Gordon Brown
Modèle:Voir homonymes Modèle:Confusion Modèle:Infobox Personnalité politique
James Gordon Brown Modèle:MSAPIModèle:Note, dit Gordon Brown, né le Modèle:Date à Giffnock (East Renfrewshire), est un homme d'État britannique, membre du Parti travailliste et Premier ministre du Royaume-Uni de 2007 à 2010.
Entré au Parti travailliste dès 1969, cet élève brillant décroche son doctorat en histoire de l'Université d'Édimbourg trois ans plus tard. Après un échec lors des élections générales de 1979 et une courte carrière comme journaliste et universitaire, il est élu député lors des élections générales de 1983 dans la circonscription nouvellement créée de Modèle:Lien. Il siège à la Chambre des communes pendant plus de trente ans et accède aux deux principales fonctions des grands offices d'État, d'abord comme chancelier de l'Échiquier entre 1997 et 2007, puis comme Premier ministre jusqu'en 2010. Son mandat de chancelier est marqué par une exceptionnelle période de croissance économique et de stabilité, mais également par l'indépendance de la Banque d'Angleterre et sa rivalité avec Tony Blair, notamment après les élections générales de 2001.
Sous son gouvernement, le Royaume-Uni connaît d'importantes difficultés économiques après la quasi-faillite de la banque Northern Rock. Quatre banques sont ainsi nationalisées, tandis que le pays entre en récession dès le deuxième trimestre de l'année 2008. Un plan de sauvetage bancaire est lancé pour sauver le système bancaire, mais la crise économique s'intensifia après l'annonce de la faillite de Lehman Brothers. En politique extérieure, le Royaume-Uni retire ses troupes de la guerre d'Irak en 2009. Le Parti travailliste perd les élections générales de 2010, ce qui l'oblige à démissionner.
Situation personnelle
Enfance et jeunesse
Gordon Brown est né le Modèle:Date à Giffnock (ville située au sud de Glasgow) dans l'East Renfrewshire au sud de l'Écosse<ref name="Familly detective Brown"/>,<ref name="Brown still be PM">Modèle:Lien web.</ref>. Son père John Ebenezer Brown (1914-1998) était pasteur presbytérien de l'Église d'Écosse à Govan, et eut beaucoup d'influence sur lui<ref name="Brown still be PM"/>,<ref name="Chancelor ropes">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Making of GB">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Will won't">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="GB story">Modèle:Lien web.</ref>. Sa mère Jessie Elizabeth Brown (née Souter, 1918-2004), surnommée Bunty<ref name="Brown mourns">Modèle:Lien web.</ref>, était la fille de John Souter, un marchand de timbres<ref name="Familly detective Brown"/>. Ses parents s'étaient mariés à Aberdeen en 1947<ref name="Familly detective Brown"/>. Son arrière-grand-père maternel était charpentier<ref name="Familly detective Brown"/>.
En 1954, la famille Brown déménage à Kirkcaldy dans le comté de Fife<ref name="Brown still be PM"/>,<ref name="GB story"/>. Il grandit avec ses deux frères, John et Modèle:Lien dont il est très proche, dans un ancien presbytère inoccupé<ref name="Chancelor ropes"/>,<ref name="Making of GB"/>,<ref name="Brown mourns"/>. Sa mère le décrit d'ailleurs comme étant le plus timide de la famille<ref name="GB story"/>. À l'âge de quatre ans, Gordon Brown entre à Kirkcaldy West, l'école primaire locale, et se révèle très vite un élève avec des capacités de travail incroyables<ref name="Chancelor ropes"/>. Très vite, le jeune Gordon prend goût à la politique, se souvenant avoir entendu le discours de défaite de Hugh Gaitskell, le chef du Parti travailliste, lors des élections générales de 1959<ref name="Chancelor ropes"/>. À l'âge de dix ans, il entre à Modèle:Lien, dans une filière pour élèves surdoués, après avoir passé un test de quotient intellectuel<ref name="Chancelor ropes"/>,<ref name="Will won't"/>,<ref name="GB story"/>,<ref name="GB cruel experiment">Modèle:Lien web.</ref>. À 11 ans, il fonde un premier journal avec ses frères, The Gazette, dont les recettes servent à financer des aides aux réfugiés africains<ref name="Chancelor ropes"/>,<ref name="GB story"/>. En 1963, il obtient un entretien exclusif avec l'astronaute américain John Glenn, qu'il a réussi à contacter après avoir écrit et posé des questions directement à la NASA<ref name="Making of GB"/>. Il est très marqué par l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy<ref name="Making of GB"/>. Il prédit l'arrivée au pouvoir du Parti travailliste lors des élections générales de 1964<ref name="Making of GB"/>. À quatorze ans, il obtient neuf O-Levels à son General Certificate of Education et décroche son Highers (équivalent en Écosse du A-level) l'année suivante<ref name="Chancelor ropes"/>,<ref name="Will won't"/>. Dans sa jeunesse, le jeune Gordon est très sportif, étant champion local de tennis, et joue également du violon<ref name="Chancelor ropes"/>,<ref name="Making of GB"/>.
Études et formation
Il entre à l'université d'Édimbourg en octobre 1967 à l'âge de 16 ans<ref name="Brown still be PM"/>,<ref name="Chancelor ropes"/>,<ref name="Making of GB"/>,<ref name="GB story"/>,<ref name="Brown timeline">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Man of stature">Modèle:Lien web.</ref>. Il est le plus jeune étudiant de l'université depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale<ref name="GB story"/>.
Lors d'un match de rugby à XV universitaire, il reçoit un violent coup de pied à la tête en fin de rencontre, le laissant inconscient. Victime d'un décollement de la rétine, il manqua la totalité du premier trimestre et perdit l'usage de son œil gauche malgré l'attention constante des médecins<ref name="Brown still be PM"/>,<ref name="Making of GB"/>,<ref name="GB story"/>,<ref name="Man of stature"/>,<ref name="Brown lost eye">Modèle:Lien web.</ref>. Il passe de longues heures dans l'obscurité de sa chambre d'hôpital les yeux bandés pour sauver son œil droit, mais ses capacités sont fortement réduites<ref name="Brown still be PM"/>,<ref name="Making of GB"/>,<ref name="Brown lost eye"/>. Il ne peut plus lire de textes en caractères ordinaires. Lors d'une partie de tennis, il ressent la même chose à l'œil droit, qui est sauvé par une intervention chirurgicale expérimentale réussie<ref name="Will won't"/>.
