Voir la source de Massif de l'Esterel

{{coord|43|30|N|6|49|E|source:enwiki|display=title}}
{{Voir homonymes|Esterel}}
{{Infobox Montagne
| nom=Massif de l'Esterel
| carte=Esterel_carte.jpg
| légende=
| altitude=618
| ref altitude=
| point culminant=[[Mont Vinaigre (Esterel)|mont Vinaigre]]
| massif=[[Chaîne pyrénéo-provençale]]
| longueur=15
| largeur=10
| superficie=320
| pays={{France}}
| région=[[Provence-Alpes-Côte d'Azur]]
| lien région=[[Région française|Région]]
| subdivision=[[Var (département)|Var]], [[Alpes-Maritimes]]
| lien subdivision=[[Département français|Départements]]
| âge=250 millions d'années
| roches=[[Roche volcanique|Roches volcaniques]]
}}

Le '''massif de l'Esterel''' (/{{API|ɛsteʁɛl}}/) est un massif montagneux volcanique de faible altitude qui s'étend sur {{unité|32000|hectares}}. Situé sur le bord de la [[mer Méditerranée]], il couvre le sud-est du [[Var (département)|Var]] et déborde sur les [[Alpes-Maritimes]], en [[France]]. C'est une des [[Liste des régions naturelles de France|régions naturelles de France]].

== Toponymie ==
[[Fichier:Calanque du Petit Canereit-Massif de l'Esterel.jpg|thumb|left|Vue du cap Roux à [[Anthéor]].]]
[[Frédéric Mistral]] émet plusieurs hypothèses<ref>Frédéric Mistral, voir le mot [https://www.lexilogos.com/provencal/felibrige.php?q=estereu Esterèu], ''Tresor dòu Felibrige'', dictionnaire provençal-français, 1878</ref> concernant l'origine ou la signification du nom du massif dont :
* de l'[[ancien occitan|ancien provençal]] ''estelell'' vers le {{s-|XIV}} qui signifie « soleil »<ref>Bénédicte et Jean-Jacques Fénié, ''Toponymie provençale'', Édition Sud-Ouest, coll. « Sud Ouest université » {{ISBN|978-2879014425}}, {{p.|103}}</ref> ;
* du nom d'une ancienne [[Tribu (ethnologie)|tribu]] [[Ligures|ligure]] appelée ''Suelteri'' ou ''Suetri'' qui vivait dans la région ;
* du mot latin ''Sterilis'' (« stérile »), à cause de la pauvreté des sols ;
* du mot espagnol ''Sierra Estrella'' ou portugais ''Serra d'Estrella'' ;
* du mot [[provençal]] ''Estèla''/''Estello'' (« étoile »).

Cependant, l'auteur indique que le nom ''Esterèu'' provient de l'[[ancien occitan|ancien provençal]] ''Estelell''.

Il pourrait aussi tirer son origine du pré-latin ''ester'' (« rocher escarpé, gorge »), à rapprocher du village basque ''Esterenzubi'' et du chaînon d'Ester dans les [[Préalpes bavaroises]] (Bavière){{Référence nécessaire}}.

Le massif est nommé ''Esterèu'' en [[occitan]] [[provençal]] tant selon la [[Norme classique de l'occitan|norme classique]] que selon la [[norme mistralienne]].

L'écriture française ''Esterel'' reprend la forme de l'[[ancien occitan|ancien provençal]] avant la [[vocalisation]] du -l en -u, comme c'est le cas pour de nombreux toponymes en Provence.

== Géographie ==
[[Fichier:Panorama sur l'Esterel.jpg|thumb|center|upright=3|Panorama sur le pic de l'Ours et le cap Roux ; en arrière-plan, le [[massif du Mercantour-Argentera]] et la [[baie de Cannes]].]]
=== Situation ===
[[Fichier:France-Esterel -Rochers.JPG|thumb|left|Calanque dans le massif de l'Esterel.]]
[[Fichier:Massif de l'Esterel depuis Cannes.JPG|thumb|Le massif depuis [[Cannes]].]]
Situé dans le Sud-Est de la France, ce massif cristallin d'origine volcanique se jette dans la [[mer Méditerranée]] entre [[Saint-Raphaël (Var)|Saint-Raphaël]] ([[Var (département)|Var]]) et [[Mandelieu]] ([[Alpes-Maritimes]]).

