Anne-Josèphe Théroigne de Méricourt

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Modèle:Infobox Biographie2

Anne-Josèphe Théroigne, dite de Méricourt<ref>Nom de Méricourt inventé par la presse royaliste formant une allitération avec son village natal Marcourt.</ref>, née le Modèle:Date de naissance- à Marcourt dans l'ancienne principauté de Liège et morte le Modèle:Date de décès- à l'hôpital de la Salpêtrière de Paris, est une femme politique liégeoise, personnalité de la Révolution française.

Biographie

Jeunesse et famille

Fille de Pierre Théroigne, laboureurModèle:Note à Xhoris et d’Élisabeth Lahaye, de Marcourt dans la principauté de LiègeModèle:Note (d'où son futur surnom « La belle Liégeoise »), Anne-JosèpheModèle:Note naît le Modèle:Date-<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Ses deux frères cadets, Pierre-Joseph et Joseph, viennent respectivement au monde les Modèle:Date- et Modèle:Date-<ref name="Lacour p.117">Modèle:Harvsp.</ref>.

Après le décès de sa mère le Modèle:Date-<ref name="Lacour p.117"/> alors qu'elle a cinq ans, elle est confiée à différentes tantes, puis à un couvent. À douze ans elle rentre à Xhoris chez son père, qui s'est remarié, et l'année suivante, en mésentente avec sa marâtre, elle s'enfuit de ce milieu familial de paysans propriétaires pour devenir vachère à Modèle:Nombre à Sougné-Remouchamps, servante dans une maison bourgeoise<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. À Modèle:Nombre, elle est remarquée par une femme du monde d'origine anglaise, madame Colbert, qui en fait sa dame de compagnie à Anvers pendant quatre ans. Cette rencontre avec la seule figure féminine qui lui témoignera de l'affection lui permet de faire son éducation : elle apprend à lire, écrire, chanter, jouer de la musique<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Après avoir vécu à Paris, elle tente une carrière de chanteuse à Londres où elle est séduite par un officier anglais qui lui donne une fille, Françoise-Louise, emportée par la variole en 1788<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. En Italie, elle connaît des aventures multiples et y contracte la syphilis, pour laquelle elle sera soignée au mercure, selon les traitements de l'époque<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Cette syphilis aux graves conséquences aurait des origines plus anciennes, lors de son séjour à Londres ou à Paris avec son premier amour et père de son unique fille.</ref>. Elle a une relation (uniquement financière ou amoureuse, leur correspondance laissant le doute) avec le vieux marquis Anne-Nicolas Doublet de Persan<ref>Marquis de Persan (1728-1816), comte de Dunet et de Pateau, marquis de Monts, sgr. de Maulay et de Saint-Germain-Beaupré, lointain cousin de Marie-Anne Doublet, il appartient à une riche famille anoblie par la robe.</ref> qui se ruine pour elle<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. À Gênes, elle se trouve en compagnie d'un castrat italien, Giusto Fernando Tenducci, qui lui fait miroiter une carrière de cantatrice et lui fait signer un contrat léonin, lorsqu'elle apprend la convocation des États généraux par Modèle:Souverain2<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

La Révolution française

Modèle:Citation<ref name=":5">Modèle:Lien web</ref>. Elle est alors la seule femme dans les tribunesModèle:Référence nécessaire. Elle décide de se vêtir en amazone, mode lancée en 1767 par le portrait de Madame du Barry peint par Hubert Drouais<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle a trois costumes : un blanc, un rouge et un noir. Ses ennemis la décrivent toujours vêtue de rouge, telle une bacchante sanguinaire<ref name="Marand-Fouquet 2003">Modèle:Harvsp.</ref>.

Elle prend le nom d'Anne-Josèphe Théroigne, Théroigne étant la forme francisée du nom wallon Terwagne<ref name="Roudinesco 1989 p19">Modèle:Harvsp.</ref>.

