Albert Batteux

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Footballeur

Albert Batteux, né le Modèle:Date de naissance à Reims et mort le Modèle:Date de décès à Grenoble, est un footballeur international français durant les années 1930-1940, reconverti entraîneur des années 1950 à 1980.

Batteux commence le football dans sa ville natale. Passé professionnel au Stade de Reims, sa carrière de joueur est handicapée par la Seconde Guerre mondiale. Après un début en seconde division, son équipe est intégrée à l'élite français pendant la guerre. À la fin du conflit, Batteux participe avec ses coéquipiers à faire de Reims un club majeur du football français en remportant le championnat puis la Coupe de France en deux ans (1949, 1950). Au soir du sacre en Coupe, la direction du club nomme Batteux entraîneur de l'équipe. Il continue de jouer en plus de ce nouveau rôle jusqu'en 1952, où une blessure le force à arrêter.

Albert Batteux entraîne donc le Stade de Reims dès 1950 et jusqu'en 1963. Durant cette période, il fait de l'équipe champenoise le meilleur club de l'hexagone, remportant cinq titres de champion et la Coupe de France 1958. Il mène également les Rémois à deux finales de la nouvelle Coupe d'Europe des champions en 1956 et en 1959 perdues face au Real Madrid. De 1955 à 1962, en plus de son rôle rémois, Batteux accepte de devenir entraîneur de l'équipe de France. Il emmène les Bleus à la troisième place de la Coupe du monde 1958 avant d'accueillir en France le premier Championnat d'Europe des nations deux ans plus tard. Après un passage au FC Grenoble en D2, il est l'entraîneur de l'AS Saint-Étienne de 1967 à 1972. Il fait de l'équipe stéphanoise ce qu'il a fait avec Reims : la rendre le meilleur club de France, obtenant quatre nouveaux titres de champion de France et deux Coupes. Il termine sa carrière avec de courtes expériences à l'Olympique avignonnais, l'OGC Nice puis à l'Olympique de Marseille.

Selon un vote du journal France Football, il est l'un des trois meilleurs entraîneurs français du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Biographie

Joueur du Stade de Reims (1937-1950)

Défilé d'athlètes devant une tribune pleine de spectateurs.
Avant la Seconde Guerre mondiale, Batteux et son équipe joue au stade vélodrome municipal de Reims.
Fichier:Albert Batteux.jpg
Batteux joueur au Stade de Reims.

Né au lendemain de la Première Guerre mondiale, ce fils de cheminot rémois grandit dans une famille de quatorze enfants<ref>Modèle:Article</ref>. D'abord licencié dans un petit club de la ville, l'Énergie Club de Reims, il se fait rapidement remarquer par le Stade de Reims en 1937. Celui que ses camarades surnomment déjà « Bébert la science » pour son expertise du football n'a que dix-huit ans. Son talent balle au pied lui permet de devenir footballeur professionnel plutôt que cheminot comme son père. D’abord attaquant puis inter, la Seconde Guerre mondiale l'empêche de donner la pleine mesure de son talent de joueur. En 1937, Batteux débute en seconde division. Un an plus tard, l'équipe termine sa quatrième saison en deuxième division à la sixième place, son meilleur classement jusqu'alors, et atteint les quarts de finale de la Coupe de France, où il s'incline face à l'AS Saint-Étienne, une des meilleures équipes de l'élite<ref group="u">Modèle:Harvsp</ref>,<ref group="a">Modèle:Harvsp</ref>.

