Charles Baudelaire

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Charles Baudelaire, né le Modèle:Date de naissance à Paris et mort dans la même ville le Modèle:Date de décès, est un poète français.

Modèle:Citation<ref>Modèle:Citation. Les Œuvres et les hommes (Modèle:1re série) – III. Les Poètes, Paris, Amyot, 1862, Modèle:P..</ref> selon les mots de Barbey d'Aurevilly, Modèle:Citation<ref>Michel Décaudin, « Notices », Anthologie de la poésie française du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle - De Baudelaire à Saint-Pol-Roux, Paris, Gallimard, 1992, coll. « Poésie », Modèle:P..</ref>, à la croisée entre le Parnasse et le symbolisme, chantre de la « modernité », il occupe une place considérable parmi les poètes français pour un recueil, certes bref au regard de l'œuvre de son contemporain Victor Hugo (Baudelaire s'ouvrit à son éditeur de sa crainte que son volume ne ressemblât trop à Modèle:Citation), mais qu'il aura façonné sa vie durant : Les Fleurs du mal.

Au cœur des débats sur la fonction de la littérature de son époque, Baudelaire détache la poésie de la morale, la proclame tout entière destinée au Beau et non à la Vérité<ref>Modèle:Citation. - C. Baudelaire, Notice sur Edgar Poe.</ref>. Comme le suggère le titre de son recueil, il a tenté de tisser des liens entre le mal et la beauté, le bonheur fugitif et l'idéal inaccessible (À une Passante), la violence et la volupté (Une martyre), mais aussi entre le poète et son lecteur (Modèle:Citation) et même entre les artistes à travers les âges (Les Phares)<ref>Modèle:Lien web</ref>. Outre des poèmes graves (Semper Eadem) ou scandaleux (Delphine et Hippolyte), il a exprimé la mélancolie (Mœsta et errabunda), l'horreur (Une charogne) et l'envie d'ailleurs (L'Invitation au voyage) à travers l'exotisme.

Biographie

Jeunesse

petite gravure d'un officier à épaulettes et décoration
Le général Aupick (1789-1857), beau-père de Charles Baudelaire.
petite plaque de marbre fxée sur un mur en méméire de Baudelaire
Plaque au 17 de la rue Hautefeuille (Paris), où il est né.

Charles Pierre Baudelaire naît le Modèle:Date<ref>Archives de Paris. Acte de naissance du 09/04/1821. Vues 32 à 34/51.</ref> au 13 rue Hautefeuille<ref>Modèle:11e ancien - Modèle:6e actuel. Modèle:CitationBaudelaire, Bibliothèque de la Pléiade, 1975, « Chronologie », Modèle:P..</ref> à Paris : ses parrain et marraine sont les parents « adoptifs » de sa mère, Pierre Perignon et Louise Coudougnan<ref>Eugène Crépet, Charles Baudelaire, Étude biographique d'Eugène Crépet, revue et mise à jour par Jacques Crépet, suivie des Baudelairiana d'Asselineau, Paris, Librairie Léon Vanier, 1906, Modèle:P.. Ouvrage numérisé.</ref>. Celle-ci, Caroline Dufaÿs, a vingt-sept ans. Son père, Joseph-François Baudelaire, né en 1759 à La Neuville-au-Pont<ref>Baudelaire, Correspondance, La Pléiade Gallimard.</ref>, en Champagne, est alors sexagénaire. Quand il meurt en 1827, Charles n'a que cinq ans. Cet homme lettré, épris des idéaux des Lumières et amateur de peinture, peintre lui-même, laisse à Charles un héritage dont il n'aura jamais le total usufruit. Il avait épousé en premières noces, le Modèle:Date-, Jeanne Justine Rosalie Janin, avec laquelle il avait eu un fils, Claude Alphonse Baudelaire<ref>Né à Paris (Modèle:11e ancien - Modèle:6e actuel) le Modèle:Date- (Modèle:Date républicaine-). Marié à Paris le Modèle:Date- avec Anne Félicité Ducessois. Décédé à Fontainebleau (Seine-et-Marne) le Modèle:Date-. Bourgeois respectable de par sa profession de juge, Claude Alphonse Baudelaire et son frère Charles, psychologiquement dissemblables, n'auront aucune proximité affective et n'entretiendront même aucune relation. Comme Charles, Claude Alphonse mourra paralysé.</ref>, demi-frère de Charles.

Un an plus tard, sa mère se remarie avec le chef de bataillon Jacques Aupick. C'est à l'adolescence que le futur poète s'opposera à ce beau-père interposé entre sa mère et lui. Modèle:Citation.

Peu fait pour comprendre la vive sensibilité de l'enfant, l'officier Aupick Modèle:Incise incarne à ses yeux les entraves à tout ce qu'il aime : sa mère, la poésie, le rêve et, plus généralement, la vie sans contingences.

Modèle:Citation

En 1831, le lieutenant-colonel Aupick ayant reçu une affectation à Lyon, le jeune Baudelaire est inscrit à la pension Delorme et suit les cours de sixième au collège royal de Lyon. En cinquième, il devient interne. En Modèle:Date-, la famille revient à Paris, où Aupick sera promu colonel en avril. Alors âgé de quatorze ans, Charles est inscrit comme pensionnaire au collège Louis-le-Grand, mais il doit redoubler sa troisième.

En seconde, il obtient le deuxième prix de vers latins au concours général.

Renvoyé du lycée Louis-le-Grand en Modèle:Date- pour ce qui a passé pour une vétille<ref>Modèle:Citation Proviseur J. Pierot. Cité sur le site ladissertation.com.</ref>, mais que son condisciple au lycée, Charles Cousin (1822-1894) a expliqué comme un épisode d'amitié particulière<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, Baudelaire mène une vie en opposition aux valeurs bourgeoises incarnées par sa famille. Il passe son baccalauréat au lycée Saint-Louis en fin d'année et est reçu in extremis. Jugeant la vie de l'adolescent « scandaleuse » et désirant l'assagir, son beau-père le fait embarquer pour Calcutta. Le Paquebot des Mers du Sud quitte Bordeaux le 9 ou 10 juin 1841. Mais en septembre, un naufrage abrège le périple aux îles Mascareignes (Maurice et La Réunion). Baudelaire ne poursuit pas son voyage jusqu'aux Indes et rentre en France. Parti le 9 juin 1841, il débarque à Bordeaux le 15 février 1842.