Il est séparé des [[Massif des Maures|Maures]] par la vallée de l'[[Argens (cours d'eau)|Argens]]. Son relief est déchiqueté et profondément raviné (Grenouillet, Malinfernet…).

Le massif s'étend sur {{unité|320|km|2}} dont {{unité|130|km|2}} classés et protégés. {{unité|60|km|2}} de forêt domaniale sont entretenus par l'[[Office national des forêts]].

=== Principaux sommets ===
[[Fichier:MontVinaigre.JPG|thumb|Tour au sommet du mont Vinaigre.]]
* Le [[Mont Vinaigre (Esterel)|mont Vinaigre]] (618 m) est le point culminant et se trouve sur la commune de [[Fréjus]]
* Les Suvières (558 m)
* Le sommet du Marsaou (548 m)
* Le sommet du massif du Tanneron (516 m)
* Le [[pic de l'Ours]] (488 m)
* Le pic du Cap-Roux (453 m)
* Le Saint-Pilon (442 m)
* Le sommet des Grosses-Grues (440 m)
* Le sommet Pelet (429 m)

=== Hydrographie ===
* [[Lac de l'Avellan]], le plus important avec {{unité|6.2|ha}}.
* Lac des Trois-Vallons.
* Lac du Grenouillet.
* Lac de la Charbonnière.
* Lac des Dames, intégré au golf de l'Esterel.
* Lac Saint-Esprit, en zone urbanisée ([[Tour de Mare|quartier de la Tour de Mare]] à Fréjus).
* Lac du Pont du Duc.
* Lac de l'Écureuil, point d'eau artificiel permanent jusqu'en 2009, offrait une végétation typique des milieux humides. En 2009, après l'apparition de fissures dans la digue en terre du barrage, l'ONF a décidé de purger le lac et détruire l'édifice<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le lac de l'Écureuil en partie vidé par mesure de sécurité |url=https://frejus-saintraphael.maville.com/actu/actudet_--Le-lac-de-l-ecureuil-en-partie-vide-par-mesure-de-securite-_-909848_actu.Htm |site=frejus-saintraphael.maville.com |consulté le=2020-10-31}}</ref>. Le lac de l'Écureuil a laissé place à une prairie dans laquelle serpente l'[[Agay (cours d'eau)|Agay]].

=== Géologie ===
[[Fichier:Massif de L'Esterel.JPG|thumb|left|Falaise de l'Esterel composée de rhyolite.]]
[[Fichier:Anthéor-Pic du Cap Roux-France.JPG|thumb|Pic du Cap-Roux vu d'Anthéor.]]
[[Fichier:Agay vu du Dramont.JPG|thumb|[[Agay]] et sa rade, au pied du [[Rastel d'Agay]].]]

À l'instar du [[massif des Maures]] et du massif du Tanneron qui l'encadrent<ref>Au niveau préfectoral (Alpes-maritimes), on parle du massif Estérel-Tanneron.</ref>, l'Esterel est une relique de la [[Chaîne varisque|chaîne hercynienne]]. Il est traversé par un important réseau de failles orientées nord-sud et ouest-est. L'Argens et son affluent le [[Reyran]] coulent aujourd'hui au fond de ces failles<ref>{{Lien web |titre=Volcanisme, excursion dans l'Estérel |url=http://www.saga-geol.asso.fr/Volcanisme_page_excursions_Esterel.html |site=www.saga-geol.asso.fr |consulté le=2021-06-04}}</ref>.

Si le socle de l'Esterel date de la formation de la chaîne hercynienne (période antécarbonifère), la quasi-totalité des affleurements volcaniques sont apparus à la fin du [[Paléozoïque]], il y a {{unité|250|millions}} d'années (au [[Permien]]). À cette époque, une intense activité volcanique règne durant {{unité|30|millions}} d'années ce qui entraine la formation de [[basalte]]s puis de [[rhyolite]]s rouges (volcan de Maure-Vieille). À l'[[Oligocène]], une nouvelle expulsion magmatique y dépose les [[Laccolite|laccolithes]] d'[[estérellite]] du cap Dramont.

