Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent

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Modèle:Infobox Personnalité militaire

Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent est un naturaliste, officier et homme politique français né le Modèle:Date de naissance- à Agen et mort le Modèle:Date de décès- à Paris. Biologiste et géographe, il a contribué à la constitution du racisme scientifique au XIXe siècle<ref>Modèle:Article</ref>,<ref> BRUN Christophe, « Découper la Terre, inventorier l'Homme. Le planisphère de Bory de Saint-Vincent, 1827 », Monde(s), 2013/1 (N° 3), p. 67-89. DOI : 10.3917/mond.131.0067. URL : https://www.cairn.info/revue-mondes1-2013-1-page-67.htm </ref>. Il s'est intéressé par ailleurs à la volcanologie, à la botanique et à la systématique.

Biographie

Jeunesse

Né à Agen le Modèle:Date, de Géraud Bory de Saint-Vincent et de Madeleine de Journu, notables d'Agen<ref name=":2">Bory de Saint-Vincent, Correspondance, publiée et annotée par Philippe Lauzun, Maison d’édition et imprimerie moderne, 1908. (Lire en ligne)</ref>, Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent<ref group="N">Un portrait fort réaliste et sans complaisance, parfois rude de Bory est rendu par son ami de toujours, Léon Dufour (entomologiste de Saint-Sever dans les Landes) : « Petit de taille, incliné d'un coté, avec la prétention d’être droit, teint pâle, décoloré, physionomie vive et mobile, humeur gaie, enjouée, passionné pour la musique et fredonnant très bien tous les airs, infiniment d'esprit naturel, remarquable facilité de parole sans être pourtant bavard, grâce exquise pour conter une histoire ou une anecdote, fort aimable et ambitionnant de le paraître, ami du monde et de l’ostentation, instruit, mais effleurant beaucoup de sciences et en approfondissant peu, donnant souvent dans le faste pour la dépense et habituellement sans le sou, ambitieux de titres qu'il usurpait parfois, écrivant bien d'un premier jet et au galop, mais blessant parfois l'orthographe, quoique marié, vivant en garçon, faisant des maîtresses et des dettes partout, ayant eu plusieurs enfants avec l'actrice Mlle Gros qui le suivit en exil ; vie individuelle, vie du jour et non du lendemain. » (in Bory de Saint-Vincent, Correspondance, publiée et annotée par Philippe Lauzun, Maison d’édition et imprimerie moderne, 1908.)</ref> appartenait à une famille royaliste qui l'éleva dans des sentiments hostiles à la Révolution<ref name=":0">Biographie de Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent sur le site de l'Assemblée nationale</ref>. Il étudie tout d'abord au collège d'Agen, puis auprès de son oncle Journu-Auber<ref group="N">à qui il offrira la dédicace de ses Essais sur les Îles Fortunées en 1803 : « Ce sont les prémices de ma plume. Je t'offre ce faible hommage de ma tendre amitié. Je ne puis la trouver autrement à celui qui m’éleva avec ses enfants et que je reverrai toujours comme un père. » (in Bory de Saint-Vincent, Correspondance, publiée et annotée par Philippe Lauzun, Maison d’édition et imprimerie moderne, 1908)</ref> à Bordeaux en 1787. Il aurait suivi des cours de médecine et de chirurgie de 1791 à 1793. Pendant la Terreur, sa famille est persécutée et se réfugie dans les Landes<ref name=":2" />.

En 1794, en tant que naturaliste très précoce, n'ayant à peine que 15 ans, il joue un rôle crucial dans la libération<ref name=":2" /> de l'entomologiste Pierre-André Latreille, dont il avait lu l'œuvre, en le faisant rayer de la liste des déportés au bagne de Cayenne<ref group="N">Cette intervention lui sauva la vie puisque le navire le Républicain qui devait l'emmener en Guyane sombre devant le phare de Cordouan avec tous les prisonniers se trouvant à son bord.</ref>. Latreille deviendra par la suite le plus grand entomologiste de son temps et Bory et lui resteront liés jusqu'à la fin de leurs jours. Bory envoie ses premières publications savantes à l’Académie de Bordeaux dès 1796<ref group="N">Notamment deux mémoires qui furent remarqués : « Sur le genres Conferva et Byssus du chevalier Linée » et sur le « Défrichement des Landes » (in Bory de Saint-Vincent, Correspondance, publiée et annotée par Philippe Lauzun, Maison d’édition et imprimerie moderne, 1908)</ref>. Il entre alors en contact avec de nombreux naturalistes. On sait qu'il fut l'élève du géologue et minéralogiste Déodat Gratet de Dolomieu à l'École des mines de Paris<ref>Enis Rockel, Z'histoires de la Réunion, Télé Réunion, Modèle:Date-.</ref>.

Après le décès de son père, il s'engage dans les armées de la Révolution française en 1799. Grâce à la recommandation de Jean-Girard Lacuée, lui aussi originaire d'Agen, il est bientôt nomme sous-lieutenant<ref name=":2" />. Il sert d'abord à l'armée de l'Ouest, puis à l'armée du Rhin sous les ordres du général Moreau<ref name=":0" />,<ref name=":3">Germain Sarrut et B. Saint-Edme, Biographie des hommes du jour: industriels..., Volume 2, page 79, Henri Krabbe, Paris, 1836. (Lire en ligne)</ref>. Il est alors affecté en Bretagne et s'installe à Rennes<ref name=":2" />. C'est à cette époque qu'il acquiert ses sentiments bonapartistes<ref group="N">« Plus que jamais, il fut beau d’être français. Les mots de liberté et d’égalité devinrent chers aux enfants de la Révolution, qui remplaçaient cette belle génération dont le sang avait coulé pour la conquête de nos droits. [...] Je fus, par amour pour la patrie, le sincère admirateur du premier Consul » in Bory de Saint-Vincent, Justification de la conduite et des opinions de M. Bory de Saint-Vincent, membre de la chambre des représentants et proscrit par l’ordonnance du 24 juillet 1815, Paris, Chez les marchands de nouveautés (ou Paris, chez Eymery, août 1815), Modèle:Nb p.</ref>.

