Cabine téléphonique

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Fichier:ClassicTelephoneBooth.jpg
Cabine téléphonique ancienne encore en fonction à La Crescent, dans le Minnesota, le 26 mai 2012.

Une cabine téléphonique est un édicule situé sur l'espace public (typiquement, le trottoir), muni d'un téléphone permettant d'émettre et, éventuellement, de recevoir des communications qui sont réglées avec une carte à puce (carte prépayée, carte bancaire), des pièces de monnaie ou des jetons. Contrairement au téléphone public sans cabine, la cabine téléphonique permet à celui qui téléphone ou y reçoit un appel, de s'isoler du bruit ambiant, d'y tenir une conversation privée, tout en étant abrité des intempéries. Elle permet également de téléphoner à toute heure, ce que ne permettaient pas les téléphones publics et cabines situés dans des bars, restaurants, hôtels et bureaux de poste, etc.<ref>Modèle:Article.</ref>.

Une cabine téléphonique peut recevoir des appels entrants grâce au numéro de téléphone fixe qui lui est affecté.

Certains pays ont disposé de cabines téléphoniques particulièrement iconiques, à l'instar des cabines téléphoniques rouges britanniques, des cabines jaunes en Allemagne, des cabines et téléphones publics américains popularisés par le cinéma, et des cabines norvégiennes, par exemple.

En raison de la généralisation des téléphones mobiles, la plupart des cabines ont disparu ou sont en voie de disparition et de démantèlement, mais par culture ou nécessité certains pays les maintiennent<ref>Par exemple par culture pour les britanniques et leurs célèbres cabines rouges et par nécessité au Japon, pour permettre de maintenir des communications possibles en cas de catastrophe naturelle</ref>, et dans les pays qui ont cessé d'en faire usage certaines cabines restent en place ou sont réinstallées pour d'autres utilisations, recyclées en mini-bibliothèque, en bornes d'accueil pour défibrillateurs<ref>batiactu.com</ref>, en micro-restaurants, en locaux de concessionnaires à Londres<ref>Peugeot ouvre une concession dans une cabine téléphonique</ref> ou, au Japon, en téléphone pour parler aux morts<ref name="x1">Au Japon, on parle aux morts dans une cabine téléphonique</ref>, par exemple.

Histoire

L'invention du téléphone public à pièces est généralement attribuée à l'Américain William Gray, qui dépose un brevet le Modèle:Date<ref>Communications: sending the message Par Thomas Streissguth</ref> à Hartford, Connecticut, États-Unis. En 1891, Gray fonde la Gray Telephone Pay Station Company pour exploiter son invention<ref>Biographie de William Gray, en anglais.</ref>.

Pourtant, l'une des plus anciennes mention connues d'un service téléphonique date de 1878. Cette année-là Thomas Doolittle met en place une ligne téléphonique payante entre Bridgeport and Modèle:Lien à l'aide de deux cabines en bois et d'un câble télégraphique de remploi<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Time. Now You Know: Where was the First Public Telephone Booth?</ref>. Le premier brevet d'un “cabinet téléphonique” date de 1883<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Time. R. Busteed Telephone cabinet</ref>.

En France, les premières cabines téléphoniques sont exploitées à titre expérimental à Reims en 1883. Dans la foulée des cabines sont implantées également à titre expérimental à Lille, Roubaix et Tourcoing. L'acte d'officialisation de l'existence des cabines téléphoniques en France date de la publication du bulletin officiel du 31 décembre 1884 et du décret du 9 janvier 1885<ref>Histoire de la publiphonie. I - Débuts du Téléphone Public (homologué PTT)</ref>.

Les cabines téléphoniques en France

Histoire

La cabine téléphonique est apparue en France le Modèle:Date, lors de la première Exposition internationale d'Électricité, à Paris. Ce fut la Société générale des téléphones, alors qu'elle était la seule entreprise privée offrant un service de communication téléphonique aux particuliers, qui avait eu l'idée d'isoler ses trente téléphones en démonstration dans des guérites en chêne capitonnées.

En France néanmoins, les cabines téléphoniques à proprement parler se limitent longtemps à des cabines installées à l'intérieur des bureaux de Postes, télégraphes et téléphones (France) et à quelques centaines puis milliers de cabines extérieures d'octobre 1955 au début des années 1970. Ce faible nombre de cabines sur la voie publique et la très lente croissance de leur nombre s'explique par une conception différente alors de la part de l'État, qui en restreignait délibérément l'accès, ne considérant pas cet outil de communication comme un service public mais comme un outil stratégique, et par une pression des débitants de boissons qui souhaitaient conserver le monopole des « Taxiphones » dans leurs établissements<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Le publiphone en France : d'un appareil de nécessité à une reconversion en pièce de collection de musée</ref>.

