Bardeau

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Toit de tavaillons près d'Abondance dans le Chablais français en Haute-Savoie.
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Bardeaux entourant une fenêtre de la façade arrière de la villa Déramond-Barre, à Saint-Denis de La Réunion.
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Toit d'un chalet dans l'Oberland bernois.
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Tavaillonneur fabriquant des tavaillons à l'aide d'un départoir.

Un bardeau, tavaillon, tavillon ou une ancelle ou une essente selon les régions, est un petit élément de revêtement en bois permettant de protéger des intempéries les toitures et les façades. Cette planchette en forme de tuile est utilisée comme matériau de couverture et de bardage.

Une couverture de tavaillons sert à la fois d'isolant thermique traditionnel et de protection contre les intempéries. Il est répandu dans de très nombreuses régions du monde, en particulier en France dans le massif du Jura, les Alpes, les Pyrénées, la Creuse, mais aussi l'île de la Réunion et la Corse.

Les bardeaux sont fait en planchettes de bois (châtaignier, épicéa ou mélèze en général) refendues dans le fil.

Étymologie

En Normandie, les plaques de bois en forme d'ardoise sont appelées « essentes » ou aissantes<ref>« Aissante », www.cnrtl.fr (consulté le 21 mai 2019).</ref> et un bardage de tuiles de bois, de planches, d'ardoises ou de tuiles est un « essentage » ou « aissantage ». L'origine du tavaillon semble remonter au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (dictionnaires Le Robert) dans le Jura suisse.

Le confectionneur et poseur de bardeaux s'appelle le « bardelier »<ref>Léna Badin, « Il est l'un des derniers bardeliers de France », Sud Ouest édition Dordogne, Modèle:Date-, Modèle:P..</ref>, et le poseur de tavaillons s'appelle le « tavaillonneur ».

Histoire

La couverture des toits à l'aide de planchettes de bois remonte au Néolithique.

Au Moyen Âge, l'utilisation des tavaillons était très courante dans toute l'Europe et constituait, avec le chaume, l'essentiel des couvertures. Peu à peu avec l'apparition des moyens de transport en volume, ces toitures sont remplacées par des toitures en tuiles de terre cuite, en ardoises, voire en tôles, pour des raisons tant économiques que pratiques. À partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les tavaillons, plus courts, plus résistants, se répandent de plus en plus, au détriment des ancelles.

En zone de montagne (Jura et pays de Savoie), cette pratique a perduré. Une enquête patrimoniale et architecturale a montré que le tavaillon est solidement ancré dans l'histoire de l'architecture des pays de Savoie. Cette technique ancienne suscite un important regain d'intérêt depuis les années 1970.

Longtemps délaissés, ils reviennent à la mode, en partie grâce à la convergence de plusieurs facteurs : la recherche de l'« authentique », du traditionnel, naturel et du typique dans l'utilisation des matériaux, la préservation du patrimoine et leur adéquation avec les nouvelles valeurs du développement durable, de la protection de l'environnement et de l'écocitoyenneté.

Le tavaillon a pour lui des arguments importants, tels l'authenticité, l'esthétisme, la durabilité, le confort hygrométrique et acoustique, le respect de l'environnement et du patrimoine.

Utilisation

L'utilisation du tavaillon est dorénavant régie en France par un cahier des règles professionnelles tant au niveau de sa fabrication que de sa pose. Le centre technique du bois et de l'ameublement a aussi officialisé l'utilisation du tavaillon en épicéa pour la couverture des toits. Cette réglementation est nécessaire car il n'existe pas un savoir-faire unique et figé ; de plus, il était important de faire reconnaître cette technique par les assurances et les bureaux de contrôle.

Ce sont des éléments traditionnels de couverture du Jura et dans les Alpes<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>. En Pays de Savoie, plus de Modèle:Unité de toitures sont couvertes chaque année de tavaillons, en particulier dans les secteurs des Aravis, d'Abondance et du Massif du Mont-Blanc. La surface couverte a doublé en cinq ans et une enquête marketing a montré que 74 % des occupants de logements couverts de tavaillons n'auraient pas préféré un autre matériauModèle:Référence nécessaire.