Il ressort diplômé de l'université d'Édimbourg en 1972 où il reçoit un Master of Arts avec First-Class Honours (distinction) et obtient en 1982 un PhD avec une thèse intitulée ''The Labour Party and Political Change in Scotland 1918-29 (« Le Part travailliste et le changement de politique dans l'Écosse des années 1918-1929 »)<ref name="Man of stature"/>. D'après le biographe Tom Bower, le sujet de sa thèse devait à l'origine être le développement du mouvement ouvrier à partir du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle mais a plus modestement évolué vers la description de la lutte du mouvement ouvrier pour s'établir comme contre-pouvoir aux conservateurs. Il publie plusieurs articles à charge contre l'Apartheid<ref name="Making of GB"/>.
En octobre 1972, alors qu'il est toujours étudiant, Brown est élu recteur de l'université d'Édimbourg<ref name="Brown still be PM"/>,<ref name="Making of GB"/>,<ref name="Brown timeline"/>,<ref name="Man of stature"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> ainsi que président du conseil d'administration. Sa campagne avait notamment été soutenue par un groupe de jeunes femmes, surnommées les Brown Sugars, en souvenir d'un titre des Rolling Stones<ref name="Making of GB"/>,<ref name="GB story"/>. Il a même une relation avec la princesse Margareta de Roumanie, elle aussi étudiante à l'époque<ref name="GB story"/>. Il occupera le poste de recteur jusqu'en 1975. Il a également été éditeur du Red Paper on Scotland<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} About The Red Paper on Scotland, site web du Red Paper on Scotland.</ref>.
Carrière universitaire et journalisme
Après ses études, il est temporairement chargé de conférence à Édimbourg avant d'aller enseigner les sciences politiques à l'université calédonienne de Glasgow entre 1976 et 1980<ref name="Brown still be PM"/>,<ref name="Brown timeline"/>.
Il travaille de 1979 à son élection en 1983 comme député à la Scottish Television<ref name="Brown still be PM"/>.
Parcours politique
Son parcours politique est souvent décrit comme étant une Modèle:Citation<ref name="Will won't"/>. Il adhère au Parti travailliste en 1969<ref>Modèle:Lien web.</ref>,Modèle:Sfn.
Dans l'opposition (1979-1997)
Il concourt au siège de député de la circonscription d'Edinburgh South lors des élections générales de 1979, mais il est battu par son adversaire conservateur Michael Ancram<ref name="Brown still be PM"/>,<ref name="Chancelor ropes"/>,<ref name="Making of GB"/>,<ref name="GB story"/>,<ref name="Brown timeline"/>. Il avait déjà été à deux doigts de concourir aux élections générales d'octobre 1974<ref name="GB story"/>.
Lors des élections générales de 1983, qui sont un échec pour le parti, il parvient à se faire élire comme député dans la circonscription de Modèle:Lien<ref name="Brown still be PM"/>,<ref name="Chancelor ropes"/>,<ref name="Making of GB"/>,<ref name="Will won't"/>,<ref name="GB story"/>,<ref name="Brown timeline"/>. Très vite, il se rapproche d'un nouvel élu comme lui, Tony Blair<ref name="Brown still be PM"/>,<ref name="GB story"/>,Modèle:Sfn. Il est assez vite repéré par Neil Kinnock, le nouveau chef du parti, et intègre rapidement le cabinet fantôme<ref name="Brown still be PM"/>,<ref name="Will won't"/>. Il y est secrétaire au Trésor de 1987 à 1989, puis secrétaire d'État au Commerce et à l'Industrie avant de devenir chancelier de l'Échiquier à partir de 1992, promu par son mentor John Smith, celui-ci ayant été victime d'une crise cardiaque<ref name="GB story"/>,<ref name="Brown timeline"/>,Modèle:Sfn,<ref name="GB TB">Modèle:Article.</ref>. Lorsque celui-ci meurt subitement en mai 1994, il ne se présente pas contre Tony Blair à la tête du parti<ref name="Will won't"/>,<ref name="Brown timeline"/>,<ref name="Man of stature"/>,<ref name="Brown en piste">Modèle:Lien web.</ref>. Étant borgne et ayant une vue assez moyenne pour son seul œil valide (seulement 30 %)<ref name="GB story"/>, ses discours sont écrits en gros caractères<ref name="Brown lost eye"/>.
Chancelier de l'Échiquier (1997-2007)
Le Modèle:Date, il est nommé chancelier de l'Échiquier par Tony Blair au lendemain de la victoire écrasante du Parti travailliste aux élections générales de 1997<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sous son mandat de chancelier, le plus long en termes de durée mais pas de longévité (William Ewart Gladstone fut chancelier pendant 12 ans)<ref name="Will won't"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, l'économie britannique connaît une expansion très importante<ref name="GB stabilité monétaire">Modèle:Article. Modèle:Accès payant</ref>,Modèle:Sfn. La période est d'ailleurs connue sous le nom de Modèle:Citation, selon l'expression du gouverneur de la Banque d'Angleterre en 2003, NICE voulant dire non-inflationary constantly expansionary (période constamment expansionniste et non inflationniste)Modèle:Sfn. Pendant cette période, le produit intérieur brut passe de 964 milliards à Modèle:Nombre de livresModèle:Sfn. Il le déclara lui-même en mars 2005 à l'occasion d'un débat à la Chambre des communes en présentant son projet de budget<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Economic growth fact check">Modèle:Lien web.</ref>,Modèle:Sfn. Mais les historiens et les économistes contestent à Gordon Brown que cette expansion économique soit la plus grande qu'ait connu le pays<ref name="Economic growth fact check"/>. Son action comme chancelier fait aujourd'hui l'objet de controverses et d'interrogations<ref name="Warning bank cash crisis">Modèle:Lien web.</ref>.
