Kinkajou

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Le Kinkajou (Potos flavus) est une espèce de mammifères arboricoles et nocturnes de la forêt humide des Guyanes, de l'Amazonie, des Andes et de l'Amérique centrale.

Animal étrange même pour les autochtones, le Kinkajou est longtemps resté inclassable. Très lointain parent, de même que le coati, du raton laveur et plus encore du panda roux, il a mis à rude épreuve les naturalistes élaborant une nomenclature scientifique et reste une curiosité biologique parmi les carnivores non carnassiers, tant par sa physiologie, qui le fait ressembler à un primate Modèle:Pas clair, que par son comportement, en particulier son langage sifflé et sa polyandrie, liée à une transmission patrilinéaire des territoires. De multiples mythes témoignent de la fascination qu'il a toujours exercée et qui ne laisse pas d'interroger les rapports entre l'homme et la Nature. Aujourd'hui plus précisément, le Kinkajou reste emblématique des questions de la pérennité des milieux tropicaux et du risque sanitaire associé aux animaux exotiques.

Dénominations

  • Nom scientifique valide : Potos flavus (Schreber, 1774) ;
  • Noms vulgaires (vulgarisation scientifique) recommandés ou typiques en français : Kinkajou<ref name="cirad">Meyer C., ed. sc., 2015, Dictionnaire des Sciences Animales. Modèle:Lire en ligne. Montpellier, France, Cirad.</ref>,<ref name="termium">kinkajou, nom en français d'après Termium plus, la banque de données terminologiques et linguistiques du gouvernement du Canada</ref>,<ref name="inpn">Nom en français d'après l'Inventaire National du Patrimoine Naturel, sur le site Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN)</ref>,<ref name="murray">Modèle:Ouvrage</ref> ;
  • Autres noms vulgaires ou noms vernaculaires (langage courant) pouvant désigner éventuellement d'autres espèces : poto<ref name="murray"/>, potos<ref name=europe>Annexes au Journal officiel des Communautés européennes du 18 décembre 2000. Lire en ligne</ref> et singe de nuit<ref name="inpn"/> (Senj lan nouit en Créole de Guyane française<ref name="inpn"/>).

Attention de ne pas faire de confusion avec les pottos qui sont des Lorisidés du genre Perodicticus.

Voir aussi ci-dessous : Étymologie et dénomination.

Anatomie

Morphologie

Fichier:Kinkajou skeleton.JPG
Squelette de kinkajou (musée d'ostéologie d'Oklahoma City).

Le Kinkajou adulte mesure sans la queue de 45 à Modèle:Unité, 50 en moyenne<ref name="Eisenberg,Redford">J.F Eisenberg & K.H. Redford, Mammals of the Neotropics: The central neotropics: Ecuador, Peru, Bolivia, Brazil, Modèle:P., University of Chicago Press, Chicago, mai 2000, Modèle:ISBN, Mammals of the neotropics..</ref>, entre 85 et Modèle:Unité avec<ref name="Eisenberg,Redford"/>, pour une hauteur au garrot de Modèle:Unité et un poids moyen de Modèle:Unité<ref name="Eisenberg,Redford"/> variant selon les spécimens et les sous-espèces entre 1,4 et Modèle:Unité<ref name="Kays_p126">R. Kays, "Social polyandry and promiscuous mating in a primate-like carnivore, the kinkajou (Potos flavus)" in Monogamy: mating strategies and partnerships in birds, humans, and other mammals, Modèle:P., University Press, Cambridge, 2003, Modèle:ISBN, Social polyandry and promiscuous mating in a primate-like carnivore.</ref>. Il ne porte que deux mamelles. Le dimorphisme sexuel est faible, les femelles étant en moyenne d'une ossature un peu plus gracile et, pour un poids à peu près égal, plus petites de deux centimètres et demi<ref name="Kays_p126"/>, leur canines saillantes étant également plus courtes d'un à un centimètre et demi<ref name="Kays_p126"/>. Les variations individuelles au sein d'une même population, quoique subtiles, sont importantes.

Fichier:Potos flavus (8973438737).jpg
Spécimen de Potos flavus en attente de réintroduction à Volcancito, au Panama.

Le pelage, dense, soyeux et légèrement crépé, ni ras ni long (Modèle:Unité d'épaisseur sur le milieu du dos), offre selon les sous-espèces et les spécimens toutes les nuances du beige depuis le bis jusqu'au bistre en passant par le brun roussâtre et le fauve clair sur le dessus, et sur le dessous des variations de blancs et de jaunes tirant parfois jusqu'à l'orangé. La face et le bout de la queue sont plus foncés, ainsi que parfois une raie dorsale. Le poil clair a la particularité de réfléchir quelque peu la lumière de sorte que des traits, par contraste avec le poil foncé, paraissent casser la forme du visage<ref>A. M. Husson, The mammals of Suriname, Modèle:P., E.J. Brill, Leyde, 1978 Modèle:ISBN</ref>.

Cinésiologie

Phénomène rare pour un carnivore, le Kinkajou possède une queue préhensile, le seul autre cas décrit étant celui du binturong (Arctictis binturong). Presque toujours plus longue que le corps, terminée en cône, elle lui sert de cinquième membre. Chacune des quatre pattes se prolonge par cinq doigts très détachés, garnis de coussinets roses et de griffes acérées, courbes et longues, non rétractiles. Quoiqu'il soit plantigrade, cette combinaison d'une queue préhensile et de ces doigts griffus lui permet de se déplacer comme un acrobate avec agilité et souplesse dans les arbres. La queue, par laquelle il se suspend pour libérer ses quatre membres, n'est pas utilisée pour saisir les aliments mais, la glissant sous lui jusqu'au menton, l'animal s'y enroule, les yeux cachés du jour par ses pattes, au moment de l'endormissement.

Durant les déplacements ou les jeux, le corps semble parfois pouvoir se tordre dans tous les sens non seulement à cause de ce cinquième membre mais aussi parce que la tête jouit d'une liberté de torsion de 180° par rapport au bassin. Les pattes sont plus courtes que chez les singes mais, phénomène extraordinaire chez un non primate<ref>M. L. Platt & A. A. Ghazanfar, Primate Neuroethology, Modèle:P., Oxford University Press, Oxford, 2010, Primate Neuroethology Modèle:Pdf</ref> qui n'a été découvert qu'en 2005<ref>I.J. Wallace & B. Demes, Symmetrical gaits of Cebus apella: implications for the functional significance of diagonal sequence gait in primates in Journal of Human Evolution - Volume 54 no 6, Modèle:P., Elsevier, juin 2008.</ref>, le Kinkajou a une démarche croisée<ref group="note">Pour marcher naturellement, les mammifères avancent une patte arrière puis, dans un second temps, lance en avant la patte avant du même côté avant de lancer la patte arrière opposée restée en arrière (cf. figure explicative dans l'article de Platt et Ghazanfar cité). Seuls les primates, et donc les kinkajous également, lancent dans ce second temps non la patte avant du même côté mais celle du côté opposé, comme les professeurs d'escalade enseignent de faire aux apprentis escaladeurs. Comme l'explique l'article cité du Modèle:Lang, c'est probablement une adaptation des primates à un support moins assuré que le sol, comme celui qu'offrent les branches d'arbres.</ref>.

Fichier:Potos flavus (8973438561).jpg
Kinkajou du Nicaragua dans ses acrobaties arboricoles.

Particularités

Le Kinkajou se distingue encore des autres carnivores par un second orteil plus long que les autres<ref>Th. Volkov, Variations squelettiques du pied in Bulletins et mémoires de la société d'anthropologie de Paris V, Modèle:P., Société d'anthropologie de Paris, Paris, 1904.</ref>.

Caractéristique disciminante de l'espèce<ref name="Barychnikoff,al_p689">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} no 84(2), Modèle:P., Allen Press Inc. pour American Society of Mammalogists, Lawrence (Kansas), mai 2003, Bacula des Mustéloïdes.</ref>, du moins chez les mâles, est également la complexité morphologique de l'extrémité ventrale de l'os pénien. D'une taille proportionnellement moyenne<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} no 84(2), Modèle:P., Allen Press Inc. pour American Society of Mammalogists, Lawrence (Kansas), mai 2003, Bacula des Mustéloïdes.</ref>, celui-ci est en effet droit, arrondi sur le dessus, dépourvu de crochet et de fente urétrale mais doté d'une pointe saillante et se divise à l'extrémité opposée où il se termine en plusieurs têtes<ref name="Barychnikoff,al_p689"/>.

Le museau, pointu, est relativement proéminent et se termine par une truffe rose foncé ou marron glacé, évoquant parmi ceux des frugivores plus celui de certaines roussettes que celui des singes cohabitant avec les kinkajous. La tête, arrondie, est surmontée de deux oreilles basses et larges, à l'ovale arrondi. La face dessine un cœur laissant curieusement deviner sous le cuir, de façon plus ou moins accentuée selon les individus, la suture à la place de la fontanelle entre les deux lobes du crâne.

Denture

Fichier:Animaldentition potosflavus.png
Denture du Kinkajou.
<math>{3 \cdot 1 \cdot 3 \cdot 2 \over 3 \cdot 1 \cdot 3 \cdot 2}</math> Les trente-six dents se répartissent par demi maxillaires en trois incisives, une canine, trois prémolaires et deux molaires. Un espace libre après la dernière incisive du haut et avant la première prémolaire du bas laisse la grosse canine opposée se glisser le long de la gencive, celle du haut croisant celle du bas derrière celle-ci, la rendant plus apparente et plus menaçante alors qu'elle est en fait plus longue de deux centimètres<ref name="Kays_p126"/> (Modèle:Unité pour les mâles, 11,2 pour les femelles)<ref name="Kays_p126"/> mais plus fine. La denture est celle d'une manducation par écrasement plus que par mastication. Canines et premières prémolaires servent à ouvrir fruits et gousses indéhiscents<ref>P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie no 35, Modèle:P., Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris, 1981, Étude CNRS-MNHN-ORSTOM.</ref>. Seule la dernière prémolaire du haut et la première du bas sont franchement rectangulaires comme les molaires, la dernière de celles-ci, plus petite, l'étant moins<ref name="Husson_287">A. M. Husson, The mammals of Suriname, Modèle:P., E.J. Brill, Leyde, 1978 Modèle:ISBN</ref>. Cette caractéristique anatomique de carnivore correspond de façon encore plus paradoxale pour un frugivore à un intestin adapté à la seule digestion des viandes et dépourvu de cæcum<ref>P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie no 35, p. 37O, 1981, Étude CNRS-MNHN-ORSTOM.</ref>.

Adaptation à la vie nocturne

Ses grands yeux ronds caractéristiques des noctambules, à l'iris marron et aux larges pupilles noires, réfléchissent la lumière<ref name="Husson_288"/>, ce qui lui vaut d'être facile à capturer la nuit, d'autant qu'il est attiré par la lumière dans la nuit<ref>M.E. Stephens & J.D. Paterson, The Order primates: an introduction, Modèle:P., Kendall/Hunt Pub. Co., 1991.</ref> et que la grande sensibilité de ses yeux semble le rendre temporairement aveugle dans une lumière éblouissante<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} no 36, Modèle:P., IUCN/SSC, Mississippi State University, avril 2007, Compte rendu d'observations avec des caméras automatiques.</ref>. Les observations montrent une activité réduite les nuits de pleine lune.

Écologie

C'est celle d'une adaptation à un milieu abondant en fleurs diverses et en fruits nutritifs et dont les faibles contraintes, les risques de prédation en particulier<ref name="Kays,Gittelman_p500">R.W. Kays, J.L. Gittelman, "The social organization of kinkajou Potos flavus (Procyonidae)" in Journal of Zoology, Modèle:P., The Zoological Society of London, Londres, 2001, The social organization of kinkajou.</ref>, sont encore diminuées par la vie nocturne.

Alimentation

Fichier:Cashew Brazil fruit 3.png
Pomme de cajou et sa noix.
Fichier:Pouteria sapota - marmalade tree - desc-fruits - from-DC1.jpg
Sapotes.
Fichier:Young Cecropia.jpg
Infrutescence et jeune feuilles de Cecropia, dit bois-canon.

Comme celle du coati, sa denture, caractérisée particulièrement par deux canines inférieures très saillantes et des prémolaires et molaires inaptes à la mastication, lui vaut l'appellation de carnivore, mais à la différence de cet autre procyonidé, il n'est pas carnassier et se nourrit d'une façon assez similaire à celle du singe-araignée d'au moins trente-sept sortes de fruits différentes, moins d'un dixième de son alimentation se composant de feuilles et de fleurs<ref>R. W. Kays, Food Preferences of Kinkajous (Potos flavus): a frugivorous carnivore, Modèle:P. in Journal of Mammalogy 80, no 2, Allen Press Inc. pour American Society of Mammalogists, Lawrence (Kansas), mai 1999, résumé en ligne</ref>. Son régime est celui d'un opportuniste et se révèle très variable selon les saisons et les régions.

Il sort la nuit pour se nourrir de la pulpe<ref>P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise: inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie no 35, Modèle:P., Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris, 1981, Étude CNRS-MNHN-ORSTOM</ref> des fruits<ref>D. Julien-Laferrière, Frugivory and seed dispersal by kinkajous in, P. Charles-Dominique et alii, Nouragues: dynamics and plant-animal interactions in a neotropical rainforest, Modèle:P., Kluwer Academic Publishers, Dordrecht, 2001.</ref> (environ Modèle:Unité par jour<ref>P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie no 35, Modèle:P., 1981, Étude CNRS-MNHN-ORSTOM.</ref> soit près d'un tiers de son poids) riches en sucre et en graisses<ref>P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie no 35, Modèle:P., Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris, 1981, Étude CNRS-MNHN-ORSTOM.</ref> (avocats, bananes, goyaves, papayes, anacardes, noix du Brésil, aublets<ref>P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie no 35, Modèle:P., Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris, 1981, Étude CNRS-MNHN-ORSTOM.</ref>, lucumes, vitellaires<ref name="Terre&Vie_n35p382">P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie no 35, Modèle:P., Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris, 1981, Étude CNRS-MNHN-ORSTOM</ref>, sapotes, sapotilles, pommes de lait, pois doux<ref>P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie no 35, Modèle:P., Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris, 1981, Étude CNRS-MNHN-ORSTOM</ref>, membrilles<ref name="Terre&Vie_n35p382"/>, drupes de balata<ref name="Husson_288"/>, simaroube<ref name="Terre&Vie_n35p382"/>, laurel<ref name="Terre&Vie_n35p382"/>, ocote<ref name="Terre&Vie_n35p382"/>, bois-canon<ref>P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie no 35, Modèle:P., 1981, Étude CNRS-MNHN-ORSTOM</ref>, fruits à pain…)<ref>W. R. Spironelo, Ph. D The Sapotaceae community ecology in a central amazonian forest: effects of seed dispersal and seed predation, Chruchill College, Cambridge, 1999.</ref> et, à la saison sèche, de nectars<ref>P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie no 35, Modèle:P., Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris, 1981, Étude CNRS-MNHN-ORSTOM.</ref> de fleurs (courbaril<ref name="Terre&Vie_n35p382"/>, pilon<ref name="Kays,Gittelman_p496">R.W. Kays, J.L. Gittelman, "The social organization of kinkajou Potos flavus (Procyonidae)" in Journal of Zoology, Modèle:P., The Zoological Society of London, Londres, 2001, The social organization of kinkajou.</ref>…) qu'il sirote avec les pollens grâce à une longue langue de nectarivore extensible jusqu'à Modèle:Unité. Par forte chaleur, il presse les figues et les mangues pour en recueillir le jus. Il est très friand de miel, qu'il trouve en plongeant directement sa langue dans les ruches sauvages ou en détruisant les rayons. Il importune les apiculteurs en s'attaquant parfois à leur ruches, d'où son surnom anglais d'ours à miel.

