Pamir

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Le Pamir est un massif de haute montagne centré sur l'Est du Tadjikistan avec des prolongements en Afghanistan, en Chine et au Kirghizistan. Situé à la jonction entre plusieurs systèmes orographiques d'Asie centrale et du Tibet, il possède trois sommets principaux de plus de Modèle:Unité dont le pic Ismail Samani, généralement considéré comme son point culminant à Modèle:Unité d'altitude, ce qui a valu au massif le qualificatif de « toit du monde ». Son nom s'applique aussi bien à un certain type de vallée glaciaire plus fertile que les montagnes et les plateaux qui les entourent. Ces derniers sont généralement soumis à des conditions climatiques extrêmes, avec des précipitations très faibles et des écarts de températures importants, en particulier dans la moitié orientale désertique du massif. Toutefois, le Pamir est l'une des régions qui abritent le plus de glaciers en dehors des pôles, dont le glacier Fedtchenko avec Modèle:Unité de long. Ceci lui permet d'être parcouru par un grand nombre de rivières appartenant aux bassins de l'Amou-Daria à l'ouest et du Tarim à l'est, et de contenir des centaines de lacs. Alors que la pauvreté de la flore caractérise l'écorégion unique des toundra et désert d'altitude du Pamir, la faune est très diversifiée. Ainsi, l'Argali de Marco Polo est une espèce tout à la fois endémique et menacée de disparition.

Le massif est fréquenté depuis plusieurs millénaires. Il s'est trouvé sur des itinéraires secondaires de la route de la soie dès l'Antiquité. Toutefois, seuls les Tadjiks dès le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle puis les Kirghizes à partir du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle y demeurent. Marco Polo est le premier Européen à faire mention, au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, de sa traversée du Pamir. Rares sont ceux qui suivent ses pas jusqu'au milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, lorsqu'il est exploré et placé au cœur d'un conflit géopolitique, le « Grand Jeu », entre l'Empire russe au nord et l'Inde britannique au sud. Le massif retombe dans l'oubli occidental au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, il est peuplé par différentes populations qui se sont adaptées à la montagne : des Tadjiks, à l'ouest et au sud, et des Kirghizes, au nord et à l'est. Ces derniers mènent une vie semi-nomade, emmenant paître leurs animaux dans les quelques pamirs fertiles. Ils ont perpétué une culture riche de nombreuses traditions particulières.

Le Pamir reste une des régions les plus isolées au monde. Les infrastructures sont peu développées et la population continue à dépendre de l'aide extérieure. Le tourisme, essentiellement axé sur l'alpinisme, le trekking et l'écotourisme peine à se développer, malgré la présence de nombreuses aires protégées, notamment le parc national du Pamir qui est le plus grand d'Asie centrale.

Toponymie

Le moine bouddhiste Xuanzang est le premier à évoquer dans ses écrits, vers 640, Po-mi-lo ou Pho-mi-lo, le plateau du Pamir<ref name="Bliss14">Modèle:Harvsp</ref>,<ref name="orexca">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Pamir Mountains - Mountains of Tajikistan. Passes and Mountains of Tajikistan regions</ref>,<ref name="Mémoires70">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Collectif, Mémoires de l'Académie des sciences, des lettres et des arts d'Amiens, Vol. 11, 1860, page 70</ref>,<ref name="Bonavia">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Judy Bonavia, Route de la soie : De Xi'an à Kashgar sur les traces des caravanes, Éditions Olizane, 2006 Modèle:ISBN, page 286</ref>,<ref name="Curzon14">Modèle:Harvsp</ref>. Cette prononciation est très proche du kirghiz Pamil, le mot pour désigner une zone montagneuse<ref name="Bliss14"/>,<ref name="Curzon14"/>. Le terme est repris sous la forme Pomi au milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle sous la dynastie Tang<ref name="Bliss14"/>,<ref name="Curzon14"/>. Xuanzang le situe au centre du Congling ou Tsoung Ling (葱嶺), littéralement les « montagnes Oignon », qui s'étendent sur un périmètre plus grand que le Pamir dans son acception géographique habituelle<ref name="orexca"/>,<ref name="Mémoires70"/>,<ref name="Bonavia"/>,<ref name="Humboldt373">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Alexander von Humboldt, Asie centrale: recherches sur les chaînes de montagnes et la climatologie comparée, Volume 2, Gide, 1843, pages 373, 376</ref>.

Fichier:AvHumboldt.jpg
Portrait d'Alexander von Humboldt, qui généralise la graphie Pamir apparue au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.

Selon Eugène Burnouf, Pamer, Pamere ou Pamier, graphies utilisées par Marco Polo au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, puis Mountstuart Elphinstone et Alexander Burnes au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, seraient dérivés par syncope du sanskrit Oupa-Mérou, c'est-à-dire le « pays voisin du Meru », alors que selon la graphie apparue en 1543, sous la plume du prince de Kashgar Mirza Haidar, puis utilisée par John Wood et Alexander von Humboldt, Pamir serait dérivé de Oupa-Mira, autrement dit le « pays autour du lac », désignant selon lui le lac Zorkul<ref name="Bliss14"/>,<ref name="Curzon14"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Mémoires de l'Académie des sciences, des lettres et des arts d'Amiens, Modèle:Op. cit., Modèle:Pages.</ref>.