Ed Balls fut son principal conseiller économique durant cette périodeModèle:Sfn.
Indépendance de la Banque d'Angleterre
À peine quatre jours après le retour au pouvoir du Parti travailliste, Gordon Brown annonce une réforme de la politique monétaire<ref name="GB stabilité monétaire"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="GB Bank of England Guardian">Modèle:Lien web.</ref>,Modèle:Sfn. Pour mener à bien cette politique, le nouveau chancelier décida d'accorder l'indépendance dans la fixation des taux d'intérêt à la Banque d'Angleterre<ref name="Brown timeline"/>,<ref name="GB TB"/>,<ref name="Brown en piste"/>,<ref name="GB stabilité monétaire"/>,<ref name="GB Bank of England Guardian"/>. Cette annonce fut une grande surprise pour la City<ref name="GB Bank of England Guardian"/>,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Elle figurait cependant depuis 1995 dans le programme du Parti travaillisteModèle:Sfn. Gordon Brown a même rencontré le gouverneur de la Banque d'Angleterre a plusieurs reprises pour lui faire part du projetModèle:Sfn. Le président de la Réserve fédérale des États-Unis Alan Greenspan conseilla Gordon Brown dans la mise en place de la réformeModèle:Sfn. Préparée dans le plus grand secret, même le gouvernement et les députés travaillistes ne furent tenus informés de la réformeModèle:Sfn. Le gouverneur de la Banque d'Angleterre ne fut informé que la veille, et dut procéder à une hausse des taux d'intérêts pour préparer sa mise en œuvreModèle:Sfn.
L'objectif principal de la mesure était de juguler l'inflation, qui restait la hantise des travaillistes depuis la récession de 1973-1975<ref name="GB stabilité monétaire"/>. Le taux devait désormais se situer sur une fourchette autour de 2,5 %, avant que la fourchette soit revue à 3,5 %Modèle:Sfn. Cela permit également aux travaillistes de mettre fin aux tergiversations gouvernementales en cas de crise économique majeur, permettant à la Banque d'Angleterre de prendre des mesures immédiates<ref name="GB stabilité monétaire"/>. La décision rencontra peu d'opposition de la part de l'aile gauche du partiModèle:Sfn. Elle fut soutenue par l'ancien Premier ministre James CallaghanModèle:Sfn.
Impôts et dépenses
Pendant la campagne électorale pour les élections générales de 1997, le Parti travailliste a promis de ne pas modifier le cadre fiscal établi par les conservateurs<ref name="GB TB"/>,Modèle:Sfn. Pendant deux ans, les impôts et les dépenses publiques restent stables, et augmentent peu durant le premier gouvernement Blair<ref name="GB TB"/>. De même, la tranche maximale de l'impôt sur le revenu, qui était de 40 %, ne fut quasiment pas augmentéeModèle:Sfn. Trois tranches, à 10, 22 et 40 % furent fixéesModèle:Sfn. De même, l'impôt sur les sociétés fut abaissé de 33 à 30 %Modèle:Sfn. Cependant, les prélèvements obligatoires passent de 38 % en 1997 à 43 % du produit intérieur brut dix ans plus tardModèle:Sfn. Les impôts s'alourdissent ainsi de 60 milliards d'euro sur la période<ref name="Brown en piste"/>.
Dès son arrivée au pouvoir, Gordon Brown impose cinq mesures majeuresModèle:Sfn :
- généralisation des partenariats entre le secteur public et le secteur privé (initiée en 1991) ;
- introduction du salaire au mérite ;
- professionnalisation des personnels ;
- informatisation des services ;
- délocalisations des services en dehors de Whitehall.
Les partenariats entre le secteur public et le secteur privé représentaient 15 % des dépenses publiques en 2005Modèle:Sfn.
Entre 1997 et 2007, les dépenses publiques augmentent fortement dans trois domaines<ref name="Will won't"/>,Modèle:Sfn,<ref name="UK éco modèle">Modèle:Article. Modèle:Accès payant</ref> :
- De 29 milliards à 64 milliards de livre sterling pour l'éducation
- De 34 milliards à 94 milliards de livre sterling pour la santé (National Health Service)
- 140 milliards d'investissements décidés en 2000 pour les transports
Il met en place l’initiative pour le financement privé (Private Finance Initiative, PFI) permettant de désengager le service public au profit d'entreprises privées pour construire et gérer des hôpitaux et des écoles. Les entreprises concernées disposent d’une concession pouvant aller jusqu’à cinquante ans, et récupèrent leur investissement par des versements annuels du contribuable. Les sommes ainsi avancées devraient être remboursées à un niveau très supérieur à celui d’un investissement traditionnel. Ainsi, à la fin de l’année 2005, avaient été signés des contrats d’une hauteur de près de 50 milliards de livres, engageant les contribuables à verser vingt annuités de 7,5 milliards de livres, soit un total de 150 milliards de livres. La PFI s’est par la suite étendue à la construction de routes et de prisons, aux technologies de l’information ou encore à l’éclairage public<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Stabilité économique
Modèle:Article détaillé Le bilan économique de Gordon Brown est sans doute l'un des meilleurs jamais obtenus par un chancelier de l'Échiquier. Il d'ailleurs largement contribué aux succès du Parti travailliste lors des élections générales de 2001 et de 2005<ref name="GB TB"/>,Modèle:Sfn. Grâce à l'indépendance de la Banque d'Angleterre, l'inflation fut enfin maîtrisée après une longue période de flottement<ref name="GB stabilité monétaire"/>. Le gouvernement conservait néanmoins la main pour fixer le cadre économique, et donc implicitement le taux d'inflation, malgré l'indépendance effective de la Banque d'AngleterreModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Entre 1997 et 2007, l'inflation fut en moyenne de 2,27 %, avec une pointe à 3,2 % en mai 1998<ref name="GB stabilité monétaire"/>,Modèle:Sfn. Elle demeura inférieure à celle des autres pays du G7 entre 1995 et 2002Modèle:Sfn. Le stabilisation de l'inflation fut en partie aidée par la politique menée par Norman Lamont puis Kenneth Clarke, qui avaient fait de l'inflation une priorité dès 1992. Même l'OCDE parlait de l'économie britannique comme d'un Modèle:Citation<ref name="UK éco modèle"/>.
