqu'elles étaient des "pièces à conviction" relatives à l'[[Ancien Testament]] : "des rameaux du buisson que [[Moïse]] vit s'allumer ; la pierre du [[Sinaï]] où Dieu était assis lorsqu'il donna à Moïse les Tables de la Loi...". Certaines reliques exposées à [[Corbie]] et dans bien d'autres lieux n'étaient pas moins surprenantes. Les ossements de saints, martyrs et confesseurs emplissaient à Longpré des vaisseaux de toutes matières et formes, des bras, des chefs (ou têtes), des croissants pour les côtes, au total, d'après les inventaires, 51 reliquaires qui presque tous datent seulement des {{s2-|XV|XVI}}. Il en reste 7 seulement.''
::* <small>'''[[reliquaire]] de [[Éloi de Noyon|Saint Éloi]] :'''</small>
:::''Petite châsse d'une relique de saint Éloi. C'est une chapelle minuscule, longue de 10 centimètres, large de 6, haute de 10, en bois revêtu d'argent. Le pied est en cuivre. Le saint est figuré sur une des petites faces en costume d'évêque, sa crosse est posée derrière lui et il tient à la main son long manteau d'orfèvre.''
::* <small>'''statuette de [[Christophe de Lycie|saint Christophe]] :'''</small>
::: Du ''trésor jadis abondant, subsiste toutefois au [[presbytère]] une pièce de haute qualité : une statuette-reliquaire (0,{{unité|53|m}} de hauteur) de saint Christophe portant le Christ enfant pour lui faire traverser un gué du [[Jourdain]]. Le bon géant mesure avec son grand bâton feuillu la profondeur de l'eau. Ce groupe de la fin du {{XVe}} est en bois recouvert de lames d'argent. Quelques parties, comme le bord du manteau, sont de [[vermeil]]. Un poinçon de l'orfèvre qui n'a pu être identifié est frappé trois fois sur les épaules de l'enfant et de son porteur. Le logement rectangulaire de la relique est soudé sur le genou gauche du saint. Les descripteurs qui ont étudié cette orfèvrerie, soit à Longpré, soit à Paris lors de grandes expositions d'art ancien, lui donnent une origine allemande. Leur hypothèse est fondée sur le franc réalisme, presque caricatural, du visage, la minutieuse indication de l'anatomie, muscles et veines de la jambe droite seule visible, le tumulte des draperies. La popularité de saint Christophe était grande pendant les derniers siècles du Moyen Âge. C'est qu'il suffisait d'avoir aperçu le matin sa représentation pour être garanti contre tout accident jusqu'à la nuit. Aussi mettait-on sa grande image en place très visible près d'une porte à l'intérieur, comme à [[Saint-Riquier]], à l'extérieur comme à la [[Cathédrale Notre-Dame d'Amiens|cathédrale]].''
{{Article détaillé|Collégiale Notre-Dame-de-l'Assomption de Longpré-les-Corps-Saints}}