Les nombreuses espèces d'arbres de la forêt humide dont le Kinkajou se nourrit fructifient successivement dans l'année, lui assurant un approvisionnement continu<ref>P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie no 35, Modèle:P., Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris, 1981, Étude CNRS-MNHN-ORSTOM.</ref>. Toutefois pour affronter la relative pénurie de la saison sèche, l'été et un mois en hiver<ref>P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie no 35, Modèle:P., Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris, 1981, Étude CNRS-MNHN-ORSTOM</ref>, il accumule de la graisse dans le tissu sous-cutané et son épiploon jusqu'à un demi tiers de son poids<ref>P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie no 35, Modèle:P., Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris, 1981, Étude CNRS-MNHN-ORSTOM.</ref>, de sorte que, autre originalité biologique du Kinkajou, son besoin alimentaire vital est proportionnellement très inférieur à ce qu'il est chez la plupart des mammifères, soit en décajoules, la moitié de sa masse corporelle mesurée en grammes au lieu des trois quarts habituels de celle-ci<ref name="Muller,Kulzer_pp153s">E. Muller & E. Kulzer, "Body temperature and oxygen uptake in the kinkajou (Potos flavus, Schreber), a nocturnal tropical carnivore." in Archives internationales de physiologie et biochimie no 86, Modèle:P., Association des physiologistes, Lyon, février 1978.</ref>,<ref group=note>Grosso modo 145 kJ pour un kinkajou de Modèle:Unité versus v.g. grosso modo 225 kJ par tranche de Modèle:Unité pour une femme).</ref>.

Le Kinkajou n'est pas un végétarien exclusif, du moins pas en toutes circonstances. C'est un insectivore occasionnel (fourmis, termites<ref>K.H. Redford & A. MacLean Stearman, "Notas sobre la biologia de tres procyonidos simpatricos bolivianos (Mammalia, Procyonidae)" in Ecología en Bolivia no 21, Modèle:P., Instituto de Ecología, La Paz, 1993.</ref>, abeilles, etc.) qui apprécie les œufs amniotiques et ne dédaigne pas de faire son repas d'un scorpion<ref>L. Mazzotti, "Estudio sobre enemigos naturales de los alacranes" in Revista de investigacion en salud publica no 26-1, Modèle:P., Institut d'hygiène et maladies tropicales du secrétariat à la Santé et l'Assistance, Mexico, 1966, Modèle:ISSN.</ref> ou de quelques grenouilles.

La grande taille des graines des fruits qu'il consomme<ref name="ORSTOM">P. Charles-Dominique, Mécanismes de la répartition des ressources alimentaires entre les mammifères arboricoles nocturnes de la forêt guyanaise, Modèle:P., Fonds documentaire de l'ORSTOM, cote 15539 A, 1981, base documentaire de l'Institut de la recherche et du développement Modèle:Pdf</ref>, ses déplacements importants<ref name="ORSTOM"/>, son abondance et sa taille qui en fait le plus grand des frugivores de son milieu<ref>P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie no 35, Modèle:P., Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris, 1981, Étude CNRS-MNHN-ORSTOM</ref> lui font jouer un rôle important et particulier pour les arbres à grosses graines<ref>P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie no 35, Modèle:P., Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris, 1981, Étude CNRS-MNHN-ORSTOM.</ref> dans la zoochorie<ref>A. J. Dennis, Seed dispersal: theory and its application in a changing world, Modèle:P., CABI, Oxford, 2007 Modèle:ISBN</ref> et la pollinisation essentielles à la diversité de la forêt primaire, où jusqu'à 57,6 % des espèces sont endozoochores<ref name="Terre&Vie_n35p386">P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie no 35, Modèle:P., Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris, 1981, Étude CNRS-MNHN-ORSTOM.</ref>, et à la régénération de la forêt secondaire<ref>P. Charles-Dominique, Speciation and Coevolution – An interpretation of frugivory in Vegetatio no 108, Modèle:P. à 84, Springer, Dordrecht, 1993.</ref>, par exemple le long des routes ou dans les friches papetières. L'absence de plantes héliotropes sous le couvert très sombre de la jungle ne permet pas en effet à la forêt de se reconstituer dans les chablis ensoleillés par la seule croissance végétale<ref>H. de Forest, P. Charles Dominique, Ch. Erard & M.F. Prévost, "Zoochorie et premiers stades en forêt guyanaise de la régénération naturelle après coupe" in Terre et Vie - revue d'écologie no 39, Modèle:P. et Modèle:P., Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris, 1984, Étude du laboratoire ECOTROP CNRS.</ref>. Parce qu'elles contiennent des graines non digérées, les déjections des animaux, au rang desquels le Kinkajou, compensent la rareté des plantes pionnières<ref group="note">Cela ne signifie pas que sans le Kinkajou la forêt, qui sur d'autres continents s'en passe fort bien, disparaîtrait définitivement à la suite des coupes faites par l'homme puisque d'autres animaux, telles les chauves-souris, jouent un rôle plus important, mais qu'elle se reconstituerait beaucoup plus aléatoirement et, toutes choses égales par ailleurs, sans arbres à grosses graines.</ref>. Le rôle de celui-ci est amplifié par sa denture de carnivore qui l'empêche, à la différence des rongeurs de son biotope, de broyer graines et pépins<ref>P. Charles-Dominique, Mécanismes de la répartition des ressources alimentaires entre les mammifères arboricoles nocturnes de la forêt guyanaise, Modèle:P., Fonds documentaire de l'ORSTOM, cote 15539 A, 1981, base documentaire de l'Institut de la recherche et du développement Modèle:Pdf</ref>, par la faible capacité de digestion des fruits de son intestin, que l'espèce a hérité de son ordre, et par la rapidité du transit intestinal qui s'ensuit<ref>P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie no 35, Modèle:P., Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris, 1981, Étude CNRS-MNHN-ORSTOM.</ref>. Le Kinkajou illustre ainsi la théorie du durian<ref>E.J.H. Corner, "The Durian Theory, or the Origin of the Modern Tree" in Annals of Botany no 13-52, Modèle:P., Annals of Botany Company, Exeter, 1949.</ref> de coévolution des plantes et des animaux<ref name="Terre&Vie_n35p386"/>.

Infections et prédateurs

Le Kinkajou a peu d'ennemis naturels sinon la leishmania<ref>B. Carme, B. de Thoisy, A. Motard, C. Aznar, J-C. Vié, Parasitoses humaines et mammifères sauvages en Guyane française, in Médecine tropicale no 60-3, Modèle:P., IMTSSA - Institut de médecine tropicale du service de santé des armées, Marseille, 2000.</ref> et le trypanosome<ref>R. G. Whitham, Épidémiologie d’une zoonose, la trypanosomose américaine, et étude d’un moyen de lutte écologique, Modèle:P. et tableau VI, École nationale vétérinaire d’Alfort, Maisons-Alfort, 2008, Thèse de doctorat vétérinaire</ref> dont il est, moins que d'autres carnivores domestiques<ref>R. G. Whitham, Épidémiologie d’une zoonose, la trypanosomose américaine, et étude d’un moyen de lutte écologique., Modèle:P., École nationale vétérinaire d’Alfort, Maison Alfort, 2008, Thèse de doctorat vétérinaire</ref> ou même insectivores<ref>H. Lent, P. Wygodzinsky, Revision of the Triatomin (Hemiptera, Reduviidae), and their significance as vectors of Chagas’ disease, Bulletin of American Museum Natural History no 163, New York, Modèle:3e 1979.</ref> sauvages des zones humides comme lui, un des réservoirs, sans en être<ref>Selon les critères du World Health Organization Expert Committee, Control of Chagas’ Disease in WHO Technical Report 811, Genève, 1991.</ref> un hôte des plus favorables<ref group="note">L'animal est infecté soit par piqûre soit par absorption d'insectes, phlébotomes pour la leishmaniose, triatomines sylvatiques pour la trypanosomiase, mais est un mauvais candidat (faible densité et vie solitaire donc peu de contagion, vie aérienne donc peu de contamination).</ref>. Les moustiques, qui pendant la journée montent depuis les basses frondaisons jusqu’à la canopée<ref name="Thoisy,al_p1327">B. de Thoisy, J. Gardon, R.A. Salas, J. Morvan & M. Kazanji, "Mayaro Virus in Wild Mammals, French Guiana" in Emerging Infectious Diseases Journal of CDC IX no 10, Modèle:P., Gale, Farmington Hills (Michigan), octobre 2003, Graphique d'une étude sérologique du laboratoire de rétrovirologie Pasteur.</ref>, lui transmettent l'arbovirus, bénin, de Mayaro<ref>B. de Thoisy, M. Kazanji, J. Morvan & R.A. Salas, Émergence virale et réservoirs sauvages in Rapport 2002-2003, Modèle:P., Laboratoire de rétrovirologie de l'Institut Pasteur de la Guyane, Cayenne, 2003, Rapport d'activité de l'Institut Pasteur de Guyane Modèle:Pdf</ref> avec une prévalence observée relativement réduite, pour cause de noctambulisme, de 11 %<ref>B. de Thoisy, J. Gardon, R.A. Salas, J. Morvan & M. Kazanji, "Mayaro Virus in Wild Mammals, French Guiana" in Emerging Infectious Diseases Journal of CDC IX no 10, Modèle:P., Gale, Farmington Hills (Michigan), octobre 2003, Étude sérologique du laboratoire de rétrovirologie Pasteur.</ref>. Il est également victime d'une forme spécifique d'herpès<ref>H.H. Barahona, B.F. Trum, L.V. Melendez, F.G. Garcia, N.W. King, M.D. Daniel & D.A. Jackman, A new herpesvirus isolated from kinkajous (Potos flavus) in Journal of the American Association for Laboratory Animal Science no 23, Modèle:P., Modèle:Lien, Memphis, décembre 1973.)</ref>. Une variante spécifique du virus de la rage a été isolée sur un individu du sud est de l'Amazonie<ref name="Condori&al">R.E. Condori, A. Velasco-Villa, S. Recuenco, Ch. Rupprecht & C. Cabezas-Sanchez, Molecular epidemiology and genetic diversity of rabies virus associated with bats in Peru, American Society of Tropical Medicine and Hygiene, Deerfield (Illinois), avril 2010.</ref>.

Outre l'homme<ref group="note">Celui-ci a induit accidentellement par vaccination la maladie de Carré induisant myoclonies, tremblements de la tête, ataxie et convulsions, à des kinkajous captifs. Cf. K.R. Kazaos, H.L. Thacker, H.L. Shivaprasad & P.P. Burger, "Vaccination-induced distemper in kinkajous" in Journal of American Veterinary Medical Association no 179, Modèle:P., AVMA, Schaumburg (Illinois), 1981.</ref>, ses principaux prédateurs sont les félidés pouvant grimper sur les troncs, chat sauvage<ref name="Kays,Gittelman_p500"/>, oncille, ocelot, jaguarondi, mais aussi occasionnellement au sol le jaguar, le puma<ref name="Kays,Gittelman_p492">R.W. Kays, J.L. Gittelman, "The social organization of kinkajou Potos flavus (Procyonidae)" in Journal of Zoology, Modèle:P., The Zoological Society of London, Londres, 2001, The social organization of kinkajou.</ref> le tayra<ref group="note">... partant probablement le chien bois et le grison…</ref>, le renard à oreilles courtes ainsi que, lorsqu'ils sont présents dans leur milieu ou des milieux voisins, les rapaces, harpie féroce, chouette à lunettes<ref name="Kays,Gittelman_p500"/>, aigle d'Isidore. L'angoisse d'une odeur néfaste se traduit par des cris aigus et une fuite vers la canopée ; une attaque, par des sifflements syncopés et des bonds d'arbre en arbre. En situation de détresse, le Kinkajou crache comme le fait un chat dans la même situation. La hauteur des arbres pour les félidés, la nuit pour les rapaces, leur taille pour les chouettes font des kinkajous des proies rares et les mettent dans une situation de sûreté telle que la pleine lune ne les rend pas plus craintifs et que les mères laissent leurs petits au nid pendant qu'elles quêtent leur nourriture<ref name="Kays_p133">R. Kays, Social polyandry and promiscuous mating in a primate-like carnivore, the kinkajou (Potos flavus)" in Monogamy: mating strategies and partnerships in birds, humans, and other mammals, Modèle:P., University Press, Cambridge, 2003, Modèle:ISBN, Social polyandry and promiscuous mating in a primate-like carnivore.</ref>.

Cohabitants et concurrents

Sa niche écologique est assez semblable à celle des singes hibou<ref name="Kays,Gittelman_p492"/> et singes capucins. En cas de cohabitation avec ceux-ci, la pression de la concurrence est diminuée par une répartition nycthémérale complémentaire, le jour aux sapajous, la nuit aux kinkajous, ou, semble-t-il, quand les squatteurs sont également nocturnes, tels l'olingo, le douroucouli<ref name="Kays,Gittelman_p492"/>, la marmose cendrée et l'opossum laineux, par la taille<ref>P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie no 35, Modèle:P., Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris, 1981, Étude CNRS-MNHN-ORSTOM.</ref> qui permet de manger des fruits plus gros<ref>P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie no 35, Modèle:P., Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris, 1981, Étude CNRS-MNHN-ORSTOM.</ref>, par une faible densité de peuplement, une plus grande habileté manuelle caractéristique des procyonidés ou une meilleure reproduction<ref>R. W. Kays, The ecology and behaviour of olingos (bassaricyon gabbii) and their competition with kinkajous (potos flavus) in central Panama in Mammalia 64, Modèle:P., MNHN, Paris, premier trimestre 2000, ISSN 0025-1461</ref>.

La concurrence avec les autres mammifères présents dans le même biotope<ref>P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie no 35, Modèle:P., Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris, 1981, Étude CNRS-MNHN-ORSTOM.</ref>, marsupiaux tels la sarigue, l'opossum et le murin, ou rongeurs tels le porc-épic brésilien, le rat épineux et le rat-riz coloré, n'existe pas vraiment en raison d'une alimentation différente<ref>P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie no 35, Modèle:P. et Modèle:P. schéma 7, Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris, 1981, Étude CNRS-MNHN-ORSTOM.</ref> ou d'un étagement dans les frondaisons, le Kinkajou occupant en quelque sorte l'avant-dernier étage sous la palme de la canopée<ref>P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie no 35, Modèle:P., Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris, 1981, Étude CNRS-MNHN-ORSTOM.</ref>.

Biotope

Répartition

Fichier:South America Köppen Map.png
Carte de Köppen-Geiger - En bleu foncé et bleu moyen, les climats tropicaux favorables aux kinkajous, sans et avec une saison sèche, peu marquée. En Amérique centrale et au Mato Grosso, la saison sèche est plus marquée (bleu clair) et l'espèce plus variée. Le micro climat des vestiges de la forêt atlantique apparaît. La tache de sécheresse beige au nord est du Brésil s'étend là où les kinkajous ont disparu.

Voir carte de recensement en ligne

Carte d'Amérique avec large zone verte à cheval sur l'Amérique centrale et une grande moitié d'Amérique du Sud
Aire de répartition du Kinkajou, en Amérique.