[[Fichier:Women's March on Versailles01.jpg|vignette|Gravure représentant les femmes marchant sur Versailles, le [[Journées des 5 et 6 octobre 1789|Modèle:Date-]].]] Après avoir très probablement passé tout l'été 1789 à Versailles pour assister aux débats de l’Assemblée nationale<ref name=":4">Modèle:Lien web</ref>, Anne-Josèphe Théroigne est toujours à Versailles pendant les journées des 5 et 6 octobre 1789<ref name="Marand-Fouquet 2003" />. Elle ne fait pas partie du cortège, composé essentiellement de femmes, qui part de Paris le Modèle:Date- et va à Versailles pour ramener Modèle:Citation<ref name="Marand-Fouquet 2003"/>. Le Modèle:Date-, le château de Versailles est envahi par la foule. Deux gardes chargés de la protection des appartements de la reine Marie-Antoinette sont tués. En fin de matinée, la famille royale quitte Versailles pour Paris, et s'installe au palais des Tuileries. Le Modèle:Date-, l'Assemblée constituante se déplace également à Paris.

Anne-Josèphe Théroigne suit l'Assemblée et s'installe à Paris. Elle y tient un salon au 20 rue du Boulot (une autre source mentionne le 8 rue de Tournon<ref>Morgane Bertrand, « Odéon - Saint-Germain-des-Prés - Aux débats, citoyens ! », p. 18, in « Votre quartier sous la Révolution », Le Nouvel Obs - Paris - Île-de-France, Modèle:N°, semaine du 5 au 11 avril 2007, p. 12-21.</ref>), où se retrouvent Sieyès, Camille Desmoulins, Pétion, Brissot, Fabre d'Églantine ou encore Saint-Just<ref>Morgane Bertrand, « Tribuns du peuple », p. 19, in « Votre quartier sous la Révolution », Le Nouvel Obs - Paris - Île-de-France, Modèle:N°, semaine du 5 au 11 avril 2007, p. 12-21.</ref>. Elle se lie au mathématicien Charles-Gilbert Romme. Ses amis la surnomment « la Belle Liégeoise ».

Elle devient la cible des contre-révolutionnaires. Le Modèle:Date-, le chevalier de Champcenetz, journaliste royaliste satirique difficilement soupçonnable d’aimer les femmes, la surnomme Théroigne de Méricourt transformant son nom en prénom et déformant son village natal Marcourt en Méricourt<ref name="Marand-Fouquet 2003"/>. Dans Les Actes des Apôtres, le journaliste royaliste Jean-Gabriel Peltier l'accouple au député de la Constituante Marie-Étienne Populus, et en fait la catin du peuple<ref name="Marand-Fouquet 2003"/>. Trente ans plus tard, Peltier riait encore de bon cœur de sa déinformation et il disait alors franchement qu’il n’avait pas eu d’autre motif de choisir Populus pour son héros que les opinions de ce député et la singularité de son nom<ref name="BUDH">Modèle:Ouvrage.</ref>.

La campagne de calomnies est si bien orchestrée qu'en 1791, la réputation de femme sulfureuse est établie. L'auteur d'un ouvrage érotique compte bénéficier de cette réputation. Dans la deuxième édition du Catéchisme libertin, publiée en 1791, il ajoute la mention: par mlle Théroigne<ref>Catéchisme libertin, Modèle:Langue.</ref>.

En Modèle:Date-, elle crée avec Charles-Gilbert Romme la « société des amis de la loi » dont l'objectif est de tenir le peuple informé des travaux de l'assemblée<ref name=":5" />. En Modèle:Date-, face à des conflits internes les membres désertent le club et rejoignent le Club des Cordeliers<ref name="Roudinesco 1989 p50">Modèle:Harvsp.</ref>.

