Carte géologique de la France

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Fichier:France geological map-fr.svg
Carte géologique de la France au 1/1 000 000.

La carte géologique de la France est la représentation graphique sous forme de carte de la géologie du territoire français.

Aujourd'hui, la quasi-totalité de la France a été cartographiée au 1/50 000, et le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) se lance dans la couverture du territoire à une échelle intermédiaire plus régionale (1/250 000). Parallèlement, le BRGM informatise ces cartes sous la forme d'un système d'information géographique (SIG) et les met gratuitement à disposition sur internet par le biais du portail InfoTerre.

Historique

Fichier:Carte minéralogique sur la nature du terrain d'une portion de l' Europe--Guettard-1746.jpg
Carte minéralogique sur la nature du terrain d'une portion de l'Europe, Jean-Étienne Guettard (1746).

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : l'idée

Le projet de dresser des cartes géologiques en France est bien antérieur au décret de Napoléon III en date du 1er octobre 1868 qui institue le « Service de la carte géologique de la France et des topographies souterraines »<ref name="histoire_brgm1868">Modèle:Lien web.</ref>. Un précurseur est à signaler : l'abbé Louis Coulon, qui dans ses rivières de France de 1644<ref name="1644coulon"/> mentionne une distinction entre régions cristallines et régions sédimentairesModèle:Sfn — mais ne parle pas de carte. Ensuite, la première mention écrite est par le secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences Bernard de Fontenelle qui, en 1720 (paru en 1722), conclut son résumé d'un mémoire de Réaumur sur les faluns de Touraine<ref name="1720reaumur"/>,Modèle:Note avec ces mots : « Pour parler sûrement sur cette matière, il Modèle:Abréviation avoir des espèces de Cartes Géographiques dressées selon toutes les Minières de Coquillages enfouis en terre… » puis il souligne la difficulté pour élaborer une telle carte : « Quelle quantité d'observations ne Modèle:Abréviation-il pas, et quel temps pour les avoir ! »<ref name="1720fontenelle"/>.

Ces « quantités d'observations », le très éclectique — et très bien introduit à la cour — Réaumur s'emploie à les rassembler (s'inspirant peut-être de la généralisation des enquêtes à but scientifique en Angleterre). Usant de la protection du Régent Philippe d'Orléans (1674-1723), il réunit un grand nombre d'informations et d'échantillons « de terres, de pierres, d'insectes, de coquilles, etc. » pour en garnir son cabinet d'histoire naturelle : « Chaque semaine, je lui donnais [au régent] des mémoires, où je faisais des questions, tant générales que particulières, par rapport à ce qui se pouvait trouver dans chaque province du royaume. Il envoyait ces mémoires aux intendants qui, pour faire leur cour à un prince si éclairé et si ami des connaissances, mettaient en œuvre dans leurs départements publics, les maires et autres officiers subalternes […] J'ai eu pour faire des collections de tout ce que la France possède dans le règne minéral, des facilités qu'aucun naturaliste n'a jamais eues<ref>Réaumur, Lettre du 8 avril 1738 à Louis Bourguet, citée par Louis Favre, Musée neuchâtelois, Modèle:3e année, 1866, p. 307-308 (voir Modèle:Harvsp). Référence donnée par Modèle:Harvsp.</ref> ». Colbert, principal ministre d'État de 1661 à 1683, a rendues courantes les enquêtes par l'administration du royaume avec des questionnaires adressés aux intendants ; la nouveauté introduite par Réaumur est de faire bénéficier l'histoire naturelle des ressources de ce procédé.

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : premiers balbutiements

En 1746, le naturaliste Jean-Étienne Guettard publie son Mémoire et carte minéralogique sur la nature & la situation des Modèle:Abréviation qui traversent la France et l'Angleterre<ref>Modèle:Article.</ref>. C'est la toute première carte géologique, rudimentaire<ref>Modèle:Lien web.</ref> : trois "bandes" plus ou moins concentriques, s’étirant du bassin de Paris jusqu’au sud-est de l’Angleterre, correspondent à des terrains sablonneux, marneux ou schisteux<ref name="hist_brgm">Modèle:Lien web.</ref>.

Le terme géologie apparaît en anglais en 1735 et en français en 1751 ; il devient courant avant la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="2000gohau">Modèle:Article. </ref>. Modèle:Refnec.

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : D'Halloy, Dufrénoy, Beaumont et les débuts de la carte au 1/80 000

Fichier:Barbot, carte geologique de la France, 1884, graveur Dalang.jpg
Carte géologique de la France dessinée par R. Barbot en 1884, gravée par Dalang

En 1808 Cuvier et Brongniart déterminent que les formations successives du bassin de Paris diffèrent principalement par le genre des fossiles quelles renferment. Ils établissent là les bases de la cartographie géologique moderneModèle:Sfn. Jean-Baptiste Julien d'Omalius d'Halloy esquisse la carte géologique du bassin de Paris et ses environs en 1816 selon NicklèsModèle:Sfn, en 1822 (Essai de Carte géologique de la France, des Pays-Bas et des contrées voisines) selon Vaslet et al. (carte à l'échelle 1/800 000). En 1855 paraît aussi la carte d'Angleterre de Greenough<ref name="2005vaslet14">Modèle:Harvsp.</ref>. Le projet d'une « grande triangulation »<ref>Modèle:Lien web.</ref> géologique de la France est alors confié à A. Brochant de Villiers<ref name="2005vaslet14"/> ; Armand Dufrénoy et Léonce Élie de Beaumont, tous deux ingénieurs des Mines, sont chargés de l'exécuter. Villiers, Dufrénoy et Beaumont font un voyage de reconnaissance de six mois en AngleterreModèle:Note, très avancée en la matière ; puis ils commencent leur travail en 1825, dont 6 mois par an sur le terrain jusqu'en 1929, avec Beaumont pour le bassin parisien et les régions à l'est de l'axe Saône-Rhône et Dufrénoy pour l'ouest et sud-ouestModèle:Sfn. En 1826 Édouard de Billy est adjoint à Dufrénoy et Jean-Philibert FénéonModèle:Note à Beaumont. Le 30 novembre 1835, Villiers présente un exemplaire colorié à l'Académie des Sciences<ref name="2005vaslet14"/>,<ref>Modèle:Article.</ref>. La carte, à l'échelle 1/500 000, est publiée avec un mémoire explicatif en 1842<ref name="2005vaslet14"/>.