L'espèce est originaire d'Amérique centrale et peuple, à la suite du grand échange interaméricain<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} 43 III, Modèle:P., Elsevier, juin 2007.</ref> au Pliocène, le Nord de l'Amérique du Sud<ref>Carte de répartition en ligne sur le site de GBIF synthétisant des données universitaires</ref>. On trouve le Kinkajou notamment au Mexique au sud du Tamaulipas dans la Sierra de Puebla<ref>S. de Mayo, A. Mejenes-López & M. Hernández-Bautista, "Los mammiferos en el estado de Hidlago" in rapport du Troisième forum d'agriculture biologique, Modèle:P., Faculté des sciences biologiques et agricoles de l'université du Veracruz, Tuxpan (Veracruz), Potos flavus dans la liste des mammifères de l'Hidalgo..</ref> en retrait de l'Atlantique et au sud de la Sierra Madre sur le Pacifique, au Chiapas et au Guatemala. Il est présent également au Belize, au Honduras, au Salvador, au Costa Rica et au Panama<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}, Modèle:P., IUCN, octobre 1994 Modèle:ISBN</ref>.

En Amérique du sud, l'espèce a colonisé le versant occidental des Andes en Colombie et en Équateur, leur versant oriental en Colombie, en Équateur, au Pérou, en Bolivie, leur prolongement maritime jusqu'en Carabobo et Aragua<ref>Faune du parc national Henri Pittier.</ref> au Venezuela, dans les selvas de Colombie et du Venezuela<ref>Mention du cuchicuhi dans le Sud-Est du Venezuela</ref> et l'Amazonie des Guyanes (Guyana, Suriname, Guyane et nord du Brésil), du Para et du Mato Grosso<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}, Modèle:P., IUCN, octobre 1994 Modèle:ISBN</ref>.

Le Kinkajou avait été décrit<ref name="Wied-Neuwied"/> au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans le Nord de la forêt atlantique dans l'Alagoas<ref>Ch. Boudet, Planet' Mammifères version no 4, Fiche Sous-espèce « Potos flavus caudivolvula », planet-mammiferes.org, Meylan, avril 2010, Fiche potos flavus nocturnus sur Planet' mammifères.</ref> et jusqu'au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans le Sud de celle-ci dans le Santa Catarina<ref name="Ihering_pp113s"/>. Contrairement à une opinion antérieure, il n'a pas totalement disparu des vestiges de cet écosystème particulier qui subsistent malgré la pression démographique humaine entre le Sud-Est du Minas Gerais où il a été observé en 2005<ref>FR. Melo, E.F. Barbosa, S.L.F. Souza, D.S. Ferraz, E.R. Rodes, S.M. Souza, M.B. Faria, M.S. Nery, B.A.P. Cosenza & F.S. LIMA, "Redescoberta do jupará, Potos flavus Scheber, 1774 (Carnivora: Procyonidae) no estado de Minas Gerais, sudeste do Brasil" in Boletim do Museu de Biologia Mello Leitão no 18, Modèle:P. à 57, 2005.</ref>, le Nord de l'État de Rio de Janeiro où il a été entraperçu en 2007<ref>J. Cordeiro Moreira, "Levantamentos Rápidos de Biodiversidade no tema “Mastofauna (mamíferos)” nassub-bacias dos Rios Imbé, Muriaé e Guaxindiba e elaboração de estratégias paraconservação no âmbito da região do Norte e Noroeste Fluminense", Modèle:P., Projeto Rede de Biodiversidade de Vertebrados Terrestres do Rio de Janeiro–Mastofauna, Rio de Janeiro, 2005, [1].</ref> et le Sud de l'État d'Espirito Santo où il a été entendu en 2009<ref>P.-R. de Paz, A.C. Venturini, J.L. Helmer & A.M. Assis, A Fauna e Flora do Verde Vale do Itapemirim, Modèle:P., Institut de l'environnement et du développement durable, Vila Velha, 2009, Étude par le ministère de l'Environnement de la Faune et de la Flore de la réserve privée des usines Paineiras.</ref>.

Habitat

Les kinkajous se rencontrent dans les hauteurs, entre dix et vingt-cinq mètres<ref>P. Charles-Dominique, M. Atramentotvicz, M. Charles-Dominique, H. Gérard, A. Hladic, C.M. Hladic & M.F. Prévost, "Les mammifères frugivores arboricoles nocturnes d'une forêt guyanaise : inter-relations plantes-animaux." in Terre et Vie - revue d'écologie no 35, Modèle:P., Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris, 1981, Étude CNRS-MNHN-ORSTOM</ref>, de la forêt tropicale humide et le long des forêts galerie par groupes sédentaires à raison de douze à soixante quatorze individus par kilomètre carré<ref name="Kays_p126"/>, vingt en moyenne<ref>P. Charles-Dominique, Mécanismes de la répartition des ressources alimentaires entre les mammifères arboricoles nocturnes de la forêt guyanaise, Modèle:P., Fonds documentaire de l'ORSTOM, cote 15539 A, 1981, base documentaire de l'Institut de la Recherche et du Développement Modèle:Pdf</ref>, sur des territoires de 8,2 à 53 hectares<ref name="Eisenberg,Redford_p290">J.F Eisenberg & K.H. Redford, Mammals of the Neotropics: The central neotropics: Ecuador, Peru, Bolivia, Brazil, Modèle:P., University of Chicago Press, Chicago, mai 2000, Modèle:ISBN, Mammals of the neotropics..</ref>, trente à cinquante habituellement. On en croise aussi dans les zones voisines de la forêt défrichées pour les plantations et parfois dans son jardin. On ne les observe pas au-dessus de Modèle:Unité d'altitude, mais en aval des forêts de brumes des cordillères andines. Ils y recherchent la fraîcheur idéale des Modèle:Unité dès que la température ambiante dépasse Modèle:Unité, supportant bien le froid mais pas la chaleur au-dessus de Modèle:Unité<ref name="Kays,Gittelman_pp495s">R.W. Kays, J.L. Gittelman, "The social organization of kinkajou Potos flavus (Procyonidae)" in Journal of Zoology, Modèle:P., The Zoological Society of London, Londres, 2001, The social organization of kinkajou.</ref>.

Strictement réglés, sauf événement exceptionnel, sur le lever et le coucher du soleil<ref name="Kays,Gittelman_pp495s"/> par une variation de la température interne (Modèle:Unité la nuit, 36 le jour) inverse de celle des mammifères diurnes<ref name="Muller,Kulzer_pp153s"/>, les kinkajous dorment, parfois seuls, plus souvent en couple ou, plus rarement, pour les mâles dominants avec leur jeune compagnon (cf. infra "polyandrie")<ref name="Kays,Gittelman_p496"/>, cachés du jour dans leurs trous d'arbre dans environ quatre cas sur cinq, autrement dans la couronne de palmiers<ref name="Kays,Gittelman_p495">R.W. Kays, J.L. Gittelman, "The social organization of kinkajou Potos flavus (Procyonidae)" in Journal of Zoology, Modèle:P., The Zoological Society of London, Londres, 2001, The social organization of kinkajou.</ref>. Transbordés d'un trou à l'autre, les petits, qui y naissent, y sont allaités, y dorment avec leur mère, un frère ou une sœur et y grandissent jusqu'à ce qu'ils soient aptes à en sortir pour quérir par eux-mêmes leur nourriture<ref name="Kays,Gittelman_p498">R.W. Kays, J.L. Gittelman, "The social organization of kinkajou Potos flavus (Procyonidae)" in Journal of Zoology, Modèle:P., The Zoological Society of London, Londres, 2001, The social organization of kinkajou.</ref>. La nuit, du coucher du soleil jusqu'à minuit puis pendant une heure environ aux aurores, pour les jeunes parfois continuement jusqu'au matin, chacun habite son arbre sans le partager avec ses congénères distants de trente à quatre-vingt mètres<ref name="Terre&Vie_n35p382"/>. En dehors de la période de reproduction et d'élevage des petits, le Kinkajou adulte est, durant la journée du moins, le plus souvent solitaire.

Territorialité

Trois glandes, une double sous les mandibules, une sur la gorge et une sur le ventre permettent au Kinkajou, dès le réveil où il se gratte vigoureusement, de marquer son territoire individuel.

Fichier:Guyane fr savane-roche virginie.jpg
La forêt humide (centre de la Guyane en février 1999).

Inversement, ces odeurs déposées par des congénères lui indiquent un territoire voisin sans prédateurs. Il s'en marque lui-même en frottant son dos aux branches<ref name="Kays,Gittelman_p497">R.W. Kays, J.L. Gittelman, "The social organization of kinkajou Potos flavus (Procyonidae)" in Journal of Zoology, Modèle:P., The Zoological Society of London, Londres, 2001, The social organization of kinkajou.</ref>. Le repérage spatial dans l'obscurité est précisé par des échanges, durant quatre à quinze minutes, de cris caractéristiques de moins de trente secondes, et personnalisés, un grognement éternué suivis de multiples glapissements sifflés<ref name="Kays,Gittelman_p497"/>, qui lui valent le nom de kuikui que lui donne les Wayana<ref>E. Hansen & C. Richard-Hansen, Faune de Guyane, éditions Roger Le Guen, Kourou, avril 2007, Kinkajou sur le site de l'ONCFS Outre-Mer.</ref>. La quête de nourriture est alors entreprise par des déplacements importants de deux cents à quatre cents mètres en quelques heures<ref>P. Charles-Dominique, Mécanismes de la répartition des ressources alimentaires entre les mammifères arboricoles nocturnes de la forêt guyanaise, Modèle:P., Fonds documentaire de l'ORSTOM, cote 15539 A, 1981, base documentaire de l'Institut de la Recherche et du Développement Modèle:Pdf.</ref> au cours desquels ils ne descendent spontanément jamais au sol<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} no 36, Modèle:P., IUCN/SSC, Mississippi State University, avril 2007, Un cas observé sur 7 000 en trois ans.</ref>. Ces puissants sifflements en deux tons échangés entre voisins permet de coordonner leurs déplacements en conservant les distances et assurer ainsi une exploitation optimale du terrain de cueillette<ref name="Terre&Vie_n35p382"/>. Un arbre offrant une importante quantité de nourriture est l'occasion exceptionnelle (3 % des occurrences)<ref name="Kays_p129">R. Kays, "Social polyandry and promiscuous mating in a primate-like carnivore, the kinkajou (Potos flavus)" in Monogamy: mating strategies and partnerships in birds, humans, and other mammals, Modèle:P., University Press, Cambridge, 2003, Modèle:ISBN, Social polyandry and promiscuous mating in a primate-like carnivore.</ref> de rassemblement bref jusqu'à cinq individus. C'est cet individualisme nocturne dans la quête de nourriture (quatre fois sur cinq)<ref name="Kays_p129"/>, y compris de la part des plus jeunes vis-à-vis de leur mère qui, nonobstant l'allaitement, ne les nourrissent jamais<ref name="Kays,Gittelman_p498"/>, qui explique que le retour au nid se fait en désordre alors que le réveil est collectif<ref name="Kays,Gittelman_p495"/>.

Éthologie

Curieusement, cette écologie semblable à celle de primates, tels que les sapajous ou les singes araignée, donne en somme comme chez ceux-ci un rôle déterminant à l'odorat et aux vocalisations sans que se soient développés pour autant avec la même importance des comportements sociaux, le Kinkajou restant foncièrement solitaire et timide avec ses congénères.

Les observations restent limitées à des populations restreintes et les conclusions, sujettes à révision<ref>R.W. Kays, J.L. Gittelman, "The social organization of kinkajou Potos flavus (Procyonidae)" in Journal of Zoology, Modèle:P., The Zoological Society of London, Londres, 2001, The social organization of kinkajou.</ref>.

Cycle biologique

Le Kinkajou peut vivre dans la nature jusqu'à vingt-neuf ans<ref>B. Grzimek., Grzimek's Animal Life Encyclopedia, B. vol. I-IV, Mammals I - IV, McGraw-Hill Publishing Company, New York, 1990</ref>. Un spécimen captif a vécu quarante et une années<ref>Kinkajou au zoo d'Honolulu - Site du zoo d'Honolulu, Société du zoo d'Honolulu, 2003</ref>.

Les jeunes restent auprès de leur mère au moins jusqu'à l'âge de trois ans de sorte qu'il cohabitent souvent avec un petit de l'année, auprès desquels peuvent se regrouper deux mâles<ref>R.W. Kays, J.L. Gittelman & R.K. Wayne, "Microsatellite analysis of kinkajou social organization" in Molecular Ecology no 9, Modèle:P., Blackwell Science Ltd., Oxford, 200O, Microsatellite analysis of kinkajou social organization.</ref>. Durant ces quelques semaines de polyandrie<ref>R. Kays, "Social polyandry and promiscuous mating in a primate-like carnivore, the kinkajou (Potos flavus)" in Monogamy: mating strategies and partnerships in birds, humans, and other mammals, University Press, Cambridge, 2003, Modèle:ISBN, Social polyandry and promiscuous mating in a primate-like carnivore.</ref>, les adultes, plus souvent les mâles qui sont même parfois à l'initiative<ref name="Kays,Gittelman_p497"/>, jouent brièvement avec les petits<ref name="Kays,Gittelman_p749">R.W. Kays, J.L. Gittelman & R.K. Wayne, "Microsatellite analysis of kinkajou social organization" in Molecular Ecology no 9, Modèle:P., Blackwell Science Ltd., Oxford, 200O, Microsatellite analysis of kinkajou social organization.</ref> alors que, solitaires, ils peuvent jouer longtemps tout seuls, avec leurs pieds ou leur queue par exemple. Ces regroupements familiaux donnent lieu, particulièrement à l'occasion d'un rassemblement autour d'une source abondante de nourriture, à des séances d'épouillage inter générationnelles d'une durée moyenne de six minutes, mais pouvant se prolonger jusqu'à une demi-heure<ref name="Kays,Gittelman_p497"/>.

La maturité sexuelle commence à un an et demi pour les mâles, deux ans et un trimestre pour les femelles. Ce sont les femelles qui quittent le groupe familial<ref name="Kays,Gittelman_p749"/>, a priori pour le groupe voisin<ref>R.W. Kays, J.L. Gittelman, "The social organization of kinkajou Potos flavus (Procyonidae)" in Journal of Zoology, Modèle:P., The Zoological Society of London, Londres, 2001, The social organization of kinkajou.</ref>. Les jeunes mâles, peut-être à cause de cette relative précocité qui prolonge leur vie commune après leur puberté, se révèlent en effet plus sociaux et les femelles, leurs migrations multipliant les risques de mauvaises rencontres et de blessures, plus agressives<ref name="Kays,Gittelman_p498"/>. Cette constitution des groupes sociaux par migration des jeunes femelles nubiles, et donc transmission patrilinéaire des territoires, est unique parmi les adultes carnivores<ref name="Kays,Gittelman_p750">R.W. Kays, J.L. Gittelman & R.K. Wayne, "Microsatellite analysis of kinkajou social organization" in Molecular Ecology no 9, Modèle:P., Blackwell Science Ltd., Oxford, 200O, Microsatellite analysis of kinkajou social organization.</ref>, quoique ressemblant par la polyandrie qu'elle implique aux situations de raréfaction des ressources chez le guépard et la mangouste rouge<ref>R.W. Kays, J.L. Gittelman, "The social organization of kinkajou Potos flavus (Procyonidae)" in Journal of Zoology, Modèle:P., The Zoological Society of London, Londres, 2001, The social organization of kinkajou.</ref>. Elle se rapproche de deux autres cas tout aussi exceptionnels chez les primates, celui des singes araignées et celui des chimpanzés<ref name="Kays,Gittelman_p750"/>, lesquels vivent dans des milieux semblables pour leur abondance, ont également un régime frugivore mais constituent à la différence des kinkajous de véritables sociétés de chasse et de guerre. C'est une stratégie de survie de l'espèce qui privilégie la défense du territoire nourricier plutôt que la recherche de partenaires sexuels<ref name="Kays,Gittelman_p750"/> et qui prolonge à l'âge adulte, comme par une sorte de néoténie comportementale, la coopération qu'on observe, en particulier chez les carnivores, entre les jeunes<ref name="Kays,Gittelman_p749"/>.

