Galéga officinal

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Galega officinalis, le galéga officinal, est une espèce de plantes dicotylédones de la famille des Fabaceae, sous-famille des Faboideae, originaire des régions tempérées chaudes de l'Ancien Monde. Ce sont des plantes herbacées vivaces, à port dressé, cultivées à diverses fins, ornementale ou médicinale.

Cette espèce, parfois involontairement diffusée par les engins de chantiers est (potentiellement mortellement) toxique pour les ovins, bovins et d'autres animaux.

Taxinomie

L'espèce Galega officinalis a été décrite en premier par Linné et publiée en 1753 dans son Species plantarum 2: 714<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Synonymes

Selon Modèle:Bioref et Plants of the World Online<ref>Modèle:Lien web.</ref> Modèle:Colonnes

Noms vernaculaires

  • Galéga, lavanèse, galéga officinal, rue-de-chèvre, herbe-aux-chèvres, lilas d'Espagne, sainfoin d'Espagne, faux indigo ou faux-indigotier, vanèse<ref name=veto>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name=Peirs>Modèle:Lien web.</ref>.

Étymologie

Le nom générique, Galega, dérive du grec ancien γάλα, γάλακτος (gala, galaktos) (« lait ») et ἄγω, ágô (« pousser ») (ou selon certains auteurs<ref name ="Flora iberica"/> αἴξ, αἰγός, aíx, aigós, « chèvre ») en référence aux vertus galactogènes de la plante<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

L'épithète spécifique, officinalis (« officinal ») rappelle l'utilisation de l'espèce comme plante médicinale depuis le Moyen Âge.

Description

Appareil végétatif

Galega officinalis est une plante herbacée à port dressé buissonnant, vivace par ses rhizomes et son système racinaire pivotant. Les tiges, glabres, rigides, creuses, souvent très ramifiées, peuvent atteindre de 80 cm à Modèle:Unité de haut, parfois glabrescentes, avec quelques poils apprimés de 0,1 à 0,4 mm de long chez les sujets jeunes. Les feuilles alternes, glabres à la face supérieure et faiblement pubescentes à la face inférieure, sont composées imparipennées, longues de 15 à 50 cm sur 4 à 15 cm de large, et comprennent 9 à 17 folioles allongées, elliptiques ou lancéolées, entières ou dentées, de 25 à 60 mm de long sur 8 à 20 mm de large, au sommet arrondi et acuminé. Elles sont portées par un pétiole faiblement villeux pouvant atteindre 11 cm de long<ref name =Fraiture/>,<ref name ="Flora iberica"/>.

Appareil reproducteur

L'inflorescence est une grappe (racème) allongée, de 12 à 20 cm de long, axillaire ou terminale, porté par un court pédoncule, regroupant de 10 à 50 fleurs. Celles-ci, de type papilionacé, présentent un calice de 4 à 5 mm de long, formant un tube court prolongé de cinq dents égales ou plus longues que le tube, une corolle de couleur lilas ou bleuâtre à pourprée, plus rarement blanche, formée d'un étendard de 8 à 11 mm de long, légèrement plus long que la carène, deux ailes obovales de 7 à 9,5 mm de long, un peu plus courtes que la carène, et une caréne de 8 à 11,5 mm de long. L’androcée, composé de 10 étamines, est diplostémone et de type subdiadelphe, les étamines sont soudées entre elles par leurs filets sauf une, soudée seulement sur la moitié de sa longueur. L'ovaire, supère, est monocarpellé et surmonté du style et du stigmate<ref name =Peirs/>. La floraison est estivale (juin à septembre dans l'hémisphère nord). Les fruits sont des gousses mesurant 20 à 40 mm de long sur 2 à 3 mm de large, contenant de 2 à 6 graines. A maturité les deux valves formant la gousse s'ouvrent en se vrillant pour libérer les graines. Celles-ci, de couleur brune, jaunâtre ou brun rougeâtre, mesurent environ 4 mm de long sur 3 mm de large<ref name =Fraiture/>,<ref name ="Flora iberica"/>.

Caryologie

L'espèce est diploïde avec 16 chromosomes (2n = 2x = 16)<ref name ="Flora iberica">Modèle:Lien web.</ref>.