Premières expéditions dans les océans d'Afrique

Fichier:Insel Mascarenha, Bourbon, La Réunion oder Bonaparte nach Bory St. Vincent tab. IX und X. LOC 2004628874.jpg
Carte de l’île de La Réunion dessinée en 1802 par Bory de Saint-Vincent.

En 1799, il apprend le départ prochain d'une expédition scientifique en Australie organisée par le gouvernement et obtient, grâce à son oncle et à la recommandation du célèbre naturaliste et homme politique originaire d'Agen Bernard-Germain de Lacépède<ref name=":3" />, la place de botaniste en chef à bord de l'une des trois corvettes participantes. C'est ainsi qu'après avoir quitté l'armée de l'Ouest fin août puis obtenu du ministère de la guerre un congé indéfini, Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent quitte Paris le Modèle:Date- et embarque au Havre le Modèle:Date- à bord de la goélette du capitaine Nicolas Baudin, Le Naturaliste<ref name=":2" />,<ref name=":0" />,<ref name=":3" />,<ref name="Voyage">Voyage dans les quatre principales îles des mers d'Afrique.</ref>.

Après des arrêts à Madère, aux Canaries et au Cap-Vert, puis le franchissement du cap de Bonne-Espérance, Bory quitte subitement le navire du capitaine Baudin avec qui il était entré en conflit<ref name=":2" /> et explore ensuite seul (et avec des ressources limitées) plusieurs îles des mers d'Afrique<ref name=":0" />,<ref name=":3" />. Il s'arrête notamment, lors d'une escale, à l'île Maurice en Modèle:Date-. De là, il rejoint l’île de La Réunion voisine<ref name=":0" />, où il effectue en Modèle:Date- l'ascension et la première description scientifique générale du piton de la Fournaise, le volcan actif de l'île. Il donne le nom de son ancien professeur Dolomieu, dont il vient d'apprendre la mort, à l'un des cratères qu'il décrit comme un mamelon. Il donne son propre nom au cratère sommital, le cratère Bory<ref name=":3" />. De plus, il entreprend de décrire la flore des lichens. Ce travail lui vaudra les faveurs de Bonaparte<ref>Modèle:Article.</ref>. Sur le chemin du retour, il poursuit ses explorations géographiques, physiques et botaniques sur l’île de Sainte-Hélène<ref name=":2" />.

Il est de retour en France métropolitaine le Modèle:Date- et apprend que sa mère est morte lors de son absence. Il publie ses Essais sur les Îles Fortunées (archipel des îles Canaries)<ref> Édition numérisée sur Gallica.</ref>, ouvrage qui lui vaut son élection comme correspondant du Muséum national d'histoire naturelle en Modèle:Date-<ref name=":0" />, puis comme correspondant de la première classe de l'Institut de France (division des sciences physiques) au printemps 1808<ref name=":0" />,<ref name=":3" />. En 1804, il publie son Voyage dans les quatre principales îles des mers d'Afrique. L'impression de cette relation dédiée à Mathieu Dumas est surveillée par le jeune Jean-Marie Léon Dufour, en qui Bory entrevoit un futur grand naturaliste<ref name="Voyage" />.

Campagnes militaires

Il reprend par ailleurs du service dans l'armée dès son retour et, promu capitaine, il passe au [[5e régiment de dragons|Modèle:5e]] (régiment de cavalerie) du [[3e corps d'armée (France)|Modèle:3e Corps d'Armée]] du maréchal Davout, dont il devient capitaine-adjoint d'État major le Modèle:Date-<ref name=":2" />,<ref name=":0" />,<ref name=":3" />. Il est alors affecté au camp de Boulogne où est assemblée la Grande Armée de [[Napoléon Ier|Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]]<ref name=":2" />.

Fichier:Nicolas Jean de Dieu Soult.jpg
Le maréchal Soult, protecteur de Bory de Saint-Vincent, sous les ordres duquel sert à partir de 1809, et qui le fait nommer colonel en 1814.

De 1805 à 1814, Bory suivra la plus grande partie des campagnes de Napoléon dans la Grande Armée. En 1805, il prend part à la campagne d'Autriche comme capitaine de dragons et est présent à la Bataille d'Ulm (15-Modèle:Date-) et à la bataille d'Austerlitz (Modèle:Date-)<ref name=":2" />,<ref name=":0" />,<ref name=":3" />. Le capitaine Bory passe ensuite deux ans en Prusse et en Pologne et combattit à la bataille d'Iéna (Modèle:Date-) et à la bataille de Friedland (Modèle:Date-)<ref name=":2" />,<ref name=":0" />,<ref name=":3" />. Il continue à lever des cartes (de la Franconie et de la Souabe) et lors de ses passages en Bavière, à Vienne et à Berlin, où il trouve ses propres ouvrages traduits en allemand, il en profite pour rencontrer plusieurs savants, comme les botanistes Nikolaus Joseph von Jacquin et Carl Ludwig Willdenow, qui le reçoivent à bras ouverts et le comblent de précieux cadeaux<ref name=":2" />. Il sert à partir d'octobre 1808 dans l'état-major du maréchal Ney<ref name=":2" />,<ref name=":3" />, qu'il quitte bientôt pour être attaché au maréchal Soult, duc de Dalmatie, à partir d'Modèle:Date- en qualité d'aide de camp<ref name=":2" />,<ref name=":0" />,<ref name=":3" />. Devenu major, Bory s'occupe principalement des reconnaissances militaires grâce à son habileté dans les travaux graphiques<ref name=":3" />. Il participe ainsi de 1809 à 1813 à la campagne d'Espagne et se distingue au siège de Badajoz au printemps 1811, à la bataille de la Quebara et à la bataille de l'Albuera (Modèle:Date-)<ref name=":0" />,<ref name=":3" />. Les événements l'ayant placé à la tête des troupes qui formaient la garnison d'Agen, il se trouve commander les soldats de sa ville natale pendant une quinzaine de jours<ref name=":0" />.