Fichier:Leitner mauvi.jpg
Portrait en costume traditionnel du Dardistan de l'orientaliste britannique Gottlieb Wilhelm Leitner, qui a travaillé sur l'origine du mot pamir.

Gottlieb Wilhelm Leitner rejette ces théories, en rappelant que les personnes fréquentant chaque été les pâturages de ces plateaux ou de ces hautes vallées parlent des langues turques, notamment kirghiz et ili turki, et les désignent indistinctement sous le nom de pamirs<ref name="Leitner13">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Gottlieb Wilhelm Leitner, Dardistan In 1866, 1886 And 1893, Asian Educational Services, 1996 Modèle:ISBN, Modèle:Page</ref>. Ainsi, pourrait signifier « montagne » et « mira » serait une « vaste région » ou un « plateau » ; selon une explication concurrente, pan ou pai désigneraient le « pied » ou la « base » et mir la « montagne »<ref name="Bliss14"/>, soit le « piémont de la montagne » ou le « socle de la montagne »<ref name="Bliss14"/>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Ces pamirs seraient au nombre de sept ou huit, bien qu'une hypothèse alternative veuille que le mot ne désigne pas un type spécifique de vallée mais une vallée bien particulière, celle du lac Zorkul<ref name="Bliss14"/>. Par extension, les pamirs forment tout à la fois un vaste pamir et la région du Pamir<ref name="Leitner13"/>. Une alternative linguistique, toutefois peu plausible, veut que Pa-i-michr signifie « socle du soleil » en ouzbek et qu'il ait été interprété par « pied de Mithra », l'équivalent du dieu du soleil dans la mythologie indo-iranienne<ref name="Bliss14"/>.

La situation du massif lui a valu localement, selon Wood, le qualificatif de Bam-i-dunya, le « toit du monde » en wakhi ou en kirghiz<ref name="Bliss14"/>,<ref name="Leitner13"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} J. Keay, When Men and Mountains Meet, 1983 Modèle:ISBN page 153</ref>,<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Il serait dérivé de pay-i-mehr puis Bamyar en persan<ref name="Bliss14"/>. Quoi qu'il en soit, l'expression devient courante à l'époque victorienne<ref name="orexca"/>. Ainsi, en 1876, Thomas Edward Gordon écrit :

Modèle:Citation bloc

L'expression est reprise en 1890 par Guillaume Capus<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Guillaume Capus, Le Toit Du Monde (Pamir), voyage en Extrême-Orient, Hachette et Cie, Paris, 1890 Modèle:ISBN</ref>, en 1911 dans la onzième édition de l’Encyclopædia Britannica<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Online Encyclopedia - Pamirs, Encyclopædia Britannica</ref>, en 1929 dans la Brockhaus Enzyklopädie<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Der Große Brockhaus en 20 volumes, Modèle:15e ed., vol. 4, Leipzig, 1928–1935, page 319</ref>, ou encore en 1942 dans l'Encyclopédie Columbia<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The Columbia Encyclopedia, 1942, page 1335</ref>.

Les monts Pamir s'écrivent Modèle:Langue (Kūhhoi Pomir) en tadjik, Modèle:Langue (Pamir tooloru) en kirghiz, Modèle:Langue (rechté kouh-hâyé pâmir) en persan, Modèle:Langue en pachto, Modèle:Langue en ouïghour, Modèle:Langue (pāmīr kūhistān) en ourdou, Modèle:Langue (pāmīra parvatamālā) en hindi et Modèle:Langue (Pàmǐ'ěr Gāoyuán) en chinois.

Géographie

Situation

Fichier:Pamir administrative map-fr.svg
Carte administrative de la région du Pamir incluant la division en raions de la province autonome du Haut-Badakhchan.

Localisées en Asie centrale, les montagnes du Pamir constituent un nœud orographique<ref name="Ives44">Modèle:Article, pages 44-45</ref> formé par la jonction des monts Tian au nord, de la cordillère du Kunlun à l'est, du Karakoram au sud et de l'Hindou Kouch au sud-ouest<ref name="orexca"/>. Elles sont centrées sur la province autonome du Haut-Badakhchan qu'elles occupent intégralement<ref name="PB">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Pamir, peakbagger.com</ref>. Celle-ci est située dans l'Est du Tadjikistan et découpée en sept raions : Darvaz, Vanch, Rushan, Shugnan, Roshtkala, Ishkashim et Murghab, auxquels s'ajoute la ville de Khorog, capitale de la province autonome<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Les montagnes débordent sur une partie de la province de Nohiyahoi tobei Jumhurii, ainsi que sur l'oblasty d'Och au Sud du Kirghizistan, sur la province du Badakhchan au Nord-Est de l'Afghanistan et sur la région autonome du Xinjiang en république populaire de Chine<ref name="PB"/>. Leur limite méridionale est marquée par le corridor du Wakhan où s'écoule le Wakhan-Daria prolongé par le Piandj, tandis que leur limite septentrionale est constituée par la vaste dépression de la vallée d'Alaï qui abrite le Kyzyl-Sou, cours supérieur du Vakhch<ref name="PB"/>. Leur frontière orientale, avec le Kunlun, est plus controversée, les uns la faisant passer au niveau d'une large faille empruntée par la route du Karakorum, les autres la repoussant à l'est avec une marge d'acception de 150 à Modèle:Unité<ref name="GES">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Памир, Grande Encyclopédie soviétique</ref>. Leurs prolongements occidentaux sont pour leur part relativement flous, le relief diminuant progressivement. Ainsi, la Grande Encyclopédie soviétique écrit :

