Mont Blanc

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Le mont Blanc (en Modèle:Lang-it), dans le massif du Mont-Blanc, est le point culminant de la chaîne des Alpes. Avec une altitude de [[Sommets des Alpes de plus de 4 000 mètres|Modèle:Unité]], il est le plus haut sommet d'Europe occidentale et de l'Union européenne ainsi que le sixième sur le plan continental en prenant en compte les montagnes du Caucase, dont l'Elbrouz (Modèle:Unité) est le plus haut sommet. Il se situe sur la frontière franco-italienne, entre le département de la Haute-Savoie (en France) et la région autonome de la Vallée d'Aoste (en Italie) ; cette frontière est l'objet d'un litige historique entre les deux pays.

Le sommet, objet de fascination dans de nombreuses œuvres culturelles, a depuis plusieurs siècles représenté un objectif pour toutes sortes d'aventuriers, depuis sa première ascension en 1786. De nombreux itinéraires fréquentés permettent désormais de le gravir avec une préparation sérieuse. Afin de déterminer son altitude précise et quantifier l'évolution de celle-ci, des géomètres experts font l'ascension périodiquement. La dernière mesure connue, en 2023, est de Modèle:Unité.

Toponymie

La première mention du « mont Blanc » daterait de 1685, avec la première mesure géodésique par le géomètre et astronome genevois Nicolas Fatio et son frère Jean-Christophe, qui donne un calcul de l'altitude de la montagne (Modèle:Unité, soit Modèle:Unité)<ref name="Jouty p136">Article de Sylvain Jouty, « Fictions naturelles », Modèle:P., publié dans Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Toutefois, il utilise l'oronyme « montagne Maudite »<ref name="Jouty p136"/>. Comme le rappelle l'historienne Thérèse Leguay « pendant longtemps la haute montagne [est] source d'épouvante »<ref name="Leguay p.22">Modèle:Ouvrage.</ref>, d'où cette expression pour désigner ce haut sommet enneigé.

Le sommet n'est jamais clairement nommé dans les différents écrits ou cartes des {{#switch: XVII

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}}<ref name="Vivian_p30-34">Modèle:Ouvrage.</ref>. Dans son ouvrage Les glaciers du Mont-Blanc, le glaciologue Robert Vivian établit une chronologie des différentes représentations cartographiques ou citations de la montagne, par exemple dans la Modèle:Langue (1562)<ref name="Vivian_p30-34"/>. Une mention plus précise est présente dans un ouvrage du conseiller du duc de Savoie, Emmanuel-Philibert de Pingon (Modèle:Langue), en 1581, et présentant les différents éléments des provinces du duché de Savoie<ref name="Vivian_p30-34"/>. Dans la partie consacrée à la province du Faucigny, la montagne est désignée par « Modèle:Langue »<ref name="Vivian_p30-34"/>.

Quelques années plus tard, une « carte du Faucigny » est réalisée par Jean de Beins (v. 1600), où l'ingénieur militaire français mentionne une « montagne Maudite »<ref name="Vivian_p30-34"/>, parfois de « Mont-Mallet »<ref name="Lejeune"/>. Dans les productions suivantes, la montagne est désignée par l'abréviation « la Mont. Maudite », puis « la Mont Maudite » (sans le point)<ref name="Vivian_p30-34"/>. Le travail cartographique de l'ingénieur militaire et cartographe piémontais Giovanni Tomaso Borgonio pour le Modèle:Langue, en 1682, et des représentations au 1/190 000, mentionne : « Dans le Faucigny, on dit seulement qu’il y a des montagnes d’une prodigieuse hauteur (…) c’est là où est celle (…) que les habitants appellent la montagne Maudite parce qu’elle est toujours couverte de neige et de glace. »<ref name="Vivian_p30-34"/>,<ref>Page 7 du dossier Modèle:Lien web (Modèle:Nobr, une bibliographie ainsi que Modèle:Nobr consacrées à des documents). Site des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - Sabaudia.org.</ref>. On trouve aussi parfois la mention « les Glacières » localisant l'ensemble de la montagne<ref name="Vivian_p30-34"/>.

L'oronyme de la montagne devient « mont Blanc » sur les croquis dressées en 1742<ref name="Jouty p136"/>,<ref name="Sorrel">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="Flacelière"/> par le naturaliste genevois Pierre Martel<ref name="Lejeune">Modèle:Article.</ref>. Le Dictionnaire historique et géographique portatif de l'Italie, paru en 1775 à Paris, possède d'ailleurs une entrée pour le mont Blanc précisant les différentes appellations avec en premier nom « Monte Maledetto, Mont Maudit, ou Mont Blanc, appelé aussi les Glacières »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Un des sommets du massif, le mont Maudit, conserve cette dénomination. La première carte à proprement parler à faire figurer le nom du mont Blanc est celle de Suisse établie par le Britannique William Faden en 1778<ref name="Flacelière"/>.

Géographie

Situation

Fichier:Mont-Blanc topo.png
Carte topographique du mont Blanc.
Fichier:Mont Blanc photo aerienne.jpg
Vue aérienne du mont Blanc et des sommets voisins depuis l'ouest.

Le mont Blanc est situé entre le Sud-Est de la France, dans la région Auvergne-Rhône-Alpes et le département de la Haute-Savoie, et le Nord-Ouest de l'Italie, dans la région à statut spécial de la Vallée d'Aoste. Le tracé exact de la frontière est l'objet d'une controverse. La montagne s'étend sur les territoires des communes de Chamonix-Mont-Blanc et de Courmayeur, son sommet est à environ dix kilomètres au sud du bourg de la première et à la même distance au nord-ouest du bourg de la seconde ; la partie revendiquée par la France au sud de la ligne de partage des eaux traversant le sommet constituerait une exclave de la commune de Saint-Gervais-les-Bains<ref name="Géoportail"/>. Aoste est à Modèle:Nobr à l'est-sud-est, Genève à Modèle:Nobr au nord-ouest, Turin à plus de cent kilomètres au sud-est, Grenoble à Modèle:Nobr et Lyon à plus de Modèle:Nobr à l'ouest.

Le sommet s'élève à Modèle:Unité<ref name="Altitude2023"/> au cœur du massif du Mont-Blanc et constitue le point culminant de la chaîne des Alpes. C'est également le plus haut sommet d'Europe de l'Ouest<ref name="Guide Vallot">Guide Vallot, référence de l'alpinisme dans le massif du Mont-Blanc.</ref>, ce qui lui vaut le surnom de « toit de l'Europe ». Cependant, si l'on considère que ce continent s'étend jusqu'au Caucase<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} National Geographic, National Geographic Atlas of the World, Modèle:7e, Washington DC., 1999 Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>, alors cinq sommets principaux Modèle:Incise le dépassent au nord ou sur la ligne principale de partage des eaux entre les territoires russes et géorgiens : l'Elbrouz qui culmine à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien archive</ref>, le Dykh-Taou à Modèle:Unité, le Chkhara à Modèle:Unité, le Kochtan-Taou à Modèle:Unité et le mont Kazbek à Modèle:Unité. Par sa hauteur de culminance de Modèle:Unité<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Petter Bjørstad, Jonathan de Ferranti, Eberhard Jurgalski, Vasja Kavcic, Aaron Maizlish, Europe ultra-prominences - 99 Peaks with Prominence of 1,500 meters or greater, peaklist.org.</ref> par rapport au canal Volga-Baltique à Modèle:Nobr d'altitude en Russie<ref>Modèle:Lien web</ref>, il arrive juste derrière l'Elbrouz (Modèle:Unité<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} A. Maizlish, J. de Ferranti, European Russia and the Caucasian states ultra-prominence page - 12 Peaks with Prominence of 1,500 meters or greater, peaklist.org.</ref>) en Europe et en Modèle:11e mondiale des sommets ultra-proéminents.

Le mont Blanc domine notamment le mont Maudit (Modèle:Unité) et l'aiguille du Midi (Modèle:Unité) au nord-nord-est, les Grandes Jorasses (Modèle:Unité) à l'est-nord-est, le mont Blanc de Courmayeur (Modèle:Unité) au sud-est et le dôme du Goûter (Modèle:Unité) au nord-ouest<ref name="Géoportail"/>. Il est à cheval sur la vallée de l'Arve au nord et le val Vény au sud<ref name="Géoportail"/>.

