Hubert Reeves

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Hubert Reeves, né le Modèle:Date de naissance- à Montréal et mort le Modèle:Date de décès à Paris, est un astrophysicien, vulgarisateur scientifique et écologiste français d'origine québécoise.

Il commence sa carrière en tant que chercheur en astrophysique dans les Modèle:Lnobr, pratique la vulgarisation scientifique à partir des Modèle:Lnobr et devient militant écologiste au début des Modèle:Lnobr.

Biographie

Jeunesse et formation

Hubert Reeves est le petit-fils de l'architecte Charles-Aimé Reeves<ref> Modèle:Ouvrage.</ref>. Hubert Reeves vit à Léry, une petite ville au bord du lac Saint-Louis au Québec (Canada), quand son père apporte à la maison l’Encyclopédie de la jeunesse. Cette lecture ouvre en lui le désir d'explorer le monde et le cosmos<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Inscrit à la Faculté des sciences de l'Université de Montréal, il obtient un baccalauréat en physique (1953), puis présente un mémoire de maîtrise intitulé Modèle:Lang, à l'Université McGill en 1955.

Il poursuit ses études en astrophysique nucléaire à Cornell (Ithaca, NY), où il côtoie plusieurs physiciens contemporains, tels George Gamow, Richard Feynman, Fred Hoyle, Philip Morrison et Ed Salpeter, son directeur de thèse<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. En 1960, il soutient sa thèse de doctorat, intitulée Modèle:Lang.

Début de sa carrière de professeur universitaire

De 1960 à 1964, il enseigne la physique à l'Université de Montréal, tout en étant conseiller scientifique de la NASA, à New York<ref name=":1">Modèle:Lien web.</ref>.

Cette période coïncide avec la Révolution tranquille québécoise qui entraîne, entre autres, un certain mouvement francophile chez plusieurs professeurs de l'Université de Montréal. Reeves, qui refuse de n'utiliser que des manuels scolaires francophones, perçoit une dégradation du climat de travail lorsque certains de ses collègues professeurs lui font des remarques aigres, ce qui lui donne envie d'« aller voir ailleurs ». Le refus de collaboration entre des professeurs de l'Université de Montréal francophone et l'Université McGill anglophone sur un projet d'accélérateur de particules a été, selon Reeves, déterminant quant à son choix de quitter le Québec<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Durant un stage d'été au [[Laboratoires nucléaires de Chalk River|Centre nucléaire de Modèle:Lang]], en Ontario, il lui est proposé de donner une série de cours à des chercheurs belges de physique nucléaire. Quelques mois plus tard, Caltech lui offre un poste au sein du laboratoire du physicien américain William Fowler.

Hubert Reeves, voulant réaliser un vieux rêve de s'établir en Europe et s'étant déjà engagé envers les Belges, demande à Caltech de reporter son offre d'un an, ce qui lui est refusé. Selon Reeves, cet événement a refroidi ses relations avec cette université jusqu'à la fin des Modèle:Lnobr<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Départ de Montréal pour l'Europe

L'Université de Montréal accorde à Hubert Reeves une année sabbatique et ce dernier déménage, en 1964, à Bruxelles. Il commence à enseigner à l'Université libre où il constate, entre autres, une forte différence entre l'Amérique du Nord et l'Europe dans les relations professeur-étudiants<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La même année, recevant une invitation de l'Académie des sciences soviétique, il fait un séjour en URSS où il rencontre, notamment, Iakov Zeldovitch<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Reeves est profondément marqué par la culture communiste instaurée dans ce pays<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Un physicien travaillant au Centre de sciences nucléaires et de sciences de la matière (CSNSM) à Orsay participe à une séance d'enseignement de Reeves et lui offre de venir travailler avec lui. Reeves demande une seconde année sabbatique à l'Université de Montréal, qui la lui accorde. Le CNRS français lui offre un poste de directeur de recherche<ref name="astrocanada" /> et la famille Reeves déménage en France en 1965<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La même année, Reeves devient aussi consultant scientifique au Commissariat à l’énergie atomique à Saclay, en France<ref name="astrocanada" />.