Les cabines téléphoniques désignent les habitacles, micro-architectures, édicules, Modèle:Page h, aubettes, le plus souvent d'une forme qui s'apparente à celle d'une guérite, et l'appareil téléphonique qu'ils abritent.

Ces appareils munis de dispositifs de paiement se nomment le plus souvent du nom de la compagnie exploitante qui les exploite, tels que Taxiphone (1924), Pointphone (1985) ou Publiphone (1974), cette dernière dénomination étant celle de la compagnie exploitante des publiphones jusqu'à la fin de la commercialisation des télécartes.

En France le paiement des communications évolue, tout d'abord par timbre, par jetons, puis par monnaie et enfin par cartes de diverses technologies : à partir de 1978 débutent des tests publics avec des cartes magnétiques, des cartes holographiques à lecture laser, des cartes thermo-magnétiques puis la carte à puce rigide se généralise à partir de 1984. Le mot télécarte entre dans le dictionnaire en 1990<ref>Historique de la télécarte</ref>. Dans d'autres pays plusieurs autres systèmes de cartes souples ou rigides seront adoptés, magnétiques ou à puces tandis qu'aux États-Unis (par exemple) des appareils à monnaie perdureront en service jusqu'à la fin des téléphones publics. L'apparition des télécartes permet de développer un nouvel espace publicitaire sur ces supports et amène un engouement imprévu pour ces cartes qui font très rapidement l'objet de collections, de publications spécialisées et de cotations, durant un peu moins d'une vingtaine d'années en France (de fin 1986 et l'apparition de la première carte publicitaire, jusqu'au début des années 2000 environ). Cet engouement s'évapore parallèlement au désintérêt progressif pour les cabines téléphoniques à partir des années 2000 provoqué par l'arrivée et la généralisation de l'usage des téléphones portables à la fin des années 1990 puis par l'apparition des smartphones en 2007. Le déclin de l'usage des cabines, inutilisées et dégradées, la fin de la commercialisation et de la validité des télécartes, puis l'oubli de ces outils par les plus jeunes générations qui ne les ont pas ou très peu utilisés ont entériné l'effondrement de l'intérêt porté aux télécartes, et donc de leur valeur de collection.

Après avoir emprunté diverses formes, y compris intégrées aux abribus, ce n'est qu'à partir de 1975 et l'annonce d'un grand plan de développement pour la publiphonie française (Plan Modèle:Nombre) que des modèles standardisés de cabines téléphoniques vont être très rapidement déployés en France et devenir partie intégrante de l'espace public. Durant la première décennie de ce plan et malgré l'engouement qu'il suscite, ce déploiement se heurte aux vols et au vandalisme massif (une cabine sur dix est en dérangement pour cette raison à l'époque) et incite au développement rapide de publiphones à cartes et au remplacement systématique des appareils à monnaie par ces publiphones. Ce remplacement réduit le nombre d'appareils en dérangement pour vandalisme de 90% et permet un plein essor du parc de cabines téléphoniques jusqu'en 1997<ref>Histoire de cabines</ref>.

À l'apogée de ce service, au tournant 1997-1998, Modèle:Nombre sont en place, mais le développement dès lors très rapide de la téléphonie mobile et de l'accès à Internet pour le grand public condamnent déjà la publiphonie à une fin inexorable, seulement ralentie par les obligations de service public de l'opérateur. La disparition graduelle de cette contrainte sonnera la dépose et le démantèlement de masse de la quasi-totalité des installations.

