Barles
Modèle:Infobox Commune de France
Barles est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Le nom de ses habitants est Barlatans<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="tresor"/>.
Géographie
Le village est situé à Modèle:Unité d’altitude<ref name="IGN"/>, dans la vallée du Bès.
Les communes limitrophes de Barles sont Selonnet, Auzet, Verdaches, La Javie, La Robine-sur-Galabre, Authon et Bayons.
Relief
Le territoire de Barles est très compartimenté, divisé en vallées séparées par des montagnes hautes et des barres abruptes. La vallée du Bès réunit ces vallées, mais coupée par des cluses, elle n’est un trait d’union que depuis quelques décennies, l’essentiel des déplacements se faisant auparavant à pied et à mule, par des chemins muletiers empruntant les hauteurs.
Entre Barles et Verdaches, se trouvent le sommet du Marzenc, à Modèle:Unité, et plus au nord, les Tomples (Modèle:Unité). Cette crête est franchissable au col des Tomples (à Modèle:Unité)<ref name="IGN"/>.
Dans la partie ouest de la commune, se trouvent la crête de Val-Haut, entre Barles et Bayons, marquée par les sommets de la Chanau (Modèle:Unité) et de l’Oratoire (Modèle:Unité), tous deux situés en dehors de la commune<ref name="IGN"/> ; plus au sud, se trouvent le sommet de Clot Ginoux ou les Cimettes (Modèle:Unité) et le Sommet de la Laupie ou Tourtoureau (Modèle:Unité)<ref name="IGN"/>. Un peu plus au sud, se trouve le col de la Clapouse (Modèle:Unité), au fond de la vallée du torrent de Descoure, et qui donne accès à la vallée d’Esparron-la-Bâtie (commune de Bayons)<ref name="IGN"/>. Au sud des Monges (Modèle:Unité, commune d’Authon) se trouve le sommet de Chine, ou Rabanu, à Modèle:Unité. Il donne lieu à de nombreux toponymes : bergerie de Chine, vieille cabane de Chine, Collet de Chine, barre de Chine qui sépare<ref name="IGN"/>
Plus au sud, sur la limite entre Barles et La Robine-sur-Galabre, les principaux sommets sont le Sommet de Nibles, ou Petite Cloche, à Modèle:Unité, et la Grande Cloche, ou Cloche de Barles, moins haute, à Modèle:Unité, au début d’une longue barre orientée est-ouest franchie seulement par le Pas de Pierre (Modèle:Unité) et se finit à la clue de Barles. Cette barre reprend de l’autre côté du Bès, sous le nom du Serre de la Croix, franchi près du Bès par le Pas du Château. La vallée de Saint-Clément est fermée au sud par cette barre, et au nord par les Barres de Proussier. Le Dou (Modèle:Unité) est un promontoire avancé du Blayeul (Modèle:Unité), aussi appelé les Quatre Termes, car situé entre les communes de Barles, Verdaches, Esclangon (rattachée à La Javie) et Beaujeu.
Hydrographie
La commune est traversée par le Bès<ref name="IGN"/>.
Les principaux affluents rive droite sont<ref name="IGN"/> :
- le ravin de Charrui, qui passe au pied du hameau du même nom ;
- le torrent de Val-Haut, formé du torrent des Cabanes et de l’Embournié, et qui reçoit les eaux de très nombreux ravins intermittents, dont ceux de Paravoux et du Villard ;
- la Descoure, formée du ravin des Gardettes et du Collet de Chine : elle tire son nom, qui signifie « qui sort de son lit », de son régime torrentiel<ref name="RN100a-30">Jean-Christophe Labadie, Irène Magnaudeix, La route de Barles : le centenaire : 1913-2013, Digne-les-Bains, Conseil général des Alpes-de-Haute-Provence, Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 2013. Modèle:ISBN, Modèle:P.30.</ref>. Elle recueille elle aussi les eaux de nombreux ravins intermittents ;
- puis le Gros Vallon et le ravin des Graves, dont le nom témoigne de sa capacité à arracher des graviers à la montagne et à les transporter dans la vallée<ref name="RN100a-30"/>.
Rive gauche, le Bès reçoit<ref name="IGN"/> :
- les ravins de la Cadenière, de la Boulette, intermittents ;
- au nord et au sud de Saint-Clément, les ravins des Fraches et des Eyssarts, ce dernier étant réputé pour son franchissement difficile<ref name="RN100a-10"/>.
Le ravin de Blayeul coule depuis ce sommet, mais se jette dans le Bès en amont de Barles<ref name="IGN"/>.
