Najib Mikati
Najib Mikati (en Modèle:Lang-ar), né le Modèle:Date à Tripoli, est un milliardaire et homme politique libanais.
Il est Premier Ministre de avril à Modèle:Date-, de Modèle:Date- à Modèle:Date- et depuis septembre 2021. Il est musulman sunnite, comme tous les présidents du Conseil du Liban en vertu d'un accord tacite.
Formation
Mikati est diplômé de l'université américaine de Beyrouth, où il obtient un BSc en 1977 et un MBA en 1980. Il étudie également à l'INSEAD (Paris) et à l'université Harvard (États-Unis)<ref name=":0">Dewailly B., 2012, « Les transformations du leadership tripolitain : le cas de Nagib Mikati », in Mermier F. et Mervin S. dir., Leaders et partisans au Liban, Karthala-IFPO-IISMM, Paris, p.176</ref>.
Carrière professionnelle
En 1982, avec son frère, il fonde une société de télécommunications, qui deviendra le groupe Mikati en 2007, avec d'importants investissements dans le monde arabe. Il est l'un des principaux actionnaires de l'opérateur sud-africain de télécommunications MTN, propriétaire de la marque de prêt-à-porter haut de gamme "Façonnable", et investisseur dans le transport, le gaz et le pétrole. Il détient aussi des investissements dans l'immobilier, notamment à Londres, New York et Monaco<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>.
La fortune de Mikati est estimée à Modèle:Nombre de dollars selon le classement Forbes 2010 dont il occupe la Modèle:374e<ref>Forbes, Millionnaires 2010</ref>. Son frère est également milliardaire<ref name=":1" />.
Il est accusé par un procureur d’être impliqué dans des malversations financières<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En octobre 2021, son nom apparaît aux côtés d'autres politiques libanais (Marwan Kheireddine, Hassan Diab, Muhammad Baasiri et Riad Salamé) dans l'affaire des évasions fiscales de Pandora Papers où il est stipulé que Mikati a eu recours aux paradis fiscaux<ref>Pandora Papers : cinq ans après les Panama Papers, l’évasion fiscale se porte bien., Jacques Monin, le 3 octobre 2021, franceinter.fr.</ref>.
Carrière politique
Sa carrière politique débute avec sa nomination au cabinet du ministre des Travaux publics et des Transports le Modèle:Date- au sein du cabinet de Salim el-Hoss. Il est élu à l'Assemblée nationale en 2000, en tant que député de Tripoli, ville et circonscription électorale située dans le nord du Liban. Il conserve son poste ministériel dans le gouvernement de Rafiq Hariri.
En 2004, Modèle:Référence nécessaire.
Premier gouvernement (2005)
Il est nommé en avril 2005 président du Conseil après l'attentat qui coûte la vie à l'ancien président du Conseil Rafiq Hariri. Il est resté entouré de personnalités ouvertement pro-syriennes, tel Mahmoud Hammoud.Modèle:Ref nécessaire En Modèle:Date-, à l'issue des élections législatives et en vertu de l'engagement pris d'organiser de telles élections, sans lui-même être candidat, il laisse la place à un gouvernement présidé par Fouad Siniora.
Deuxième gouvernement (2011-2014)
Le Modèle:Date-, il est proposé par Walid Joumblatt comme président du Conseil d'alternance pour former un gouvernement après l'effondrement de celui de Saad Hariri. Il est investi le lendemain et nommé par le président de la République Michel Sleiman et annonce le Modèle:Date- suivant son gouvernement. Le Modèle:Date-, il annonce sa démission en raison des désaccords au sein de son équipe, notamment autour du dossier des élections législatives<ref>« Démission du PM libanais, Najib Mikati », Le Figaro, 22 mars 2013.</ref>,<ref>« Le Liban plonge dans la tourmente politique », Le Figaro, 24 mars 2013.</ref>.
Il est considéré comme une personnalité de compromis, n'étant proche d'aucun bloc politique en particulier. Il est l'un des chefs de file de la communauté sunnite<ref>Modèle:Lien web</ref>. Lui-même se défend de toute proximité avec le Hezbollah et se décrit comme un libéral, mettant en avant son parcours dans le monde des affaires pour rassurer les États-Unis<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Troisième gouvernement (2021)
En conflit avec le président Aoun concernant la répartition des postes ministériels, Saad Hariri renonce finalement à former un gouvernement le Modèle:Date-, soit près de neuf mois après sa désignation<ref>Modèle:Article</ref>. Le 27 juillet suivant, Mikati est chargé par le président Michel Aoun de former un nouveau gouvernement à la suite de l'échec de Saad Hariri<ref>Modèle:Article</ref>. Il déclare souhaiter un gouvernement purement technocrate, sans représentants des partis politiques, afin de mener les réformes économiques attendues par les bailleurs de fonds du Liban<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Sa nomination est accueillie assez froidement par la population. Alors que le pays s'enfonce dans une grave crise économique, sociale et humanitaire, il est considéré comme un représentant de la classe politique traditionnelle et des élites économiques. D'après le quotidien L'Orient-Le Jour, « si le fait d’être milliardaire a longtemps constitué un atout pour s’imposer sur la scène politique libanaise, c’est désormais perçu par une partie de la rue comme un symbole du pillage des ressources publiques par la classe politique<ref>Modèle:Lien web</ref>. » Najib Mikati parvient à former un gouvernement de 24 membres après de longues négociations avec le Président de la République, Michel Aoun, et les différents partis politiques<ref name="libnanews">Modèle:Lien web</ref>. Le 10 septembre 2021, il entre officiellement en fonction et succède à Hassan Diab, démissionnaire depuis plus d'un an<ref name="libnanews" />,<ref name="TV5" />.
Lors de son entrée en fonction, le Liban est en proie à une très grave crise économique : effondrement du cours de la monnaie nationale, inflation galopante (le coût de la nourriture a bondi de 700 % au cours des deux années précédentes), licenciements massifs, taux de pauvreté de 78 % selon l’ONU, fréquentes coupures d’électricité, pénurie de carburant, etc. Il annonce vouloir faire appel à la solidarité du monde arabe pour tenter de sortir le pays de la crise qu'il traverse et négocier avec le FMI<ref name="TV5">https://information.tv5monde.com/info/liban-le-premier-ministre-najib-mikati-annonce-la-composition-du-nouveau-gouvernement-423875</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Quatrième désignation
En juin 2022, Najib Mikati a été une nouvelle fois chargé de former un gouvernement après avoir obtenu le vote de 54 des 128 députés du Parlement<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le Modèle:Date-, à l'issue de son mandat de six ans, le président Michel Aoun quitte ses fonctions et rejoint sa résidence privée. Comme en 2014 et 2007, l'absence de successeur désigné avant cette date entraîne une vacance du pouvoir à la tête de l'État à partir de cette date. Cette situation est accentuée par un décret signé par Aoun juste avant son départ, dans lequel il conteste le droit du gouvernement du président du Conseil Najib Mikati à diriger le pays, puisqu'il a accepté la démission de l'exécutif sortant<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Bibliographie
- Bruno Dewailly, 2012, « Les transformations du leadership tripolitain : le cas de Nagib Mikati », in F. Mermier et S. Mervin dir., Leaders et partisans au Liban, Karthala-IFPO-IISMM, Paris, p. 165-185, en ligne sur HAL-SHS.