L'exil et l'arrestation

À la suite des journées des 5 et Modèle:Date- (retour forcé de la famille royale à Paris), une instruction est ouverte citant Reine Audu et Théroigne de Méricourt à comparaître. Cette enquête délivre fin Modèle:Date- une prise de corps en vue d'un interrogatoire et sans doute une condamnation. Théroigne de Méricourt quitte rapidement Paris et se réfugie à Liège. En Modèle:Date-, au hameau de la Boverie, à côté de Liège, elle est enlevée par un groupe d'émigrés qui la livrent aux Autrichiens<ref name=":5" />,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Ceux-ci l'enferment dans la forteresse de Kufstein<ref name=":5" />, dans le Tyrol. Le gouvernement français négocie auprès de l'empereur Léopold II sa mise en liberté qu'il lui accorde, en Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Cette séquestration accroît sa popularité à Paris où elle se retrouve à la fin de l'Modèle:Nobr<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le retour à Paris

Fichier:Théroigne de Méricourt - Lesueur.jpg
Théroigne de Méricourt vêtue en amazone. Détail d'une gouache de Lesueur, vers 1793-1795, musée Carnavalet.

Le Modèle:Date-, elle fait une entrée triomphale aux Jacobins<ref name=":3">Modèle:Harvsp.</ref> ,<ref>Lors de cette réception, la société des Jacobins invite Melle Théroigne à rédiger et lire un mémoire sur les vicissitudes qu'elle a subies en Allemagne. Cette lecture a finalement lieu lors de la séance du 1er février (A. Aulard, La Société des Jacobins, Paris, Jouault, Noblet, 1892 t. 3, p. 357)</ref>. Elle se range alors du côté de Brissot, s'affirmant nettement républicaine contre les royalistes qu'elle appelle le Modèle:Citation mais également contre la bourgeoisie qui souhaite que la femme reste au foyer, ce qui lui vaut des ennemis même du côté de la Révolution.

Elle est de tous les combats. Favorable à la guerre, au printemps 1792, elle tente de créer une « phalange d'amazones ».

Le Modèle:Date-, Pauline Léon présente à la Législative une pétition signée par plus de 320 Parisiennes pour avoir le droit de former une garde nationale féminine.

Vingt jours plus tard, le 25 mars, devant la Société fraternelle des Minimes, Anne-Josèphe Théroigne de Méricourt prononce un discours dans lequel elle invite les citoyennes à s'organiser en corps armé. Elle déclare : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>.

Elle réclame l'égalité politique pour les femmes en passant par la demande du port des armes. Elle appelle également à la création de « bataillons d'amazones françaises », la levée en masse de femmes-soldates et leur participation active à la défense de la patrie assiégée<ref>Modèle:Article.</ref>.

Alors qu'elle remet un drapeau aux femmes du faubourg Saint-Antoine, elle déclare : Modèle:Citation bloc

Fichier:Club breton (2008.0013.1).jpg
Tableau représentant Anne-Josèphe Théroigne de Méricourt devant l'entrée du club breton qui deviendra le club des Jacobins (musée de Bretagne).

Le 10 août 1792, elle participe à l'invasion du palais des Tuileries par le peuple de Paris. Le journaliste royaliste Jean-Gabriel Peltier prétend qu'Anne-Josèphe Théroigne de Méricourt aurait lynché le pamphlétaire royaliste François-Louis Suleau une heure avant l’assaut du château des Tuileries. Ce meurtre aurait été motivé en raison des quolibets que répandait François-Louis Suleau à son encontre. Or, Théroigne de Méricourt ne connaissait pas François Suleau et n'aurait pas pu l'identifier<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cette calomnie fut désastreuse pour Théroigne de Méricourt<ref name=":2">Modèle:Article.</ref>.