Le Bès entre dans Barles par les clues de Verdaches et en sort par les clues de Barles.
-
Vallée du Bès, vue sud du village, prise du hameau du Château.
-
Vieux pont sur le Bès et tunnel à Barles.
-
Cascade du Saut de la Pie, entre Barles et Verdaches.
Environnement
La commune compte Modèle:Unité de bois et forêts<ref name="tresor"/>.
Hameaux et lieux-dits
Rive droite du Bès<ref name="IGN"/> :
|
Rive gauche du Bès :
|
Transports
La commune est desservie par la départementale Modèle:Nobr, ancienne route nationale 100A<ref name="IGN"/>.
La route de Chine permet d’atteindre la bergerie de Chine à partir du Forest<ref name="IGN"/>.
Risques naturels et technologiques
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Seyne auquel appartient Barles est en zone 1b (risque faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques<ref name="ddrm39"/>, et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011<ref name="prim"/>. La commune de Barles est également exposée à quatre autres risques naturels<ref name="prim"/> :
- avalanche,
- feu de forêt,
- inondation,
- mouvement de terrain.
La commune de Barles n’est exposée à aucun des risques d’origine technologique recensés par la préfecture<ref name="ppr"/>.
Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune<ref name="ppr"/> et le Dicrim n’existe pas non plus<ref name="dicrim"/>.
Parmi les principales inondations, celle causée par l’orage du 18 août 1739 provoque une crue du Bès, qui emporte les digues et une partie des terres cultivables, et inonde les maisons basses<ref name="RN100a-30"/>. En 1917, de fortes pluies provoquent un glissement de terrain qui barre le lit du Bès. Le barrage naturel ne peut être dégagé par les travaux, et c’est une crue qui dégage le passage à l’automne<ref name="RN100a-30"/>.
Urbanisme
Typologie
Barles est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Digne-les-Bains, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Nobr, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (93,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (93,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (46,5 %), forêts (26,9 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (20,1 %), prairies (6,5 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Économie
Aperçu général
La commune vit de l’exploitation forestière, de l'agriculture, de l'élevage ovin, et du tourisme.
En 2009, la population active s'élevait à Modèle:Nobr, dont Modèle:Nobr<ref name="insee-dossier-local5"/> (11 fin 2011<ref name="insee-dossier-local8"/>). Ces travailleurs sont majoritairement salariés (40 sur 51)<ref name="insee-dossier-local7"/> et travaillent majoritairement hors de la commune (Modèle:Nobr sur 51)<ref name="insee-dossier-local7"/>. L'essentiel des établissements de la commune relèvent du secteur primaire (15 sur 27 en 2010)<ref name="insee-dossier-local16"/>. L'industrie et la construction représentent trois établissements, et les services et l'administration, neuf<ref name="insee-dossier-local16"/>.
Agriculture
Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait quinze établissements, employant en outre un salarié<ref name="insee-dossier-local16"/>.
Le nombre d’exploitations, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est en baisse dans les années 2000, passant de sept à six, dont trois élevages ovins<ref name="otex"/>. La surface agricole utile (SAU), qui a fortement augmenté de 1988 à 2000, passant de 1047 à Modèle:Unité<ref name="exploitations-insee"/>, est descendue dans les années 2000 à moins de Modèle:Unité, baisse à lier à la disparition de deux élevages ovins dans les années 2000 (650 des Modèle:Unité perdus étaient des pâturages pour moutons)<ref name="otex"/>.
La commune est incluse dans le périmètre du label pommes des Alpes de Haute-Durance.
Industrie
Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait Modèle:Nobr, n’employant aucun salarié<ref name="insee-dossier-local16"/>.
Activités de service
Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, service) comptait trois établissements (sans emploi salarié), auxquels s'ajoutent les six établissements administratifs (salariant quatre personnes)<ref name="insee-dossier-local16"/>.
D'après l'Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est importante pour la commune, avec entre 1 et Modèle:Nobr accueillis pour un habitant<ref name="atlas-hébergement6"/>, l'essentiel de la capacité d'hébergement étant non-marchande<ref name="atlas-hébergement7"/>. Plusieurs structures d'hébergement à finalité touristique existent dans la commune :
- 1 camping classé une étoile<ref name="atlas-hébergement21-23-24"/>, avec une capacité de 25 emplacements<ref name="insee-dossier-local17"/>,<ref name="insee-tourisme"/> ;
- des meublés<ref name="atlas-hébergement32"/> ;
- le secteur de l’hébergement collectif est représenté par un refuge<ref name="atlas-hébergement30"/>.