* Chapelle Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, construite en 1852, chemin de Condé<ref name=AG>{{Ouvrage |auteur1=André Guerville |titre=Chapelles et oratoires en Pays de Somme |éditeur=imp. Frédéric Paillart|collection= Richesses en Somme |lieu= Abbeville |année= 4{{e}} trimestre 2003|pages totales= 302|passage=115|isbn= |lire en ligne= }} {{ASIN|B000WR15W8}}.</ref>.
* [[Monument aux morts|Monuments aux morts]]<ref>{{Lien web
 | url   = http://www.premiumwanadoo.com/memorial-morts-pour-la-france-80/memorial/memorial.htm#hallencourt
 | titre = Canton d'Hallencourt
 | série = Mémorial
 | site  = [http://www.premiumwanadoo.com/memorial-morts-pour-la-france-80/ Les Morts pour la France - Somme]
}}.</ref> :
** Monument de 1870 :<br/>Érigé dans l’actuel cimetière communal, ce monument à l’honneur des combattants du {{date-|28 décembre 1870}} rappelle que les combats sur le territoire de la commune firent huit tués, quinze blessés et plus de soixante prisonniers pris dans l’ancien cimetière où la résistance s'était concentrée.<br />Inscriptions sur la face avant : ''À la mémoire des Français morts pour la défense de la patrie, 28 X 1870, souscription des jeunes de Longpré''.<br/>Sur la face gauche : ''Gardes Mobiles du Pas-de-Calais, {{4e}} B<sup>on</sup>, Houssart caporal, Carpentier Charles, Dedouiges Louis, Dubois Henry, Dufour Zéphir''.<br/>Sur la face droite : ''Gardes Nationaux Mobilisés du Nord, Delval Baptiste, Piquet, Saintolie''.<br /> Il ne s'agit donc pas de gens de la commune morts au combat.
** Monument aux morts 1914-1918 : <br/>Se dressant à l'angle nord-est de l'église, il est encadré, à droite et à gauche, d'un mortier. Sa face avant est décorée par la statue grandeur nature d'un soldat moustachu, tenant son fusil par le canon, la crosse posée sur le sol, entre ses pieds, la sculpture est l'œuvre d'[[Auguste Carvin]].<br/>Le journal ''La Somme'' du {{date-|13 mars 1920}} écrivit : « ''Il existe à Longpré un monument commémoratif, qui donne lieu, chaque année, à une manifestation patriotique. Aussi n’est-il pas question d’élever un second monument. Toutefois, pour honorer les héros de la grande Guerre, le Conseil municipal a décidé d’affecter une somme de {{formatnum:5000}} F, pour l’agrandissement et l’embellissement du monument actuel. Des plaques sur lesquelles seront inscrits les noms de nos glorieux morts y seront ajoutées et une souscription à domicile complétera la somme nécessaire.'' » La commune remit donc en état le monument dit des « Mobiles de 1870 » " pour y ajouter un hommage aux 42 morts de la guerre de 1914-1918. Arthur de Saint-Germain, entrepreneur à [[Hangest-sur-Somme]], s'engagea à réparer et déplacer cet édicule tout en lui ajoutant un [[coq gaulois]] et des plaques de marbre portant le nom des défunts. En {{date-|décembre 1920}}, ces travaux de remise en état étaient en cours d'exécution, mais, en 1921, un projet plus ambitieux semble avoir été choisi, celui des architectes amiénois Mallet et Carpentier.
{{Article détaillé|Liste de monuments aux morts français surmontés d'un coq}}

* Cimetière anglais 1914-1918 :<br/>En {{date-|avril 1918}}, au tournant de l'offensive allemande vers Amiens, les {{12e}} et {{55e}} de dégagement d'accident ont combattu près de Longpré. Ils ont ouvert un cimetière appelé ''cimetière britannique {{numéro}}1''. Fermé à la fin d'{{date-|avril 1918}}, il contenait 35 tombes. Le cimetière actuel qui portait le nom de ''cimetière britannique {{numéro}}2'' fut fermé en {{date-|mai 1918}}. Les deux cimetières ayant été rassemblés en 1919, les {{Unité|35 tombes}} du cimetière {{numéro}}1 forment les rangées C et D.<br/>Aujourd'hui, le cimetière anglais possède quatre rangées, pour un total de 79 tombes, 58 Anglais, 20 Australiens et 1 Français y reposent. Chaque année, une cérémonie a lieu, suivie par la  dépose d'une gerbe de fleurs.
{{Article détaillé|Liste des mémoriaux et cimetières militaires de la Somme}}

* Monument du souvenir des 5 et {{date-|6 juin 1940}} : <br/>Les événements du {{date-|28 mai}} au {{Date-|6 juin 1940}} ayant été tragiques (la localité fut détruite à 90 %), le lourd tribut à la bataille de France payé ici, et les vaillants combattants de la {{1re|compagnie}} du {{1er|bataillon}} du {{53e|RICMS}} qui ont défendu la ville face aux panzer du général [[Erwin Rommel|Rommel]] lors de leurs percées des 5 et {{date-|6 juin 1940}}, sont mentionnés ainsi :
<center>''Épitaphe du souvenir''<br />
''5 et {{date-|6 juin 1940}}''<br />
†<br />
''Ils sont morts pour que les hommes s'aiment.''</center>

