Entre son indépendance et le début de la guerre civile interconfessionnelle qui le ravage de 1975 à 1990, le pays connaît une période de relative prospérité économique et de stabilité politique, permises par la forte croissance des secteurs du tourisme, de l'agriculture, ainsi que des finances et des services (banque, assurances…)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Dans cette période, le pays est, de ce fait, considéré comme le « coffre-fort du Levant » et comme la « Suisse du Moyen-Orient », en raison de sa puissance financière.
Immédiatement après la fin de la guerre civile, de grands efforts sont faits pour reconstruire les infrastructures du pays et une économie viable, par le biais d'investissements colossaux de l'État, de l'Arabie saoudite, de l'Union européenne et de quelques pays du golfe Persique. Ainsi, l'indice de développement humain du Liban passe de 0,677 en 1990 à 0,803 en 2008. En outre, au début 2006, le pays atteint un niveau de stabilité relativement élevé et la reconstruction de Beyrouth entre dans sa phase intensive<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Deconstructing Beirut's Reconstruction: 1990-2000 », Center for the Study of the Built Environment (consulté le 10 mai 2008).</ref>. La capitale est alors connue comme le « Paris du Moyen-Orient ». En 2009, Beyrouth relevée de ses ruines est classée comme « première ville à visiter » par Modèle:Lang. Cependant, la guerre israélo-libanaise de 2006 met un terme à l'afflux touristique et cause des dommages estimés à environ trois milliards de dollars américains, sans compter le ralentissement économique qui s'ensuit. Le Liban reste aussi un pays très inégalitaire, où les 1 % les plus riches détiennent 40 % des richesses<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le nom Liban vient de la racine sémitiquelbn (en phénicienModèle:Lang) signifiant « blanc » ou « lait », en référence au manteau neigeux qui recouvre les montagnes libanaises en hiver, un véritable trésor dans cette région aride et déficitaire en eau qu'est le Moyen-Orient. Le nom du pays est mentionné dans trois des douze tablettes de l'Épopée de Gilgamesh (Modèle:An av. J.-C.), dans des textes de la bibliothèque d'Ebla (Modèle:An av. J.-C.), ainsi que dans la Bible, où il est attesté Modèle:Nobr<ref>« Lebanon Historically Linked to the Bible », sur Modèle:Lang (consulté le 14 mai 2008).</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Ref nec. Ce pays a reçu successivement les noms de « Liban » (vers 2900 Modèle:Av JC), qualifiant la blancheur de ses montagnes enneigées toute l'année, puis « Phénicie » (vers 1200 Modèle:Av JC), à cause du trafic de la pourpre qui a fait sa grande richesse (« phoinix » signifie « rouge » en grec), suivi de « Syrie » (vers 330 Modèle:Av JC), à cause de l'importante richesse de la ville de Tyr (de l'arabe صور, Sour) et de son influence sur toute la région, et enfin de nouveau « Liban » en 1920 lors de l'instauration du mandat de la France sur le pays et de la création de l'État libanais.
Drapeau
Le drapeau du Liban est composé de trois bandes horizontales : deux rouges sur les parties supérieure et inférieure et une blanche au milieu faisant le double d'une rouge. Selon le programme scolaire officiel d'instruction civique, les bandes rouges représentent le prix du sang pour l'indépendance et la bande blanche représente la neige qui recouvre les montagnes du Liban ainsi que la pureté et la paix<ref>Jean Sharaf, « Histoire du drapeau libanais », Idéologie et légitimité, Publications de l’université libanaise, Beyrouth, 1996.</ref>. Le drapeau est frappé en son centre d'un cèdre vert, le cèdre du Liban (Cedrus libani), qui est l'emblème du pays : selon la légende, son bois, imputrescible et très léger, aurait servi à la construction du temple de Salomon à Jérusalem, et les épaves étudiées par les archéologues montrent que les Phéniciens s'en servaient pour construire leurs navires. La forme actuelle du drapeau date de 1943<ref name="Constitution du Liban" />.
Situé en bordure de la mer Méditerranée, le Liban est dès l'époque phénicienne un carrefour culturel et commercial. Tout au long de son histoire et jusqu'à son indépendance en 1943, le pays connaît diverses influences culturelles et dominations politiques : Perses, Assyriens, Macédoniens, Romains, Arméniens, Grecs byzantins, Arabes, Seldjoukides, Mamelouks, croisés, Empire ottoman et enfin Français. Ces influences expliquent que sur le territoire libanais coexistent des communautés de confessions diverses dès les premiers siècles de l'ère chrétienne. Au Proche-Orient, le Liban présente ainsi un visage original d'État pluriconfessionnel, dont le développement est longtemps assuré par un système bancaire parmi les plus performants au monde, ce qui lui vaut, après la Seconde Guerre mondiale, le titre de « Suisse du Proche-Orient ». Néanmoins, le Liban connaît plusieurs guerres civiles et régionales, notamment entre 1975 et 1990 où principalement Israël et la Syrie essaient de tirer profit de la situation intercommunautaire instable en s'ingérant dans les affaires internes du pays.
Les premières traces de peuplement du Liban remontent à entre Modèle:UnitéModèle:Av JC Le territoire est décrit dans la Bible comme « la terre du lait et du miel », et c'est en raison de l'abondance de ces richesses que le pays a toujours attiré les conquérants tout au long des siècles. Les archéologues ont découvert à Byblos, qui est considéré comme étant « le plus vieux village du monde »<ref>Modèle:Lien web.</ref>, des restes de huttes préhistoriques, des armes primitives, ainsi que plusieurs jarres d'argile, qui semblent dater des époques Néolithique et Chalcolithique, durant lesquelles vivaient, sur les bordures de la Méditerranée, plusieurs communautés de pêcheurs<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
L'Église maronite étant rattachée à Rome depuis ses origines qui remontent au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les maronites ont beaucoup contribué à l'importation de la culture occidentale au Liban. À partir de 1860, ils se sont établis dans les villes où sunnites et Grecs orthodoxes cohabitaient déjà. Modèle:Refnec.
