Bhagavad-Gita

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Fichier:Krishna and Arjun on the chariot, Mahabharata, 18th-19th century, India.jpg
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La Bhagavad-Gita ou Bhagavadgita (devanagari : Modèle:Lang, terme sanskrit se traduisant littéralement par « chant du Bienheureux » ou « Chant du Seigneur »<ref>Gérard Huet, The Sanskrit Heritage Dictionary.</ref>) est la partie centrale du poème épique Mahabharata (Aranyaka-parva, 25 - 42). Ce texte est un des écrits fondamentaux de l'hindouisme souvent considéré comme un « abrégé de toute la doctrine védique »<ref>Ananda Coomaraswamy, Hindouisme et Bouddhisme, Gallimard, 1949.</ref>. La Bhagavad-Gita est composée de 18 chapitres. Ce récit n'a cessé d'imprégner la pensée hindoue tout au long des siècles.

La Bhagavad-Gita conte l'histoire de Krishna, Modèle:8e avatar de Vishnou (identifié comme une manifestation du Brahman) et d'Arjuna, un prince guerrier en proie au doute devant la bataille qui risque d'entraîner la mort des membres de sa famille, les Kaurava, qui se trouvent dans l'armée opposée.

Origine et influence

Les indianistes s'accordent à penser que le texte a été écrit entre le Modèle:-sp-<ref>Robert Charles Zaehner, The Bhagavad-Gita. Oxford University Press. Modèle:P.. Modèle:Citation</ref>, voire au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle<ref>A History of Indian Philosophy. Surendranath Dasgupta, Vol. I., Modèle:P., Éd. Plain Label Books, 1965Modèle:ISBN.</ref>. Selon la légende des groupes Vaishnava, il daterait de Modèle:Nombre, mais d'après Anne-Marie Esnoul, Modèle:Citation bloc

La Bhagavad-Gita occupe une place importante dans la pensée religieuse hindouiste : Modèle:Citation bloc

Contexte

Fichier:Kurukshetra.jpg
Un dessin illustrant la bataille de Kurukshetra, décrite dans le Mahabharata.

Les Pandava (fils du roi Pāṇḍu) et les Kaurava, qui sont leurs cousins, sont en conflit pour le pouvoir. Les uns et les autres ont réuni leurs alliés (tout ce qui compte dans le sous-continent indien est impliqué) non loin d'Hastinapura, deux immenses forces sont prêtes à s'affronter pour la bataille de Kurukshetra. Arjuna, un des cinq Pandavas, est sur son char de guerre, son cocher est Krishna. Arjuna doit souffler dans une conque pour donner le signal du début des combats. Mais, voyant des amis et des parents dans le camp opposé, il est effondré à la pensée que la bataille fera beaucoup de morts parmi ses proches, oncles, cousins. Il se tourne alors vers Krishna pour exprimer son dilemme, faire son devoir en conduisant son armée et, ce faisant, tuer des membres de sa famille et amis, et pour lui demander conseil.

Contenu et enseignements

Fichier:Bhagavad Gita, a 19th century manuscript.jpg
Extraits de la Bhagavad-Gita, issus d'un manuscrit du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Le poème se compose de sept cents distiques, divisés en dix-huit chapitres.

Le récit est constitué du dialogue entre Krishna et Arjuna. Il enseigne que, même si tous les chemins diffèrent, leur but fondamental reste le même : réaliser le Brahman et échapper au cycle des renaissances à travers la réalisation du Soi.

Il est fait allusion par Arjuna, dans le premier chapitre, au mélange des castes (varṇasaṃkara) : ce qui apparaît, dans le Mahabharata et les Purana, Modèle:Cita.

Krishna instruit Arjuna sur un grand éventail de domaines, à commencer par celui qui résout le dilemme d'Arjuna, la réincarnation<ref>Modèle:Citation (II, 22).</ref>, signifiant par là que les vies perdues dans la bataille ne le sont pas véritablement.

Krishna continue d'exposer un grand nombre de sujets spirituels, parmi lesquels plusieurs yogas — ou chemins de dévotion — différents. Dans le onzième chapitre, Krishna dévoile à Arjuna qu'il est, en fait, une incarnation du dieu Vishnou.

Selon Anne-Marie Esnoul : Modèle:Citation bloc

La guerre peut être considérée comme une métaphore des confusions, des doutes, des craintes et des conflits qui préoccupent toute personne à un moment ou un autre de sa vie<ref>Modèle:Article.</ref>. La Gita s'adresse à cette discorde en nous et enseigne les yogas qui permettent de l'apaiser : le Bhakti yoga ou la voie de la dévotion au Dieu personnel, le Jnana yoga ou la voie de la connaissance, le Karma yoga ou voie de l'action juste. Selon Krishna, la racine de toutes les douleurs et de tous les troubles est l'agitation de l'esprit provoquée par le désir. Pour éteindre la flamme du désir, indique Krishna, il faut calmer l'esprit par la discipline des sens et de l'esprit.

L'enseignement du renoncement ou détachement des fruits de l'action revêt une importance particulière, sans pour autant inciter à un non-agir ; chacun doit, selon sa nature, s'efforcer de remplir son devoir personnel (svadharma)<ref name=":0"/>.

Selon la Bhagavad-Gita, le but de la vie est de libérer l'esprit et l'intellect de leurs constructions illusoires et de les concentrer sur l'Absolu (personnifié par Krishna dans le texte). Ce but peut être réalisé par les yogas d'action, de dévotion et de connaissance. Le texte finit par un chant exposant la doctrine du renoncement, qui permet d'échapper au samsara, le cycle des renaissances : Modèle:Citation bloc

Bibliographie

Traductions et commentaires

La Bhagavad-Gita a été commentée par de nombreux philosophes indiens tels que le célèbre Adi Shankara au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, mais aussi Abhinavagupta ({{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | Xe{{#if:s| s }} }}-{{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XIe{{#if:s| s }} }}), Râmânuja ({{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XIe{{#if:s| s }} }}-{{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XIIe{{#if:s| s }} }}), Madhva ({{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XIIIe{{#if:s| s }} }}-{{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XIVe{{#if:s| s }} }}) ou encore, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Sri Aurobindo et Maharishi Mahesh Yogi ou encore A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada.

Les premières traductions effectuées dans des langues européennes ont été publiées en anglais par Charles Wilkins en 1785, en latin par Auguste Schlegel en 1823, en allemand par Wilhelm von Humboldt en 1826, édition revue par Lassen en 1846, en français d'abord par Lanjuinais en 1832, puis par Burnouf en 1861, en grec moderne par Galanos en 1848 et en polonais par Michalski en 1910. Le rôle éminent des Allemands dans ces études, alors qu'ils n'avaient pas de colonies en Inde, s'explique par l'intérêt pour la langue sanscrite dans le cadre des études des langues indo-européennes<ref>Sur ce point, on lira avec profit l'ouvrage de Pascale Rabault-Feuerhahn, L'Archive des origines. Sanskrit, philologie, anthropologie dans l'Allemagne du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (Bibliothèque franco-allemande, 2008).</ref>.

Éditions illustrées

Versions consultables en ligne

Monographies

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

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