* Le marais de Longpré
<ref>{{Lien web
|url=www1.arkhenum.fr/bm_abbeville_macqueron/_app/visualisation.php?id=7110
|titre=Aquarelle : Longpré : Le Marais.
|série= Documents numérisés, fonds Macqueron
|auteur=F. de Montholon, del.
|éditeur=Bibliothèque municipale d'Abbeville
|consulté le=3/1/2020 }}.</ref> s'étend sur {{unité|160 ha}}. Ouvert à la visite pour les curieux de nature, il est réputé d'une grande biodiversité<ref>{{Lien web
|url=https://www.somme-tourisme.com/marais-de-long-et-longpre/long/pnapic080fs00020
|titre=Marais de Long et Longpré
|série=Découverte des sites naturels
|site=https://www.somme-tourisme.com
|consulté le=3 janvier 2020
}}.</ref>.
La pêche de loisirs y est pratiquée. Il fait l'objet de rempoissonnements, notamment en carpes dans l'étang des « Prés à pions » (no kill) et dans le lieu-dit « Petits trous »<ref>{{Article|périodique=Courrier picard|titre=Rempoissonnement de carpes|page=18|date=6 janvier 2021|consulté le=7 janvier 2021}}.</ref>.

<gallery mode="packed" >
La roue du moulin de Longpré-les-Corps-Saints sur l'Airaines.jpg|Roue du moulin sur l'Airaines.
Longpré-les-Corps-Saints église (portail).jpg|Portail de la collégiale.
Longpré-les-Corps-Saints monument-aux-morts.jpg|Monument aux morts.
Longpré-les-Corps-Saints, cimetière britannique 4.jpg|Cimetière militaire britannique.
Longpré-les-Corps-Saints, marais, panorama, belvédère.jpg|Panorama sur le marais, le belvédère.
</gallery>

=== Personnalités liées à la commune ===
* [[Louis Louchet]], né en 1753 à Longré et mort en 1815.<br/>Il était un [[homme politique]] [[France|français]] qui fut député de l’[[Aveyron (département)|Aveyron]] à la [[Convention nationale|Convention]]. <br/>Adversaire résolu de [[Maximilien de Robespierre|Robespierre]], il laisse sa trace dans l'Histoire le {{date républicaine|9 thermidor an II|conversion*}} en réclamant à la Convention le décret d'arrestation contre l'Incorruptible alors qu'aucun des conjurés n'ose formuler cette proposition décisive : Robespierre fut empêché de s’exprimer à la Convention et invectivé de toutes parts quand un des représentants « à mauvaise conscience », Louchet, qui était proche de Fouché, demanda le décret d’accusation contre lui. <br/>La proposition fut votée à main levée et Robespierre arrêté en compagnie de [[Louis Antoine de Saint-Just|Saint-Just]] et de [[Georges Couthon|Couthon]]. [[Augustin Robespierre]] et [[Philippe-François-Joseph Le Bas|Le Bas]] se joignirent volontairement à eux et le groupe fut emmené par les gendarmes. Cependant, Louchet ne souhaite pas pour autant la fin de la [[Terreur (Révolution française)|Terreur]], dont il demande le maintien dans un discours le {{date-|19 août 1794}}<ref>{{Lien web
|url=http://eric.bailly2.free.fr/spip.php?article49
|titre=Louis Louchet, Révolutionnaire
|série=Les célébrités
|auteur=Éric Bailly
|date=18/3/2010
|éditeur=Histoire et généalogie à Longpré les Corps Saints
|consulté le=3 janvier 2020 }}.</ref>.
{{Article détaillé|Chute de Robespierre}}