Modèle:Citation bloc

Topographie

Géomorphologie

Le Pamir s'étend sur environ Modèle:Unité d'est en ouest et Modèle:Unité du nord au sud<ref name="Ives44"/>. Malgré des limites à géométrie variable, il est possible de distinguer deux grands ensembles parmi les montagnes du Pamir : une partie occidentale, constituée par la région du Badakhchan, avec des montagnes acérées et des vallées profondes et étroites, parcourues de torrents, et parsemées de petits villages verdoyants perchés sur des cônes de déjection et des terrasses alluviales ; la partie orientale présente de hauts plateaux isolés et désertiques entre Modèle:Unité et Modèle:Unité d'altitude, faits de dépôts meubles proluviaux et morainiques, et surmontés de sommets comparativement peu élevés<ref name="GES"/>,<ref name="pamir-adventure">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Pamir mountains</ref>. La limite entre ces deux ensembles est traditionnellement marquée par la crête de Zulumart puis les cols de Pereval Pshart et Pereval Kara-Bulak<ref name="GES"/>.

Fichier:Pamir panorama.jpg
Vue panoramique depuis les hauts plateaux du sud-est du Pamir depuis la route reliant Khorog à Murghab au Tadjikistan.
Fichier:Hindou Kouch - Pamir.jpg
Image de synthèse représentant depuis l'ouest le Pamir (au centre), les monts Tian (à gauche), l'Hindou Kouch (premier plan à droite), le Karakoram (second plan à droite) et la cordillère du Kunlun (dernier plan à droite).
Fichier:Kunlun - Pamir World Wind.jpg
Image de synthèse représentant depuis l'est le Pamir (au centre), les monts Tian (à droite), l'Hindou Kouch (dernier plan à gauche), le Karakoram (premier plan à gauche) et la cordillère du Kunlun (premier plan en bas).

Au centre du massif se trouve le chaînon de l'Académie des Sciences, qui s'étend sur Modèle:Unité et culmine à Modèle:Unité d'altitude<ref name="Ives44"/>,<ref name="GES"/> au pic Ismail Samani, appelé successivement pic Staline de 1932 à 1962 puis pic du Communisme de 1962 à 1998<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Pik Imeni Ismail Samani, peakware.com</ref>, et contient également le pic Korjenevskoï à Modèle:Unité d'altitude, souvent considéré comme le troisième plus haut sommet du Pamir. Au nord-est se trouve le chaînon Trans-Alaï qui s'étire d'est en ouest, parallèlement à la vallée d'Alaï et aux monts Alaï qui lui font face. Il s'élève à Modèle:Unité d'altitude<ref name="Ives44"/>,<ref name="GES"/>,<ref name="Map">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Img Map of the Pamir Mountains</ref> au pic Lénine, anciennement pic Kaufmann de sa découverte en 1871 à 1928, appelé officiellement pic Abu Ali ibn Sina depuis Modèle:Date au Tadjikistan<ref name="qaror04">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} ҚАРОРИ ҲУКУМАТИ ҶУМҲУРИИ ТОҶИКИСТОН</ref> et parfois improprement pic Atchik Tash au Kirghizistan<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Central Asian Republics Ultras</ref>, du nom d'un plateau et de son camp de base à Modèle:Unité d'altitude. Le versant ouest du chaînon de l'Académie des Sciences descend abruptement et se prolonge avec les piémonts occidentaux incluant du nord au sud les chaînons [[Chaînon Pierre Ier|Pierre {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] (pic Moscou, Modèle:Unité), Darvaz (pic Arnavad, Modèle:Unité), Vanch et Yazgoulem (pic de l'Indépendance, pic de la Révolution jusqu'en 2006<ref name="qaror04"/>, Modèle:Unité)<ref name="Ives44"/>,<ref name="GES"/>,<ref name="Map"/>. Au sud, les chaînons Rushan (pic Patkhor, Modèle:Unité), Shugnan (pic Skalisty, Modèle:Unité), Roshtkala (Modèle:Unité) et Shakhdara ou Ishkashim (pic Karl Marx, Modèle:Unité) sont séparés par de profondes gorges orientées globalement d'est en ouest et fréquemment comblées par des glissements de terrain provoqués par des séismes<ref name="Ives44"/>,<ref name="GES"/>,<ref name="Map"/>. Ils sont prolongés à l'est par de hauts plateaux d'où émergent notamment les chaînons Muskol (pic des Officiers Soviétiques, Modèle:Unité), Murghab ou Alitshur septentrional (Modèle:Unité), Alitshur méridional (pic Kysyldangi, Modèle:Unité) et Wakhan ou Selsela-Koh-i-Wākhān (Modèle:Unité), entre lesquels se trouvent plusieurs lacs dont celui de Kara-Kul à Modèle:Unité d'altitude<ref name="Ives44"/>,<ref name="GES"/>,<ref name="Map"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Img Garmchasma, Soviet Union; Afghanistan, U.S. National Imagery and Mapping Agency</ref>. Enfin, le chaînon Sarikol, surnommé « Pamir chinois » bien que frontalier avec le Tadjikistan, ferme du nord au sud les plateaux du Pamir aux confins orientaux du massif en culminant au pic Lyavirdyr à Modèle:Unité d'altitude et en faisant face aux Kongur et Mustagh Ata<ref name="Ives44"/>,<ref name="GES"/>,<ref name="Map"/>. Ces derniers font partie d'un ensemble parfois connu sous le nom de chaînon Kashgar (ou Kandar), alors inclus dans le Pamir, mais plus généralement considéré comme un prolongement septentrional de la cordillère du Kunlun, un large sillon séparant celle-ci du Pamir proprement dit<ref name="Mani231">Modèle:Ouvrage, page 231</ref>,<ref name="Bliss18">Modèle:Harvsp</ref>.