Quelques toits du Mont-Saint-Michel sont recouverts de tavaillons qui viennent des villages du Haut-Doubs.

Dans les Balkans, et notamment en Albanie, les toits en bardeau de bois sont très courants, à l'exception du versant adriatique où il laisse la place à la tuile romaine.

Variation

Le tavaillon et le tavillon diffèrent par leur technique de pose : le tavaillon est posé bord à bord, avec un recouvrement vertical, quand le tavillon est posé avec un double recouvrement, vertical et latéral, étant de ce fait plus adapté à des toits courbes<ref>Le tavaillon, toute une histoire..., site de Haut Jura Tavaillons</ref>.

Leurs dimensions et leurs formes sont variables suivant les régions :

  • effilé en longueur, de 10 à 14 cm de large pour 40 à 45 cm de long et 15 à 20 mm d'épaisseur, dans l'est de la France et les Alpes françaises. On parle de tavaillon ;
  • effilé en largeur, de 10 à 15 cm de large pour 42 cm de long pour les toitures et 33 cm de long pour les façades et 3 à 5 mm d'épaisseur, en Suisse. On parle de tavillon.

Ils sont en principe cloués avec ou sans pré-perçage, mais quelquefois posés comme en Franche-Comté. Ils sont, dans ce cas, lestés avec de grosses pierres ou maintenus en place par des rondins. Dans les deux cas ils sont posés avec un recouvrement vertical et avec (ou sans) recouvrement latéral. On en compte généralement près de 100 unités au mètre carré mais jusqu'à 250 unités (recouvrement latéral). En Norvège, le tavaillon local, plus épais, en bois rouge de Furu (Spon), est fixé à l'aide de chevilles de bois.

À épaisseur égale, les toitures en bois sont dix fois plus isolantes que la tuile, vingt fois plus que l'ardoise, trente-cinq fois plus que la pierre ; en effet, de tous les matériaux de toiture, le bois est, de très loin, le meilleur isolant thermique. Or la méthode de pose des tavaillons par recouvrement (vertical, latéral ou les deux) crée des épaisseurs variant de 5 à 12 centimètres, ce qui accroît d'autant le différentiel thermique avec les autres matériaux bien plus fins.Modèle:Refnec

Le bois choisi dépend de la région : l'épicéa ou mélèze dans les zones montagneuses, chêne ou châtaignier en plaine. Les bardeaux réunionnais sont réalisés à partir de Tamarin des Hauts, Bois de benjoin, Bois de fer, camphrier, filao, de natte.

Leur durée de vie est variable et fonction :

  • de l'essence de bois utilisée ;
  • du climat ;
  • de l'orientation de la toiture (idéalement nord-sud) ;
  • de la méthode de pose.

Le pire ennemi du tavaillon est l'humidité et les champignons lignivores. Pour accroître la durée de vie du toit, on peut retourner les tavaillons. Cependant, on considère que les toitures réalisées en chêne ou en châtaignier peuvent atteindre 100 ans, 80 ans pour le mélèze, 40 ans pour le pin et 25 ans pour l'épicéa ou le sapin.

Processus de fabrication

Fichier:Atelier bardeaux.JPG
Fabrication de bardeaux au Village historique acadien.

Les tavaillons sont des tuiles de bois fendues avec des outils spécifiques. On trouve des tavaillons sciés qui résistent moins longtemps, la fibre du bois étant interrompue, l'eau y pénètre plus facilement. Les tavaillonneurs travaillent le bois vert.

Les outils traditionnels sont :

Bardeau fendu

À l'origine, tous les bardeaux étaient fendus. Ils mesurent généralement de 25 à Modèle:Unité de long et de 6 à Modèle:Unité de large. Ils sont posés à la manière des lauzes, c'est-à-dire qu'il faut tester les bardeaux pour qu'ils ne boitent pas, qu'ils posent franchement sur les précédents. Ils sont fixés à l'aide de pointes ou d’agrafes.

Bardeau scié

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Galerie

Notes et références

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Annexes

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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