Le choix des couleurs qui s'est imposé au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle est guidé par la couleur des roches dans la nature : étages du Paléozoïque en marron à cause de leurs roches plus sombres ; Trias en rose violacé en raison de la couleur caractéristique des grès du Buntsandstein ; étages du Jurassique en bleu à cause des falaises de calcaire du Jura qui apparaissent généralement bleutées en raison du degré d'oxydation du fer ; étages du Crétacé en vert en raison de la couleur des sables dues à leur richesse en glauconie ; Cénozoïque aux teintes jaunes en raison des sables clairs beiges, crème, jaunes<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Pour les roches magmatiques ou métamorphiques, dont on ne connaît pas directement l'âge, la couleur utilisée figure leur nature pétrographiques (granite, basalte, gneiss...). Modèle:Citation. À partir de ces conventions françaises, les terrains stratigraphiques sont codés à l'aide d'un système de code couleur internationalement admis au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la tendance actuelle étant de privilégier un code couleur en fonction de la nature des formations, et non de leur âge<ref>Modèle:Article.</ref>.

L'Exposition universelle de 1867 présente 67 cartes géologiques couvrant un vaste secteur entre la Normandie et la Loire à l'échelle 1/80 000. À la suite du succès de cette présentation<ref name="hist_brgm"/>, [[Napoléon III|Napoléon Modèle:III]] signe à Biarritz le 1er octobre 1868 un décret créant le Service de la carte géologique, chargé de lever et de publier la carte géologique de l'ensemble du territoire français à l'échelle 1/80 000 ; Léonce Élie de Beaumont est à la tête de ce projet<ref name="histoire_brgm1868"/>. Ce décret entérine la nécessité de centraliser la cartographie géologique de la France, au moins au niveau de la coordination des levers et de l'édition ; et précise que la carte géologique sera exécutée aux frais de l'État<ref name="histoire_brgm1868"/>. Modèle:Refnec

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : la carte au 1/50 000, BRGG, BRGGM, BRGM

Modèle:Refnec. Ce nouveau programme de cartographie comprend Modèle:Nb cartes pour la France métropolitaine. Elles vont être assemblées par Modèle:Nb géologues sur 70 ans<ref name="brgm_hist">Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Refnec

En 1941, sous l'impulsion de Edmond Friedel<ref name="hist_brgm"/> le gouvernement de Vichy crée le Bureau de recherches géologiques et géophysiques (BRGG). Edmond Friedel en est le directeur, Jean Goguel le directeur adjoint et Louis Guillaume (chef de travaux à la faculté des sciences de Strasbourg) comme ingénieur en chef et assistant<ref name="histoire_brgm1868"/>. C'est l'ancêtre du BRGM<ref name="histoire_brgm1868"/>. Il est remplacé en 1953 par le Bureau de recherches géologiques, géophysiques et minières de la France métropolitaine (BRGGM)<ref name="hist_brgm"/>. Le BRGM est créé le 23 octobre 1959<ref name="hist_brgm"/>. Le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières et le Service de la carte géologique se regroupent en 1968<ref name="brgm_hist_1968">Modèle:Lien web.</ref>.

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État des lieux

Ce programme de cartographie a aussi conduit à la publication de plusieurs synthèses au 1/1 000 000 (plusieurs éditions de la carte de la France : 1889, 1905, 1933, 1955, 1968, 1996, 2003) et au 1/250 000 (couverture incomplète)Modèle:Note.

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La carte géologique actuelle (2011) à 1/Modèle:Nbe de la France est composée de Modèle:Nb cartes<ref name="brgm_hist"/>. Elle résulte de données souvent anciennes. Modèle:Refnec

Évolutions

Modèle:Refnec Jean Dercourt expose le problème majeur : Modèle:Citation bloc

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Les différents types de carte géologique en France

La carte au 1/80 000

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La carte au 1/50 000

La carte au 1/50 000 est la descendante de la carte au 1/80 000. Elle permet une précision accrue de l'information géologique : c'est la carte détaillée.

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La carte au 1/250 000

La carte au 1/250 000 est une carte de synthèse régionale : avec sa précision moindre, elle identifie les grandes entités géologiques au niveau régional.

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La carte au 1/1 000 000

La carte au 1/1 000 000 est la carte de synthèse des connaissances géologiques actuelles de la France et de ses bordures (pays limitrophes et plates-formes sous-marines). C'est le document de référence pour les dix à vingt prochaines années.

La toute dernière édition de cette carte est la Modèle:6e révisée qui est parue en 2003, sous la direction de Jean Chantraine, Albert Autran et Claude Cavelier<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle est disponible sous les formes papier et numérique (scannée et géoréférencée).

Notes et références

Notes

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Références

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Voir aussi

Bibliographie

Article connexe

Liens externes

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