Le pays déclare son indépendance le 22 novembre 1943, en gardant les frontières du Grand Liban de 1926, après des manifestations durant plusieurs mois, dont émergent notamment les figures de Béchara el-Khoury et Riad El Solh et l'idée d'un Pacte national qui vise à consacrer un fonctionnement communautaire du système politique, où notamment la présidence de la République serait laissée aux chrétiens, et le poste de Premier ministre aux musulmans<ref>Modèle:Article.</ref>.
Présenté pendant les années 1950 à 1970 comme la « Suisse du Moyen-Orient », du fait de la présence de nombreuses banques notamment, le Liban connaît alors un fort développement de son économie, de ses infrastructures et de son État, particulièrement sous les présidences de Camille Chamoun et Fouad Chéhab.
Mais dans le même temps le pays est confronté à ses propres tensions sociales, communautaires, et aux effets de la création d'Israël. Celle-ci provoque dès 1948 l'afflux de Modèle:Unité. Le Liban est dès lors graduellement impliqué dans le conflit israélo-palestinien, à plus forte raison à partir des Accords du Caire de 1969 et après Septembre noir (1970-1971). Ces accords sont souvent présentés comme un basculement qui ouvre la voie à la longue guerre civile (1975-1990) où se mêlent aspects politiques, religieux et quasi-mafieux<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La guerre civile voit s'affronter diverses milices confessionnelles, souvent soutenues par des États proches (Syrie et Israël notamment)Modèle:Référence nécessaire. En 1982, le pays est envahi par Israël.
L'accord de Taëf, signé en 1989, met officiellement fin à la guerre civile.
En 2005, la Deuxième république libanaise s'appuie sur une classe politique d'anciens « seigneurs de la guerre », et connaît une grande instabilité de ses trois pouvoirs qui lui fait traverser de nombreuses crises politiques (notamment la crise de 2008, ou en 2014-2016 avant l'élection du président Michel Aoun). Dans le même temps, le pays reste confronté à des enjeux régionaux de taille, que ce soit la confrontation avec Israël (conflit israélo-libanais de 2006) ou bien le conflit syrien.
Le Liban subit depuis 2018 une crise économique d'une ampleur telle qu'elle est considérée par la Banque mondiale comme la pire au monde depuis 1850. Plus de 80 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté en 2022, la livre libanaise a perdu 95 % de sa valeur en trois ans, et le PIB a diminué de 6,7 % en 2019, de 20,3 % en 2020 et de 9,5 % en 2021<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le Liban est une démocratie parlementaire. Son fonctionnement est confessionnel<ref>Modèle:Article.</ref>. Le fonctionnement institutionnel est régi par la constitution du 23 mai 1926 et la pratique (non-écrite) du Pacte national, qui a été modifiée six fois depuis, la modification la plus importante étant l'accord de Taëf qui réorganise le partage du pouvoir entre les différentes communautés religieuses.
Jusqu'en 1975, l'ONGModèle:Lang considérait le Liban comme un des deux seuls pays du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (avec Israël) à être un pays libre<ref name="freedomhouse.org">Modèle:XlsRating par région, sur freedomhouse.org</ref>. Le pays perdit ce statut au cours de sa guerre civile (1975-1990) et ne l'a jamais regagné depuis. En 2013, le Liban est considéré comme « un pays partiellement libre »<ref name="freedomhouse.org" />.
La Constitution énonce que le Président, usuellement un chrétien maronite<ref>Modèle:Lien web.</ref>, est élu par le Parlement (Majlis Al Nuwab ou Chambre des députés) à la majorité des deux-tiers et pour six ans. Il n'est pas directement rééligible (sauf si l'article 49 de la Constitution venait à être modifié). Par l'accord de Taëf, ses pouvoirs ont été réduits au profit du Conseil des ministres réunis. Le Premier ministre doit être musulman sunnite et il est responsable devant les députés ainsi que le président de l'Assemblée nationale, qui lui doit être musulman chiite. Le vice-premier ministre et le porte-parole du gouvernement sont des chrétiens orthodoxes. L'Assemblée nationale comporte Modèle:Nobr, répartis entre chrétiens et musulmans, qui sont élus au suffrage universel direct selon un système électoral complexe et « segmenté par la religion ». C'est le confessionalisme, dont la Constitution prévoit l'abolition Modèle:Citation.
Dans ses mémoires, le président français Jacques Chirac a admis avoir proposé à Damas cinq noms pour que la Syrie choisisse l'un d'eux comme chef de l'État libanais : ce fut, en 1998, Émile Lahoud<ref>Jacques Chirac (en collaboration avec Jean-Luc Barré) : Le Temps présidentiel, Mémoires, vol.2, Nil, Paris, 2011, 624 pages.</ref>. Ceci illustre, au travers de la diplomatie, l'influence des deux puissances sur le Liban.
A côté de ce système confessionnel, le Liban est dirigé par une puissante oligarchie, largement décriée comme corrompue, qui contrôle toutes les affaires, aux liens étroits et se confondant avec le pouvoir politique et économique<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Classe politique
Les composantes de la classe politique libanaise sont étroitement liées aux influences régionales qui profitent de la porosité et des divisions confessionnelles du Liban. Les dirigeants libanais sont issus de grandes familles qui règnent depuis des décennies sur la scène politique libanaise, et qui tiendraient plus à leurs alliances à l'extérieur qu'à leurs positionnements programmatiques. La division en deux camps est avant tout celle des élites engagées dans une lutte effrénée pour le pouvoir et les avantages qu'il procure.
