Électrum

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Dépôts naturels d'électrum sur du quartz.
Dépôts naturels de « fils » d'électrum sur du quartz.

L’électrum est un alliage composé d'or et d'argent rencontré à l'état naturel dans des proportions variables. En numismatique et en histoire de l'art, le terme désigne également un alliage artificiel. Très prisé pendant l'Antiquité, il a servi à battre monnaie en Lydie et en Grèce. Les Égyptiens s'en servaient pour décorer leurs bijoux, leurs armes, leurs objets funéraires ou leurs statues, mais aussi le sommet des obélisques et des pyramides ; les Amérindiens l'ont également utilisé pour fabriquer de nombreux objets.

Étymologie

Le mot dérive du grec Modèle:Grec ancien, lui-même dérivé de Modèle:Grec ancien, « brillant », qualificatif du Soleil et épithète d'Hypérion<ref>Modèle:DicChan à l'article « Modèle:Grec ancien ».</ref>. En grec classique, le mot désigne presque toujours l'ambre, dont les propriétés ont donné les mots français électricité et électron<ref>Modèle:Article.</ref>. En latin, le terme désigne l'alliage que les Grecs appellent plus couramment « or blanc » (Modèle:Grec ancien)<ref>Le terme « or blanc » désigne, de nos jours, de l’or allié à l’un ou plusieurs autres métaux : nickel, argent, platine, palladium, ce qui donne un alliage de couleur argentée.</ref>. Ainsi, Pline l'Ancien explique que « tout or contient de l'argent en quantité variable […] lorsque la proportion d'argent est de un cinquième, le métal s'appelle « électrum ». On en trouve des paillettes dans l'or en filon. On fait aussi de l'électrum artificiel en ajoutant de l'argent à l'or<ref>Modèle:PliHis Modèle:XXXIII, 17. Traduction d'Hubert Zehnacker, Belles Lettres, 1983.</ref>. »

L’électrum est aussi appelé « or vert » dans l’Antiquité, mais il pourrait être dénommé « or pâle », car il est fréquemment de couleur jaune blanchâtre ou blanc jaunâtre.

Histoire

L'électrum est mentionné pour la première fois dans le récit d’une expédition envoyée par le pharaon Sahourê de la [[Ve dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:|  }} }} dynastie]]Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Il est également évoqué par Pline l’Ancien dans son livre Modèle:Lang. L’électrum est également mentionné dans le livre biblique d'Ézékiel, pour décrire l'apparence de Dieu (YHWH) et de son trône.

La teneur en or de l’électrum naturel de l’Anatolie occidentale moderne varie entre 70 et 90 %, contrairement aux 45 à 55 % d’or de l’électrum utilisé dans les anciennes monnaies lydiennes de la même zone géographique. On peut supposer que l’une des raisons de l’invention de la monnaie dans cette région était d’augmenter les profits du seigneuriage, en émettant une monnaie ayant une teneur en or inférieure à celle du métal en circulation<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref>.

L’électrum a été utilisé dès le troisième millénaire avant J.-C. dans l’Égypte antique, notamment comme plaquage des pyramidions placés au sommet des pyramides et obélisques.

De nos jours, les alliages d'or et d'argent portent généralement le nom du métal dominant ; le terme électrum est surtout appliqué de manière informelle à des alliages contenant entre 20 % et 80 % de chacun des deux métaux<ref name=":0" />.

Monnaie

Fichier:BMC 06.jpg
Trité (tiers de statère lydien en électrum (début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle).

L'électrum a été employé dans l'Antiquité pour frapper les premières monnaies. Les sources littéraires montrent que les Lydiens, fréquemment présentés comme les inventeurs de la monnaie<ref>Modèle:Méta-modèle source{{#if: |Modèle:Espace« {{{référence}}} »|}}, Modèle:Rom-maj, 94.</ref>, disposaient grâce au fleuve Pactole, d'une source d'or naturel<ref>Hérodote, Modèle:V, 101. Modèle:Cf. aussi Modèle:Méta-modèle source Modèle:XIII, 1, 23 et Modèle:XIII, 4, 5.</ref>. Les fouilles américaines à Sardes ont confirmé l'existence d'une métallurgie de l'or et de l'argent<ref>Modèle:Article.</ref> : elles ont mis au jour des installations permettant d'obtenir par coupellation de l'électrum à partir des pépites d'or locales<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Les résidus de métaux retrouvés sur des tessons de céramique se sont également avérés être de l'or et de l'électrum. L'analyse par activation neutronique d'un échantillon provenant du Pactole montre une composition métallique proche de celle des résidus de l'atelier de SardesModèle:Sfn.

L’analyse de la composition de l’électrum dans les pièces de monnaie de la Grèce antique datant d’environ 600 avant J.-C. montre que la teneur en or était d’environ 55,5 % à Phocée<ref name=":0" />.

Au début de la période classique, la teneur en or de l’électrum variait de 46 % en Phocée à 43 % à Mytilène. Dans les monnaies ultérieures de ces régions, datant de 326 Modèle:Av JC, la teneur en or n'était plus, que de 40 à 41 %<ref name=":0" />.

Au cours de la période hellénistique, les Carthaginois ont émis des pièces avec une proportion d’or en baisse régulière. Durant les dernières périodes de l’Empire romain d’Orient, contrôlé depuis Constantinople, la pureté de la monnaie d’or a également été réduite, ce métal étant remplacé par de l'électrum<ref name=":0" />.

Les Gaulois ont aussi utilisé cet alliage, comme le montre le trésor de Laniscat dans les Côtes-d'Armor, qui comprend Modèle:Nombre de monnaie en électrum.

Les systèmes monétaires anciens reposaient sur des poids de métaux et des rapports d'équivalence entre ces métaux. De par sa nature, l'électrum posait des problèmes de conversion, ce qui explique que son usage ne se soit pas vraiment généralisé en tant que monnaie.

Médaille

Avant 1980, les médailles décernées aux prix Nobel étaient en or Modèle:Nombre. Depuis, ces médailles sont en « or vert » Modèle:Nombre plaquées avec de l'or Modèle:Nombre<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Notes et références

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Bibliographie

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

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