Michel Platini est, à partir du Modèle:Date-, président de l'Union des associations européennes de football (UEFA), succédant à Lennart Johansson. Il est réélu pour un deuxième mandat en 2011, et pour un troisième en 2015. Dans un premier temps candidat à la présidence de la FIFA, il est suspendu de ses fonctions le Modèle:Date- et, deux mois plus tard, la Commission d'éthique de la FIFA, qui le soupçonne d'avoir reçu un Modèle:Citation de la part de Sepp Blatter, le prive de toute activité en relation avec le football durant huit ans. Le Modèle:Date-, la cour d'appel de la FIFA réduit la suspension à six ans. Le Modèle:Date-, une nouvelle décision du tribunal arbitral du sport réduit la suspension à quatre ans. Le Modèle:Date-, il est innocenté par la justice suisse dans l'affaire du paiement de Modèle:Unité d'euros sans contrat écrit.
Aldo Platini est né à Fresnes-en-Woëvre en Lorraine<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il est le fils d'immigrés italiens originaires de Novare dans le Piémont<ref>Platini de retour sur les terres paternelles — eurosport.fr.</ref> venus s'installer en Lorraine après la Première Guerre mondiale<ref>Michel Platini et Michel Tournon, Platini : ma vie comme un match, Paris, Robert Laffont, 1987, Modèle:P., Modèle:ISBN.</ref> comme bon nombre d'Italiens et de Polonais venus travailler dans les mines de fer ou la sidérurgie en Lorraine. La région de Jœuf en Meurthe-et-Moselle est d'ailleurs surnommée la petite Italie<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Aldo est un joueur de football amateur qui n'ose pas franchir le pas du professionnalisme, préférant épouser une carrière plus stable de professeur de mathématiques<ref>Michel Platini et Michel Tournon, Modèle:P..</ref>. Il est capitaine de l'équipe amateur de Lorraine et approché par des équipes professionnelles autour de ses Modèle:Nobr, trop tard à son goût. Michel est élevé dans un milieu sportif, ses oncles jouant au basket-ball. Son père reste toutefois très proche des terrains, devenant entraîneur de l'AS Jœuf en Division d'honneur, puis de l'équipe de Division 3 de l'AS Nancy-Lorraine lors du départ de son fils<ref name="onzemondial">Modèle:Article.</ref>. La mère de Michel, Anna Platini (née Piccinelli), est la fille du patron du Café des sportifs de Jœuf<ref>Michel Platini et Michel Tournon, Modèle:P..</ref>. Ces racines italiennes marquent Michel Platini dès son enfance, influant sur sa carrière sportive et son choix de jouer pour la Juventus de Turin<ref>« Platini et l'Italie », Stéphane Mourlane (Université de Nice), WeAreFootball.</ref>.
Jeunesse et formation
Michel Platini est tout de suite attiré par le football, se lançant des défis seul sur un terrain, comme toucher le montant du but. Il est constamment conseillé par son père qui le fait travailler physiquement et tactiquement, notamment sur le principe d'anticipation (sauter avant son adversaire, savoir à qui l'on va passer la balle avant de la recevoir). Il fait ses classes au petit club local de l'AS Jœuf, où il signe sa première licence en pupille (Modèle:Date-). Il joue toujours avec plus grand et plus âgé que lui (à neuf ans en benjamin par exemple)<ref name="onzemondial"/>.
Michel Platini échoue totalement lors de la finale du concours du jeune footballeur en 1969, mais parvient à se faire remarquer à l'occasion d'un match de Coupe Gambardella. Il n'a que seize ans, et brille déjà de mille feux au sein de la formation junior de l'AS Jœuf qui affronte les juniors du FC Metz. Convoqué au stage de présélection du club messin, Michel Platini, blessé, ne peut pas y participer. L'entraîneur messin change alors de club et Michel Platini est radié des listes. À seize ans et demi, il joue pour l'équipe première de Jœuf en Promotion d'Honneur avec le numéro 9 dans le dos et est élu meilleur buteur de toute la France à ce niveau<ref name="onzemondial"/>.
