Bertrade de Laon

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2 Bertrade de Laon, ou Berthe de Laon, traditionnellement appelée Berthe au Grand Pied, née vers 720 à SamoussyModèle:Référence à confirmer et morte le Modèle:Date de décès à Choisy-au-Bac près de Compiègne<ref>Jules Viard, archiviste paléographe, conservateur aux Archives nationales Les Grandes Chroniques de France 1923, Modèle:P.51.</ref>, est une aristocrate franque de l'époque carolingienne, épouse de Pépin le Bref et mère des rois des Francs Charlemagne et Modèle:Noble. La légende raconte qu'on la nomme « Berthe au Grand Pied » car elle serait née avec un pied bot.

Biographie

Origines familiales

Elle est la fille du comte Caribert de Laon<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, dont la mèreModèle:Référence à confirmer, Bertrade de Prüm, cofondatrice du monastère de Prüm, est peut-être une fille du roi mérovingien Modèle:Noble<ref>Modèle:Ref-Settipani-Charlemagne-2014.</ref>, et le père est probablement apparenté aux Hugobertides<ref>Il est aussi présenté par certains historiens(cf. Modèle:Harvsp, et Hervé Pinoteau, La Symbolique royale française, {{#switch: -

 | e | er | = 
   Modèle:S mini{{#ifeq: XVIII|-| – | XVIII }}Modèle:S mini siècle
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   Modèle:S mini{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini siècle

}}, PSR éditions, 2004, Modèle:P.43.) comme un robertien, descendant du comte de Laon Hervé, et probablement oncle de Modèle:Noble.</ref>.

Mariage avec Pépin

Fichier:Bertrada of Laon Jardin du Luxembourg.jpg
Statue de Bertrade par Eugène Oudiné dans la série Reines de France et Femmes illustres du jardin du Luxembourg.

Le mariage de Bertrade avec Pépin pose un certain nombre de problèmes.

La documentation contemporaine, étudiée par l'historien Léon Levillain<ref>Nécrologie- Léon Levillain sur le site Persée.</ref> (1870-1952), reprise ensuite par Christian Settipani<ref>Modèle:Harvsp.</ref> cite Bertrade comme unique épouse<ref>Léon Levillain, Études mérovingiennes : la charte de Clotilde (10 mars 673), 1944, Modèle:P.55.</ref> de Pépin le Bref. Certains écrits indiquent cependant que Pépin a d'abord été marié avec Leutburgie ou Leutberga dont il aurait eu cinq enfants<ref>Alix Ducret, Les femmes et le pouvoir dans l'histoire de France, Studyrama, 2007.</ref>, totalement inconnus par ailleurs. Cette légende de première épouse vient peut-être de Li Roumans de Berte aus grans piés, dans lequel l'auteur donne effectivement une première épouse nommée Leutburgie à Pépin.

La date de leur mariage a été sujette à discussion. Les Annales de Prüm mentionnent 743 ou 744 et les Annales de Saint-Bertin, écrites une centaine d'années plus tard, indiquent 749Modèle:Référence à confirmer<ref name="Settipani">Modèle:Harvsp.</ref>. En tout cas, Pépin n'est alors que maire du palais.

La date de la naissance de Charlemagne<ref>Voir la page Charlemagne pour une étude détaillée du sujet.</ref> a également été sujet de discussion. Selon Éginhard<ref>Les autres chroniques annonent leur ignorance sur le sujet.</ref>, dans sa Vita Caroli, Charlemagne avait soixante-douze ans à son décès en 814. Mais il est apparu qu'il paraphrase la Vie des douze Césars de Suétone, ce qui rend son témoignage incertain. En 755, un clerc irlandais du nom de Cathuulf rappelle à Charlemagne que tout le clergé s'était mis en prière pour que le roi et la reine aient un enfant : cela suppose une naissance forcément légitime, pour que le clergé fasse une telle action et plusieurs années après le mariage. Les Annales Petaviani donnent la date de 747, mais elles précisent également que Charlemagne est né après le départ de son oncle Carloman pour Rome, évènement qui a eu lieu après le Modèle:Date, car à cette date Carloman signe une charte en faveur de l'abbé Anglinus de Stavelot-Malmédy<ref>Prosopographie de l'abbé Anglinus de Stavelot-Malmédy.</ref>. De plus, en 747, Pâques tombe le Modèle:Date- et les chroniqueurs n'auraient pas manqué de signaler cette coïncidence. C'est pour ces raisons que la naissance de Charlemagne est probablement à dater du Modèle:Date, et le mariage de ses parents à 743 ou 744<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Elle donne naissance à Carloman en 751<ref name=Settipani185>Modèle:Harvsp.</ref>, l'année où Pépin le Bref devient roi des Francs après la déposition du dernier roi mérovingien Modèle:Noble. Elle est couronnée avec son mari à Soissons<ref>Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique Mémoires couronnés et autres mémoires 1861, Modèle:P.97.</ref>.