Les liens sociaux entre mâles restent cependant chez les kinkajous incomparablement plus distendus et se limitent à deux individus. Les combats entre eux deux, brefs et plus verbaux que physiques<ref name="Kays,Gittelman_p497"/> sont rares<ref name="Kays,Gittelman_p749"/> mais l'un exerce une position de mâle dominant, assurant le plus souvent<ref name="Kays,Gittelman_p749"/>, la paternité des petits de la cellule familiale<ref>R.W. Kays, J.L. Gittelman & R.K. Wayne, "Microsatellite analysis of kinkajou social organization" in Molecular Ecology no 9, Modèle:P., Blackwell Science Ltd., Oxford, 200O, Microsatellite analysis of kinkajou social organization.</ref> et se réservant, d'une façon moins équitable que chez d'autres carnivores mais pas exclusive<ref name="Kays,Gittelman_p498"/>, l'activité sexuelle avec la femelle<ref name="Kays,Gittelman_p749"/>. En revanche, il partage au cours d'une même nuit, comme par une sorte de droit de cuissage, l'accès ponctuel aux femelles extérieures au territoire<ref name="Kays,Gittelman_p498"/>, voisines ou migrantes. Le « page » est supposé y trouver l'avantage, outre d'économiser la lutte pour l'accès aux femelles, de pouvoir lui succéder sur un territoire à la défense duquel il contribue<ref name="Kays,Gittelman_p749"/>.

C'est encore la migration de la femelle qui met un terme à ces familles polyandriques, quand elle a acquis un âge et une taille qui lui permettent de défendre un territoire nourricier contre les mâles<ref name="Kays_p133"/> et d'y vivre en ermite.

Reproduction

La plupart du temps étant consacré à la recherche de nourriture, la vie du Kinkajou adulte dans cette société partiellement polyandrique reste très solitaire<ref name="Kays,Gittelman_p750"/>, même si cela est moins vrai pour les mâles adultes et, bien évidemment, pour les mères allaitantes. Seuls un peu plus d'un tiers des mâles adultes<ref name="Eisenberg,Redford_p290"/>, conséquemment environ un cinquième des femelles seulement, compte tenu de l'existence de couples simples ou inversement de rares cas de polygynie<ref>R. Kays, "Social polyandry and promiscuous mating in a primate-like carnivore, the kinkajou (Potos flavus)" in Monogamy: mating strategies and partnerships in birds, humans, and other mammals, University Press, Modèle:P., Cambridge, 2003, Modèle:ISBN, Social polyandry and promiscuous mating in a primate-like carnivore.</ref>, vit dans des cellules familiales à deux ou trois<ref>R.W. Kays, J.L. Gittelman, "The social organization of kinkajou Potos flavus (Procyonidae)" in Journal of Zoology, Modèle:P., The Zoological Society of London, Londres, 2001, The social organization of kinkajou.</ref>, mais plus il y a de telles cellules à trois, nécessairement plus grand est le nombre de femelles ermites et plus grande est par conséquent leur dispersion<ref group="note">La corrélation entre la fréquence de la polyandrie, la quantité annuelle de mâles reproducteurs, le taux de rotation des échanges de femelles entre groupes familiaux et la forte diversité génétique entre individus n'a pas été étudiée.</ref>.

Ce sont les odeurs de la femelle en chaleur, entre début décembre et mi-février, qui attirent les mâles. La fréquence des congrès amoureux paraît cependant moins obéir à une saisonnalité qu'aux circonstances si bien qu'ils peuvent avoir lieu tout au long de l'année<ref name="Kays,Gittelman_p498"/> durant les dix-sept jours de l'œstrus mensuel<ref name="Kays_p126"/>. S'il y a plusieurs mâles, une querelle gesticulatoire et bruyante suffit à désigner un vainqueur qui veille sur sa conquête jusqu'au départ des candidats déçus. Après un tel triomphe ou, dans des situations moins concurrentielles, après une première puis, le lendemain, une seconde rencontre, la cour s'accompagne de jacassements suivis, en cas de succès, de gazouillis peu discrets. Elle se déroule une seule fois par an et se prolonge par une cohabitation d'un mois. Le mâle entreprend la femelle en lui mordillant la nuque et en la stimulant avec un sésamoïde surdimensionné dont il est doté, comme l'était de façon plus marquée le Simocyon batalleri tout comme l'est encore cet autre arctcoïde qu'est le grand panda. Le congrès comprend deux à quatre copulations et peut durer de quatre minutes à deux heures et demie<ref name="Kays,Gittelman_p498"/>.

Dans les cellules familiales (cf. supra "polyandrie"), le mâle dominé assiste parfois bruyamment, parfois à distance, aux ébats au cours desquels, selon sa force et l’agressivité ou la complaisance du mâle dominant, il tente, à la suite immédiate de celui-ci, sa chance avec parfois plus de succès que son « seigneur »<ref name="Kays,Gittelman_p498"/>.

La gestation dure 112 à 118 jours, au terme desquels, en avril ou mai<ref name="Husson_288"/> voient le jour un, ou, plus rarement, deux petits de 150 à Modèle:Unité et Modèle:Unité de long. La peau rose est nue sur le ventre et sur le dessus recouverte d'un pelage épars argenté noircissant aux pointes. L'audition est effective entre le premier et le cinquième jour, les yeux s'ouvrent entre le septième et le dix-neuvième. L'allaitement dure de 16 à Modèle:Unité. À Modèle:Unité, l'alimentation commence à être diversifiée et à Modèle:Unité, le petit commence à s'agripper aux branches. À 4 mois, prémices du sevrage, il se tient tout seul notamment par la queue. Un pépiement spécifique de la mère provoque le refuge précipité du petit contre sa poitrine.

Étymologie et dénomination

Surnoms

Au Mexique, son nom de martucha rappelle son rapprochement erroné avec la martre. Il est plus fréquent du Chiapas où il est appelé mico de noche (« singe de nuit ») jusqu'à la Guyane, où il est connu sous le nom de senj lan nuit<ref name="MNHN">Inventaire national du Patrimoine naturel 2003-2010 (France), Muséum national d'histoire naturelle (France), Paris, décembre 2010 ; Kinkajou, MNHN</ref>. En Colombie et au Venezuela, il est nommé cuchicuch, dans l'Amazonie pré-andine, tchochna<ref>Liste des mammifères du parc naturel de Manu</ref>,<ref>E. Klebelsberg, Informe Final del trabajo de tesis realizado con CIMA entre el 7 de Diciembre del 2004 y el 24 de Junio del 2005, Modèle:P. et tableaux XIV, XV & XVII, CIMA, Lima, 2005, mémoire de thèse de l'université Humboldt Modèle:Pdf</ref>, et dans l'Amazonie brésilienne jupara, jurupara ou macaco da meia noite (macaque de minuit)<ref>Modèle:Cf dictionnaire en ligne</ref> ou encore macaco da noite, mico da noite<ref>J. Cordeiro Moreira, « Levantamentos Rápidos de Biodiversidade no tema “Mastofauna (mamíferos)” nassub-bacias dos Rios Imbé, Muriaé e Guaxindiba e elaboração de estratégias paraconservação no âmbito da região do Norte e Noroeste Fluminense », Modèle:P., Projeto Rede de Biodiversidade de Vertebrados Terrestres do Rio de Janeiro – Mastofauna, Rio de Janeiro, 2005, [2].</ref>. Au Guatemala, au Honduras, au Salvador, il est surnommé micoleon (singe-lion), mono noturno<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} no 36, Modèle:P., IUCN/SSC, Mississippi State University, avril 2007, compte-rendu d'observations avec des caméras automatiques.</ref> (singe nocturne) au Costa Rica, et au Belize Modèle:Lang (promeneur nocturne).

Quincajou français

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Image du Kinkajou dans un manuel scolaire Modèle:Lien illustrant la confusion rémanente avec la wolvérène.

Kinkajou est l'orthographe anglaise<ref group="note">Il est possible que cette orthographe ait été favorisée auprès des marins par sa résonance avec le mot anglais Modèle:Lang, c'est-à-dire « tortiller », qui évoque l'élasticité de l'animal. Pennant (Modèle:Cf plus loin) orthographie « Kinkajou » le « Quincajou » de Buffon. Quincajou est l'orthographe française jusqu'en 1776, date à laquelle Buffon adopte l'orthographe de Pennant, peut-être parce que l'anglomanie et l'exotisme à la mode dans le Paris de cette époque l'ont imposé.</ref> de quincajou, emprunt des coureurs des bois à l'algonquin qui nqua'a ghe<ref>F. C. Mish, Dictionnaire collégial Merriam Webster - onzième édition, Modèle:P., Merriam Webster - Encyclopaedia Britannica Company, Springfield (Massachusetts), 2004.</ref>, prononcé par palatalisation qui nqua'a dju en micmac et par rhotacisme<ref group="note">… Ou substitution au radical qui du radical karha (suspendre), le carcajou à l’affût se suspendant aux branches pour se laisser chuter sur ses proies de passage…</ref> qa rqar dju<ref>J.-M. Pierrel & alii, Centre national des ressources textuelles et littéraires (France), p. kinkajou, CNRS (France) (unité mixte de recherche no 7118) ATILF (Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française), Nancy, décembre 2010 ; étymologie de kinkajou, CNRTL, France.</ref> en montagnais, pour désigner le carcajou. Les noms de quincajou, employé par Nicholas Denys<ref name="Denis_p327">Denis, Description géographique et historique des côtes de l’Amérique septentrionale, Modèle:Abréviation discrète II, Modèle:P., Paris, 1672.</ref> qui habitait chez les Micmacs en Acadie, et de carcajou, introduit par le baron de la Hontan<ref>J.-M. Pierrel & alii, Centre national des ressources textuelles et littéraires, France, p. kinkajou, CNRS (France) (unité mixte de recherche no 7118) ATILF (Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française), Nancy, décembre 2010 ; étymologie de carcajou, CNRTL, France.</ref> et diffusé par le père Charlevoix<ref>P. de Charlevoix, Histoire et description générale de la Nouvelle-France, Nyon, 1722.</ref> qui fréquentèrent les Montagnais au Canada (i.e. Québec), ont désigné ce même et seul glouton des Amériques, tout en laissant croire, du moins en France métropolitaine, qu'il peuplait également les forêts tropicales. La méprise perdure depuis au moins<ref>A. Rey & J. Rey-Debove, Petit Robert, I, Modèle:P. 1061, Dictionnaires le Robert, Paris, 1986.</ref> 1672<ref name="Denis_p327"/> jusqu'en 1776<ref>G. L. Leclerc comte de Buffon, Histoire naturelle, générale et particulière XII, Modèle:P., Imprimerie royale, Paris, France, 1764, Histoire naturelle XII.</ref>, date à laquelle Buffon comprend que l'animal de Nouvelle-Espagne est différent de celui de Nouvelle-France<ref>G. L. Leclerc comte de Buffon, Histoire naturelle, générale et particulière - Supplément III, Modèle:P., Imprimerie royale, Paris, France, 1776, Histoire naturelle XXXII</ref> et lève définitivement l’ambiguïté en imposant arbitrairement deux significations différentes aux deux prononciations dialectales différentes de l'algonquien.

Cette ambiguïté aura duré plus d'un siècle, auprès du grand public jusque durant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>J. J. Virey, Histoire naturelle du genre humain, Modèle:P., Crochard, Paris, 1824, Page 424, confusion du kinkajou et du cacajou en 1824.</ref>, fortifiée par la croyance aristotélicienne des missionnaires de l'époque en une langue universelle<ref>P. Martin, Le Montagnais : langue algonquienne du Québec, Modèle:P., Collection SELAF - Peeters Press, Louvain, 1991, Modèle:ISBN.</ref> que les « Sauvages » dispersés loin des premiers évangélisateurs auraient déformée<ref group="note">Cette théorie d'une langue fondamentale, qui a pu faire croire que les mêmes mots se retrouvaient par-dessus les océans chez les Tupinambas comme chez les Micmacs, est issue du récit biblique de la tour de Babel. Très répandue chez les divers grammairiens ou pseudo-grammairiens du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, qui soutenaient par exemple que le breton était de l'hébreu déformé, elle a été en quelque sorte officialisée par la théorie générale du langage de Leibniz d'une « caractéristique universelle » dégageant le formalisme commun à toutes les langues naturelles.</ref>. Elle est probablement due au père Arsène de Paris, qui participa de juillet 1611 à fin 1612 à l'expédition scientifique au Maragnan<ref>W.-Ch. van Dÿk, La Mission de Maragnan (Brésil - 1611), Frères Mineurs Capucins - Province de France, Paris, 22 septembre 2010 ; résumé de l'expédition de 1611 au Maragnan.</ref>, visitant les villages des Topinambas sur le continent sud-américain, apprenant la langue<ref>C. d'Abbeville, Histoire de la mission des Pères Capucins en l'isle de Maragnan et terres circonvoisines, Modèle:Abréviation discrète LXI, verso Modèle:P., Imprimerie de François Huby, Paris, 1614, Histoire de la mission des Pères Capucins en l'isle de Maragnan, sur le site de la Bibliothèque nationale du Portugal</ref> et observant avec ses collègues missionnaires les kinkajous<ref>C. d'Abbeville, Histoire de la mission des Pères Capucins en l'isle de Maragnan et terres circonvoisines, Modèle:Abréviation discrète LXI, verso Modèle:P., Imprimerie de François Huby, Paris, 1614 ; « Joupara » in Histoire de la mission des Pères Capucins en l'isle de Maragnan, sur le site de la Bibliothèque nationale du Portugal.</ref> que les habitants appelaient joupara, prononcé « iupala i » en oyampi<ref name="MNHN"/>. Il dirigera par la suite, de 1632 à 1645, depuis le siège de Port-Royal la province de son ordre en Nouvelle-France. Durant son ministère en Acadie, il fit faire imprimer en France par le père Joseph des manuels élémentaires dans la langue des Micmacs et des Abénaquis et a donc eu l'occasion de faire parler d'un autre étrange animal, habitant tout comme le joupara le fin fond de la forêt et nommé quincajou par les Micmacs. La diffusion de cette confusion initiale, quel qu'en soit l'auteur, sous un même taxon, d'un animal de la taïga canadienne et d'un autre de la jungle guyanaise, a vraisemblablement été favorisée par le trafic des commerçants de Saint-Domingue naviguant entre la Nouvelle-France et la France équinoxiale<ref>J. L. Fox, National Geographic, National Geographic Society, Washington, 2005, Kinkajou, National Geographic Magazine.</ref>.