* Philippe Marty, né le {{date-|18 avril 1893}} à Longpré et décédé le {{date-|26 avril 1914}} à [[Hendon]] ([[Angleterre]]). Aviateur formé par les [[frères Caudron]] au Crotoy, il se tua aux commandes de son avion [[Morane-Saulnier|Morane]], en faisant une descente en spirale.<br />Il est inhumé dans la partie ouest du cimetière de Longpré (obsèques célébrées par l'abbé Thierry)<ref>{{Lien web
|url=http://sumobonsai.free.fr/spip.php?article16
|titre=Philippe Marty, aviateur
|série=Les célébrités
|auteur=Éric Bailly
|date=18/7/2006
|éditeur=Histoire et généalogie de Longpré les Corps Saints
|consulté le=3 janvier 2020
}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web
|url=https://www.armarium-hautsdefrance.fr/document/20412?origin=Sujets&origin-title=Baie+de+Somme#?c=0&m=0&s=0&cv=0&xywh=294%2C5%2C971%2C806
|titre=L'aviateur Marty sur biplan Caudron
|série=Baie de Somme 
|éditeur=L'Armarium
|consulté le=3 janvier 2020}}.</ref>.

* [[Francine Caron]], [[poétesse]] et universitaire, est attachée à Longpré où elle a conçu plusieurs de ses œuvres.<br/> En effet, sa famille maternelle est originaire de Longpré-les-Corps-Saints depuis le {{s-|XVIII}} au moins. Cette famille d'agriculteurs et d'artisans (meuniers, forgerons) puis d'instituteurs joua un rôle dans l'histoire de la localité. Son grand-père maternel, Eugène Caron (1858-1936), fut {{1er|adjoint}} au maire de  Longpré. Latiniste et helléniste, il créa le terme « longiprate » (signifiant donc originaire de ce « grand village »). <br/>Dix-huit titres parmi l'œuvre de Francine Caron ont été conçus, médités, élaborés dans la maison de famille dite « La Sylve », sise à  Longpré : ses haïkus récents, la plupart de ses livres d'amour viscéral et spirituel envers /aussi/ les paysages de Picardie. Trois d'entre eux ont été préfacés par le poète [[Pierre Garnier]], picard et universel : ''La Somme de Joie'' (1975), ''Picardie-Poésie'' (1981), ''Grandeur Nature'' (1989), presque tous épuisés, publiés aux éditions Eklitra d'Amiens. ''Le Paradis terrestre'', vécu dans ses jeunes étés à Longpré, a reçu le prix Froissart 1976. <br/>{{Pas clair|En plus de Pierre Garnier, de « La Sylve » ont été familiers}} : [[Pierre Marchand]] proviseur du lycée de Calais, ainsi que les poètes wikipédistes : [[Jean Dauby]], [[Jacques Darras]], [[Serge Brindeau]]. [[Francine Caron]] fut invitée avec ce dernier en 1996 au collège de Longpré - Nouvelles créations in situ : ''Jardin de simples'' paru à Donner à Voir, Le Mans (2007), et ''Arbres /z'/ amants (/z'/Amiens)'', avec l'artiste Chantal Denis, un livre de bibliophilie aux éditions L'Œil pour l'Œil (2008) - Enfin Longpré-les-Corps-Saints apparaît dans les poèmes de Francine Caron, soit par ses paysages (''L'Eauette'', ''Chasse Fontaine'', ''Chasse du vieux château'', ''Grande Chasse''), soit par ses dédicaces à ses habitants, soit en réévocations (titre : ''Les Corps... sourciers''), soit à la fin du poème ''Tiers État'' : « Longpré / et son jardin carré / pour goûter à l'endroit / l'envers du monde ». Ce vers fut choisi pour son enseignement en IUFM par un poète collègue de Francine Caron.
* [[Max Lejeune]], [[personnalité politique|homme politique]] [[France|français]], (1909-1995), inhumé dans le caveau familial au cimetière communal<ref>{{Article
|titre=À Longpré-les-Corps-Saints, une plaque installée sur la tombe de Max Lejeune, 24 ans après sa mort
|sous-titre=’association le club Max, présidée par Pascal Demarthe, a organisé une cérémonie d’hommage, au cimetière de Longpré-les-Corps-Saints, samedi 23 novembre
|périodique=[[Le Courrier picard]] |date=23/11/2019
|lire en ligne=https://premium.courrier-picard.fr/id51478/article/2019-11-23/longpre-les-corps-saints-une-plaque-installee-sur-la-tombe-de-max-lejeune-24-ans
|consulté le=3 janvier 2020
}} {{Citation|Max Lejeune est décédé le 23 novembre 1995, après avoir été député, ministre, sénateur, président du Conseil général et 42 ans maire d’Abbeville. Il a été inhumé dans le caveau familial, à Longpré-les-Corps-Saints}}.</ref>.
* [[Robert Tyrakowski]] (1944-2008), footballeur et entraîneur français, entraîneur de l'équipe du village de 1982 à 1985 (champion de Picardie et promu en [[Championnat de France de football de Division 4|Division 4]]).