Durant le conflit, Reims intègre administrativement le groupe Nord de la première division et termine Modèle:3e sur dix, d'une compétition qui ne va pas à son terme. Pour le championnat sous l'Occupation allemande, Reims fait partie de la zone occupée. Quatrième sur sept équipes en 1941, Reims termine premier de sa poule en 1942. L'année suivante, Reims termine Modèle:5e d'un « groupe Nord » réunissant les clubs des anciennes zones interdite et occupée. Lors de la saison 1943-1944, seules sont autorisées en France les « équipes fédérales », créées administrativement par les autorités et dont les joueurs sont payés par l’État. Batteux fait partie de l'Équipe fédérale Reims-Champagne qui réunit le Stade de Reims, Sedan-Torcy et Troyes, sous la direction sportive d'Henri Germain<ref group="a">Modèle:Harvsp</ref>. Elle ne s'incline qu'en finale de la Coupe de France et termine en milieu de tableau du championnat réunifié. L'expérience ne rencontre pas le succès espéré et dès la saison suivante, les clubs retrouvent leur indépendance - Reims termine Modèle:4e du groupe Nord.

Le club continue en première division à l'issue du conflit et s'installe dès lors et de façon durable au sommet de la compétition : il ne termine jamais les saisons au-delà de la Modèle:4e pendant les dix premières années d'après-guerre. Emmené par son buteur Pierre Sinibaldi, le Stade est le dauphin du CO Roubaix-Tourcoing en 1947<ref>Modèle:Chapitre</ref>. Deux ans plus tard, c'est enfin la consécration avec le premier titre national du club grâce à une deuxième partie de saison au cours de laquelle les Rémois remportent douze de leurs quatorze derniers matchs<ref>Modèle:Lien web</ref>. Durant cette saison 1948-1949, Batteux connaît toutes ses sélections internationales. L'attaquant du Stade de Reims fait ses débuts en équipe de France le Modèle:Date-, à l'occasion d'un Belgique-France (défaite 4-2). Il porte le maillot tricolore à huit reprises et porte le brassard de capitaine lors de ses quatre dernières capes. Il inscrit son seul but lors d'un match amical contre la Tchécoslovaquie, le Modèle:Date- à Prague<ref name="foot123"/>.

Invités à la première édition de la Coupe latine, qui réunit en Espagne les champions italien, espagnol, portugais et français dans une compétition à élimination directe, ils s'inclinent largement face au FC Barcelone<ref name=latin>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. Les Rémois ne conservent pas leur titre de champion l'année suivante mais remportent pour la première fois la Coupe de France contre le Racing Club de Paris (2-0)<ref>Modèle:Lien web</ref>. L'entraîneur Henri Roessler démissionne en 1950. Le duo à la tête du club, formé par le directeur sportif Henri Germain et le président Victor Canard<ref group="l">Modèle:Harvsp</ref>, nomme Batteux comme son successeur, sans même l'avoir consulté<ref name="poteaux">Modèle:Lien web</ref>. Il reste alors joueur et combine les deux fonctions. Une blessure prématurée le contraint à arrêter sa carrière de joueur en 1952. À 31 ans seulement, il devient entraîneur à temps plein. Modèle:Citation, explique-t-il<ref name="fr3">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="toutsurlasse"/>.

Entraîneur au sommet avec Reims (1950-1963)

Fichier:Kopa, Franse vortballer.jpg
Batteux profite de l'émergence de Raymond Kopa, qu'il fait venir à Reims.

Les années d'Albert Batteux sur le banc du Stade de Reims ouvre la plus belle page de l'histoire du club et l'une des plus belles du Championnat de France.