La classe politique libanaise est divisée principalement entre l'Alliance du 14-Mars et la majorité présidée par Saad Hariri. L'Alliance du 14 mars représente la minorité parlementaire appuyée par l'Occident ; elle comprend le Courant du futur, dirigé par le député sunnite Saad Hariri, le parti des Forces libanaises dirigé par Samir Geagea, chrétien maronite, ainsi que les Phalanges libanaises (Kataeb) dirigées par Amine Gemayel, chrétien maronite. La majorité actuelle est regroupée autour du Bloc du changement et de la réforme (10 ministres et Modèle:Nobr) présidé par le général chrétien Michel Aoun, du tandem chiite Hezbollah-Amal (six ministres et Modèle:Nobr) et de la coalition Mikati-Sleiman-Joumblatt (12 ministres et autant de députés). Le Bloc aouniste et le tandem chiite constituent, avec quelques autres partis, ce que les médias nationaux appellent communément le « Mouvement du 8 Mars », en référence à une manifestation du Hezbollah en 2005.
Mais à côté de cela, le pays est dirigé par une puissante oligarchie, largement décriée comme corrompue, qui contrôle toutes les affaires, aux liens étroits et se confondant avec le pouvoir politique et économique.
Le Liban est composé d'une dizaine de communautés religieuses et les tensions entre les communautés ont marqué l'histoire du Liban contemporain<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Depuis l'indépendance de 1943, le fonctionnement de la vie politique libanaise repose sur le Pacte national de 1943, un compromis communautaire non écrit entre les trois communautés majoritaires : sunnites, chiites et maronites. Les sunnites acceptent l'indépendance du Liban et ne cherchent pas à unifier le pays avec la Syrie. Les maronites reconnaissent le caractère arabe du pays et ne demandent plus l'aide des pays occidentaux. Les plus hautes fonctions de l'État sont réparties entre les communautés : les maronites obtiennent la présidence de la République et de ce fait le commandement de l'Armée, les sunnites obtiennent le poste de premier ministre et les chiites, le poste de président de l'Assemblée nationale.
La question de la naturalisation des réfugiés palestiniens est aussi une source de tensions intercommunautaires. Les 455 000<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient.</ref> réfugiés palestiniens sont regroupés dans une quarantaine de camps. Les réfugiés attendent le droit au retour en Palestine ou une naturalisation, ainsi qu'une amélioration de leurs conditions de vie. La naturalisation des réfugiés créerait un changement démographique très important dans un pays de Modèle:Nobr d'habitants. Les réfugiés sont en grande partie sunnites et les chrétiens et musulmans chiites s'opposent à leur naturalisation craignant d'être affaiblis, tandis que les sunnites y sont favorables et défendent la « cause » palestinienne. L'intégration des réfugiés dans l'économie libanaise inquiète aussi les Libanais, le taux de chômage et la dette étant déjà élevés. C'est de cette divergence d'intérêts que naît en 1975 la guerre du Liban qui déchire le pays pendant Modèle:Nobr. Pendant la guerre civile, le parti chiite représenté par le mouvement Amal se scinde en deux avec la création du Hezbollah, défendant notamment le droit au retour des Palestiniens.
Le [[Réfugiés de la guerre civile syrienne|nouvel afflux massif (Modèle:Nombre de personnes) de réfugiés]]<ref>Modèle:Lien web.</ref>, majoritairement sunnites, venus de Syrie depuis le début de la guerre civile syrienne en 2011, vient doubler ces tensions, en particulier dans la ville de Tripoli avec des affrontements armés entre sunnites libanais et alaouites libanais.
Dès le début des années 1980, le Liban du Sud est envahi par l'armée israélienne (opération Litani) dans le but de miner l'assise territoriale de l'Organisation de libération de la Palestine. Les chiites qui sont majoritaires dans cette région, sont les principales victimes de l'occupation et des conflits. Or, l'État libanais les a longtemps laissés en marge du développement et n'a pas cherché à les protéger de cette occupation, l'essentiel du pouvoir étant partagé entre les chrétiens et les sunnites en vertu du Pacte national de 1943. L'histoire d'un chiite du Sud est radicalement différente de celle d'un chrétien ou d'un sunnite du Nord du Liban. Israël est un acteur central dans l'histoire de la communauté chiite du Sud-Liban. Ainsi, dès le début des années 1980, les chiites adoptent une conscience politique qui leur est propre : la lutte contre le manque de développement, incarnée par le parti Amal, et la lutte pour la résistance à Israël, incarnée par le Hezbollah . Par ailleurs, le Courant patriotique libre, un parti chrétien, a signé un protocole d'entente mutuelle avec le Hezbollah le 6 février 2006.
Toutefois, l'armement militaire du Hezbollah et celui de plus faible envergure d'Amal suscitent les craintes de l'Alliance du 14-Mars, regroupant une majorité des musulmans sunnites et une partie des druzes et des chrétiens. Ces tensions se sont manifestées pendant les incidents du 7 mai 2008 qui ont opposé d'une part le Hezbollah, Amal et le Parti social nationaliste syrien (PSNS), et d'autre part des milices sunnites de Beyrouth, majoritairement partisanes du Courant du futur, et la milice druze de Walid Joumblatt. Le Hezbollah justifie son armement par la nécessité de pouvoir riposter aux attaques israéliennes contre le Liban, faire pression pour demander le retrait israélien du secteur des fermes de Chebaa, le retour des Libanais prisonniers en Israël et le droit au retour des réfugiés palestiniens. Les partisans du désarmement du Hezbollah craignent qu'il importe d'Iran au Liban l'idéologie islamique de la révolution iranienne pour former un croissant chiite dans la région, tel que revendiqué par le Hezbollah lors de sa création. Depuis 2009, cette revendication ne figure plus dans la charte politique du Hezbollah<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} charte politique du Hezbollah, Blog Nasr-Moqawama, 30 novembre 2009.</ref>. Téhéran ne revendique toutefois qu'une partie de ce soutien et compare ses relations avec le Hezbollah à celles qu'entretiennent les États-Unis avec Israël et les partis pro-occidentaux. Aujourd'hui, le Hezbollah Modèle:Référence souhaitée.