En Modèle:Date-, il devient chef d'escadron, puis est fait chevalier de la Légion d'honneur et lieutenant-colonel à la fin de l'année.

Aux côtés de Soult, il quitte précipitamment l'Espagne pour prendre part à la campagne d'Allemagne et participer à la bataille de Lützen (Modèle:Date-), puis à la bataille de Bautzen (20-Modèle:Date-)<ref name=":2" />,<ref name=":3" />. Après ces victoires, il revient pour la campagne de France de 1814 et prend part à la bataille d'Orthez (Modèle:Date-)<ref name=":2" />. Il participe également à la bataille de Toulouse (Modèle:Date-)<ref name=":2" />, puis organise le lendemain des troupes de partisans et d’éclaireurs dans sa propre région d'Agen<ref name=":2" />,<ref name=":3" />. Après la première abdication de [[Napoléon Ier|Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] et son départ pour l’île d'Elbe, que Bory apprend depuis Agen le Modèle:Date-, il rejoint Paris<ref name=":2" />.

Le maréchal Soult, rallié au nouveau gouvernement et devenu ministre de la Guerre, rappelle Bory auprès de lui et le fait nommer colonel.

Il lui confie également, le Modèle:Date-, le service du dépôt de la Guerre (dépôt des cartes et archives) du ministère, place à laquelle ses travaux topographiques lui donnaient droit<ref name=":2" />,<ref name=":3" />. Il y reste jusqu’à sa proscription, le Modèle:Date-. Il s'occupe en parallèle de travaux scientifiques et littéraires, et prend part à la rédaction du journal satirique libéral, anti-monarchiste et pro-bonapartiste, le Nain Jaune<ref name=":2" />,<ref name=":0" />,<ref name=":3" />.

Exil politique

Fichier:Dictionnaire Classique d'Histoire Naturelle, Bory de Saint-Vincent, 1822.jpg
Le Dictionnaire classique d'histoire naturelle en 17 volumes (1822), dirigé par Bory de Saint-Vincent, qu'il publiera de retour à Paris après 5 années d'exil (1815-1820).

Au retour de l'Empereur, Bory est élu par le collège du département de Lot-et-Garonne, le Modèle:Date-, représentant d'Agen à la Chambre des Cent-Jours et siège dans le groupe des libéraux<ref group="N">Bory de Saint-Vincent est député du Lot-et-Garonne à la Chambre des représentants des Cent-Jours du 15 mai 1815 au 13 juillet 1815. (Biographie de Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent sur le site de l'Assemblée Nationale)</ref>. Il réclame une constitution, prononce un discours retentissant à la tribune<ref name=":2" />, se signale par son patriotisme et s'oppose violemment au ministre de la Police, Joseph Fouché, duc d'Otrante<ref group="N">Il y joua un rôle très actif, forma avec quelques députés du Gers, des Landes, etc., un comité où fut arrêté le projet de demander la mise hors la loi de Fouché, et désigna clairement le duc d'Otrante dans un rapport à la Chambre où il signalait une main invisible ourdissant la trahison et préparant à la patrie d'humiliantes destinées. L'impression du rapport à cent mille exemplaires fut décidée par acclamation. Fouché eut peur, demanda à Bory une entrevue et chercha à l'éloigner en lui offrant une mission à Londres auprès du duc d'Orléans, le futur [[Louis-Philippe Ier|Louis-Philippe {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] (afin de lui proposer de le désigner à la chambre comme disposé à accepter la couronne), avec un passeport et une somme de Modèle:Unité. Bory Saint-Vincent, après avoir d'abord accepté, refusa par la suite. (in le Moniteur du 2 juillet 1815 et Germain Sarrut et B. Saint-Edme, Biographie des hommes du jour: industriels..., Volume 2, page 79, Henri Krabbe, Paris, 1836. (Lire en ligne))</ref>.

