Bataille de Mansourah

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Modèle:Infobox Conflit militaire

La bataille de Mansourah (Massoure dans les textes anciens) est un épisode de la septième croisade, survenu en Égypte à proximité de Mansourah du 8 au 11 février 1250. Elle marqua un tournant dans l'expédition, avec l'échec de la prise de la villeModèle:Sfn.

Campagne précédant la bataille

Après la prise de Damiette, les croisés hésitent entre aller prendre Alexandrie pour isoler l’Égypte, ou attaquer directement Le Caire. Cette option l’emporta quand les renforts amenés par Alphonse de Poitiers arrivèrent d'Europe<ref name="J38">Jean de Joinville, Vie de Saint Louis, chap. Modèle:XXXVIII.</ref>. Les croisés progressent vers le sud à partir du 21 décembre 1249Modèle:Sfn.

Mansourah était la seule ville protégeant Le Caire, aussi les Ayyoubides décidèrent de la défendre. Ils purent bloquer les croisés sur un bras du Nil qui protégeait Mansourah<ref name="J41">Jean de Joinville, Vie de Saint Louis, chap. Modèle:XLI.</ref>.

Déroulement de la bataille

Pendant plus d’un mois, les croisés restent bloqués, toutes leurs tentatives de franchissement du bras du Nil, notamment par la construction d’une digue, échouent. À la faveur d’une complicité, l’armée franque franchit ce bras du Nil par un gué, le matin du 8 février 1250<ref name="J45">Jean de Joinville, Vie de Saint Louis, chap. Modèle:XLV.</ref>.

Malgré les conseils de prudence des Templiers, Robert d’Artois, qui commande l’avant-garde, est pressé par son ancien gouverneur Foucaut du Merle qui l'entraîne par la bride<ref name="J45"/>,<ref>Selon U. Vermeulen and K. D’hulster qui contestent la version de Joinville pour être trop favorable à Robert d'Artois, Fourcaut du Merle eut une altercation avec le grand commandeur du Temple et l'abreuva de quolibets tels que de « sentir le poil de loup » (cf. Une source méconnue sur la bataille de La Mansourah : la chanson de Guillaume Longue-Épée, Egypt and Syria in the Fatimid, Ayyubid and Mamluk Eras, t. Modèle:VI, ed. U. Vermeulen and K. D’hulster, Leuven, 2010)</ref>. Ils se jettent sur les Turcs, suivis des Templiers du grand-maître Guillaume de Sonnac et des Hospitaliers de Jean de Ronay. Ils bousculent le petit corps gardant la rive. Sans attendre le gros de l’armée, Robert d’Artois exploite son avantage, entraînant à sa suite les Templiers, et traverse presque sans opposition le camp sarrasin. L’émir Kahreddin est tué. Les croisés entrent par surprise à l’intérieur de Mansourah et se répandent dans la ville, quand les mamelouks turcs, qui s’étaient repliés, sont repris en main par leur chef Baybars (Baybars l’Arbalétrier). Les assaillants sont tous massacrés, dont le comte de Salisbury, Raoul de Coucy et Robert d'Artois<ref name="J45"/>. Seuls quelques chevaliers, dont Guillaume de Sonnac qui y perd un œil, s'en sortent vivantsModèle:Sfn.

En arrière, le gros de l’armée croisée affronte les Sarrasins dès sa traversée du fleuve et réussit à repousser la cavalerie adverse qui l’avait contre-attaquée<ref name="J46">Jean de Joinville, Vie de Saint Louis, chap. Modèle:XLVI.</ref>,<ref name="J50">Jean de Joinville, Vie de Saint Louis, chap. Modèle:Rom-maj.</ref>. Dès le lendemain (9 février), Baybars attaque les croisés qui résistent et installent leur camp devant Mansourah<ref name="J52">Jean de Joinville, Vie de Saint Louis, chap. Modèle:LII.</ref>.

Une nouvelle bataille générale a lieu le 11 février. Les mamelouks utilisent du feu grégeois<ref>Modèle:Article</ref>. Si Charles d’Anjou est sauvé de la capture par Saint-Louis, qui remporte la victoireModèle:Sfn, Guillaume de Sonnac et Jean de Ronay sont tués<ref name="J53_55">Jean de Joinville, Vie de Saint Louis, chap. Modèle:LIII à Modèle:Rom-maj.</ref>.

L’après-bataille

Saint-Louis décide de négocier. Début mars, il se dit prêt à accepter la proposition faite en 1249 par le sultan Malik al-Salih Ayyoub de rendre Damiette en échange de Jérusalem. Mais le nouveau sultan al-Mu'adham, qui vient d’arriver en Égypte, refuse<ref name="J60">Jean de Joinville, Vie de Saint Louis, chap. Modèle:LX.</ref>. À la mi-mars, les galères égyptiennes détruisent ou capturent les nefs de la flotte franque, coupant toute retraite vers Damiette<ref name="J61">Jean de Joinville, Vie de Saint Louis, chap. Modèle:LXI.</ref>.

Notes et références

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Bibliographie

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