Le FC Metz invite à nouveau Michel Platini à un stage de présélection, mais le test de capacité respiratoire tourne mal. Après pas moins de dix essais au spiromètre, il s'évanouit. Le verdict du médecin est sans appel : capacité respiratoire très faible, insuffisance cardiaque. Michel Platini ne jouera donc pas pour Metz. Il opte pour l'AS Nancy-Lorraine et rejoint l'équipe réserve en Modèle:Date-. Il fait la connaissance de Jean-Michel Moutier, jeune portier de la réserve, qui devient rapidement son amiModèle:Référence nécessaire.
Michel Platini à l'AS Nancy-Lorraine (1972-1979)
L'espoir lorrain choisit le football plutôt que les études. Il devient stagiaire à l'AS Nancy-Lorraine, en forêt de Haye, avec quatre camarades. Avant même de commencer à jouer avec l'équipe réserve en Division 3, à l'automne 1972, Michel Platini est douzième homme de l'équipe professionnelle face à l'US Valenciennes-Anzin<ref name="onzemondial"/>. Son premier contact avec l'élite est pénible. Il assiste impuissant, du banc de touche, à une véritable émeute en tribune. Il est atteint par plusieurs projectiles et des crachats. À ses débuts sous les couleurs de l'AS Nancy-Lorraine, Michel Platini marque trois buts face à l'ASCA Wittelsheim en D3 avec la réserve. Quelques jours plus tard, il est blessé par un défenseur strasbourgeois à l'occasion d'un match de réserve : double fracture de la malléole de la jambe droite. En troisième division, l'équipe rate le titre, à deux points derrière le CS Vittel. Cette délicate saison s'achève cependant bien, grâce à ses grands débuts en Division 1. À sept matches de la fin de la saison, Michel Platini est aligné d'entrée face au Nîmes Olympique le Modèle:Date-, profitant de la blessure de l'ailier gauche de l'équipe fanion. Il joue ensuite contre le CS Sedan Ardennes puis contre l'Olympique lyonnais où il inscrit ses deux premiers buts. Par la suite, Antoine Kuszowski reprend sa place et Michel Platini reste douzième homme jusqu'à la fin de saison, rentrant en jeu à chaque fois<ref name="onzemondial"/>.
Après un an loin des siens à travailler à l'entraînement le matin puis la comptabilité l'après-midi, il s'installe en ville avec sa famille à la suite de la nomination à la tête de l'équipe juniors du club d'Aldo Platini par le président et ami Claude Cuny. À l'aube de la saison 1973-1974, Michel Platini est reclassé amateur. Il rejoue donc en Division 3 jusqu'au Modèle:Date-, date à laquelle il rejoint l'équipe professionnelle pour jouer chez l'OGC Nice. Il est ensuite titulaire à part entière du onze lorrain qui descend en deuxième division en Modèle:Date-. Aldo Platini emmène l'équipe juniors en finale de la Coupe Gambardella 1974 dont les deux vedettes s'appellent Michel Platini et Olivier Rouyer<ref name="onzemondial"/>.
Lors de la saison 1974-1975 de D2, l'AS Nancy-Lorraine se promène et retrouve rapidement l'élite. Dans l'antichambre du football français, Michel Platini s’aguerrit, apprend à éviter les coups et s'engage davantage, mais il marque surtout beaucoup plus, dix-sept buts en championnat, certains d'entre eux étant inscrits sur coup franc, dont il se fait une spécialité dès cette période. Il réalise deux de ses meilleurs matchs de la saison en huitième-de-finale de la Coupe de France face à l'AS Saint-Étienne<ref name="onzemondial"/>. Le gardien stéphanois Ivan Ćurković se laisse tromper deux fois par ces coups francs diaboliques qui contournent le mur des défenseurs en une courbe toujours imprévisible pour aller se loger dans la lucarne. C'est avec son ami Jean-Michel Moutier que Michel Platini travaille ses coups francs tandis que les mannequins de mousse qui forment le mur sont déjà présents.