Les résidences secondaires apportent un complément important à la capacité d'accueil<ref name="atlas-hébergement44"/> (43 % des logements sont des résidences secondaires<ref name="insee-dossier-local17"/>).
Toponymie
La localité apparaît pour la première fois dans les textes en 1193 (de Barlis)<ref name="AHP"/>.
Le nom de la localité provient, selon Charles Rostaing, de la racine oronymique (désignant une montagne) *BAR. Selon Ernest Nègre, qui adopte une explication proche, le nom est formé du gaulois barro, qui désigne un sommet, et du diminutif -ulus, ce qui lui donne comme sens la petite montagne<ref name="Rostaing"/>,<ref name="TGF"/>. Selon Rostaing, le toponyme serait antérieur aux Gaulois<ref name="AHP-c11"/>.
Ce nom pourrait aussi être lié au provençal barlac signifiant « bourbier, point de franchissement usuel d'un cours d'eau, plus profond qu'un gué », d'où le verbe barlacar, « tremper, se mouiller, s'embourber ». Ce toponyme pourrait alors désigner un passage où se mouiller est obligatoire<ref>Robert LUFT - Vocabulaires et toponymie des pays de montagne - page 23.</ref>.
Histoire
Antiquité
Dans l’Antiquité, les Bodiontiques (Bodiontici) peuplaient la vallée de la Bléone, et étaient donc le peuple gaulois qui vivait dans l’actuelle commune de Barles. Les Bodiontiques, qui sont vaincus par Auguste en même temps que les autres peuples présents sur le Trophée des Alpes (avant 14 av. J.-C.), sont rattachés à la province des Alpes-Maritimes lors de sa création<ref name="beaujard-22"/>.
Moyen Âge
Son château fort existe en 1206<ref name="archeo-provence"/>. En 1300, une petite communauté juive était établie à Barles<ref name="baratier-demo70"/>. Un hôpital accueillant les malades et les voyageurs était implanté à Barles en 1351<ref name="archeo-provence"/>.
Au Moyen Âge, certains impôts étaient payés collectivement par la communauté. La répartition par tête était de sa responsabilité et l’autorité n’intervenait pas dans cette répartition. Pour certains impôts, la communauté de Barles était imposée avec celle de Feissal. Aux {{#switch: XIV
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| e | er | = Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles
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}}
}}, Barles dépend de la viguerie de Digne<ref name="RN100a-16">Labadie, Magnaudeix, Modèle:Opcit, Modèle:P.16.</ref>.
La mort de la reine Jeanne Ire ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre [[Louis Ier de Naples|Louis {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} d'Anjou]]. La communauté de Barles soutient les Duras jusqu’en 1386, puis change de camp pour rejoindre les Angevins grâce aux négociations patientes de Marie de Blois, veuve de Louis {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} et régente de leur fils Louis II<ref>Geneviève Xhayet, « Partisans et adversaires de Louis d'Anjou pendant la guerre de l'Union d'Aix », Provence historique, Fédération historique de Provence, volume 40, Modèle:N°162, « Autour de la guerre de l'Union d'Aix », 1990, cartes Modèle:P.417-418 et Modèle:P.419.</ref>. À la fin de la guerre, Marie de Blois rattache Barles à la baillie de Seyne<ref name="RN100a-16"/>,<ref name="archeo-provence"/>. À cette époque, les seuls itinéraires vers le sud, utilisables uniquement par les piétons, passent par le Pas de Saint-Pierre (Modèle:Unité) et Tanaron, à l’ouest, et par Saint-Clément, le Pas-du-Castéou et Esclangon, à l’Est. Cependant, les itinéraires les plus utilisés sont tournés vers l’ouest et passent par Esparron-la-Bâtie ou par Feissal et Authon : l’essentiel des échanges culturels et économiques se font d’ailleurs avec Sisteron<ref name="RN100a-26">Labadie, Magnaudeix, Modèle:Opcit, Modèle:P.26.</ref> et l’habitude de se marier dans le massif des Monges perdure jusqu’aux années 1900<ref name="RN100a-36"/>.
Temps modernes
En 1602, une mine de plomb est brièvemement exploitée (ou simplement explorée) à Barles<ref name="Magnaudeix"/>, au lieu-dit Les Cluses, le minerai contenant également de l’argent et du cuivre<ref>Joseph Billioud, « Les Mines de plomb des Basses-Alpes », Provence historique, volume 8, Modèle:N°31, 1958, Modèle:P.43.</ref>. En 1614, la même mine est à nouveau concédée<ref>Billioud, Modèle:Opcit, Modèle:P.45.</ref>.