Durant cette période, les groupes de recherche en astrophysique nucléaire du CSNSM, à Orsay et du laboratoire de Fowler, à Caltech, s'ignorent mutuellement dans leurs publications respectives. D'après Reeves, les relations entre ces groupes de recherche se sont améliorées lors d'une intervention de Fowler à une conférence à Jérusalem en 1969. Le froid aurait pris définitivement fin lors d'une publication commune aux deux laboratoires en 1970<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

En 1971, Reeves publie avec deux de ses étudiants, Jean Audouze et Maurice Meneguzzi, un article intitulé Modèle:Lang<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, qui s'avère fondamental concernant la nucléosynthèse stellaire. Quatorze ans après le célèbre article B2FH, cet article permettait de combler le vide existant entre les éléments fabriqués lors du Big Bang (l'hydrogène, l'hélium et quelques traces de lithium) et ceux produits lors de la vie des étoiles, soit tous ceux situés après le carbone dans le tableau périodique des éléments de Dmitri Mendeleïev. Tout comme B2FH, cet article clef est plus connu sous les initiales de ses auteurs : MAR<ref name="MAR">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Audouze, J. (1999), Modèle:Lang (Modèle:Nobr):
(Modèle:Rom-min) Modèle:Lang;
(Modèle:Rom-min) Modèle:Lang;
(Modèle:Rom-min) Modèle:Lang.
In Modèle:Lang, Modèle:Lang, Modèle:Vol.. Modèle:Lang Reuven Ramaty, Elisabeth Vangioni-Flam, Michel Cassé Modèle:Lang Keith Olive. Modèle:Lang (ASP), San Francisco, Modèle:ISBN.</ref>.

Vulgarisation scientifique

Dans les Modèle:Lnobr, Reeves commence à s'exprimer publiquement sur divers sujets liés, entre autres, à la physique nucléaire. C'est lors de vacances à Carry-le-Rouet, où il partage, nuit après nuit, ses connaissances en astronomie avec d'autres vacanciers, qu'il commence réellement une carrière de vulgarisateur scientifique<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. À la suite de la suggestion d'une amie, il décide de mettre par écrit ses connaissances et commence la rédaction de Patience dans l'azur, dont le titre est inspiré d'un poème de Paul Valéry. Le manuscrit, refusé par une trentaine de maisons d'édition, est réécrit par Reeves avec l'aide de son ami physicien Jean-Marc Lévy-Leblond, pour être finalement publié en 1981. Le livre connaît un grand succès après sa présentation à l'émission Apostrophes de Bernard Pivot<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Depuis, il s'est vendu à plus d'un million d'exemplaires<ref name=":0" />.

Pendant cette période, au début des Modèle:Lnobr, Reeves est de plus en plus populaire et donne de nombreuses conférences publiques et participe à des émissions de télévision et à des films, parlant non seulement de l’astronomie, mais aussi de l’environnement<ref name="astrocanada" />.

Fichier:Crab Nebula.jpg
Les éléments lourds de l'Univers se forment à l'intérieur des étoiles massives et sont rejetés dans l'espace à la mort de ces dernières.

Plusieurs lecteurs d'Hubert Reeves lui écrivent des lettres qui influencent la pensée et les choix d'écriture du scientifique<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Ainsi, une lectrice de Patience dans l'azur lui envoie une lettre qui l'inspire à écrire Poussières d'étoiles, sorti en 1984 et dans lequel il met en exergue un passage de la lettre qui l'a inspiré : Modèle:Citation Dans ce livre, il rappelle, entre autres, que les atomes qui composent la Terre et ses habitants ont été constitués à l'intérieur des étoiles massives et ont été disséminés dans l'espace lors de la mort de ces dernières.