Au [[Miocène]] (-23 à -5 millions d'années), un [[Tectonique des plaques|mouvement tectonique]] conduit la [[Corse]] et la [[Sardaigne]] à se séparer de l'actuelle [[Provence]] par un vaste mouvement rotatoire de {{unité|30|degrés}}. On retrouve les mêmes [[Porphyre (roche)|porphyres]] dans l'Esterel que dans les [[calanques de Piana]]<ref name=":0">{{Lien web |langue=fr |titre=La Corse n’a pas toujours été une île ! |url=https://www.lumni.fr/video/la-corse-n-a-pas-toujours-ete-une-ile |accès url=libre |site=www.lumni.fr |consulté le=31/12/2021}}</ref>.

Depuis, le massif a subi une très forte érosion ce qui ne permet plus de voir la forme de l'édifice volcanique initial. Il est majoritairement composé de [[porphyre (roche)|roches porphyriques]] (volcaniques), notamment de rhyolite qui lui donnent sa coloration rougeâtre (avec des veines ponctuelles d'estérellite bleue).

Ce [[volcanisme]] est lié à une extension de la croûte terrestre, l'éclatement de la [[Pangée]] et la formation de la [[Téthys (océan)|Téthys]]. Ce volcanisme d'extension daté du Permien se retrouve ailleurs en France : en [[Corse]] ([[Monte Cinto]]) et dans le [[Morvan]] ([[Montreuillon]]<ref>Pierre Thomas, [http://planet-terre.ens-lyon.fr/image-de-la-semaine/Img207-2007-09-10.xml Crochons de faille affectant des prismes rhyolitiques, carrière de Montauté, Montreuillon (Nièvre)], ENS de Lyon - Laboratoire des Sciences de la Terre, 10 septembre 2007</ref>).

=== Climat ===
Le climat est à dominante méditerranéenne se caractérisant par : des étés chauds et secs, des hivers et automnes doux et parfois humides ponctués d'éventuels épisodes de neige sur les plus hauts sommets.

Le climat est sous influence maritime et soumis aux aléas méditerranéens, avec des inerties thermiques pouvant contraster très radicalement avec des masses d'air venant de l'ouest et/ou du nord. Ces conflits peuvent provoquer des phénomènes très violents et localisés : vents tempétueux, orages accompagnés de précipitations diluviennes (de type cévenol) menant parfois à des inondations dramatiques dans les vallées et aux abords des cours d'eau.

Ces phénomènes de précipitations de plus en plus brefs et violents sont à l'origine d'une érosion des surfaces agricoles et côtières accélerée.

=== Milieu naturel ===
==== Faune ====
[[Cerf élaphe]], [[sanglier]], [[lézard]], [[tortue d'Hermann]], [[Cicadidae|cigale]], [[lepidoptera|papillon]], [[perdrix]], [[faisan]], [[lièvre]]…

==== Flore ====
La flore de l'Esterel varie selon l'exposition : l'[[adret]] (versant sud), très ensoleillé et sec est couvert d'une végétation typiquement méditerranéenne qui a dû s'adapter pour limiter l'[[évapotranspiration]] (feuilles vernissées et coriaces…). Le versant nord du massif ([[ubac]]) est plus frais et humide (microclimat assez proche du type alpin avec la présence de fougères, houx, bruyères…). La végétation a dû s'adapter à des sols très pauvres : sols volcaniques, durs et acides, donc peu dégradables et lessivés par les pluies.

===== Strate arborée =====
Les pinèdes de [[pin maritime]] sont fréquentes et on rencontre aussi le [[pin parasol]] essentiellement sur le littoral. Les chênes sont également abondants, [[chêne-liège]], [[chêne pubescent]], [[chêne vert]] et [[chêne sessile]] étant les principales espèces présentes et pouvant s'hybrider entre elles<ref>[http://www.afhalifax.ca/magazine/wp-content/sciences/ConservationBiodiversite/Atelier11Fevrier2010/2009_04_hybridation_chenes.pdf Hybridation des chênes et changements climatiques]</ref>{{,}}<ref>[https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-02821939 Dynamique d'hybridation dans le complexe d'espèces des chênes blancs européens (Chênes pédonculés - Quercus robur L., sessiles - Q. petraea (Matt.) Liebl., pubescents -Q. pubescens Willd. et tauzins - Q. pyrenaica Willd.)], Olivier Lepais</ref>. L'[[eucalyptus]], importé d'Australie, y est devenu subspontané, et parfois considéré comme invasif.