Évolution du nombre de publiphones en service sur la voie publique en France

Nombre de publiphones en service sur la voie publique en France de 1946 à 2022 (courbe d'évolution)<ref group="n" name=chiffre>Ces chiffres ne comptabilisent que les cabines téléphoniques et téléphones publics installés sur la voie publique. Ces chiffres ne tiennent pas compte des publiphones et pointphones installés dans les hôtels, cafés et commerces, ni des cabines installées en intérieur dans les bureaux de postes.</ref>
Modèle:Graph:Chart

Modèle:Tableau

Déclin, suppressions, avenir

La suppression des Modèle:Nombre encore en service en France (en septembre 2017) est planifiée pour la fin de l'année 2017<ref>Modèle:Lien web</ref> épilogue d'un déclin entamé avec l'apparition du téléphone portable. Depuis l'apogée de 241 000 cabines en 1998<ref>Modèle:Article</ref>, leur nombre a décliné du fait d'un moindre usage et d'une moindre rentabilité. Malgré une baisse de leur fréquentation due à l'émergence de la téléphonie mobile, elles continuent d'être utilisées, notamment par des personnes insuffisamment équipées ou soucieuses de préserver leur anonymat, ou encore parce que les tarifs peuvent y être plus économiques vers certaines destinations.

En France, bien que l'exploitation du service de publiphonie (terme officiel) soit ouvert à la concurrence, l'ARCEP a confié la gestion des cabines publiques à l'opérateur du service universel, actuellement France Télécom (renommé ensuite Orange). L'opérateur historique a retiré progressivement les publiphones qu'il ne considère plus comme rentables, c'est-à-dire dont la durée d'utilisation est inférieure au seuil de cinq minutes par jour. 60 % des cabines ont disparu depuis 1997. Entre fin 2007 et 2008, la durée des communications a baissé de moitié.

Au nom du service universel, l'opérateur historique était tenu d'assurer un maillage minimum du territoire<ref>code des postes et des communications électroniques, art. L. 35-1 (3°)</ref>, même dans les zones géographiques de faible fréquentation où elles ne sont pas rentables : chaque commune devait ainsi être équipée d'au moins une cabine téléphonique, et des cabines supplémentaires doivent être installées au-delà de Modèle:Nombre<ref>Arrêté du 18 novembre 2009 portant désignation de l'opérateur chargé de fournir la composante du service universel prévue au 3° de l'article L. 35-1 du code des postes et des communications électroniques (publiphonie)</ref>.

Les cabines françaises possédaient un système automatique d'alerte en cas de panne.Modèle:Refnec La maintenance et le nettoyage de la cabine sont externalisés, la réparation des téléphones est assurée par un des 22 techniciens spécialisés.Modèle:Refnec France Télécom semble s'acheminer vers une externalisation de cette maintenance des téléphones. Les syndicats accusent l'opérateur de délaisser ses cabines, ce qui repousserait les clients potentiels et accentuerait le phénomène de la vitre cassée.Modèle:Refnec

Néanmoins, la croissance de la téléphonie mobile reste le facteur majeur de la baisse d'utilisation des publiphones. France Télécom affirme travailler sur une nouvelle version des cabines<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Un prototype de cabine téléphonique de nouvelle génération a vu le jour en 2010 à titre expérimental sur l'avenue des Champs-Élysées à Paris, celui-ci permettait notamment d'accéder à un navigateur Web et employait la technologie Voix sur IP<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Début 2014, l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes, questionne dans un avis paru au journal officiel l'utilité publique des cabines téléphoniques<ref>Modèle:Article.</ref>.

Citée par un article des Échos, Orange déclare qu'« entre 2000 et 2013, on a constaté Modèle:Unité de décroissance des usages. Et cela s’est accéléré depuis deux ans, on est actuellement à –47 % » ; à brève échéance, les cabines pourraient disparaître<ref>Modèle:Article.</ref>. En avril 2015, Orange donne les chiffres suivants : il reste « près de 40 000 cabines au titre du service universel ». Ces cabines n'engendrent « qu’environ Modèle:Nombre d’euros de chiffre d’affaires annuel » contre « Modèle:Nombre d’euros » en 2000. C'est alors que les autorités acceptent le démantèlement de ces cabines résiduelles<ref>Modèle:Lien web.</ref> en sortant les cabines publiques du service universel<ref name="h1">https://www.ladepeche.fr/2020/10/25/les-cabines-telephoniques-cest-bientot-fini-9161991.php</ref> avec la loi Macron de 2015. De plus, certaines cabines téléphoniques sont désinstallées suite à l’arrêt des télécartes.

À Paris, la dernière cabine est démontée en juin 2017<ref>La vieille histoire des cabines téléphoniques à Paris</ref>.

Dans certaines communes, les cabines sont conservées et parfois reconverties en mini-bibliothèques<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En septembre 2017, Le Figaro a dénombré Modèle:Nombre « sauvées » de cette manière<ref>Modèle:Article.</ref>.