Certains lecteurs critiquant ce qu'ils considèrent comme un optimisme excessif chez Reeves, ce dernier décide, en 1984, d'écrire sur la plus grande menace planétaire perceptible à l'époque, celle engendrée par la guerre froide. Il publie ainsi L'Heure de s'enivrer en 1986, où il dresse, entre autres, un portrait inquiétant des arsenaux nucléaires des deux grandes puissances américaine et soviétique<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Fichier:Pyramidedelacomplexitemod.jpg
Pyramide de la complexité telle que développée par Reeves.

Il anime une série d'émissions-conférences télévisées intitulée Histoire de l'Univers, qui est diffusée à plusieurs reprises au cours des années 1990 et 2000 au Canal Savoir. Il y reprend, entre autres, l'idée de la pyramide de la complexité, un concept, développé dans L'Heure de s'enivrer, décrivant la complexification de l'Univers, du Big Bang jusqu'à aujourd'huiModèle:Référence nécessaire.

En 2000, il fait don de Modèle:Unité à l'Université Laval pour créer le fonds Hubert-Reeves, qui permet d'offrir chaque année des bourses à des étudiants de deuxième cycle en astrophysique<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Ses principaux ouvrages, Patience dans l'azur, Poussières d'étoiles et L'Heure de s'enivrer, connaissent un énorme succès et sont traduits dans plusieurs langues.

Par ailleurs, Hubert Reeves participe à des émissions télévisées de vulgarisation scientifique, dont la plus emblématique a été sans doute la Nuit des étoiles, diffusée sur la chaîne publique française Modèle:Nobr.

Pour les Modèle:Nobr du magazine Sciences et Avenir, Hubert Reeves participe à la rédaction du numéro de Modèle:Date- (Modèle:N°) en tant que rédacteur en chef exceptionnel, avec quatre autres scientifiques. Il y écrit notamment sur l'Univers et les grandes découvertes qui s'y rapportent<ref>Modèle:Article.</ref>.

En 2020, il apporte son soutien à la vidéothèque Modèle:Lang pour permettre l'ouverture du savoir scientifique au plus grand nombre<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:Hubert Reeves by Olivier Meyer.jpg
Hubert Reeves à La Sorbonne (Paris, France) photographié en 2001 par Olivier Meyer.

Militantisme

À l'aube des Modèle:Lnobr, sensibilisé à l'impact environnemental de l'activité humaine, Hubert Reeves devient un militant pour la défense de l'environnement. De 2001 à 2017, il préside Humanité et Biodiversité (anciennement Ligue ROC pour la préservation de la faune sauvage et la défense des non-chasseurs), une association reconnue d'utilité publique. Il en est le président d'honneur à partir de Modèle:Date-. En 2003, il publie le livre Mal de Terre qui fait un constat inquiétant de l'état de l'environnement terrestre<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>H. Reeves : "L'astronomie, le passé, l'écologie, l'avenir" Place Gre'net, Modèle:Date-.</ref>. Il participe également à une conférence avec le biologiste David Suzuki, Alerte climatique, donnée à Montréal le Modèle:Date-. Cette conférence, organisée par Équiterre en collaboration avec l'Université du Québec à Montréal et les Éditions du Boréal, est prononcée devant Modèle:Unité au Palais des congrès de Montréal<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2005 et en 2007, Hubert Reeves publie deux livres reprenant ses chroniques diffusées sur France Culture : Chroniques du ciel et de la vie et Chroniques des atomes et des galaxies. Un de ses derniers livres, Je n'aurai pas le temps, retrace le parcours scientifique de l'auteur depuis son enfance à Montréal jusqu'à aujourd'hui.

Dans plusieurs de ses publications, Hubert Reeves prône le végétarisme, à la fois pour des raisons environnementales et pour des raisons éthiques.Modèle:Ref nec

Fichier:Hubert Reeves - Metz - 13-04-2010.ogv
13 avril 2010 à Metz

En outre, Hubert Reeves participe à des conférences-spectacles où il mêle les thèmes de l'astronomie et de l'écologie<ref>Modèle:Lien web.</ref>, parfois en compagnie d'autres interlocuteurs comme Jean-Marie Pelt.