===== Maquis et broussailles =====
[[Genévrier]], [[romarin]], [[thym]], [[arbousier]], [[bruyère arborescente]], [[Calluna vulgaris|callune]], [[Myrtus|myrte]], [[ciste]], genet, [[lavande]], [[Acacia dealbata|mimosa]], cinéraire, [[lentisque]], [[Ferula communis|férule commune]]…

== Histoire ==
=== Époque protohistorique ===
[[Paléolithique]] : présence de burins de Noailles sur le site de Gratadis près d'[[Agay]]. Le burin de Noailles est un outil en silex. C'est un burin d'angle, parfois multiple, sur troncature et encoche d'arrêt ''(cf. musée archéologique de Saint-Raphaël)''.

Mégalithes : [[Menhir d'Aire-Peyronne|menhir d'Aire Peyronne]], de la pierre levée, des Veyssières.

Occupation de l'Esterel par des peuples celto-ligures (par exemple les Ligauniens au-dessus de la ville de [[Fréjus]]). Retraite des Oxybiens après l'invasion romaine en 57 {{av JC}}, ils laissent des constructions comme : oppidum du [[Rastel d'agay|Rastel d'Agay]], du mont Saint-Martin près de [[Mandelieu]], sur le bonnet du Cappelan, au Barban les restes d'un village et enfin sur l'Auriasque une spectaculaire forteresse à double rempart en pierres sèches encore visible de loin aujourd'hui.

Les rhyolites ont été exploitées dès l'[[Antiquité]] pour la fabrication de meules, par exemple la meulerie de [[Bagnols-en-Forêt]] (pour les moulins à huile et à céréales). Des meules pratiquement dégagées ont été découvertes, signe que les habitants de l'époque avaient dû fuir devant un danger : une interruption de l'exploitation a eu lieu au {{XIVe siècle}} (période des grandes épidémies : peste …) mais s'est poursuivie jusqu'au {{XVIIIe siècle}}. Des meules de rhyolites de l'Esterel ont été retrouvées dans l'épave d'un bateau de type [[Sarrasin (peuple)|sarrasin]] daté du {{Xe siècle}}.

=== Antiquité ===
La colonisation du rivage par les Grecs et les [[Phocée]]ns a eu lieu vers 600 {{av JC}} avec la fondation de [[Marseille antique|Massalia]] ([[Marseille]]), des villes d'''Antipolis'' ([[Antibes]]) et de ''Nikaia'' ([[Nice]]). Ensuite pendant la période romaine la [[Via Aurelia|voie aurélienne]] a été construite à partir de [[-241|241 av. J.-C.]], reliant la région à [[Rome]] via [[Forum Julii]] (actuelle Fréjus). On a retrouvé une [[borne milliaire]] sur le tracé de l'actuelle Nationale 7, près de l'auberge des Adrets de l'Esterel.

=== Moyen Âge ===
[[Fichier:AccesSainteBaumeEsterel.JPG|thumb|left|Voie d'accès à la grotte de Saint-Honorat]]
[[Fichier:Grotte Saint-Honorat Esterel.JPG|thumb|Grotte de Saint-Honorat (Sainte-Baume)]]

La Sainte Baume est la grotte de l'ermite [[Honorat d'Arles]] (saint Honorat) ({{s-|IV|e}} de l'ère chrétienne). Voir la ''Vida de sant Honorat'' du poète [[Raymond Féraud (troubadour)|Raymond Féraud]] ({{XIIIe siècle}}). Les habitants du coin, jaloux de la popularité de la [[Sainte Baume]] de Marie-Madeleine à l'ouest du département du Var, donnèrent également ce nom à la grotte de Saint-Honorat. Ils montaient lui rendre visite. Devant l'afflux de [[pèlerin]]s, il s'exila quelques années plus tard sur l'île la plus inhospitalière des [[îles de Lérins]], à laquelle il donna son nom. Au fil des siècles d'autres ermites s'installèrent également dans la grotte.
{{clr}}

=== Du {{s-|XVI|e}} au {{s-|XVIII|e}} ===
[[Fichier:Esterel5bv.jpg|thumb|Panorama du massif de l'Esterel.]]
Le massif a longtemps été le repaire de brigands : [[Gaspard de Besse]] (1757-1781), qui détroussait les voyageurs et agents du fisc au {{XVIIIe siècle}}, s'y abritait.
Son histoire inspira [[Jean Aicard]] pour son roman ''[[Maurin des Maures]]''. « Passer le pas » de l'Esterel était une expression fameuse et la toponymie témoigne encore de l'insécurité de ces lieux, comme la maison forestière de Malpey nommée « mauvaise montagne ».