Ensuite, elle prône davantage de modération et souhaite un apaisement auquel les femmes pourraient jouer un rôle important. Pour empêcher la guerre civile, elle propose au printemps 1793 d'instituer dans chaque section une magistrature de six citoyennes. Vêtues d'une écharpe sur laquelle serait inscrit Modèle:Citation, ces citoyennes permettraient de prévenir les conflits<ref name="Marand-Fouquet 2003"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date-, à l'Assemblée nationale, accusée de soutenir Brissot, chef de file des Girondins, elle est prise à partie par des femmes jacobines qui la traitent de brissotine, de girondine, la dénudent et la fessent publiquement<ref name=":4" />. L'intervention de Marat met fin à cette agression des Tricoteuses<ref name=":5" />. La violence de cette agression a été minimisée et tournée en dérision dans la presse montagnarde<ref name=":0" />.

L'internement

Fichier:Théroigne de Méricourt - 1816.jpg
Théroigne de Méricourt à la Salpêtrière en 1816. Gravure d'Ambroise Tardieu d'après le portrait dessiné par Georges-François-Marie Gabriel. Théroigne de Méricourt est alors âgée de Modèle:Nombre. Elle meurt l'année suivante. Esquirol publie une gravure d'Ambroise Tardieu d'après ce portrait, dans Les Maladies mentales, en 1836. Planche publiée dans l'ouvrage de Jean-Étienne Esquirol, Les Maladies mentales (1836).

Pour Jules Michelet, Edmond et Jules de Goncourt<ref name=":0" />, l'humiliation de cette agression serait à l'origine de sa folie et l'aurait fait basculer dans un délire de persécution<ref name="Marand-Fouquet 2003"/>. L'origine de sa folie peut s'expliquer plus simplement par la peur d'être guillotinée<ref name=":0">Modèle:Article.</ref> (Olympe de Gouges et Madame Roland sont guillotinées les 3 et Modèle:Date-) ou plus probablement par le stade avancé de sa maladie vénérienne, la neurosyphilis<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Au printemps 1794, son frère réclame sa mise sous tutelle et la fait interner. Cet internement lui évite une accusation politique et la guillotine. Les premières expertises la déclarent saine d'esprit<ref name="Marand-Fouquet 2003"/> jusqu'au 20 septembre 1794, où elle est déclarée folle<ref name=":4" />.

Elle est envoyée à l'hôpital de la Salpêtrière en 1807<ref name=":4" />. Elle s'adonne à des rites de souillure et de purification<ref name="Roudinesco 1989 p19"/>. Elle vit nue et verse sur son corps des baquets d'eau glacée. Le médecin aliéniste Philippe Pinel humanise son traitement psychiatrique.

En 1808, Regnaud de Saint-Jean d’Angély, conseiller de Napoléon aurait commandé une enquête administrative pour savoir si l'internement de Théroigne de Méricourt n’est pas lié à une probable spoliation de ses biens par Joseph Terwagne, son frère<ref name=":2" />,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Entre 1812 et 1817, elle est examinée par le médecin aliéniste Jean-Étienne Esquirol, qui en fait son portrait<ref name="Marand-Fouquet 2003" />. Elle meurt à l'hôpital de la Salpêtrière, le Modèle:Date-Modèle:Note après avoir passé les Modèle:Nombre années de sa vie à l'asile.

Postérité

Historiographie

Fichier:Georges Jules Victor Clairin - Théroigne de Méricourt de Paul Hervieu.jpg
Composition de Georges Clairin pour Théroigne de Méricourt, drame de Paul Hervieu (1903) avec Sarah Bernhardt dans le rôle titre.

La vie d'Anne-Josèphe Théroigne de Méricourt a suscité de nombreuses passions, au point que les écrits sur elle ne sont pas exempts des préjugés liés au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Elle est parfois décrite comme une aventurière, une femme vouée à l'amour qui sombre dans la folie, une héroïne toute dévouée à sa cause<ref name="Marand-Fouquet 2003"/>.

Alphonse de Lamartine l'a dépeinte dans l'Histoire des Girondins, ouvrage publié en 1847, comme une aventurière, une femme impure, punie par de plus féroces qu'elle  : Modèle:Citation Lamartine et Alexandre Dumas prêtent foi aux allégations de meurtre de Jean-Gabriel Peltier<ref name=":2" />.