De même, le taux de croissance fut assez élevé, étant supérieur à 3 % de 1997 à 2001, puis variant entre 2,3 et 3,3 % entre 2002 et 2007<ref name="GB stabilité monétaire"/>,Modèle:Sfn. Il connaît un pic en 2000 avec 4,5 % puis en 2004 avec 3,7 %Modèle:Sfn. Cependant, un essoufflement est constaté à partir de 2005<ref name="UK éco modèle"/>. Le dette publique fut ramené de 50,8 % en 1997 à 32 % en 2004, avant de repartir à la hausse (44 % en 2007)Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. En revanche, la balance commerciale fut constamment déficitaire, tout comme la balance des paiementsModèle:Sfn,Modèle:Sfn. En moyenne, le produit intérieur brut augmente de 2,8 % par an<ref name="UK éco modèle"/>. En valeur absolue, il dépasse celui de la France en 2003<ref name="UK éco modèle"/>. Le Royaume-Uni occupe le quatrième rang économique derrière les États-Unis, le Japon et l'Allemagne<ref name="UK éco modèle"/>,Modèle:Sfn.
Dès 1997, il annonce deux objectifs<ref name="GB TB"/>,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn :
- Dette publique inférieure à 40 % du produit intérieur brut
- Recours à l'emprunt d'État pour financer seulement les investissements publics
Pendant la période, le revenu médian a augmenté, tandis que le salaire moyen a eu tendance à diminuer<ref name="Economic growth fact check"/>. Il faut dire que les choix économiques du New Labour s'inspiraient largement des choix économiques des Nouveaux démocrates, basés sur une politique de l'offre, que Bill Clinton avait mis en œuvre comme président des États-Unis<ref name="GB TB"/>,Modèle:Sfn. Gordon Brown avait d'ailleurs été l'un des principaux défenseurs de la politique de l'offre lorsque le parti était encore dans l'oppositionModèle:Sfn. De manière paradoxale, peu d'importance fut accordée à l'innovation, ce qui fut l'une des causes de la gravité de la crise économique de 2008<ref name="GB TB"/>. Le taux d'emploi est malgré tout passé de 70,8 en 1997 à presque 75 % dix ans plus tard<ref name="GB TB"/>. Les incitations négatives pour contraindre les actifs à trouver un emploi furent inspirées directement de la stratégie américaineModèle:Sfn. Cependant, l'endettement des ménages passe de 125 % en 1997 à 195 % du produit intérieur brut en 2007Modèle:Sfn. Il est le deuxième plus élevé de l'OCDE derrière le Japon<ref name="UK éco modèle"/>. De même, en raison du Big Bang des marchés financiers décidé en 1986, les activités de services bancaires et financiers ont explosé, la valeur globale de actions échangées passant de 161 à Modèle:Nombre de livresModèle:Sfn. Les services financiers et immobiliers généraient 35 % du produit intérieur brut en 2006, contre 16 % pour l'industrieModèle:Sfn. Illustration de cela, l'écart entre la City et Wall Street en termes de capitalisation s'est fortement réduit entre 1980 et 2005, passant d'un écart de 1 à 12 en 1980 à un écart de 1 à 4 en 2005Modèle:Sfn.
Non-intégration à la zone euro
Modèle:Article détaillé Méfiant à l'égard de la future zone euro malgré le fait qu'il soit europhile, Gordon Brown dresse un cadre de 5 critères en octobre 1997 pour décider de l'adhésion du Royaume-Uni à l'euro<ref name="Brown timeline"/>,Modèle:Sfn. Ces critères sont les suivants<ref>Modèle:Lien web.</ref> :
- 1) Que la monnaie créé de meilleurs conditions que la livre sterling pour les investissements directs à l'étranger à direction du Royaume-Uni
- 2) La zone monétaire unique va-t-elle impacter les services publics
- 3) Les cycles économiques et les investissements vont-ils suivre le même rythme
- 4) Une marge de manœuvre suffisante en cas de crise économique ou de crise monétaire
- 5) Que la monnaie stimule et favorise la croissance économique
En juin 2003, il annonce que seul un critère sur les cinq était atteint, mettant fin au projet d'intégration à la zone euro<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Course pour la succession de Tony Blair (2003-2007)
À partir du début de la guerre d'Irak, Tony Blair est devenu durablement impopulaire et contesté au sein du parti<ref name="Blair third term">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Brown relève">Modèle:Lien web.</ref>. En mars 2004, l'ancien chancelier de l'Échiquier Denis Healey, figure respectée du parti, appelait au départ de Tony Blair<ref name="Big Beast Blair">Modèle:Lien web.</ref>. Sans nommer directement Brown, les déclarations de Healey relancèrent les spéculations sur la succession de Tony Blair, sachant que Gordon Brown faisait part depuis plusieurs années de sa volonté de devenir Premier ministre<ref name="Brown still be PM"/>,<ref name="Big Beast Blair"/>. Or, au même moment, des spéculations le concernaient également pour prendre la tête du Fonds monétaire international, le secrétaire général Horst Köhler ayant démissionné pour se présenter à l'élection présidentielle allemande<ref name="Big Beast Blair"/>.
En juin 2004, plusieurs journaux ont laissé entendre que Tony Blair serait prêt à démissionner<ref name="Will won't"/>. Pourtant, en octobre, il annonce qu'il mènera bien le parti aux prochaines élections générales et qu'il était prêt à aller au bout d'un éventuel troisième mandat<ref name="Blair third term"/>. Durant la fin du deuxième et le troisième gouvernement, les tensions entre Tony Blair et Gordon Brown furent de plus en plus visibles. Cela fut une des causes, bien que mineure, des résultats mitigés du Parti travailliste aux élections générales de 2005Modèle:Sfn. Dans un mémorandum non publié, Tony Blair envisageait d'ailleurs de limoger Gordon Brown après les élections<ref name="Brown relève"/>.