Il a aussi été le refuge des forçats évadés du [[bagne de Toulon]].

=== Depuis 1800 ===
Au {{XIXe siècle}}, la pénétration est devenue plus systématique et l'exploitation économique s'est développée (chênes-lièges pour la fabrication des bouchons, bois de cade pour l'extraction de son huile …). La route de la [[corniche d'Or]] est construite à l’initiative du [[Touring-Club de France]] entre 1901 et 1903<ref>Écomusée du pays de la Roudoule, ''La Route des Grandes Alpes'', Édition de l’écomusée du pays de la Roudoule, Puget-Rostang {{ISSN|1246-1938}}, {{p.|23}}</ref>.

L'ingénieur des eaux et forêts [[Auguste-Eugène Muterse]] (1851-1922) est chargé de construire des routes et des pare-feu pour permettre l'exploitation de la forêt et sa préservation. La construction de maisons forestières en favorise ensuite l'entretien. Ce travail s'étale sur seize années entre la fin du {{s mini-|XIX}} et le début du {{s-|XX}}.

De gigantesques incendies se sont produits au {{XXe siècle}} (1964, 1986, 2003, 2007). En 1964, la quasi-totalité de la forêt a été ravagée par le feu. L'État et les collectivités ont investi dans l'élargissement des pistes et l'installation de citernes d'eau en de nombreux points. Aujourd'hui existent sur le site de l’Estérel {{unité|250|ha}} de pare-feu, environ {{unité|141|km}} de pistes [[Défense de la forêt contre les incendies|DFCI]] ainsi qu’une quarantaine de citernes d’eau<ref>[http://esterel.n2000.fr/sites/esterel.n2000.fr/files/documents/page/t2-fiche_dfci_pastoralisme_docob_esterel.pdf Aménagements DFCI et pastoralisme], Site Natura 2000 de l’Estérel - FR 9301528.</ref>.

Les exploitations traditionnelles comme celles du chêne-liège ont disparu, la plupart des maisons forestières sont abandonnées. La grande diversité de la [[flore mellifère]] (thym, bruyère arborescente, arbousier, ciste, asphodèle…) attire des [[Apiculteur|apiculteurs]] qui installent des ruches dans le massif. Les parcours pédestres et cyclistes se développent.

==== Seconde Guerre mondiale ====
Une partie du [[débarquement de Provence]] a eu lieu sur la plage du [[Le Dramont|Dramont]] ([[opération Anvil Dragoon]], {{date|15|août|1944}}) après qu'un commando eut pris le [[viaduc]] d'[[Anthéor]] (plus à l'est).

Dans la [[nécropole nationale de Boulouris]], à [[Saint-Raphaël (Var)|Saint-Raphaël]], sont enterrés {{unité|464|combattants}} de toutes confessions qui appartenaient à la {{1re}} Armée française du général [[Jean de Lattre de Tassigny|de Lattre de Tassigny]], tués lors des combats du débarquement.

== Activités ==
=== Loisirs ===
* Randonnée pédestre : l'Esterel est traversé par les [[Sentier de grande randonnée 49|GR49]], [[Sentier de grande randonnée 51|GR51]], et GR653A.
* Randonnée équestre.
* VTT, avec certaines restrictions.
* Escalade : cap Dramont, barre de Roussiveau, pic du Perthus, rocher de Théole, rocher de Saint-Barthélemy, pas du Jausier.
* Chasse : sept sociétés.
* Pêche : dans le Reyran, la Garonne, l'Agay, le lac de l'Avellan, le lac des Cous, le lac de Saint-Esprit.
* Plongée : île d'Or, Lion de Mer, réserve de Cap-Roux, cap Dramont.
* Randonnée palmée : île des Vieilles, cap Dramont, plage de la Beaumette, réserve de Cap-Roux.

Entre le 21 juin et le 30 septembre, l'accès au massif est réglementé. Durant les périodes de [[Mistral (vent)|mistral]], les routes sont fermées afin de protéger le massif, régulièrement victime des incendies.