Potto hollandais

Les concurrents anglo-hollandais, marchands, flibustiers et pirates de Jamaïque trafiquant entre la Guinée et le Honduras britannique, la Guyane anglaise, le Pernambouc et les rives de la Nouvelle-Espagne ont entretenu une confusion transcontinentale semblable en appelant le « macoco » d'Amérique du nom du Potto. Ce nom diffusé en 1705 par la traduction du livre<ref>G. Bosman, Voyage de Guinée contenant une description nouvelle et très exacte de cette côte où l'on livre et où l'on trafique l'or, les dents d'éléphants et les esclaves, Modèle:P., Antoine Schouten, Utrecht, 1705.</ref> qu'a publié l'année précédente, deux ans après son retour, le représentant à Elmina de la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales, Guillaume Bosman, y désigne ce seul lémurien d'Afrique<ref>Potto de Bosman.</ref>. C'est un emprunt à une langue guinéenne<ref>A. Rey & J. Rey-Debove, Petit Robert, I, Modèle:P., Dictionnaires le Robert, Paris, 1986</ref>, vraisemblablement la langue du Kongo où le potto est endémique, langue qui avait déjà une très grande diffusion y compris aux Amériques, l'Angola étant alors le principal pourvoyeur d'esclaves. Poto signifie en effet « beau », « merveilleux », en kikongo<ref>« Poto » dans le lexique kikongo.</ref> et il est plausible que Bosman ait pris pour un substantif un commentaire désignant l'un des animaux vendus sur le marché de Macoco, ville du Kongo située au sud est de la capitale de ce royaume et à l'est d'une des forêts habitées de singes où le perodicticus potto était endémique. Celui-ci l'est toujours dans les forêts plus profondes du Kivu.

Si le rapprochement opéré par les explorateurs, le père Arsène ou ses successeurs, avec cet autre carnivore qu'est le carcajou s'avèrera plus exacte, l'animal était perçu par les Tupis Emerillons et Oyampis comme une espèce de singe<ref name="Thoisy,Dewynther">B. de Thoisy & M. Dewynter, Les Primates de Guyane : les espèces, leur biologie et leur avenir, Modèle:Abréviation discrète Nature guyanaise, éditions Sepanguy, Cayenne, 2005.</ref>, quiproquo rémanent<ref name="Husson_288">A. M. Husson, The mammals of Suriname, Modèle:P., E. J. Brill, Leyde, 1978 Modèle:ISBN, The mammals of Suriname</ref>.

Systématique

Taxinomie

Fichier:Kinkajou.jpg
Planche d'Alcide d'Orbigny publiée en 1849.

Pierre Martyr de Milan, qui a consigné le résultat de ses longs entretiens en privé avec Christophe Colomb, des rapports que le fils de celui-ci, dont il avait été le précepteur, fit des récits de son père et de ses propres enquêtes auprès des équipages, est le premier savant à mentionner, à propos de la découverte de la côte méseoaméricaine entre le pays maya<ref>P. Martyr, De Orbo Novo III 4 § 4, The Eight Decades of Peter Martyr D'Anghera translated by Francis Augustus MacNutt from the latin with notes and introduction in two volumes</ref> et le Véragua, un animal à queue préhensile<ref>P. Martyr, De Orbo Novo III 4 § 11, The Eight Decades of Peter Martyr D'Anghera translated by Francis Augustus MacNutt from the latin with notes and introduction in two volumes</ref>, qui était donc connu des marins dès 1503, des humanistes depuis au moins 1516 et des honnêtes hommes à partir de 1532, mais il s'agit d'un singe diurne, probablement un singe araignée.

* R.P. Abbeville : un singe.

La première description<ref>C. d'Abbeville, Histoire de la mission des Pères Capucins en l'isle de Maragnan et terres circonvoisines, ch. LXI, recto et verso Modèle:P., Imprimerie de François Huby, Paris, 1614, Histoire de la mission des Pères Capucins en l'isle de Maragnan sur le site de la Bibliothèque nationale du Portugal.</ref> du kinkajou, tout juste une mention parmi les sapajous, tamarins et sagouins<ref group="citations">« Il s'y trouve aussi plusieurs sortes de monnes (ancien français pour "singes") et guenons... Il y en a d'autres que l'on appelle Joupara rayées de blancs sus (par-dessus) autres diverses couleurs. », C. d'Abbeville, Histoire de la mission des pères capucins en l'isle de Maragnan et terres circonvoisines, ch. LXI, recto et verso Modèle:P., Imprimerie de François Huby, Paris, 1614, Histoire de la mission des pères capucins en l'isle de Maragnan sur le site de la Bibliothèque nationale du Portugal.</ref>, est faite en 1614 sous son nom tupinamba de joupara par le père Claude d'Abbeville, un des missionnaires de l'expédition organisée trois générations plus tard par Catherine de Médicis pour coloniser le Maragnan. Le kinkajou y est classé parmi les singes<ref>C. d'Abbeville, Histoire de la mission des pères capucins en l'isle de Maragnan et terres circonvoisines, ch. LXI, recto Modèle:P., Imprimerie de François Huby, Paris, 1614, Histoire de la mission des pères capucins en l'isle de Maragnan sur le site de la Bibliothèque nationale du Portugal</ref>. Les quatre puis neuf moines de l'éphémère colonie de l'île Sainte-Anne donneront un catalogue abondant et précis des animaux et des plantes et laisseront son surnom de singe capucin au sapajou qui habite le jour dans les arbres où dorment les kinkajous.

* Pennant : un lémurien compris comme une espèce de singe.

La seconde description<ref name="Husson_p289">A. M. Husson, The mammals of Suriname, Modèle:P., E.J. Brill, Leyde, 1978 Modèle:ISBN</ref>, sommaire<ref group="citations">"With a short dusky nose: small eyes: ears short, broad, and slapping, and placed at a great diftance from each, other: head flat and broad: cheeks swelling out: tongue very long: legs and thighs short, and very thick : five toes to each foot, separated and slanding all forward: claws large, a little hooked, and of a slesh-color.

The hairs short, soft, gloslty, closely set together: on the head, back, and sides a mixture of yellow and black: cheeks, inside of the legs, and the belly, yellow: half way down the middle of the belly is a broad dusky list, ending at the tail; and another from the head along the middle of the back to the tail: tail of a bright tawny, mixed with black; is round, and has the same prehensile faculty as some of the monkies have: length from the nose to the tail nineteen inches; of the tail seventeen.

It was very good-natured and sportive; would catch hold of any thing with its tail, and suspend itself: lay with its head under its legs and belly.

Shewn about twelve years ago in London: its keeper said it came from the mountains of Jamaica, and called it a Potto, the name given by some writers to a species of Sloth found in Guinea." (Th. Pennant, History of quadrupeds, t. 2, Modèle:P., B. & J. White, Londres, 1793, troisième édition de Synopsis of Quadrupeds, d'où la mention des douze ans).</ref>, du kinkajou est publiée par Thomas Pennant<ref>Th. Pennant, Synopsis of Quadrupeds, Modèle:P., printed by J. Monk, Chester, 1771.</ref> en 1771 sous le nom de yellow maucauco<ref group="note">Macaco, d'où vient par ailleurs le « macaque » français, signifie singe en portugais et désignait au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle le Lemur catta (Cf. Geoffroy Saint-Hilaire, {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIe{{#if:|  }} }} leçon du 6 juin 1828, Modèle:P., in Cours de l'histoire naturelle des mammifères, De Just Rouvier & E. Bouvier, Paris, 1834, {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIe{{#if:|  }} }} leçon de Geoffroy).</ref>. C'est celle d'un animal qui lui a été présenté en 1769 à Londres sous le nom qui lui restera de potto que lui donnait les marchands de Jamaïque (Cf. étymologie supra.) d'où le propriétaire le croyait originaire. Le naturaliste est apparemment mieux renseigné pour préciser son origine, le Suriname, supposer sa large diffusion au Brésil, puisqu'il lui donne le nom portugais de « macoco » prononcé à la créole, et le distinguer explicitement du carcajou<ref>Th. Pennant, Synopsis of Quadrupeds, Modèle:P., printed by J. Monk, Chester, 1771.</ref>, qu'il connaît sous le nom de kinkajou par la description qu'en a publié Buffon en 1764<ref>G.L. Leclerc comte de Buffon, Histoire naturelle, générale et particulière XII, Modèle:P., Imprimerie royale, Paris, 1764, Histoire naturelle XII</ref>.

* Schreber : un lémurien distingué des singes.

Cette description de Pennant est reprise<ref name="Schreber_p145">J.Ch.D. Schreber, G.A. Goldfuss & J.A. Wagner, Die Säugthiere in Abbildungen nach der Natur mit Beschreibungen, Modèle:P., Walter, Erlangen, 1774.</ref> abrégée en 1774 par son jeune collègue à l'Académie royale de Suède, l'élève de Linné Johann von Schreber qui, ne l'ayant jamais observé lui-même, le confond avec le « lemur mongoz »<ref name="Husson_p289"/>. À cause de cette ressemblance avec les lémuriens, il le classe dans la catégorie des primates<ref group="note">Les autres "ordres" de mammifères sont les brutes, les « loirs » (viverridés, rongeurs, léporidés, etc.), les sauvages (les animaux féroces), les monstres (tel l'éléphant), le bétail, les cétes (mammifères marins). Cf. C. von Linné, Systema naturae per regna tria naturae : secundum classes, ordines, genera, species cum characteribus, differentiis, sinonimis, locis I 1, Modèle:P., Holm, Uppsala, 1766.</ref> inventée seize ans plus tôt. Paradoxalement, il adopte, en dépit de cette confusion avec le « lemur mongoz », le qualificatif de flavus qui traduit le yellow inventé par Pennant et, peut-être eu égard à son origine différente, lui donne le nom spécifique de Lemur flavus, c'est-à-dire lémure blond.

* Buffon : un viverridé.

Quelques mois auparavant, en 1773, à l'occasion de l'édition de corrections et addendas aux Quadrupèdes de son Histoire naturelle, Buffon observe dans une ménagerie foraine installée à Saint-Germain-en-Laye un animal présenté comme une « belette mexicaine »<ref>S. Velluet, publication en ligne du Centre de soins et de réhabilitation des mammifères sauvages de Guyane, Association Kinkajou, Rémire-Montjoly, décembre 2010, Kinkajou sur le site en ligne de l'Association Kinkajou</ref> inconnue<ref>G.L. Leclerc comte de Buffon, Histoire naturelle, générale et particulière - Supplément III, Modèle:P., Imprimerie royale, Paris, 1776.</ref> et dont il retrouve un exemplaire trois ans plus tard, en 1776, chez un particulier qui le prenait pour un agouti ou un coati. C'est Buffon lui-même qui dans la description très complète qu'il publie<ref>G.L. Leclerc comte de Buffon, Histoire naturelle, générale et particulière - Supplément III, Modèle:P., Imprimerie royale, Paris, 1776.</ref> la même année le baptise kinkajou tout en y distinguant une espèce différente, originaire de Nouvelle-Espagne, de son homonyme canadien<ref>G.L. Leclerc comte de Buffon, Histoire naturelle, générale et particulière - Supplément III, Modèle:P., Imprimerie royale, Paris, 1776.</ref> auquel il réserve désormais le nom de carcajou<ref>G.L. Leclerc comte de Buffon, Histoire naturelle, générale et particulière - Supplément III, Modèle:P., Imprimerie royale, Paris, 1776.</ref>. Il indique son nom de poto<ref group="note">D'après la journaliste Jennifer L. Fox citée plus haut, il est vraisemblable que Buffon a choisi impromptument de latiniser le taxon en l'orthographiant avec un seul des deux p pour évoquer à travers le sens de « buveur » (potus) l'habitude de l'animal de tremper sa langue dans le calice des fleurs.</ref> qui l'apparente aux lémuriens mais le rapproche des viverridés<ref>G.L. Leclerc comte de Buffon, Histoire naturelle, générale et particulière - Supplément III, Modèle:P., Imprimerie royale, Paris, 1776.</ref>, fantaisie confortée par Gmelin, lequel invente en 1789 le taxon de Viverra caudivolvula<ref>J.F. Gmelin, Caroli a Linné Systema Naturae per regna tria naturae, t. I, Modèle:P., J.B. Delamolliere, Lyon, 1789.</ref>, c'est-à-dire à « queue préhensile », pour désigner le même animal, et qui sera soutenue par certains jusqu'en 1943.

* Schreber derechef : un mammifère inclassable.

La publication de Buffon en 1776 oblige dès 1777 Schreber à une réédition<ref name="Husson_p289"/> dans laquelle il déclasse le kinkajou des lémuriens. Ne pouvant le classer ailleurs, il invente pour le désigner le pléonasme qui connaitra un certain succès grâce à Illiger<ref>J. K. W. Illiger, Prodromus systematis mammalium et avium cum additis terminis zoographicis utirusque classis, Modèle:P., C. Salfeld, 1815, Prodromus systematis mammalium et avium</ref> de Cercoleptes caudivolvulus<ref name="Husson_p289"/>, c'est-à-dire par redondance du grec et du latin « à queue (κερκοσ, caudia) prenante (λεπτικοσ, volvulus) », à côté de Potos caudivolvulus<ref name="Husson_p289"/> où il reprend l'orthographe de Buffon pour « potto ».

* Cuvier & Geoffroy : un plantigrade d'un genre à part.

En 1795<ref>E. Geoffroy & G. Cuvier, "Mémoire sur une nouvelle division des mammifères et sur les principes qui doivent servir de base dans cette sorte de travail" in Magazin encyclopédique II, Modèle:P., Magazin encyclopédique, Paris, 1795, Magazin encyclopédique II sur Gallica.</ref>, Cuvier, l'élève de l'encyclopédiste Daubenton à l'École normale installée au Muséum national d'histoire naturelle, et l'évolutionniste Geoffroy Saint-Hilaire inventent une nouvelle nomenclature basée sur l'anatomie comparée où le kinkajou se range dans un genre ad hoc distinct des viverridés<ref>E. Geoffroy & G. Cuvier, "Mémoire sur une nouvelle division des mammifères et sur les principes qui doivent servir de base dans cette sorte de travail" in Magazin encyclopédique II, Modèle:P., Magazin encyclopédique, Paris, 1795, Magazin encyclopédique II sur Gallica.</ref>, les potos. Leur argument est que c'est un plantigrade, c'est-à-dire que le pouce des membres inférieurs ne peut pas servir à saisir<ref>E. Geoffroy & G. Cuvier, "Mémoire sur une nouvelle division des mammifères et sur les principes qui doivent servir de base dans cette sorte de travail" in Magazin encyclopédique II, Modèle:P., Magazin encyclopédique, Paris, 1795, Magazin encyclopédique II sur Gallica.</ref> comme c'est le cas chez les lémuriens « quadrumanes »<ref>E. Geoffroy & G. Cuvier, "Mémoire sur une nouvelle division des mammifères et sur les principes qui doivent servir de base dans cette sorte de travail" in Magazin encyclopédique II, Modèle:P., Magazin encyclopédique, Paris, 1795, Magazin encyclopédique II sur Gallica.</ref>. Cette nouvelle classe des plantigrades incluant le kinkajou et alors séparée des carnivores proprement dit<ref>A.M.C. Duméril, Zoologie analytique ou méthode naturelle de classification des animaux rendue plus facile à l'aide de tableaux synoptiques, Modèle:P., Allais, Paris, 1806, Page 13 de Zoologie analytique</ref>, au sens de carnassiers, sera précisé<ref>A.M.C. Duméril, Zoologie analytique ou méthode naturelle de classification des animaux rendue plus facile à l'aide de tableaux synoptiques, Modèle:P., Allais, Paris, 1806, Pages 14 & 15 de Zoologie analytique.</ref> en 1806 par le collaborateur de Cuvier, Constant Duméril. Ce n'est cependant qu'en 1824, dans son Histoire naturelle des mammifères, avec des figures originales coloriées, dessinées d’après les animaux vivants que Geoffroy impose ce point de vue<ref name="Husson_p289"/>, grâce aux études comparatives qu'il a pu mener sur les collections brésiliennes<ref>E. Geoffroy Saint-Hilaire, "Sur les espèces de genre Loris, mammifères de l'ordre des quadrumanes" in Annales du Muséum d'Histoire naturelle XVII, Modèle:P., G. Dufour & Modèle:Cie, Paris, 1811.</ref>,<ref group="note">Le savant mentionne ces études des « collections de Lisbonne » non pour le kinkajou mais pour le potto, décrit toutefois comme un kinkajou.</ref> accaparées en mars 1808 par le général Junot au Portugal, et renomme le kinkajou Potos flavus.