La déforestation excessive aggrave les phénomènes climatiques naturels, comme inondations et glissements ou éboulements de terrain. Les éboulements de 1746 et 1755 causent la destruction de 20 bastides<ref name="archeo-provence"/>. À la veille de la Révolution française, il existait deux fiefs sur le territoire de Barles : le fief de Barles proprement dit et celui d’Auzet (d’après l’état d’afflorinement de 1783<ref name="AHP-c111"/>). Des troubles liés à la crise frumentaire et au nouveau système d’imposition ont lieu à l’été 1790<ref name="Révolution"/>.
Époque contemporaine
En 1820, un mineur italien exploite pendant quelques jours une mine de cuivre gris<ref>Billioud, Modèle:Opcit, Modèle:P.52.</ref> : c’est la dernière tentative d’une exploitation du minerai dans la commune, et finalement aucune n’a été rentable.
Jusqu’au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, aucune route ne passe par Barles. La route la plus proche est la route nationale 100, de Digne à Coni par le col du Labouret et Verdaches, construite en 1854<ref name="RN100a-4">Labadie, Magnaudeix, Modèle:Opcit, Modèle:P.4.</ref>. Un chemin muletier, le chemin d'intérêt commun Modèle:N°7, est construit à la même époque et progressivement amélioré dans les années 1860 : c’est la seule construction routière à desservir Barles au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="RN100a-4"/>. Ce chemin est d’un usage souvent difficile dès que le temps est mauvais, comme au passage du ravin des Eyssarts après les orages<ref name="RN100a-10">Labadie, Magnaudeix, Modèle:Opcit, Modèle:P.10.</ref> (vers Saint-Clément) et parfois coupé par des éboulements (comme en 1890 à Tanaron). Les clues de Saint-Clément sont franchies par des tunnels de la largeur de la mule<ref name="RN100a-38"/>.
Comme de nombreuses communes du département, Barles se dote d’écoles bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle en possède deux, installées au chef-lieu et dans un hameau, qui dispensent une instruction primaire aux garçons<ref name="labadie9"/>. Bien que la loi Falloux (1851) n’impose l’ouverture d’une école de filles qu’aux communes de plus de Modèle:Nobr, la commune instruit ses filles dès 1863<ref name="labadie16"/>. Ce manque de routes entraîne la multiplication des écoles : d’une en 1863, destinée aux garçons<ref name="labadie9"/>, la commune en crée cinq : au chef-lieu (Modèle:Nobr, 170 avec les hameaux dépendants en 1881), à Vaux (Modèle:Nobr en 1881), au Forest (Modèle:Nobr), aux Sauvans (Modèle:Nobr avec les Bloudes et le Mas en 1881) et à Saint-Clément (Modèle:Nobr avec le Lauzet à la même date)<ref name="RN100a-36">Labadie, Magnaudeix, Modèle:Opcit, Modèle:P.36.</ref>,<ref name="RN100a-28">Labadie, Magnaudeix, Modèle:Opcit, Modèle:P.28.</ref>. La commune profite des subventions de la deuxième loi Duruy (1877) pour construire une école neuve aux Sauvans et rénover les autres<ref name="labadie11"/>.
La construction de la route passant par les clues de Barles est entamée en 1882<ref name="RN100a-4"/> : reliant Digne à Verdaches, puis Coni, elle est inaugurée en juillet 1913<ref name="Collier420"/>,<ref name="RN100a-6">Labadie, Magnaudeix, Modèle:Opcit, Modèle:P.6.</ref>. Le chantier fut long et difficile : commencé en 1891<ref name="RN100a-12">Labadie, Magnaudeix, Modèle:Opcit, Modèle:P.12.</ref>, il n’aborde les clues de Saint-Clément (actuellement dites clues de Barles) qu’en 1908<ref name="RN100a-38">Labadie, Magnaudeix, Modèle:Opcit, Modèle:P.38.</ref> qu’il franchit grâce au percement de nouveaux tunnels<ref name="RN100a-16" />. L’ouverture de la route permet la création d’un service de diligence par un aubergiste de Barles, remplacé par un autocar au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="RN100a-40">Labadie, Magnaudeix, Modèle:Opcit, Modèle:P.40.</ref>.
Le cheptel de la fin Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle témoigne de la dureté des cultures et de la subsistance : peu de chevaux et de bœufs sont utilisés pour travailler les terres (19 chevaux et 14 bœufs), et on leur préfère les mules et mulets, plus aptes à travailler les terres en pente et les sols légers. Quelques années plus tard, la foire qui avait lieu à Barles le lundi suivant le 16 mai disparaît : les Barlatans fréquentent préférentiellement les foires d’Authon, les habitants de Saint-Clément celles de Digne<ref name="RN100a-34">Labadie, Magnaudeix, Modèle:Opcit, Modèle:P.34.</ref>.