Fichier:Barillette Lac Leman Mont Blanc.jpeg
Vue du lac Léman et, en arrière-plan, des Alpes de Haute-Savoie avec le mont Blanc au centre, depuis la Barillette.
Fichier:Mont Blanc aout 2011.JPG
Vue du mont Blanc depuis l'Ouest lyonnais en été.

Le panorama théorique, dépendant du relief et de la courbure terrestre mais pas des phénomènes de réfraction, porte depuis le sommet du mont Blanc sur six massifs : le Massif central (montagne d'Aulas et mont Aigoual dans le sud des Cévennes à 326 et Modèle:Unité, pic Cassini au mont Lozère à Modèle:Unité, mont Mézenc à Modèle:Unité, mont Mouchet dans la Margeride à Modèle:Unité, crêt de la Perdrix dans le Pilat à Modèle:Unité, puy du Rocher et puy de Peyre-Arse dans les monts du Cantal à 332 et Modèle:Unité, monts du Lyonnais à Modèle:Unité, Pierre-sur-Haute et puy de Montoncel dans les monts du Forez à 239 et Modèle:Unité, puy de Dôme dans la chaîne des Puys à Modèle:Unité, mont Saint-Cyr dans le Mâconnais à Modèle:Unité), le Morvan (Haut-Folin à Modèle:Unité, Tureau des Grands-Bois à Modèle:Unité), le Jura, les Vosges (Grand Ballon à Modèle:Unité), la Forêt-Noire (Belchen à Modèle:Unité, Feldberg à Modèle:Unité) et les Apennins (mont Penice à Modèle:Unité, mont Ragola à Modèle:Unité, mont Ebro à Modèle:Unité)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Jonathan de Ferranti, « View from mont Blanc looking north and south ».</ref>. Cependant, il n'est pas toujours évident de distinguer les massifs les plus lointains, même par temps ensoleillé. La pollution émise dans les plaines, conjuguée à l'absence de vent, peut réduire la visibilité à Modèle:Unité.

Modèle:Wide image

Topographie

Fichier:Mont Blanc, Mont Maudit, Mont Blanc du Tacul.jpg
Vue du mont Blanc, du mont Maudit et du mont Blanc du Tacul depuis le glacier du Géant.

Modèle:PanoViewer

Le sommet du mont Blanc est recouvert par un dôme de neige allongé grossièrement d'ouest en est, alors que ses versants forment une pyramide dont les faces sont orientées au nord, au sud-ouest et au sud-est. Le versant septentrional présente un dénivelé de Modèle:Unité avec la vallée de Chamonix. Il alimente principalement le glacier des Bossons ; le glacier de Taconnaz naît entre l'aiguille du Goûter et le dôme du Goûter, sur l'arête nord-ouest du mont Blanc. Les versants sud-ouest et sud-est, plus rocheux, présentent un dénivelé maximal de Modèle:Unité avec le val Vény un peu en amont de la Modèle:Langue d'Entrèves. Ils alimentent, d'ouest en est, le glacier du Dôme et le glacier du Mont-Blanc qui s'épanchent tous deux vers le glacier du Miage, le glacier du Brouillard et le glacier de Frêney qui naissent en contrebas du sommet et ne confluent plus jusqu'au fond de la vallée, et enfin le glacier de la Brenva<ref name="Géoportail"/>.

Depuis 1863, à la suite du lever topographique du capitaine Jean-Joseph Mieulet, l'altitude officielle du plus haut sommet des Alpes a longtemps été de Modèle:Unité (altitude ellipsoïdale géopotentielle), même si elle a été affinée à Modèle:Unité par nivellement trigonométrique entre 1892 et 1894 par les cousins Henri et Joseph Vallot<ref name="Flacelière">Modèle:Pdf Bernard Flacelière, Michel Kasser, Vincent Gaillard, Farouk Kadded, Paul Chambon, Delphine Guillon, La mesure du mont Blanc, revue XYZ, Modèle:N°, Modèle:4e 2015.</ref>. Plusieurs campagnes de mesures ont été conduites depuis (la définition de l'altitude ayant évolué, ainsi que les techniques de mesures), concluant à une altitude comprise entre Modèle:Unité et Modèle:Unité<ref name="Flacelière"/>,<ref name="bfm">Le Mont-Blanc passe de Modèle:Unité à Modèle:Unité, BFM TV, Modèle:Date-</ref>. L'altitude donnée est toujours celle de l'épaisse couche neigeuse coiffant la cime. Du sommet jusqu'à mi-hauteur, il est recouvert de « neiges éternelles » (de 15 à Modèle:Unité d'épaisseur)<ref>Mont Blanc, petit changement de mesure: Modèle:Unité, 17 septembre 2013</ref>. La cime neigeuse se déplace aléatoirement d'année en année le long de l'arête sommitale, avec une amplitude mesurée de plus de près de Modèle:Unité<ref name="Flacelière"/>. Le sommet rocheux, lui, culmine à Modèle:Unité et il est décalé à l'ouest par rapport à la cime neigeuse ; ainsi, en 2004, il se trouvait, d'après des instruments radar et des carottages, à Modèle:Unité à l'ouest de cette dernière<ref>Modèle:Pdf Christian Vincent (coord.), Dossier de presse - L'altitude du sommet du mont Blanc sans ses glaces, Laboratoire de glaciologie et de géophysique de Grenoble, 2 août 2004.</ref>, mais ils sont en moyenne depuis 2001 plus éloignés<ref name="Flacelière"/>.

Campagnes de mesures modernes

Fichier:Mont Blanc 3D.gif
Animation représentant le mont Blanc en trois dimensions.
Fichier:Sommet-Mont-Blanc-2007.JPG
Vue de l'arête sommitale du mont Blanc en août 2007.
Fichier:Photo du mont Blanc depuis 9000 mètres d'altitude.jpg
Vue aérienne du mont Blanc depuis Modèle:Unité d'altitude.

Alors qu'une restitution photogrammétrique de l'IGN en 1980 avait confirmé l'altitude de Modèle:Unité, une mesure orthométrique par satellite en Modèle:Date- donne une altitude de Modèle:Unité<ref name="Flacelière"/>. À partir de 2001, la périodicité des mesures devient biennale et se base sur des mesures d'un partenariat formé de la Chambre départementale des géomètres-experts de la Haute-Savoie et de la société Leica Geosystems à l'aide du système GPS, encadrée par des guides de Chamonix et de Saint-Gervais, et un traitement géodésique de l'IGN<ref name="Flacelière"/>. La mesure faite cette année-là donne Modèle:Unité<ref name="Flacelière"/>.

Mais après la canicule, une nouvelle mesure effectuée les 6 et Modèle:Date-, révèle une hauteur de Modèle:Unité avec une précision de Modèle:Unité et un décalage de l'arête sommitale de Modèle:Unité vers le nord-ouest par rapport à la campagne de 2001<ref name="Flacelière"/>. Lors de cette campagne 2003, les mesures de plus de Modèle:Nobr de repère ont été prises, afin d'étudier le volume de neige de la calotte sommitale au-dessus de Modèle:Unité dans son ensemble et de la modéliser entièrement. Cependant, d'après le glaciologue Luc Moreau et Météo-France qui collaborent aux mesures, l'interprétation populaire selon laquelle la canicule est responsable de cette diminution de l'altitude est contestable car elle n'aurait pas entraîné de fonte significative des glaces au-dessus de Modèle:Unité d'altitude : il pourrait simplement s'agir d'un mouvement aléatoire de la calotte glaciaire sommitale, au gré des vents violents soufflant à cette altitude et des phénomènes d'accumulation de neige<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Pdf Résultat de la nouvelle campagne de mesure de l’altitude du Mont-Blanc, Institut géographique national, 16 décembre 2005.</ref>. Effectivement, à cette altitude, le thermomètre ne passe qu'exceptionnellement au-dessus de Modèle:Tmp et la température de la glace en profondeur reste constamment inférieure à Modèle:Tmp<ref name="Flacelière"/>.

Lors de la campagne 2005, l'altitude du mont Blanc a été mesurée à Modèle:Unité, soit Modèle:Unité de plus que la précédente mesure<ref name="Flacelière"/>.