Par ailleurs, la composition de la diaspora libanaise dans le monde met en corrélation la destination et la religion : les chrétiens ont majoritairement émigré vers l'Europe, les États-Unis ou le Brésil, les musulmans se regroupant plutôt en Afrique, et notamment en Afrique de l'Ouest<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En revanche, tous se retrouvent dans les pays du Golfe. Quant à l'influence politique des émigrés dans leur pays d'accueil, elle est contrastée : au Brésil les descendants de Libanais occupent de nombreux postes politiques très haut placés.
Si les tensions entre communautés prennent des formes extrêmes, c'est en partie parce que les traditions locales n'offrent pas des régulateurs, ou des médiateurs, reconnus par tous. Aussi, nombre de personnalités politiques encouragent le dialogue inter-religieux, en mettant en avant la figure de la Vierge Marie, personnalité majeure chez les chrétiens comme chez les musulmans : Modèle:Citation, dit-on en ces pays. Les factions en présence utilisent cette figure aussi bien dans leur intérêt Modèle:Incise, ou pour promouvoir le dialogue, le vivre ensemble, thèmes qui deviennent des causes nationales. Cette approche correspond bien à l'effort d'équilibre de gouvernance entre religions, et le gouvernement n'hésite pas à prendre en charge les infrastructures pour développer les pèlerinages, comme vers Béchouate pour Notre-Dame de Béchouate ou vers Harissa pour Notre-Dame du Liban<ref name=":1">Modèle:Article.</ref>.
Les Forces armées libanaises comprennent Modèle:Nb<ref>Modèle:Lien web.</ref> dont 1 100 dans les forces aériennes et 1 100 dans les forces navales<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Les principales missions de l'armée sont la défense du pays et de sa population contre les agressions extérieures, maintenir la stabilité et la sécurité intérieure, se confronter aux menaces visant les intérêts vitaux du pays, s'engager dans des activités sociales et assurer la coordinations entre les institutions humanitaires publiques et privées.
Le Liban est l'un des principaux bénéficiaires d'aides financières étrangères pour son armée<ref name="Lanteaume2009">Modèle:Lien archive.</ref>. Depuis 2005, recevant Modèle:Nombre de dollars, l'armée libanaise est la deuxième armée la plus subventionnée derrière Israël par les États-Unis<ref name="Lanteaume2009" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le Liban, pays du Levant (Proche-Orient), est une étroite bande de terre bordée par la mer Méditerranée sur Modèle:Unité de côtes. Long de Modèle:Unité et large de 25 à Modèle:Unité, il a une frontière avec la Syrie sur Modèle:Unité et avec Israël, au Sud, sur Modèle:Unité. Sa superficie est officiellement de Modèle:Unité, bien que cette mesure, qui revêt une symbolique politique importante au Liban, soit techniquement sujette à débat<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Relief
Le relief est très varié : sur les Modèle:Unité de largeur du pays, le relief va de Modèle:Unité d'altitude jusqu'au niveau de la mer. La montagne occupe la plus grande partie du territoire.
On distingue, d'ouest en est, quatre zones successives, orientées parallèlement au rivage :
l'étroite plaine côtière alluviale, limitée par une côte coupée de promontoires rocheux favorables à l'installation de ports ;
le massif du mont Liban (Jabal Lubnan) s'incline lentement vers le sud jusqu'aux monts Galilée et culmine à Modèle:Unité au Qurnat as Sawda'. Des rivières creusent des gorges profondes dans la montagne. Le versant occidental est couvert de forêts de pins et de cèdres ;
la haute plaine intérieure de la Bekaa, à une altitude moyenne de Modèle:Unité, bien irriguée en son centre et en son sud, était le grenier de la région pendant l'Antiquité. Le fleuve Oronte se dirige vers le nord et le Litani y coule en direction du sud ;
le massif de l'Anti-Liban, plateau désertique culminant à Modèle:Unité d'altitude, est prolongé au sud par le mont Hermon et constitue une frontière naturelle avec la Syrie.
Le climat est de type tempéré méditerranéen (Csa suivant la classification de Köppen) doux à chaud et plus humide sur la côte, plus rude dans les montagnes et plus sec par effet de foehn sur le versant nord-est des monts du Liban dans la plaine de la Békaa. Le massif de l'Anti-Liban est semi-aride et balayé en mars par le Khamsin un vent brûlant et sablonneux du désert, venu de Syrie.
Étant donné la diversité topographique du Liban, le climat varie considérablement d'une région à l'autre et l'amplitude thermique est importante selon l'altitude. En montagne, les températures moyennes sont de Modèle:Tmp en été et proches de Modèle:Tmp en hiver avec une abondance de chutes de neige généralement au-dessus de Modèle:Unité. Les températures maximales dépassent Modèle:Tmp sur la plaine côtière en été.
Le piémont des monts du Liban est planté de cyprès et de cèdres.
Les précipitations sont rares de juin à août. La saison des pluies se situe d'octobre à mars. Les pluies peuvent être diluviennes par effet orographique, un record de Modèle:Unité ayant été atteint à Beyrouth en Modèle:Date-. La moyenne annuelle des précipitations est de unité|Modèle:Unité à Beyrouth<ref>Modèle:Lien web.</ref> et de Modèle:Unité à Tripoli<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Les saisons les plus agréables sont d'avril à juin et de septembre à novembre.
La température de la mer varie d'environ Modèle:Tmp en été à environ Modèle:Tmp en hiver.
La population urbaine au Liban se fait remarquer pour son esprit d'entrepreneuriat commercial<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'émigration a créé une importante diaspora libanaise qui compte entre Modèle:Unité de personnes hors du Liban en 2015<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'envoi de devises des Libanais de l'étranger au pays avoisine les Modèle:Nombre dollars et compte pour 1/Modèle:5e des rentrées de devises du pays en 2009<ref name="reuters.com">Modèle:Lien web.</ref>.
