Ange de Jérusalem

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Saint

Ange de Jérusalem ou saint Ange, né en Palestine en 1185, mort en 1220 à Licata, est un saint chrétien fêté le 5 mai. Il existe autour de la vie du saint une légende dorée, ainsi que de nombreux miracles merveilleux. Il est connu pour avoir été missionné auprès du pape par les premiers ermites du Mont Carmel pour faire faire valider la Règle de saint Albert (et ainsi reconnaître par l’Église le nouvel Ordre du Carmel). Il est mort martyr en Sicile.

Biographie

Éléments historiques

Le père Ange de Jérusalem est entré en Sicile avec les religieux et a quitté le Mont Carmel pour venir s'installer sur cette île. Selon la tradition (qui néanmoins semble digne de foi), il aurait été tué à Licata par des « impies infidèles » au cours de la première moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Il est considéré depuis comme martyr. Une église a été érigée en son honneur sur le lieu même de sa mort et son corps a été placé sur un autel de l'église. Ces brèves informations sont recueillies à partir du catalogue des saints (fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, début Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle). D'autres documents, qui auraient été réunis par Nicolas Processi vers 1370<ref>Nicolas Processi avait une charge à Saint-Jean-de-Latran.</ref>, évoquent une visite d'Ange à Rome<ref name="carmel">Modèle:Lien web</ref>. À ces éléments (relativement fiables), se sont rajoutés beaucoup de détails légendaires, qui ont largement complété sa biographie.

Histoire et légende

D'après la tradition, ses parents étaient d'origine juive convertis au christianisme. Il serait né à Jérusalem<ref name="nominis"/>, ses parents s'appelant Jesse et Marie. Il a eu un frère jumeau, Jean. À la mort de leurs parents, les deux frères entrent ensemble dans l'Ordre du Carmel<ref name="santuario">Modèle:Lien web</ref>. La légende raconte également que la Vierge était apparue en songe à la mère d'Ange, lui révélant que ses deux fils seraient donnés à l'Église. C'est ainsi qu'Ange et son frère jumeau Jean auraient été baptisés.

À 18 ans, Ange fait sa profession sur le Mont Carmel devant le Supérieur Général de l'ordre, Saint Brocard. À 25 ans<ref>ou 28 ans, suivant les versions.</ref>, il est ordonné prêtre. Il passe plusieurs années de vie érémitique dans le désert, va prêcher une courte période à Alexandrie (Égypte) avant de partir en Occident<ref name="santuario"/>.

La légende indique qu'il aurait fait beaucoup de miracles lors de ses déplacements en Palestine<ref>Plusieurs miracles font écho aux miracles réalisés par Élie et Élisée. Voir la biographie Angelus of Silicy (d. 1220?) indiquée en notes.</ref>, et comme tout le monde le connaissait, et lui ne voulait pas être victime de sa notoriété, il se retira dans un ermitage et y resta jusqu'à ce qu'il ait une vision qui lui demanda de partir vers l'Italie. Selon certaines sources<ref name="nominis"/>, Ange aurait été missionné par son ordre pour aller plaider la cause son ordre auprès du pape Honorius III<ref name="santi"/>.

Fichier:San Ángelo, de Antonio de Pereda y Salgado (Museo del Prado).jpg
Saint Ange avec la croix, l'épée et la palme du martyr d'Antonio de Pereda (v. 1667).

Il arrive d'abord à Rome pour voir le pape et lui demander la confirmation des règles de son ordre<ref name="nominis">Modèle:Lien web</ref> (Règle de saint Albert, donnée aux ermites carmes par Albert de Jérusalem<ref>Voir le chapitre sur L'origine spirituelle de l'Ordre et plus particulièrement le sous chapitre Fondation de l'Ordre sur le Mont Carmel</ref>). Il y aurait rencontré Saint François d'Assise et Saint Dominique. Il prêche également dans la Basilique Saint-Jean-de-Latran<ref name="santuario"/> avant d'être envoyé en Sicile. Là, il prêche l'Évangile aux Juifs et évangélise les Cathares<ref name="nominis"/>. La légende raconte également qu'il y fait de nombreuses conversions et que ses miracles sont vite connus, de grandes foules viennent vers lui pour l'implorer.