Le Modèle:Date, Tony Blair annonça qu'il quitterait prochainement ses fonctions, relançant à nouveau les spéculations<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Près de quinze ans après sa première tentative pour prendre la tête du parti, Gordon Brown se porte candidat à sa tête au lendemain de l'annonce du prochain départ de Tony Blair<ref name="Brown en piste"/>. Cependant au début de l'année 2007, Brown vit apparaître des concurrents sur sa route tels que le secrétaire d'État à l'Éducation Alan Johnson. Pour finir seuls les candidats de la gauche du parti John McDonnell et Michael Meacher contestèrent son autorité sur le parti, mais ils devaient obtenir au moins 44 soutiens afin de pouvoir se présenter à une primaire. Mais le secrétaire à l'Environnement David Miliband apporta son soutien à Brown afin de limiter la contestation contre ce dernier au sein du parti<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Brown fut critiqué par Andrew Turnbull qui travailla avec lui de 1998 à 2002, l'accusant de Modèle:Citation <ref>Modèle:Lien web.</ref>, ainsi que de considérer ses collègues de cabinet avec mépris.
Le Modèle:Date, il est élu chef du Parti travailliste par les militants, les parlementaires et les syndicats<ref name="Brown relève" />,<ref name="Brown exécutif">Modèle:Lien web.</ref>.
Premier ministre (2007-2010)
Il devient Premier ministre le Modèle:Date, après la dernière séance de questions au Premier ministre à l'issue de laquelle Tony Blair démissionna<ref name="Brown en piste"/>,<ref name="Brown relève"/>,<ref name="Brown exécutif"/>,<ref name="Brown new UK PM">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Gordon Brown rênes">Modèle:Lien web.</ref>. Il est le premier Premier ministre issu d'une circonscription électorale écossaise depuis Alec Douglas-Home en 1963. Il est également l'un des rares à ne pas être diplômé ni d'Oxford ou de CambridgeModèle:Note,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Les objectifs du nouveau Premier ministre sont fixés dès son premier discours devant le 10 Downing Street<ref name="Brown new UK PM"/>,<ref name="Gordon Brown rênes"/> : Modèle:Citation bilingue bloc
Pourtant, jusqu'à la fin de son mandat, le nouveau Premier ministre fut critiqué pour son hésitation et son indécision<ref name="Hourra GB"/>,<ref name="GB Esprit">Modèle:Article.</ref>. De nombreux ministres sont écartés lors de la présentation de son gouvernementModèle:Sfn.
Politique intérieure
Économie
En 2008, les activités de la City ont généré 15 % du produit intérieur brut et contribué à hauteur de 25 % au taux de croissanceModèle:Sfn.
Le déficit budgétaire a augmenté de 11 % entre 2008 et 2009, conséquence de la crise économique<ref name="1976 Remake">Modèle:Lien web.</ref>. Pour s'adapter au plan de relance, le niveau du taux d'intérêt fut ramené par la Banque d'Angleterre à 2 %, soit le plus bas niveau depuis 1951, et la taxe sur la valeur ajoutée fut diminuée de 2,5 %Modèle:Sfn,<ref name="GB pragmatisme nouveau">Modèle:Article.</ref>.
Dès le mois d'avril 2008, le gouvernement renonce à la règle d'or en matière d'empruntsModèle:Sfn. Le Royaume-Uni entre en récession à partir du deuxième trimestre de 2008<ref name="GB dépression">Modèle:Lien web.</ref>.
L'endettement des ménages atteint 224 % du produit intérieur brut en 2010Modèle:Sfn.
Crise financière
Modèle:Article détaillé Dès le mois de septembre 2007, la bulle spéculative que connaissait le Royaume-Uni depuis plusieurs années produisit des dégâts importants. L'une des principales banques du pays, la Northern Rock, cinquième prêteur immobilier et huitième banque du pays, annonça connaître une crise de liquiditéModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,<ref name="Northern Rock onde de choc">Modèle:Lien web.</ref>. Ce fut l'une des premières banques européennes à connaître les mêmes problèmes que les banques américaines durant la crise des subprimes<ref name="GB un an après">Modèle:Article.</ref>,<ref name="Nationalisation passe mal">Modèle:Lien web.</ref>. Il apparut également que le nombre de salariés de la banque installée à Newcastle upon Tyne avait doublé en trois ans seulement<ref name="Nationalisation temporaire résout">Modèle:Lien web.</ref>. Pour la première fois depuis 1973, la Banque d'Angleterre fut contrainte d'intervenir en dernier recours<ref name="Northern Rock onde de choc"/>,<ref name="Gordon Brown azimuts">Modèle:Lien web.</ref>. Près de 2 milliards de livres ont été retirés en quelques heures, générant un début de panique bancaire<ref name="Northern Rock onde de choc"/>. C'est le premier évènement de ce genre dans un pays développé depuis la Grande DépressionModèle:Sfn. Entre septembre 2007 et février 2008, date de nationalisation temporaire de la banque, la Banque d'Angleterre a avancé près de 25 milliards de livres pour empêcher la faillite<ref name="GB Esprit"/>,<ref name="GB un an après"/>,<ref name="Nationalisation passe mal"/>,<ref name="Nationalisation temporaire résout"/>,<ref name="Gordon Brown azimuts"/>,Modèle:Sfn. La nationalisation de Northern Rock fut la première nationalisation intégrale depuis celle de Rolls-Royce en 1971<ref name="Nationalisation passe mal"/>,<ref name="Gordon Brown azimuts"/>. Conséquence de la faillite de la Northern Rock, les transactions immobilières ont diminué de 53 % entre septembre 2007 et septembre 2008<ref name="GB un an après"/>,<ref name="Croissance négative G7">Modèle:Lien web.</ref>. Deux ans plus tard, il apparut que les services du Trésor avaient alerté Gordon Brown, alors chancelier de l'Échiquier, dès 2004 sur les risques d'une potentielle crise de liquidité et de crise financière, mais qu'il n'en avait pas tenu compte à l'époque<ref name="Warning bank cash crisis"/>. L'annonce de la faillite de la banque américaine Lehman Brothers, très implantée dans le pays, aggrava encore les effets de la criseModèle:Sfn.