La première saison sur le banc de Batteux est mitigée avec une quatrième place. En Modèle:Date-, lors d'un match amical entre Angers et Reims (4-4), Batteux repère Raymond Kopa<ref>Kopa par Raymond Kopa, Modèle:Opcit, Modèle:P.70-71</ref>,<ref>Raymond Kopa : D'hier et d'aujourd'hui, Modèle:Opcit, Modèle:P.21</ref>. L'entraîneur doit négocier ardemment pour convaincre son président Henri Germain de payer les sommes importantes demandées par Angers et le joueur<ref group="note">Le club angevin réclame Modèle:Nombre ce qui fait durer les discussions. Alors que les négociations continuent, le jeune Kopa part en tournée en Algérie avec le Stade de Reims. Après cette tournée réussie, Henri Germain est convaincu et accepte de payer la somme demandée par Angers. Raymond Kopa demande alors une prime à la signature de Modèle:Nombre, au lieu des Modèle:Nombre par le président du club champenois. Ce dernier refuse d'abord avant qu'Albert Batteux ne le persuade de payer cette somme au joueur.</ref>,<ref>Raymond Kopa : D'hier et d'aujourd'hui, Modèle:Opcit, Modèle:P.22</ref>,<ref name="hier et aujourd'hui 23">Raymond Kopa : D'hier et d'aujourd'hui, Modèle:Opcit, Modèle:P.23</ref>. Pour pallier l'absence de Pierre Sinibaldi, l'entraîneur Batteux pense d'abord à sortir de sa retraite de joueur pour quelques matchs mais choisit finalement de faire confiance au jeune Kopa et lui donne une place de titulaire<ref name="hier et aujourd'hui 27">Raymond Kopa : D'hier et d'aujourd'hui, Modèle:Opcit, Modèle:P.27</ref>. Malgré l'émergence de son attaquant, le Stade de Reims finit à une nouvelle quatrième place en championnat<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En 1952-1953, avec l'arrivée de Léon Glovacki, Raymond Kopa passe au poste d'avant-centre, légèrement en retrait derrière Glovacki et Bram Appel qui occupent chacun un côté de l'attaque. Le travail de Batteux porte ses fruits, à la fin de la saison, le Stade de Reims est champion de France<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les Rémois remportent le championnat sans conteste, présentant la meilleure attaque et la meilleure défense. Qualifiés à ce titre pour la Coupe latine, ils y battent Valence, puis le Milan AC époque Gre-No-Li, en finale (3-0, doublé de Kopa)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Dépassés en toute fin de saison 1953-1954 par le Lille OSC, qu'ils battent en finale de la Coupe Charles Drago, les Rémois prennent leur revanche la saison suivante en remportant le championnat pour la Modèle:3e. En Coupe latine, organisée au Parc des Princes à Paris, ils arrachent la victoire en demi-finale face au Milan AC à l'issue d'un match marathon, grâce à un but en or inscrit à la Modèle:138e minute (3-2)<ref group="a">Modèle:Harvsp</ref>,<ref group="u">Modèle:Harvsp</ref>. Mais ils s'inclinent en finale devant le Real Madrid CF<ref name=latin/>. Ils remportent en revanche facilement la première édition du Challenge des champions face aux Lillois<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. En cette année 1955, Batteux se voit offrir le poste d'entraîneur de l'équipe de France, qu'il accepte d'assurer en parallèle.

En 1955, la Coupe des clubs champions européens est créée, qui devient l'objectif des dirigeants. Les Rouges et Blancs concentrent leurs efforts sur cette compétition, comme l'illustre leur dixième place en championnat, et écartent successivement les Danois d'AGF Århus, les Hongrois du Budapesti Voros Lobogo et les Écossais d'Hibernian FC, se qualifiant pour la finale où ils retrouvent le Real Madrid. Après un match épique au Parc des Princes, les Espagnols l'emportent sur le score de 4 buts à 3, alors que les Rémois ont mené au score 2-0 puis 3-2<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. La désillusion est cependant grande pour les Français, d'autant que leur meneur de jeu Raymond Kopa quitte son équipe à l'issue de la rencontre pour rejoindre Madrid<ref>Modèle:Lien web</ref>, contre 52 millions de francs.

Fichier:Europa Cup 1963 Feyenoord-Reims.jpg
Quart de finale de C1 face au Feyenoord Rotterdam en mars 1963 (1-1).