Lors de la quatrième campagne des 15 et Modèle:Date-, l'altitude du mont Blanc a été mesurée à Modèle:Unité, soit Modèle:Unité de plus que la précédente mesure<ref name="Flacelière"/>,<ref name="Altitude2007">Modèle:Lien web</ref>. Le volume de neige a presque doublé depuis 2003, passant de Modèle:Unité à Modèle:Unité<ref name="Flacelière"/>.

Lors de la cinquième campagne réalisée en Modèle:Date- et qui s'inscrit par la même occasion dans la candidature d'Annecy aux Jeux olympiques d'hiver de 2018<ref name="Altitude2009"/>, la nouvelle altitude officielle est établie à Modèle:Unité<ref name="Flacelière"/>,<ref name="Altitude2009">Modèle:Lien web</ref>.

En Modèle:Date-, l'altitude est donnée après correction à Modèle:Unité<ref name="Flacelière"/>,<ref name="Altitude2013">Science. L’altitude du mont Blanc quasi inchangée à Modèle:Unité, site du Progrès, 14 septembre 2013</ref>.

Lors de la campagne menée en Modèle:Date-, l'altitude est légèrement revue à la baisse à Modèle:Unité<ref name="Altitude2013"/> puis finalement corrigée à Modèle:Unité un mois plus tard<ref name="Flacelière"/>,<ref name="Altitude2013bis">La mesure définitive du Mont-Blanc est à Modèle:Unité, France 3 Alpes, Modèle:Date-</ref>.

En Modèle:Date-, l'expédition des géomètres établit l'altitude à Modèle:Unité<ref name="Flacelière"/>,<ref name="Altitude2015">Alpes : le Mont Blanc a perdu deux mètres en deux ans, Europe 1, Modèle:Date-</ref>.

En Modèle:Date-, la campagne de mesure révèle une nouvelle altitude : Modèle:Unité<ref name="Altitude2017">Le Mont-Blanc rétrécit, La Libre Belgique, Modèle:Date-</ref>.

En Modèle:Date-, la campagne de mesure révèle l'altitude de Modèle:Unité, la plus basse mesurée depuis 2001.

En 2021, deux mesures de précisions équivalentes ont été réalisées à quinze jours d'intervalle. La première par lidar héliporté de très haute densité a obtenu une altitude de Modèle:Unité (2 σ)<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>, et la seconde par l'expédition alpiniste traditionnelle a obtenu une altitude de Modèle:Unité<ref name="Altitude2021">Modèle:Lien web.</ref>. Le sommet s'est déplacé en planimétrie de presque Modèle:Unité durant la période. En altimétrie, compte tenu d'une méthodologie différente entre les deux techniques (croûte glacée par rapport à surface affleurante), la différence estimée, rapportée à la référence de surface affleurante, est de presque un mètre. L'écart, qui peut sembler important, est cohérent avec les précipitations observées en vallée entre les deux mesures et les gradients avec l'altitude<ref>Modèle:Article</ref>. Cela amène à relativiser les conclusions qu'on peut tirer sur la série de mesures encore courte, et avec une capture des extremums saisonniers qui semble au mieux de précision métrique.

En Modèle:Date-, la campagne de mesure révèle l'altitude de Modèle:Unité<ref name="Altitude2023">Modèle:Article</ref>.

Géologie

Le mont Blanc est représentatif de la géologie du massif. Il correspond probablement au sommet de la voûte anticlinale formée par la surface de la pénéplaine antérieure au Trias<ref name="geolMB">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il se situe à la jonction entre deux masses rocheuses cristallines, constituées de gneiss à micaschistes du Dévonien à l'ouest et de granite datant du Carbonifère, et plus précisément du Pennsylvanien<ref>Granite du Mont Blanc, Lexique lithostratigraphique de la Suisse.</ref>, à l'est ; le sommet lui-même, entièrement sous la neige, est très certainement constitué de gneiss<ref name="geolMB"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Climat

Les conditions météorologiques peuvent changer très rapidement (neige, brouillard). Au sommet, la vitesse du vent peut atteindre Modèle:Unité et la température Modèle:Tmp<ref name="Guide Vallot"/> (minimum absolu de Modèle:Tmp)<ref name="mherrera">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Extreme temperatures around the world</ref>. Le vent renforce l'effet de froid (refroidissement éolien) : la température apparente chute de Modèle:Tmp tous les Modèle:Unité de vent<ref name="Préparation">Modèle:Pdf Modèle:Lien web</ref>. Il peut contribuer à lui seul à l'échec d'une ascension, même par des professionnels.

À partir de Modèle:Unité environ, toutes les précipitations se font sous forme de neige. Ces dernières sont plus abondantes en été qu'en hiver, du fait que l'air froid ne contient pas beaucoup d'humidité. Le sommet peut connaître quelques journées de dégel dans l'année, notamment entre juillet et septembre, le maximum absolu étant de Modèle:Tmp<ref name="mherrera"/>. L'isotherme zéro degré peut dépasser les Modèle:Unité d'altitude.

Faune et flore

Fichier:Alpendohle.jpg
Chocard à bec jaune.

Dans les Alpes, les névés persistent au-delà de Modèle:Unité d'altitude. Les premières pentes du mont Blanc se situant vers Modèle:Unité, elles se trouvent donc au-delà de la limite de l'étage nival. Le manteau neigeux important et les conditions climatiques extrêmes rendent les conditions de vie des espèces végétales et animales presque impossibles.

Pourtant, aux altitudes les plus basses ou dans les creux de falaises abrités, certaines plantes arrivent à subsister comme la renoncule des glaciers que l'on trouve jusqu'à Modèle:Unité. Cependant, la flore se limite essentiellement à des mousses et lichens.

Les mammifères ne peuvent pas vivre dans les conditions décrites, contrairement à certaines espèces d'oiseaux : chocards à bec jaune, lagopèdes, accenteurs alpins et autres niverolles alpines.

Histoire

La montagne maudite

Fichier:Joseph Mallord William Turner 006.jpg
Le mont Blanc est en arrière-plan sur le tableau Vue générale de Bonneville peint par Turner.

Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, lors du petit âge glaciaire, des processions et exorcismes sont organisés afin de mettre fin à l'avancée de la Mer de Glace qui s'approche dangereusement de Chamouny<ref name="Zumstein">Modèle:Lien web.</ref>. Jusqu'au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le massif inspire de la crainte aux habitants de la vallée et ses sommets ne sont parcourus que par quelques chasseurs de chamois et cristalliers<ref name="Fournier"/>.

Toutefois, il éveille la curiosité de la bourgeoisie genevoise<ref name="Fournier"/>. Elle se rend au Môle, bien visible au sud-est de la ville, en présence d'Anglais, pour observer le mont Blanc de plus près<ref name="Vivian_p314">Modèle:Ouvrage.</ref>. Toutefois, en l'absence de cartes décrivant l'organisation interne de cette partie des Alpes, ils sont rapidement désorientés : Modèle:Citation Cette erreur perdure pendant un demi-siècle, expliquée ainsi par Charles Henri Durier : Modèle:Citation

Ainsi, Durier explique que le mont Blanc lui-même est identifié trop tardivement pour que des mythes religieux et une symbolique poétique lui soient associés ; il entre directement dans l'ère du rationalisme scientifique<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Études et premières tentatives

Fichier:Hb saussure chamonix.jpg
Monument à Horace Bénédict de Saussure à Chamonix.

À partir de 1760, le naturaliste suisse Horace Bénédict de Saussure entreprend une douzaine de voyages à Chamonix pour observer le massif du Mont-Blanc et se focalise sur la conquête de son point culminant<ref name="Fournier">Modèle:Ouvrage.</ref>. Des tentatives sont effectuées par le scientifique, notamment avec le guide courmayeurin Jean-Laurent Jordaney. Ce dernier, originaire de Pré-Saint-Didier et surnommé « Patience », accompagne Horace Bénédict de Saussure à partir de 1774 sur le glacier du Miage et sur le mont Crammont lorsqu'il décide d'ouvrir une voie au mont Blanc. Après les premières mesures depuis Genève en 1775<ref name="Flacelière"/>, George Shuckburgh-Evelyn, fraîchement élu à la Royal Society, propose à Saussure, l'année suivante, de l'accompagner au Môle pour peaufiner la mesure de l'altitude du mont Blanc<ref name="Freshfield">Douglas William Freshfield, Horace Bénédict de Saussure, Slatkine, 1989 Modèle:ISBN, pages 156-157.</ref> ; il obtient Modèle:Unité<ref name="Flacelière"/>,<ref name="Freshfield"/>. Sur la base de ce résultat, elle sera ramenée en 1840 par le corps des ingénieurs géographes d'abord à Modèle:Unité après correction de la planimétrie puis à Modèle:Unité après intégration d'un coefficient de réfraction<ref name="Flacelière"/>.