Conséquence de la crise financière, la livre a perdu 33 % de sa valeur par rapport au dollar et 25 % par rapport à l'euro entre 2008 et 2010Modèle:Sfn. Elle perd également un tiers de sa valeur sur la seule année 2008<ref name="GB pragmatisme nouveau"/>.
En octobre 2008, le Royaume-Uni est le premier pays du G7 à annoncer un ralentissement économique<ref name="Croissance négative G7"/>. Dans le même temps, le chancelier de l'Échiquier Alistair Darling annonce un vaste plan de sauvetage bancaire de 500 milliards de livres (soit l'équivalent de 850 milliards de dollars)<ref name="Dette publique gonfle">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="GB en selle">Modèle:Lien web.</ref>. Deux jours avant l'annonce du plan, le principal indice boursier britannique (le FTSE 100) atteignait son plus bas niveau depuis le krach d'octobre 1987<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le plan de sauvetage reçoit le soutien du Prix Nobel d'Économie Paul Krugman dans une tribune parue dans le New York Times<ref name="Hourra GB"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Crise va bien">Modèle:Lien web.</ref>. La dette publique britannique représentait 632 milliards de livres au moment de l'annonce du plan de sauvetage<ref name="Dette publique gonfle"/>. La Commission européenne et les autres pays du G7, après avoir protesté contre une initiative similaire de l'Irlande, ont accueilli avec soulagement le plan de sauvetage britannique<ref name="GB pragmatisme nouveau"/>,<ref name="GB en selle"/>.
En avril 2009, Alistair Darling annonce que les besoins d'emprunts pourraient atteindre 175 milliards de livres (soit 198,2 milliards d'euros) d'ici 2011<ref name="1976 Remake"/>. Au même moment, la dette publique britannique dépassait les 80 % du produit intérieur brut<ref name="1976 Remake"/>. Elle dépassera les 84 % en 2010Modèle:Sfn.
Emploi
Le taux de chômage passe de 5 % de la population active en 2008 à 8 % en 2009, conséquence d'une chute de l'activité économique de 7,2 %Modèle:Sfn. Il atteint 8,5 % en mai 2010Modèle:Sfn.
Immigration
En octobre 2007, le bureau de l'Intérieur (Home Office) annonce avoir oublié de comptabiliser près de Modèle:Nombre arrivés au Royaume-Uni depuis 1997<ref name="Immigration brûlant">Modèle:Lien web.</ref>. L'erreur de comptage, de près de 40 %, provoqua la colère des députés conservateurs<ref name="Immigration brûlant"/>. En plus de cette erreur, il révèle que près de 700 000 citoyens européens, dont deux tiers de Polonais, se sont installés au Royaume-Uni depuis l'élargissement de 2004<ref name="Immigration brûlant"/>.
Terrorisme
Modèle:Article détaillé À peine trois jours après son investiture comme Premier ministre, le Royaume-Uni est victime de deux attentats<ref name="GB Esprit"/>.
Après les attentats à la voiture piégée de Londres et contre l'aéroport de Glasgow, le gouvernement fut mis en difficulté à la Chambre des communes sur le projet de loi consistant à augmenter le délai de garde à vue pour faits de terrorisme de 28 à 42 jours<ref name="GB un an après"/>,Modèle:Sfn,<ref name="No deal 42">Modèle:Lien web.</ref>. Le projet de loi ne fut adopté que grâce à l'appoint des voix d'une partie des députés conservateurs et unionistes nord-irlandais<ref name="No deal 42"/>.
Il effectue une demande auprès des États-Unis pour obtenir la libération de cinq prisonniers détenus au camp de Guantanamo<ref name="GB démarque Bush">Modèle:Lien web.</ref>.
Situation politique
Le Premier ministre éprouve de nombreuses difficultés lors des questions au Premier ministre<ref name="GB Esprit"/>,<ref name="Immigration brûlant"/>,<ref name="GB sauve">Modèle:Lien web.</ref>.
Après le congrès annuel du Parti travailliste en septembre 2007, le parti comptait une dizaine de points d'avance sur les conservateurs dans les sondages<ref name="GB Esprit"/>. Cependant, un mois plus tard, il renonce à convoquer des élections anticipées pour bénéficier d'un mandat plus long<ref name="GB Esprit"/>,<ref name="GB un an après"/>,Modèle:Sfn.
Il subit les critiques du Parti conservateur lors de la nationalisation temporaire de la Northern Rock<ref name="Nationalisation passe mal"/>,<ref name="Nationalisation temporaire résout"/>,<ref name="Gordon Brown azimuts"/>. En mai 2008, Ken Livingstone perd la mairie de Londres au profit de Boris Johnson<ref name="GB un an après"/>,Modèle:Sfn. Au cours du mois de juillet suivant, Gordon Brown bat les records d'impopularité<ref name="Crise va bien"/>,<ref name="Bye-bye ?">Modèle:Lien web.</ref>. Une étude le décrit même comme Modèle:Citation<ref name="Bye-bye ?"/>. Pire, le Parti travailliste perd l'élection partielle de Glasgow East, qui était un bastion électoral jusqu'alors, au profit du Parti national écossais pour 365 voix seulement<ref name="GB un an après"/>,<ref name="Crise va bien"/>,<ref name="Bye-bye ?"/>. Un mouvement de fronde commença à se manifester au sein du parti<ref name="GB un an après"/>,<ref name="Bye-bye ?"/>,<ref name="Lancashire plot">Modèle:Lien web.</ref>. Il se manifeste notamment lors du vote sur la loi étendant la durée de la garde à vue pour faits de terrorisme, où 36 députés travaillistes votent contre le projet de loi<ref name="No deal 42"/>. Dès l'été 2008, certains députés d'arrière-ban en appellent à son départ ou à une nouvelle élection interne<ref name="Lancashire plot"/>. En octobre, il procède à un remaniement ministériel et rappelle Peter Mandelson, avec lequel il ne s'entendait guère, au gouvernement<ref name="GB en selle"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En décembre, le Parti travailliste rattrape le Parti conservateur dans les sondages<ref name="Crise va bien"/>. Cependant, à l'occasion d'un débat à la Chambre des communes, il commet un lapsus en prétendant avoir Modèle:Citation<ref name="GB pragmatisme nouveau"/>,<ref name="GB dépression"/>,<ref name="GB sauve"/>. L'opposition s'en saisira immédiatement pour dénoncer un soi-disant manque d'intérêt pour les affaires intérieures<ref name="GB sauve"/>.