Vie dissolue

photo d'une façade avec porte d'entrée numérotée 6 et fenêtre aux volets fermés
Modèle:Numéro avec majuscule de la rue Le Regrattier : maison où Baudelaire logea sa maîtresse Jeanne Duval, dite la Vénus noire<ref>Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Modèle:T.2, 1997, Modèle:P..</ref>.
portrait d'artiste en noir et blanc d'une femme brune de profil
Portrait présumé de Jeanne Duval par Constantin Guys.

De retour à Paris, Charles s'éprend de Jeanne Duval, une jeune mulâtresse de Saint-Domingue, qui avait joué deux ou trois fois au Théâtre du Panthéon et avec laquelle il connaît les charmes et les amertumes de la passion. Cette liaison devait durer près de vingt ans, malgré les trahisons et les mensonges de cette femme qui ne fut jamais attachée au poète que par intérêt et que Baudelaire devait aimer jusqu'à sa fin lamentable, lorsqu'elle sombra dans l'ivrognerie. Elle représente pour lui tout le côté satanique de l'amour<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Une idylle au sujet de laquelle certains de ses contemporains, comme Nadar, se sont interrogés en s'appuyant sur les déclarations d'un amant de Jeanne Duval et de prostituées connues, qui témoignent au contraire de la chasteté surprenante de Baudelaire<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Il mène dès 1842 une vie dissolue. Il commence alors à composer plusieurs poèmes des Fleurs du mal. Critique d'art et journaliste, il défend Delacroix comme représentant du romantisme en peinture, mais aussi Balzac lorsque l'auteur de La Comédie humaine est attaqué et caricaturé pour sa passion des chiffres<ref>Voir l'article : « Comment on paie ses dettes quand on a du génie » paru dans le Corsaire Satan du Modèle:Date-.</ref> ou sa perversité présumée<ref>« Les Drames et les romans honnêtes », La Semaine théâtrale, Modèle:Date-.</ref>. En 1843, il découvre les Modèle:Citation dans le grenier de l'appartement familial de son ami Louis Ménard, où il goûte à la confiture verte. Cette expérience le fascine mais engage chez lui une réflexion morale sur la création qui aboutit à une condamnation des drogues. "Or, je veux faire un livre non pas de pure physiologie, mais surtout de morale. Je veux prouver que les chercheurs de paradis font leur enfer, le préparent, le creusent avec un succès dont la prévision les épouvanterait peut-être."(Exorde et notes pour les conférences données à Bruxelles, en 1864. Œuvres complètes I, Pléiade p. 520). Il renouvellera cette expérience occasionnellement sous contrôle médical, en participant aux réunions du « club des Haschischins ». En revanche, son usage de l'opium est plus long : il fait d'abord, dès 1847, un usage thérapeutique du laudanum<ref>Il l'appelle sa Modèle:Citation (« Chambre double » en 1861 tirée du Spleen de Paris).</ref>, prescrit pour combattre des maux de tête et des douleurs intestinales consécutives à une syphilis, probablement contractée vers 1840 durant sa relation avec la prostituée Sarah la Louchette. Comme De Quincey avant lui, l'accoutumance lui dicte d'augmenter progressivement les doses mais elles restent modérées. Croyant ainsi y trouver un adjuvant créatif, il en décrira les enchantements, les tortures<ref>Sébastien d’Ornano, « Le spleen de Paris : Baudelaire, pas si drogué qu'on le croit », Rue89, nouvelobs.com en partenariat avec le magazine Standard, Modèle:Date-.</ref> et la stérilité. ("l'intelligence, libre naguère, devient esclave" Œuvres complètes I, Pléiade p. 428.)

En dandy, Baudelaire a des goûts de luxe. Ayant hérité de son père à sa majorité, il dilapide la moitié de cet héritage en Modèle:Nobr. Ses dépenses d'apparat sont jugées outrancières par ses proches, qui convoquent un conseil judiciaire<ref>Sorte de curatelle à l'époque.</ref>.

Le Modèle:Date-, maître Narcisse Ancelle, notaire de la famille, est officiellement désigné comme conseil judiciaire qui lui alloue une pension mensuelle de Modèle:Nobr<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. En outre, Baudelaire doit lui rendre compte de ses faits et gestes. Cette situation infantilisante inflige à Baudelaire une telle humiliation qu'il tente de se suicider d'un coup de couteau dans la poitrine le Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Outre sa réputation de débauché, Baudelaire passait pour homosexuel auprès de certains de ses amis: Modèle:Citation, écrit-il Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>…

dessin au crayon noir d'un homme debout sur une barricade avec un chapeau melon, un fusil à la main
Dessin de Courbet pour Le Salut public, 1848.

En 1848, il participe aux barricades. La révolution de février instituant la liberté de la presse, Baudelaire fonde l'éphémère gazette Le Salut public (d'obédience résolument républicaine), qui ne va pas au-delà du deuxième numéro.

Le Modèle:Date- paraît, dans La Liberté de penser, un texte d'Edgar Allan Poe traduit par Baudelaire : Révélation magnétique. À partir de cette période, Baudelaire ne cessera de proclamer son admiration pour l'écrivain américain, dont il deviendra le traducteur attitré. La connaissance des œuvres de Poe et de Joseph de Maistre atténue définitivement sa Modèle:Citation<ref>Robert Kopp, Baudelaire, le soleil noir de la modernité, Éd. Découvertes Gallimard, Collection Littératures, Modèle:P..</ref>. Plus tard, il partagera la haine de Gustave Flaubert et de Victor Hugo pour Modèle:Souverain2, mais sans s'engager outre mesure d'un point de vue littéraire (« L'Émeute, tempêtant vainement à ma vitre / Ne fera pas lever mon front de mon pupitre » — Paysage dans Tableaux parisiens du recueil Les Fleurs du mal)<ref>Paysage (Baudelaire).</ref>.

