Eriobotrya japonica

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Le néflier du Japon, bibacier ou bibassier (Eriobotrya japonica) est un arbre fruitier de la famille des Rosacées (tribu des Maleae), cultivé pour son fruit comestible, la nèfle du Japon ou bibace ou bibasse, pour sa feuille utilisée en tisane, ou comme plante ornementale.

C’est un arbre distinct du néflier commun (Mespilus germanica), adapté aux climats froids, alors que le néflier du Japon préfère les régions chaudes.

Description

Fichier:Eriobotrya japonica SZ97.png
Eriobotrya japonica.
Fichier:Eriobotrya japonica flowers.jpg
Fleurs.

La taille est variable selon les cultivars (formes naines à arbres de Modèle:Nobr)<ref name=":6">Modèle:Ouvrage.</ref>, à port érigé. Les jeunes rameaux et bourgeons sont cotonneux (eriobotrya signifie « grappe de laine » en grec).

Les racines sont grêles, pas envahissantes, l'arbre peut donc être planté près d'un bâtiment, en revanche il craint les vents forts, et on doit éviter de travailler le sol au pied de l'arbre. Un paillis est favorable<ref name=":6" />.

Les feuilles simples, alternes, persistantes sont de grande taille, jusqu'à Modèle:Nobr de long et fortement nervurées. Elles sont assez coriaces et ont le bord du limbe denté. Leur face supérieure est vert foncé, luisante, tandis que leur face inférieure est tomenteuse et roussâtre.

Les fleurs blanches sont réunies en thyrses. Chose très inhabituelle parmi les arbres fruitiers, les fleurs s'épanouissent en automne ou au début de l'hiver et les fruits atteignent leur maturité à la fin de l'hiver ou au début du printemps. La nouaison n'intervient que si les températures sont douces en fin d'automne, la fleur gèle à Modèle:Tmp<ref name=":1">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Les fruits ovoïdes, de couleur jaune orangé ou ivoire, sont des baies à chair orangée ou blanche jaunâtre, à goût acidulé, très juteuses. Les pépins, brun noir, sont de taille variable, les arbres de semis ont peu de pulpe, les meilleures sélections fruitières ont des pépins moyens à petits.

Origine

Fichier:Eriobotrya japonica JPG1b.jpg
Fruits du néflier du Japon

Étymologies

Le nom latin du genre Eriobotrya vient du grec erion, laine, et botrys, grappe, en référence au duvet laineux présent sur les inflorescences.

Le nom bibacier, arbre à biba, vient du Modèle:Chinois (nom du fruit, l'arbre est appelé (Modèle:Chinois) (Eriobotrya japonica (Thunb.) Lindl., 1821). Ce nom est déjà utilisé au moins depuis la dynastie Song du Nord (960–1126) avec l'ouvrage 《孔氏談苑》 (« conversation sur le jardin » de Kong, dans le premier rouleau) de Modèle:Lien (Modèle:Lang). Modèle:Source insuffisante.

De façon plus détaillée, il vient du chinois Modèle:Chinois, signifiant fruit [en forme de] pípá (琵琶), un instrument de musique. La graphie chinoise de l'arbre a ensuite changé tout en remplaçant la clé des deux pièces de jades utilisé pour les instruments à cordes (珏) par celle du bois destiné aux arbres (木) la prononciation de l'instrument y est conservée ; Modèle:Chinois.

Le fruit tout comme l'instrument de musique "biwa" en japonais ont donné leur nom au lac Biwa près de Kyoto

En français, les orthographes « bibacier » ou « bibassier » (nom masculin) pour désigner la plante, « bibace » ou « bibasse » (nom féminin) pour désigner le fruit, sont admises<ref name=":5" />.

Domestication

Fichier:Loquats and Mountain Bird.jpg
Une peinture dite « fleur et oiseaux » de la dynastie Song.