Voulant tenter de convertir un chevalier aux mœurs dissolues (inceste<ref>La légende indique que le dit chevalier avait des relations avec sa sœur et qu'ils avaient eu ensemble 3 enfants.</ref>) nommé Bérenger (ou Bérangier), tandis qu'il venait de terminer son homélie dans l'église saint Jacques de Licata en Sicile, il est frappé de cinq coups d'épée par ce seigneur incestueux. Auparavant, il avait déjà converti sa complice<ref name="nominis"/> et avait convaincu la jeune femme de le quitter<ref name="santi">Modèle:Lien web</ref> (dans une autre version il se heurte aux sbires du chevalier qui le frappent devant l'église Saint Jacques). Ange, mortellement blessé, est alors emmené dans une maison voisine par les fidèles. Quatre jours plus tard, le Modèle:Date, il succombe à ses blessures en demandant aux habitants de Licata et à ses fidèles de pardonner au meurtrier<ref name="santi"/>.

Ange est alors enterré dans l'église où a eu lieu l'agression. Sa tombe devint rapidement un lieu de pèlerinage et son culte se répand rapidement<ref name="santi"/>.

Sources biographiques

La vie de Saint Ange a été largement diffusée par les écrits d'un certain Henoch (réputé avoir été carme et patriarche de Jérusalem) ayant vécu au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Mais les erreurs chronologiques contenues dans son travail<ref>Parmi les erreurs historiques de sa biographie, nous pouvons citer : la règle du Carmel remonte à un patriarche Albert en 412, (elle est daté de 1209) ; que Jérusalem était encore entre les mains des chrétiens en 1219 (chute de Jérusalem en 1187) ; qu'un certain Godfrey était archevêque de Palerme ( aucune personne de ce nom n'est connu dans la période évoquée )</ref> laissent penser qu'il était sicilien et qu'il a rédigé son document au cours de la première moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="carmel"/>.

Culte et canonisation

Le culte du saint

L'Ordre des Carmes le vénère comme un saint depuis qu'en 1456 le pape Pie II a approuvé son culte<ref name="santi"/> (il n'a pas été canonisé officiellement)<ref>Petite incohérence de date car Pie II a commencé son pontificat en 1458, il n'a pu le canoniser en 1456, le culte a peut-être démarré avant la validation papale.</ref>. Le Pape Pie II a élevé Ange au rang de martyr.

En 1498, le chapitre général du Carmel prescrit que la commémoration quotidienne de Saint Ange doit être faite dans tous les couvents de l'ordre. En 1564, il a été décidé de célébrer cette fête par une octave solennelle<ref name="carmel"/>.

Le culte de Saint Ange a participé à la forte expansion du Carmel en Sicile et en Italie<ref name="santi"/>.

En 1625, une fête a été instituée en août (elle est toujours célébrée) pour commémorer la libération de la peste<ref name="carmel"/>. Le Modèle:Date, Saint Ange est proclamé patron de Palerme. En 1657, la peste qui ravage la vice-royauté de Naples pousse les habitants de la ville à implorer la protection de saint Ange. La ville ayant été épargnée de la peste, les habitants de Licata construisent cette nouvelle église S. Maria del Carmine pour accueillir ses reliques. La translation des reliques a lieu le Modèle:Date<ref name="santi"/>.

Les reliques

Ses reliques ont d'abord été placées dans une église n'appartenant pas au Carmel. En 1457, les frères Carmes obtiennent du pape Calixte III d'annexer l'église à leur couvent. Cependant, rien n'est fait avant 1605.

En 1486, les reliques sont déplacées de leur écrin de bois pour être mises dans une urne d'argent. Le Modèle:Date, les reliques sont à nouveau transférées dans une nouvelle urne. Le Modèle:Date, l'urne contenant les reliques du saint est déplacée dans une nouvelle église S. Maria del Carmine construite spécialement à cet effet<ref name="santi"/>.

Célébration du saint

Sa fête est fixée au 5 mai<ref name="nominis"/>. S'il a été largement fêté dans l'Ordre du Carmel par le passé, il ne fait plus aujourd'hui partie des fêtes et mémoires obligatoires<ref>Il est absent du document Les heures du Carmel, Éditions du Carmel, 2005, qui recense toutes les fêtes et fêtes (mémoires obligatoires et facultatives) devant être célébrées par les membres de l'Ordre en France. Sa mémoire peut néanmoins être célébrée librement par les membres de l'Ordre. Certaines communautés le gardent cependant dans leur calendrier (Mai 2014 calendrier des carmélites italiennes).</ref> de l'ordre, et reste inscrit dans le calendrier des saints de l'Église catholique<ref name="nominis"/>.

Galerie

Notes et références

Modèle:Références

Annexe

Bibliographie

  • Le petit livre des saints - Rosa Giorgi - Larousse - 2006 - page 272 - Modèle:ISBN

Liens externes

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