Belisama

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Modèle:Infobox Divinité Dans la mythologie celtique, Belisama est une divinité importante du panthéon gaulois. Son parèdre et équivalent masculin est Belenos<ref>G. Charrière, La femme et l'équidé dans la mythologie française, Revue de l'histoire des religions, tome 188, n°2, p. 129-188, 1975.</ref>.

Étymologie

Le théonyme gaulois Belisama a été traditionnellement interprété comme signifiant " le très brillant ", issu de la racine indo-européenne *bʰelH- (" blanc, brillant " ; cf. Lith. báltas " blanc ", grec φαλόσ phalós " blanc ", Arm. bal " pâleur ", goth. bala " gris ") attaché au suffixe superlatif *-isamā. Comme pour Belenos, cependant, cette théorie a fait l'objet de critiques croissantes dans la recherche contemporaine<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>.

Xavier Delamarre note que les cognats proposés issus de *bʰelH- ne semblent pas connoter " brillant ", mais plutôt " blanc, gris, pâle ", et propose de faire dériver le nom de la racine gauloise belo- (" fort, puissant "), rendant ainsi Belisama par " le Très Fort " (cf. Sanskrit baliṣṭhaḥ 'le plus fort') Alternativement, Peter Schrijver a conjecturé un lien avec la racine de 'jusquiame', *beles-, attachée à un suffixe inconnu -ma, en comparant le nom avec le théonyme gaulois Belisa-maros<ref name=":0" />.

Les toponymes français Beleymas, Bellême, Balesmes, Blesmes, Blismes, et Velesmes sont basés sur ce théonyme<ref name=":0" />.

Fonction et culte

Fichier:Dédicace de Segomaros (inscription gallo-grecque).png
RIG G-172 inscription: СΕΓΟΜΑΡΟС/ ΟΥΙΛΛΟΝΕΟС/ ΤΟΟΥΤΙΟΥС/ ΝΑΜΑΥСΑΤΙС/ ΕΙѠΡΟΥ ΒΗΛΗ/СΑΜΙ СΟСΙΝ/ ΝΕΜΗΤΟΝ.

Belisama est surtout associée au feu domestique, mais cette déesse du foyer est aussi chargée de l'artisanat du métal (elle est patronne des Forgerons) et du verre. Déesse guerrière, elle veille à la fabrication des armes. Elle préside aussi aux "beaux arts", aux activités liées à l'époque à la féminité, en particulier au tissage.

Patronne des sources thermales, elle est une déesse guérisseuse pouvant redonner la vie qu'elle peut prendre dans sa dimension guerrière<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Attestation épigraphiques

On trouve des traces de cette divinité guérisseuse et guerrière dans une zone géographique très étendue, jusqu'à Saint-Lizier dans les Pyrénées.

Une inscription trouvée à Vaison-la-Romaine indique qu’un Nemeton lui était dédié<ref>Fiche muséographique sur la dédicace, aujourd'hui au musée Calvet</ref>. On l'a assimilé à la Minerve romaine ou à l'Athéna grecque, à Apollon et à Hestia, mais aussi comparé aux déesses Brigantia - la Brigit gaélique - ou Bricta<ref>arbre celtique : Article Minerve-Brigite-Belisama</ref>. L'assimilation à Minerve est soutenue par une inscription gallo-romaine découverte en réemploi dans un pont de Saint-Lizier - ancien chef-lieu du peuple des Consoranni- en Ariège.

Une dédicace sur céramique a également été retrouvée à Liberchies, en Belgique, dans un contexte de la seconde moitié du Ier siècle au début du 2nd siècle<ref name="repsaet1">Georges Repsaet, Marie-Thérèse Repsaet-Charlier, Jean-Claude Demanet, Fabienne Vilvorder, Une dédicace à Belisama sur un vase de Liberchies-Geminiacum, Signa, Volume 2, 2013.</ref>. Ce graffiti montre ainsi la pratique de son culte dans la Civitas des Tongres.

Toponymie

Plusieurs toponymes sont susceptibles de dériver du nom de la déesse, ainsi Bellême dans l'Orne<ref>F. Lechanteur, Principaux types toponymiques de la Normandie, Supplément aux Annales de Normandie, Volume 4, Numéro 2, p. 23-24, 1954.</ref>, Blismes dans la Nièvre, Blesme<ref>Modèle:Lien web</ref> dans la Marne, Balême, un lieu-dit d'Affieux en Corrèze<ref>M. Villoutreix, La toponymie limousine d'origine antique, Bulletin de l'Association Guillaume Budé, Volume 1, Numéro 1, p. 34-43, 1999.</ref>.

Dans la culture

Voir aussi

Pages connexes

Liens externes

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Références

<references />

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