Marin-Marie

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Modèle:Voir homonymes Modèle:À sourcer Modèle:Infobox Artiste

Marin-Marie, pseudonyme de Marin Marie Paul Emmanuel Durand Couppel de Saint-Front, né le Modèle:Date de naissance à Fougerolles-du-Plessis (Mayenne) et mort le Modèle:Date de décès à Saint-Hilaire-du-Harcouët (Manche), est un écrivain, peintre de marine et navigateur français.

Biographie

Famille

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Façade sud et pignon est de la maison de Marin-Marie à Chausey.
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Façade nord et pignon est de la maison de Marin-Marie à Chausey.

Marin-Marie est né en Mayenne, à Fougerolles-du-Plessis, dans une famille bourgeoise habitant le manoir de Clairefontaine, domaine agricole que son père avait acheté grâce à divers héritage.

Son père, Jules Pierre Henri Anthyme Durand Couppel de Saint-Front (1862-1941), était passionné par les bateaux et en fit construire plusieurs avant son mariage. C'était son propre père Anthyme Durand qui avait ajouté à son patronyme celui de sa mère<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Sa mère, Marie Lefas, artiste peintre, est une élève d'Henri Harpignies.

Le couple aura 4 fils et le père en poussa trois à se lancer dans la marine : outre Marin, il y aura Yves contre-Amiral (1899-1972), Jacques et Jean (1905-1985) marchand d’autographes à Paris sous le nom de Saint-Hélion et généalogiste.

Le pseudonyme de Marin-Marie est composé de ses premier et deuxième prénoms Marin et Marie, son second prénom étant aussi celui de sa mère morte en 1913.

Il est influencé par sa mère, et par la découverte des îles Chausey, où son père l'initie dès son plus jeune âge à la mer. En 1919, son père avait acheté un tiers de la partie privée de l'île et avait été un des 3 créateurs de la SCI qui détient Chausey. Il défendit toute sa vie le statut territorial de l'île de Chausey et les droits de ses pêcheurs.

Il partage sa vie entre Chausey et Saint Hilaire du Harcouët où il réside. Un de ses tableaux est conservé dans la salle des mariages de la mairie de Saint-Hilaire-du-Harcouët.

Jeunesse et service militaire

Il est élève au collège Saint-Charles de Saint-Brieuc, aujourd'hui également lycée et collège, avec Émile Daubé comme professeur de dessin, puis étudiant à Rennes, il devient docteur en droit. Il suit les cours du soir de l'École des beaux-arts de Paris. En 1923-1924, il expose à la galerie Devambez à Paris. Il fait son service militaire sur le Pourquoi pas ? du commandant Charcot chargé de missions de recherche et de sauvetage sur la banquise arctique. Il est matelot sans spécialité en 1925 sur le navire du commandant Charcot. Les deux hommes se lient d'une profonde amitié. Charcot surnomme Marin Durand « Marand Durin ». Il demande à rester non plus comme soutier, mais comme cadreur. Il dessine des carnets de croquis au cours de deux expéditions et expose avec Foujita et Maurice Utrillo. Il réalise alors un film et rapporte de ces expéditions une quinzaine de carnets de croquis qui lui permettront de réaliser des toiles.

La vie civile

De retour à la vie civile en 1927, il peint et il expose. Il épouse Germaine Fauchon Villeplée (1905-1988). Ils partent en voyage de noces sur le Rose-Marine pour une croisière en mer d'Irlande. Marin-Marie travaille aussi dans l'affaire de son beau-père, à Ivry. Il fera la connaissance de son compatriote Alain Gerbault sur les pontons de Granville et voue une réelle admiration à Joshua Slocum.

L'homme de la mer et l'ingénieur

Marin-Marie est passionné par le yachting, les régates, et la navigation solitaire. Il effectue la traversée de l'Atlantique sur Winibelle II en Modèle:Date-, au départ de Douarnenez où il fait l'essai des trinquettes jumelles pour naviguer sans barrer vers Madère, la Martinique, et New York où il arrive le Modèle:Date-. Il est le deuxième Français, après Alain Gerbault, autre natif de la Mayenne, à traverser l’Atlantique à la voile en solitaire.