En juillet 754, lors du sacre de son époux à Saint-Denis<ref>Guillaume Bernard, Introduction à l'histoire du droit et des institutions 2004, Modèle:P.91.</ref>,<ref name="Settipani"/>, elle reçoit la bénédiction du pape Modèle:Noble, ainsi que Charles et Carloman.

Dotée d'un caractère doux et affable, Berthe est très active pendant le règne de son mari à qui elle donne souvent des conseilsModèle:Refnec<ref>Ces indications se trouvent dans la Biographie universelle, ancienne et moderne…, datée de 1811, sous la plume Louis-Gabriel Michaud et Joseph-François Michaud (cf. [1], Modèle:P.348, mais ne sont pas étayées par des sources d'époque.</ref>.

Cependant quelques années plus tard, Pépin le Bref envisage de la répudier pour des raisons non connues, mais le pape s'y oppose<ref>Bibliothèque de l'École des chartes Bulletin bibliographique, 1943, Modèle:P.59.</ref>. Selon Settipani, Pépin voulait épouser une femme nommée Angla, fille de Theodrade<ref name=Settipani185/>.

Après la mort de Pépin (768)

Charles et Carloman deviennent tous deux rois des Francs, le royaume étant partagé entre eux, conformément à la coutume franque. Bertrade s'efforce de garder une certaine influence sur eux. Elle arrange notamment le mariage en 770 de Charles avec Désirée de Lombardie, mais il la répudie dès 771<ref>Et en 773, Charlemagne entre en guerre contre Didier de Lombardie, devenant roi des Lombards en 774.</ref>. Elle tente également de maintenir l'entente entre les deux frères<ref name=Settipani185/>.

À la mort de son frère en 771, Charles s'empare de ses possessions au détriment de ses neveux. Il écarte alors sa mère qui quitte la cour<ref>En 771, la cour est encore itinérante ; Aix-la-Chapelle devient résidence principale seulement au cours des années 790.</ref> pour se retirer à Choisy-au-Bac (près de Compiègne) qui est une résidence royale dès l'époque mérovingienne, lieu d'inhumation de certains rois mérovingiens (dans l'église Saint-Étienne)<ref>la présence d'une abbaye est signalée, mais de façon pas très claire.</ref>. Elle y meurt en 783<ref>Le 4 des nones de juillet, soit le Modèle:Date. Cf Settipani, page 185.</ref>.

Elle est inhumée à l'abbaye Saint-Denis, auprès de Pépin le Bref<ref>Plan des tombeaux de la basilique.</ref>.

Descendance

Du mariage de Pépin le Bref et de Bertrade de Laon sont nés<ref>Modèle:Harvsp.</ref> :

Surnom « Berthe au Grand Pied »

Ce surnom est attesté au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle par le poème d'Adenet le Roi, Li roumans de Berte aus grans piés<ref>Auguste Scheler, ''Li rouman de Berte aus grands piés, d'après le manuscrit de l'Arsenal, BiblioBazaar, LLC, 2009.</ref>.