Dès 1760, Saussure offre une récompense pour la première ascension en pensant ainsi percer le mystère de la formation géologique des Alpes<ref name="SaussureT2P550">Modèle:Ouvrage</ref>. Il faut cependant attendre le Modèle:Date- pour assister à une première tentative sérieuse par quatre guides de la vallée. Ils suivent l'itinéraire des Grands Mulets mais doivent rebrousser chemin épuisés par la chaleur et inquiétés par le mauvais temps menaçant<ref name="SaussureT2P550"/>,<ref name="BourritP158">Modèle:Ouvrage</ref>. Une nouvelle tentative a lieu en 1783 par le même itinéraire, également gênée par la réverbération du soleil. À leur retour, ils conseillent à Saussure d’emmener un parasol et du parfum<ref name="SaussureT2P550"/>. La même année, Marc-Théodore Bourrit engage ces trois guides et invite Michel Paccard pour une nouvelle tentative vite avortée en raison du mauvais temps<ref name="Stevens">Modèle:Article</ref>,<ref name="Vola">Modèle:Ouvrage</ref>. En Modèle:Date-, Paccard et un guide entreprennent de monter à l'aiguille du Goûter en partant du hameau de Bionnassay mais ils progressent difficilement et doivent redescendre. Quelques jours plus tard, Bourrit fait une tentative par le même itinéraire. Deux de ses guides parviennent à atteindre les rochers Vallot, mais l'arête des Bosses qui les sépare du sommet leur parait trop escarpée<ref name="BourritP158"/>. L'année suivante, Saussure organise une grande expédition par le même itinéraire, à laquelle se joignent Bourrit et son fils. Ils progressent sur l'arête de l'aiguille du Goûter mais ils sont finalement bloqués par l'accumulation de neige fraîche. En Modèle:Date-, cinq guides de Chamonix se séparent en deux groupes pour étudier l'accès le plus commode au dôme du Goûter. Trois partent de Chamonix et passent la nuit à la montagne de la Côte. Jacques Balmat, le cristalier, se joint à eux sans y être invité. Deux autres partent de Bionnassay et dorment dans l'abri aménagé par Saussure l'année précédente. Ils se rejoignent au col du Dôme et parviennent jusqu'aux rochers Vallot, mais l'arête des Bosses leur semble impossible à franchir et ils décident de redescendre. Jacques Balmat reste en arrière pour explorer les rochers à la recherche de cristaux. Surpris par la nuit, il est forcé de dormir sur place. Au grand étonnement des habitants de la vallée, Balmat redescend sain et sauf le lendemain.

Premières ascensions

Le Modèle:Date-, Jacques Balmat et Michel Paccard se mettent en route, discrètement, depuis les Bossons<ref name="remontees-mecaniques">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="montblancnaturalresort">Modèle:Lien web</ref> et partent bivouaquer en haut de la montagne de la Côte. Le 8 août, ils suivent l'itinéraire des Grands Mulets et parviennent vers Modèle:Heures sur le Grand Plateau. De là, ils partent vers l'est et franchissent les pentes raides au-dessus des rochers Rouges Supérieurs<ref name="Vola"/>. Ils apparaissent alors distinctement depuis la vallée, observés à la lunette par le baron Adolph Traugott von Gersdorf. Ils atteignent les Petits Rouges qu'ils quittent à Modèle:Heures, puis les Petits Mulets et parviennent au sommet à Modèle:Heures. Ils y restent trente-trois minutes puis entament la descente. À Modèle:Heures, ils quittent le glacier et s'arrêtent pour dormir. Le lendemain, ils se réveillent à Modèle:Heures et poursuivent vers le village. Paccard souffre d'ophtalmie et doit être aidé par Balmat pour le reste de la descente. Au village, Balmat apprend que sa fille est morte le jour où il atteignait le mont Blanc. Cet exploit marque les débuts de l'alpinisme tel qu'on le connaît aujourd'hui.

Presque un an après, Saussure entreprend de monter lui-même au sommet, accompagné de dix-neuf personnes, dont Balmat. Il y parvient le Modèle:Date-. Il procède au premier calcul de l'altitude du mont Blanc depuis son sommet. Après un calcul de la moyenne avec trois mesures précédemment effectuées, il annonce comme altitude Modèle:Unité, soit Modèle:Unité<ref name="Flacelière"/>,<ref name="Freshfield"/>. De nouvelles mesures de nivellements trigonométriques sont effectuées dans les années 1820, d'abord par Plana et Carlini dans le cadre des opérations austro-piémontaises, parvenant à Modèle:Unité corrigés par les ingénieurs géographes en Modèle:Unité, puis par le commandant Filhon, avec l'aide des travaux de triangulation du commandant Corabœuf menés vingt-cinq ans plus tôt, obtenant Modèle:Unité d'altitude<ref name="Flacelière"/>.

La première femme à atteindre le sommet est la Chamoniarde Marie Paradis, le Modèle:Date-. De son propre aveu, elle est « traînée, tirée, portée » par les guides sur la fin de l'ascension. Cette première reste néanmoins un exploit, compte tenu des conditions de l'époque. La seconde ascension féminine est réussie par Henriette d'Angeville, par ses propres moyens, vêtue d'une simple robe, le Modèle:Date-<ref>Colette Cosnier, Henriette d'Angeville, la Dame du Mont-Blanc, la « Petite Collection », 2006 Modèle:ISBN</ref>.

Jusqu'en 1827, les ascensionnistes utilisent sensiblement la même voie que Balmat et Paccard en passant du Grand Plateau au sommet par la face Nord au-dessus des rochers Rouges. Le passage du Corridor plus à l'est est ensuite emprunté pour rejoindre l'itinéraire des Trois Monts au niveau du Mur de la Côte<ref name="Stevens"/>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. L'arête des Bosses, qui est la voie normale actuelle, n'est parcourue pour la première fois qu'en 1861.

Première controverse alpine

La première ascension est aussi à l'origine de la première controverse alpine, qui a pour conséquence de minimiser fortement le mérite qui revient à Paccard dans cette entreprise<ref name="Vola"/>. Elle débute par des échanges par voie de presse entre Bourrit et Paccard<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Bourrit est en effet le premier à faire le récit de l'ascension et il minimise le rôle de Paccard. Selon lui, Balmat aurait découvert la voie, réalisé toute la montée en tête pour arriver le premier au sommet, puis serait redescendu pour aider Paccard, exténué, à atteindre le sommet ; Paccard n'aurait même pas payé son dû à Balmat. Il conteste cette version et fait signer à Balmat une attestation sous serment avec témoins décrivant le vrai récit de l'ascension. Pressé par Saussure et von Gersdorf, Bourrit est forcé d'édulcorer quelque peu son récit. Mais il est bien plus influent que Paccard auprès des éditeurs Genévois, et Paccard ne réussit pas à publier son récit de l'ascension. C'est la version de Bourrit qui est largement reprise pendant plus d'un siècle.

La première ascension de Balmat et Paccard est par ailleurs largement éclipsée par celle de Saussure un an plus tard, qui reste Modèle:Heure au sommet et qui publie son récit dans Relation abrégée d’un voyage à la cime du Mont Blanc<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. La controverse est relancée par Alexandre Dumas : en 1832, cinq ans après la mort de Paccard, il dîne avec Balmat qui fait un récit encore plus à son avantage de l'ascension de 1786. Dumas publie ce récit dans son livre Impressions de Voyage en Suisse<ref>Modèle:Ouvrage</ref> qui assied la légende de Balmat, conquérant du mont Blanc, et relègue dans l'oubli la participation de Paccard. Pour preuve, la statue érigée à Chamonix en 1887, à la gloire de Balmat et Saussure. Il faut attendre 1986 pour que la statue en l'honneur de Paccard soit érigée.

Ce récit à la gloire exclusive de Balmat est remis en question par des membres de l'Alpine Club. En 1860, Edward Whymper pose ainsi la question « Qui est le docteur Paccard ? »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Ils reconstituent notamment le récit perdu du docteur Paccard<ref name="Stevens"/>. De nos jours encore, les récits de cette première ascension historique sont influencés par les versions de Bourrit et Dumas.