Fichier:Wakhan Corridor.jpg
Vue d'un pamir dans le corridor du Wakhan avec un cône de déjection typique du massif en arrière-plan à droite.

Les pamirs, de fertiles vallées glaciaires fermées par des moraines et naturellement irriguées, mais uniquement parcourues de nomades kirghizes<ref>Modèle:Harvsp</ref>,<ref>Modèle:Harvsp</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage, page 21</ref>, sont traditionnellement comptés au nombre de sept<ref name="Bliss15">Modèle:Harvsp</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} John Wood, A Journey to the Source of the River Oxus, John Murray, 1872, Londres ; réédition Elibron Classics, 2001 Modèle:ISBN, page 54</ref> ou huit<ref name="Curzon19">Modèle:Harvsp</ref>. Le Pamir Taghdumbash, surnommé la « Tête suprême des montagnes » ou « pamir du sommet de la montagne », est situé entre le chaînon Sarikol au nord et le col Kilik (Modèle:Unité) au sud, dans le Sud-Ouest du xian autonome tadjik de Taxkorgan, en Chine. Il est fermé à l'ouest par le col Wakhjir (Modèle:Unité) qui le sépare de la partie amont de la vallée du Wakhan-Daria. Il descend vers l'est avant de marquer un coude vers le nord jusqu'à Taxkorgan, à environ Modèle:Unité d'altitude, pour une distance d'une centaine de kilomètres. C'est le seul pamir à appartenir au bassin du Tarim. Il est peuplé de Kirghizes, de Sarikolis et de Wakhis<ref name="Curzon19"/>. Le Pamir Wakhan se trouve à l'extrémité orientale du corridor du Wakhan, en Afghanistan, au nord du Karakoram, en amont de la localité de Baza'i Gonbad. Il descend sur une trentaine de kilomètres vers l'ouest-nord-ouest. C'est le plus étroit de tous les pamirs. Il offre de riches pâturages<ref name="Curzon19"/>. Le Pamir Khord ou Pamir Kitshik, plus connu sous le nom de Petit Pamir, se situe entre le Selsela-Koh-i-Wākhān au nord et le Karakoram au sud, entre le lac Chaqmaqtin et le village de Sarhad, dans la partie centrale du corridor du Wakhan. Il est en contact au nord-est avec la vallée de l'Oksu. Il s'étend vers le sud-sud-ouest sur une centaine de kilomètres<ref name="Bliss15"/>,<ref name="Curzon19"/>. Le Pamir Kalan ou Pamir Tshong, plus connu sous le nom de Grand Pamir, est comme son nom l'indique le plus long et le plus large de tous les pamirs. C'est une vallée en auge qui s'étire sur environ Modèle:Unité depuis le lac Zorkul vers le sud-sud-ouest, entre les chaînons Alitshur méridional au sud et Selsela-Koh-i-Wākhān au nord, et qui abrite le cours de la rivière Pamir<ref name="Bliss15"/>,<ref name="Curzon19"/>. Un peu plus au nord, le Pamir Alitshur s'étend entre les chaînons septentrionaux et méridionaux du même nom. Il contient les lacs Yashilkul, Bulun-Kul et Sasyk-Kul puis se prolonge vers l'ouest par le Shugnan<ref name="Bliss15"/>,<ref name="Curzon19"/>. Plus au nord encore, le Pamir Sarez (le « pamir de la piste jaune ») est coincé entre les chaînons Alitshur septentrional et Muskol, autour du lac Sarez. Bien que figurant sur plusieurs cartes et ayant vu son existence rapportée par des explorateurs, son existence a été remise en cause par Ney Elias arguant qu'il ne possède aucune des caractéristiques habituelles d'un pamir en raison de son relief encaissé. Francis Younghusband explique qu'une petite vallée fertile d'une quinzaine de kilomètres de longueur se trouve plus à l'est, aux environs de Murghab, et qu'elle a été mal reportée sur les cartes<ref name="Bliss15"/>,<ref name="Curzon19"/>. Le Pamir Rangkul (le « pamir du lac coloré ») se situe sur quarante kilomètres de long autour du lac du même nom, tandis que le Pamir Khargosh (ou Kargushî, le « pamir du lapin ») se trouve sur trente kilomètres de long au sud et à l'est du lac Kara-Kul<ref name="Bliss15"/>,<ref name="Curzon19"/>,<ref>Modèle:Harvsp</ref> ; leur existence est toutefois contestée<ref name="Curzon19"/>. Plusieurs autres vallées ont pu prétendre au qualificatif de pamir mais des différences géomorphologiques et des usages locaux peu marqués les ont rejetées<ref name="Curzon19"/>.

Subdivisions principales

Fichier:Pamir Ismail Samani Peak World Wind.jpg
Image de synthèse représentant le chaînon de l'Académie des Sciences depuis le sud.
Fichier:Trans-Alaï range Karakul Lake World Wind.jpg
Image de synthèse représentant le chaînon Trans-Alaï depuis l'ouest.