Baudelaire se voit reprocher son style d'écriture et le choix de ses sujets. Il n'est compris que par certains de ses pairs tels Armand Baschet, Édouard Thierry, Champfleury, Jules Barbey d'Aurevilly, Frédéric Dulamon<ref>Eugène Crépet, Charles Baudelaire.</ref> ou André Thomas… Cet engouement confidentiel contraste avec l'accueil hostile que lui réserve la presse. Dès la parution des Fleurs du Mal en 1857<ref>Le recueil est tiré à Modèle:Nombre et mis en vente le Modèle:Date- (cf. J.-P. Avice et Claude Pichois, Passion Baudelaire, Éd. Textuel, 2003, Modèle:P.).</ref>, Gustave Bourdin réagit avec virulence dans les colonnes du Figaro du Modèle:Date- : Modèle:Citation Cette appréciation négative deviendra le jugement dominant de l'époque Modèle:Refnec.

Condamnation des Fleurs du mal

Moins de deux mois après leur parution, Les Fleurs du mal sont poursuivies<ref>Baudelaire est condamné le Modèle:Date- par la sixième Chambre correctionnelle du Tribunal de la Seine.</ref> en justice pour « offense à la morale religieuse » et « outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs ». Seul ce dernier chef d'inculpation sera retenu. Baudelaire est condamné à une forte amende de trois cents francs, réduite à cinquante francs, par suite d'une intervention de l'impératrice Eugénie. L'éditeur Auguste Poulet-Malassis<ref>Baudelaire l'avait malicieusement surnommé Modèle:Citation.</ref> s'acquitte, pour sa part, d'une amende de cent francs et doit retrancher six poèmes dont le procureur général Ernest Pinard a demandé l'interdiction (Les Bijoux ; Le Léthé ; À celle qui est trop gaie ; Lesbos ; Femmes damnées [Delphine et Hippolyte] ; Les métamorphoses du Vampire).

Le Modèle:Date-, Victor Hugo, à qui Baudelaire a fait parvenir son recueil, lui envoie de son exil à Guernesey une lettre d'encouragement : Modèle:Citation. Malgré la relative clémence des jurés eu égard au réquisitoire plus sévère qui vise onze poèmes, ce jugement touche profondément Baudelaire. Contraint et forcé, il fera publier une nouvelle édition en 1861, enrichie de trente-deux poèmes.

En 1862, Baudelaire est candidat au fauteuil d'Eugène Scribe à l'Académie Française. Il est parrainé par Sainte-Beuve et Vigny. Mais le Modèle:Date-, il n'obtient aucune voix et se désiste. Par la suite, il renoncera à se présenter au fauteuil d'Henri Lacordaire<ref>Étienne Charavay, A. de Vigny et Charles Baudelaire candidats à l'Académie française, Charavay Frères éditeurs, 1879.</ref>. En 1866, il réussit à faire publier à Bruxelles (c'est-à-dire hors de la juridiction française), sous le titre Les Épaves<ref>Yvan Leclerc, « L'Opération chirurgicale des Fleurs du mal », dans Crimes écrits : la littérature en procès au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Plon, 1991, Modèle:P..</ref>, les six pièces condamnées accompagnées de seize nouveaux poèmes.

Dernières années

photo en plan poitrine de Baudelaire avec cheveux mi-longs, regard préoccupé
Baudelaire photographié par Étienne Carjat en 1866, quelques mois avant sa mort.

Le Modèle:Date-, très endetté, il part pour la Belgique afin d'y entreprendre une tournée de conférences. Cependant, ses talents de critique d'art éclairé rencontrent peu de succès. Il se fixe à Bruxelles, où il rend plusieurs visites à Victor Hugo, exilé politique volontaire. Il prépare un pamphlet contre son éphémère pays d'accueil qui représente, à ses yeux, une caricature de la France bourgeoise. Le féroce Pauvre Belgique restera inachevé. Souhaitant la mort d'un royaume qu'il juge artificiel, il en résume l'épitaphe en un mot : Enfin !

C'est en Belgique que Baudelaire rencontre Félicien Rops, qui illustre Les Fleurs du mal en 1866.

Lors d'une visite à l'église Saint-Loup de Namur, Baudelaire perd connaissance. Cet effondrement est suivi de troubles cérébraux, en particulier d'aphasie.

À partir de Modèle:Date-, Baudelaire souffre d'hémiplégie.

En Modèle:Date-, on le ramène à Paris. Il est aussitôt admis dans la maison de santé du docteur Guillaume Émile Duval (1825-1899), aliéniste réputé. L'établissement se trouve 1, rue du Dôme. Le poète y occupe, au rez-de-chaussée du pavillon situé au fond du jardin, une chambre bien éclairée ornée de deux toiles d'Édouard Manet<ref>D'après le panneau explicatif érigé devant l'entrée de l'immeuble.</ref>, dont la Maîtresse de Baudelaire, peinte en 1862, aujourd'hui au musée des Beaux-Arts de Budapest.

C'est là qu'il meurt, rongé par la syphilis, le Modèle:Date, à onze heures du matin. Le lendemain, Narcisse Ancelle, son conseil judiciaire, et Charles Asselineau, son ami fidèle, déclarent le décès à la [[mairie du 16e arrondissement de Paris|mairie du Modèle:16e arrondissement]] et signent l'acte d'état civil<ref>Archives de Paris. Modèle:16e arrondissement. Acte de décès Modèle:N° du 01/09/1867. Vue 9/31.</ref>.

Le même jour, il est inhumé au cimetière du Montparnasse (Modèle:6e), dans la tombe où repose son beau-père détesté, le général Aupick, et où sa mère le rejoint quatre ans plus tard.

Son faire-part de décès indique : Modèle:Citation.

Il n'a pu réaliser son souhait d'une édition définitive des Fleurs du Mal, travail de toute une vie.

Le Spleen de Paris (autrement appelé Petits poèmes en prose) est édité à titre posthume en 1869, dans une nouvelle édition remaniée par Charles Asselineau et Théodore de Banville.

À sa mort, son héritage littéraire est mis aux enchères. L'éditeur Michel Lévy l'acquiert pour Modèle:Nb. Une troisième édition des Fleurs du Mal, accompagnée des onze pièces intercalaires, a disparu avec lui.

Révision de la condamnation de 1857

Une première demande en révision du jugement de 1857, introduite en 1929 par Louis Barthou, alors ministre de la Justice, ne put aboutir, faute de procédure adaptée.