Hubert Reeves est membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence. Il est membre du comité d'honneur de l'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité, et préface le livre « Exit final. Pour une mort dans la dignité »<ref>Montréal, Éditions Le Jour, 1991, cité par Encyclopédie sur la mort.</ref>.

En 2007, certaines de ses pensées sont utilisées dans l'album Du simple au néant, des Ogres de Barback<ref>Modèle:Article.</ref>.

Il appuie fortement le mouvement Les Débrouillards, vulgarisant la science aux enfants à travers notamment des magasines, lorsque le gouvernement du Québec sous Philippe Couillard coupe les subventions au mouvement ainsi que généralement aux sciences<ref name=":1" />.

Famille

Le Modèle:Date-, Hubert Reeves épouse Francine Brunel, rencontrée deux ans plus tôtModèle:Sfn. Le couple a quatre enfants : Gilles (né à Montréal), Nicolas (né à Ithaca), Benoît (né à Montréal) et Evelyne (née à Yonkers)<ref name="Bio"/>. La vie du couple se passe entre les États-Unis et le Québec, en fonction des contrats obtenus par Hubert Reeves. Du propre aveu de Reeves, sa carrière qui a eu l'effet d'une drogue puissante, a mené à l'échec de son premier mariage et l'a laissé dans un profond déséquilibre émotionnel<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Il épouse en secondes noces en 1990<ref>Modèle:Lien web</ref> la journaliste Camille Scoffier<ref name="Bio" />. Le couple est installé à Paris, et possède une résidence secondaire, une ancienne ferme située à Malicorne, petit village de Puisaye au nord de la Bourgogne-Franche-Comté.

Mort

Hubert Reeves meurt le Modèle:Date- à Paris, à l'âge de Modèle:Nobr, son décès étant annoncé par son fils, Benoît Reeves, sur les réseaux sociaux<ref name=":1" />,<ref name=":0">Modèle:Article.</ref>. Le premier ministre du Québec, François Legault, présente ses condoléances et répond à l'annonce de sa mort que le Québec perd Modèle:Citation ayant su faire comprendre l'humanité et l'infini et repartant en ce jour Modèle:Citation<ref name=":1" />.

Ses obsèques sont prévues en salle du Dôme, au cimetière du Père-Lachaise, le Modèle:Date- en début d'après-midi, et sera ouverte au public<ref>Modèle:Article.</ref>.

Œuvres

Publications professionnelles

De nombreux articles dans des revues spécialisées, sur ces sujets de travaux de recherche : Modèle:Colonnes

Travaux de vulgarisation

Le site officiel d'Hubert Reeves présente la plupart de ces ouvrages, avec la table des matières<ref name="Biblio">Bibliographie, sur le site officiel d'Hubert Reeves : présentation de la plupart des ouvrages, avec la table des matières. Voir aussi en section Biographie.</ref>. Modèle:Colonnes

Livres audio

Filmographie

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Distinctions et récompenses

Cette liste a été établie à partir des informations du site officiel d'Hubert Reeves<ref name="Bio">Biographie sur le site officiel d'Hubert Reeves.</ref>.

Fichier:Replica Order of Canada member medal.jpg
Hubert Reeves est Compagnon de l'Ordre du Canada.
Fichier:Ordre quebec drapeau.png
Hubert Reeves est grand officier de l'Ordre national du Québec.

Distinctions

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Prix

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Hommages

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Une école de Champagnole en France porte son nom.

| s = | S = [[S/Hubertreeves ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}|S/Hubertreeves ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}]] | {{#expr: 9631*1 }} = Modèle:Nobr | #default = [[9631{{#if: Hubertreeves |Hubertreeves|}}|9631{{#if: Hubertreeves |Hubertreeves|}}]] }} a été nommé en son honneur, par décision de l'Union astronomique internationale, en 1999<ref>Modèle:EC</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Bibliographie

Modèle:Légende plume

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Liens externes

Bases de données et dictionnaires

Modèle:Liens

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