Le tableau ci-dessous liste les principaux chaînons composant le Pamir classés par altitude décroissante. Le chaînon Kashgar en grisé est considéré comme une zone de transition avec le Pamir, voire une partie intégrante de la cordillère du Kunlun<ref name="Mani231"/>.

Subdivision Point culminant Altitude
Chaînon Kashgar Kongur Modèle:Unité
Chaînon de l'Académie des Sciences pic Ismail Samani Modèle:Unité
Chaînon Trans-Alaï pic Lénine Modèle:Unité
Chaînon Yazgoulem pic de l'Indépendance Modèle:Unité
[[Chaînon Pierre Ier|Chaînon Pierre {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] pic Moscou Modèle:Unité
Chaînon Shakhdara pic Karl Marx Modèle:Unité
Chaînon Sarikol pic Lyavirdyr Modèle:Unité
Chaînon Muskol pic des Officiers Soviétiques Modèle:Unité
Chaînon Rushan pic Patkhor Modèle:Unité
Chaînon Darvaz pic Arnavad Modèle:Unité
Chaînon Shugnan pic Skalisty Modèle:Unité
Chaînon Alitshur méridional pic Kysyldangi Modèle:Unité

Sommets principaux

Voici un résumé des principaux sommets par ordre d'altitude composant le Pamir. Les sommets en grisé font partie du chaînon Kashgar considéré comme une zone de transition avec le Pamir, voire une partie intégrante de la cordillère du Kunlun<ref name="Mani231"/>.

Sommet Altitude Pays Subdivision Remarque
Kongur<ref name="PB"/> Modèle:Unité Modèle:Pays chaînon Kashgar / cordillère du Kunlun
Kungur Tjube Tagh<ref name="PB"/> Modèle:Unité Modèle:Pays chaînon Kashgar / cordillère du Kunlun antécime du Kongur
Mustagh Ata<ref name="PB"/> Modèle:Unité Modèle:Pays chaînon Kashgar / cordillère du Kunlun
Pic Ismail Samani<ref name="PB"/> Modèle:Unité Modèle:Pays chaînon de l'Académie des Sciences anciennement pic Staline puis pic du Communisme
Pic Lénine<ref name="PB"/> Modèle:Unité Modèle:Pays

Modèle:Kirghizistan

chaînon Trans-Alaï anciennement pic Kaufmann, renommé pic Abu Ali Ibn Sina au Tadjikistan et parfois pic Atchik Tash au Kirghizistan
Pic Korjenevskoï<ref name="PB"/> Modèle:Unité Modèle:Pays chaînon de l'Académie des Sciences
Pic de l'Indépendance<ref name="PB"/> Modèle:Unité Modèle:Pays chaînon Yazgoulem anciennement pic de la Révolution
Pic Russie Modèle:Unité Modèle:Pays chaînon de l'Académie des Sciences
Pic Moscou Modèle:Unité Modèle:Pays [[Chaînon Pierre Ier|chaînon Pierre {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]]
Chakragil<ref name="PB"/> Modèle:Unité Modèle:Pays chaînon Kashgar / cordillère du Kunlun
Pic Karl Marx<ref name="PB"/> Modèle:Unité Modèle:Pays chaînon Shakhdara
Pic Garmo Modèle:Unité Modèle:Pays chaînon de l'Académie des Sciences
Pic Engels Modèle:Unité Modèle:Pays chaînon Shakhdara
Pic Lyavirdyr Modèle:Unité Modèle:Pays chaînon Sarikol
Pic des Officiers Soviétiques Modèle:Unité Modèle:Pays chaînon Muskol
Pic Mayakowski Modèle:Unité Modèle:Pays chaînon Shakhdara
Pic Patkhor Modèle:Unité Modèle:Pays chaînon Rushan
Pic Arnavad Modèle:Unité Modèle:Pays chaînon Darvaz
Pic Skalisty Modèle:Unité Modèle:Pays chaînon Shugnan
Pic Kysyldangi Modèle:Unité Modèle:Pays chaînon Alitshur méridional

Hydrographie

Fichier:Pamir drainage basin map-fr.svg
Carte du Pamir mettant en évidence le bassin de l'Amou-Daria, avec le Piandj et le Vakhch et leurs affluents respectifs sur les trois quarts occidentaux du massif ; le quart oriental appartient au bassin du Tarim ; au centre, le bassin endoréique du lac Kara-Kul.

La grande majorité des rivières qui arrosent le Pamir appartiennent au bassin de l'Amou-Daria. La plus importante de ces rivières est le Piandj, qui naît de la jonction du Pamir et du Wakhan-Daria et marque les limites sud et sud-ouest du massif, en même temps que la frontière entre le Tadjikistan et l'Afghanistan. Il a pour affluent en rive droite le Gunt, au niveau de la ville de Khorog, lui-même rejoint par le Shakhdara à l'entrée de l'agglomération ; suit le Bartang, appelé Oksu dans sa partie amont et Murghab (signifiant « l'eau auprès de laquelle nichent les oiseaux ») dans sa partie intermédiaire, qui naît à quelques hectomètres des sources du Piandj et traverse pourtant littéralement le Pamir d'est en ouest sur plusieurs centaines de kilomètres avant de s'y jeter ; puis viennent le Yazgoulem et le Vanch. Marquant la frontière septentrionale du Pamir sous les noms de Kyzyl-Sou puis Surkhob, le Vakhch se jette également en rive droite du Piandj très à l'ouest du massif, aux confins sud-ouest du Tadjikistan, pour former l'Amou-Daria. Le Muksu et l'Obihingou sont des affluents en rive gauche du Surkhob qui drainent les chaînons [[Chaînon Pierre Ier|Pierre {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] et Darvaz. Quelques rivières alimentent le lac endoréique de Kara-Kul, dont les Karadzhilga et Muskol. L'ouest du chaînon Sarikol appartient au bassin du Tarim<ref name="GES"/>,<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Quelque 173 rivières parcourraient le massif, auxquelles s'ajoutent plus de 200 sources minérales, dont un tiers de sources chaudes<ref name="Beaumont358">Modèle:Ouvrage, page 358</ref>.