=== Héraldique ===
{{Blason commune
|commune            = Longpré-les-Corps-Saints
 | image              = Blason ville fr Longpré-les-Corps-Saints 80.svg
 | blasonnement       = Parti : au {{1er}} d'or à trois écussons de vair, au {{2e}} d'azur à la fasce d'or chargée de trois merlettes de sable et accompagnée de trois croissants d'or.
| explications            = Créé en 1978, il reprend pour moitié, sur la gauche, le blason de la famille De Fontaines et sur la droite le blason de la famille De Louvencourt, respectivement premier et dernier seigneurs de la ville<ref>[http://eric.bailly2.free.fr/ Éric Bailly, ''Histoire et généalogie à Longpré-lès-Corps-Saints''].</ref>.
|alias_image        = Blason long 80.svg
|alias_blasonnement = D'or aux trois écussons de vair.
}}

== Pour approfondir ==
{{Autres projets
| commons = Category:Longpré-les-Corps-Saints
| commons titre = Longpré-les-Corps-Saints
}}
=== Bibliographie ===
* Ernest Prarond, ''Journal d'un provincial pendant la guerre » Abbeville 1870-1871'', 1874 - [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k63721514 lire sur Gallica]
* Chanoine Le Sueur, ''Abbeville et son Arrondissement pendant la Guerre 1914-1918'', 1927.

=== Articles connexes ===<!--Liens vers des pages de l'encyclopédie fr.wikipedia-->
* [[Liste des communes de la Somme]]

=== Liens externes ===<!--Liens vers des pages web externes à l'encyclopédie fr.wikipedia-->
* [https://www.mairie-longprelcs.fr/ Site de la mairie]
* {{Lien web
|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=COM-80488
|titre=Dossier complet : Commune de Longpré-les-Corps-Saints (80488)
|série=Recensement général de la population de 2018
|éditeur=[[Institut national de la statistique et des études économiques|INSEE]] |id=RGP
|en ligne le=17/1/2022 |consulté le=23/2/2022}}.

* {{Lien web
|url=https://www.cohesion-territoires.gouv.fr/longpre-les-corps-saints/80488
|titre=Longpré-les-Corps-Saints
|éditeur= Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales
|date=23/2/2022}}.

* {{Géoportail
 | longitude                   = 1.99611111111
 | latitude                    = 50.0130555556
|zoom=8
|desc=Longpré-les-Corps-Saints
}}

== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|groupe=Note}}

=== Cartes ===
{{Références|groupe=Carte}}

=== Références ===
==== Site de l'Insee ====
{{Références|group=I}}

==== Autres sources ====
{{Références nombreuses |colonnes=2}}

{{Palette|Villes de la Somme|Communauté d'agglomération Baie de Somme|Canton de Gamaches}}
{{Portail|communes de France|Somme|Picardie}}

[[Catégorie:Commune dans la Somme]]
[[Catégorie:Ville titulaire de la croix de guerre 1939-1945]]
[[Catégorie:Unité urbaine de Longpré-les-Corps-Saints]]
[[Catégorie:Aire d'attraction d'Amiens]]