Distancé en championnat en Modèle:Date-, les Rémois terminent finalement au Modèle:3e, grâce aux 30 buts du buteur venu de l'OGC Nice : Just Fontaine. Ce dernier améliore son score la saison suivante avec 34 buts en 34 matchs, contribuant largement au nouveau titre des Rouges et Blancs, qui réalisent le doublé en enlevant la Coupe de France. Reims retrouve ainsi la Coupe des champions avec une certaine ambition. Après des victoires sur le Standard de Liège et les Young Boys de Berne, Reims se qualifie pour la finale où il retrouve de nouveau le Real Madrid, triple tenant du titre. Cette fois, Raymond Kopa joue dans le camp adverse. Reims s'incline logiquement mais semble mieux digérer cette défaite, atténuée par le retour de Kopa dans l'équipe pour la saison suivante<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Reims remporte deux nouveaux titres de champion de France en 1960 et en 1962. Just Fontaine prend sa retraite à la fin de cet exercice, et Reims termine au deuxième rang la saison suivante, derrière l'AS Monaco. Les parcours décevants en Coupe d'Europe (défaite au deuxième tour en 1960-1961 face aux Anglais de Burnley FC ; en quart de finale deux ans plus tard face au Feyenoord Rotterdam) et l'indépendance de Batteux vis-à-vis des dirigeants conduisent Henri Germain, devenu seul président depuis le départ de Vincent Canard en 1953, à ne pas renouveler le contrat de l'entraîneur à la fin de la saison 1962-1963, officiellement pour des raisons budgétaires<ref group="u">Modèle:Harvsp</ref>. Le départ de l'emblématique entraîneur marque la fin de l'heure de gloire du Stade de Reims et de son « football champagne »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, bientôt remplacés au sommet du football français par l'AS Saint-Étienne, dont Batteux est nommé entraîneur en 1967.

Entraîneur des Bleus (1955-1962)

Avant d'être sélectionneur de l'équipe de France, Batteux dirige d'autres équipes de France : en Modèle:Date-, Sarre - France B (0-1), en Modèle:Date-, France espoirs - Angleterre espoirs (7-1) et en Modèle:Date-, France espoirs - Luxembourg : 8-0 (réintégré depuis en match A)<ref name="foot123">Modèle:Lien web</ref>. Dans ce dernier, la France gagne 6 à 1 au match aller à l'extérieur. Au retour, Batteux fait jouer les Espoirs, dont fait partie Just Fontaine. Les Bleus gagnent 8-0, Fontaine marque trois fois pour sa première sélection<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Fichier:Pelé jump 1958.jpg
Seul le Brésil de Pelé (à droite), futur vainqueur, arrête la France en 1958.

Après une Coupe du monde 1954 ratée, Albert Batteux est nommé sélectionneur, en parallèle de son boulot de coach au Stade de Reims à la suite de la démission de Jules Bigot<ref>Raymond Kopa : D'hier et d'aujourd'hui, Modèle:Opcit, Modèle:P.39</ref>.. Son premier match a lieu face à l'Espagne. Le jour de la rencontre, l'ancien sélectionneur Gabriel Hanot écrit dans les colonnes de L'Équipe Modèle:Citation. Le début de match va dans le sens du pessimisme de Hanot et Gaínza ouvre le score pour l'Espagne. La France manque de créativité et d'inspiration dans le domaine offensif. Jusqu'à ce que Batteux repositionne Raymond Kopa. Exilé sur le côté droit, le joueur du Stade de Reims se place dans l'axe et prend alors le jeu à son compte, en véritable meneur. Kopa fait gagner la France avec deux buts (plus un valable refusé sur hors-jeu) et confie plus tard Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Lors du Mondial 1958, à une époque où les Bleus ne sont qu'une équipe mineure par rapport à leurs voisins anglais, belges et allemands, Batteux amène les Bleus en demi-finale. L'équipe de France connaît son apogée, en atteignant la troisième place du tournoi<ref name="poteaux"/>. Just Fontaine marque 13 des 23 buts de l'équipe française. Cela commence le Modèle:Date- par une victoire 7-3 (alors que menée 2-3) contre le Paraguay. Le Modèle:Date-, les Bleus perdent de peu 2-3 contre la Yougoslavie mais obtiennent la première place du groupe 2 après une victoire 2-1 contre l'Écosse. En quarts de finale, les Bleus ne font qu'une bouchée de l'Irlande du Nord 4-0. En demi-finale, disputée le Modèle:Date- à Stockholm, la France affronte le Brésil de Pelé, et s'incline 2-5, handicapée par la blessure du défenseur central Jonquet. Elle termine toutefois sur le podium grâce à un succès 6-3 sur la République fédérale d'Allemagne (avec notamment un quadruplé de Fontaine). La France termine meilleure attaque de la compétition.