C'est par la loi du Modèle:Date-<ref>Loi Modèle:N° du Modèle:Date- ouvrant un recours en révision contre les condamnations prononcées pour outrages aux bonnes mœurs commis par la voie du livre.</ref> que fut créée une procédure de révision des condamnations pour outrage aux bonnes mœurs commis par la voie du livre, exerçable par le garde des Sceaux à la demande de la Société des gens de lettres. Celle-ci décida aussitôt, à l'unanimité moins une voix<ref>Baudelaire, Les Fleurs du Mal, Le Livre de poche, page 326.</ref>, de demander une révision pour Les Fleurs du Mal, accordée le Modèle:Date- par la Chambre criminelle de la Cour de cassation<ref>Crim., Modèle:Date-.</ref>,<ref>Yvan Leclerc, op. cit., Modèle:P. où l'on trouve les textes des jugements de 1857 et de 1949.</ref>,<ref>Nicolas Corato (dir. de pub.), « Grandes plaidoiries et grands procès », PRAT, 2005, Modèle:P. : réquisitoire de Pinard, plaidoirie de Chaix d'Est-Ange, jugement du tribunal correctionnel, arrêt de la Cour de cassation avec rapport Falco.</ref>.

Dans les attendus de son jugement, la Cour énonce que : Modèle:Citation.

Domiciles du poète

Baudelaire habita principalement à Paris où, constamment endetté et pressé de fuir ses créanciers, il occupa une quarantaine de domiciles<ref>Claude Pichois et Jean Ziegler, Baudelaire (Fayard, 2005 ; édition originale 1987) ; Claude Delarue, Baudelaire, l'enfant idiot (Belfond, 1997) et François Porché, La vie douloureuse de Charles Baudelaire (Plon, 1926).</ref> : Modèle:Colonnes

Baudelaire fréquentait beaucoup les cafés. Selon un ami de jeunesse<ref>Pichois et Ziegler, Baudlaire (op. cit.), Modèle:P..</ref>, il Modèle:Citation.

Dans sa jeunesse, il retrouvait ses amis Chez Duval, un marchand de vin installé place de l'Odéon. Il affectionnait aussi La Rotonde, un café du Quartier latin. Il prenait souvent ses repas à La Tour d'Argent sur le quai de la Tournelle, un restaurant qui existe toujours sous le même nom, mais dont l'intérieur n'a plus rien en commun avec son apparence à l'époque de Baudelaire. Plus tard, ce sera le café Momus de la rue des Prêtres-Saint-Germain-l'Auxerrois, le Mabille, le Prado, la Chaumière et la Closerie des Lilas<ref>C. Pichois et J. Ziegler, Baudelaire (op. cit.).</ref>.

Regards sur l'œuvre

Horreur et extase

Modèle:Article détaillé

photo sépia de Baudelaire en jaquette et gilet, mains dans les poches
Charles Baudelaire, les mains dans les poches, par Nadar, 1862<ref>Modèle:Article</ref>.

Modèle:Citation (Mon cœur mis à nu).

Toutes les grandes œuvres romantiques témoignent de ce passage de l'horreur à l'extase et de l'extase à l'horreur<ref name="Spencer">Le temps baudelairien et la fuyance de l'art romantique : entre tempus et æternitas, Judith Spencer, Neophilogogus Modèle:Date-.</ref>. Ces impressions naissent chez Baudelaire du sentiment profond de la malédiction qui pèse sur la créature depuis la chute originelle. En ce sens, les Fleurs du Mal appartiennent au Génie du christianisme.

Analysant ce qu'il appelait Modèle:Citation dans la préface de 1805 à cet ouvrage, Chateaubriand écrivait : Modèle:Citation. Pour Baudelaire, il ne s'agit ni de littérature, ni de notions plus ou moins abstraites, mais Modèle:Citation. Comme la nature, l'homme est souillé par le péché originel et, à l'instar de René ou de Werther (Goethe), Baudelaire n'éprouve le plus souvent que le dégoût pour « la multitude vile » (Recueillement). Ce qui le frappe surtout, c'est l'égoïsme et la méchanceté des créatures humaines, leur paralysie spirituelle, et l'absence en elles du sens du beau comme du bien. Le poème en prose La Corde, s'inspirant d'un fait vrai, raconte comment une mère, indifférente à l'égard de son enfant qui vient de se pendre, s'empare de la corde fatale pour en faire un fructueux commerce<ref>Modèle:Citation. Petits poèmes en prose, éd. Henri Lemaitre, Garnier, coll. « Classiques Garnier », 1997, Modèle:P..</ref>.

dessin au trait simplifié d'une tête, signé Baudelaire
Autoportrait de Charles Baudelaire.

Baudelaire devait en souffrir plus que tout autre<ref name="Spencer"/> : L'Albatros dénonce le plaisir que prend le « vulgaire » à faire le mal, et, singulièrement, à torturer le poète.

Dans L'Art romantique, Baudelaire remarque : Modèle:Citation Des poèmes, comme Le Mauvais Moine, L'Ennemi, Le Guignon montrent cette aspiration à transformer la douleur en beauté. Peu avant Baudelaire, Vigny et Musset avaient également chanté la douleur.

Comment Baudelaire aurait-il pu croire à la perfectibilité des civilisations ? Il n'a éprouvé que mépris pour le socialisme d'une part, le réalisme et le naturalisme d'autre part<ref>Alain Trouvé, « Aragon lecteur de Baudelaire », revue d'histoire littéraire de la France, no 101, 2001.</ref>. Avec une exception pour le réaliste Honoré de Balzac, chez qui il voyait bien davantage qu'un naturaliste (Modèle:Citation)<ref>L'Art romantique, Éditions Garnier, coll. « Classiques Garnier », 1965, Modèle:P..</ref>.

