Henry Le Chatelier
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Henry Louis Le Chatelier (Modèle:Date à Paris - Modèle:Date à Miribel-les-Échelles, France) est un chimiste français. Il est connu entre autres pour le principe des équilibres chimiques dit « principe de Le Chatelier »<ref name=principe/>.
Biographie
Enfance et études
Henry Le Chatelier naquit le Modèle:Date à Paris. Il est le fils de Louis Le Chatelier et Louise Durand. Son père ingénieur polytechnicien joua un grand rôle dans l'industrie française au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Il participa à la naissance de l'industrie française, notamment de l'industrie de l'aluminium, à l'introduction du procédé Martin-Siemens dans la sidérurgie et à l'essor des transports ferroviaires. Son père a eu une grande influence sur la future carrière d'Henry.
Il avait une sœur (Marie) et quatre frères (Louis 1853-1928, Alfred 1855-1929, Georges 1857-1935 et André 1861-1929). Sa mère lui dispensa une éducation très rigoureuse et stricte. Il dira : Modèle:Citation
Il effectua sa scolarité au collège Rollin à Paris. Après seulement une année de mathématiques spéciales au Collège Stanislas Paris, il entra comme son père à l'École polytechnique (X1869). Après une scolarité brillante à Polytechnique (il fut major de sa promotion), il entra à l'École nationale supérieure des mines de Paris en 1871 (sorti troisième). Il fréquenta le laboratoire d'Henri Sainte-Claire Deville, à l'École normale supérieure. À cette époque, il suivait également des études littéraires. Il attribuait une grande valeur aux humanités et défendit à de nombreuses reprises l'importance des études littéraires dans l'éducation.
Comme tous les élèves de l'École polytechnique, il fut nommé sous-lieutenant le Modèle:Date, et participa au siège de Paris.
Il épousa Genièvre Nicolas, amie de la famille et sœur de quatre polytechniciens. Ils auront quatre filles et trois fils.
Carrière
S'il s'intéressa de près aux problèmes industriels, il préféra suivre une carrière d'enseignant chercheur en chimie.
En 1887, il fut chargé du cours de chimie générale au cours préparatoire de l'École nationale supérieure des mines de Paris. Il obtient dans cette école en 1897, la chaire de chimie industrielle qu'il conserve jusqu'à sa retraite.
Il tenta vainement d'obtenir la chaire de chimie à l'École polytechnique en 1884 et en 1897.
Il fut le successeur de Paul Schützenberger à la chaire de chimie minérale au Collège de France. Puis il succéda à Henri Moissan à la chaire de chimie générale de la Faculté des sciences de Paris jusqu'en 1925 où il fut remplacé par André Job.
Les sujets qu'il traita au Collège de France furent :
- Phénomènes de combustion (1898),
- Théorie des équilibres chimiques, les mesures de températures élevées et les phénomènes de dissociation (1898-1899),
- Propriétés des alliages métalliques (1899-1900),
- Alliages de fer (1900-1901),
- Méthodes générales de chimie analytique (1901-1902),
- Lois générales de la chimie analytique (1901-1902),
- Lois générales de la mécanique chimique (1903),
- La silice et ses composés (1905-1906),
- Quelques applications pratiques des principes fondamentaux de la chimie (1906-1907),
- Propriétés des métaux et de quelques alliages (1907).
Il fut élu à l'Académie des sciences en 1907 après cinq tentatives.
Travaux scientifiques
Ses travaux
En chimie, Henry Le Chatelier est connu pour :
- le principe de l'équilibre chimique (dit principe de Le Chatelier)<ref name=principe/>
- la variation de la solubilité des sels dans une solution idéale.
Il publia environ trente communications sur ces sujets entre 1884 et 1914.
Ses résultats sur les équilibres chimiques furent présentés en 1885 à l'Académie des sciences à Paris.
Aidé de Charles Picard<ref name="INPI">Modèle:Lien web</ref>, il inventa le soudage oxyacétylénique en supprimant les risques d'explosion grâce à un brûleur en matériau réfractaire (1898). Le procédé put être industrialisé<ref name="Hauglustaine">Modèle:Article</ref> (1901) avec Edmond Fouché<ref>Modèle:Lien web</ref> en portant le débit du mélange combustible air+acétylène à plus de Modèle:Unité.
Il effectua de nombreux travaux en métallurgie et a notamment donné son nom à l'effet Portevin-Le Chatelier. Il créa en 1893 au sein de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale un comité des alliages. Il se créa ainsi autour de lui un pôle d'études et de recherches sur les alliages auquel participa par exemple Georges Charpy.
Principe de l'équilibre chimique
Il doit sa renommée à la loi sur les équilibres chimiques<ref name=principe/> : Modèle:Citation bloc
Cette loi qualitative permet de prévoir le déplacement d'équilibre d'une réaction chimique.
Mesure des hautes températures
Les travaux d'Henri Le Chatelier sur la mesure des températures élevées ont très vite fait sa réputation dans les aciéries. Avant lui, on ne savait rien mesurer dans un haut fourneau, même de façon approximative. Il met au point le pyromètre thermo-électrique de haute précision en 1886 et le pyromètre optique en 1892<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Dans son époque
Une partie de ses travaux furent consacrés à l'industrie. Il fut par exemple ingénieur conseil auprès de la Société des chaux et ciments Pavin de Lafarge. Sa thèse de doctorat fut consacrée à ce sujet : « Constitution des mortiers hydrauliques ».
D'une manière typique des scientifiques et ingénieurs de son époque, il avait une vision très scientifique de l'industrie. Dans le numéro un de la Revue de métallurgie, il publia un éditorial décrivant ses convictions sur le sujet<ref>Modèle:Article</ref>. Il a été l'un de ceux qui diffusèrent les théories de Frederick Winslow Taylor. Il publia en 1928 d'ailleurs un livre sur le sujet intitulé Le Taylorisme.
Politiquement, il était conservateur. En 1934, il prit position dans la revue bruxelloise Revue Économique Internationale contre la loi française sur la durée hebdomadaire de travail de quarante heures. Contrairement à d'autres scientifiques de son époque et malgré certaines convictions anti-parlementaristes, il se tint à l'écart des mouvements d'extrême droite.
Il fut l'un des fondateurs de la Revue de métallurgie. Très actif dans le cadre de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale, qu'il dirigea de 1903 à 1905, il succéda à Oscar Linder à sa présidence. Il y encouragera la recherche, industrielle et l'organisation rationnelle du travail, avec le concours de la famille Michelin. En comparaison avec l'industrie allemande, qui l'inquiétait, il dénonça la carence en formation de la maîtrise industrielle française et demanda le développement d'écoles professionnelles. Il appela les ingénieurs français à être beaucoup plus présents dans ses ateliers.
Publications
Il publia de très nombreux articles, publications et communications scientifiques. Il publia également onze livres :
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Prix et distinctions
- Médaille Gustave Trasenster de l'université de Liège (1910)
- Médaille d'or de Bessemer de l'Iron and Steel Institute (1911)<ref>Modèle:Lien web</ref>
- Médaille Davy de la Royal Society (1916)<ref>Modèle:Lien web</ref>
- Docteur honoris causa de la faculté technique d'Aix-la-Chapelle (1912), de la Victoria University de Manchester (1920), de l'institut polytechnique de Copenhague (1921), de l'université de Louvain (1927), de l'université de Madrid (1934)
- Chevalier (1887), officier (1908), commandeur (1919) et grand officier (1927) de la Légion d'honneur
Notes et références
Bibliographie
Liens externes
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