Le premier Championnat d'Europe des nations est organisé en France en 1960. La formule prévoit alors des huitièmes et quarts de finale considérés comme des éliminatoires, et une phase finale avec seulement quatre pays. Après avoir sorti la Grèce et l'Autriche, l'équipe de France se présente à l'Euro 60 en tant que favorite avec le trio Kopa-Fontaine-Vincent et la troisième place au Mondial 58. La demi-finale se joue contre la Yougoslavie au Parc des Princes. Les Bleus mènent 2-0 puis 3-1 mais encaissent trois buts coup sur coup et s'inclinent (3-4). Une grosse désillusion pour l'équipe d'Albert Batteux qui, dans la foulée, manque la qualification à la Coupe du monde 1962<ref>Modèle:Lien web</ref>. Batteux laisse le poste d'entraîneur de la sélection à Henri Guérin le Modèle:Date-. Depuis le Modèle:Date-, Georges Verriest exerce la fonction de sélectionneur de l'équipe de France.

Quatre années sur le banc grenoblois (1963-1967)

Modèle:...

Quand il arrive à Grenoble en 1963, son aura est immense et son palmarès impressionnant : cinq titres de champion de France et deux finales de coupe d’Europe avec le grand Stade de Reims. Grenoble, à l’époque, c’est donc un tout autre univers pour Albert Batteux. Car l'équipe a du mal à quitter la deuxième division. Modèle:Citation<ref name="fr3"/>.

Roi de France avec Saint-Étienne (1967-1972)

Équipe posant sur deux rangs au centre du terrain. Un joueur accroupi tient un fanion.
L'équipe stéphanoise en 1968.

En 1967, quand Jean Snella décide de quitter l’ASSE pour le Servette Genève, Batteux l’appelle. Une amitié solide lie les deux techniciens, adeptes tous deux du beau jeu. Snella parle au Président Roger Rocher et tous deux se donnent rendez-vous à l’aéroport de Lyon. Les deux hommes s’estiment mutuellement. Batteux raconte : Modèle:Citation<ref name="poteaux"/>.

Les débuts stéphanois de Batteux sont remarqués. Il prend sous son aile Salif Keïta, qui arrive et partira en même temps que lui dans le Forez où il devient une icône<ref>Modèle:Lien web</ref>. Insatisfait du capitaine Rachid Mekloufi, il donne le brassard à Robert Herbin. Car selon Batteux : Modèle:Citation<ref name="poteaux"/>. Dans la continuité de Snella dans le jeu et alors qu’il est attendu au tournant, Batteux confirme le titre de 1967 en remportant le championnat 1968<ref name="toutsurlasse"/> avec onze points d’avance sur son dauphin, l'OGC Nice, avec évidemment la meilleure attaque et la meilleure défense. Du jamais vu jusque-là. Quelques semaines auparavant, l’ASSE remporte la Coupe de France en disposant de Bordeaux (2-1) avec deux buts de Mekloufi dont ce sont les adieux. Il offre ainsi le premier doublé de l’histoire du club<ref name="live">Modèle:Lien web</ref>.