Les sarcasmes à l'égard des théories socialistes (après 1848), réalistes ou naturalistes se multiplient dans son œuvre. Comme Poe dont il traduit les écrits, il considère Modèle:Citation. Pour en finir avec ce qu'il appelle « les hérésies » modernes, Baudelaire dénonce encore Modèle:Citation : Modèle:Citation<ref>« Notes nouvelles sur Edgar Poe », dans Critique littéraire, Gallimard, coll. « Pléiade », 1976, Modèle:P..</ref>. Bien que Victor Hugo et lui se rejoignent dans une même tradition française d' Modèle:Citation<ref>Selon les termes de Joseph Brodsky (cité dans Modèle:Ouvrage), qui va jusqu'à conclure : Modèle:Citation (Modèle:Ouvrage).</ref>, il exerce aussi sa verve contre l'auteur des Misérables et caresse un moment le projet d'écrire un Anti-Misérables satirique<ref>Modèle:Ouvrage. L'ouvrage reprend, à la suite d'Modèle:Ouvrage, les propos de Baudelaire notés par Charles Asselineau : Modèle:Citation.</ref>.

Le poète ne s'en révolte pas moins contre la condition humaine. Il dit son admiration pour les grandes créations sataniques du romantisme comme Melmoth (roman noir Modèle:Incise de Charles Robert Maturin). Négation de la misère humaine, la poésie ne peut être pour lui que révolte. Dans les Petits poèmes en prose, celle-ci prend une forme plus moderne et se fait même humour noir.

Art poétique

tableau d'un homme assis lisant attentivement un gros livre en fumant la pipe
Portrait de Charles Baudelaire par Gustave Courbet, vers 1848.

Rejetant le réalisme et le positivisme contemporains, Baudelaire sublime la sensibilité et cherche à atteindre la vérité essentielle, la vérité humaine de l'Univers, ce qui le rapproche du platonismeModèle:Référence nécessaire. Il écrit ainsi, en introduction à trois de ses poèmes dans le Salon de 1846 : Modèle:Citation et il ajoute, dans le Salon de 1859 : Modèle:Citation Baudelaire énonce ainsi les principes de la sensibilité moderne : Modèle:Citation

C'est pourquoi l'imagination est pour lui « la reine des facultés ». En fait, elle substitue Modèle:Citation ; à l'action, le rêve. Cette conception de la poésie annonce celle de presque tous les poètes qui vont suivre. Cependant, Baudelaire n'a pas vécu son œuvre. Pour lui, vie et poésie restent dans une certaine mesure séparées (ce qu'il exprime en disant : La poésie est ce qu'il y a de plus réel, ce qui n'est complètement vrai que dans un autre monde).

Là où Baudelaire et Stéphane Mallarmé ne pensent qu'à créer une œuvre d'art, les surréalistes voudront, après Arthur Rimbaud, réaliser une œuvre de vie et essaieront de conjuguer action et écriture. Malgré cette divergence d'avec ses successeurs, Baudelaire fut l'objet de vibrants hommages, tel celui que lui rendit le jeune Rimbaud, pour qui il représente un modèle : Modèle:Citation Il suffit de comparer ces propos : Modèle:Citation bloc à ce passage du Premier Manifeste du surréalisme : Modèle:Citation bloc Ainsi, le surnaturalisme porte en germe certains aspects de l'œuvre de Lautréamont, de Rimbaud et du surréalisme même.

C'est à propos de la peinture d'Eugène Delacroix et de l'œuvre de Théophile Gautier que Baudelaire a usé de cette formule célèbre qui caractérise si justement son art : Modèle:Citation

Baudelaire utilise régulièrement la synesthésie pour créer une fusion des sens, notamment dans le poème Correspondances.

texte manuscrit d'une page titré Le Port
Le Port, petit poème en prose paru en 1869 – manuscrit de Baudelaire.

Avant lui, seul Gérard de Nerval avait pratiqué une poésie qui ne fût pas littérature. Libérée du joug de la raison, la poésie peut désormais exprimer la sensation. Modèle:Citation bloc Lors de l'inauguration du monument Baudelaire au cimetière du Montparnasse, Armand Dayot, inspecteur des Beaux-Arts, rappellera cette recherche de la sensation : Modèle:Citation<ref>André Guyaux, 2007, Modèle:P..</ref>.

Déjà, dans ses meilleurs poèmes, Baudelaire, tout comme Mallarmé et Maurice Maeterlinck après lui, ne conserve du vers classique que la musique. Par les césures irrégulières, les rejets et les enjambements, il élude le caractère trop mécanique de l'alexandrin et pose les prémices du vers impair de Verlaine et des dissonances de Laforgue, voire du vers libre. Baudelaire jette ainsi les bases du symbolisme.

Inspiré par la lecture de Gaspard de la nuit d'Aloysius Bertrand, qui avait introduit en France le poème en prose, Baudelaire compose les Petits poèmes en prose et explique, dans sa préface : Modèle:Citation

Jeanne Duval

Jeanne Duval est la principale muse de Baudelaire, avant Apollonie Sabatier et Marie Daubrun. Il entretint une relation tumultueuse et résolument charnelle avec cette mystérieuse quarteronne<ref>D'après le témoignage de Théodore Duret, recueilli dans le Baudelaire d'Ernest Raynaud, cité dans Lecture de Baudelaire de Louis Aguettant (Les cahiers bleus du Club national du Disque, 1957, Modèle:P.), elle était davantage « quarteronne » que « mulâtresse ».</ref>, proche des gens de théâtre et même comédienne secondaire au théâtre de la Porte-Sainte-Antoine. Pour fuir les créanciers, elle avait pour habitude d'emprunter diverses identités (en 1864, elle se faisait appeler « Mademoiselle Prosper »). En réalité, elle se serait appelée « Jeanne Lemer »<ref>Pascal Pia, Baudelaire, Seuil, Collection Écrivains de toujours, 1952 et 1995, Modèle:P..</ref>. Dans une lettre testamentaire adressée le Modèle:Date- à son notaire, Narcisse Ancelle, où il annonce son intention de se tuer, Baudelaire affirme : Modèle:Citation<ref>Correspondance, volume I, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1973, Modèle:P..</ref>. Plus tard, Baudelaire payera même la pension de Jeanne à l'hospice. Fait de ruptures et de réconciliations, leur ménage illustrait l'union de deux caractères forts.

Jeanne Duval représente pour lui l'ignorance intacte, l'animalité pure<ref>Modèle:Citation Albert Feuillerat, Baudelaire et la belle aux cheveux d'or, José Corti, 1941, Modèle:P..</ref>.

