Barrage de la Grande-Dixence

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Confusion Modèle:Infobox Barrage

Le barrage de la Grande-Dixence est le plus haut barrage poids du monde, et le plus massif d'Europe. Situé dans le val des Dix sur la commune d'Hérémence en Valais, il mesure Modèle:Unité de haut. Il fait partie d'une vaste installation hydroélectrique nommée Cleuson Dixence ou Grande Dixence, d'une puissance de Modèle:Unité qui l'associe notamment au barrage de Cleuson.

Construit entre 1953 et 1961, à l'emplacement d'un verrou glaciaire, le barrage constitué de six millions de mètres cubes de béton<ref>Grande Dixence, un mythe au cœur des Alpes, sur grande-dixence.ch</ref> bloque le cours de la Dixence. Son lac d'accumulation, le lac des Dix, mesure Modèle:Unité de long.

Sur la même rivière, en amont, se situait le barrage de la Dixence, barrage voûte construit dans les années 1930. Ce barrage a été noyé lors de la mise en eau du barrage de la Grande-Dixence et peut encore être aperçu lorsque le niveau du lac est bas.

Géographie

Situation

Le barrage de la Grande-Dixence se trouve dans le val des Dix.

Hydrographie

Le lac des Dix a une superficie de Modèle:Unité et une profondeur maximale de Modèle:Unité pour un total de 400 millions de mModèle:3 d'eau. Il barre la rivière Dixence. Il se situe à Modèle:Unité d'altitude. Coincé dans la vallée, sa largeur maximale atteint Modèle:Unité mais sa longueur se porte à Modèle:Unité. Il a remplacé l'ancien lac du barrage précédent qui était situé un peu plus en amont. Il est alimenté par plusieurs galeries amenant l'eau depuis de nombreux collecteurs situés près d'Arolla et Zermatt. Le bassin du lac à une superficie de Modèle:Unité carrés et récupère les écoulements sur les versants orientés au nord et proche de la frontière italienne. Au total, Modèle:Unité de galeries traversent les montagnes valaisannes. Ces tunnels, dont la section peut atteindre celle d'une galerie ferroviaire en certains endroits, permettent de capter chaque année plus de 380 millions de mModèle:3 d'eau.

Caractéristiques

Fichier:Karte Lac des Dix.png
Plan des lieux.

Le barrage est un immense ouvrage dont l'épaisseur atteint Modèle:Unité à la base et Modèle:Unité au couronnement. La longueur totale du couronnement se monte à Modèle:Unité. Au total, ce ne sont pas moins de Modèle:Unité de béton parcourus par Modèle:Unité de galeries et de puits de surveillance. La poussée de l'eau provoque un déplacement du couronnement de Modèle:Unité en aval. Plus de Modèle:Unité de tunnels acheminent de l'eau depuis les vallées aux alentours via une quarantaine de captages et plusieurs usines de pompage. Le bassin de captage s'étend sur plus de Modèle:Unité depuis le val d'Hérémence jusqu'au mont Rose près de Zermatt (à plus de Modèle:Unité du barrage).

Le couronnement du barrage se situe à Modèle:Unité d'altitude et la cote maximale de la retenue est de Modèle:Unité<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Trois galeries d'amenée et conduites forcées acheminent les eaux du barrage vers ses différentes centrales hydroélectriques qui sont :

La centrale hydroélectrique de Chandoline est la centrale la plus vieille, construite avec le barrage de la Dixence en 1930 ; elle est actuellement hors service.
La centrale hydroélectrique de Nendaz a comme particularité de réutiliser les eaux précédemment turbinées à l'usine hydroélectrique de Fionnay.
La centrale hydroélectrique de Bieudron détient trois records mondiaux (état en 2010) :

La puissance électrique installée sur tout le complexe se monte à Modèle:Unité, à savoir une quantité instantanée d'électricité équivalente à celle que génèrent deux réacteurs d'une centrale nucléaire, plus ou moins classique, construite à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Histoire

Fichier:Construction Grande Dixence.svg
Étapes de construction du barrage, de 1953 à 1961.