Sur la côte, on cultive les agrumes ; sur les pentes en terrasse des montagnes (Mont Liban...) poussent des arbres fruitiers, de la vigne, des forêts de pins. La Bekaa est le domaine des cultures irriguées. À la suite des coupes excessives, la garrigue et le pâture ont supplanté les forêts de cèdres.
Quinze années de guerre (1975-1990) ont ruiné le pays, qui doit importer 85 % des produits de première nécessité, vit d'une économie souterraine et doit supporter le fardeau d'une dette et d'un déficit budgétaire considérables.
La guerre de juillet 2006 a eu de lourdes conséquences sur l'économie libanaise, dont tous les chiffres ont dû être revus à la baisse. Le coût de la guerre et de la reconstruction a augmenté l'endettement du pays. En 2006, la croissance, qui aurait dû atteindre 6 %, n'a atteint que 0,6 %<ref>Modèle:Lien web.</ref> et le secteur touristique a de nouveau fléchi.
La dette publique libanaise s'élève en 2019 à environ Modèle:Unité, soit 150 % du produit intérieur brut (PIB) du pays. Payer les intérêts chaque année exige d'y consacrer près de 10 % du PIB, soit plus de Modèle:Unité<ref name=":2">Modèle:Lien web</ref> Le journaliste Jean-Pierre Séréni, ancien rédacteur en chef de L'Express, relève que « la dette libanaise a une originalité : elle est pour l'essentiel détenue par des Libanais, banques et particuliers. Les étrangers y tiennent un rôle mineur. Cette mainmise des riches Libanais sur « leur » dette ne doit rien à leur patriotisme, mais tout à l'esprit de lucre qui les anime. Les rendements y sont élevés et surtout sans risque, en raison de la parité de la monnaie nationale avec le dollar américain (Modèle:Nobr pour Modèle:Unité) qui est fixe. Prêter des livres ou des dollars revient au même, le créancier ne court aucun danger de change<ref name=":2" />. »
Les principaux secteurs d'activités dans le PIB sont à 75 % pour les services et le commerce, à 20 % l'industrie, et à 5 % l'agriculture<ref name="MAE">Modèle:Lien web.</ref>.
La corruption ronge l'économie du pays dans les différents secteurs. En 2019, le Liban est classé à la 138e place dans le classement de l'ONGModèle:Lang qui évalue la perception de la corruption dans un pays<ref>Modèle:Article.</ref>.
Une étude du Laboratoire sur les inégalités mondiales constate de fortes inégalités de revenus au Liban : 0,1 % des Libanais les plus fortunés – environ Modèle:Nb – gagnent autant que les 50 % les plus pauvres, qui touchent 10 % du revenu national. La fortune des milliardaires libanais représente près d'un quart du revenu national selon les classements des magazines Forbes et Arabian Business<ref>Modèle:Article.</ref>.
Le pays connait depuis 2019 la plus grave récession économique de son histoire, accompagnée d'une dépréciation de 90 % de la livre libanaise par rapport au dollar américain et d'une inflation record qui pousse 80 % de la population sous le seul de pauvreté. En 2020 et 2021, l'économie du Liban s'est effondrée, entraînant un approvisionnement erratique de carburant, des coupures quotidiennes d'électricité, un exode massif des jeunes diplômés, un accès difficile aux soins, à l'alimentation et au logement et une dégradation des infrastructures<ref>Modèle:Lien web</ref>. Pourtant, la crise économique a été profitable aux plus privilégiés, notamment du fait du retrait de l'État de la sphère économique. Selon Forbes, les milliardaires libanais ont tous vu croître leur richesse depuis le début de la crise en 2019<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Agriculture
Modèle:Article détaillé
Le Liban dispose d'une situation très enviable pour l'agriculture, vis-à-vis de ses voisins, sur le plan de la disponibilité en eau et de la fertilité des terres. De fait, le Liban a la plus grande proportion de terres arables de tous les pays arabes, ce qui lui permet une variété de cultures. Les principales cultures sont les fruits et légumes, le tabac, les olives et le blé.
Dans les années 1970, l'agriculture contribuait approximativement à 30 % du PIB libanais, en 2017, elle n'y contribuait qu'à hauteur de 5,7 % (soit environ Modèle:Nombre de $ USD), la production agricole a même reculé de 12 % entre 1970 et 2008, là où celle de l'Union européenne sur la même période a par exemple augmenté de 562 %). Cette baisse est probablement imputable à la guerre civile libanaise sur la période 1975-1990 et à un manque de compétitivité de l'agriculture du pays, faute de financement suffisant de la part de l'État pour l'être (l'agriculture reçoit moins d'1 % du budget national en 2015)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En 2009, le Liban a accueilli plus de deux millions de touristes et le Modèle:Lang a classé le pays comme destination touristique de l'année. Selon le ministère du Tourisme le secteur représentait environ 20 % du PIB, les visiteurs viendraient majoritairement des pays du Golfe et d'Europe<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Toutefois, depuis la fin de la guerre civile, le secteur touristique souffre d'instabilité régionale, d'un environnement en constante dégradation et d'un manque d'encadrement public et juridique<ref>Modèle:Chapitre.</ref>.
Les principaux sites touristiques sont, par ordre alphabétique :
Anjar : ancienne ville omeyyade, la seule du Liban actuel, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO. Ruines du Grand Palais, de la Mosquée, et du Petit Palais.
Baalbek : ancienne ville phénicienne, elle fut nommée Héliopolis par les Romains. Elle est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO pour ses extraordinaires ruines romaines: la Grande Citadelle, le temple de Bacchus (Dieu de la vigne), le temple de Vénus, Le temple de Jupiter consacré à trois divinités (Hadad, Atargatis, sa femme et Mercure, leur fils).
Batroun : château croisé (Fort de Mseilha), vieux port, rempart datant de l'époque phénicienne, amphithéâtre et hippodromes romains, anciennes tombes.