Poèmes rendant hommage à Jeanne Duval

Modèle:Colonnes Ce dernier poème, détaillant le destin réservé à Jeanne après sa mort, est assez peu élogieux. Il tire le bilan amer et cruel d'une relation qui n'aura pu satisfaire Baudelaire et se sera avérée source de souffrances bien plus que de bonheur. Il se conclut ainsi : Modèle:Citation

Idées politiques

Fortement influencé par Joseph de Maistre, dont il adopte en 1851 la lecture analogique de l'histoire comme signe d'une écriture providentielle<ref>Charles Baudelaire, Hygiène, 1887, « De Maistre m'a appris à raisonner ».</ref>, adepte d'un catholicisme aristocratique et mystique, dandy de surcroît, Baudelaire rejette les Lumières, la Révolution, la démocratie et la tyrannie de l'opinion publique<ref>Sous la direction de Jean-Clément Martin, Dictionnaire de la Contre-Révolution, Gérard Gengembre, « Ballanche, Pierre Simon », éd. Perrin, 2011, Modèle:P..</ref>. Selon lui, Modèle:Citation car Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Il évoque l'ivresse que lui a fait éprouver la révolution de 1848, mais précise : Modèle:Citation. Le coup d'État mené par Louis-Napoléon dans la nuit du Modèle:1er au Modèle:Date- ne lui laisse plus aucune illusion : Modèle:Citation écrit-il à Narcisse Ancelle le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il écrit : Modèle:Citation.

Pessimiste, il dénonce l'absurdité de l'idée de progrès et l'hérésie moderne de la suppression du péché originel<ref>Charles Baudelaire, Lettre à Alphonse Toussenel, Modèle:Date-.</ref>. L'homme éternel n'est que Modèle:Citation<ref>Charles Baudelaire, Fusées, 1851.</ref>. De là procède la violence polémique de ses textes (notamment les derniers), le sentiment de l'inéluctable décadence, la conviction de la victoire du satanisme ainsi que des affirmations comme : Modèle:Citation<ref>Charles Baudelaire, Mon cœur mis à nu, 1864.</ref> et il ajoute : Modèle:Citation.

Dans Pauvre Belgique, il rapporte : Modèle:Citation. Dans Mon cœur mis à nu, il explique que la peine de mort Modèle:Citation et précise : Modèle:Citation.

Dans « Entre Bainville et Baudelaire », Maurras saluait en Baudelaire l'admirateur de Maistre qui, Modèle:Citation<ref>Charles Maurras, Poésie et vérité, 1944.</ref>.

Baudelaire jugé par quelques contemporains

photo ovale en plan américain de Baudelaire regardant au loin, la main glissée dans son gilet
Charles Baudelaire par Nadar, printemps 1862.

Le 13 juillet 1857, Gustave Flaubert remercie Baudelaire en ces termes pour l'envoi d'un exemplaire des Fleurs du mal : Modèle:Citation<ref>Gustave Flaubert, Correspondance, t. II, Gallimard (Pléiade), 1980, Lettre à Charles Baudelaire du Modèle:Date-, Modèle:P..</ref>.

Barbey d'Aurevilly souligna dans les Fleurs du mal Modèle:Citation, mais surtout Modèle:Citation, concluant que Baudelaire n'avait que deux voies à suivre après l'écriture d'un tel recueil : Modèle:Citation Il lui écrivit une lettre dithyrambique et drolatique, où il le qualifiait d' Modèle:Citation.

Victor Hugo lui écrit en Modèle:Date- qu'il ne partage pas sa vision de l'art pour l'art, lui préférant Modèle:Citation, mais reconnaît qu'il donne à la poésie une force neuve : Modèle:Citation.

Leconte de Lisle, le Modèle:Date-, s'émerveille de voir comment, dans la poésie des Fleurs du mal, Modèle:Citation. Comme d'autres, il est sensible à l'originalité de l'œuvre Modèle:Citation.

Sainte-Beuve situe l'œuvre de Baudelaire Modèle:Citation et voit en l'auteur le représentant parfait de ces cercles littéraires Modèle:Citation.

Théodore de Banville parle de la publication des Fleurs du mal et de leurs Modèle:Citation comme d'un Modèle:Citation.

Paul Verlaine juge les poèmes des Fleurs du mal comme Modèle:Citation de ce qui fait Modèle:Citation.

Théophile Gautier dit de lui, en 1868, que Modèle:Citation.

D'autres, en revanche, jettent sur l'œuvre et l'homme des commentaires au vitriol.

Ainsi, pour les Goncourt, Baudelaire appartient au cercle des Modèle:Citation, proférant en public d'énormes obscénités. Ils le croisent, deux mois après le procès d'Modèle:Date-, et en laissent le portrait suivant : Modèle:Citation. Ils ajoutent qu'il Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Louis Edmond Duranty qualifie le poète de Modèle:Citation au talent surfait Modèle:Citation.

Jules Vallès n'a vu en Baudelaire Modèle:Citation, Modèle:Citation créateur d'un monde où Modèle:Citation.

Un certain Louis Goudall s'étonne, dans Le Figaro du Modèle:Date-, que Modèle:Citation quand on voit comment, à la publication de ses poèmes, sa Modèle:Citation, ajoutant : Modèle:Citation. Comment pourrait-il en être autrement, explique-t-il, devant l'Modèle:Citation, l'Modèle:Citation, la Modèle:Citation et le goût partout affiché pour l'immonde et le scabreux. Non, décidément Baudelaire Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Principaux ouvrages

Fichier:Baudelaire signatur.jpg
photo d'un volume de La Pléiade titré Baudelaire Œuvres complètes
Baudelaire, dans la Bibliothèque de la Pléiade, Œuvres complètes, volume I.

Baudelaire fut également parmi les premiers traducteurs d'Edgar Allan Poe, qu'il contribua à faire connaître en France. Il réunit ses traductions dans plusieurs recueils, notamment les Histoires extraordinaires.

Hommages

sculpure du torse d'un être humain penché en avant le menton appuyé sur ses poings
Cénotaphe de Charles Baudelaire au cimetière du Montparnasse à Paris.

