La Nuit des morts-vivants
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Fichier:Information icon.svg Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
La Nuit des morts-vivants (Night of the Living Dead) est un film d'horreur américain réalisé en 1968 par George A. Romero.
C'est le premier volet de la Saga des zombies. Plus tard, le scénario sera repris maintes et maintes fois ; la version la plus connue est celle de Tom Savini, de même titre que le film de Romero, sortie en 1990.
Synopsis
Barbra Blair et son frère Johnny se rendent en Pennsylvanie pour venir se recueillir sur la tombe de leur père. Ce rite annuel irrite Johnny, qui cherche à effrayer Barbra, en lui affirmant que les morts vont venir la chercher. Barbra, énervée, s'isole, et est agressée par une personne à la démarche mécanique et au visage ravagé. Son frère la défend, mais meurt dans la lutte, la tête fracassée contre une pierre tombale. Barbra s'enfuit et se réfugie dans une ferme isolée, où elle découvre le corps mutilé d'une femme. Voulant quitter la maison, elle est confrontée à l'homme du cimetière et d'autres étranges personnages menaçants. Un routier afro-américain, Ben, la rejoint, et barricade portes et fenêtres avec des planches. Il trouve aussi une radio et un fusil de chasse. Barbra s'évanouit, et reste en état de choc à son réveil.
Ben découvre une cave qui abrite un couple marié, Harry et Helen Cooper, ainsi que leur fille Karen, qui ont trouvé refuge ici après s'être fait attaquer. Tom et Judy, un couple d'adolescents, arrivent à leur tour. Karen, qui a été mordue par l'un des monstres, tombe gravement malade. Harry exige que tout le monde se cache dans la cave, mais Ben considère que c'est une souricière et reste à l'étage, pour barricader la maison avec l'aide de Tom. Des reportages radio expliquent qu'une vague de tueries déferle sur la côte est des États-Unis. Ben trouve une télévision, et lui et les autres occupants de la maison regardent un bulletin d'urgence qui affirme que les morts récemment décédés se sont réanimés et mangent la chair des vivants. Les scientifiques et l'armée américaine ne parviennent pas à en découvrir la cause, bien qu'un scientifique soupçonne une contamination radioactive provenant d'une sonde spatiale qui a explosé dans l'atmosphère terrestre. L'émission énumère aussi les centres de secours locaux offrant un refuge.
Désirant rejoindre l'un de ces refuges, Ben et Tom font le plein du camion de Ben tandis que Harry lance des cocktails Molotov sur les zombies. Tom renverse accidentellement de l'essence sur le camion, l'enflammant. Tom et Judy essaient d'éloigner le camion de la pompe, mais le camion explose, les tuant tous les deux, et les zombies mangent leurs restes carbonisés. Ben est enfermé à l'extérieur par Harry. Il finit par réussir à entrer, et frappe Harry, irrité par sa lâcheté. Un reportage révèle que seul un coup à la tête peut arrêter les zombies. Elle prévient également que des hommes armés patrouillent dans les campagnes pour rétablir l'ordre.
Les lumières s'éteignent et les zombies forcent les barricades. Harry se saisit du fusil de Ben et menace de le tuer. Tous les deux se battent. Ben parvient à arracher l'arme à Harry et lui tire dessus. Harry trébuche dans la cave et, mortellement blessé, s'effondre à côté de Karen, elle aussi morte. Les zombies essaient de tirer Helen et Barbra à travers les fenêtres, mais Helen se libère. Elle retourne à la cave pour voir Karen se réanimer et manger le cadavre d'Harry. Helen est en état de choc et Karen la poignarde à mort avec une truelle. Barbra, voyant Johnny parmi les zombies, est emportée par la horde et dévorée. Comme les zombies envahissent la maison, Ben se bat contre Karen et se cache à l'intérieur de la cave. Harry et Helen se réaniment, et il est forcé de les abattre. Le lendemain matin, Ben est réveillé par des coups de feu à l'extérieur. Alors qu'il sort de la maison, la milice le confond avec l'un des zombies et il est tué d'un coup de feu. Le corps de Ben est jeté sur une pile de cadavres qui sont enflammés.