En parallèle à ses activités militaires, Michel Platini rejoint, le plus souvent possible, son club qui évolue désormais à nouveau en Division 1. Lors d'un match joué à Laval, le public mayennais chambre Michel Platini, qui, vexé, marque trois buts. Mais hélas, la soirée se termine mal, avec une nouvelle blessure. La presse titre alors : Modèle:Citation, et annonce une nouvelle opération du ménisque. Il n'en est rien. Michel Platini évite l'opération et retrouve les terrains deux semaines après. Ce retour tombe bien, car l'AS Nancy-Lorraine affronte dans la foulée l'Olympique de Marseille au Parc des Princes en demi-finale de la Coupe de France. Michel Platini signe de la tête l'unique but lorrain, mais il est contraint de quitter le terrain sur blessure. L'AS Nancy-Lorraine s'incline finalement 4-1.
De retour de Montréal, Michel Platini signe son premier contrat professionnel avec Nancy pour deux saisons (durant la saison 1977-1978, le salaire de Michel Platini est de Modèle:Unité). C'est toutefois l'équipe de France qui occupe tous les esprits avec, en point de mire, la qualification au Mondial 1978 en Argentine. Le match décisif se tient le Modèle:Date- au Parc des Princes face à la Bulgarie. Michel Platini est parfait dans son rôle de chef d'orchestre et les Bleus s'imposent 3-1. Ils disputeront la phase finale de la Coupe du monde 1978 après une attente de douze ans.
À l'amorce de la saison 1978-1979, il est pris en grippe par le public, qui le juge responsable de l'échec français lors du Mondial 1978 argentin et évolue sous les sifflets jusqu'à un certain match au stade Geoffroy-Guichard de Saint-Étienne. Galvanisé par les sifflets qui lui sont adressés, Michel Platini met les bouchées doubles face à l'AS Saint-Étienne. Il dispute chaque ballon, et sur l'un des tacles qu'il tente, sa cheville se bloque : triple fracture de la malléole qui lui fait manquer les matches de l'édition 1978-1979 de la Coupe des coupes de l'AS Nancy-Lorraine. Michel Platini se tord de douleur sous les sifflets du public stéphanois. Le contrat liant Michel Platini et l'AS Nancy-Lorraine arrive à son terme en Modèle:Date-. Le président nancéien tente alors un coup de force pour conserver son joueur, mais Michel Platini n'apprécie pas cette intervention. Il quitte le club lorrain à la fin de son contrat.
Sur un plan national, l'AS Saint-Étienne demeure lors du passage du joueur l'un des piliers du championnat. Après une troisième place en 1980, Michel Platini remporte son seul titre de champion de France en 1981, le dixième du club stéphanois (un record encore en 2021). Il marque notamment deux fois lors de la Modèle:38e face aux Girondins de Bordeaux (2-1). L'année suivante, sa dernière sous le maillot vert, il termine deuxième. Michel Platini inscrit respectivement 16, 20 et Modèle:Nobr lors de ses trois saisons stéphanoises en championnat et termine même Modèle:3e meilleur buteur en 1982.
Michel Platini garde de ses années dans le Forez un souvenir contrasté. Pour le meilleur, un titre de champion de France dans un des meilleurs clubs français et le pic de sa forme physique. Michel Platini estime lui-même que c'est en 1982 à l'AS Saint-Étienne qu'il était le plus fort individuellement<ref>Interview de Platini, L'Équipe Magazine du Modèle:Date-.</ref>. Pour le pire, outre l'absence d'un trophée européen et ces deux défaites en finale de Coupe de France, l'affaire de la Modèle:Citation où il a perçu illégalement, comme d'autres joueurs de l'AS Saint-Étienne, une somme importante en liquide (Modèle:Unité)<ref>« Du chaudron au prétoire », L'Humanité, Modèle:Date-.</ref>. Transféré à la Juventus de Turin durant l'été 1982, Michel Platini est rattrapé par la justice pour cette affaire. Il est condamné à une peine de prison avec sursis, qui est par la suite amnistiée.