Premier accident mortel et création des compagnies de guides

Fichier:Caravane Bardy.jpg
La caravane du Modèle:Dr Bardy en 1880.

Le premier accident mortel a eu lieu en 1820, lors de la dixième ascension<ref name="Compagnie">La Compagnie des guides de Chamonix.</ref>. Cette expédition a été rapportée par Alexandre Dumas qui en a recueilli le récit détaillé auprès du guide Marie Coutet, rescapé de l'expédition<ref>Alexandre Dumas, Impressions de voyage - En Suisse, chapitre Modèle:XII : « Marie Coutet ».</ref> : les clients sont le colonel anglais Joseph Anderson et le docteur Joseph Hamel, météorologue de l'empereur de Russie. Paul Verne évoque l'événement dans son récit Quarantième ascension au Mont Blanc<ref>Alexandre Tarrieu, Dictionnaire des personnes citées par Jules Verne, vol.1 : A-E, éditions Paganel, 2019, Modèle:P.</ref>. Après deux nuits et une journée passées aux Grands Mulets, les clients exigent de monter au sommet malgré une météo défavorable et les guides, au nombre de treize, n'osent refuser. La caravane progresse avec de la neige fraîche jusqu'aux genoux. Les alpinistes progressent en file indienne, leur trace coupe une plaque à vent et déclenche une avalanche qui les emporte. Les trois guides de tête tombent dans une crevasse deux cents mètres plus bas et périssent. Leurs restes sont retrouvés en 1861, en bon état de conservation, au bas du glacier des Bossons.

Toutefois, la peine et la consternation poussent les guides à s'unir l'année qui suit le drame. Le Modèle:Date-, un manifeste de la chambre des députés de Turin, approuvé par Charles-Félix de Savoie, rend officielle la création de la Compagnie des guides de Chamonix. Les articles prévoient que le voyageur est conduit sur les montagnes par des guides de première classe qui ont l'expérience et le contact nécessaires. La seconde classe est constituée par des guides de moindre expérience qui travaillent surtout comme porteurs ; enfin une troisième catégorie, celle des aspirants-guides apprenant le métier<ref name="Compagnie"/>. En 2018, la Compagnie compte dans ses rangs plus de Modèle:Nobr professionnels, guides et accompagnateurs en moyenne montagne<ref>Les membres de la compagnie, Compagnie des guides de Chamonix.</ref>.

Créée en 1850<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, la Société des guides de Courmayeur est fondée sur le versant valdôtain, devenant ainsi la première d'Italie<ref>La Société des guides alpins de Courmayeur-Mont-Blanc</ref> et la deuxième au monde après la Compagnie des guides de Chamonix. Le chef de file a été Jean-Laurent Jordaney, originaire de Pré-Saint-Didier. Il accompagne, entre autres, Horace Bénédict de Saussure à partir de 1774 sur le glacier du Miage et sur le mont Crammont lorsqu'il décide d'ouvrir une voie au mont Blanc, et l'Anglais Thomas Ford Hill au col du Géant en 1786<ref>Douglas William Freshfield, Horace Bénédict de Saussure, Éditions Slatkine, 1989 Modèle:ISBN Modèle:Lire en ligne.</ref>.

Tracé de la frontière

Modèle:Article détaillé

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« Point de vue italien » : l'Atlas sarde de 1869.

Selon qu'on consulte une carte éditée en France ou en Italie, on ne lit pas le même tracé de la frontière au sommet du mont Blanc : sur les cartes italiennes, le sommet est un point de la ligne séparant les deux États, et est donc binational ; en revanche, les cartes françaises font apparaître une bande de terre française approximativement triangulaire qui pointe vers le sud au niveau du mont Blanc : selon ces cartes, le sommet du massif serait donc entièrement en France, la frontière passant par le mont Blanc de Courmayeur. Les cartes nationales suisses<ref>Modèle:Swisstopo</ref>, couvrant aussi tout le massif, montrent de manière neutre les deux territoires contestés autour du mont Blanc ainsi qu'autour du dôme du Goûter (ceci après avoir suivi les conventions françaises jusqu'en 2018). Les tenants et aboutissants de cette situation sont liés à l'existence d'une frontière à travers le massif qui remonte à l'annexion de la Savoie par la France, donc à 1860, régie par le traité de Turin et ses protocoles annexes<ref>Gallica propose le traité de Turin de 1860 (Modèle:Nobr), les protocoles de Paris (Modèle:Nobr) et Nice (Modèle:Nobr) et la convention de délimitation de Turin de 1861 (Modèle:Nobr).</ref>. La « carte au 1/50 000 de la frontière de la Savoie depuis le mont Grapillon, du côté suisse, jusqu’au mont Thabor où la limite de la Savoie rejoint la frontière de la France » annexée à la convention de Turin (annexe III) fait clairement passer la frontière par la calotte sommitale du mont Blanc. Très tôt néanmoins, à partir de 1865, les cartes françaises présentent une nouvelle version du tracé : la carte topographique d'état-major du capitaine Jean-Joseph Mieulet fait en effet apparaître le triangle de terres françaises qui figure jusqu'à aujourd'hui sur les cartes éditées du côté français. Les cartes italiennes, notamment l'Atlas sarde de 1869 font, elles, état du tracé passant par le sommet.

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« Point de vue français » : la carte du capitaine Mieulet de 1865.

Côté français, un arrêté du Modèle:Date- partage le secteur du dôme du Goûter et du mont Blanc entre les trois communes de Saint-Gervais-les-Bains, Les Houches et Chamonix-Mont-Blanc. Cet arrêté adopte l'interprétation du tracé frontalier des cartes d'état-major françaises et divise d'ailleurs le triangle litigieux au sud du mont Blanc entre les deux communes de Chamonix et de Saint-Gervais. Des pièces analysées par un érudit italien montrent que la préparation de cet arrêté a été étudiée jusqu'au niveau ministériel (une note datée du Modèle:Date- et établie par le ministère des Affaires étrangères français y a été consacrée).

Sur la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la question est évoquée à plusieurs reprises dans des articles ou ouvrages érudits, particulièrement du côté italien, qui soutiennent que le tracé figurant sur les cartes françaises est sans fondement juridique. La question ayant attiré la curiosité du grand public (elle est même relayée officiellement par le député du Val d'Aoste Luciano Caveri dans une question à la chambre), les autorités italiennes font valoir en 1995 leur position aux autorités françaises par un mémoire, à l'occasion des travaux d'une commission chargée de fournir un tracé plus précis de la frontière. La France s'étant abstenue d'y répondre et le gouvernement italien n'ayant pas appuyé avec véhémence sa revendication, la situation perdure aujourd'hui encore et ne semble pas définitivement tranchée par la présentation de pièces nouvelles<ref>Cf. Histoire de la frontière sur le mont Blanc pour les sources et une bibliographie détaillée.</ref>.

Travaux et legs des Vallot

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Observatoire du mont Blanc en 1890, d’après une photographie de M.J. Vallot.

Les premières véritables études scientifiques du sommet du mont Blanc sont conduites sur commande du botaniste, météorologue et glaciologue Joseph Vallot à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Ce dernier veut séjourner plusieurs semaines dans le voisinage du sommet pour y étudier la météorologie, l'accumulation de neige à haute altitude et la physiologie du mal des montagnes. Il fait procéder, à ses frais, à la construction en bois de son premier observatoire. Mais il s'aperçoit très rapidement que le travail scientifique n'est pas compatible avec l'accueil des alpinistes. C'est pourquoi il fait construire, à proximité, le refuge Vallot<ref>Le refuge Vallot.</ref>.

À partir de 1892, l'ingénieur Henri Vallot, avec l'aide de son cousin Joseph, se lance dans la réalisation d'une carte au 1:20 000 du massif du Mont-Blanc<ref>L'Essor savoyard, Modèle:Date-</ref>. Quelques décennies avant lui, vers le milieu du siècle, James David Forbes, Alphonse Favre et Eugène Viollet-le-Duc avaient respectivement effectué quelques relevés et mesuré l'altitude du sommet<ref name="Flacelière"/>,<ref>Eugène Viollet-le-Duc, Le massif du Mont Blanc, éd. J. Baudry, 1876 ; rééd. Slatkine Reprints, 1993 Modèle:ISBN, page Modèle:VIII.</ref>. Ce travail considérable, effectué sans l'aide de moyens modernes (hélicoptères, avions et satellites), n'est achevé qu'après la mort des deux cousins par Charles Vallot, le fils d'Henri, qui lance par ailleurs la collection du Guide Vallot, réputée parmi les alpinistes.