Fichier:Karakul-kongur-d11.jpg
Vue du chaînon Kashgar se reflétant dans un lac du chaînon Sarikol.

Le Pamir abriterait entre 846 lacs pour un total de Modèle:Unité<ref name="Petr179">Modèle:Ouvrage, page 179</ref> et Modèle:Unité lacs<ref name="Beaumont358"/>, selon les sources. Outre le lac Kara-Kul, qui siège sur Modèle:Unité<ref name="Petr179"/> dans un cratère d'impact vieux de Modèle:Nombre d'années<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Kara-Kul Structure, Tajikistan, NASA Earth Observatory</ref>, dans le nord-est du Pamir, et dont les eaux sont les plus basiques avec un pH compris entre 7,3 et 8,0<ref name="Petr179"/>, figurent les lacs jumeaux Rangkul et Shorkul sur le versant occidental du chaînon Sarikol et le lac Zorkul, formé par une moraine, entre les chaînons Alitshur méridional et Wakhan<ref name="GES"/>. Le lac Turumtaikul est le plus élevé avec Modèle:Unité d'altitude<ref name="Petr179"/>. Au centre du massif, les lacs lac Yashilkul (le « lac vert ») et Sarez ont été créés par des glissements de terrain<ref name="GES"/>,<ref name="Petr179"/>. Le second, conséquence du séisme de 1911<ref name="whc"/>, est naturellement formé par le barrage d'Usoi, le plus haut au monde. La retenue a une longueur de soixante kilomètres et une profondeur pouvant atteindre Modèle:Unité. Elle continue à s'élever à un rythme de vingt centimètres par an, faisant craindre une rupture du barrage et la destruction potentielle de 32 villages immédiatement placés en aval dans la vallée du Bartang auxquels s'ajouteraient cinq millions de personnes touchées dans le bassin de l'Amou-Daria<ref>Modèle:Harvsp</ref>,<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Certains lacs gèlent dès novembre jusqu'en mai et peuvent être recouverts d'un mètre de glace au milieu de l'hiver<ref name="Petr179"/>.

Fichier:Fedchenko Glacier.jpg
Vue aérienne du bassin collecteur du glacier Fedtchenko, le plus long du massif.

Le Pamir est parcouru par Modèle:Unité glaciers couvrant Modèle:Unité selon des données des années 1970<ref name="GES"/> et Modèle:Unité glaciers couvrant Modèle:Unité selon des données plus récentes datant de 1990 mais dans les limites géographiques étendues du massif<ref name="Singh813">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Vijay P. Singh, Pratap Singh, Umesh Kumar Haritashya, Encyclopedia of Snow, Ice and Glaciers, Springer, coll. « Encyclopedia of Earth Sciences Series », 2011 Modèle:ISBN, pages 813-814</ref>. Ils contribuent à alimenter Modèle:Nombre de personnes en eau au Tadjikistan, en Afghanistan, en Ouzbékistan, au Turkménistan et au Xinjiang<ref name="Singh813"/>. Parmi ceux-ci, dans le chaînon de l'Académie des Sciences, se situe le glacier Fedtchenko, le plus long de l'ancienne URSS et le plus long glacier en dehors de la région polaire<ref name="Singh813"/>,<ref name="Shoumatoff96">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Vladimir Ratzek, « The Icy Heart of the Pamir », in Modèle:Harvsp</ref> avec Modèle:Unité de long<ref name="GES"/>. Il contient, au début des années 1960, Modèle:Unité de glace transformée en altitude grâce aux importantes accumulations de neige<ref name="Ives44"/>. Dans les chaînons [[Chaînon Pierre Ier|Pierre {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]], Darvaz, Vanch et Yazgoulem se trouvent les glaciers Grumm-Grzhimailo avec Modèle:Unité de long, Garmo avec Modèle:Unité, Surgan avec Modèle:Unité, de l'Institut de Géographie avec Modèle:Unité et Fortambek avec Modèle:Unité<ref name="GES"/>. Le plus long glacier du chaînon Trans-Alaï est le glacier du Grand Saukdara avec Modèle:Unité, alors que le glacier Lénine progresse jusqu'à une vitesse de cent mètres par jour et avance parfois de plusieurs kilomètres dans les vallées<ref name="GES"/>. Ces accélérations ont été observées et expliquées aux glaciers Medvezhy (littéralement « glacier de l'Ours ») et Bivatchny (littéralement « glacier du Bivouac ») non comme une conséquence de l'augmentation de leur volume mais comme celle d'une fonte inhabituelle qui fait que la glace n'a plus la même résistance<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Vladimir Ratzek, « The Icy Heart of the Pamir », Modèle:Op. cit., page 100</ref>. Les chaînons Rushan et Alitshur septentrional possèdent également des glaciers importants. Toutefois, la superficie occupée par les glaciers est nettement inférieure à celle de la dernière glaciation<ref name="GES"/>, où ils formaient une calotte glaciaire commune avec l'Hindou Kouch et le plateau tibétain<ref name="Singh561">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Vijay P. Singh, Pratap Singh, Umesh Kumar Haritashya, Modèle:Op. cit., page 561</ref>. En raison du changement climatique, ce retrait s'est globalement accéléré au cours des cinquante dernières années, mais de seulement 3 à 5 % au centre et à l'est du massif contre 15 % à l'ouest. Le glacier Fedtchenko a reculé de plus de Modèle:Unité entre 1920 et 2000, dont Modèle:Unité depuis 1958, et a perdu Modèle:Unité de surface entre cette même date et 2009<ref name="Singh813"/>. Le débit des rivières a augmenté de 2 % au cours des dix à vingt dernières années en raison de la fonte des glaciers et de la hausse des précipitations<ref name="Singh813"/>.