En 2020, Stéphane Richard, PDG de Orange, déclare que seules vingt-six cabines subsistent en France<ref>Modèle:Lien web</ref>, dont deux cabines en Haute-Garonne<ref name="h1" />.

Le Modèle:Date- le collectif Observatoire international pour la réinstallation des cabines téléphoniques (OIRCT)<ref>OIRCT (Observatoire International pour la Réinstallation des Cabines Téléphoniques) (site officiel)</ref> revendiquant le « droit à vivre sans smartphone », remet en service une cabine téléphonique à Grenoble. C'est selon elle une « première mondiale » et elle projette d'en réinstaller 21 autres dans l'agglomération, alors que la seule ville de Grenoble en comptait autrefois 450 selon elle<ref>VIDEO. Insolite : un collectif réinstalle plusieurs cabines téléphoniques à Grenoble, une "première mondiale"</ref>,<ref>Contre la « numérisation de nos vies », Grenoble ressuscite les cabines téléphoniques</ref>. Le collectif grenoblois milite pour le droit à vivre sans portable et contre la numérisation généralisée<ref>Pour « le droit de vivre sans smartphone », un collectif réinstalle des cabines téléphoniques</ref>.

Interrogée en septembre 2022 par les Dernières Nouvelles d'Alsace, l'entreprise Orange déclare qu'il reste encore « 96 cabines à déposer » et « 14 cabines en fonctionnement »<ref>Cabines téléphoniques : en France, il en reste encore 14 qui fonctionnent</ref>. Le même mois, TF1 annonce 5 cabines toujours en service<ref>VIDÉO - On a retrouvé l’une des 5 dernières cabines téléphoniques de France</ref>.

Durant l'été 2023, selon Orange, au moins 4 cabines téléphoniques sont toujours en service (sans compter celles désactivées mais pas encore démontées, celles en attente de transformation et dont le téléphone a été déposé, et celles transformées pour divers usages)<ref>Près de Loches : la cabine téléphonique vit ses dernières heures à Chanceaux</ref>.

Couverture du territoire français

La loi française (reprécisée par l'arrêté du 14 février 2012) prévoit l'existence d'une cabine téléphonique par commune et d'une seconde cabine pour les communes de plus de Modèle:Nombre<ref>Modèle:Lien web</ref>. France Télécom a été désignée en 2012 pour 2 ans, pour fournir la composante du « service universel » d’accès à des cabines téléphoniques publiques installées sur le domaine public ou à d'autres points d'accès au service téléphonique au public<ref>3° de l'article L. 35-1 du code des postes et des communications électroniques lien Legifrance</ref>.

La loi dite Macron a été amendée par le Sénat le 14 avril 2015. Cet amendement accepté supprime l'obligation de service universel concernant la publiphonie à la condition que les communes concernées par le retrait soient couvertes par les réseaux mobiles 2G à fin 2016 et 3G fin 2017<ref>Modèle:Article</ref>.

À la suite d'un article publié dans le magazine local grenoblois, Le Postillon durant le printemps 2021 et dénommé L'appel des cabines, ce journal évoque la remise en service des cabines téléphoniques publiques. Associé à un collectif (l’Observatoire international pour la réinstallation des cabines téléphoniques (OIRCT)) les membres du journal lancent l'idée d'une cabine téléphonique mobile et la transporte dans plusieurs endroits de Grenoble. Selon un article du journal Le Parisien, il s'agirait d'une « première mondiale » ; le 25 mars 2022, cette cabine téléphonique en état de fonctionnement a été inaugurée dans un parc de la ville sous les yeux de nombreux habitants mais aussi ceux des membres du collectif<ref>Site ouest-france, article "Grenoble, « première ville au monde » à réinstaller des cabines téléphoniques grâce à un collectif".</ref>.

Les cabines téléphoniques à l'étranger

Allemagne

L'Allemagne aurait inauguré le 12 janvier 1881, la première "cabine téléphonique" d'Europe sur la Potsdamer Platz à Berlin. Les États-Unis et la France, indiquent également avoir proposé la première cabine téléphonique et plusieurs dates variant entre 1878 et 1889 sont avancées pour le prouver.