Suivent aussi deux nouveaux titres (1969, 1970) et un autre doublé en 1970 grâce à une large victoire en finale de Coupe de France<ref name="toutsurlasse"/> face au FC Nantes (5-0). Sur la scène européenne, par contre, il n’a pas pu rééditer les performances accomplies avec le Stade de Reims malgré des exploits sans lendemain comme une qualification magique en 1969 face au Bayern Munich avec une victoire 3-0 au retour au stade Geoffroy-Guichard après avoir été étrillé 2-0 en Bavière<ref name="live"/>. Il reçoit l'Oscar (sponsorisé par Byrrh) du meilleur entraîneur de D1 en 1970<ref>Modèle:Article</ref>.

À l'orée des années 1970, l'équipe stéphanoise est de loin la plus forte du pays, l'ASSE marche sur le championnat, les titres sont là et pourtant, le climat se dégrade dans le Forez. L’affaire Carnus-Bosquier<ref group="note">Georges Carnus et Bernard Bosquier déclare vouloir rejoindre l'Olympique de Marseille avant la saison. À la suite d'un mauvais match des deux hommes après l'annonce, contre Bordeaux, le président Rocher décide de les écarter de l'équipe.</ref> éclate et est à l’origine du divorce entre Rocher et Batteux : Albert prend en effet la défense de ses joueurs face au Président. Ce dernier n’approuve plus ses méthodes d’entraînement, qu'il juge trop laxistes. Le contrat de l’entraîneur touchant à sa fin en 1972, Roger Rocher ne le renouvelle pas<ref name="poteaux"/>,<ref name="toutsurlasse"/>.

Dernières saisons sur le banc

Fichier:Batteux (Albert), 1980 (O. de Marseille - coach).jpg
A. Batteux à l'OM (1980).

En 1976, Batteux prend les rênes de l'Olympique avignonnais tout juste relégué en Division 2. Au terme de la saison, il ne peut obtenir que la Modèle:4e place, insuffisante pour remonter, et quitte le club.

En Modèle:Date-, il prend la suite de Koczur Ferry sur le banc de l'OGC Nice qu'il amène à la quinzième place finale de D1.

En Modèle:Date-, Batteux arrive à l'Olympique de Marseille alors que le club vient d'être relégué en D2. La saison 1980-1981 est la saison noire du club, placé en liquidation judiciaire en Modèle:Date-. Tous les joueurs et le personnel sont mis au chômage.

Après-carrière

Lors de la finale de Coupe des champions 1976 entre Saint-Étienne et le Bayern Munich, Batteux est commentateur pour Radio-Luxembourg aux côtés du reporter<ref name="poteaux"/>.

Albert Batteux meurt vendredi Modèle:Date- à Grenoble, à l'âge de 83 ans, des suites de la maladie d'Alzheimer. Quatre cents personnes lui rendent un dernier hommage en l'église Notre-Dame de Plaine Fleurie à Meylan. De nombreuses vedettes du football français, les anciens entraîneurs de l'équipe de France Aimé Jacquet et Michel Hidalgo, qui portent son cercueil, l'actuel sélectionneur des Bleus d'alors Jacques Santini, d'anciennes vedettes du stade de Reims comme Raymond Kopa et Just Fontaine, de Saint-Étienne, comme Robert Herbin, ou encore de Lyon avec Bernard Lacombe, assiste à la bénédiction émouvante<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Une tribune du nouveau stade Auguste-Delaune porte son nom depuis 2008.

Un des stades de la ville de Meylan, proche de Grenoble porte son nom<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ce stade abrite le club de l'Entente Sportive du Rachais<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Style : jeu à la rémoise

Fichier:Tactique WM-fr.svg
En tant que joueur, Batteux évolue comme inter.

En tant que joueur, après avoir débuté comme attaquant, Albert Batteux est un inter à la technique subtile, dribbleur et passeur de talent et tacticien intelligent. En 1950, il est à la fois entraîneur mais continue de jouer. Avant de devenir entraîneur à 31 ans, il est capitaine de l'équipe<ref name="toutsurlasse">Modèle:Lien web</ref>.