Analyse
Le film est marqué par les convictions politiques de l'auteur. L'acteur principal est un jeune afro-américain : chose rare pour l'époque, la ségrégation étant encore de mise aux États-Unis un an auparavant. Ce choix de Romero (même si le réalisateur a toujours affirmé avoir engagé Duane Jones non pour sa couleur de peau mais pour ses talents d'acteur<ref> Alan Jones, The Rough Guide to Horror Movies (New York: Rough Guides, 2005), Modèle:P.</ref>) est encore renforcé par le sort réservé au héros qui doit subir, en sus des assauts de zombies, les critiques de Harry Cooper. Seul survivant, il sera abattu par la police à la fin du film, la police l'ayant pris de loin pour un zombie. En outre, l'attaque des zombies a également été interprétée comme une métaphore de la guerre du Viêt Nam<ref>Serge Chauvin, Du mort et du vivant, in Modèle:Harvsp</ref>.
Fiche technique
- Titre original : Night of the Living Dead
- Titre français : La Nuit des Morts-Vivants
- Réalisation : George A. Romero
- Scénario : George A. Romero et John A. Russo
- Directeur de la photographie : George A. Romero
- Musique : Scott Vladimir Licina
- Montage : George A. Romero et John A. Russo
- Maquillage : Karl Hardman
- Effets spéciaux : Regis Survinski et Tony Pantanello
- Production : Karl Hardman et Russell Streiner
- Sociétés de production : Laurel Productions et Image ten
- Budget : Modèle:Unité
- Pays d'origine : États-Unis
- Format : Noir et blanc - 1,33:1 - [[Format 16 mm|Modèle:Unité]] - son Mono
- Genre : horreur
- Durée : Modèle:Nobr
- Dates de sortie :
- Classification : interdit aux moins de Modèle:Nobr lors de sa sortie en France.
Distribution
Production
De l'idée du scénario à une production indépendante
En 1961, après ses études à l'Modèle:Lang, George Romero fonde avec une dizaine d'amis une société de production, Modèle:Lang, spécialisé dans les films télévisés. L'objectif du petit groupe, qui travaille à Pittsburgh, est de réunir assez d'argent, d'expérience et de matériel pour se lancer dans la production d'un long métrage, ce qui est possible au bout de quelques années. La recherche de financeurs s'avère dans un premier temps vaine, le projet n'intéresse personne. Le petit groupe décide alors d'investir ses propres finances, entorse à une règle de sécurité observée par l'ensemble de la profession<ref name="Rouyerp45">Modèle:Harvsp</ref>.
Le petit groupe fonde une société de production, Modèle:Lang. Chacun des dix actionnaires apporte Modèle:Nobr et s'engage à parrainer une autre personne pour qu'elle apporte le même montant. La vente à profit des actions augmente le capital. La somme permettra le lancement du tournage. Le reste du budget sera finalement obtenue de financeurs, sur présentation des premiers rushes. Le budget total du film est de Modèle:Unité<ref name="Rouyerp45"/>,<ref name="Témoignage" />.
Romero expliquera qu'en 1968, le paysage des grandes productions avait évolué. Selon lui, l'industrie du spectacle commençait à battre de l'aile à cause de la concurrence de la télévision. Pour y faire face, les exploitants de cinéma se seraient tournés vers la violence, l'horreur et le sexe. Modèle:Citation
Le choix d'un film d'horreur est une stratégie commerciale décidée par des nouveaux qui n'ont aucune expérience en matière de distribution : Modèle:Citation. Ce sont donc la Modèle:Citation et Modèle:Citation qui poussent l'équipe à choisir ce sujet, bien plus qu'un goût particulier pour l'horreur - même si celui-ci est indéniable en ce qui concerne Romero.
George Romero avait écrit une nouvelle qu'il décrit comme une sorte d'allégorie inspirée par Je suis une légende de Richard Matheson, mettant en scène Modèle:Citation. La nouvelle de Richard Matheson, Je suis une légende, première source d'inspiration de Romero, avait fait l'objet d'une adaptation cinématographique, dans un film américano-italien coréalisé par Sidney Salkow et Ubaldo Ragona, avec Vincent Price. Une autre adaptation, Le Survivant, réalisée par Boris Sagal, sortira en 1971, avec Charlton Heston. Les vampires de ces adaptations ont la lenteur des zombies de Romero, mais sont beaucoup plus vulnérables<ref>Voir la note 10 de Modèle:Harvsp.</ref>.