Peu avant de mourir, Joseph Vallot confie l'observatoire à A. Dina qui — avec sa fondation — y développe un projet d'observatoire astronomique. Il est ensuite légué par sa veuve, madame Shillito, à la France qui le confie à l'Observatoire de Paris<ref name=CREA2013/>. Puis, en 1973, le CNRS devient gestionnaire des deux observatoires de Chamonix<ref name=CREA2013/>. En 1975, l'observatoire d'altitude est alors transmis au laboratoire de géophysique et de glaciologie de l'environnement (LGGE), alors que l’observatoire de Chamonix devient un Modèle:Citation pour les chercheurs du CNRS<ref name=CREA2013/>.

Fichier:Capanna Vallot.JPG
Le refuge Vallot actuel.

Ce refuge non gardé du Club alpin français n'est plus destiné qu'à la survie des alpinistes, en cas de mauvais temps. L'observatoire Vallot, situé une cinquantaine de mètres plus bas, n'est pas un refuge. Confié par le CNRS à l'Institut des géosciences de l'environnement, il est régulièrement utilisé par des scientifiques qui y mesurent les retombées des aérosols atmosphériques, pratiquent des forages sur le site du col du Dôme et étudient la physiologie en haute altitude.

En Modèle:Date-, l'observatoire est mis en vente, avant annulation le Modèle:Date- de la vente par le ministre du Budget, à la demande du Centre de recherches sur les écosystèmes d'altitude (CREA) et de divers acteurs mobilisés pour qu'on tienne compte d'une condition émise par Joseph Vallot dans son legs à l'État : l'usage scientifique du bâtiment. Un autre appel d’offres est lancé, incluant cette servitude d'usage scientifique qui doit rester attachée au lieu. La mairie de Chamonix et le CREA proposent de racheter le site qui serait consacré à la science<ref name=CREA2013>L'Observatoire du Mont-Blanc, CREA, consulté le 6 septembre 2013.</ref>. Finalement, en 2016, la mairie de Chamonix se porte acquéreur de l'observatoire<ref>Charlotte Mader, L’Observatoire du Mont-Blanc restera lieu de sciences, blog du CREA Mont-Blanc, 3 février 2016.</ref>.

Observatoire Janssen

En 1891, Jules Janssen, académicien des sciences, envisage la construction d'un observatoire au sommet pour y effectuer des mesures sur le spectre solaire. Gustave Eiffel accepte de procéder à l'exécution du projet, à condition de pouvoir construire sur une fondation rocheuse et que celle-ci soit au plus à Modèle:Unité de profondeur. Des explorations préliminaires sont lancées pour trouver un point d'ancrage sous la direction de l'ingénieur suisse Imfeld, qui fore deux tunnels horizontaux de Modèle:Unité de long à Modèle:Unité sous la calotte sommitale. Il ne rencontre aucun élément rocheux, ce qui entraîne l'abandon du projet d'Eiffel<ref name="Janssen">Janssen et l'observatoire du sommet du mont Blanc (1893-1909), JM. Malherbe, Observatoire de Paris, section de Meudon</ref>.

L'observatoire est malgré tout construit en 1893 ; il repose sur des vérins destinés à compenser les éventuels mouvements de la glace. Le tout fonctionne peu ou prou jusqu'en 1906, quand le bâtiment commence à pencher sérieusement. La manœuvre des vérins permet de compenser l'assiette. Mais, trois ans plus tard, deux après la mort de Janssen, une crevasse s'ouvre sous l'observatoire qui est abandonné. Il disparaît dans les glaces et seule la tourelle est sauvée in extremis<ref name="Janssen"/>. La construction de l'observatoire est à la base de la légende des trois pruneaux telle que la rapportait Blaise Cendrars dans Les Confessions de Dan Yack.

Naufragés de 1956 et création du peloton de gendarmerie de haute montagne

Modèle:Article détaillé

En Modèle:Date-, deux jeunes alpinistes, Jean Vincendon, un jeune parisien de Modèle:Nobr, et François Henry, un jeune belge de Modèle:Nobr, ont comme projet l'ascension hivernale du mont Blanc par l'éperon de la Brenva. Ils ont bien préparé leur expédition mais ils vont se heurter à une succession de malchances et de mauvais choix qui leur seront fatals, d'autant plus que la période de mauvais temps prolongée est exceptionnelle<ref name="Naufragés">Il y a cinquante ans, les naufragés du mont Blanc Modèle:Lien archive, journal Le Figaro, Modèle:Date-</ref>. Ils partent le Modèle:Date-. Au début de leur montée, les conditions météo se détériorent et les alpinistes décident de renoncer, lorsqu'ils croisent sur les pentes un de leurs héros, l'Italien Walter Bonatti. Cette rencontre va les inciter à reprendre leur ascension, mais la tempête qui s'installe les bloque sur un sérac en bordure du Grand Plateau<ref name="Naufragés"/>.

Un long calvaire de cinq jours commence pour les deux jeunes alpinistes, suivis aux jumelles depuis le sommet du Brévent et à la longue-vue depuis Chamonix. Plus de deux cents journalistes accourent de France et de Belgique pour couvrir l'événement. Les professionnels de la montagne déclarent le Modèle:Date- : Modèle:Citation. Lionel Terray organise une caravane de secours sans l'accord des guides de Chamonix. Cependant, profitant d'une brève accalmie, un hélicoptère Sikorsky S-58 de l'armée française, avec deux pilotes et deux sauveteurs secouristes, tente de les sauver mais s'écrase. Lionel Terray choisit de secourir en priorité l'équipage de l'hélicoptère vers le refuge Vallot. Avant de partir, il transfère les deux jeunes alpinistes dans la carlingue de l'appareil, leur donne de la nourriture et de la benzédrine pour les aider à ne pas s'endormir<ref name="Naufragés"/>. Mais la tempête s'installe et toute nouvelle expédition est rendue impossible. De leur côté, les autorités rechignent à engager des moyens militaires importants pour sauver les deux jeunes imprudents alors que le contingent est engagé dans la guerre d'Algérie. Le Modèle:Date-, les autorités déclarent la fin des opérations de secours. Cette affaire vaudra à Lionel Terray son exclusion de la Compagnie des guides de Chamonix et va secouer le monde de la montagne car Modèle:Citation<ref>Blaise Agresti, In extremis, l'épopée du secours dans le massif du Mont-Blanc, éd. Guérin, coll. « Texte et Images », 2006 Modèle:ISBN</ref>.

Finalement, le Modèle:Date-, la caravane de secours découvre les corps des deux alpinistes dans l'hélicoptère<ref name="Naufragés"/>. La Compagnie des guides de Chamonix est montrée du doigt, pourtant les guides avaient à plusieurs reprises déjà tiré la sonnette d'alarme en soulignant que Modèle:Citation et qu'ils ne pouvaient plus faire face. La polémique qui s'ensuit et les tergiversations des autorités civiles et militaires sont à l'origine de la professionnalisation des secours et de la création du PGHM (Peloton de gendarmerie de haute montagne). En 1958, les autorités décident de la création d'une organisation professionnelle de secours en montagne confiée à la gendarmerie et aux CRS sous l'autorité du préfet. Le premier groupe constitué d'une douzaine de gendarmes est installé à Chamonix le Modèle:Date-<ref>Historique du PGHM de Chamonix</ref>.

Exploits

Modèle:Article détaillé Modèle:Section à sourcer

Fichier:Mont-Blanc 200507.JPG
Le mont Blanc en Modèle:Date-.

Le Modèle:Date, George Spencer Mathews, Adolphus Warburton Moore, Horace Walker, Franck Walker, Melchior Anderegg et Jakob Anderegg réussissent la première ascension du mont Blanc par l'éperon de la Brenva. Le Modèle:Date, la première ascension hivernale est effectuée par l'Anglaise Isabella Straton, avec les guides Jean Charlet-Straton, Sylvain Couttet et le porteur Michel Balmat<ref>Modèle:Lien web</ref>. En 1892, Laurent Croux, Émile Rey et Paul Güssfeldt réalisent la traversée du mont Blanc par l'éperon de la Brenva<ref>Modèle:Pdf Geoffrey Winthrop Young, In memoriam, Alpine Journal, Modèle:N°, pages 128-130.</ref>.