Il supervise la construction de la vedette à moteur L'Arielle. En juin 1936, au Havre, au côté de Normandie, il réunit le « plus petit et le plus grand transatlantique du monde ». La vedette est ensuite embarquée à bord de Champlain. Marin Marie effectue la performance en avec la traversée de l'Atlantique en 19 jours à partir de New York sur la vedette à moteur diesel. Il est un des rares français à obtenir la Modèle:Lien pour cette traversée en solitaire.

Ces passions se conjuguent avec sa vie de peintre, d'inventeur, de créateur en esthétique industrielle et navale. Consultant pour la Compagnie générale transatlantique, qui a mis en chantier à Saint-Nazaire le T6, futur Normandie, il en redessinera notamment les cheminées, au profilage aérodynamique très caractéristique et en fera ajouter une troisième, factice et contenant uniquement le chenil, pour équilibrer la silhouette de ce paquebot qui fut le chef-d'œuvre absolu de la construction navale.

Marin-Marie participe aussi à de nombreuses expositions dans des galeries.

Il partage son temps entre Paris, Saint-Hilaire-du-Harcouët, Fougerolles-du-Plessis et Chausey, où il revient toujours. Après la Seconde Guerre mondiale, il fera venir Modèle:M. Gérouard, un natif de Fougerolles-du-Plessis comme lui, pour exploiter la ferme de l'île.

Il est nommé peintre officiel de la Marine en 1935.

La Seconde Guerre mondiale

Mobilisé comme officier de réserve interprète et du chiffre (ORIC), il est embarqué en 1940 sur le cuirassé Strasbourg et témoin de la destruction d'une partie de la flotte française par les Britanniques à Mers el-Kébir. Il est décoré de la croix de guerre à l'ordre de la division le Modèle:Date-. Deux mois plus tard, à bord du contre-torpilleur Le Fantasque, il assiste à la tentative britannico-française de débarquement de Dakar.

À partir de 1942, il ne fait plus que quelques croisières comme peintre de la Marine ou avec sa famille.

Il est décoré de la Francisque par le régime de Vichy, de même que son frère Yves-Marie, capitaine de frégate.

L'écrivain et peintre de marine

En 1945, Marin-Marie publie, en anglais, Modèle:Lang, récit illustré de ses deux traversées en solitaire, et participe régulièrement au Salon de la Marine. Il pratique l'huile, la gouache, le dessin et l'aquarelle. Il a illustré des ouvrages, et réalisé des affiches.

Il est promu officier de la Légion d'honneur en 1950.

En 1957, il fait paraître l'ouvrage Grands coureurs et plaisanciers. À la fois témoin et acteur direct, il brosse la fresque de l'âge d'or du yachting et des premières navigations en solitaire. Il effectue un dernier grand voyage à Bora-Bora, en 1969, qui lui permettra de rejoindre son fils Yves Durand Couppel de Saint-Front et de peindre à ses côtés les paysages polynésiens.

Il meurt en 1987 dans sa maison de Saint-Hilaire-du-Harcouët, titulaire de nombreuses distinctions tant dans le domaine maritime qu'artistique. Ayant navigué sur tous les types de navire, il restera un témoin majeur de l’histoire de la marine française. Il avait été promu commandeur de l'ordre du Mérite maritime et de l'ordre des Arts et des Lettres. Une exposition lui a été consacrée à Paris au musée national de la Marine du Modèle:Date- au Modèle:Date-.

Illustrations

  • Marin-Marie 1901-1987, carnets de dessins, Gallimard, collection Nouveaux Plaisirs.
  • Vent dessus, vent dedans, édition en anglais en 1945, puis chez Gallimard en 1989.
  • Livre d'Or du yachting.
  • Le ciel et la mer, avec la collaboration de Pierre Sizaire.
  • Grands coureurs et plaisanciers, Modèle:1re de 1957, 205 exemplaires, réédité en 2003.
  • Roger Vercel, Pêcheurs des quatre mers, 1957.
  • Édouard Peisson, Gens de mer.
  • Rudyard Kipling, "Capitaines courageux", La Belle Edition

Expositions

Notes et références

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Annexes

Bibliographie

Liens externes

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