L'origine pourrait être que Bertrade ait été affligée d'un pied bot<ref>Elle est cependant affligée d’un pied bot Modèle:P.54. Cette source ne paraît pas fiable à 100 %, ne s'appuyant sur aucune source d'époque.</ref>, bien que cela ne soit pas évoqué dans Li roumans… Il est possible aussi qu’il s’agisse de la reprise d’une légende très ancienne liée à une déesse germanique, Perchta, ce défaut étant attribué à d’autres reines réelles ou fictives nommées Berthe, ainsi qu’à plusieurs saintes chrétiennes et à la mythique reine Pédauque<ref>Grimm, Jacob (1835). Deutsche Mythologie ch.13, Modèle:P. traduction anglaise Grimm’s Teutonic Mythology.</ref>,<ref>Encyclopeadia universalis en ligne Les Contes de ma mère l’oye.</ref>. Pour Carlo Ginzburg, cette caractéristique d'« asymétrie déambulatoire » qu'on retrouve dans de nombreux mythes et légendes d'Europe et d'Asie signale un être qui fait le lien entre notre monde et l'autre monde <ref>Carlo Ginzburg Mythes, emblèmes, traces ; morphologie et histoire, Paris, Flammarion, 1989 Modèle:P..</ref>. Antonio Pasqualino, reprenant cette idée, considère que décrire ainsi la mère de Charlemagne contribue à sacraliser la puissance de ce dernier <ref>Antonio Pasqualino Le vie del cavalière dall'epica médiévale alla cultura popolare Milano, Bompiani, 1992: 17 cité dans Salvatore D'Onofrio L'Esprit de la parenté: Europe et horizon chrétien, 2004, éditions de la MSH Modèle:P..</ref>.

Inspirations

En littérature

Berthe a inspiré le trouvère Adenet le Roi, qui écrit en 1270 Li Roumans de Berte aus grans piés<ref>Modèle:ISBN.</ref>. Dans ce poème en alexandrins, il est question d'une substitution lors du mariage de Pépin, qui est trompé et épouse une fausse reine, ressemblant étonnamment à sa promise Berte, princesse de Hongrie. Cette dernière est finalement reconnue grâce à la longueur de ses pieds. Certains tel Albert Henry ont fait un parallèle entre Berthe et Blanche-Neige des frères Grimm au travers de ce roman.

Modèle:Citation est également citée dans la Ballade des dames du temps jadis de François Villon, dans la troisième strophe :
Modèle:Citation bloc

L'histoire de Berthe et Pépin a inspiré le poète André Rivoire.

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En musique

On doit à Henri Kling un opéra en 3 actes, La Reine Berthe, composé en 1878.

Bibliographie

Études portant sur Bertrade de Laon
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Janet L. Nelson, « Women at the Court of Charlemagne: A Case of Monstrous Regiment? », dans John Carmi Parsons, éd. Medieval Queenship, Alan Sutton, 1994 Modèle:ISBN, p. 43-61. Modèle:Commentaire biblio
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Janet L. Nelson, « Bertrada », dans Matthias Becher et Jörg Jarnut (dir.), Der Dynastiewechsel von 751. Vorgeschichte, Legitimationsstrategien und Erinnerung, Münster, Scriptorium, 2004, p. 93-108. Modèle:Commentaire biblio
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Janet L. Nelson, « Family structures and gendered power in early medieval kingdoms: the case of Charlemagne’s mother », dans Giulia Calvi (éd.), Women Rulers in Europe: Agency, Practice and the Representation of Political Powers (Modèle:XII-Modèle:XVIII), EUI Working Papers HEC, 2008, n° 2, p. 27-44 Modèle:Lire en ligne.
Généralités

Télévision

Spectacle

  • Berthe au grand pied, Conte lyrique pour petits et grands orteils, spectacle tout public créé en 2014. Livret : Étienne Mahieux (d'après Adenet le Roi), musique : Mathilde Malenfant (d'après Adam de la Halle et Aucassin et Nicolette), idée originale : Mathilde Malenfant et Léa Sarfati, mise en scène : Jean-Michel Fournereau, marionnettes : Damien Schoëvaërt, costumes: Natacha Costechareire, lumières : Gilles Fournereau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Modèle:Références

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