Zone libre

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Modèle:Voir homonymes

Fichier:France map Lambert-93 with regions and departments-occupation-fr.svg
La France coupée en quatre : zone libre, zone occupée, zone annexée (Alsace-Moselle) et zone placée sous administration militaire allemande de Bruxelles (Nord de la France).
Fichier:Carte Armée d'armistice.jpg
Carte des divisions militaires de l’Armée de Vichy dans la zone libre.

La zone libre est, pendant la Seconde Guerre mondiale, après la signature de l'armistice du 22 juin 1940, la partie du territoire français située au sud de la ligne de démarcation, la zone occupée par l'Armée allemande étant située au nord de cette ligne.

La zone libre est, comme l'ensemble du territoire et l'Empire, sous l'autorité du gouvernement de Vichy dirigé par le maréchal Pétain, qui porte le titre de chef de l'État français.

Le Modèle:Date-, à la suite de l'[[opération Torch|opération Modèle:Lang]] (débarquement allié en Afrique du Nord) le Modèle:Date-, la zone libre est envahie par les Allemands et les Italiens, au cours de l'opération Anton. Dès lors, la zone libre est appelée « zone sud » et la zone occupée est appelée « zone nord ».

Origine de la zone libre

Modèle:Article détaillé À la suite de la bataille de France, la convention d'armistice signée le Modèle:Date-, à la clairière de Rethondes, en forêt de Compiègne, entre le représentant du Troisième Reich allemand, le maréchal Keitel, et celui du gouvernement français du maréchal Pétain, le général Huntziger, stipule en son Modèle:Nobr :

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La ligne de séparation du territoire français en deux zones est définie par un tracé figurant sur une carte annexée<ref name=conc/> : Modèle:Citation bloc

Cette ligne de séparation du territoire prend effet le Modèle:Date-<ref name="defense">« La ligne de démarcation » Modèle:Pdf, collection « Mémoire et Citoyenneté », no 7, ministère de la Défense (consulté le 24 octobre 2008).</ref>. Elle prendra par la suite le nom de ligne de démarcation<ref>Le nom : « Ligne de démarcation » ne figurant pas dans la convention d'armistice, il sera donné par la suite en traduction de l'allemand : Modèle:Lang.</ref>.

La souveraineté française s'exerce sur l'ensemble du territoire, y compris la zone occupée, l'Alsace et la Moselle, mais dans la zone occupée, la convention d'armistice, en son Modèle:Nobr, stipule que l'Allemagne exerce les droits de la puissance occupante :

Modèle:Citation bloc

La zone libre couvrait un territoire de Modèle:Unité, soit 45 % du territoire français. La ligne de démarcation traversait treize départements : Basses-Pyrénées (Pyrénées-Atlantiques depuis 1969), Landes, Gironde, Dordogne, Charente, Vienne, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher, Cher, Allier, Saône-et-Loire, Jura, Ain<ref>Éric Alary, La Ligne de démarcation (1940-1944), PUF, Modèle:Coll., no 3045, 1995, Modèle:P.4.</ref>,<ref name="defense"/>. Sur un total de Modèle:Nobr, l'Armée allemande (la Modèle:Lang) en occupait entièrement 45 et partiellement 13 ; Modèle:Nobr n'étaient pas occupés.

La zone libre et l’Italie

Modèle:Article détaillé Une zone d’occupation italienne est instituée par l’armistice du 24 juin 1940<ref name= rha>Anne Pilloud (trad.), Giorgio Rochat, « La campagne italienne de juin 1940 dans les Alpes occidentales », Revue historique des armées, no 250, 2008, Modèle:P.77-84, Service historique de la Défense, en ligne le 6 juin 2008 (consulté le 24 octobre 2008).</ref> signé à la villa Incisa, à Modèle:Lien près de Rome, entre les représentants de la France et de l’Italie. Ce nouvel armistice est signé peu après l’armistice du 22 juin 1940 entre la France et l’Allemagne.