Les ancêtres sauvages du bibacier cultivé se rencontrent dans les montagnes du Sichuan et du Yunnan dans le sud-ouest de la Chine<ref name=":2">Modèle:Ouvrage.</ref>. La province de Hubei est probablement le centre d'origine de la plante cultivée, d'après le séquençage de Modèle:Nobr et Modèle:Nobr réalisé en 2017<ref>Modèle:Article.</ref>. La culture du bibacier est attestée en Chine depuis Modèle:Nobr. Un moine bouddhiste l'aurait introduit au Japon au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, sous la dynastie Tang<ref name=":2" />, ou bien plus tôt selon d'autres sources<ref>sources.</ref>. De là, il gagne à une date indéterminée l'Asie du Sud. Depuis le Japon, il gagne également le bassin méditerranéen au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Lien web.</ref>, les Amériques directement et viaModèle:Quoi l'Europe et l'Australie<ref name=":0">Modèle:Ouvrage.</ref>. Suzanna Lyle<ref name=":6" /> donne une autre version de la mondialisation de cette plante : elle serait venue du Japon en Angleterre en 1650, où elle aurait donné des fruits sous serre et de là aurait gagné les Indes, l'Australie et la Nouvelle Zélande.

Plus de Modèle:Unité ont été décrits dans la zone de primo-domestication chinoise. Hors de Chine, le Japon et l'Espagne (Modèle:Nobr) possèdent d'importantes banques génétiques. 30 % des cultivars chinois sont à pulpe blanche, les cultivars à pulpe orange étant les plus largement répartis et divisés en Modèle:Nobr : les subtropicaux nord et sud. Le groupe subtropical nord (NSCG) est le plus représenté au Japon par les cultivars Mogi, Tanaka et Nakasakiwase<ref name=":0" />.

L'enjeu actuel de la domestication est l’obtention de cultivars sans noyau. Des polyploïdes naturels ont été décrits en 2007<ref name=":0" />.

Taxonomie

Eriobotrya japonica est d'abord décrite par Carl Peter Thunberg sous le nom de Mespilus japonica en 1780. L'espèce est transférée au genre Eriobotrya par John Lindley dans sa publication dans Transactions of the Linnean Society of London, 13(1), p. 102, een 1821<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.

Les principaux cultivars

Le néflier du Japon est cultivé dans les régions chaudes (rusticité USDA 8 à 11<ref>Eriobotrya japonica - (Thunb.)Lindl.</ref>). Il ne doit pas être confondu avec le néflier commun (Mespilus germanica) qui préfère les climats froids (rusticté USDA 5 à 8<ref>Mespilus germanica - L.</ref>).

On distingue traditionnellement, car la morphologie est variable selon les cultivars :

  • le « groupe chinois » (arbres à feuilles minces, fruit orange piriforme ou rond, pulpe orange, précoce) ;
  • le « groupe japonais », (arbre à feuilles larges, fruit jaune pâle piriforme ou ovale, pulpe juteuse ivoire, tardifs) ;
  • les sélections locales relevant de zones secondaires de domestication <ref name=":3">Modèle:Lien web.</ref>.

Variétés du « groupe chinois »<ref name=":3" />

  • « Tanaka », très tardif, partiellement autofertile Modèle:Incise. (semis d'une graine japonaise introduits par le ministère de l' Agriculture des États-Unis en 1902).
  • « Thales » = « Golden nugget », proche de « Tanaka » mais hâtif, auto-fertile Modèle:Incise. Productif.
  • « Oliver » (« Olivier » × « Tanaka »), le cultivar le plus cultivé en Floride.
  • « Algérie » = « Algeri » = « Lindl » petit fruit sucré de milieu de saison, auto-fertile et productif, le plus cultivé en Andalousie<ref name=":7">Modèle:Lien web.</ref>.
  • « Peluche », gros fruit jaune pâle à saveur douce, tardif.
  • « Magdal », très hâtif mais peu productif.

Comme indiqué, le groupe chinois ne représente pas les variétés cultivées en Chine parmi lesquelles : « Guanyu », « Tianzhong », « Bingtangzhong », « Taipinghong », etc.<ref>Modèle:Article.</ref>.

Variétés du « groupe japonais »

  • « Advance », cultivar sélectionné par C. P. Taft en Californie en 1897. Proche de « Champagne » mais mature plus tôt. Arbre naturellement nain mais bon pollinisateur pour d'autres cultivars. On le plante avec « Golden Yellow » et « Pale Yellow » en Inde.
  • « Champagne », cultivar sélectionné par C. P. Taft en Californie en 1908, tardif, auto-fertile, variété commune à gros fruit.
  • « Early red », cultivar sélectionné par C. P. Taft en Californie en 1909, variété répandue aux États-Unis, couleur rouge orangé, maturité précoce.