Histoire évolutive

Fichier:Kinkajou skull.JPG
Crâne de kinkajou
Fichier:Kinkajo.jpg
Diencéphale de kinkajou disséqué en 1870 au Muséum national d'histoire naturelle.

Le kinkajou peut facilement être confondu, même par un spécialiste et a fortiori avec des individus morts ou maintenus hors de leurs milieux naturels<ref>J.A. Allen, "Mammals from Nicaragua" in Bulletin of American Museum of Natural History XXIV, Modèle:P., 1908.</ref>, avec l'olingo, autre membre de la sous-famille des Potosinae, avec lequel<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}, Modèle:P., IUCN, octobre 1994 Modèle:ISBN, Conversatoire des carnivores Modèle:Pdf</ref> il gîte parfois dans les mêmes arbres. Le kinkajou a une queue préhensile, l'olingo non. L'étude phylogénétique montre que ces deux espèces sont, au sein de la même famille, très éloignées, l'olingo étant génotypiquement plus proche du coati de phénotype bien différent, et que leurs morphologies similaires sont un exemple d'évolution parallèle<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} 43 III, Modèle:P., Elsevier, juin 2007, publication de l'université de Los Angeles, disponible à la vente en ligne.</ref>.

Au sein de la famille des procyonidés, son espèce illustre à elle seule tout le genre potos. Elle y est moins éloignée<ref name="Zhang,Ryder_p9560">Y.P. Zhang & O.A. Ryder, "Modèle:Lang" in PNAS no 90, fig. 1 & Modèle:P., National Academy of Sciences of the United States of America, Washington, octobre 1993, Modèle:Lang.</ref> de la sous-famille des procyoninés comme le raton laveur que de celle du petit panda. L'ancêtre européen de celui-ci s'est distingué de celui que partagent coatis et kinkajous à la fin de l'Oligocène il y a 25 millions d'années<ref>S.I. Zeveloff, "Raccoons: a natural history" in Smithsonian Books série 58, Modèle:P., Smithsonian Institut, Washington, 2002, Modèle:ISBN.</ref>. Ce dernier, ayant migré vers le sud de l'Amérique du Nord alors que l'actuel Costa Rica était une île, a produit ces deux dernières lignées il y a environ 19 millions<ref>S.I. Zeveloff, "Raccoons: a natural history" in Smithsonian Books série 58, Modèle:P., Smithsonian Institut, Washington, 2002, Modèle:ISBN.</ref> au haut Miocène, celle du kinkajou ne se différenciant désormais plus en nouvelles espèces à la différence des autres branches des arctoïdes<ref>Y.P. Zhang & O.A. Ryder, "Modèle:Lang" in PNAS no 90, fig. 1 & Modèle:P., National Academy of Sciences of the United States of America, Washington, octobre 1993, Modèle:Lang.</ref>. À ce titre, le kinkajou fait figure parmi les mammifères, plus que le grand panda (seulement 11 à 15 millions d'années)<ref name="Zhang,Ryder_p9560"/>, de fossile vivant.

Sous-espèces

Liste des sous-espèces

Selon Modèle:Bioref, Modèle:Bioref et Modèle:Bioref :

  • sous-espèce Potos flavus chapadensis J. A. Allen, 1904
  • sous-espèce Potos flavus chiriquensis J. A. Allen, 1904
  • sous-espèce Potos flavus flavus (Schreber, 1774)
  • sous-espèce Potos flavus megalotus (Martin, 1836)
  • sous-espèce Potos flavus meridensis Thomas, 1902
  • sous-espèce Potos flavus modestus Thomas, 1902
  • sous-espèce Potos flavus nocturnus Wied-Neuwied, 1826

Selon Modèle:Bioref :

  • sous-espèce Potos flavus tolimensis

Description des sous-espèces

Fichier:Potos flavus - Museo Civico di Storia Naturale Giacomo Doria - Genoa, Italy - DSC02591.JPG
Spécimen empaillé et exposé au musée de Gènes.

Les formes du crâne ou des dents différencient six<ref name="Wilson,Reeder, volume 1, p. 627">D. E. Wilson, D.A.M. Reeder, Modèle:Lang, volume 1, Modèle:P., The Johns Hopkins University Press, 2005 Modèle:ISBN</ref> ou sept<ref>Ch. Boudet, Planet' Mammifères version no 4, Fiche Sous-espèce « Potos flavus nocturnus », planet-mammiferes.org, Meylan, avril 2010, Note de Planèt' mammifères</ref> sous-espèces. Tailles et pelages les distinguent en treize ou quatorze variétés<ref group="note">Un certain flou demeure, chaque inventeur ayant classé ses découvertes en autant de sous-espèces et aucune revue systématique, génétique en particulier, de l'ensemble de ces découvertes réordonnant éventuellement ces sous-espèces en variétés n'ayant été conduite. C'est pourquoi les variétés reçoivent systématiquement des noms de sous-espèces. L'espèce présente d'importantes variations individuelles, ce qui ajoute une difficulté à établir un consensus entre biologistes.</ref>. Les quatre principales correspondent à quatre vastes zones géographiques (entre parenthèses, les concentrations les plus connues aujourd'hui) :

  • en Amazonie, Potos flavus flavus (Guyana, Suriname, région de Santarem au Brésil et celle de Chavez-Valdivia au nord d'Orellana au Pérou)
  • dans les Andes, Potos flavus megalotus<ref>"Cercoleptes" in W. Martin, A general introduction to the natural history of mammiferous animals with a particular view of the physical history of man, and the more closely allied genera of the order Quadrumana, or monkeys, Wright & Co., Londres, 1836 (Modèle:1er édition).</ref> alias brachyotus<ref>W. Martin, Proceedings, Modèle:P., Zoological Society of London, Londres, 1836, Cercoleptes in Proceedings</ref>,<ref group="note">C'est un artefact de Martin qui distingua sous les noms de cercoleptes megalotus, c'est-à-dire « à grandes oreilles » et de cercoleptes brachyotus, c'est-à-dire « à larges oreilles » les deux spécimens dont disposaient la Société zoologique de Londres. La description de ce dernier semble correspondre à celle d'un Potos flavus chiriquensis. L'absence de contexte et le manque de rigueur à établir une nomenclature sur la seule base d'individus uniques n'ont pas donner de postérité à ces distinctions sinon celle de polluer les tables diffuser par les zoolgistes scrupuleux à l'égard d'une institution prestigieuse.</ref> i.e. « aux grandes oreilles » (Est du Panama, Colombie, Nord de l'Équateur), dont :
Potos flavus caucensis<ref>J.A. Allen, "Mammals from southern Mexico and Central and South America" in Bulletin of American Museum of Natural History XX, Modèle:P., AMNH, New York, 1904.</ref> dans le Cauca en Colombie<ref>Ch. Boudet, Planet' Mammifères version no 4, Fiche Sous-espèce « Potos flavus caucensis », planet-mammiferes.org, Meylan, avril 2010, Fiche potos flavus caucensis sur Planet' mammifères</ref>;
Potos flavus isthmicus<ref name="Goldman_pp1-20">E.A. Goldman, "Description of new mammals fron Panama and Mexico" in Smithsonian Miscellaneous Collections no 60, pages 1 à 20, Smithsonian Institution, Washington, 1913.</ref> aux environs du canal de Panama<ref>Ch. Boudet, Planet' Mammifères version no 4, Fiche Sous-espèce « Potos flavus isthmicus », planet-mammiferes.org, Meylan, avril 2010, Fiche potos flavus isthmicus sur Planet' mammifères</ref>;
Potos flavus tolimensis<ref>J.A. Allen, "New mammals from Colombia and Ecuador" in Bulletin of American Museum of Natural History XXXII, Modèle:P., AMNH, New York, 1913.</ref> à Tolima en Colombie<ref>Ch. Boudet, Planet' Mammifères version no 4, Fiche Sous-espèce « Potos flavus tolimensis », planet-mammiferes.org, Meylan, avril 2010, Fiche potos flavus tolimensis sur Planet' mammifères</ref>;
Potos flavus modestus<ref name="Thomas_pp266s">M.R.O. Thomas, On the geographical races of the kinkajou in Annals and Magazine of Natural History, Modèle:P., Taylor & Francis, Londres, 1902.</ref> c'est-à-dire « plus petit », considéré pour cette raison par son inventeur comme une sous-espèce différente (nord de l'Équateur à l'ouest des Andes et hautes vallées de Pozuzo à l'est des Andes au Pérou);
Potos flavus mansuetus<ref>M.R.O. Thomas, On various South-America mammals in Annals and Magazine of Natural History, Modèle:P., Taylor & Francis, Londres, 1914.</ref> (vallée du rio Jatunyacu<ref>K. Zyskowski, Collections du Muséum d'histoire naturelle Peabody, université Yale, New Haven, décembre 2010, Fiche du squelette et d'une peau de potos flavus mansuetus au Peabody</ref> à l'est des Andes en Équateur) décrite par le même comme une variété du précédent.
Potos flavus campechensis<ref>E.W. Nelson & E.A. Goldman, Journal of the Washington Academy of Sciences, volume 21, Modèle:P., Washington Academy of Sciences, Washington, 1931.</ref>, variété de grande taille, claire aux oreilles et à la queue bistre, répandue du Campeche et du Yucatán au Nicaragua<ref>Ch. Boudet, Planet' Mammifères version no 4, Fiche Sous-espèce « Potos flavus campechensis », planet-mammiferes.org, Meylan, avril 2010, Fiche potos flavus campechensis sur Planet' mammifères</ref>;
Potos flavus arborensis<ref>G.G. Goodwin, American Museum Novitates no 987, Modèle:P., American Museum of Natural History, New York, 13 mai 1938.</ref> sur la côte atlantique<ref>Occasional papers of the Museum of Zoology no 455, Modèle:P., University of Michigan, Détroit, 1944.</ref> du Costa Rica<ref>Ch. Boudet, Planet' Mammifères version no 4, Fiche Sous-espèce « Potos flavus arborensis », planet-mammiferes.org, Meylan, avril 2010, Fiche potos flavus arborensis sur Planet' mammifères</ref>, auquel a été identifié le kinkajou de la côte pacifique<ref name="UKansas_n12">Occasional papers of the Museum of Natural History no 12, Modèle:P., University of Kansas, Kansas City, 1994.</ref>;
Potos flavus dugesii<ref>Villa-R, Anales del Instituto de Biología no 15, Modèle:P., Universidad Nacional Autónoma de México, Mexico, octobre 1944.</ref>,<ref group="note">Nommé ainsi en hommage au père de la zoologie mexicaine Alfredo Dugès</ref>, variété semblable à un Potos flavus campechensis moins clair du sud du Chiapas et du sud de l'Oaxaca<ref>Ch. Boudet, Planet' Mammifères version no 4, Fiche Sous-espèce « Potos flavus dugesii », planet-mammiferes.org, Meylan, avril 2010, Fiche potos flavus dugesii sur Planet' mammifères</ref>;
Potos flavus boothi<ref>G.G. Goodwin, "A new kinkajou from Mexico and a hooded shunk from central America" in American Museum Novitates no 1830, American Museum of Natural History, New York, 3 mai 1957, Notice de l'AMNH Modèle:Pdf</ref>,<ref group="note">La variété a été inventée par les élèves du professeur E.S. Booth du collège universitaire de Walla Walla de l'Institut Smithsonien à partir d'un spécimen récolté à une centaine de kilomètres au nord de la capitale du Chiapas</ref> semblable à un petit Potos flavus dugesii au poil plus long et au museau plus étroit, répandu<ref name="UKansas_n12"/> en aval et au nord de la forêt de brumes de la Meseta Central du Chiapas<ref>Ch. Boudet, Planet' Mammifères version no 4, Fiche Sous-espèce « Potos flavus boothi », planet-mammiferes.org, Meylan, avril 2010, Fiche potos flavus boothi sur Planet' mammifères</ref>.
  • Potos flavus prehensilis<ref>Chapitre viverridés in R. Kerr, The animal kingdom of zoological system, of the celebrated Sir Charles Linnaeus I, A. Strahan, T. Cadell & W. Creech, Édimbourg, 1792.</ref>, sous-espèce<ref>Ch. Boudet, Planet' Mammifères version no 4, Fiche Sous-espèce « Potos flavus prehensilis », planet-mammiferes.org, Meylan, avril 2010, Fiche potos flavus prehensilis sur Planet' mammifères</ref> la plus spetentrionale, renommée :
Potos flavus aztecus<ref name="Thomas_pp266s"/> variété assez grande et foncée du Mexique, côté Atlantique, depuis le Sud du Tamaulipas d'où il a peut-être déjà disparu<ref>T. Alvarez, "Modèle:Lang" in University of Kansas publications XIV no 15, Modèle:P., Museum of Natural History, Lawrence (Kansas), mai 1963, . University of Kansas publications XIV.</ref> jusqu'au Guatemala<ref>Ch. Boudet, Planet' Mammifères version no 4, Fiche Sous-espèce « Potos flavus aztecus », planet-mammiferes.org, Meylan, avril 2010, Fiche potos flavus aztecus sur Planet' mammifères</ref>, pour lui rattacher l'isolat ;
Potos flavus guerrerensis<ref name="Goldman_pp1-20"/> dans le Guerrero au Mexique, côté Pacifique<ref>Ch. Boudet, Planet' Mammifères version no 4, Fiche Sous-espèce « Potos flavus nocturnus », planet-mammiferes.org, Meylan, avril 2010, Fiche potos flavus guerrerensis sur Planet' mammifères</ref>.

S'y s'ajoutent :


Cette dernière sous-espèce a été également nommée, par confusion, Euprocyon cancrivorus brasiliensis<ref name="Ihering_pp113s"/>.

Potos flavus flavus a reçu des taxons différents tout en désignant bien la même variété :

Potos nocturnus<ref name="Wied-Neuwied">M.P. Wied-Neuwied, Beitrage zur Naturgeschichte von Brasilien II, Landes Industrie Comptoirs, Weimar, 1826.</ref> désigne une hypothétique variété des forêts aujourd'hui disparues de l'Alagoas confondue initialement avec le nasua<ref>Ch. Boudet, Planet' Mammifères version no 4, Fiche Sous-espèce « Potos flavus nocturnus », planet-mammiferes.org, Meylan, avril 2010, Fiche potos flavus nocturnus sur Planet' mammifères.</ref>;
Potos caudivolvulus<ref>Ch. Boudet, Planet' Mammifères version no 4, Fiche Sous-espèce « Potos flavus caudivolvula », planet-mammiferes.org, Meylan, avril 2010, Fiche potos flavus caudivolvula sur Planet' mammifères</ref> est le nom choisi en 1777 à la suite de la leçon de Buffon par Schreber<ref name="Husson_p289"/> pour remplacer sa désignation erronée de Lemur flavus<ref name="Schreber_p145"/>;
Cercoleptes caudivolvulus<ref name="Husson_p289"/> est un nom proposé la même année par le même Schreber non sans une certaine confusion<ref name="Husson_p289"/> qui fit parfois parler indûment de
Potos simiasciurus<ref name="Wilson,Reeder, volume 1, p. 627"/>.