Musique

Modèle:Article détaillé

Henri Duparc, deux poèmes de Baudelaire, pour chant et piano :

  • L'Invitation au voyage (1870), orchestration du compositeur
  • La Vie antérieure (1884), orchestration du compositeur

Claude Debussy, Cinq poèmes de Charles Baudelaire, pour chant et piano :

  • Le Balcon (1888), orchestration John Adams (1994)
  • Harmonie du soir (1889), orchestration John Adams (1994)
  • Le jet d'eau (1889), orchestration John Adams (1994)
  • Recueillement (non datée), orchestration John Adams (1994)
  • La mort des amants (1887)

Louis Vierne, Cinq poèmes de Baudelaire (1919) pour chant et piano :

  • Recueillement, orchestration du compositeur
  • Réversibilité, orchestration du compositeur
  • Le Flambeau vivant, orchestration du compositeur
  • La cloche fêlée, orchestration du compositeur
  • Les Hiboux, orchestration du compositeur

André Caplet, deux poèmes de Baudelaire (1922) pour chant et piano :

  • La Cloche fêlée
  • La Mort des pauvres

Saint Preux, « Your hair » en hommage à « La chevelure ».

La Tordue, T'es fou:

  • À une mendiante rousse.
  • La chanson Lola est inspirée du poème Lola de Valence.

Cénotaphe

Le cénotaphe de Baudelaire est situé entre les Modèle:26e et Modèle:27e du cimetière parisien du Montparnasse. Ce monument ne doit pas être confondu avec sa tombe située dans le même cimetière, dans la Modèle:6e division<ref>Site paristoric.com, "la tombe de Charles Baudelaire", consulté le Modèle:Date-</ref>.

Odonymie

Honfleur

À Honfleur, où il séjourna chez sa mère Caroline en 1859 puis brièvement en 1860 et en 1865, une rue porte son nom. Le poète surnommait la demeure de celle-ci la Modèle:Citation. Acquise ensuite par le principal du collège de la ville, elle est louée par Alphonse Allais de 1898 à 1900 puis détruite, remplacée par un bâtiment hospitalier puis, en 1977, par un pavillon privé. La voie qui la borde est d'ailleurs la rue Alphonse-Allais, la rue Baudelaire, plus petite, inaugurée en 1923, étant située à l'une de ses intersections. Au croisement, une plaque commémorative présente une photo de la Modèle:Citation. Baudelaire y envoya Le Voyage à son éditeur, y commença son étude sur Théophile Gautier et acheva la deuxième édition des Fleurs du mal. Toujours à Honfleur, l'auditorium de la médiathèque porte son nom, tandis que sa phrase Modèle:Citation est gravée sur la paroi vitrée de la salle de lecture inaugurée en 2010. Enfin, son buste trône parmi d'autres dans les jardins des personnalités inauguré en 2004<ref>Modèle:Article.</ref>. Modèle:...

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Éditions de référence

  • Œuvres complètes, édition de Claude Pichois, 2 tomes, Paris, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1975-1976.
  • Œuvres complètes, préface de Claude Roy, notes et notices de Michel Jamet, Éd. Éditions Robert Laffont, 1980 (collection Bouquins, Robert Laffont, 2011).
  • Correspondance, édition de Claude Pichois, 2 tomes, Paris, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1973.
  • L'Atelier de Baudelaire : Les Fleurs du Mal, Édition diplomatique en 4 tomes, Claude Pichois et Jacques Dupont, Paris, Honoré Champion Modèle:ISBN.
  • Lettres à sa mère, correspondance établie, présentée et annotée par Catherine Delons, éditions Manucius, 2017.
  • La Passion des images. Œuvres choisies, édition présentée et annotée par Henri Scepi, collection Quarto, Gallimard, 2021, 1824 p.