Le Modèle:Date, Agénor Parmelin est le premier aviateur à survoler le massif en se maintenant pendant un quart d'heure à Modèle:Unité d'altitude, lui permettant de passer entre le sommet et le mont Blanc de Courmayeur<ref>Un premier avion survole le mont Blanc en février 1914.</ref>.

En Modèle:Date-, Adolphe Rey effectue la première remontée intégrale de l'arête de l'Innominata, avec S.-L. Courtauld, E.G. Oliver, Adolf Aufdenblatten et Henri Rey. En Modèle:Date-, Marguette Bouvier effectue la première descente à skis par Modèle:Tmp, avec le guide Armand Charlet. En 1953, Arturo Ottoz et Toni Gobbi réussissent la première hivernale de la voie Major.

Le Modèle:Date, l'aviateur Henri Giraud se pose sur le sommet du mont Blanc sur un « terrain » de Modèle:Unité de long<ref>Le premier avion se pose sur le massif du Mont-Blanc en juillet 1921.</ref>.

En 1965, Alessio Ollier et Camille Salluard réalisent la première hivernale de la voie de la Poire, itinéraire particulièrement dangereux. En 1972, Morand parcourt la distance entre le refuge du Goûter et le sommet en moto. Le Modèle:Date-, Sylvain Saudan effectue la première descente à ski de la face sud-ouest.

Fichier:Mont Blanc view from a plane.jpg
Vue aérienne du sommet du mont Blanc depuis l'est.

Le Modèle:Date-, Dominique Jacquet et Jean-Pascal Oron atterrissent en parachute sur le sommet après un largage à Modèle:Unité établissant ainsi le premier record mondial.

Entre 1986 et 1988, une série de records est établie au départ de Chamonix-Mont-Blanc : le Modèle:Date- le Grenoblois Laurent Smagghe amène le record aller-retour à Modèle:Heure, Pierre Lestas le porte à Modèle:Heure le Modèle:Date-, Laurent Smagghe arrive ensuite en Modèle:Heure le Modèle:Date-, le Modèle:Date- Jacques Berlie améliore le record en l'établissant à Modèle:Heure<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date- Laurent Smagghe reprend le record en Modèle:Heure<ref>Modèle:Lien web.</ref> puis deux ans plus tard, le Modèle:Date- Pierre André Gobet fixe le record à Modèle:Heure<ref name="LaLIB">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="LeFIG">Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date- à Modèle:Heure, sept parapentistes français réalisent une première en se posant au sommet du mont Blanc<ref>Décollage en parapente du sommet du mont Blanc, photos et récit</ref> : cinq d'entre eux sont partis de Planpraz à Modèle:Unité d'altitude, de l'autre côté de la vallée de Chamonix, un autre est parti de Rochebrune à Megève et le dernier de Samoëns. Ils profitent de conditions climatiques dues à la canicule qui leur permettent de réaliser leur exploit en passant par l'aiguille du Tricot (Modèle:Unité), puis profitant de thermiques exceptionnels, de monter jusqu'à Modèle:Unité.

Le Modèle:Date-, le Catalan Kílian Jornet réalise l'ascension au départ de Chamonix-Mont-Blanc en Modèle:Heure et Modèle:Heure aller-retour<ref name="LaLIB"/>,<ref name="LeFIG"/>. Le Modèle:Date-, il réalise l'ascension du mont Blanc deux fois dans la même journée en moins de douze heures : départ des Houches à Modèle:Heure, ascension par la voie normale (via le refuge du Goûter), atteinte du sommet à Modèle:Heure puis descente côté italien via le refuge Gonella et le glacier de Miage puis remontée pour atteindre le sommet une deuxième fois à Modèle:Heure<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le Modèle:Date, l'Espagnol Manuel Merillas effectue l'aller-retour au départ de Courmayeur en Modèle:Heure<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Activités

Ascensions

Préparation

Fichier:Mont Blanc - Goûter route.jpg
Itinéraire de la voie normale par le Goûter.

De nos jours, ce sommet accueille près de Modèle:Unité chaque annéeModèle:Pas clair et jusqu'à 500 alpinistes certains jours<ref name="rts1">La forte fréquentation du Mont-Blanc entraîne des risques pour les alpinistes, RTS Info, 12 juillet 2012.</ref>. L'itinéraire le plus fréquenté, la voie normale par le refuge du Goûter, est considéré comme long mais « peu difficile » pour un alpiniste entraîné et acclimaté à l'altitude<ref name="C2Cbosses">Mont Blanc : Arête des Bosses, sur camptocamp.org.</ref>.

L'éloignement et les dangers objectifs caractérisent<ref name="C2Cbosses" /> toute course d'alpinisme qui ne doit pas être faite sans une bonne connaissance de la haute montagne, une préparation physique et matérielle<ref name="Préparation"/>. La voie normale présente notamment des passages délicats comme le couloir du Goûter avec des chutes de pierres. L'altitude élevée expose l'alpiniste au mal aigu des montagnes qui peut entraîner la mort et une acclimatation préalable à l'altitude est nécessaire.

La forte fréquentation du mont Blanc explique le grand nombre d'incidents comparé à d'autres sommets alpins<ref name="rts1" />. Chaque année, l'ascension du mont Blanc fait ainsi de nombreuses victimes (5 à 7 morts par an pour la voie normale). 120 interventions ont été réalisées en 2006 par le peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) dont 80 % pour épuisement (mauvaise préparation physique, manque d'acclimatation) ; 30 % des alpinistes présentent des blessures (gelures, blessures par crampons, troubles liés à l'altitude) lors de leur retour au refuge. Le taux de réussite est de 33 % seulement sans l'aide d'un guide (50 % avec)<ref name="Préparation"/>. En dépit de ces chiffres, 2 000 à Modèle:Unité réussissent l'ascension chaque annéeModèle:Pas clair.

Certaines agences proposent désormais des stages de quelques jours aux débutants, comprenant une initiation à l'alpinisme, une période d'acclimatation à l'altitude et l'ascension du mont Blanc sous la direction d'un professionnel (guide de montagne). Ce concept, permettant la pratique d'une nouvelle forme d'alpinisme « sans lendemain » met fin à une certaine philosophie de la montagne selon laquelle l'ascension du mont Blanc s'adresserait à des alpinistes déjà expérimentés et rompus aux techniques de l'alpinisme. Le retour d'expérience dans ce domaine ne confirme pas, à ce stade, la pertinence d'une telle approche de la montagne ni la probabilité de réussite dans une entreprise où l'objectif affiché reste une chasse au trophée plutôt qu'un rite de passage<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Différents itinéraires

Panorama de sommets enneigés.
Le mont Blanc, vu du Brévent.
Un sommet enneigé.
Le versant italien du mont Blanc (vu du Beaufortain).

Plusieurs itinéraires « classiques » permettent de faire l'ascension du mont Blanc<ref name="Topo">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref> :

Plan rapproché d'une crête enneigée avec les sommets annotés.
Panorama de la voie normale du mont Blanc.

Protection environnementale

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Vue du mont Blanc depuis l'aiguille du Midi en septembre 2007.

Le site du massif du Mont-Blanc fait l'objet d'un projet de classement sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco en tant que « site exceptionnel unique au monde » et en tant que haut lieu culturel, lieu de naissance et symbole de l'alpinisme<ref>Le Mont-Blanc - Site potentiel du Patrimoine Mondial</ref>,<ref>Un nouveau défi : la « montagne durable »</ref>. Ce projet n'est pas partagé par tous et devrait faire l'objet de demandes conjointes des trois gouvernements français, italien et suisse<ref>L'Espace Mont-Blanc</ref>.