Mais, au sein d'une équipe comptant six champions du monde (l'Italie vient de s'imposer au Mondial 1982), Michel Platini connaît un début de saison délicat en raison d'un placement sur le terrain qui l'indispose, mais surtout d'une pubalgie qui le gêne jusqu'en Modèle:Date-. Pris en grippe par une presse spécialisée extrêmement exigeante, il est même tout proche de quitter l'Italie durant l'hiver. Il convient de préciser que l'actionnaire principal du club, Giovanni Agnelli dit Modèle:Citation, a dès le début pris conscience du potentiel énorme de sa nouvelle recrue. Plus de Modèle:Nobr après, dans un entretien accordé à l'Équipe Magazine, pour le numéro exceptionnel Modèle:Citation de Modèle:Date-, son coéquipier de l'époque et ami, le Polonais Zbigniew Boniek, a apporté la confirmation de l'admiration que portait Giovanni Agnelli à son joueur vedette : Modèle:Citation<ref>L'Équipe magazine, 100 % Platini, Modèle:Numéro avec majuscule, interview de Zbigniew Boniek par Christian Jaurena : « Michel, c'était le favori d'Agnelli, le numéro 1. il avait des frissons quand il le voyait », page 52, 10 mai 2008</ref>.
Donc à la trêve, fort du soutien de Modèle:Citation, Michel Platini et Zbigniew Boniek tapent du poing sur la table et obtiennent de l'entraîneur Giovanni Trapattoni une évolution tactique de l'équipe. La seconde partie de la saison 1982-1983 est beaucoup plus intéressante pour la Vecchia Signora (en français : la Veille Dame) qui termine vice-championne d'Italie (le scudetto gagné par l'AS Rome) et remporte la Coupe d'Italie 1983 contre le Hellas Vérone (0-2 ; 3-0, avec deux buts de Michel Platini en match retour). En Coupe d'Europe des clubs champions (C1), la Juventus de Turin vole de succès en succès, mais est battue en finale par le Hambourg SV 1-0. Michel Platini a fortement contribué à cette épopée européenne. Il marque un but à l'aller et au retour contre le Hvidovre Copenhague et un autre en demi-finale contre les Polonais du Widzew Łódź. Mais c'est en quart de finale retour contre Aston Villa que Michel Platini a réalisé son match le plus abouti. La Juventus de Turin gagne en effet 3-1 avec deux buts du Lorrain. La presse italienne connue pourtant pour sa sévérité lui décerne la note rarissime de 9/10. Le journal italien Tuttosport écrit même : Modèle:Citation<ref>Un siècle de football, sous la direction de Jean-Philippe Bouchard et Alain Constant, texte : Un extraterrestre à Turin, page 215, éditions Calmann-Lévy, novembre 2010</ref>.
La finale européenne de 1985, disputée au stade du Heysel contre Liverpool FC, aurait dû être le sommet de sa carrière avec la Juventus de Turin. Mais le drame du Heysel constitue sans conteste le plus pénible souvenir de sa carrière. Auteur du seul but de la rencontre, Michel Platini se retrouve au centre d'une polémique médiatique dans les jours qui suivent le drame, certains lui reprochant son manque de retenue dans la célébration de la victoire. Mais Michel Platini se défendra en soutenant que tout comme l'ensemble des joueurs de la rencontre, il avait été laissé dans l'ignorance de l'ampleur du drame. En 1987, il écrit : Modèle:Citation<ref>Michel Platini, Ma vie comme un match, R. Laffont, Modèle:P..</ref>. Et son fameux Modèle:Citation au coup de sifflet final n'était qu'un Modèle:Citation<ref>Ma vie comme un match, Modèle:P..</ref>.
Usé physiquement, Michel Platini dispute une ultime saison à la Juventus de Turin avant de prendre sa retraite sportive le Modèle:Date-. Lors de son dernier match avec son club (qui termine deuxième du championnat) contre Brescia Calcio (victoire 3-2), près de trente mille tifosi viennent lui dire adieu.