Ouvrages consacrés à Charles Baudelaire

  • Étienne Charavay, C. Baudelaire et A. de Vigny candidats à l'Académie, Paris, Charavay frères Éd., 1879.
  • Modèle:Ouvrage.
  • Eugène Crépet, Charles Baudelaire, Étude biographique d'Eugène Crépet, revue et mise à jour par Jacques Crépet, suivi des Baudelairiana d'Asselineau, éditions Léon Vanier, Paris, 1906Modèle:Commentaire biblio SRL
  • Modèle:Article.
  • Augustin Cabanès, « Baudelaire », dans Grands névropathes, tome 1, Paris, Albin Michel, 1930 (texte en ligne sur Wikisource).
  • Pierre Guillain de Bénouville, Baudelaire le trop chrétien, préface de Charles du Bos, Paris, Grasset, 1936.
  • Georges Blin, Baudelaire, Paris, Gallimard, 1939.
  • Pierre Jean Jouve, Tombeau de Baudelaire. Première version, Neuchâtel, La Baconnière, 1942 (réédition dans Défense et Illustration, Neuchâtel, Ides et Calendes, 1943, puis Paris, Charlot, 1946). Seconde version, Paris, Éditions du Seuil, 1958 (réédition, Saint-Clément-de-Rivière, Fata Morgana, 2006).
  • Benjamin Fondane, Baudelaire et l'expérience du gouffre, Paris, Seghers, 1947.
  • Jean-Paul Sartre, Baudelaire, Paris, Gallimard, 1947 (réédition Folio Essais, 1988 Modèle:ISBN).
  • Georges Blin, Le Sadisme de Baudelaire, Paris, éd. José Corti, 1948.
  • Jacques Crépet, Les plus belles pages de Charles Baudelaire : poésie et prose. Choix de J.Crepet, éditions Messein, Paris, 1950.
  • Modèle:Ouvrage.
  • Max Milner, Baudelaire. Enfer ou ciel qu'importe !, Paris, Plon, 1967.
  • Robert Kopp et Claude Pichois, Les Années Baudelaire, Neuchâtel, La Baconnière, 1969.
  • Jean-Claude Mathieu, « Les Fleurs du mal » de Baudelaire, Paris, Hachette, 1972.
  • Walter Benjamin, Charles Baudelaire. Un poète lyrique à l'apogée du capitalisme, trad. par Jean Lacoste, Paris, Petite Bibliothèque Payot, 1979.
  • Georges Poulet, La poésie éclatée : Baudelaire / Rimbaud, Paris, Presses universitaires de France, 1980.
  • John E. Jackson, La Mort Baudelaire, Neuchâtel, La Baconnière, 1982 Modèle:ISBN.
  • Giovanni Macchia, Baudelaire, Milano, Rizzoli, 1986.
  • Claude Pichois et Jean Ziegler, Charles Baudelaire, Paris, Julliard, 1987 (réédition Paris, éd. Fayard 1996 et 2005).
  • Jean Starobinski, La Mélancolie au miroir. Trois Études sur Baudelaire, Paris, Julliard, 1989.
  • Giovanni Macchia, Baudelaire e la poetica della malinconia, 1946 ; Milano, Rizzoli, 1992.
  • Jérôme Thélot, Baudelaire. Violence et poésie, Paris, Gallimard, Bibliothèque des idées, 1993.
  • Pierre Brunel, « Les Fleurs du mal » : entre fleurir et défleurir, Paris, Éditions du temps, coll. « Lectures d'une œuvre », 1998.
  • Patrick Labarthe, Baudelaire et la tradition de l'allégorie, Genève, Droz, 1999.
  • Yves Bonnefoy, Baudelaire : la tentation de l'oubli, Paris, Bibliothèque nationale de France, 2000.
  • John E. Jackson, Baudelaire, Paris, Le Livre de poche, coll. « Références », 2001.
  • Michel Covin, L'Homme de la rue. Essai sur la poétique baudelairienne, Paris, L'Harmattan, coll. « Ouverture philosophique », 2001.
  • Catherine Delons, Narcisse Ancelle, persécuteur ou protecteur de Baudelaire, Tusson, Du Lérot, 2002.
  • Claude Pichois et Jean-Paul Avice, Dictionnaire Baudelaire, Tusson, Du Lérot éd., 2002.
  • Pierre Brunel, Baudelaire et le « puits des magies ». Six essais sur Baudelaire et la poésie moderne, Paris, José Corti, 2002.
  • Antoine Compagnon, Baudelaire devant l'innombrable, Paris, Presses de l'Université de Paris-Sorbonne, 2003.
  • Robert Kopp, Baudelaire, le soleil noir de la modernité, Paris, Gallimard, coll. « Découvertes Gallimard » ([[Liste des volumes de « Découvertes Gallimard » (2e partie)|Modèle:Nº]]), 2004.
  • Yves Bonnefoy, Goya, Baudelaire et la Poésie, entretien avec Jean Starobinski, Genève, La Dogana, 2004.
  • Édition audio de l'intégrale Baudelaire, lue par Éric Caravaca, Isabelle Carré, Guillaume Gallienne, Denis Lavant, Michel Piccoli, Denis Podalydès, Paris, Éditions Thélème.
  • Isabelle Viéville-Degeorges, Baudelaire clandestin de lui-même, Paris, Éditions Page après Page, 2004 Modèle:ISBN (réédition Paris, Éditions Léo Scheer, 2011 Modèle:ISBN).
  • John E. Jackson, Baudelaire sans fin, Paris, éd. José Corti, 2005.
  • Jean-Baptiste Baronian, Baudelaire, Folio Biographie, 2007.
  • Modèle:Ouvrage.
  • Pierre Brunel, Baudelaire antique et moderne, Paris, Presses Universitaires Paris Sorbonne, 2007.
  • Ernest Raynaud, Baudelaire et la religion du dandysme, Saint-Loup-de-Naud, Éditions du Sandre, 2007.
  • Madeleine Lazard, Un homme singulier, Charles Baudelaire, Paris, Arléa, 2010 Modèle:ISBN.
  • Bernard Lechevalier, Le Cerveau mélomane de Baudelaire : musique et neuropsychologie, Paris, Éditions Odile Jacob, 2010 Modèle:ISBN.
  • Jean-Claude Mathieu, « Les Fleurs du Mal », la résonance de la vie, Paris, Corti, coll. « Les Essais », 2010.
  • Sergio Cigada, Études sur le Symbolisme, éditées par Giuseppe Bernardelli et Marisa Verna, Milano, EduCatt, 2011 Modèle:ISBN.
  • Catherine Delons, L'Idée si douce d'une mère, Charles Baudelaire et Caroline Aupick, Paris, Les Belles Lettres, 2011.
  • Yves Bonnefoy, Le Siècle de Baudelaire, Paris, Seuil, coll. « La librairie du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle », 2014.
  • Antoine Compagnon, Baudelaire l'irréductible, Paris, Flammarion, 2014.
  • Antoine Compagnon, Un été avec Baudelaire, France Inter / Éditions des Équateurs, 2015.
  • Federica Locatelli, Une figure de l'expansion: la périphrase chez Charles Baudelaire, Berne, Peter Lang, 2015 Modèle:ISBN.
  • AA.VV., sous la direction de F. Locatelli, Le Sens dans tous les sens. Voir, toucher, goûter, écouter, respirer les Fleurs du Mal, Milano, EduCatt, 2015 Modèle:ISBN.
  • Xavier d'Hérouville, L'Idéal moderne selon Charles Baudelaire & Théodore Chassériau, Paris, L'Harmattan, 2016.
  • Marie-Christine Natta, Baudelaire, Paris, Éditions Perrin, 2017 Modèle:ISBN.
  • Gérard Macé, Baudelaire, Paris, Éditions Buchet-Chastel, coll. « Les auteurs de ma vie », 2017
  • Nathalie Quintane, Une lecture de Proust, Baudelaire, Nerval, Paris, La Fabrique, 2018 Modèle:ISBN.
  • Ainsi parlait Charles Baudelaire, dits et maximes de vie choisis et présentés par Yves Leclair, Orbey, Arfuyen, 2018.
  • Andrea Schellino, La pensée de la décadence de Baudelaire à Nietzsche, Paris, Classiques Garnier, 2020 Modèle:ISBN.
  • Christoph Groß, Agonie et extase. Baudelaire et l'esthétique de la douleur, Paris, Classiques Garnier, coll. « Baudelaire », 2021.
  • André Suarès, Vues sur Baudelaire, préface de Stéphane Barsacq, Paris, Éditions des instants, 2021.
  • Roberto Calasso, Ce qui est unique chez Baudelaire, trad. par Donatien Grau, Paris, Les Belles Lettres / Musée d'Orsay, 2021 Modèle:ISBN

Charles Baudelaire dans la fiction

Charles Baudelaire dans la musique

Articles ou chapitres consacrés à Charles Baudelaire

Articles connexes

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Notices

Liens externes

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