De 1947 à 1994 les cabines jaunes de la Bundespost sont aisément reconnaissables. Au milieu des années 1990, sous la gérance de Telekom, le nombre de cabines téléphoniques culmine en Allemagne à 160000. Fin 2022, 12000 cabines sont encore en service. Toutes les cabines à cartes subsistantes sont désactivées le 21 novembre 2022 tandis que les cabines à télécartes le sont à la fin janvier 2023. Leur démontage est planifié pour s'achever en 2025, mais outre les cabines conservées par des collectionneurs ou reconverties à d'autres usages, 3000 cabines subsisteront et seront modifiées pour accueillir des dispositifs d'amplification du signal des téléphones portables<ref>Die Ära begann vor 142 Jahren in Berlin : Am 21. November endet die Zeit der Telefonzellen</ref>.

Le Modèle:Lien possède une importante collection de cabines téléphoniques (une cinquantaine de pièces, toutes époques confondues)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Öffentliche Telefonie DIE MSPT VERFÜGT ÜBER MODELLE DER 1930ER, 1950ER, 1970ER UND 1990ER JAHRE</ref>. À proximité est érigé un mémorial de la “cabine téléphonique inconnue”<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Das Denkmal der unbekannten Telefonzelle</ref>.

Andorre

La Principauté d'Andorre est encore équipée de cabines téléphoniques en service à ce jour <ref>(juillet 2023)</ref>,<ref>Informations et conseils pratiques pour les visites touristiques en Andorre : Le téléphone</ref>.

Australie

En vertu de l'obligation de service universel (USO), le gouvernement exige légalement de l'opérateur Telstra qu'il veille à ce que les services téléphoniques standard et les téléphones publics soient « raisonnablement accessibles à tous les habitants de l'Australie ». Certaines communautés, notamment dans les régions reculées, dépendent des téléphones publics, de même que les personnes qui n'ont pas accès à un téléphone mobile.

À l'apogée du service, au début des années 1990, le pays comptait plus de Modèle:Unité publics. Au Modèle:Date, selon l'ACMA, il y avait environ Modèle:Unité publics en Australie. Le 3 août 2021, alors qu'il restait Modèle:Unité dans toute l'Australie, Telstra annonce que tous les appels à partir de téléphones publics vers des lignes standards locales et nationales de téléphones fixes et de mobiles en Australie deviendraient gratuits, et que Telstra ne prévoyait pas d'éliminer davantage de téléphones publics<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Why we’re making payphones free for calls around Australia</ref>. Un an plus tard, Telstra annonce avoir installé des points Wi-Fi gratuits sur 3000 de ses téléphones publics et planifier d'équiper l'ensemble des 15000 téléphones publics de son parc de la sorte<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Telstra Provides Free Wi-Fi At 3,000 Payphones</ref>.

Belgique

En Belgique, les premières cabines en aluminium sont déployées à partir de l'Exposition universelle de 1958. La société de télécommunications Belgacom, détenue majoritairement par l'État en exploite 18000 à l'apogée de leur déploiement, en 1997. En 2008, il en subsiste 8000 mais en 2013 l’utilisation moyenne d’une cabine étant tombée à une communication par mois, au Modèle:Date, plus aucune cabine n'est en service<ref>Modèle:Lien web</ref>. La dernière cabine démontée se trouvait à Anvers<ref>La cabine téléphonique : comparée à un confessionnal !</ref>,<ref>Fin des cabines téléphoniques : la fin d’une époque en images</ref>.

Chine

Danemark

Le Modèle:Date, les trois dernières cabines téléphoniques publiques du Danemark ont vu leurs lignes supprimées<ref>Modèle:Article</ref>, elles étaient situées dans la ville d'Aarhus.