Après de longues études effectuées par l'Office Fédéral de l'Économie Hydraulique puis par la société Énergie Ouest Suisse (EOS) avec l'aide de l’ordinateur Zuse 4, la construction démarre le Modèle:Date- sous la supervision de la société anonyme Grande Dixence (fondée en 1950). Le Modèle:Date-, une fête célèbre la mise en place de la dernière benne alors qu'en 1957, le barrage remplissait déjà une partie de ses fonctions. La demande en énergie à l'époque devenait de plus en plus importante et il était crucial de disposer de l'énergie hydraulique dans les plus brefs délais. Les installations et les autres constructions en annexe du barrage se poursuivront jusque dans les années 1966-1967 avec notamment des stations de pompage et des usines qui permettent d'atteindre un plafond de production. En 1968, ce ne sont pas moins de Modèle:Unité (Modèle:Unité) qui sont produits, dont 85 % en hiver. Mais, annuellement, on peut atteindre Modèle:Unité (Modèle:Unité en été et Modèle:Unité en hiver).

Extension des installations et rupture

Un puits blindé et une usine de turbinage supplémentaire de grande puissance (usine souterraine de Bieudron, Modèle:Unité, équivalent à la production d'un réacteur nucléaire) ont été construits de 1993 à 1998<ref>Une conduite forcée et une usine de turbinage</ref>. Cette installation supplémentaire permet de faire varier sa puissance de Modèle:Unité en l'espace de trois minutes. Elle sert essentiellement à approvisionner le réseau, en énergie supplémentaire, durant les heures de pointe de consommation.

Rupture d'un puits blindé

Le Modèle:Date, le puits blindé, en acier, s’est déchiré sur une hauteur de Modèle:Unité et une largeur de Modèle:Unité à l’altitude de Modèle:Unité, déversant environ Modèle:Unité d’eau sur le flanc pentu de la montagne. Un éboulement de rochers, d’arbres et de boue s’ensuivit, emportant plusieurs chalets et granges et tuant trois personnes. Les éboulements coupèrent la route cantonale au pied de la montagne et obstruèrent temporairement le Rhône.

Quatre ans d'analyses approfondies ont montré que cette rupture avait été causée par de la corrosion sous contrainte, phénomène bien connu des concepteurs de sous-marins mais ignoré jusqu'alors par ceux de ce puits blindé. L'acier utilisé, contrairement à ceux utilisés habituellement, avait une limite d'élasticité trop proche de la limite de rupture, favorisant ce phénomène de corrosion sous contrainte. À la suite de cette étude, des travaux de réparation ont été entrepris en 2005, consistant à installer sur toute la longueur, à l’intérieur de la conduite existante, une nouvelle conduite en acier plus classique déjà éprouvée par le passé. Ces travaux ont duré environ cinq ans. La conduite, ainsi que la centrale de Bieudron, sont à nouveau opérationnelles depuis début 2010.

Dans la culture

Jean-Luc Godard, alors manœuvre sur le chantier, décide de réaliser en 1953 un film documentaire en noir et blanc intitulé Opération Béton sur cette phase de la construction<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le livre À l'ombre de la Dixence, publié en 2015 par le groupe de travail Mémoire de femmes, retrace le quotidien des femmes du val d'Hérémence au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, durant la construction des barrages de la Dixence et de la Grande-Dixence. Le livre est accompagné d'une exposition du même nom sur le sujet des vêtements des femmes dans la vallée entre 1920 et 1965. Enfin, un court-métrage réalisé par Anne Zen-Ruffinen propose les témoignages de sept femmes ayant travaillé pour la rédaction du livre<ref>Modèle:Article.</ref>.

En 2019, Marie-France Vouilloz-Burnier publie Générations barrages, un livre qui comprend des entretiens avec des hommes ayant travaillé sur le chantier de la Grande-Dixence<ref>Modèle:Article.</ref>.

Galerie

Notes et références

Références

Modèle:Crédit d'auteurs Modèle:Références

Bibliographie

  • Maurice Chappaz, Chant de la Grande Dixence, Lausanne, Payot, 1965, 60 p., l'auteur a travaillé comme aide-géomètre pendant la construction.

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

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