Distribution et habitat

L'aire de répartition originelle de Galega officinalis semble se limiter à des régions tempérés et chaudes d'Europe méridionale, centrale et orientale ainsi qu'en Asie occidentale (Turquie, Pakistan). Selon certains auteurs, ce serait une espèce indigène des steppes du Moyen-Orient qui se serait répandue dans les provinces continentales grâce à son caractère synanthrope<ref name =Fraiture/>. Dispersé en France continentale<ref>TISON J.-M. & DE FOUCAULT B. (coords), 2014.- Flora Gallica. Flore de France. Biotope, Mèze, xx + 1196 p.</ref>.

Fichier:Galega officinalis 1459193.png
Galega officinalis L. en fleurs sur la rive d'un cours d'eau (Utah, États-Unis).

L'espèce a été introduite aux États-Unis, à Logan dans l'Utah, en 1891 comme plante fourragère potentielle en vue d'essais à la station expérimentale agricole de l'Utah. Vu sa faible productivité comparée à celle de la luzerne, et la faible appétence du bétail pour cette plante, l'essai fut rapidement abandonné. Par la suite, la plante n'a plus été signalée dans l'Utah avant 1909, avant d'être classée comme mauvaise herbe nuisible (noxious weed) en 1974. Les tentatives d'éradication ont échoué<ref name =Oldham>Modèle:Lien web.</ref>. Outre l'Utah, l'espèce est désormais naturalisée dans plusieurs États (Colorado, Connecticut, Maine, Maryland, Massachusetts, Nebraska, New York, Pennsylvanie, Washington) ainsi qu'en Ontario (Canada). Elle s'est également naturalisée au Chili et en Argentine, ainsi qu'en Nouvelle-Zélande<ref name =cabi/>. Elle est considérée comme plante envahissante aux États-Unis.

Galega officinalis pousse dans les zones humides sur les berges de cours d’eau, les bords des routes, les friches, prairies, fossés et talus<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cette plante préfère les sites ensoleillés, sur des sols relativement humides, à pH plutôt élevé, riches en nutriments et en matière organique, souvent à caractère rudéral<ref name =Fraiture/>. Elle tolère également les sols salins, et peut se rencontrer dans les montagnes jusqu'à 1600 mètres d'altitude<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Statuts de protection, menaces

L'espèce n'est pas encore évaluée à l'échelle mondiale par l'UICN. En Europe elle est classée comme non préoccupante. En France l'espèce est classée NA (non applicable) par l'INPN : Elle n'est pas soumise à évaluation car introduite récemment ou présente de manière occasionnelleModèle:Bioref.

Composition chimique

Galega officinalis comprend divers composés chimiques, notamment des dérivés de la guanidine, présents à des taux variables dans toutes les parties de la plante. Il s'agit de la galégine et de la 4-hydroxygalégine. Elle contient également en faibles quantités des alcaloïdes quinazoliniques, ainsi que des flavonoïdes, des saponosides et des tanins<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Biologie

Comme la plupart des Fabaceae, Galega officinalis est capable d'utiliser l'azote de l'air grâce à une symbiose avec des bactéries formant des nodules racinaires. Ces bactéries appartiennent à une espèce spécifique du genre Galega, Neorhizobium galegae, dont on a décrit deux souches (ou biovars), (bv. orientalis et bv. officinalis)<ref>Modèle:Article.</ref>.

Exigences climatiques

Cette espèce nécessite de longues photopériodes (16 à 18 h) pour la floraison, et des températures diurnes de 26 à 29° C avec de faibles variations diurnes, pour atteindre une productivité maximale<ref name="González‐Andrés">Modèle:Article.</ref>. C'est toutefois une plante très rustique qui supporte des gelées sévères<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Caractère envahissant

Fichier:Galega Officinalis-1299153.jpg
Pâturage infesté par Galéga officinal (Galega officinalis) L. aux États-Unis.

Aux États-Unis, Galega officinalis est inscrite depuis 1983 dans la liste des Federal Noxious Weed (mauvaises herbes nuisibles) et fait l'objet d'une réglementation dans 12 États des États-Unis<ref name =cabi>Modèle:Lien web</ref>.

Le galéga officinal est considéré comme envahissant en Suisse, où on le rencontre principalement dans la région zurichoise<ref name = infoflora>Modèle:Lien web</ref>.

Ennemis naturels

Galega officinalis est parasité notamment par une espèce de champignons basidiomycètes du genre Uromyces (rouilles), il s'agit de Uromyces galegae. Cet organisme a été introduit au Chili en 1973 dans le cadre d'un programme de lutte biologique contre le galéga. Il s'est bien implanté mais n'a pas permis de réduire significativement la production de graines de la plante<ref>Modèle:Article.</ref>.