En équipe de France (1973-1987)
Repéré par les instances parisiennes après ses premiers coups d'éclat en Coupe Gambardella, Michel Platini n'a jamais pu honorer la moindre sélection en équipe de France junior en raison de blessures. Le Modèle:Date-, il effectue ainsi ses grands débuts avec le maillot bleu de l'équipe de France amateurs. Au cours de la saison 1974-1975, Michel Platini est efficace avec cette équipe amateur qui va notamment gagner en Allemagne pour la première fois depuis cinquante ans<ref name="onzemondial"/>.
Les obligations militaires du soldat Michel Platini lui font revêtir l'uniforme pendant l'été 1975. Comme tous les sportifs de haut niveau, il est affecté au bataillon de Joinville où il fait équipe avec une promotion de talent aux côtés de Maxime Bossis, Éric Pécout et Omar Sahnoun, sans oublier ses amis nancéiens Olivier Rouyer et Jean-Michel Moutier. À cette occasion, Michel Platini défend les couleurs des équipes de France militaire, espoir et en olympique. Avec l'équipe olympique, Michel Platini et ses coéquipiers éliminent, avec la manière, la redoutable formation de Roumanie, qui aligne pourtant son équipe A. Le Modèle:Date-, lors du match aller qui se tient à Blois, Michel Platini est brillant et les jeunes Français remportent la partie par quatre buts à zéro. Michel Platini devient alors une vedette en France<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Au match retour, malgré une défaite 1-0 à Bucarest, la France se qualifie pour les JO de Montréal auxquels participe Michel Platini.
Trois jours après cette qualification, Michel Platini est sélectionné avec l'équipe de France A contre la Tchécoslovaquie. Le match a lieu le Modèle:Date- (2-2). C'est également une première pour le nouveau sélectionneur des Bleus : Michel Hidalgo.
Le tournoi olympique 1976 débute pour les Bleus le Modèle:Date- face au Mexique, balayé quatre buts à zéro. Même score face au Guatemala, avec deux buts signés Michel Platini. La phase de poule s'achève sur un match nul face à Israël ; Michel Platini marque un but sur penalty. La France dispute alors un quart de finale face à l'Allemagne de l'Est. Cette formation est en fait l'équipe A de la République démocratique allemande (RDA). Avec un arbitrage plus que douteux, les Français terminent le match à neuf et les Allemands passent le tour.
Lors des matches de préparation pour la Coupe du monde, il convient de signaler celui disputé le Modèle:Date- à Naples face à l'Italie. Michel Platini est éblouissant devant tous les recruteurs des clubs italiens venus superviser la nouvelle petite merveille française. Michel Platini stupéfie tout le monde en trompant deux fois, le légendaire gardien Dino Zoff, sur coup franc direct. La première tentative n'est pas validée par l'homme en noir qui n'avait pas sifflé. Dino Zoff pense avoir évité le pire, car Michel Platini trouve le mur lors de sa seconde tentative. Quelques minutes plus tard, nouveau coup franc aux abords de la surface italienne. Dino Zoff prend alors bien garde de couvrir son angle droit, mais Michel Platini le trompe par la gauche. Dino Zoff reste pétrifié. Ses tête-à-tête avec Dino Zoff et sa classe, au cours de cette partie retransmise par la télévision italienne, en font une vedette en Italie.
Durant sa période stéphanoise, il s'affirme en équipe de France, au sein de laquelle il devient sous le numéro 10 un capitaine indispensable. En 1981, Michel Platini extirpe les Bleus de leur groupe de qualification pour la Coupe du monde 1982 grâce à un coup franc Modèle:Citation marqué contre les Pays-Bas lors du match décisif pour la qualification.