Absent de Waterloo, son mandat de député le retenant au Corps Législatif, il assiste au renversement de Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} et au retour de Louis XVIII. Porté alors par Fouché sur les listes de proscription par l'ordonnance du 24 juillet 1815<ref name=":2" />,<ref name=":3" />, qui condamnait 57 personnalités pour avoir servi Napoléon durant les Cent-Jours après avoir prêté allégeance à Louis XVIII, Bory se réfugie dans un premier temps dans la vallée de Montmorency, d'où, caché, il fait paraître sa Justification de la conduite et des opinions de M. Bory de Saint-Vincent<ref name=":2" />,<ref name=":3" />. Puis, la loi d'amnisitie du 12 janvier 1816 proclamée par Louis XVIII ne lui laisse plus d'asile en France<ref name=":2" />,<ref name=":0" />. Il gagne Liège sous un nom d'emprunt<ref name=":2" />,<ref name=":3" />. D'abord invité par le roi de Prusse (grâce à la protection du célèbre naturaliste Alexander von Humboldt) à séjourner à Berlin puis à Aix-la-Chapelle, il en est expulsé après dix-huit mois<ref name=":2" />,<ref name=":3" />. Il refuse alors de se soumettre à la décision qui lui assignait Kœnigsberg ou Prague pour résidence<ref name=":3" />. Il se voit offrir une place de Général dans la nouvelle République de Colombie de Bolívar par son ami botaniste (et vice-président) Francisco Antonio Zea, qu'il décline<ref name=":2" />. Bory réussit enfin à gagner la Hollande, déguisé en marchand d'eau-de-vie et muni d'un faux passeport, puis la Belgique, à Bruxelles, où il fréquente Sieyès, et où il vit jusqu'en 1820<ref name=":2" />,<ref name=":0" />,<ref name=":3" />. Avec Auguste Drapiez et Jean-Baptiste Van Mons, il fonde et devient l'un des directeurs scientifiques des Annales générales des Sciences physiques, éditées à Bruxelles par l'imprimeur Weissenbruch de 1819 à 1821<ref name=":2" />. Les articles, rédigés par des sommités scientifiques internationales, sont illustrés de lithographies imprimées par Duval de Mercourt, puis par Marcellin Jobard.

Le Modèle:Date-, il lui est enfin permis de rentrer en France<ref group="N">au traitement de réforme à partir de juillet en tant que lieutenant-colonel.</ref>. Rayé du cadre de l'armée, privé de solde, il revient s'installer à Paris où il réside jusqu'en 1825<ref name=":3" />. Il est obligé pour vivre de s'adonner entièrement à des travaux de librairie et d'édition (de ses Annales de Bruxelles notamment) et il collabore à divers journaux libéraux<ref name=":0" />, dont le Courrier français qui lui réserve la rédaction des séances de la chambre des députés<ref name=":3" />. Il y renonce plus tard, quand, se consacrant entièrement aux sciences, il trouve dans les nombreux ouvrages qu'il vend à des libraires, d'honorables moyens d'existence (voir son imposante bibliographie de 1819 à 1830)<ref name=":3" />. Cependant, en 1823, il se bat en duel au pistolet et est blessé au mollet<ref name=":2" />, et en 1825, il est jeté en prison à Sainte-Pélagie pour dettes<ref name=":2" />,<ref name=":0" />, où il reste jusqu'en 1827<ref group="N">Afin d'adoucir sa peine, les collègues de Bory du Muséum d'Histoire Naturelle avaient instauré une nouvelle tradition : ils faisaient monter « Zarafa », la girafe offerte à Charles X par Méhémet Ali (et toute nouvellement reçue en France, en 1826) sur la butte Coypeau (« le labyrinthe ») du Jardin des Plantes, tandis que de son côté Bory, prévenu de cette attention, montait à son tour sur le toit de la [[Prison Sainte-Pélagie|prison Modèle:Ste-Pélagie]] voisine, muni de sa lunette, afin de la voir. (in Bory de Saint-Vincent, Correspondance, publiée et annotée par Philippe Lauzun, Maison d’édition et imprimerie moderne, 1908.)</ref>,<ref group="N">Malgré les protestations vives de Bory qui souhaitait rester à Modèle:Ste-Pélagie jusqu'au terme de sa peine (il ne se plaignait nullement de son traitement dans cet « asile philosophique », « vivant bien mangeant beaucoup, dormant à merveille » et y recevant ses amis à dîner, dont Geoffroy Saint-Hilaire ou sa fille Augustine autour d'une garbure landaise), son futur gendre M. Morel rachètera en douce ses créances auprès de ses usuriers, lui permettant ainsi d'être libéré et de pouvoir conduire sa fille Augustine à l'autel. (in Bory de Saint-Vincent, Correspondance, publiée et annotée par Philippe Lauzun, Maison d’édition et imprimerie moderne, 1908.)</ref>.

C'est au cours de cette époque féconde, en 1822, que Bory, avec la plupart des savants de son temps dont Arago, Brongniart, Drapiez, Geoffroy de Saint-Hilaire, von Humboldt, de Jussieu, de Lacépède, LatreilleModèle:Etc., débute la rédaction de son grand ouvrage, le Dictionnaire classique d’histoire naturelle en 17 volumes in-8 (1822-1831)<ref name=":2" />.

Expédition scientifique de Morée (1829)

Modèle:Article détaillé Depuis 1821, une guerre d'indépendance faisait rage en Grèce<ref name=":4">Wladimir Brunet de Presle et Alexandre Blanchet, La Grèce depuis la conquête romaine jusqu’à nos jours, Firmin Didot, Paris, 1860. (Lire en ligne)</ref>,<ref name=":5">Georges Contogeorgis, Histoire de la Grèce, Hatier, coll. Nations d'Europe, Paris, 1992.</ref>. Mais les victoires grecques avaient été de courte durée et les troupes turco-égyptiennes avaient reconquis le Péloponnèse en 1825. Le roi Charles X, soutenu alors par un fort courant philhellène, décide d'intervenir aux côtés des insurgés grecs. Après la bataille navale de Navarin en Modèle:Date-, qui voit l'anéantissement de la flotte turco-égyptienne par la flotte alliée franco-russo-britannique, un corps expéditionnaire français de Modèle:Nombre débarque dans le sud-ouest du Péloponnèse en Modèle:Date-. Le but de cette expédition de Morée<ref group="N">La Morée est le nom donné à la région du Péloponnèse en Grèce, de l'époque médiévale au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.</ref> était de libérer la région des forces d'occupation turco-égyptiennes et de la rendre au jeune État grec indépendant ; cela est réalisé en un mois seulement<ref name=":4" />,<ref name=":5" />.