Bcharré : ville de Gibran Khalil Gibran. Située dans les montagnes à Modèle:Unité d'altitude, sur le bord de la vallée de la Kadisha. Elle est à proximité de la forêt des cèdres millénaires du Liban. À Bcharré on pratique le ski alpin sur les hautes montagnes enneigées et le ski de fond dans les sentiers boisés ainsi que le parapente l'été. Le musée de Gibran présentent ses toiles (originales). On peut voir aussi sa tombe ainsi qu'une tombe phénicienne à proximité. En allant à la station de ski des Cèdres, on peut passer voir la grotte de Kadisha et admirer l'abondance de l'eau dans la région.
Beaufort : ancien château croisé construit sur un « nid d'aigle » au Sud-Liban.
Béchouate : lieu de pèlerinage interreligieux depuis août 2004<ref name=":1" />.
Beyrouth : les cinq colonnes romaines, les thermes romains et les bains publics, les mosaïques byzantines exposées aujourd'hui au National Museum de Beyrouth, le Grand Sérail, l'Hôpital militaire ottoman, la Tour de l'Horloge, la mosquée d'Omar (d'abord connue sous le nom de cathédrale Saint Jean), Zawiyat ibn al-Arraq (1517), la Modèle:Lien, la Modèle:Lien, la cathédrale grecque orthodoxe Saint Georges (1867), Gemmayzé (quartier célèbre pour sa vie nocturne, des centaines de pubs).
Byblos (ou Jbeil) : véritable « joyau » archéologique et touristique, avec notamment le « Mur primitif » et les fondations du temple al-Shaped, les 9 tombes royales...
Deir-el-Qamar : ancienne capitale de l'émirat du Mont-Liban, le village conserve un aspect pittoresque remarquable, avec des maisons typiques en pierre. Le village est classé monument historique depuis 1945.
Harissa (Jounieh) : lieu de pèlerinage. Immense statue Notre-Dame du Liban ou La Vierge du Liban, 1904, près d'une chapelle et d'une cathédrale, téléphérique
Hermel : au nord du Liban, sur les bords de l'Oronte. Activités sportives de Haute-Montagne.
Jeita : grottes extraordinaires longues de Modèle:Unité, sur deux niveaux.
Jezzine : ville du Liban du Sud. Ancien grenier des Phéniciens qui y cachaient leurs trésors pendant les guerres, Jezzine est aujourd'hui le centre administratif et politique d'un caza qui s'étend sur un site boisé. Cascade impressionnante et artisanat local (coutellerie).
Mzaar Kfardebian : l'un des plus grands villages du Liban. S'étendant de Modèle:Unité d'altitude jusqu'à Modèle:Unité, il contient les ruines de Faqra, et Mzaar, l'une des plus importantes pistes de ski du monde. Il comporte des sources d'eau et le Wadi SalibModèle:Quoi.
Tyr : ancienne cité-état phénicienne fondée selon Hérodote en 2750 avant Jésus-Christ. Inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO. Vieux port phénicien, routes romaines et byzantines, nécropole, hippodromes romains, aqueducs romains, remparts de la ville.
Zahlé : capitale de la Bekaa et vraisemblablement la plus grande ville chrétienne du Moyen-Orient. Célèbre pour sa gastronomie (son mezzé). Restaurants sur les rives du fleuve Nahr el-Berdawni. Statue de la Vierge offrant une vue panoramique sur la plaine de la Bekaa.
Son emplacement géographique, sa richesse en eau, ses montagnes dominant le Proche-Orient, son ouverture sur la Méditerranée et son climat tempéré, lui donnent une importance stratégique, économique, politique et militaire. C'est pour cela qu'il a été le lieu d'un brassage d'une multitude de civilisations et de cultures.
Selon le Modèle:Lang publié par le Comité américain pour les réfugiés et les immigrants, le Liban abritait environ Modèle:Unité et demandeurs d'asile en 2007<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} World Refugee SurveyModèle:Lien archive, 2008.</ref>. De ce nombre, 270 800 étaient des Palestiniens arrivés après leur expulsion de l'État d'Israël en 1948, 50 200 étaient des Irakiens ayant fui la violence en Irak et la situation d'insécurité en Syrie et 4 500 étaient des Soudanais pour la plupart non reconnus.
Il est difficile d'établir des statistiques sur la répartition des religions du fait de l'absence de recensement depuis 1932. À l'époque, les maronites (catholiques au Liban) étaient majoritairesModèle:Référence nécessaire. En 2020, selon The World Factbook publié par la CIA, la répartition confessionnelle nationale serait de 34 % de chrétiens, 61 % de musulmans (dont 30,6 % de sunnites et 30,5 % de chiites) et 5,2 % de druzes, 18 confessions étant reconnues par l'État<ref name="CIA_WorldFactbook" />. Selon le recensement électoral de 2005, la répartition était de 60 % de musulmans (dont environ 31 % de chiites et 29 % de sunnites), 35 % de chrétiens (dont environ 20 % de chrétiens maronites, 12 % de grecs orthodoxes, 3 % de chrétiens apostoliques et autres catholiques) et 5 % de druzes<ref name="MAE" />.