Le Parti travailliste subit une défaite historique lors des élections européennes de 2009, en terminant seulement troisième du scrutin derrière le Parti conservateur et l'UKIP, avec à peine 15,7 % des voix<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le parti subit également une lourde défaite aux élections locales, où il termine cette fois troisième derrière les Libéraux-démocrates<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Après ces échecs électoraux, certains ministres démissionnent du gouvernement et en appellent directement à son départ.
Politique extérieure
Afghanistan
Modèle:Article détaillé En août 2007, il déclare que l'Afghanistan constitue le lieu de lutte majeure contre le terrorisme<ref name="GB démarque Bush"/>.
Irak
Deux semaines avant son arrivée au pouvoir, il se rend à Bagdad et déclare qu'il y a Modèle:Citation de l'engagement britannique en Irak<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En octobre 2007, il annonce que le nombre de soldats stationnés en Irak serait prochainement ramené à Modèle:Nombre<ref name="GB Esprit"/>,Modèle:Sfn,<ref name="GB accélère Irak">Modèle:Lien web.</ref>. Au moment de l'annonce, 170 soldats avaient trouvé la mort depuis le début de la guerre le Modèle:Date<ref name="GB accélère Irak"/>. Deux mois plus tôt, il avait évoqué le fait que l'Irak était un théâtre d'opération moins important que l'Afghanistan pour lutter contre le terrorisme<ref name="GB démarque Bush"/>.
En 2009, il autorise la création d'une commission d'enquête, dite Commission Chilcot chargée d'enquêter sur les circonstances de l'engagement britannique dans la guerre<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il avait évoqué l'éventualité dès 2008, mais n'avait pas donné suite jusqu'à l'annonce<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À plusieurs reprises, il fut accusé de ne pas avoir accordé suffisamment de moyens à l'armée britannique lorsqu'il était chancelier de l'Échiquier<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Incertitudes et départ du pouvoir (2010)
Le Modèle:Date, Gordon Brown demande une audience à la reine Élisabeth II et lui demande de dissoudre la Chambre des communes<ref name="GB calls election">Modèle:Lien web.</ref>. La Chambre des communes cesse de siéger dès le Modèle:Date suivant<ref name="GB calls election"/>. 20 projets de loi sont ainsi adoptés dans un délai de 48 heures avant la fin de la session parlementaire<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Pour la première fois depuis que la campagne électorale est suivie par les médias, des débats télévisés sont organisés pour le scrutin, par la BBC, ITV et la Sky<ref name="GB calls election"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La date du scrutin est fixée au jeudi Modèle:Date<ref name="GB calls election"/>. Au total, 149 députés choisissent de renoncer à se représenter pour un nouveau mandat, ce qui constitue un record depuis les élections générales de 1945<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le scandale des dépenses parlementaires ne fut pas étranger à ce nombre record de retraits<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Pour la première fois depuis les élections générales de 1979, les chefs des principaux partis mènent campagne comme chef de file pour la première fois.
La campagne électorale confirme le déclin du Parti travailliste, qui se classe troisième dans certains sondages. Les Libéraux-démocrates apparaissent comme les grands gagnants de la campagne, notamment grâce aux prestations de leur chef de file Nick Clegg lors des débats télévisés<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date, un candidat du parti UKIP meurt, causant le report de l'élection dans la circonscription de Thirsk and Malton<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Quatre jours plus tard, un candidat du Parti conservateur est suspendu pour avoir tenu des propos homophobes sur les réseaux sociaux<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le jour du scrutin, le Parti travailliste arrive en seconde position derrière le Parti conservateur avec 258 députés élus. Gordon Brown est confortablement réélu dans sa circonscription de Kirkcaldy and Cowdenbeath<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le parti perd 91 sièges par rapport aux élections générales de 2005, ce qui constitue la plus lourde perte nette de sièges entre deux scrutins depuis les élections générales de 1931<ref>Modèle:Lien web.</ref>. C'est également le plus mauvais résultat pour le parti depuis les élections générales de 1983<ref name="GB stood down">Modèle:Lien web.</ref>.
Pour la première fois depuis les élections générales de février 1974, un Parlement minoritaire (Hung Parliament) fut élu par les électeurs<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Conformément au droit constitutionnel britannique, Gordon Brown restait au pouvoir jusqu'à ce qu'un gouvernement majoritaire puisse se former<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Très vite, des discussions s'ouvrent entre les conservateurs et les libéraux-démocrates pour mettre sur pied un gouvernement de coalition<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les travaillistes tentent également d'ouvrir des négociations avec les libéraux-démocrates, Gordon Brown annonçant même son intention de démissionner pour favoriser la formation d'une coalition<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date, constant l'impasse des négociations avec les libéraux-démocrates et après avoir discuté de la situation avec son prédécesseur Tony Blair, Gordon Brown annonça sa démission de son poste de Premier ministre et de chef du Parti travailliste avec Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. David Cameron devint le nouveau Premier ministre et forma un gouvernement de coalition avec les libéraux-démocrates, Nick Clegg devenant Vice-Premier ministre<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Conformément aux statuts du Parti travailliste, Harriet Harman devint chef du parti par intérim<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Retour à l'arrière-ban (2010-2015)
Il a confirmé son intention de rester député au Parlement, représentant toujours la circonscription de Kirkcaldy and Cowdenbeath<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il est néanmoins peu présent à la Chambre des communes<ref name="GB FMI déjà">Modèle:Lien web.</ref>. Ses rares interventions concernent principalement sa circonscription de Kirkcaldy and Cowdenbeath, les problèmes de dévolution en Écosse ou encore le scandale lié aux écoutes téléphoniques du News of the World de Rupert Murdoch dont il fut lui-même victime, ainsi que d'autres journaux détenus par l'homme d'affaires<ref name="GB News International Guardian">Modèle:Lien web.</ref>.