Vers la fin de l’année 1828, le vicomte de Martignac, ministre de l’Intérieur de Charles X et véritable chef du gouvernement à l'époque (un ami d'enfance de Bory à Bordeaux)<ref name=":2" />, charge alors six illustres académiciens de l’Institut de France (Georges Cuvier, Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, Charles-Benoît Hase, Desiré Raoul Rochette, Jean-Nicolas Hyot et Jean-Antoine Letronne) de nommer les chefs et membres de chaque section d'une commission scientifique que l'on attache à l'expédition de Morée, tout comme on l'avait fait précédemment lors de la campagne d'Égypte en 1798<ref name=":2" />,<ref name=":3" />,<ref name=":1">Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent, Relation de l'Expédition scientifique de Morée: Section des sciences physiques, F.-G. Levrault, Paris, 1836.</ref>. Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent est ainsi nommé, le Modèle:Date-, directeur de cette commission scientifique<ref name=":2" />,<ref name=":0" />,<ref name=":3" />. Le ministre et les académiciens fixent également les itinéraires et objectifs<ref name=":1" /> : « MM. de Martignac et Siméon, m'avaient expressément recommandé de ne pas restreindre mes observations aux Mouches et aux Herbes, mais de les étendre aux lieux et sur les hommes » écrira plus tard Bory<ref name=":1" />,<ref>Serge Briffaud, « L’Expédition scientifique de Morée et le paysage méditerranéen. » in L’invention scientifique de la Méditerranée, p.293.</ref>.

Fichier:Prosper Baccuet - Messène - Morea Expedition 1829.jpg
Bory de Saint-Vincent et les membres de la commission scientifique de l’Expédition de Morée étudiant les ruines du stade de l'antique Messène (détail d'une gravure de Prosper Baccuet)

Bory et son équipe de 19 savants (dont Edgar Quinet, Abel Blouet et Pierre Peytier) représentant diverses spécialités, histoire naturelle ou antiquités (archéologie, architecture et sculpture) débarquent de la frégate la Cybèle à Navarin le Modèle:Date- et y rejoignent le général Nicolas Joseph Maison qui commandait le corps expéditionnaire français. Bory y rencontre également le général Antoine Simon Durrieu, chef d'État-major de l'expédition, qui était lui aussi originaire des Landes et avec lequel Bory était déjà lié depuis dix ans<ref name=":2" />. Bory reste en Grèce pendant 8 mois, jusqu'en Modèle:Date-, et explore le Péloponnèse, l’Attique et les Cyclades<ref name=":1" />. Les travaux scientifiques de la commission furent d’une importance majeure dans la connaissance du pays<ref name=":6">Marie-Noëlle Bourguet, Bernard Lepetit, Daniel Nordman, Maroula Sinarellis, L’Invention scientifique de la Méditerranée. Égypte, Morée, Algérie., Éditions de l’EHESS, 1998. Modèle:ISBN</ref>,<ref name=":7">Olga Polychronopoulou, Archéologues sur les pas d’Homère. La naissance de la protohistoire égéenne., Noêsis, Paris, 1999. Modèle:ISBN</ref>,<ref name=":8">Yiannis Saïtas et coll., L'œuvre de l'expédition scientifique de Morée 1829-1838, Édité par Yiannis Saïtas, Éditions Melissa, 2011 (Modèle:1re Partie) - 2017 (2de Partie).</ref>. Les cartes topographiques réalisées furent d’une très grande qualité, inédite jusqu'alors, et les relevés, dessins, coupes, plans et propositions de restauration sur les monuments furent une nouvelle tentative d’inventaire systématique et exhaustif des vestiges grecs antiques. L’expédition de Morée et ses publications scientifiques offrirent une description presque complète des régions visitées et en firent un inventaire scientifique, esthétique et humain qui resta longtemps l’un des meilleurs réalisés sur la Grèce<ref name=":6" />,<ref name=":7" />,<ref name=":8" />. Bory consigne les résultats de ses recherches et les publie plus tard dans son œuvre majeure de 1832<ref name=":1" />.

Suite de sa carrière académique et politique

Fichier:Jean Baptiste Bory de St Vincent. Lithograph by E. Lasalle a Wellcome V0000678.jpg
Portrait du colonel et académicien Bory de Saint-Vincent par Émile Lassalle en 1834.

À son retour de Grèce, Bory poursuit sa carrière savante : au début de 1830, il se présente au siège vacant de l'Institut laissé par le décès de Jean-Baptiste de Lamarck, obtenant les suffrages d'Arago, de Cuvier, de Fourier et de Thénard entre autres<ref name=":2" />. Il participe également à la fondation de la Société entomologique de France, la plus ancienne société entomologique dans le monde, le Modèle:Date-, aux côtés de son vieil ami Pierre-André Latreille<ref name=":2" />.

Bory-Saint-Vincent était occupé de la rédaction de son ouvrage sur la Morée, entreprise par ordre du ministère, lorsque les ordonnances de Juillet, promulguées par Charles X dans le but d'obtenir des élections plus favorables aux Ultraroyalistes et qui suspendent la liberté de presse, viennent ranimer ses sentiments politiques<ref name=":3" />. Il combat sur les barricades du faubourg Saint-Germain et est des premiers à l'Hôtel de Ville<ref name=":0" />. Après les Trois Glorieuses, et à la suite de la nouvelle nomination du maréchal Soult au ministère de la Guerre le Modèle:Date-, Bory est enfin (après 15 longues années) réintégré dans l’armée, dans son grade de colonel à l’État-major général, au dépôt de la Guerre, dans le poste qu'il occupait en 1815<ref name=":2" />,<ref name=":0" />,<ref name=":3" />. Il y reste tout au long de la monarchie de Juillet, jusqu'en 1842, quatre ans avant son décès. Le Modèle:Date-, Bory est fait officier de la Légion d'honneur.