C'est une espèce sujette au sitone du pois (Sitona lineatus)<ref name=rhs/>, espèce de coléoptères dont les adultes mangent le bord des feuilles en créant un crénelage caractéristique.

Utilisation

Plante ornementale

Galega officinalis est une espèce cultivée comme plante ornementale pour sa floraison abondante et prolongée. Elle convient pour former des massifs ou plates-bandes, ou pour la fleur coupée. Plusieurs cultivars ont été sélectionnés à cet effet. On peut citer notamment<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> :

  • 'Alba', aux grappes dressées de 15 cm de long, aux fleurs d'un blanc pur de 2 cm de diamètre, fleurissant en été et au début de l'automne<ref name="rhs">Modèle:Lien web.</ref>,
  • 'Bicolor', à fleurs bleues et blanches,
  • 'Carnea', à fleurs roses,
  • 'Compacta', cultivar nain plus hâtif,
  • 'Hartlandii', à fleurs bleues et blanches,
  • 'Lady Wilson', à fleurs mauves.
  • 'His Majesty', cultivar sélectionné de Galega ×hartlandii, hybride de Galega bicolor et Galega officinalis (toutefois G. bicolor étant désormais considéré comme une forme colorée différemment de G. officinalis, cette dénomination n'a plus de raison d'être)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Plante médicinale

Le galéga officinal est également une plante médicinale qui a été employée en médecine traditionnelle pour soigner diverses affections, comme les fièvres pestilentielles, les piqûres d’insectes et les morsures d’animaux venimeux. On l'a utilisé aussi pour des propriétés très variées (vermifuge, diurétique, anti-convulsif et sudorifique, stimulant des glandes surrénales et du pancréas, protecteur hépatique)<ref name=Peirs/>. Dans la médecine moderne, la plante a été employée pour ses propriétés antidiabétiques hypoglycémiantes<ref>Modèle:Article</ref>, en tant qu’adjuvant de l'insuline dans les traitements complémentaires du diabète modéré, et pour ses vertus galactogogues.

En France, l'espèce est inscrite dans la liste A des plantes médicinales utilisées traditionnellement de la pharmacopée française (2008, IV.7) pour ses sommités fleuries. Toutefois, aucun usage alimentaire ou condimentaire n'est reconnu<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Une spécialité pharmaceutique, le Galactogil, contenant notamment un extrait aqueux sec des parties aériennes fleuries du Galega officinalis, était commercialisée en France jusqu'en 2015. Son indication était le traitement d'appoint de l'insuffisance de sécrétion lactée. Elle a été retirée du marché à la suite d'un avis du 7 juin 2010 de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES), qui mettait en cause la sécurité d'emploi de ce médicament<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Plante fourragère

Galega officinalis est parfois utilisée comme plante fourragère (parties aériennes hors période de floraison et fructification) dans les régions aux sols pauvres<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Engrais vert

Comme les autres espèces du genre, Galega officinalis s'est avérée intéressante en tant qu'engrais vert car cette plante à croissance rapide fournit de grandes quantités de matière organique et de nutriments, avec un effet positif sur la réduction des maladies des plantes, des ravageurs et des certaines mauvaises herbes<ref name="González‐Andrés" />.

Toxicité

Les parties aériennes de la plante sont hautement (mortellement) toxiques pour le bétail<ref>Modèle:Article</ref> en période de floraison et de fructification. La plante séchée est la plus dangereuse, car fraîche, elle est peu appétente. Sa présence en fleurs ou avec les gousses dans le foin est à proscrire. Un fourrage contenant 10 % de Galega peut être dangereux. La dose toxique est de<ref name =végétox>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name =Fraiture>Modèle:Article.</ref> :

  • Modèle:Unité de plante fraîche pour une vache ;
  • Modèle:Unité de plante fraîche ou Modèle:Unité de plante séchée suffisent à déclencher les symptômes et entraîner la mort chez les brebis ;
  • des cas d'intoxication ont été rapportés à partir de Modèle:Unité de plante sèche ingérée chez les chevaux.

Les lapins semblent très peu sensibles.

Les symptômes sur le bétail sont assez caractéristiques : dyspnée, jetage spumeux, asphyxie, puis la mort. Il y a encombrement pulmonaire, la respiration est intense. Une fois l'animal dans cet état, la mort survient dans la demi-heure.

La toxicité de cette plante est attribuée à divers alcaloïdes (dont la galégine et l'hydroxygalégine) ainsi qu'à un glucoside flavonique, la galutéoline<ref name =végétox/>.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Liens externes

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Références taxinomiques

Autres

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