=== Accès ===
Par l'[[autoroute française A8]], sortie {{numéro}}38 à [[Fréjus]] - [[Saint-Raphaël (Var)|Saint-Raphaël]]. Prendre la direction de [[Fréjus]]/[[Tour de Mare]].

Pour visiter l'intérieur suivre la [[Route nationale 7 (France métropolitaine)|route nationale 7]] qui chemine à l'intérieur du massif en passant par l'auberge des Adrets, près de son point culminant le [[Mont Vinaigre (Esterel)|mont Vinaigre]].

Pour découvrir les [[calanque]]s continuer en direction de [[Saint-Raphaël (Var)|Saint-Raphaël]] centre, puis [[Agay]] par [[Valescure]]. De nombreuses routes forestières sont accessibles, balisées par les panneaux d'information de l'[[Office national des forêts]]. À partir de la baie d'[[Agay]], la route de la [[corniche d'Or]], créée à l'initiative du [[Touring club de France]], inaugurée officiellement le {{date|11|avril|1903}}, longe la mer jusqu'à [[Cannes]]. L'opposition entre le rouge flamboyant des rochers et le bleu de la mer offre un paysage contrasté particulièrement émouvant au lever de soleil. Parmi les passages remarquables : le rocher Saint-Bartélemy, la calanque d'Aurelle et la pointe de l'Esquillon. La route, extrêmement sinueuse, perd son rang de [[Route nationale 7 (France métropolitaine)|route nationale 7]] dès l'[[entre-deux-guerres]] (1935) pour devenir [[Route nationale 98 (France)|route nationale 98]].

=== Protection environnementale ===
Le cœur du massif est protégé par un décret de 1996<ref>[http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000538187&categorieLien=id Décret du 3 janvier 1996 portant classement de sites], JORF n°4 du 5 janvier 1996 page 174</ref>. Dans la partie des Alpes-Maritimes, un [[Parc départemental de l'Esterel|parc naturel départemental]] de {{unité|772|ha}} a été créé en 1997. Il abrite une population de [[Cerf élaphe|cerfs élaphes]], introduite en 1961<ref>[http://www.sdis06.fr/img/pdf/Esterel.pdf Parc naturel départemental de l’Estérel]</ref>. Dans le Var, une réserve biologique protège intégralement près de {{unité|800|hectares}}. Le massif est un site du [[réseau Natura 2000]] chargé de la préservation de la nature en Europe.

== Notes et références ==
{{Références}}

== Voir aussi ==
{{Autres projets| commons=Category:Massif de l'Esterel}}

=== Bibliographie ===
* [http://www.maures-developpement.fr Projet de Géoparc sur le massif des Maures élargi, sur avis des experts du Conseil d'orientation scientifique et culturel et pour des raisons de cohérence géologique, au massif de l'Esterel]. Voir : [[Liste des géoparcs]]
* {{Ouvrage|titre=Dictionnaire des noms de lieux de l'Esterel, à l'usage des Provençaux d'aujourd'hui|éditeur=[[Éditions L'Harmattan]], Collection Nomino ergo sum |auteur= Gérard Tautil |jour=23|mois=juin|année=2021 |lieu=Paris |pages=158 |isbn= 978-2-343-23399-4 |commentaire=[https://www.editions-harmattan.fr/livre-dictionnaire_em_des_noms_de_lieux_em_de_l_esterel_a_l_usage_des_provencaux_d_aujourd_hui_gerard_tautil-9782343233994-70368.htm Dictionnaire des noms de lieux de l'Esterel] }}

=== Articles connexes ===
* [[Tourisme dans les Alpes-Maritimes]]
* [[Route du bord de mer (Alpes-Maritimes)]]
* [[Estérel - Côte d'Azur]]
* [[Liste des sites classés du Var]]
* [[Parc départemental de la Pointe de l'Aiguille]]

=== Liens externes ===
* {{Lien web |url=http://www.saga-geol.asso.fr/Volcanisme_page_excursions_Esterel.html|titre=Volcanisme de l'Esterel}}
* {{autorité}}

{{Palette|Côtes de France}}
{{Portail|montagne|tourisme|Alpes-Maritimes|Var|mer Méditerranée}}

[[Catégorie:Massif de l'Esterel| ]]
[[Catégorie:Site naturel classé dans le Var|massif esterel]]