En 1984, il remporte le Championnat d'Europe des nations organisé en France en marquant neuf buts (cinq du pied droit contre le Danemark, la Belgique, la Yougoslavie, le Portugal et l'Espagne, deux du gauche, deux de la tête) en seulement cinq rencontres (il réalise le triplé contre la Belgique battue 5-0 et la Yougoslavie défaite 3-2 sur un coup du chapeau parfait : trois buts consécutifs, dans la même mi-temps, du gauche, de la tête et pour finir du droit sur coup franc direct). Il débloque la finale contre l'Espagne grâce à un coup franc qui trompe le portier espagnol Luis Arconada et offre ainsi à la France son premier titre majeur en football. Dans une interview au journal L'Équipe en 2008, l'ancien joueur yougoslave Safet Sušić dira : Modèle:Citation.
Mais affaibli par une pubalgie tenace, jouant sous infiltration, Michel Platini n'est pas véritablement en mesure de justifier sa réputation de meilleur joueur du monde à l'occasion de la Coupe du monde de football 1986 au Mexique. Il se montre pourtant décisif en plusieurs occasions, notamment contre l'Italie en huitième de finale (ouverture du score) et contre le Brésil en quart de finale (égalisation). Ce but inscrit le jour de son anniversaire restera le dernier de sa carrière chez les Bleus. Après une nouvelle élimination en demi-finale contre la RFA, Michel Platini doit se contenter de la troisième place finale (il ne disputa pas les petites finales des tournois 1982 et 1986).
Participant en pointillé à la campagne (infructueuse) de qualification pour l'Euro 1988, Michel Platini honore sa dernière sélection en bleu le Modèle:Date- contre l'Islande (2-0).
En équipe de France, de 1976 à 1987, il marque [[Liste des meilleurs buteurs en équipe de France de football|Modèle:Nobr en 72 sélections]], ce qui reste le record chez les Bleus jusqu'en Modèle:Date-.
Sélectionneur de l'équipe de France (1988-1992)
À peine plus d'un an après sa retraite en tant que joueur, il est nommé sélectionneur de l'équipe de France de football le Modèle:Date-. Il est assisté de Gérard Houllier, entraîneur et préparateur physique. Il remplace Henri Michel, poussé dehors à la suite de la mauvaise entame des Bleus dans les éliminatoires de la Coupe du monde 1990. L'arrivée de Michel Platini ne change rien et la France est absente du Mondial italien.
À la fin du mois de Modèle:Date-, Michel Platini se rend dans le golfe Persique où il doit assister au match d'ouverture de la coupe d'Asie des nations de football se tenant au Qatar le Modèle:Date-<ref name=rusteam>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Il est convié par l'émir du Koweït au match Koweït-URSS le Modèle:Date-. Il dispute à l'étonnement du banc soviétique<ref name=rusteam/> les vingt-et-une premières minutes de la rencontre sous les couleurs du Koweït<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, se soldant par une défaite koweïtienne sur le score de deux buts à zéro. La FIFA compte ce match comme un match officiel international, Michel Platini compte donc une sélection en équipe du Koweït<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En Modèle:Date-, c'est toute la sélection française, dirigée par Michel Platini, qui se rend dans l'émirat désertique, pour un tournoi à trois avec le Koweït (0-1) et l'Allemagne de l'Est (0-3), également éliminée de la course au Mondial 1990. Ce déplacement a lieu en raison de l'amitié entre Michel Platini et le cheikhFahad Al-Ahmed Al-Jaber Al-Sabah. Ce dernier, qui avait interrompu le match de la Coupe du monde 1982France-Koweït<ref>« La FIFA, je lui dis merde, elle est pire que la Mafia », interview du Cheikh Fahid Al-Ahmad par Pierre Salviac, Antenne2, Modèle:Date-.</ref>, durant lequel Michel Platini avait marqué, reste président de la fédération koweïtienne jusqu'à son exécution lors de l'invasion irakienne.