Dans les années 1950, des routes sont construites pour desservir les hameaux, qui ont conservé l’usage de la mule, du bât et du traineau jusqu’à ce moment<ref name="RN100a-42">Labadie, Magnaudeix, Modèle:Opcit, Modèle:P.42.</ref>.
Héraldique
Modèle:Article connexe Modèle:Blason commune
Politique et administration
Municipalité
Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Intercommunalité
Barles fait partie :
- de 2008 à 2017, de la Communauté de communes du Pays de Seyne ;
- depuis le Modèle:Date, de la communauté d'agglomération Provence-Alpes.
Enseignement
La commune est dotée d’une école primaire<ref name="ecole"/>.
Démographie
Modèle:Population de France/section
{{#invoke:Démographie|demographie}}
L’histoire démographique de Barles, après la saignée des {{#switch: e
| e | er | = {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles
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| e | er | = Modèle:S mini{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini siècle
| Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles
}}
}} et le long mouvement de croissance jusqu’au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, est marquée par une période d’« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période, particulièrement longue à Barles, dure de 1811 à 1872. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique de longue durée. En 1926, la commune enregistre la perte de la moitié de sa population du maximum historique de 1861<ref name="Vidal">Christiane Vidal, « Chronologie et rythmes du dépeuplement dans le département des Alpes-de-Haute-Provence depuis le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. », Provence historique, tome 21, Modèle:N°85, 1971, Modèle:P.289.</ref>. Le mouvement de recul se poursuit jusqu’aux années 1970. Depuis, la population s’est remise à croître.
Lieux et monuments
Barles est surtout connue pour les cluses de Barles, deux courtes gorges très resserrées situées sur la route en aval du village. Il existe une formation analogue en amont, les clues de Verdaches.
Le pont sur le Bès, composée d’une seule arche, date de 1740. Il est construit sur l’ancien chemin muletier de Digne à Barles par Tanaron. Les trous de boulins ayant servi à fixer le cintre lors de la construction sont encore visibles<ref name="Barruol"/>.
L’église Notre-Dame est construite en 1853 sur l’emplacement de la chapelle Saint-Roch, détruite à cette occasion, pour remplacer l’église Saint-Pierre. Elle possède une abside à chaque bout de la nef<ref name="Collier384"/>. Elle reprend la titulature de l’église castrale Notre-Dame, qui fut église paroissiale de façon concomitante avec l’église Saint-Pierre du cimetière<ref name="archeo-provence"/> Au cimetière, la chapelle Saint-Pierre, ancienne église paroissiale, en appareil régulier de pierres grises et jaunes, a été restaurée au début des années 1980<ref name="Collier344"/>,<ref name="archeo-provence"/>.
La chapelle du prieuré Saint-André, au Forest, fait encore l’objet d’un pèlerinage annuel. Il existe encore une église priorale Saint-Clément<ref name="archeo-provence"/>.
La chapelle Saint-Joseph du hameau de Vaux, datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Longtemps abandonnée, elle est restaurée par une association créée en 2016<ref>Modèle:Lien web</ref>.
La commune se situe sur le parcours des Refuges d'art. Un des cairns réalisés par Andy Goldsworthy est visible dans la vallée du Bès.
Personnalités liées à la commune
{{Emile Armand FAURE, dit Milllon (1891-1971), émigra aux Etats-Unis en 1908 et s'installa comme cultivateur dans la région de San-Diègo (nord de la Californie). Revenu en France en 1921, il participa à l'expédition française au Levant (1921-1923) puis se retira au village. Tout en vivant des rentes acquises en Amérique, il était un chasseur professionnel et alimentait en gibier les restaurants du pays.
Son frère, Bienaimé Henry FAURE (1889-?), qui tenait l'épicerie du village, fut le dernier colporteur itinérant de la région de Barles, la balle au dos avec son mulet. Ancien combattant de la guerre de 1914}}
Barles dans les arts et la culture
Littérature
L'intrigue du roman policier Les Courriers de la mort<ref>"Les courriers de la mort"</ref> (1986) de Pierre Magnan se déroule en partie à Barles.
Télévision
- Épisodes de la série Les Enquêtes du commissaire Laviolette (2006-2016), dérivée des romans de Magnan.
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
- Liste des anciennes communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Liste des communes des Alpes-de-Haute-Provence