John Russo assurera la scénarisation du récit au moment où Romero est occupé à préparer le tournage<ref name="Témoignage"/>,<ref name="Rouyerp46">Modèle:Harvsp</ref>.
Tournage et effets spéciaux
Une fois le choix du genre effectué, et même si aucune des personnes en présence n'est un amateur d'horreur, le petit groupe s'engage totalement pour aboutir à un film de qualité<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Certes, reconnaît un des producteurs, Russel Streiner, le groupe aurait préféré réaliser un grand film dramatique. Mais le choix du genre effectué, ils décidèrent de tout faire pour rendre le film Modèle:Citation. Des choix artistiques et scénaristiques sont dictés par les contraintes budgétaires. Mettre en scène des morts-vivants nécessite peu de maquillage et d'effets spéciaux<ref name="Rouyerp46"/>. De même, Romero témoigne que le choix du noir et blanc est moins dicté par des partis-pris esthétiques que par des impératifs financiers<ref name="Témoignage"/>.
Distribution
Alors qu'il change le titre original du film, de Night of the Flesh Eaters en Night of the Living Dead (car un film de 1964 s'appelait déjà Modèle:Lien), le distributeur oublie, dans le même temps, de reporter l'indication de copyright sur le générique de fin, comme la loi l'y oblige pour que le film soit protégé<ref name="Bécard2017">Modèle:Lien web.</ref>. Le film tombe ainsi d'office dans le domaine public, permettant notamment à des dizaines d'éditeurs de VHS et DVD de le revendre sans même demander d'autorisation<ref name="Bécard2017"/>. Avec le copyright, le film ne serait pas tombé dans le domaine public avant 2064<ref name="Bécard2017"/>. En 2016, Romero commente positivement la situation : « Que tout le monde soit en mesure de montrer le film gratuitement, que n'importe qui puisse le distribuer, permit à des tas de gens de le voir, et finalement, de le garder en vie »<ref name="Bécard2017"/>.
Accueil
Le succès rencontré par le film, tourné avec un petit budget de 114.000 $, dont 60.000$ de la poche des membres fondateurs d'Image Ten en a fait un des plus rentables du cinéma indépendant. Écrit en collaboration avec John A. Russo, le film deviendra culte les années suivantes et rapportera entre quatre et cinq millions de dollars. Lors d'une interview en 1991, Romero estimera que le film a dû rapporter au total entre 100 et 120 millions de dollars depuis sa sortie.
Postérité
Cinq suites ont été entreprises par George Romero : Zombie (1978), Le Jour des morts-vivants (1984), Le Territoire des morts (2005), Chronique des morts-vivants (2008) et Le Vestige des morts-vivants (2009). Un remake du film a été réalisé en 1990 par Tom Savini, célèbre spécialiste des effets spéciaux de maquillage et collaborateur habituel de George A. Romero. Tom Savini avait été engagé par Romero pour réaliser les effets spéciaux du film de 1968, mais il fut enrôlé dans l'armée peu avant le début du tournage. C'est pourquoi il sembla alors évident à Romero de lui confier la réalisation du remake de 1990.
Notes et références
Annexes
Bibliographie
Livres
- Barbara Le Maître (dir.), La Nuit des morts-vivants, George A. Romero : Précis de recomposition, Lormont, Éditions du Bord de l’eau, collection « cinéfocales », 2016, 180 p. Modèle:ISBN
- Modèle:Ouvrage
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- Julien Sévéon, George A. Romero, révolutions, zombies & chevalerie, Modèle:2de édition : édition Sirius, 692 p., présentation en ligne)
- Modèle:Ouvrage
Articles et périodiques
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- Modèle:Chapitre. Modèle:Commentaire biblio
Articles connexes
- Liste de films de zombies
- Le genre des films de zombies
- George A. Romero
Liens externes
- Modèle:Bases cinéma
- La marche des morts-vivants. Une sociologie praxéologique de la médiation critique
- Quand la projection tourne mal. À propos d’une recension critique (et citoyenne) de La Nuit des Morts-vivants.
- Le témoignage d'un critique de cinéma au moment de la sortie de la Nuit des morts-vivants
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