Autres variétés<ref name=":3" />

Le CIHEAM a publié une liste des principaux cultivars méditerranéens classés par pays producteurs<ref>Modèle:Article.</ref>.

  • Les australiennes : « Mammoth », « Enormity de Swell » très grande, « Victory » pulpe blanche ou crème, juteuse, sucrée.
  • Les indiennes : « Large Agra », « Matchless » en forme de poire, « Ahdar », « Ahmar », « Fire Ball » arbre nain, pulpe claire et douce.
  • Les égyptiennes : « Maamora Golden Yellow » à haut rendement (Modèle:Nobr par arbre), « Golden Ziad ».
  • Les israéliennes : « Saint Michel » tardive présente en Europe, Modèle:Nobr de très bonne qualité gustative.
  • Les siciliennes : « Vaniglia » sub-acide et fragile, « Virticchiara », précoce, « la Rossa », « Nespolone di Trabia » et « Marchetto »<ref name=":7" />.

Le classement des cultivars par dates de maturité est plus pertinent<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, on distingue :

  • les cultivars précoces : Champagne, Golden-Yellow, Large Round, Pale-Yellow, Thames Pride ;
  • les mi-saison : Algérie, Big Jim, Fire Ball, Mammoth, Matchless, Large Agra ;
  • les cultivars tardifs : Advance, Golden Nugget, Peluche, Saint-Michel, Tanaka…

Culture

Le bibacier est une plante de climat subtropical de montagne (Modèle:Unité. en Chine, jusqu'à Modèle:Unité. au Guatemala)<ref name=":2" /> et tempéré chaud <ref name=":4">Modèle:Lien web.</ref>. Il est largement cultivé pour ses fruits dans sa zone de rusticité, où il peut se montrer envahissant. Dans les régions tempérées, il est utilisé pour l'ornement<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> : L'arbre établi résiste au gel jusqu'à -Modèle:Tmp<ref name=":2" />.

Planter au soleil dans un sol bien drainé, la distance de plantation recommandée étant soit Modèle:Dunité, soit Modèle:Dunité<ref name=":1" />. La plante est relativement indifférente au pH (de 5,5 à 7,8). Tailler après la récolte des fruits. La taille en gobelet demi-tige permet de maintenir les fruits assez faciles d'accès. La taille annuelle consiste à aérer l'intérieur de l'arbre et à supprimer les rameaux qui ont fructifié (l'arbre fructifie sur le bois de l'année) et à réduire la hauteur. Les fruits sont éclaircis en milieu d'hiver (on laisse 2 ou Modèle:Nobr par groupe) afin d'obtenir des fruits plus gros et de limiter la tendance à l'alternance bisannuelle<ref>Modèle:Lien web</ref>. Au Japon, les fruits sont mis en sac pour accélérer la maturation et les protéger des oiseaux qui en sont friands <ref>Modèle:Lien web</ref>.

Fichier:Loquat bag.jpg
Mise en sac d'un groupe de fruits éclairci.

Soin : passer du blanc de chaux sur le tronc sensible au soleil, arroser régulièrement (dans son climat d'origine, il reçoit une pluviosité bien repartie tout au long de l'année, comprise entre Modèle:Unité), fertiliser au printemps. La plante est résistante à la plupart des maladies et des insectes, sensible au feu bactérien (pratiquer un élagage des zones atteintes)<ref name=":4" />.

Multiplication

Le semis est possible avec des graines fraiches, mais l'arbre donnera le plus souvent des fruits à pulpe mince.

En semant tout de suite après la récolte, la germination se produira en moins d'un mois.

La multiplication se fait principalement par greffage. On peut greffer en fente, en anglaise, en couronne ou en écusson à œil poussant en fin d'hiver (mars-avril dès qu'il n'y a plus de risques de gel) ou à œil dormant en août ou septembre. Les fortes chaleurs et le gel sont les causes principales d'échec au niveau du greffage.