Vers la même époque, le Modèle:Date-, il est élu<ref group="N">avec 298 voix, contre 248 pour son concurrent, sur 554 votants et 178 absentions.</ref> député du Modèle:3e collège du Lot-et-Garonne (Marmande) en remplacement de son ami le vicomte de Martignac<ref group="N">Bory de Saint-Vincent est député du Lot-et-Garonne à la Chambre des députés ({{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIe{{#if:|  }} }} législature) de la Monarchie de Juillet, du 5 juillet 1831 au 19 août 1831. (Biographie de Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent sur le site de l'Assemblée Nationale)</ref>. Dans sa profession de foi, il se prononce contre l'hérédité de la pairie, qu'il déclare contradictoire avec le principe de l'égalité devant la loi, pour « la révision des lois municipale, électorale et de la garde nationale » et pour l'incompatibilité du mandat de législateur avec une fonction publique<ref name=":3" />. Les tendances conservatrices de la majorité l'engagent presque aussitôt, après deux mois seulement, à donner sa démission de député<ref name=":2" />,<ref name=":0" />,<ref name=":3" />, le Modèle:Date-. Il est remplacé en octobre par M. de Martignac.

En 1832, il fait paraître le compte rendu de son exploration en Grèce dans un magnifique ouvrage, Relation du voyage de la commission scientifique de Morée dans le Péloponnèse, les Cyclades et l'Attique<ref name=":1" />, pour lequel il reçoit de nombreux éloges<ref name=":3" />, et qui lui permet d'être finalement élu membre libre de l'Académie des sciences le Modèle:Date-.

Expédition scientifique d’Algérie (1839)

Entre 1835-1838, Bory siège à la commission d’état-major et fait rééditer ses Justifications de 1815 sous le titre de Mémoires en 1838. Le Modèle:Date-, une commission d'exploration scientifique d'Algérie sur le modèle de celles qui furent mises en place en Égypte (1798) et en Morée (1829) est nommée pour l'Algérie, nouvellement conquise, mais non encore pacifiée<ref name=":6" />,<ref>Monique Dondin-Payre, La Commission d'exploration scientifique d'Algérie : une héritière méconnue de la Commission d'Égypte, Mémoires de l'académie des inscriptions et belles-lettres, tome XIV, 142 p., 11 fig., 1994.</ref>. Bory de Saint-Vincent, qui en avait été l'un des promoteurs, en devient le président en tant que colonel d’état-major et se rend sur place, accompagné de ses collaborateurs, pour mener ses identifications, recherches, échantillonnages et autres explorations scientifiques. Il arrive dans les premiers jours de Modèle:Date- à Alger et visite d'autres villes de la côte. Il repart d’Algérie dans le premier trimestre de 1842<ref name=":2" />,<ref name=":6" />,<ref name=":9">Ed. Bonnet, Deux lettres de Bory de Saint-Vincent relatives aux travaux de la Commission d'Algérie, Bull. Société de Botanique de France, 1909, Modèle:4e, t. IX (56: 1-9. Modèle:Doi</ref>.

Il publiera de nombreux ouvrages sur le pays, tels la Notice sur la commission exploratrice et scientifique d’Algérie (1838), Sur la flore de l’Algérie (1843), Sur l’anthropologie de l’Afrique française (1845) et l'Exploration scientifique de l’Algérie pendant les années 1840, 1841, 1842. Sciences physiques (1846-1867).

Dernières années

Malade, Bory songe encore à faire un voyage vers les îles de l’Océan Indien ou l’Algérie. Il meurt pourtant le Modèle:Date, à l’âge de soixante-huit ans, d'une congestion cardiaque, dans son appartement du Modèle:5e étage, 6, rue de Bussy à Paris<ref name=":2" />. Il ne laissait que des dettes et son herbier, qui fut vendu l’année suivante<ref>Lettre de sa fille, Augustine Morel de Saint-Vincent, no CLXXVIII.</ref>. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (Modèle:49e)<ref name="Bauer" />.

Travailleur infatigable, Bory a écrit sur plusieurs branches de l'histoire naturelle, notamment sur les reptiles, les poissons, les animaux et végétaux microscopiques, les cryptogames, etc. Il a été le principal rédacteur de la Bibliothèque physico-économique, du Dictionnaire classique d'histoire naturelle en 17 volumes et de la partie scientifique de l'Expédition de Morée. Il participa à l'Encyclopédie méthodique pour les parties concernant les zoophytes et les vers, ainsi que pour les volumes de géographie physique et à l'atlas qui les accompagne. Il a aussi rédigé de bons résumés géographiques, notamment celui d'Espagne, et a donné à l'Encyclopédie moderne de nombreux articles remarquables par l'originalité des idées.

Bory fut également l'un des principaux auteurs transformistes de la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle aux côtés, entre autres, de Jean-Baptiste de Lamarck<ref name=":11">Hervé Ferrière, Bory de Saint-Vincent, militaire naturaliste entre Révolution et Restauration. Sujet de thèse déposé en 2001 à l'école doctorale de l'université Paris 1 Sorbonne-Panthéon, directeur Pietro Corsi, 2006</ref>,<ref name=":10">Hervé Ferrière, 2009. Bory de Saint-Vincent: L’évolution d’un voyageur naturaliste. Syllepse. Modèle:ISBN</ref>,<ref>James A. Second, Visions of Science: Books and Readers at the Dawn of the Victorian Age. University Of Chicago Press. p. 60., 2015. Modèle:ISBN</ref>. Son Dictionnaire classique d’histoire naturelle contenait déjà des informations sur Lamarck et sur le débat sur les espèces, et il est remarquable pour avoir voyagé avec Charles Darwin sur le Beagle<ref name=":11" />,<ref name=":10" />,<ref>Aldo Fascolo, The Theory of Evolution and Its Impact. Springer. p. 27, 2011. Modèle:ISBN</ref>.