Le kinkajou et l'homme

Fichier:Yawning kinkajou.jpg
Kinkajou sauvé d'un trafic - Samara (Costa Rica), été 2009.

Le kinkajou est, peu<ref name="Glatston">A.R. Glatston, The red panda, olingos, coatis, raccoons, and their relatives: status survey, Modèle:P., IUCN, octobre 1994 Modèle:ISBN</ref>, chassé par l'homme pour être vendu comme animal de compagnie et sa fourrure est utilisée en tannerie comme décoration de portefeuille ou de selle de cheval. Les habitants de la forêt, tels les Mushukllacta<ref>E. Klebelsberg, Informe Final del trabajo de tesis realizado con CIMA entre el 7 de Diciembre del 2004 y el 24 de Junio del 2005, p., 18, CIMA, Lima, 2005, Mémoire de thèse de l'université Humboldt Modèle:Pdf</ref> dans les cordillères à l'ouest<ref>Instituto Nacional de Recursos Naturale, Lima, décembre 2010, Potos flavus dans la liste des mammifères du Parc Naturel de la Cordillère Bleue</ref> d'Orellana au Pérou, consomment occasionnellement<ref>A.R. Glatston, The red panda, olingos, coatis, raccoons, and their relatives: status survey, Modèle:P., IUCN, octobre 1994 Modèle:ISBN</ref> sa chair réputée excellente<ref name="Husson_287"/> et au Pérou la peau est utilisée comme tympan de tambour<ref name="Glatston"/>.

Risque sanitaire

Le risque sanitaire reste faible. Les épidémies bactériennes classiques (peste, charbon, tuberculose, leptospirose et brucellose spécifiques, tularémie, morve, coxiellose) chez les animaux importés sont possibles mais n'ont encore jamais eu lieu<ref name="Pavlin&al">B.I. Pavlin & alii, Risk of Importing Zoonotic Diseases through Wildlife Trade United States, Appendice technique, Center Disease Control and Prevention, Atlanta, octobre 2009, Tableau par animaux des infections surveillées entre 2000 et 2005 par le CDC Modèle:Pdf</ref>. La vie arboricole préserve relativement des parasitoses le kinkajou, chez lequel la prévalence de la toxoplasmose apparaît être de 10 %<ref>B. De Thoisy B, M. Demar, C. Aznar, B. Carme, "Ecologic correlates of Toxoplasma gondii exposure in free-ranging neotropical mammals." in Journal of wildlife diseases no 39, Modèle:P. à 459, Wildlife Disease Association, Lawrence (Kansas), 2003.</ref> mais un spécimen porteur de nématodes Baylisascaris procyonis a été détecté en Floride en 2010<ref>E.L. Blizzard, M.J. Yabsley, M.F. Beck & S. Harsch, "Geographic expansion of Baylisascaris procyonis roundworms" in Emerging Infectious Diseases Journal of CDC no 16, Gale, Farmington Hills (Michigan), 11 novembre 2010, Épidémie de Baylisascaris procyonis en Floride</ref>, faisant du kinkajou un suspect possible dans une saprozoonose causant chez l'homme des lésions neurologiques irréversibles avec un risque létal élevé<ref>A.I. Praud, Risques zoonotiques liés à l'importtion de nouveaux animaux de compagnie, Modèle:P. et 139, Maisons-Alfort, 2009, Thèse de vétérinat sur le risque zoonotique des n.a.c.</ref>.

La cohabitation dans les hautes frondaisons du kinkajou avec le vecteur de la fièvre de Mayaro fait craindre son implication, moindre que celle des mammifères diurnes et donc plus exposés<ref name="Thoisy,al_p1327"/>, dans la prochaine émergence d'une épidémie, du type chikungunya, en liaison avec l'expansion urbaine dans les zones déboisées<ref>B. de Thoisy, J. Gardon, R.A. Salas, J. Morvan & M. Kazanji, "Mayaro Virus in Wild Mammals, French Guiana" in Emerging Infectious Diseases Journal of CDC IX no 10, Modèle:P., Gale, Farmington Hills (Michigan), octobre 2003, Conclusion d'une étude sérologique du laboratoire de rétrovirologie Pasteur.</ref>.

La contagion de la leishmaniose, présente chez 14 % des kinkajous sauvages<ref>B. Rotureau, P. Couppié, M. Nacher, J.-P. Dedet & B. Carme, "Les leishmanioses cutanées en Guyane française." in Bulletin de la Société de pathologie exotique no 100-4, Modèle:P., SEP, Paris, Modèle:4e trimestre 2004, Bulletin SEP 100-4 "Parasitologie".</ref>, est plus qu'improbable, la contamination par morsure de chien n'ayant elle-même jamais été observée<ref>I. Vidal, La leishmaniose in Wanimo.com, Waimo S.A., Lyon, 2011 Lire le paragraphe « Les risques pour l'homme »</ref>. Celle par voie directe de la maladie de Chagas<ref>World Health Organization Expert Committee, Control of Chagas’ Disease in WHO Technical Report 905, Modèle:P., Organisation mondiale de la santé, Genève, 2002, Potos flavus sur la liste des réservoirs de la maladie.</ref>, quant à elle, ne concernerait que les consommateurs de viande de brousse très infectée ou mal cuite<ref>R.G. Yaeger, American trypanosomiasis Chagas disease in CRC Hanbook series in zoonoses C Parasitic zoonoses I, CRC Press, Boca Raton (Floride), 1982.</ref> comme cela a été observé avec d'autres mammifères<ref>P.F. Olsen, J.P. Shoemaker, H.F. Turner & K.L. Hays, Incidence ofTrypanosoma cruzi (Chagas) in wileast-central Alabama in Journal of parasitology no 50-5, Modèle:P. à 603, 1964.</ref> arboricoles, telles les sarigues<ref>S McKeever, G.W. Gorman & L. Norman, Occurrence of a Trypanosoma cruzi-like organism in some mammals from southwestern Georgia and northwestern Texas in Journal of Parastology no 44, Modèle:P. à 587, 1958.</ref>.

En revanche le risque d'une nouvelle zoonose rabique, très hypothétique, impliquant des mammifères frugivores dont le kinkajou<ref name="Condori&al"/> fait l'objet d'une veille sanitaire par le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies d'Atlanta<ref name="Pavlin&al"/>, qui est en liaison avec l'Institut Pasteur de la Guyane, dans l'éventualité plus d'une évolution biologique, du type s.r.a.s., de la variante spécifique du virus conduisant à un franchissement de la barrière des espèces que d'une contamination par cette variante, les symptômes de fièvre et de léthargie empêchant a fortiori de trouver dans la nature les animaux malades et d'en faire l'objet d'un trafic clandestin échappant à la surveillance vétérinaire.

Conservation

Entre 2000 et 2005, les douanes des États-Unis avaient intercepté 107 kinkajous, soit 0,043 % des prises de mammifères<ref>B.I. Pavlin, L.M. Schloegel & P. Daszak, "Risk of Importing Zoonotic Diseases through Wildlife Trade, United States" in Emerging Infectious Diseases Journal of CDC XV no 11, Modèle:P., Gale, Farmington Hills (Michigan), novembre 2009, article de l'U.S. National Center for Infectious Diseases intégré au CDC en janvier 2008.</ref>.

Réserves naturelles

Les parcs nationaux de Tortuguero au Costa Rica et de Baru autour du volcan Chiriqui au Panama les ont déclarés espèces protégées<ref>A.R. Glatston, The red panda, olingos, coatis, raccoons, and their relatives: status survey, Modèle:P., IUCN, octobre 1994 Modèle:ISBN</ref>. Ils profitent de la protection de la réserve de Barro Colorado<ref>R.S. Voss, D.P. Lunde, N.B. Simmons, The mammals of Paracou, French Guiana: a neotropical lowland rainforest fauna Part twoo nonvolant species in Bulletin of the American Museum of Natural History no 263, Appendix 2, AMNH, New York, 2001, « Les mammifères de Paracou » en ligne sur BioOne.</ref>, sur le canal de Panama, où est installé à demeure un laboratoire de l'Institut Smithsonien. Ils sont présents dans les parcs touristiques de Tikal<ref>Kinkajou à Tikal</ref> au Guatemala, Henri Pittier<ref>Faune du parc Henri-Pittier</ref> (cordillère côtière inaccessible par voie terrestre) et de la cascade de l'Indien<ref>Le cuchicuchi au parc Chorro El Indio</ref> (frontière andine de San Cristobal) au Venezuela, de Manu<ref>Boletin de Lima, no 43 à 48, Modèle:P., Los Pinos e.i.r.l., Lima, 1986.</ref> et de Tambopata (province de Tambopata) au Pérou<ref>A.R. Glatston, The red panda, olingos, coatis, raccoons, and their relatives: status survey, Modèle:P., IUCN, octobre 1994 Modèle:ISBN</ref>.

En revanche dans la station biologique du Beni en Bolivie<ref>A.R. Glatston, The red panda, olingos, coatis, raccoons, and their relatives: status survey, Modèle:P., IUCN, octobre 1994 Modèle:ISBN</ref> et dans le parc touristique du volcan Pacaya au Guatemala<ref>A.R. Glatston, The red panda, olingos, coatis, raccoons, and their relatives: status survey, Modèle:P., IUCN, octobre 1994 Modèle:ISBN</ref>, ils sont victimes de l'extension de l'habitat humain. Au Brésil, on les trouve encore dans la réserve indigène du parc national de Xingu<ref>R.S. Voss, D.P. Lunde, N.B. Simmons, The mammals of Paracou, French Guiana: a neotropical lowland rainforest fauna Part twoo nonvolant species in Bulletin of the American Museum of Natural History no 263, Appendix 2, AMNH, New York, 2001, "Les mammifères de Paracou" en ligne sur BioOne.</ref> et dans le parc de l'État du Tocantins à Canton.

Programmes de préservation

Fichier:Kinkajou2.jpg
Détail de la tête - Zoo de Beauval<ref group="note">Depuis 2009, le zoo de Beauval n'accueille plus de kinkajous tant l'espèce supporte mal la captivité.</ref>, 2007.

En Guyane, ils bénéficient indirectement du plan de sauvegarde de la biodiversité<ref>Plan d’actions locales de la Guyane pour la Stratégie nationale de la biodiversité 2005-2010 Modèle:Pdf</ref> au sein des réserves des Nouragues et Trésor<ref>K. Pineau & G. Feuillet, "Carnets d'observations" in Eco-Gwiyan no 11, Modèle:P., Association Kwata, Cayenne, août 2005, Attestation de présence du kinkajou à la réserve Trésor Modèle:Pdf</ref>. Les animaux interceptés par les douaniers ou recueillis blessés ou malades par les particuliers sont réintroduits dans la forêt de Kaw contiguë à cette dernière par le Centre de soins et de réhabilitation des mammifères sauvages ou dans leur forêt d'origine par l'hôpital vétérinaire du zoo de Macouria<ref>Clinique vétérinaire de la faune sauvage de Guyane - Zoo de Guyane</ref> (entre Cayenne et Kourou).

Le kinkajou est intégré au programme d'acclimatation<ref>Programmes du ministère de l'Environnement de Sao Paulo</ref> à la forêt atlantique<ref>Parc des sources de l'Ipiranga à Sao Paulo</ref> de la Fondation du Parc zoologique de Sao Paulo<ref>Fiche du jupara présenté par la Fondation du Parc zoologique de Saint Paul du Brésil.</ref> et de sauvegarde de celle-ci par les États de Rio de Janeiro<ref>J. Cordeiro Moreira, "Levantamentos Rápidos de Biodiversidade no tema “Mastofauna (mamíferos)” nassub-bacias dos Rios Imbé, Muriaé e Guaxindiba e elaboração de estratégias paraconservação no âmbito da região do Norte e Noroeste Fluminense", Projeto Rede de Biodiversidade de Vertebrados Terrestres do Rio de Janeiro–Mastofauna, Rio de Janeiro, 2005, [3].</ref> et d'Espirito Santo<ref>P.-R. de Paz, A.C. Venturini, J.L. Helmer & A.M. Assis, A Fauna e Flora do Verde Vale do Itapemirim, Institut de l'environnement et du développement durable, Vila Velha, 2009, Étude par le ministère de l'environnement de la faune et de la flore de la réserve privée des usines Paineiras.</ref> ainsi qu'aux programmes de conservation du zoo de Macouria en Guyane<ref>Plan du zoo de Macouria présentant des kinkajous</ref>, du zoo municipal de Lille<ref>Les animaux du zoo de Lille Modèle:Pdf</ref>, du Parc zoologique national du Salvador, où étaient abrités sept spécimens en 2000<ref>F.Y. Pineda Ramos & M.A. Castillo Barrera, Guia didactica para maestros de segundo ciclo de eduacion basica, Modèle:P., Escuela de educacion de la Facultad de ciencas sociales en l'Universitad Francisco Gavidia, San Salvador, 2000, Mémoire de maîtrise de l'université de San Salvador Modèle:Pdf</ref> et, bien entendu, du parc zoologique de San Diego<ref>Kinkajou visible à San Diego</ref>.

Campagnes de sensibilisation du public

Il l'est également aux programmes de sensibilisation à la sauvegarde des animaux d'Amérique centrale du parc zoologique Elmwood à Norristown en Pennsylvanie<ref>Kinkajou présenté à Elmwood</ref>, de celle des animaux de la forêt humide du zoo de découverte de Sevierville dans le Tennessee<ref>Kinkajou présent à Sevierville.</ref>, ainsi qu'aux présentations pédagogiques<ref>Film d'une présentation de kinhajou</ref> de la Ferme de Summerfield<ref>Zoo exotique de la Ferme de Summerfield</ref> dans l'Illinois et à celles du zoo éducatif Emerson de Saint-Louis du Mississippi<ref>Kinkajou sur la liste des animaux présentés à Saint-Louis</ref>.

Lois de protection

Le caractère nocturne du kinkajou peut faire indûment croire à la rareté de l'espèce mais seules les populations du Honduras sont en voie d'extinction<ref>J. Scanlon, Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacées d’extinction - Annexes I, II & III, Modèle:P., PNUE, Genève, 14 octobre 2010.</ref>. C'est toutefois une espèce ménacée par la déforestation et la Convention de Washington des Nations unies, sans en interdire l'exportation à des fins scientifiques ou domestiques, engage à l'interdiction de sa commercialisation.

En France, elle figure à l'annexe II de la liste des espèces protégées et est régie par le décret du Modèle:Date- (pénalisation de l'achat, de la vente, de la naturalisation de l'animal même déjà mort) mais l'article 2 de l'arrêté ministériel du Modèle:Date- en a autorisé de nouveau la chasse, pour la seule Guyane<ref>E. Hansen, Espèces autorisées à la chasse mais interdites au commerce, Délégation régionale outre-mer de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage, Kourou, 2011, Liste de l'ONCF.</ref>, seule l'exportation y restant interdite, ce en dehors des trois quarts<ref>DIREN, données pour la Guyane sur le site du RAISG, Répartition des zones protégées d'Amazonie</ref> du territoire départemental constitués en réserve naturelle<ref>Zones protégées de Guyane listées par la DIREN</ref> où l'espèce reste protégée.