Lorsque Batteux devient entraîneur du Stade de Reims, il met progressivement en place un style de jeu qu'on appellera « jeu à la rémoise »<ref>Modèle:Lien web</ref>, un jeu offensif, très technique en petite passe rapide, est né, à l'opposé du jeu physique en vogue jusqu'alors. Les équipes de Batteux pratique un jeu court, offensif, porté vers l’avant et où le spectacle tient une large place. Modèle:Citation dit de lui Michel Hidalgo<ref name="poteaux"/>. Adepte du jeu court, favorisant les redoublement de passe et les une-deux, il n’a qu’un seul leitmotiv : « concevoir le jeu de manière que le talent du joueur s'épanouisse ». La préparation physique ne fait pas partie des priorités du technicien français<ref name="live"/>.

Statistiques

Joueur

Modèle:Fstats début Modèle:Fstats Modèle:Fstats Modèle:Fstats Modèle:Fstats Modèle:Fstats Modèle:Fstats Modèle:Fstats Modèle:Fstats Modèle:Fstats Modèle:Fstats Modèle:Fstats Modèle:Fstats Modèle:Fstats Modèle:Fstats Modèle:Fstats Modèle:Fstats fin

Sélections internationales

Détails des matchs en équipe de France<ref name="anciensverts">Modèle:Lien web</ref>
Date Lieu Adversaire Score Note
06/06/1948 Bruxelles Modèle:BEL football 4-2 -
12/06/1948 Prague Modèle:TCH football 0-4 Modèle:But
17/10/1948 Colombes Modèle:BEL football 3-3 -
23/04/1949 Rotterdam Modèle:NED football 4-1 -
27/04/1949 Glasgow Modèle:SCO football 2-0 Modèle:Cap
22/05/1949 Colombes Modèle:ENG football 1-3 Modèle:Cap
04/06/1949 Colombes Modèle:SUI football 4-2 Modèle:Cap
19/06/1949 Colombes Modèle:ESP football 1-5 Modèle:Cap