États-Unis

En 1995, Modèle:Unité de téléphones publics<ref>(nombre cumulé comprenant les cabines téléphoniques, les téléphones publics sur les voies publiques et dans les établissements publics et les appareils installés dans des lieux privés)</ref> sont installés aux États-Unis. La très grande majorité d'entre eux fonctionne avec de la monnaie et quelques-uns sont adaptés pour la lecture de cartes téléphoniques et de cartes bancaires. Seulement Modèle:Unité d'entre-eux étaient encore en service en 2018 : environ un cinquième des Modèle:Unité publics restants se trouvait à New York selon la FCC, mais ne subsistaient que 4 cabines téléphoniques à New York, toutes situées dans l'Upper West Side à Manhattan ; les autres étant des téléphones publics sans cabines (payphones) ou des appareils convertis en hotspots WiFi. Les appels entrants n'étaient plus disponibles, mais les appels sortants étaient gratuits. En Modèle:Date, la ville de New-York confirme que, malgré un plan visant à supprimer des dizaines de téléphones publics, les cabines emblématiques continueraient d'être entretenues<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. Le 23 mai 2022 les derniers téléphones installés dans l'espace public new-yorkais (qui ne sont pas des cabines mais des “payphones”) sont supprimés<ref>Technologies. New York fait ses adieux à sa dernière cabine téléphonique</ref>,<ref>"Non, mais pas allo quoi !" Ou la fin des cabines téléphoniques à New York</ref>, mais des téléphones publics et des cabines téléphoniques subsistent un peu partout dans le pays et subsisteraient également dans la ville, même s'il semble impossible d'en dresser la liste. La plupart ne sont plus en service, mais il subsiste néanmoins toujours des appareils en fonction<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Stewart’s expects payphones to go in 2023</ref>. Les principales compagnies qui opéraient ces téléphones publics se sont retirées (Sprint en 2006, AT&T en 2008 et Verizon en 2011) et les téléphones publics encore en service sont désormais exploités par plus d'un millier de compagnies privées indépendantes aux conditions tarifaires qui leur sont propres mais souvent prohibitives pour les personnes qui ne possèdent pas de téléphones. Découlant de ce constat émergent des initiatives de remise en service de téléphones publics proposant des appels gratuits<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Remember Pay Phones? Philly's Bringing Them Back for Free</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Remember the pay phone? This man is bringing them back at no cost.</ref>,<ref>Ingénieurs, trouvez du sens à vos compétences !</ref>. Parmi elles, Modèle:Lien<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Futel (site officiel)</ref> qui a réinstallé 13 téléphones publics à Portland au service des plus démunis et des personnes qui ne possèdent pas de téléphone ou qui refusent de souscrire à la numérisation généralisée de la société. Les appels sur ces appareils sont gratuits et Futel propose également gratuitement un service de messagerie vocale et de standard d'information.

Finlande

En 2007, les sociétés Finnet et TeliaSonera Finland suppriment leurs téléphones publics, et le dernier opérateur restant, Elisa Oyj, l'a fait au début de la même année<ref name="elisa">Modèle:Lien web</ref>.

Irlande

Eir, le transporteur de l'obligation de service universel en ce qui concerne les téléphones publics, a systématiquement supprimé les téléphones publics qui tombent sous l'exigence minimale de conservation, d'une moyenne mobile d'une minute d'utilisation par jour sur six mois<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En Modèle:Date, Modèle:Unité conservent des publiphones (aucun dans l'ensemble du comté de Leitrim), contre 1320 en Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Japon

Il restait Modèle:Nombre téléphoniques et téléphones publics en service en 2021, soit un peu plus d'un siècle après l’installation des premiers téléphones publics en 1900 à Tokyo (il y en a eu jusqu'à Modèle:Nombre en 1984). Verts pour les appels nationaux, gris pour l’international, ces téléphones sont assez peu utilisés et déficitaires pour les opérateurs mais ils sont maintenus pour les territoires isolés et pour leur utilité en cas de catastrophes naturelles puisque lors des derniers séismes et tsunamis le réseau mobile s'est très vite trouvé saturé ou en dérangement. De surcroit Modèle:Nombre spéciaux sont maintenus en service dans des lieux publics identifiés comme des centres d’évacuation potentiels et ne peuvent être utilisés qu’en cas de catastrophes<ref>Quatre histoires du téléphone public à travers le monde</ref>.

Initiative singulière et insolite pour aider au deuil et à la mémoire, à Ōtsuchi, une cabine reliée à rien et appelée sur place « la cabine du vent » ou le « le téléphone du vent » a été maintenue pour parler aux morts<ref name="x1" />. Le roman “Ce que nous confions au vent”, de Laura Imai Messina se déroule dans ce cadre.

Jordanie

En 2004, la Jordanie est devenue le premier pays au monde à ne pas disposer de cabines téléphoniques de manière générale. La pénétration des téléphones mobiles/cellulaires dans ce pays est si élevée que les cabines téléphoniques ne sont pratiquement plus utilisées depuis des années. Les deux sociétés privées de services téléphoniques payants, à savoir ALO et JPP, ont fermé leurs portes, et il n'existe actuellement aucun service téléphonique payant<ref name="Cellular.co.za">Modèle:Lien web</ref>.