Il fut aussi un fervent défenseur de la génération spontanée (thème de la célèbre controverse entre Louis Pasteur et Félix Archimède Pouchet) et un ardent polygéniste. Il pensait, en effet, que les différentes races humaines, au sens de l'époque, étaient de véritables espèces ayant chacune une origine et une histoire propres<ref>Ann Thomson, Issues at stake in eighteenth-century racial classification, Archived 21 November 2007, Cromohs, 8 (2003): 1-20</ref>. Il fut enfin un opposant notoire à l'esclavagisme ; Victor Schœlcher le cite même parmi ses alliés scientifiques en faveur de l'abolition.

Toponymie

Fichier:PitonFournaise DessinBory.jpg
Volcan du piton de la Fournaise sur l'île de La Réunion, dessiné en 1802 par Bory de Saint-Vincent.

Vie privée

En Modèle:Date-, Bory épouse à Rennes où il est en garnison<ref name=":2" />, Anne-Charlotte Delacroix de la Thébaudais, avec qui il a deux filles : Clotilde, née le Modèle:Date-, et Augustine, née le Modèle:Date-, qu'il surnomme « sa petite Antigone » et avec qui il reste très proche tout au long de sa vie. Son mariage, « contracté trop jeune pour qu'il pût être heureux<ref name=":2" /> », ne dure pas. Son épouse meurt en 1823, après leur séparation.

Lorsqu'il est proscrit par l’ordonnance du 24 juillet 1815 et en fuite à Rouen, il y rencontre l'actrice de la troupe du Théâtre-Français de Rouen (1802-09) Maria Gros, avec qui il s’installe en 1817. Elle le suit tout au long de son exil entre les années 1815 et 1820<ref name=":2" />. Le Modèle:Date- naît leur première fille, Cassilda. Une seconde fille, Athanalgide, voit le jour le Modèle:Date-, mais après la séparation de ses parents.

Décorations

Œuvres

Publications

Une liste complète des publications de Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent peut être trouvée à la fin de l'introduction de Philippe Lauzun Modèle:P. dans « Bory de Saint-Vincent, Correspondance, publiée et annotée par Philippe Lauzun, Maison d'édition et imprimerie moderne, 1908 » (sur Archive.org).

Herbiers

Les collections d'herbiers de Bory de Saint-Vincent sont conservées notamment à Paris au Muséum national d'histoire naturelle<ref name="Biers">Modèle:Article</ref> et au musée botanique d’Angers<ref>Modèle:Article.</ref>. Ne pouvant pas porter la cocarde tricolore pour manifester son opposition au drapeau blanc des Bourbons, Bory de Saint-Vincent a confectionné des herbiers tricolores sur des feuilles de papier blanc collées sur un fond rouge et placées dans des fardes bleues<ref name="Biers" />,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Bibliographie

Sources citées

  • Biographie de Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent sur le site de l'Assemblée Nationale: http://www2.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche/(num_dept)/16507
  • Germain Sarrut et B. Saint-Edme, Biographie des hommes du jour: industriels..., Volume 2, page 79, Henri Krabbe, Paris, 1836. (Lire en ligne)
  • Bory de Saint-Vincent, Correspondance, publiée et annotée par Philippe Lauzun, Maison d’édition et imprimerie moderne, 1908. (Lire en ligne)
  • Wladimir Brunet de Presle et Alexandre Blanchet, La Grèce depuis la conquête romaine jusqu’à nos jours, Firmin Didot, Paris, 1860. (Lire en ligne)
  • Georges Contogeorgis, Histoire de la Grèce, Hatier, coll. Nations d'Europe, Paris, 1992.
  • Serge Briffaud, « L’Expédition scientifique de Morée et le paysage méditerranéen. » in L’invention scientifique de la Méditerranée, p. 293.
  • Marie-Noëlle Bourguet, Bernard Lepetit, Daniel Nordman, Maroula Sinarellis, L’Invention scientifique de la Méditerranée : Égypte, Morée, Algérie, Éditions de l’EHESS, 1998. Modèle:ISBN
  • Olga Polychronopoulou, Archéologues sur les pas d’Homère : la naissance de la protohistoire égéenne, Noêsis, Paris, 1999. Modèle:ISBN
  • Yiannis Saïtas et coll., L'œuvre de l'expédition scientifique de Morée 1829-1838, édité par Yiannis Saïtas, Éditions Melissa, 2011 (Modèle:1re) - 2017 (Modèle:2e).
  • Monique Dondin-Payre, La Commission d'exploration scientifique d'Algérie : une héritière méconnue de la Commission d'Égypte, Mémoires de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, tome XIV, 142 p., 11 fig., 1994.
  • Ed. Bonnet, Deux lettres de Bory de Saint-Vincent relatives aux travaux de la Commission d'Algérie, Bull. Société de Botanique de France, 1909, Modèle:4e, t. IX (56: 1-9.) Modèle:Doi
  • Hervé Ferrière, Bory de Saint-Vincent, militaire naturaliste entre Révolution et Restauration. Sujet de thèse déposé en 2001 à l'école doctorale de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, directeur Pietro Corsi, 2006
  • Hervé Ferrière, 2009. Bory de Saint-Vincent : l'évolution d'un voyageur naturaliste, Syllepse Modèle:ISBN
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} James A. Second, Visions of Science: Books and Readers at the Dawn of the Victorian Age, University of Chicago Press, p. 60., 2015 Modèle:ISBN
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Aldo Fascolo, The Theory of Evolution and Its Impact. Springer. p. 27, 2011. Modèle:ISBN
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ann Thomson, Issues at stake in eighteenth-century racial classification, Archived 21 November 2007, Cromohs, 8 (2003): 1-20