Cette zone d'occupation italienne se résume à quelques zones frontalières conquises par les troupes italiennes, dont Menton. Cette zone est d’importance réduite : Modèle:Unité, Modèle:Unité<ref name=Bayac>Jacques Delperrié de Bayac, Le royaume du maréchal – Histoire de la zone libre, éditions Robert Laffont, 1975, Modèle:P.14.</ref>, mais jouera un rôle essentiel dans la sauvegarde des Juifs et la relative protection qu'elle offrait aux résistants. Quatre départements français sont ainsi partiellement occupés : Alpes-Maritimes, Basses-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence depuis 1970), Hautes-Alpes, Savoie<ref name=Bayac/>.

En outre, une zone démilitarisée est établie en territoire français sur une largeur de Modèle:Unité à vol d’oiseau à partir de la zone d'occupation italienne en France.

La Corse<ref>Scindée en deux départements en 1976.</ref> n'est ni occupée, ni démilitarisée lors de cet armistice.

La fin de la zone libre

La zone libre est envahie le Modèle:Date-<ref>« Invasion de la zone libre », sur histoire-en-questions.fr (consulté le 24 octobre 2008).</ref> (opération Anton, variante du plan Attila) par les Allemands et les Italiens à la suite du débarquement allié en Afrique du Nord le 8, et prend le nom de « zone sud », qui est partagée entre les deux envahisseurs. Ainsi, une zone recouvrant pratiquement toute la région à l'est du Rhône (la totalité des départements de Savoie, de Haute-Savoie, de l'Isère, de la Drôme, des Hautes-Alpes, des Basses-Alpes, du Vaucluse, du Var et des Alpes-Maritimes, avec des portions de ceux de l'Ain et de l'Ardèche), ainsi que la Corse, est attribuée aux Italiens<ref name= rha/>,<ref name= resistance>Modèle:Pdf« L’occupation italienne », sur resistance-en-isere.com (consulté le 24 octobre 2008).</ref>.

Après la capitulation de l'Italie fasciste rendue publique le Modèle:Date- (armistice de Cassibile), les troupes italiennes se retirent de la zone sud et sont remplacées aussitôt par les Allemands. Cependant, la présence de la Wehrmacht en Corse est de courte durée, puisque celle-ci est contrainte d'évacuer l'île le Modèle:Date- face aux actions combinées des partisans locaux, de l'armée française et des unités italiennes ayant changé de camp.

Appellation et conjectures sur le découpage

Autres appellations de la zone libre

Jusqu'en Modèle:Date-, les Allemands appellent cette zone libre Modèle:Lang c'est-à-dire la « zone non occupée » car la Modèle:Lang n’occupe pas cette partie de la France.

La zone libre est surnommée la « zone nono »<ref>Ou « zone non o », prononcé « nono » ou « none o ».</ref>, pour « non occupée ». Par un jeu de mots, puisque « nono » veut dire « non-non », la zone occupée est en conséquence surnommée « zone Modèle:Lang » (c'est-à-dire « zone oui-oui » en allemand).

La zone libre sera aussi surnommée le « royaume du maréchal » par l’historien Jacques Delperrié de Bayac<ref name=Bayac/>.

Conjectures sur le découpage des zones

Pour l'historien Éric Alary, le découpage de la France en deux zones principales (zones libre et occupée) s'est inspiré en partie de l'imaginaire des écrivains pangermanistes, notamment de l’ouvrage de Adolf Sommerfeld publié en 1912 et traduit en français sous le titre Le Partage de la France, qui comporte une carte<ref>Cette carte est reproduite page 12, dans Éric Alary, La Ligne de démarcation (1940-1944), éd. Presses universitaires de France, Modèle:Coll., no 3045, 1995, 128Modèle:Nb p. Modèle:ISBN.</ref> montrant une France partagée entre l’Allemagne et l'Italie selon un tracé qui épouse en partie celui de 1940<ref>Éric Alary, « Les racines pangermanistes du compartimentage de la France », dans La Ligne de démarcation – 1940-1944, éd. Perrin, Paris, 2003, 429Modèle:Nb p. Modèle:ISBN, Modèle:P.35-37.</ref>.

Henri Espieux indique : Modèle:Citation<ref>Henri Espieux, Histoire de l’Occitanie (préf. Robert Lafont, trad. de l'occitan par Jean Revest), éd. Centre culturel occitan, Agen, 1970, 245Modèle:Nb p., Modèle:Nobr, Modèle:P.218.</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

Modèle:Palette Modèle:Portail