Les échéances survenant après la Coupe du monde 1990 sont les éliminatoires de l'Euro 1992, organisé en Suède. Les hommes de Michel Platini se sortent avec brio de leur groupe de qualification en remportant leurs huit matchs (victoires notamment en Espagne et en Tchécoslovaquie) et, forts d'une série record de Modèle:Nobr sans défaite, s'affirment parmi les favoris de la compétition. Mais une série médiocre de matchs amicaux préparatoires, puis surtout l'échec à l'Euro (élimination au premier tour, pas une seule victoire) le poussent à démissionner le Modèle:Date- après avoir dirigé les BleusModèle:Nobr. Son bilan à la tête de l'équipe de France est de 16 victoires, Modèle:Nobr nuls et 5 défaites<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Michel Platini a fondé son discours sur des vertus de solidarité et d’universalité avec notamment Modèle:Nobr majeurs :
Légitimité : davantage de pouvoir au comité exécutif qui sera renforcé comme instance décisionnaire et qui s'ouvrira plus aux petites nations du football, trop souvent oubliées.
Universalité : le système de qualification au Championnat d'Europe des Nations est maintenu mais un projet d'élargissement du nombre d'équipes participantes passant de 16 à 24 (pour permettre à des pays d'avoir leur chance). Dans le cadre de l'aide aux plus petites nations, Michel Platini propose aussi de limiter à 3 le nombre de clubs par nation directement qualifiés pour la Ligue des champions pour permettre à des nations rarement représentées d'avoir leur chance (projet largement critiqué par son adversaire du fait que c'est Modèle:Citation et que Platini prend trop en compte le football en oubliant le business ayant fait grandir l'UEFA).
Unité : avec l'élaboration d'une Charte européenne de football définissant et permettant de conserver les valeurs du football ainsi que le rapprochement entre les associations nationales, l'UEFA et la FIFA.
Lutte contre les fléaux du football : une volonté de combattre Modèle:Citation.
Michel Platini s'était prononcé en 1990 pour la vidéo<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il a depuis revu ses positions pour être maintenant opposé à cette technique<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Unique candidat, il est réélu pour un second mandat de quatre ans lors du congrès de Paris le Modèle:Date-<ref>Michel Platini est réélu pour un deuxième mandat de quatre ans à la présidence de l'UEFA.</ref>. Dans son discours inaugural<ref>Discours de Michel Platini lors du {{#ifeq:Congrès | s | Modèle:Siècle | XXXVe{{#if:Congrès| Congrès }} }} ordinaire de l'UEFA qui s'est tenu à Paris le Modèle:Date-.</ref>, il évoque plusieurs chantiers, parmi lesquels, le fair-play financier<ref>Exclusion prévue dès 2014 de la Ligue des champions des clubs dépensant plus qu'ils ne gagnent.</ref>, l'arbitrage<ref>Mise en place d'un système à cinq arbitres au lieu de trois actuellement.</ref>, la lutte contre la corruption<ref>Pour cela, Platini évoque une collaboration avec le syndicat des joueurs, la FIFPro, ainsi qu'une coopération avec les procureurs de plusieurs pays.</ref>, ou encore, la place des sélections nationales<ref>Modèle:Lien web.</ref>, un thème récurrent du président de l'UEFA.
En Modèle:Date-, parait un nouveau livre de Michel Platini, "Entre nous", aux éditions de l'Observatoire<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, avec la collaboration de Jérôme Jessel, où il livre un témoignage limpide sur sa carrière de dirigeant et sa Modèle:Citation sur l'affaire, qui l'a empêché de maintenir sa candidature comme président de la FIFA en 2015. Fin 2019, la FIFA a continué la bataille juridique en le poursuivant à nouveau, alors que le Modèle:Date-, le procureur du Ministère public de la Confédération suisse l'a blanchi pour les faits (paiement de Modèle:Nombre d'euros sans contrat écrit) à l'origine de sa destitution de dirigeant. Le Modèle:Date-, Michel Platini porte plainte contre Gianni Infantino pour Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Prix Guy Wildenstein de l'Académie des sports : 1977.
Prix Henri Deutsch de la Meurthe de l'Académie des sports : 1984.
Prix Emmanuel Rodocanachi de l'Académie des Sports avec l'ensemble de l'équipe de France, déclarée meilleure équipe française de l'année (à la suite de son premier titre européen) : 1984.
Prix Alain Danet de l'Académie des sports : 1997 (pour sa carrière d'après joueur; seul sportif français à avoir été distingué à cinq reprises par l'Académie).