Jules Michelet se trompe et attribue la fessée publique aux hommes, dans Les Femmes de la Révolution, publié en 1854. L'outrage qu'elle subit lui fait perdre la raison. Il défend l'image romantique de la femme vouée à l'instinct et à l'amour.

Dans Portraits intimes du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle en 1857, les frères Goncourt en font une héroïne qui Modèle:Citation

En 1989, l'année du bicentenaire de la Révolution, Élisabeth Roudinesco, historienne de la psychanalyse, associe le destin d'Anne-Josèphe Théroigne de Méricourt à celui de la Révolution : Modèle:Citation Théroigne de Méricourt bascule alors dans la folie quand la révolution bascule dans la Terreur<ref name="Marand-Fouquet 2003"/>.

Les travaux de Léopold Lacour<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> en tant qu'historien du féminisme et d'Alphonse Aulard, historien de la Révolution, sont plus exacts<ref name="Marand-Fouquet 2003"/>.

Représentations culturelles

La vie d'Anne-Josèphe Théroigne de Méricourt qui fait d'elle une des premières féministes de l'Histoire ne cesse d'inspirer les peintres, les poètes, les romanciers, les compositeurs.

Elle serait le modèle de La Liberté guidant le peuple d'Eugène Delacroix<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Sa vie inspire Charles Baudelaire dans les Fleurs du Mal, publié en 1857<ref name=":4" />,<ref>baudelaire.litteratura.com« Avez-vous vu Théroigne, amante du carnage, / Excitant à l’assaut un peuple sans souliers, / La joue et l’œil en feu, jouant son personnage, / Et montant, sabre au poing, les royaux escaliers ? » Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal, Modèle:LIX. « Sisina ».</ref> :

Modèle:Citation bloc

En 1902, Paul Hervieu crée une pièce de théâtre en 6 actes<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Théroigne de Méricourt. Sarah Bernhardt lui prêta sa voix au théâtre<ref>document MP3, Sarah Bernhardt, « Le rêve de Théroigne de Méricourt », fragment de la Modèle:Nobr, Modèle:Nobr, de Théroigne de Méricourt, pièce de Paul Hervieu, enregistré à Paris, janvier-février 1903.</ref>.

Le compositeur belge Auguste De Boeck écrit l'opéra Théroigne de Méricourt en 1900 sur un livret de Modèle:Lien.

Sa vie inspire également le roman Et embrasser la liberté sur la bouche de Philippe Séguy, publié en 2011.

Elle est également un personnage du roman dédié à la Révolution A Place of Greater Safety d’Hilary Mantel, publié en 2014<ref name=":4" />.

En 2014, Anne-Josèphe Théroigne de Méricourt apparaît dans le jeu Assassin's Creed Unity<ref name=":4" />, où le joueur l'accompagne dans une mission où elle tente de mettre fin à une famine provoquée par l'ordre des Templiers.

Filmographie

Au cinéma, Théroigne de Méricourt apparaît notamment comme narratrice atteinte de folie dans certaines scènes tournées spécifiquement pour la nouvelle version remontée et sonorisée du film Napoléon d'Abel Gance en 1935<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. Le personnage est interprété par Sylvie Gance<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Pour la télévision, Miguel Courtois coscénarise et réalise Théroigne de Méricourt, l'amazone rouge, téléfilm diffusé sur M6 dans le cadre de la série Les Jupons de la Révolution, produite lors du bicentenaire de la Révolution. Olivia Brunaux tient le rôle de la révolutionnaire<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Par ailleurs, Théroigne de Méricourt fait partie des figures féminines de la Révolution Française traitées dans l'émission Secrets d'histoire, intitulée Les femmes de la Révolution diffusée le Modèle:Date- sur France 2<ref>Modèle:Article</ref>.