Captivité

Le zoo municipal de Chapultepec de Mexico participe à la lutte contre le trafic de kinkajous<ref>A. Fernández Ortega, Sous-direction de bioéthique et de protection des animaux, Secrétariat du Milieu ambiant, Mexico, 2010, Potos flavus sur la liste des animaux victimes de trafic</ref>.

C'est presque exclusivement en Amérique du Nord que les zoos montrent les kinkajous (Sacramento<ref>Fiche du kinkajou présenté au zoo de Sacramento</ref>, Atascadero<ref>Fiche du kinkajou présenté au zoo Charles Paddock</ref>, Duluth<ref>Fiche du kinkajou présenté au zoo du Lac Supérieur</ref>, Sault Sainte Marie<ref>Fiche du kinkajou présenté au zoo Garlyn.</ref>, Alexandrie de Louisiane<ref>Kinkajou femelle seule au zoo d'Alexandria</ref>, Palm Beach<ref>Fiche du kinkajou présenté au zoo de Palm Beach</ref>, Virginia Beach<ref>Fiche du kinkajou présenté au zoo de Virginia Beach</ref>, Washington<ref>Fiche du kinkajou présenté au zoo de Tacoma</ref>, New York<ref>Fiche du kinkajou présenté à la ferme ludique de Long Island</ref>, Calgary<ref>Fiche du kinkajou présenté au zoo de Calgary</ref>, Veracruz<ref>Nace una martucha en zoológico del puerto de Veracruz in SPD Noticias, SPDNoticias.com, Mexico, 25 mars 2009, Article du journal SPD</ref> et Belize<ref>Fiche du kinkajou présenté au zoo du Belize</ref>) ainsi qu'à Londres<ref>Fiche du kinkajou présenté au zoo tropical de Londres</ref>

Apprivoisements et neurasthénie

Ce n'est pas un bon animal de compagnie même si on le trouve à la vente sur les marchés dans quelques pays et sur internet. Il est adorable quand il est jeune. Il est facilement apprivoisable et adore les enfants. Cependant, un milieu inadapté, la séparation de ses congénères, une vie nocturne incompatible avec celle des humains et surtout une alimentation impossible à équilibrer en captivité le rendent de nature imprévisible, et, en vieillissant, l'animal captif peut en venir de manière erratique à attaquer et blesser l'humain comme cela est arrivé à Mexico à une passagère avec un animal évadé<ref>Today's Zaman, Istanbul, 5 avril 2007, Kinkajou flees zoo, bites bus passenger (Précision dans Metro.co.uk, Associated Newspapers Limited, Londres, Woman in bus kinkajou sort-of horror).</ref> et à un gardien du zoo de Londres qui a perdu trois doigts infectés par une morsure. Pour ces raisons, il arrive que les animaux capturés s'échappent<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} A Kinkajou and Owner Reunion - L. Chacon, Fox Chicago News, 4 juin 2010</ref> et le plus souvent ils sont abandonnés au bout de quelques années.

Visible dans les terrarium de nombreux zoos d'Amérique du Nord (cf. liste infra), son aspect attendrissant de Wickelbär comme disent les Allemands, c'est-à-dire d'« ourson accroché » (tel un bébé)<ref group="note">... à cause de sa queue préhensile. Wickelkind, c'est un enfant encore au sein, d'où cette connotation tendre.</ref>, en fait l'objet d'une mode exposant leurs propriétaires, telle Paris Hilton<ref>N.C., Paris Hilton mordue par son kinkajou in lesoir.be, Rossel & Modèle:Cie S.A., Bruxelles, 11 août 2006, Paris Hilton mordue par son kinkajou</ref>, aux morsures et au risque tétanique.

Aspects culturels

Croyances

Dans les traditions nahuas et mayas, le kinkajou, animal attirant et nocturne, étrange et plutôt inoffensif, est considéré comme le gardien du sommeil des enfants et son dessin se retrouve souvent encore de nos jours brodé sur les couvertures de bébés.

Cette représentation emblématique d'un lien entre le monde de la nuit et les hommes se retrouve dans la mythologie commune<ref>D. Karadimas, "Le masque de la raie - Étude ethno-astronomique de l’iconographie d’un masque rituel miraña" in L'Homme no 165, Modèle:P., 2003, "Le masque de la raie", publié par l'EHESS.</ref> aux peuples du haut bassin amazonien, Amejimínaa, Bora, Uitoto, Andoques, Yucuna, Matapi, Tanimuka, Letuama, Macuna<ref>D. Karadimas, "Le masque de la raie - Étude ethno-astronomique de l’iconographie d’un masque rituel miraña" in L'Homme no 165, Modèle:P., 2003, "Le masque de la raie", publié par l'EHESS</ref>, Dessana<ref>D. Karadimas, "Le masque de la raie - Étude ethno-astronomique de l’iconographie d’un masque rituel miraña" in L'Homme no 165, Modèle:P., 2003, "Le masque de la raie", publié par l'EHESS</ref>, Ticuna<ref>D. Karadimas, "Le masque de la raie - Étude ethno-astronomique de l’iconographie d’un masque rituel miraña" in L'Homme no 165, Modèle:P., 2003, "Le masque de la raie", publié par l'EHESS.</ref>, divers par les langues mais unis par une κοινε tupi, la lingua geral<ref name="JSA_t85p127">D. Karadimas, "La constellation des quatre singes. Interprétation ethnoarchéoastronomique des motifs de « El Carchi-Capuli » (Colombie, Équateur)" in Journal de la Société des américanistes, t. 85, Modèle:P., Société des américanistes, Paris, 1999, "La Constellation des quatre singes", publié par l'EHESS.</ref>, qui pratiquent ou pratiquaient<ref group=note>Les Dessana se contentent aujourd'hui d'un festin de fruits. Cf. D. Karadimas, "Le masque de la raie - Étude ethno-astronomique de l’iconographie d’un masque rituel miraña" in L'Homme no 165, Modèle:P., 2003, "Le masque de la raie", publié par l'EHESS. Les Ticuna dansent avec les masques mais sans la beuverie. Cf. D. Karadimas, "Le masque de la raie - Étude ethno-astronomique de l’iconographie d’un masque rituel miraña" in L'Homme no 165, Modèle:P., 2003, "Le masque de la raie", publié par l'EHESS.</ref> durant un festin annuel, une beuverie rituelle<ref>D. Karadimas, "Le masque de la raie - Étude ethno-astronomique de l’iconographie d’un masque rituel miraña" in L'Homme no 165, Modèle:P., 2003, "Le masque de la raie", publié par l'EHESS</ref>. Des danses masquées, qui se terminent comme dans le Mexique ancien par un jeu de balle<ref>D. Karadimas, "Le masque de la raie - Étude ethno-astronomique de l’iconographie d’un masque rituel miraña" in L'Homme no 165, Modèle:P., 2003, "Le masque de la raie", publié par l'EHESS.</ref>, y célèbrent le combat civilisateur entre le héros, équivalent de l'ogre Jurupari<ref>D. Karadimas, "Le masque de la raie - Étude ethno-astronomique de l’iconographie d’un masque rituel miraña" in L'Homme no 165, Modèle:P., 2003, "Le masque de la raie", publié par l'EHESS</ref> des Tupis, et son double gémellaire<ref group="note">Dans les mythes amazoniens, ce sont l'Astre, Soleil et Lune étant confondu sous le même terme, et son placenta identifié à une raie ocelée (espèce de Potamotrygon appelée « raie-jaguar ») parce que sa peau reproduit le dessin de la constellation d'Orion (Cf. D. Karadimas, "Singes, raies et étoiles entre les Andes et l’Amazonie : perspectives comparatives dans l’iconographie amérindienne équatoriale" in Bulletin no 64-65, Modèle:P., Société suisse des américanistes, 2000-2001, BSSA no 64-65). Dans le mythe tupi du Jurupari, ce sont des jumeaux issus non d'un kinkajou mais de la sarigue, marsupial non placentaire. Cf. opus cité Le Masque de la raie Modèle:P..</ref> que la femelle kinkajou a conçus simultanément au cours de ses rapports incestueux<ref name="LHomme_n165p184">D. Karadimas, "Le masque de la raie - Étude ethno-astronomique de l’iconographie d’un masque rituel miraña" in L'Homme no 165, Modèle:P. à 186, 2003, "Le masque de la raie", publié par l'EHESS.</ref> avec ses frères douroucoulis et de son mariage avec le Soleil<ref>D. Karadimas, "Le masque de la raie - Étude ethno-astronomique de l’iconographie d’un masque rituel miraña" in L'Homme no 165, Modèle:P., 2003, "Le masque de la raie", publié par l'EHESS.</ref>. Celle-ci est un personnage épique qui se fait chasser puis manger par son fils ignorant, tel Œdipe, qu'il s'agit de sa mère<ref name="JSA_t85p127"/>. Elle figure dans les motifs des poteries<ref>D. Karadimas, "Singes, raies et étoiles entre les Andes et l’Amazonie: perspectives comparatives dans l’iconographie amérindienne équatoriale" in Bulletin no 64-65, Modèle:P. & 87, Société suisse des américanistes, 2000-2001, BSSA Modèle:N°.</ref>, pétroglyphes<ref>D. Karadimas, "Singes, raies et étoiles entre les Andes et l’Amazonie : perspectives comparatives dans l’iconographie amérindienne équatoriale" in Bulletin no 64-65, Modèle:P., Société suisse des américanistes, 2000-2001, BSSA no 64-65.</ref> et pendentifs<ref name="JSA_t85p130">D. Karadimas, "La constellation des quatre singes. Interprétation ethnoarchéoastronomique des motifs de « El Carchi-Capuli » (Colombie, Équateur)" in Journal de la Société des américanistes, t. 85, Modèle:P., Société des américanistes, Paris, 1999, "La constellation des quatre singes", pubié par l'EHESS.</ref> andins de la région amont du Nariño, où 93 % des pièces archéologiques datées de - 500 à 1500<ref>D. Karadimas, "La constellation des quatre singes. Interprétation ethnoarchéoastronomique des motifs de « El Carchi-Capuli » (Colombie, Équateur)" in Journal de la Société des américanistes, t. 85, Modèle:P., Société des américanistes, Paris, 1999, "La constellation des quatre singes", publié par l'EHESS.</ref> représentent cette kinkajou femelle<ref name="JSA_t85p130"/>, ainsi que dans ceux des céramiques de la côte nord de l'Équateur<ref>A. Cadena & J.F Bouchard, "Las figurillas zoomorfas de cerámica del littoral pacifico ecuatorial: región de La Tolita, Ecuador y de Tumaco, Colombia" in Bulletin de l'Institut français d'études andines IX no 3 & 4, Modèle:P. & 55, Lima, 1980, Las figurillas zoomorfas de cerámica del litoral pacífico ecuatorial.</ref> (tête de kinkajou Tumaco, statuettes zoomorphes (page 82), etc.). Dans la cosmogonie correspondante, elle est symbolisée par l'étoile du matin<ref>D. Karadimas, "La constellation des quatre singes. Interprétation ethnoarchéoastronomique des motifs de « El Carchi-Capuli » (Colombie, Équateur)" in Journal de la Société des américanistes, t. 85, Modèle:P., Société des américanistes, Paris, 1999, La Constellation des quatre singes, publié par l'EHESS.</ref> qui fait naître le jour mais, qui, étoile du soir, fait aussi se lever Orion, constellation qui a la particularité sous ces latitudes de parcourir la nuit, presque à cheval sur l'axe équatorial, le trajet que le Soleil suit le jour<ref>D. Karadimas, "Le masque de la raie - Étude ethno-astronomique de l’iconographie d’un masque rituel miraña" in L'Homme no 165, Modèle:P. et Modèle:P. à 184, 2003, Le Masque de la raie, publié par l'EHESS.</ref> comme un double nocturne de celui-ci.

Cette ambiguïté mêlée de crainte des singes, auxquels sont associés le kinkajou<ref name="Thoisy,Dewynther"/>, conçus comme une humanité dégénérée par des mœurs incestueuses<ref name="LHomme_n165p184"/> et, pour les Cablocos, sodomites<ref>C. Lévi-Strauss, La Potière jalouse, Modèle:P., Plon, Paris, 1985, Modèle:ISBN.</ref>, se retrouve plus à l'est dans les danses rituelles des Tupis Oyampis au cours desquelles, selon leur cosmogonie en trois étages, les bâtons virilement plantés dans la terre, comme pour semer les graines d'où sortiront les arbres fruitiers, assurent la position des étoiles dans le ciel<ref>D. Gallois, thèse de doctorat O movimento na cosmologia Waiapi: criaçaõ, expansaõ e transformaçaõ, université de Sao Paulo, Sao Paulo, 1988.</ref>. Le kinkajou, animal nocturne aux longues canines qui habite dans les trous des arbres fruitiers, y est identifié au monstre sanguinaire Jupara<ref>L. Donisete Benzi, D. Gallois & alii, Indios no Brasil, Modèle:P., MEC, Brasilia, 1994.</ref> qui habite le monde souterrain avec les vers de terre et le démon Tipiikwe<ref>J. abral de Olivera, thèse de doctorat, Classificações em cena: algumas formas de classificação das plantas cultivadas pelos Wajãpi do Amapari (AP), Modèle:P., université de Sao Paulo, Sao Paulo, 2006, Classifications des plantes selon les Waiampi.</ref>.

L'ambivalence de l'allégorie du kinkajou est récurrement rapportée au gré des observations des ethnologues, tantôt mauvais présage pour les Urubu ou les Hixkaryana, tantôt divinité déchue devenue un monstre cannibale pour les Campa ou, pour les Makiritaré, un Prométhée ayant apporté le premier manioc<ref>C. Lévi-Strauss, La Potière jalouse, Modèle:P., Plon, Paris, 1985, Modèle:ISBN.</ref>. Elle est résumée dans le mythe des Oyampis que les kinkajous sont des humains tombés accidentellement dans l'envers souterrain de ce monde<ref>C. Lévi-Strauss, La Potière jalouse, Modèle:P., Plon, Paris, 1985, Modèle:ISBN.</ref>.

Dans la fiction

Le personnage principal du film d'animation musical sorti en 2021 Vivo est un kinkajou mâle qui donne son nom au film<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Annexes

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • P. Charles-Dominique & F. Moutou, Les Carnivores des départements et Territoires d'Outre-Mer in Encyclopédie des carnivores de France XX & XXI, SFEPM - Société française pour l'étude et la protection des mammifères, Paris, 1987 Modèle:ISBN
  • D. Julien-Laferrière, Utilisation de l'espace et des ressources alimentaires chez caluromys philander (marsupialia, didelphidae) en Guyane française : comparaison avec potos flavus (Eutheria, Procyonidae), université Paris-XIII, Villetaneuse, Modèle:Date-.
  • D. Julien-Laferrière, Radio-tracking observations on ranging and foraging patterns by kinkajous (potos flavus) in french Guiana, Agroparistech, Kourou, 1993.
  • J.M. Pernaletea, Management and reproduction of the kinkajou Potos flavus at Barquisimeto Zoo in International Zoo Yearbook XXXV no 1, Modèle:P. à 289, The Zoological Society of London, Londres, Modèle:Date-.
  • P. Fournier, C. Fournier Chambrillon, J.C. Vié, Immobilisation of wild kinkajous (potos flavus) with medetomidine-ketamine and reversal by atipamezole in Journal of Zoo and Wildlife Medicine, Modèle:P. à 194, American Association of Zoo Veterinians, Yulee (Floride), 1998.

Références taxinomiques

Genre Potos

Espèce Potos flavus

Liens externes

Sites

Vidéos

Notes

Remarques

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Citations

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Sources

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