Ouvrages généraux

  • Lucie Allorgue, La fabuleuse odyssée des plantes, Lattès, Paris, 2003.
  • H. Baillon, Dictionnaire de botanique, Paris, Hachette, 1876, Modèle:P.456
  • P. Biers, L’Herbier tricolore de Bory de Saint-Vincent, Bull Muséum Histoire naturelle, no 5
  • P. Biers, Bory de Saint-Vincent, chef directeur de l'Expédition scientifique de Morée, Bulletin Muséum Histoire Naturelle, Modèle:N°, 1926, Modèle:P.
  • P. Biers, L'herbier cryptogamique de Bory de Saint-Vincent au Muséum, Bulletin Muséum Histoire Naturelle Modèle:N°, 1924, Modèle:P.
  • P. Biers, Bory de Saint-Vincent à l'Île Bourbon , Revue de l'Agenais, 1927, Modèle:T., Modèle:P. (Lire en ligne)
  • Adrien Blanchet, Le Voyage en Grèce de J.B. Bory de Saint-Vincent, bull. de l’association Guillaume Budé, Paris, 1829, Modèle:P.26-46
  • R. Bouvier, E. Maynial, Une aventure dans les mers australes, l’expédition du commandant Baudin, (1800-1803), Paris, 1947.
  • Christophe Brun, 2013, « Découper la Terre, inventorier l’Homme : le planisphère de Bory de Saint-Vincent, 1827 », Monde(s). Histoire, Espaces, Relations, Modèle:Date-, Modèle:P. et encart couleur ([1] [2]), annexes sur le site de la revue (lire en ligne).
  • Juan C. Castañón y Francisco Quirós, La contribución de Bory de Saint-Vincent (1778-1846) al conocimiento geográfico de la Península Ibérica. Redescubrimiento de una obra cartográfica y orográfica olvidada. Ería. Revista cuatrimestral de Geografía, no 64-65, 2004, Modèle:P.
  • Pietro Corsi, Lamarck, genèse et enjeux du transformisme, 1770-1830, CNRS Éditions, Paris, 2001.
  • B. Dayrat, Les botanistes et la flore de France – trois siècles de découverte, Paris, Publication du Muséum National d’Histoire Naturelle, 2003.
  • Amédée Dechambre, Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales, (première série), Modèle:T., Ble-Bro, publié sous la direction de M. A. Dechambre, 1869.
  • Léon Dufour, Souvenirs d’un savant français à travers un siècle, (1780-1865.) Science et histoire, Paris, J. Rothschild, 1888, Modèle:P.43-45
  • Paul Guérin (dir.), Dictionnaire des dictionnaires, Modèle:T., Paris, Librairie des imprimeries réunies, Motteroz, 1880.
  • Louis-Étienne Héricart de Thury, Notice sur le baron Bory de Saint-Vincent, Bruxelles, in-12. Note que Lacroix dit ne pas avoir retrouvée (Lacroix, Modèle:P.58.) Cette notice est parue en 1848 dans les Notices bio-bibliographiques de l’Académie des Sciences de Belgique, tome VIII, Modèle:P.832
  • Alfred Lacroix, Le naturaliste Bory de Saint-Vincent, Revue scientifique, Modèle:55e no 8, avril, 1917, Éloge du savant prononcé en Modèle:Date- à l'Académie des Sciences.
  • Goulven Laurent, Paléontologie et évolution en France : 1800-1860. De Cuvier-Lamarck à Darwin, Paris, CTHS, 1987, Modèle:P.377-380.
  • P. Maryllis, Bory de Saint-Vincent, naturaliste et voyageur, 6 p., La Couronne agenaise, Villeneuve-sur-Lot, 1910
  • François Picavet, Les Idéologues, essai sur l’histoire des idées et des théories scientifiques, philosophiques, religieuses, etc. en France depuis 1789, édité en 1891.
  • André Role, Un destin hors série : la vie aventureuse d’un savant : « Bory de Saint-Vincent » 1778-1846, 256 Modèle:P. pls. La Pensée universelle, Paris, 1973.
  • Thomas Rouillard, un herbier de Bory saint-Vincent à Angers Bulletin de la Société d'Études Scientifiques de l'Anjou, t.XVIII, 2004
  • C. Sauvageau, Bory de Saint-Vincent, d’après sa correspondance publiée par M. Lauzun, Journal de Botanique, 1908, Modèle:2e série, 1 : 198-222.
  • P. Tcherkezoff, Tahiti 1768, Jeunes filles en pleurs. Au vent des îles Éditions, Tahiti, Pirae, 2004.
  • Jean Tucoo-Chala, Le Voyage en Grèce d’un naturaliste gascon en 1829, Bull. de l’association Guillaume Budé, en deux parties : dans le bulletin 2 et 3 de l’année, bull.2, Modèle:P.190-200 et Bull.3 Modèle:P.300-320, Paris, 1976.
  • Pierre Vidal-Naquet, L’Atlantide, petite histoire d’un mythe platonicien, Paris, Les Belles Lettres, 2005.

Notes et références

Notes

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Références

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Liens externes

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