Les communautés confessionnelles sont :
parmi les musulmans : les communautés chiite, sunnite, alaouite et ismaélienne ;
parmi les chrétiens : les maronites, les grecs orthodoxes, les melkites (ou grecs-catholiques), les catholiques romains (de rite latin), les protestants, et les autres comme les arméniens apostoliques, les arméniens catholiques, les syriaques catholiques, les syriaques orthodoxes, les coptes, les assyriens et les chaldéens ;
Au Moyen Âge, beaucoup de chrétiens se seraient mélangés avec les croisés. Des historiens ont remis en question ou critiqué ces vues<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Cependant, des études génétiques effectuées par Pierre Zalloua en 2006 sous le patronage de la Modèle:Lang ont démontré que c'est plus globalement les habitants des côtes (à l'ouest du pays) qui descendent des Phéniciens. Ces recherches se sont basées sur des tests d'ADN prélevés sur un échantillon de Libanais de toutes confessions et comparés à des prélèvements faits sur des momies phéniciennes. Ces tests d'ADN prouveraient aussi qu'il y a bien eu un mélange des populations locales avec les croisés, et que les populations côtières descendent majoritairement des Phéniciens, qu'ils soient musulmans ou chrétiens, ainsi c'est à Tyr, région côtière majoritairement musulmane que l'on retrouve le plus grand nombre de descendants de Phéniciens. Inversement les chrétiens ne résidant pas à l'Ouest du pays possèdent des ADN remontant aux Arabes<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Il reste au Liban une petite communauté juive composée d'environ Modèle:Nobr ; la plupart des Libanais juifs ont choisi de quitter le pays en raison de la guerre civile<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Les chiites sont concentrés au Sud et au Nord-Est de la Bekaa, tandis que les plupart des sunnites sont à Beyrouth et au Nord. Les chrétiens sont éparpillés un peu partout au Liban, alors que les Druzes se partagent le Chouf avec les chrétiens, vers Beit-ed-Dine.
Villes à majorité chiite : Banlieue sud de Beyrouth, Tyr, Nabatieh, Baalbeck, Kfar-Melki, Naquoura, Bent-el-Jbeil, Bazouriyeh, Qana, Abbassiyyeh, Ainata, Yaroun...
Villes à majorité sunnite : Ouest de Beyrouth, Saïda, Tripoli, Halba, Bebnine, Menieh, Denieh, banlieue de Zahlé, Jebjanine, Yarin, Barja, Chehim, Arssal, camps de réfugiés palestiniens...
Villes à majorité chrétienne : Est de Beyrouth (colline d'Achrafieh) (majorité de grecs-orthodoxes), Banlieue Est de Beyrouth, Jounieh (majorité de maronites), Deir-el-Qamar, Zahlé (majorité de melkites grecs-catholiques), Bécharré (majorité de maronites), Zgharta (majorité de maronites), Ehden (majorité de maronites), Tannourine (majorité de maronites), Batroun (majorité de maronites), Jbeil (majorité de maronites), Jezzine (majorité de maronites et de melkites), Est de Saïda (majorité de melkites grecs-catholiques), Amioun (majorité de grecs-orthodoxes), Baabda...
Villes à majorité druze : Baakline, Beit-ed-Dinne, Choueiffat, Aley...
L'arabe, langue officielle parlée au Liban appartient à un groupe de dialectes appelé syro-libano-palestinien. Relativement proche de l'arabe standard moderne, il en diffère cependant par certains points, ayant reçu des influences diverses dont des différents dialectes arabes orientaux, du turc et du syriaque mais aussi du français. La loi autorise l'utilisation du français pour certains documents officiels<ref>Article 11 de la constitution libanaise: L’arabe est la langue nationale officielle dans toutes les administrations de l’État. Le français est également langue officielle; une loi spéciale déterminera les cas où il en sera fait usage.</ref>.
Le français, introduit par les congrégations religieuses au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle a été déclaré langue officielle au même titre que l'arabe par la Constitution de 1926, avant de perdre ce statut. L'emploi de la langue française est conditionné par l'article 11 de la Constitution du Liban du 9 septembre 1943 : « L'arabe est la langue nationale officielle. Une loi spéciale déterminera les cas où il sera fait usage de la langue française. »<ref name="Constitution du Liban" />
Les influences régionales et les différentes occupations au cours des siècles pourraient expliquer pourquoi tant de langues différentes sont parlées au Liban. De plus, en raison de l'importante communauté libanaise expatriée et de la place du Liban dans le monde des affaires, la maîtrise de langues étrangères autres que l'arabe a toujours été de première importance. C'est pourquoi beaucoup de Libanais parlent couramment le français et/ou l'anglais. Cependant, les dernières décennies ont vu par ailleurs un développement significatif de l'anglais.
Les principales langues d'enseignement au primaire sont le français (68 %) et l'anglais (32 %), tandis qu'au secondaire, les pourcentages sont inversés. Dans le cycle supérieur, le français occupe 55 % de l'enseignement ; l'anglais et l'arabe se partagent le reste<ref>http://www.francophonie.org/IMG/pdf/synthese_pacte_liban.pdf.</ref>.
Première langue « étrangère » en usage au Liban<ref name="ipsos">Institut IPSOS, étude menée par P. Monin</ref>, le français est à la fois langue de culture, d'enseignement et de communication. 45 % de la population libanaise est entièrement ou partiellement francophone et 55 % des Libanais ignorent totalement cette langue<ref name="ipsos" />. Le Liban compte 30 % d'anglophones<ref name="ipsos" />. À la suite d'accords linguistiques successifs entre la France et le ministère de l'Éducation, deux tiers des élèves de l'enseignement primaire sont scolarisés dans des établissements, publics ou privés, dont la langue d'enseignement des sciences et des mathématiques est le français. La connaissance et le niveau de français au Liban ne sont pas homogènes entre les différentes institutions scolaires, et la scolarisation dans des écoles bilingues ne garantit pas un bilinguisme à l'âge adulte. L'avenir de la langue française au Liban dépend du renforcement de nombreux facteurs, dont le niveau de formation des enseignants<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Quelle francophonie au Liban aujourd'hui sur le site cercle-richelieu-senghor.org, octobre 2007.</ref>, Modèle:Référence nécessaire.
La culture libanaise est issue du croisement de nombreuses cultures à travers les milliers d'années que compte son histoire. Influencé à l'origine par les Phéniciens, le Liban est conquis et occupé, par ordre chronologique, par les Assyriens, les Perses, les Grecs, les Romains, les Arabes, les Croisés, les Turcs ottomans et plus récemment par les Français. La culture libanaise a emprunté à travers les millénaires de son histoire des éléments culturels de chaque occupant. La diversité de la population libanaise, composée de différents groupes ethniques et religieux, a contribué au développement de festivals, de styles de musique et de littérature aussi bien que de la cuisine.