Géologie

Au Carbonifère, la Pangée continue sa formation et l'océan Paléotéthys se referme. Des collisions continentales se produisent, aboutissant à l'orogenèse hercynienne qui donne naissance au système de la cordillère du Kunlun incluant la partie septentrionale du Pamir. Une zone de subduction se met localement en place<ref>Modèle:Harvsp</ref>,<ref name="Guosheng">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Qu'Guosheng, Joseph Canerot, Jiang Chunfa, Wang Zongqi, Zhao Min, « Comparative Studies of the Cenozoic and the Mesozoique Tectonics and Evolution between West Kulun-Pamir (China) and Pyrenes (France) », in, Xiao Xuchang, Liu Hefu, Global Tectonic Zones Supercontinent Formation and Disposal: Proceedings of the 30th International Geological Congress, VSP International Science Publishers, 1997 Modèle:ISBN Modèle:OCLC, pages 133-135</ref>,<ref name="Martina">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ercole Martina, Giorgio Pasquaré, et al., Geology of Central Badakhshan and Surrounding Countries, Ardito Desio Editor, Milan, 1975, page 321</ref>,<ref name="Burtman3">Modèle:Harvsp</ref>. Dans le même temps, la plaque cimmérienne se détache du Gondwana au sud et permet l'ouverture du rift de la Néotéthys au cours du Permien. Les micro-continents cimmériens continuent à dériver vers le nord et plongent sous Laurasia. La Paléotéthys disparaît totalement au Trias et l'accrétion au niveau des parties centrale puis méridionale du Pamir se termine au Jurassique<ref name="Guosheng"/>,<ref name="Burtman3"/>,<ref>Modèle:Harvsp</ref>,<ref name="Zanchi250"/>. Au Crétacé, la plaque indienne se détache de la plaque africaine et migre vers le nord tandis que la Téthys se referme à son tour au niveau d'une nouvelle zone de subduction, au cours de l'orogenèse alpine qui donne naissance également au Karakoram<ref name="Martina"/>,<ref name="Burtman3"/>,<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Lorsque le sous-continent indien entre en contact avec la plaque eurasienne, en donnant naissance à l'Himalaya durant l'Éocène, de nouvelles forces de compression s'exercent vers le nord sur les parties centrale et méridionale du Pamir<ref name="Guosheng"/>,<ref name="Martina"/>,<ref name="Burtman3"/>. Ces déformations et le soulèvement associé se poursuivent<ref name="Ives90"/>,<ref name="Moores718">Modèle:Harvsp</ref>,<ref name="Burtman29">Modèle:Harvsp</ref>.