Féminisme

Bien que le terme de « féminisme » ne soit apparu dans le vocabulaire français qu’en 1837, il ne fait aucun doute pour l'historien Peter McPhee que Théroigne était féministe, car pour elle, les femmes Modèle:Citation. Ce discours provoque la colère de la presse contre-révolutionnaire : elle y fait l’objet de moqueries et de propos désobligeants, dépeinte comme une débauchée, antithèse de la féminité, Modèle:Citation. Quand la France entre en guerre contre l’Autriche en Modèle:Date-, elle fait campagne pour les droits des femmes à porter les armes : Modèle:Citation Mais son style, habit blanc et grand chapeau rond, et ses choix politiques la rendent impopulaire auprès des femmes du peuple. En vain, elle rédige un pamphlet passionné exhortant à l’élection de femmes représentantes avec Modèle:Citation. L’attaque par des femmes jacobines qui soulèvent sa robe afin de la fouetter violemment devant les portes de la Convention nationale donne à penser que Théroigne ne s’est jamais complètement rétablie mentalement ou physiquement de cette agression<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Hommages

La ville de Liège lui rend hommage en baptisant La Belle Liégeoise une passerelle franchissant la Meuse qui est mise en fonction le Modèle:Date-.

La ville de Paris a ouvert en 2005, la rue Théroigne-de-Méricourt<ref name="D">Dénomination rue Théroigne de Méricourt.</ref>.

La ville de Montpellier a baptisé une avenue Théroigne-de-Méricourt.

L'association Synergie Wallonie pour l'égalité entre les femmes et les hommes remet chaque année de 2004 à 2015 un prix Théroigne de Méricourt à une femme ou une association pour les droits et l'émancipation des femmes<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Iconographie

Les portraits contemporains

Georges Duval, donne une description assez précise de Théroigne de Méricourt. Il dit d'elle dans ses Souvenirs de la Terreur<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, publié en 1841 « Si ses traits, n'étaient pas tout à fait aussi réguliers que ceux de la Vénus de Praxitèle, en revanche elle avait un minois chiffonné, un air malin qui lui allait à ravir, un de ces nez retroussés qui changent la face des empires ».

Elle est représentée par un buste en terre cuite attribué à Joseph Chinard (1756-1813) qui figure dans les collections exposées du musée Jacquemart-André.

Portrait présumé de Théroigne de Méricourt - 1788
Portrait présumé de Théroigne de Méricourt - 1788.

Portrait présumé de Théroigne de Méricourt de 1788 ou 1789.
Ce portrait anonyme est attribué à Antoine Vestier (1740-1824).

Elisabeth Roudinesco<ref name=":3" /> utilise ce portrait pour illustrer son ouvrage sur la folie de Théroigne de Méricourt. C'est le portrait d'une femme mélancolique. Le nez est fin et allongé, les cheveux châtains et poudrés sont retenus par un ruban. Le regard est hagard. C'est l'expression de la folie. Le tableau est d'excellente facture. En 1901, Antoine Foulon de Vaulx doute de son authenticité et s'interroge sur l'attribution au peintre Antoine Vestier dont les œuvres connues sont moins réussies<ref>Modèle:Article.</ref>.

Miniature sur ivoire de François Hippolyte Desbuissons Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Miniature sur ivoire du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Miniature sur ivoire réalisé par François Hippolyte Desbuissons (1745-1807)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Cette miniature est conservée au Musée du Louvre. François Hippolyte Desbuissons représente Théroigne de Méricourt en buste dans un médaillon sur ivoire de petit format (7cmX7cm). Cette technique artistique est très prisée aux {{#switch: e

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   Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXIX

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   Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles

}}

}} pour les portraits avant l’apparition de la photographie.

Théroigne de Méricourt apparaît coiffée d’un bonnet girondin et vêtue d’une robe largement décolletée à la mode de l’époque. Cette miniature est à rapprocher du portrait de Julie Candeille, conservé également au Louvre et réalisé en 1789 par François Hippolyte Desbuissons<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les profils des visages sont identiques. La différence entre ces deux portraits est que Théroigne de Méricourt est représentée en buste comme un personnage illustre.