Identité libanaise
Au-delà des différences liées à l'importance institutionnelle et politique des communautés, un ensemble de traits structurants communs aux Libanais sont identifiables : l'arabité linguistique, l'autonomie politique, l'histoire commune et, pour nombre d'entre eux, la francophonie.
Ainsi, l'entité libanaise trouve-t-elle toute sa raison d'être à travers l'expérience du dialogue des religions. À l'heure de la mondialisation, elle peut offrir un lieu privilégié de rencontre entre l'Occident et l'Orient et de pluralisme culturel constituant un patrimoine commun. La quête millénaire de l'identité libanaise doit donc transcender des éléments disparates relevant d'un même ensemble cohérent pour assurer cette fonction d'être un espace de communication, d'autonomie, d'ouverture, de rayonnement, de solidarité et de «résistance culturelle».
L'écrivain libanais Amin Maalouf a d'ailleurs fait de l'Modèle:Citation le thème de prédilection de son essai Les Identités meurtrières. Il y décrit l'identité comme une panthère qu'il faut apprivoiser par le principe de réciprocité. Enfin, il relate les dangers du Modèle:Citation dans une démocratie, qui ne ferait qu'encourager la ségrégation entre races et communautés, et invite les citoyens et politiciens à faire coexister pacifiquement les identités dans un contexte riche et un patrimoine commun.
Par ailleurs, quelle que soit leur confession, les Libanais de l'étranger ont davantage conscience des liens qui les unissent et de leur identité commune. La diaspora, active et influente, conserve des liens privilégiés avec ses origines en injectant de l'argent et son savoir-faire, et est avide de culture libanaise.
Le taboulé est la salade la plus populaire de la cuisine libanaise, à base de persil et de tomate. Le kibbeh, fait de boulghour et de farce de viande hachée et épicée grillée, est aussi populaire. Le Mankouche libanais est composé de pâte similaire à la celle de la pizza, garnie de fromages ou de Zaa'tar ou viande.
Parmi les desserts, le mouhallabié est une crème composée de lait parfumé à l'eau de fleur d'oranger, incorporant notamment pistaches, mastic (gomme naturelle), amandes, miel, ainsi qu'eau de rose<ref>Recette [1]</ref>.
Fête des Martyrs<ref>La fête des Martyrs commémore le combat des nationalistes exécutés en 1916, alors que le pays faisait encore partie de l’empire ottoman.</ref>
Le Liban est le pays de naissance d'un des plus grands écrivains de la littérature arabe, Gibran Khalil Gibran (1883-1931), également poète d'expression anglaise, son ouvrage le plus populaire est Le Prophète, un ouvrage écrit en anglais composé de Modèle:Nobr poétiques<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Mikhail Naimy (1889-1988), est un écrivain, poète et philosophe, célèbre pour ses écrits religieux, notamment Le Livre de Mirdad, et sa poésie La Rivière Gelée (Al Naher Al Motajamed). Elia Abu Madi (1890-1957), est un poète libano-américain, Son poème le plus célèbre est « Je ne sais pas d'où, mais je suis venu ». L'écrivain et poète Modèle:Lien (1886-1962) est surnommé le Voltaire libanais par le journal L'Orient-Le Jour<ref>Modèle:Lien web</ref>, Son œuvre la plus célèbre est Conversations villageoises<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elias Abou Chabaki (1903-1947) est l'un des poètes les plus en vue de la première moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. May Ziadé (1886-1941) est une écrivaine libanaise avec plusieurs ouvrages en arabe et en anglais. Elle est devenue plus célèbre aussi pour la relation platonique qui la liait à Gibran Khalil Gibran.
Amin Maalouf (né en 1949) est un écrivain franco-libanais. Dans son œuvre, il compare et confronte les points de vue de l'Orient et de l'Occident<ref>Modèle:Lien web</ref>.
La géographie du Liban se prête à la pratique des sports en été comme en hiver. En automne et printemps, il est possible d'aller skier le matin puis de nager dans la mer Méditerranée l'après-midi. Dans les compétitions domestiques, le basket-ball et le football sont de loin les deux sports les plus populaires. Le Liban a accueilli les Jeux panarabes de 1997, la coupe d'Asie de football en 2000 ou encore les Jeux de la Francophonie de 2009.
Le Liban dispose de six stations de sports d'hiver comprenant des pistes de ski alpin, ski de fond, des circuits de raquettes à neige ou de motoneige (le fait de pouvoir y skier à la lumière du coucher de soleil sur la mer est un des éléments lui valant son nom de pays des contrastes). En été, il est possible de pratiquer du canoë, du cyclisme, du rafting, de la natation, voile ou spéléologie, tout comme la pratique de sports extrêmes est possible à travers le pays. Enfin, un marathon est organisé chaque année à Beyrouth.
Le basket-ball est le sport le plus populaire où la sélection masculine obtient de bons résultats, capable dans les années 2000 de défaire le Canada ou la France et de se qualifier aux championnats du monde en 2002, 2006 et 2010. Par ailleurs par trois fois la sélection est vice-championne d'Asie (2001, 2005 et 2007). Le joueur le plus connu est Fady El Khatib. En football, la sélection masculine est parvenue à disputer la dernière phase de qualification pour la coupe du monde 2014.
Pierre Blanc, Le Liban entre la guerre et l’oubli, L'Harmattan,1992.
Ahmad Beydoun, Identité confessionnelle et temps social chez les historiens libanais contemporains, Publications de l’Université libanaise, Beyrouth, 1984.
Ahmad Beydoun, « La réforme du système électoral libanais : un point de vue « social », pp. 30- 37, Le Liban à l’heure des négociations de paix au Proche-Orient, Centre d’action et d’information sur le Liban et le Centre d’études et de recherches internationales, 1996.
Ahmad Beydoun, « Fin des milices ? renaissance de la société civile ? », préface de René Rémond, pp. 59-79, Perspectives et réalités du Liban, Cariscript, 1992.