Le seuil de surfréquentationModèle:Lequel du mont Blanc est atteint, avec 300 à 400 départs par jour en été<ref name="Préparation"/>. Lors du sommet du Conseil national de la montagne qui s'est tenu à Sallanches, fin Modèle:Date-, il a été estimé que 25 000 à Modèle:Unité se sont lancées en 2005 à la conquête du mont Blanc. Avec l'ouverture des nouveaux marchés (Russie, Chine, Inde), ce sont 50 000 à Modèle:Unité qui pourraient demain tenter l'aventure, le chiffre de 200 000 ayant même été avancé<ref name="Protection">Le Mont-Blanc souillé par son succès Modèle:Lien archive, journal Le Figaro, Modèle:Date-</ref>. Ces perspectives sont cauchemardesques pour les défenseurs du site et pour certains responsables politiques de la vallée, comme le maire de Saint-Gervais-les-Bains, commune sur laquelle se situe le mont Blanc. Lors de l'été 2003, avec la sécheresse et une fréquentation accrue du site, plusieurs dizaines de tonnes de détritus et déchets divers ont été laissées par les alpinistes qui campaient dans le secteur du refuge du Goûter. L'association Pro-mont Blanc a édité en 2002 le livre Le versant noir du mont Blanc qui expose les problèmes actuels et futurs qui se posent pour conserver le site en l'état<ref>Modèle:Pdf Association Pro-mont Blanc, Le versant noir du mont Blanc</ref>.

Selon Jean-Marc Peillex<ref name="Protection"/>, le maire : Modèle:Citation Selon le gardien du refuge<ref name="Protection"/> : Modèle:Citation

Le maire de Saint-Gervais-les-Bains a proposé la mise en place d'un permis d'ascension — comme cela se fait au Népal —, dont la délivrance serait liée au nombre de places disponibles dans les refuges du Goûter — qui va être agrandi avec la construction d'un nouveau bâtiment — et de la Tête rousse. Cependant certains alpinistes, dont certains très connus, sont contre l'idée de ce permis d'ascension, qui serait contraire à leur liberté. Selon le président des guides : Modèle:Citation, et le célèbre alpiniste, Christophe Profit, demande même la suppression des refuges : Modèle:Citation<ref name="Protection"/>

Depuis 2019, un système de réservation nominative permet désormais de réguler la fréquentation des refuges situés sur les voies d'accès au mont Blanc jusqu'alors victime de la surfréquentation et de la pollution, et de mieux répartir le public sur les différents refuges.

Économie

Retombées financières régionales

L'émergence d'un tourisme de masse engendré par l'afflux d'alpinistes ou de simples randonneurs (plus adeptes du Tour du Mont-Blanc) est favorisée depuis 1945 par la relance d'infrastructures routières et par le percement du tunnel du Mont-Blanc. Malgré les problèmes liés à la surfréquentation, ce tourisme génère des retombées économiques directes pour la région qui compensent les frais d'entretien des installations (refuges, etc.) et de sauvetages d'urgence. Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Chamonix voit ainsi une présence quotidienne estivale de Modèle:Unité, entre hébergement et passage<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Modèle:Unité tentent l’ascension du mont Blanc chaque été, entre juin et septembre, soit 250 par jour<ref>Jean-Noël Jeanneney, « Le Mont Blanc, désiré et fragile », émission Concordance des temps sur France Culture, 21 juin 2014, 1 min 45 s.</ref>.

Différentes formules permettent de faire l'ascension du mont Blanc avec ou sans stage d'acclimatation à l'altitude. Les activités de la Compagnie du Mont-Blanc s'étendent sur tout le massif. Elle a été créée en 2000 pour regrouper les domaines skiables des différentes sociétés de la vallée de Chamonix et fusionner toutes les remontées mécaniques des environs. Elle emploie 215 personnes (jusqu'à 600 avec les saisonniers)<ref>Modèle:Lien web</ref>. La montagne apporte également des retombées économiques indirectes, avec une dynamisation de la région, par exemple avec l'installation de nombreuses entreprises liées aux sports d'hiver dans la vallée de Chamonix et le doublement du nombre de marques et enseignes<ref>Les marques investissent le mont Blanc, Les Échos, Modèle:Date-</ref>.

Label « mont Blanc »

Le label « mont Blanc » est porteur, à tel point que des entreprises sans lien direct apparent ont choisi un nom similaire. Depuis 1906, la société allemande Montblanc (Montblanc International GmbH) commercialise d'abord des stylos, puis des montres, de la maroquinerie, des lunettes et des parfums<ref>Site de la société Montblanc</ref>. La marque est déposée. Le symbole le plus fort de la marque se révèle être incontestablement l'étoile blanche à six branches stylisée, dont chaque branche représente un glacier du massif. Le nombre 4810 est également un élément récurrent.

La boisson Tonimalt, jadis à base de malt, lait, miel et cacao, aujourd'hui commercialisée par Nestlé, était vendue sous l'appellation Mont Blanc et l'étiquette de la boite représentait ce sommet<ref>France Poulain et Élisabeth Poulain, L'esprit du camping, Cheminement, 2005, 311 p., Modèle:P.294.</ref>. Les crèmes dessert Mont Blanc sont fabriquées par la laiterie de Chef-du-Pont (Manche), rachetée par Activa Capital en 2003 à Nestlé<ref>La marque Mont Blanc, société Activa Capital</ref>. L'entreprise propose également depuis 2006 des gourdes et des bâtonnets glacés.

Dans la culture

Le peintre anglais William Turner réalise vers 1836 une aquarelle Mont Blanc et Glacier des Bossons au-dessus de Chamonix, Soir, conservée à la Tate Britain à Londres<ref>Turner, Tate Britain</ref>.

Les sept premières photos prises au sommet du mont Blanc ont été faites en 1861 par Joseph Tairraz (1827-1902) premier guide-photographe de la montagne professionnel.

Cinéma et télévision

Modèle:Article détaillé

  • Film Premier de cordée réalisé en 1943.
  • Documentaire : La Terre, son visage de Jean-Luc Prévost - éd. Société nationale de télévision française, 1984, série Haroun Tazieff raconte sa terre, vol. 1 ; il présente la traversée ouest-est du mont Blanc qu'il a faite jadis en compagnie d'amis cinéastes.
  • Téléfilm Premier de cordée, réalisé en 1998.
  • Film Malabar Princess (2004).

Littérature

Personnalités liées

Modèle:Section à sourcer

Jean-François Ducis (1733-1816) dans une lettre adressée à Hérault de Séchelles écrivit : Modèle:Citation

Mary Shelley (1797-1851) en villégiature en 1816 à Cologny près de Genève, en compagnie de son amant et de leur ami commun Lord Byron, découvrit les montagnes alpines qui offrirent à sa plume tant d'occasions de peindre des paysages qui forcent l'admiration. Le massif du Mont-Blanc était tout à côté et sa présence, en particulier le secteur du Montanvert, est réelle dans son œuvre majeure Frankenstein, lorsqu'elle décrit : Modèle:Citation

Victor Hugo (1802-1885) est venu admirer le mont Blanc dans les années 1820 et a rédigé son récit de voyage en 1825. En 1877, dans son recueil épique La Légende des siècles, il lui consacre un poème Désintéressement.

George Sand (1804-1876) venue en Savoie en 1836 accompagnée de son compagnon Franz Liszt et du savant et philosophe genevois Adolphe Pictet a parcouru la vallée de l'Arve et franchi le col des Montets, elle commence sa description, puis laisse filer son imagination dans des métaphores : Modèle:Citation

L'Anglais John Ruskin (1819-1900) a écrit de nombreuses pages sur les sentiments qu'il éprouvait face aux sommets alpins et au mont Blanc. Il les considérait comme magiques et habités d'une force divine, mystique, seule l'émotion de la contemplation donnant accès à leur essence sacrée. Il a joué un grand rôle dans l'élaboration d'une mythologie du mont Blanc<ref>Rémi Mogenet, L'Essor savoyard, Modèle:Date-, Modèle:P.</ref>.

Postérité

Le mont Blanc, sommet des Montes Alpes, sur la Lune, est nommé en son honneur. L'astéroïde {{#switch: 10958 | s = | S = [[S/Mont Blanc ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}|S/Mont Blanc ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}]] | {{#expr: 10958*1 }} = Modèle:Nobr | #default = [[10958{{#if: Mont Blanc |Mont Blanc|}}|10958{{#if: Mont Blanc |Mont Blanc|}}]] }} est également nommé en son honneur.

Notes et références

Modèle:Références

Annexes

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Bibliographie

Par ordre chronologique de publication :

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Portail Modèle:Bon article Modèle:Wikipédia:Thèmes de qualité/Propositions/Sept sommets