Cette représentation montre l'influence grandissante des femmes dans la vie publique sous la Révolution<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:Theroigne de Méricourt - 1791.jpg
Portrait de Jean Fouquet.

Portrait de profil réalisé par Jean Fouquet, gravé par Gilles-Louis Chrétien.

La gravure de ce portrait porte une seule inscription « Dess. p. Fouquet gr. p. Chrétien inv. du physionotrace passage Honoré à Paris ».

Ce portrait est réalisé avec la technique du physionotrace, inventée par Gilles-Louis Chrétien en 1785. Cette technique mécanise le dessin du contour du portrait de profil. Elle rencontre un très grand succès et peut être considérée comme la photographie du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Les proches de Théroigne de Méricourt comme le maire de Paris Jérôme Pétion de Villeneuve ou Jacques-Pierre Brissot se font également portraiturer par Jean Fouquet. Théroigne de Méricourt porte une robe de linon ouverte<ref name=":0" />. On sait qu'elle porte les cheveux courts en 1792<ref name=":1" />. Ce portrait serait donc antérieur à 1792.

Fichier:Théroigne de Méricourt par Jean Fouquet.jpg
Portrait authentifié de Jean Fouquet, 1792.

Portrait de profil réalisé par Jean Fouquet, gravé par Gilles-Louis Chrétien en 1792.

La gravure de ce portrait porte deux inscriptions « Modèle:Mlle Théroigne », « Dess. p. Fouquet gr. p. Chrétien inv. du physionotrace Cloître St Honoré à Paris en 1792 ». Son authentification ne fait aucun doute.

Théroigne de Méricourt est représentée les cheveux courts et portant l'habit masculin, tenue qu'elle revendique et qui lui vaut cette qualification d'amazone.

Par la technique utilisée, ce portrait dessiné avec beaucoup de précision est une des représentations fidèles de Théroigne de Méricourt<ref name=":1">Modèle:Article.</ref>.

Fichier:Théroigne de Méricourt à la Salpetrière.jpg
Théroigne de Méricourt en 1816.

Jean-Étienne Esquirol, médecin aliéniste, fait réaliser ce portrait de Théroigne de Méricourt par Georges-François-Marie Gabriel en 1816, à la Salpêtrière.

Théroigne de Méricourt est alors âgée de Modèle:Nombre. Elle meurt l'année suivante.

Esquirol publie une gravure d'Ambroise Tardieu d'après le dessin de Gabriel, dans Les Maladies mentales, en 1836<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les portraits fantaisistes

Les portraits de Théroigne de Méricourt publiés au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle illustrent les légendes construites autour du personnage.

Fichier:Die Gartenlaube (1879) b 053.jpg
L’héroïne romantique du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Ce portrait porte la légende « Modèle:Mlle Thérouène ».

Théroigne de Méricourt est représentée la gorge découverte, le sein gauche nu. La tête est coiffée d'un pittoresque madras, noué sur les cheveux épars. Les traits sont réguliers, mais lourds et épais. Il a été reproduit en 1845. Ce portrait est fantaisiste<ref name=":0" />.

Fichier:Theroigne de Mericourt.jpg
Théroigne en « amazone écarlate de l'Histoire<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> ».

Portrait par Denis Auguste Marie Raffet (1804-1860).

Denis Auguste Marie Raffet a gravé ce portrait de Théroigne de Méricourt en amazone serré à la taille (ample jupe rouge vif), les cheveux flottants, la tète couverte d'un chapeau rond orné d'un panache noir, deux pistolets à la taille, une épée dans la main droite. Ce portrait ressemble à celui de 1845<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Les traits du visage sont identiques.

Publications

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

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Bibliographie

Fichier:Théroigne de Méricourt - estampe.jpg
Estampe anonyme représentant Théroigne de Méricourt.

Articles Connexes

Liens externes

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