Entraîneur

Statistiques par saison en tant qu'entraîneur<ref name="parigangne"/>,<ref name="anciensverts"/>
Saison Club Championnat Coupe de France
Coupe Charles Drago
Coupe d'Europe Total
Modèle:Abréviation Modèle:Abréviation Modèle:Abréviation Modèle:Abréviation Rang M V N D Rang M V N D Rang M V N D
1950-1951 Modèle:FRA-d Stade de Reims 34 15 10 9 Modèle:4e D1 1 0 0 1 1/32 CDF - - - - - 35 15 10 10
1951-1952 Modèle:FRA-d Stade de Reims 34 16 6 12 Modèle:4e D1 3 1 1 1 1/16 CDF - - - - - 37 17 7 13
1952-1953 Modèle:FRA-d Stade de Reims 34 22 4 8 1er D1 1
2
0
1
0
0
1
1
1/32 CDF
2èT CCD
- - - - - 37 23 4 10
1953-1954 Modèle:FRA-d Stade de Reims 34 18 10 6 Modèle:2e D1 2
5
1
5
0
0
1
0
1/16 CDF
Vainq CCD
- - - - - 41 24 10 7
1954-1955 Modèle:FRA-d Stade de Reims 34 19 6 9 1er D1 3
2
2
1
0
0
1
1
1/8 CDF
1/4 CCD
- - - - - 39 22 6 11
1955-1956 Modèle:FRA-d Stade de Reims 34 13 8 13 Modèle:10e D1 5 3 1 1 1/4 CDF 7 4 2 1 Finale C1 46 20 11 15
1956-1957 Modèle:FRA-d Stade de Reims 34 18 7 9 Modèle:3e D1 2
1
1
0
0
0
1
1
1/16 CDF
2èT CCD
- - - - - 37 19 7 11
1957-1958 Modèle:FRA-d Stade de Reims 34 22 4 8 1er D1 7 6 1 0 Vainq CDF - - - - - 41 28 5 8
1958-1959 Modèle:FRA-d Stade de Reims 38 19 10 9 Modèle:4e D1 3
1
2
0
0
0
1
1
1/8 CDF
1/8 CCD
9 6 0 3 Finale C1 51 27 10 14
1959-1960 Modèle:FRA-d Stade de Reims 38 26 8 4 1er D1 5 4 0 1 1/2 CDF - - - - - 43 30 8 5
1960-1961 Modèle:FRA-d Stade de Reims 38 23 4 11 Modèle:3e D1 4
1
3
0
0
0
1
1
1/4 CDF
1/4 CCD
4 3 0 1 1/8 C1 47 29 4 14
1961-1962 Modèle:FRA-d Stade de Reims 38 21 6 11 1er D1 4
1
3
0
0
0
1
1
1/4 CDF
1/4 CCD
- - - - - 43 24 6 13
1962-1963 Modèle:FRA-d Stade de Reims 38 19 9 10 Modèle:2e D1 5 4 0 1 1/2 CDF 4 1 1 2 1/4 C1 47 24 10 13
Sous-total 462 251 92 119 - 58 37 3 18 - 24 14 3 7 - 544 302 98 144
1963-1964 Modèle:FRA-d FC Grenoble 34 14 11 9 Modèle:6e D2 2
2
1
1
0
0
1
1
1/32 CDF
2èT CCD
- - - - - 38 16 11 11
1964-1965 Modèle:FRA-d FC Grenoble 30 12 7 11 Modèle:7e D2 2
1
1
0
0
0
1
1
1/32 CDF
1erT CCD
- - - - - 33 13 7 13
1965-1966 Modèle:FRA-d FC Grenoble 36 16 7 13 Modèle:10e D2 2 1 0 1 1/32 CDF - - - - - 38 17 7 14
1966-1967 Modèle:FRA-d FC Grenoble 34 11 11 12 Modèle:10e D2 3 2 0 1 1/16 CDF - - - - - 37 13 11 13
Sous-total 134 53 36 45 - 12 6 0 6 - - - - - - 146 59 36 51
1967-1968 Modèle:FRA-d AS Saint-Étienne 38 24 9 5 1er D1 7 6 1 0 Vainq CDF 4 3 0 1 1/8 C1 49 33 10 6
1968-1969 Modèle:FRA-d AS Saint-Étienne 34 24 5 5 1er D1 4 2 1 1 1/8 CDF 2 1 0 1 1erT C1 40 27 6 7
1969-1970 Modèle:FRA-d AS Saint-Étienne 34 25 6 3 1er D1 10 7 2 1 Vainq CDF 4 1 0 3 1/8 C1 48 33 8 7
1970-1971 Modèle:FRA-d AS Saint-Étienne 38 20 11 7 Modèle:2e D1 4 3 0 1 1/8 CDF 2 1 0 1 1/16 C1 44 24 11 9
1971-1972 Modèle:FRA-d AS Saint-Étienne 38 20 4 14 Modèle:6e D1 2 1 0 1 1/16 CDF 2 0 1 1 1/32 C3 42 21 5 16
Sous-total 182 113 35 34 - 27 19 4 4 - 14 6 1 7 - 223 138 40 45
1976-1977 Modèle:FRA-d Olympique avignonnais 34 15 10 9 4èGr D2 5 3 1 1 1/16 CDF - - - - - 39 18 11 10
1978-1979 Modèle:FRA-d OGC Nice 14 5 4 5 Modèle:15e D1 5 2 1 2 1/8 CDF - - - - - 19 7 5 7
1980-1981 Modèle:FRA-d Olympique de Marseille 18 10 1 7 6èGr D2 1 0 0 1 6èT CDF - - - - - 19 10 1 8
Total sur la carrière 844 447 178 219 - 108 67 9 32 - 38 20 4 14 - 990 534 191 265

Palmarès

Joueur

Entraîneur

Notes et références

Notes

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Références

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