En avril 2011, lorsque les rumeurs sur une candidature de Dominique Strauss-Kahn à la primaire du Parti socialiste pour l'élection présidentielle de 2012 commencent à circuler, le nom de Gordon Brown revient dans le débat, comme cela avait été le cas en 2004, pour une éventuelle succession à la tête du Fonds monétaire international<ref name="GB FMI déjà"/>. Il avait d'ailleurs réclamé une réforme du FMI et de l'ONU lors d'une conférence donnée à l'Université d'Édimbourg<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cependant, le Premier ministre David Cameron ne donna pas suite à cette éventualité<ref name="GB FMI déjà"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le Modèle:Date, il est annoncé que Gordon Brown allait prendre un rôle consultatif au Forum économique mondial<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il a également été distingué par l'université de New York et a pris part à des discussions et des conférences relatives à la crise financière mondiale et la mondialisation<ref name="GB FMI déjà"/>.
En Modèle:Date-, Gordon Brown a été nommé par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, envoyé spécial des Nations unies sur l'éducation globale<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En Modèle:Date-, à 64 ans, il annonce qu'il met fin à sa carrière politique et ne se représentera pas à la Chambre des communes<ref name="GB stood down"/>.
Après la politique
Il a également rejoint, en tant que conseiller, le fonds obligataire Pimco<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Vie privée
Dans les années 1970, il fréquente la princesse Margareta de Roumanie, qui effectuait également ses études à l'université d'Édimbourg en sociologie et science politique<ref name="GB story"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Il rencontre Sarah Jane Brown (née Macaulay) en 1995<ref name="GB story"/>. Après cinq ans de fréquentations, il l'épouse le Modèle:Date à North Queensferry en Écosse<ref name="Brown timeline"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le Modèle:Date, leur jeune fille Jennifer Lane, née prématurément dix jours plus tôt, meurt des suites d'une hémorragie intracérébrale<ref name="Will won't"/>,<ref name="Daughter remembered">Modèle:Lien web.</ref>. Ils ont deux fils, John Macaulay (nommé ainsi en l'honneur de son défunt père) né le Modèle:Date<ref name="Daughter remembered"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, et James Fraser, né le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En novembre 2006, le tabloïd The Sun révèle dans un article que Fraser est atteint de mucoviscidose<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En plus de cela, un certain nombre d'informations sensibles ont été révélées par les journaux du groupe News International, propriété de l'homme d'affaires Rupert Murdoch<ref name="GB méthodes NI">Modèle:Lien web.</ref>. Ces révélations ont été faites sans l'accord du couple Brown<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cinq ans plus tard, lorsque le scandale du News of the World éclate, Gordon Brown témoigna des méthodes du groupe News International<ref name="GB méthodes NI"/>.
Relations avec Tony Blair
Modèle:Article détaillé Gordon Brown rencontre Tony Blair peu de temps après leur élection comme députés lors des élections générales de 1983<ref name="Brown still be PM"/>,<ref name="GB story"/>. Le Parti travailliste était alors dans une période très difficile, ayant perdu deux élections générales et subi une scission provoquée par l'aile droite europhile, qui avait créé le Parti social-démocrate<ref name="GB story"/>. Les deux hommes constatent avec regret que le parti soit dirigé par l'aile gauche, une partie étant encore proche de certaines thèses marxistes. Assez vite, ils effectuent des voyages à l'étranger pour rencontrer les dirigeants d'autres partis de gauche<ref name="GB story"/>.
Dans un premier temps, Brown fut un mentor pour Tony Blair, auquel il apprit à maîtriser les codes de la télévision, lui-même étant un ancien journaliste et producteur pour la Scottish Television<ref name="GB story"/>. Les deux furent promus quasiment en même temps par Neil Kinnock dans le cabinet fantôme, en grande partie grâce à Gordon<ref name="GB story"/>. Ils se rapprochèrent ensuite de Peter Mandelson, homme de télévision que Kinnock avait recruté pour redorer l'image du parti<ref name="GB story"/>. Mandelson voyait davantage d'avenir à Brown, notamment après les problèmes de santé de son mentor John Smith. Il était d'ailleurs très populaire auprès des députés et des membres du cabinet fantôme<ref name="GB story"/>. Cependant, il avait refusé, malgré l'insistance de Tony Blair, de concourir contre son mentor à la tête du parti lors de l'élection interne de 1992<ref name="Will won't"/>. Les deux hommes contribuent largement à l'établissement du New LabourModèle:Sfn.
Leurs relations se dégradent fortement après les élections générales de 2001<ref name="Will won't"/>,<ref name="GB story"/>,<ref name="Brown relève"/>. Le Modèle:Date, lors de la conférence annuelle du parti, Gordon Brown en appelle devant les militants à revenir aux Modèle:Citation du parti<ref name="Brown timeline"/>. La plupart des historiens et journalistes y virent un pied de nez à Tony Blair, dont Brown contestait le leadership depuis plusieurs années<ref name="Blair third term"/>.
Résultats électoraux
Élection | Circonscription | Parti | Voix | % | Résultats | |
---|---|---|---|---|---|---|
Générales de 1979 | Edinburgh South | Travailliste | 15 526 | 34,3 | Échec | |
Générales de 1983 | Modèle:Lien | Travailliste | 18 515 | 51,5 | Élu | |
Générales de 1987 | Modèle:Lien | Travailliste | 25 381 | 64,5 | Élu | |
Générales de 1992 | Modèle:Lien | Travailliste | 23 692 | 62,4 | Élu | |
Générales de 1997 | Modèle:Lien | Travailliste | 24 441 | 66,8 | Élu | |
Générales de 2001 | Modèle:Lien | Travailliste | 19 487 | 64,8 | Élu | |
Générales de 2005 | Kirkcaldy and Cowdenbeath | Travailliste | 24 278 | 58,1 | Élu | |
Générales de 2010 | Kirkcaldy and Cowdenbeath | Travailliste | 29 559 | 64,5 | Élu |
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Articles de revues
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Bibliographie
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Articles connexes
- John Smith
- Kirkcaldy
- Liste des premiers ministres du Royaume-Uni
- Premier ministre du Royaume-Uni
- Sybil, chat du 10 Downing Street
- Tony Blair
Liens externes
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