Norvège

La dernière cabine téléphonique en état de marche en Norvège a été mise hors service en Modèle:Date. Cependant, 100 de ces cabines téléphoniques ont été préservées dans tout le pays et sont protégées par les lois sur le patrimoine culturel<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Royaume-Uni

Modèle:Article détaillé

Bien qu'il ait existé de nombreux modèles de cabines standardisées depuis 1921 (K1 à K8, KX100, et variantes de ces modèles)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The Telephone box</ref>, la cabine téléphonique rouge, ou Red telephone box (version K2 à K6, cette dernière étant la plus courante), est considérée comme une icône britannique<ref>Modèle:Lien web</ref> et reconnue comme telle dans le monde entier. Pour le grand public partout dans le monde c'est sans doute aussi le plus connu et le plus iconique des modèles de cabines téléphoniques, comme l'attestent les nombreux objets de décoration qui en sont dérivés.

L'opérateur téléphonique BT supprime régulièrement les cabines téléphoniques publiques des rues du Royaume-Uni. Elle est autorisée à supprimer un kiosque sans consultation à condition qu'il y ait un autre kiosque dans un rayon de Modèle:Unité (Modèle:Unité) à pied. Dans les autres cas, elle est tenue de se conformer aux règles de l'Ofcom en consultation avec l'autorité locale<ref>Modèle:Lien web</ref>. Certaines cabines téléphoniques rouges mises hors service ont été converties pour d'autres usages, comme l'hébergement de petites bibliothèques communautaires ou de défibrillateurs externes automatisés<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Malgré cela un grand nombre de cabines existent encore, maintenues dans leur usage initial pour 22000 d'entre-elles (en 2022), reconverties ou conservées par des collectionneurs, et un bon nombre sont conservés et classées à titre de monuments historiques<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The last phone boxes: broken glass, cider cans and – amazingly – a dial tone</ref>.

Suède

La première cabine téléphonique en Suède a été érigée en 1890. En 1981, on en comptait Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web</ref>, mais en 2013, il n'en restait plus que Modèle:Unité, avec un retrait de la dernière en 2015<ref name=telia2013>Modèle:Lien web</ref>. Une enquête a montré qu'en 2013, seulement Modèle:Unité de la population suédoise en avait utilisé une l'année précédente<ref name=telia2013/>.

Suisse

Le premier téléphone public de Suisse a été installé en Modèle:Date- à la poste du Fraumünster à Zurich. La Suisse comptait environ Modèle:Nombre téléphonique en 1985, un maximum de plus de Modèle:Nombre en 1995 (pour près de Modèle:Nombre communes), puis leur nombre diminue régulièrement jusqu’en 2019.

Jusqu’à fin 2017, la Confédération Suisse confie le mandat de « service universel » à la société Swisscom, qui exige d'avoir un minimum d’une cabine publique par commune.

La dernière cabine de Suisse est démontée à Baden en Argovie le Modèle:Date-. La dernière cabine de Suisse romande est démontée le Modèle:Date-, ce qui fait l’objet d’émissions télévisuelles. Certaines cabines sont recyclées pour y créer notamment des boîtes d'échange (« Boîte à livres »), des points d'information, des cabinets d'art, ou encore des bornes de recharge pour smartphones<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Cabines téléphoniques : l’adieu à un témoin emblématique de la téléphonie fixe</ref>.

Mises en service en 1979 et démontées en 2019, les anciennes cabines du Barfüsserplatz de Bâle sont réinstallées provisoirement à leur place en mars 2023 à l'occasion de l'exposition Hors usage – Le quotidien en mutation présentée au Musée historique de Bâle<ref>Le retour (éphémère) des cabines téléphoniques à Bâle</ref>,<ref>Hors usage – Le quotidien en mutation</ref>.

Dans la culture

Cinéma

Films et documentaires ayant une ou des cabine(s) téléphonique(s) pour sujet

Liste non exhaustive de films, téléfilms et séries télévisées dont une ou plusieurs scènes marquantes se déroulent dans une ou des cabine(s) téléphonique(s)

Programmes radiophoniques (documentaires et création radiophonique)

Littérature

Arts (arts plastiques, musique, théâtre et littérature)

Fichier:Yvan Chary.jpg
Ivan Chary et la compagnie du petit Monsieur avec sa cabine téléphonique en 2009.
Fichier:Kunst und Bau Swisscom Biel.jpg
Zeitreise (Voyage dans le temps), 1995, d'Eric Hattan. En 2000, l'artiste mure la cabine (photographie : 2006).

Cabines classées monuments historiques

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Portail