Les porte-greffes sont le franc de néflier du Japon pour les haute-tiges et le cognassier ou l'aubépine pour les formes naines, le poirier convient également. Les arbres greffés produisent des fruits dans les deux ans alors qu'il faudra patienter Modèle:Unité pour un arbre issu de semis.

Le greffage sur autre chose qu'un semis de néflier accélère la mise à fruits mais réduit la durée de vie de l'arbre à 20 ans au lieu de 40 ans si greffé sur néflier.

Le marcottage aérien réalisé au printemps ou en été est une technique sûre<ref>Néflier du Japon.</ref>, au même titre que le bouturage.

Eclaircissage et alternance

On distingue 3 types d'inflorescences du néflier du Japon : celles issues des bourgeons à l'extrémité de l'axe principal, celles issues des bourgeons à l'extrémité des axes secondaires et enfin celles - peu florifères - issues de méristèmes axillaires qui se superposent visiblement à de jeunes feuilles. Seules les inflorescences issues des bourgeons à l'extrémité de l'axe principales produisent des fruits précoces, volumineux et de bonne qualité. C'est pourquoi un premier éclaircissage visent à ne conserver qu'elles en vue d'obtenir ces beaux fruits<ref name=":9">Modèle:Article</ref>. En supprimant l'extrémité des inflorescences axillaires on provoque une nouaison tardive qui permet d'étaler la production de fruits jusqu'à 2 mois <ref>Modèle:Article</ref>.

Un second éclaircissage - en février, mars - consiste à supprimer les extrémités des grappes après la nouaison (jeunes fruits visibles), il consiste à réduire chaque grappe à 6 à 8 fruits<ref name=":8">Modèle:Article</ref>.

L'arbre est sensible à l'alternance biennale l'éclaircissage contribue à la réduire, l'application de gibbérelline les années de faible production (années off year) est une autre façon de réduire la floraison l'année suivante <ref name=":8" />,<ref>Modèle:Article</ref>.

Fichier:Eriobotrya japonica jardin des plantes.jpg
Aspect général.

Utilisation

On cultive le néflier du Japon pour son fruit précoce, de saveur agréable, comestible directement ou transformé, sa graine qui torréfiée est un substitut du café, ses feuilles dont on fait une tisane au gout de pomme, son bois utilisé dans les contreplaqué, les manches d'outils, les instruments de musique, l'artisanat<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. La fleur est spécialement riche en flavonoïdes et en composés phénoliques antioxydants<ref>Modèle:Article</ref>.

Le bel aspect de l'arbre, toujours vert, résistant au vent, en favorise l'usage ornemental.

Le fruit

La feuille

Fleurs et noyaux

Horticulture

  • Le bibacier peut être utilisé comme porte-greffe pour le poirier <ref>Source : Traité Rustica des arbres fruitiers .</ref>. Il donnera un poirier de vigueur moyenne, utilisable pour les formes palissées, mise à fruits assez lente.

Plante décorative

  • Arbre ornemental : ce sont des plantes décoratives par leur feuillage persistant, couleur de rouille sous les feuilles. En situation ombrée les feuilles sont plus grandes qu'au soleil<ref name=":6" />. Les inflorescences, mellifères, parfumées, en forme de grappes retombantes lui confèrent un aspect très exotique.

Bibliographie

  • P. Rivals et R. Assaf. Modalités de croissance et système de reproduction du néflier du Japon (Eriohotrya japonica LINDL.), dans Fruits - vol. 32, n°2, 1977. pp 105 à 115 <ref name=":9" />.
  • Chambre d'agriculture du Var, Agricultures et territoires. Bibacier, bibassier ou néflier du Japon. D’après V. A. Evreinoff, Fruits d’Outre-Mer, Vol. 3, n°11, 1918. 5 p. <ref name=":8" />
  • Variétal Auteur : Sunt Wilhem (Fruits Oubliés) et d’après Les professeurs de l’IAV Hassan II, Agronomie-département d’horticulture, unité de Rabat, Ahmed Skiredj, Walali D.M.L., Hassan El Attir (http://www.legume-fruit-maroc. com/neflier-japan.php)

Notes et références

Modèle:Références

Annexes

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Liens externes

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