En raison de cette histoire géologique, le Pamir est parcouru par un important réseau de failles disposées en arcs de cercles orientés vers le nord qui délimitent différents domaines pétrologiques<ref name="GES"/>,<ref name="Moores718"/>,<ref name="Burtman29"/>,<ref name="Zanchi237">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} A. Zanchi, S. Poli, P. Fumagalli, M. Gaetani, « Mantle exhumation along the Tirich Mir Fault, NW Pakistan: pre-mid-Cretaceous accretion of the Karakoram terrane to Asian margin », in M. Asif Khan, Peter J. Treloar, Michael P. Searle, M. Qasim Jan, Tectonics of the Nanga Parbat Syntaxis and the Western Himalaya, Geological Society, Londres, 2000 Modèle:ISBN, pages 237-238</ref>. La marge septentrionale du massif, correspondant au versant nord du chaînon Trans-Alaï, est composée de conglomérats, de grès, de schistes argileux, de calcaires et de roches volcaniques datant de la fin du Permien au Cénozoïque, qui ont été intensément déformés et surélevés dès le milieu de l'Oligocène<ref name="GES"/>. Le nord du massif correspond à l'anticlinal complexe qui s'étend du versant méridional du chaînon Trans-Alaï à l'importante faille de Vanch-Akbaital au sud. Il est essentiellement lié à l'orogenèse hercynienne du Permien, même s'il a été affecté par les événements géologiques du Mésozoïque-Cénozoïque. Sa composition s'étend des schistes métamorphiques de la fin du Précambrien à des marbres, des grès, de l'argile et de la craie, mais également à des roches volcaniques du Paléozoïque et à des intrusions de granitoïdes du Trias au Jurassique moyen<ref name="GES"/>,<ref name="Martina"/>,<ref name="Bensh">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} F.R. Bensh, Z.S. Rumiantseva, O.I. Sergunkova, « Tianshan and Pamirs », in Robert Herman Wagner, Cornelis Frederik Winkler Prins, Luis F. Granados, The Carboniferous of the World: The former USSR, Mongolia, middle eastern platform, Afghanistan, & Iran, Vol. 3, IGME, 1983 Modèle:ISBN, pages 124, 129</ref>. Une fine zone de transition composée d'une ceinture d'ophiolites est le témoin de l'obduction d'une portion de lithosphère océanique au niveau de la faille de Vanch-Akbaital<ref name="Zanchi237"/>. Au sud, la partie centrale du Pamir est recouverte par une vaste nappe de charriage formée de sédiments du Paléozoïque et du Mésozoïque déposés sur le plateau continental de l'ancienne Téthys, avec des traces de roches volcaniques du Miocène. Ces roches sont fortement déformées par l'orogenèse alpine du Cénozoïque<ref name="GES"/>,<ref name="Martina"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Vladimir Ratzek, « The Icy Heart of the Pamir », Modèle:Op. cit., page 99</ref>. Quelques fenêtres présentent des schistes faiblement métamorphisés de la fin du Précambrien et des alternances de strates sédimentaires, principalement marines mais aussi de bauxites d'origine volcanique, du milieu du Paléozoïque au Crétacé supérieur. Ces roches autochtones ont connu des intrusions de granitoïdes du Paléogène et du Néogène qui ont pu favoriser un métamorphisme local<ref name="GES"/>. La région du chaînon Rushan et du col de Pereval Pshart est constituée de strates terrigènes du Paléozoïque supérieur, basculées et disloquées vers le nord. Elles contiennent de la diabase et de la spilite, ainsi que des intrusions de granitoïdes datant du Jurassique à l'Éocène, liées à l'orogenèse alpine. Elle est géologiquement proche du sud-est du massif, vaste synclinorium complexe, également composé d'épais dépôts marins terrigènes et d'inclusions de granitoïdes, auxquels s'ajoutent des flyschs du Trias et du Jurassique ainsi que des grès, des conglomérats et des tufs du Crétacé au Miocène<ref name="GES"/>,<ref name="Martina"/>,<ref name="Zanchi250">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} A. Zanchi, S. Poli, P. Fumagalli, M. Gaetani, Modèle:Op. cit., page 250</ref>,<ref name="Bensh"/>. Enfin, le sud-ouest du massif, isolé par la faille de Hunt-Alitshur, est constitué de schistes, de gneiss et de marbres du Précambrien qui ont été peu affectés par les phases orogéniques successives, à l'exception, là encore, des intrusions de granitoïdes du Crétacé et de l'Oligocène au Néogène<ref name="GES"/>,<ref name="Martina"/>.

Fichier:Hydroxylclinohumite-21345.jpg
Vue d'un échantillon de clinohumite du Badakhchan.

L'émission de magma en surface et le métamorphisme ont favorisé l'apparition de cristaux, de métaux rares, de mercure, de bore, de fluorine, de calcite, de lazurite, de spinelle et d'or<ref name="GES"/>,<ref name="Ives36"/>. Découverte en 1876 sous forme non gemmifère au Vésuve par Alfred Des Cloizeaux<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Museum national d'histoire naturelle - Les espèces</ref>, de la clinohumite a été découverte en dépôts exploitables en 1983<ref name="dulyon">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Clinohumite Crystals, Clinohumie Gemstone Facts</ref>, le seul dépôt connu jusqu'à la mise au jour en 2000 d'un deuxième gisement dans le district dolgano-nénètse du Taïmyr, en Sibérie<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} U. Henn, J. Hyršl, C. Milisenda, « Gem-quality clinohumite from Tajikistan and the Taymyr region, Northern Siberia », Journal of Gemmology, Vol. 27, no 6, 2000, pages 335–340</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Pdf Laurent Massi, Modèle:Lien brisé, InColor, été 2007, pages 30-31</ref> puis en 2005 d'un troisième dans les monts Mahenge en Tanzanie<ref name="dulyon"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Clinohumite, ClassicGems.net</ref>.

Fichier:Vanch World Wind.jpg
Image de synthèse représentant la vallée du Vanch, fortement érodée.

La formation des pamirs, dans la partie occidentale du massif, commence au Miocène sous un régime continental et par l'effet de l'érosion fluviale, à partir de la marge puis en s'étendant vers l'est. De ce fait, les vallées sont fortement entaillées à l'ouest, moins profondes au centre du Pamir et pratiquement absentes dans la partie orientale<ref name="GES"/>. Le Pamir s'est élevé à un rythme moyen de 2,5 à Modèle:Unité par an au cours du dernier million d'années<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Okmir Agakhanyantz, « The Pamir is Rising », in Modèle:Harvsp</ref>. Cette dynamique se poursuit avec des mesures atteignant Modèle:Unité par an dans le [[chaînon Pierre Ier|chaînon Pierre {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]]<ref name="Ives90">Modèle:Harvsp</ref>. Il est parfois décrit comme la zone la plus sismique au monde, avec notamment deux tremblements de terre d'une magnitude supérieure à 7 dans la première moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, à Sarez en 1911 et Khait en 1949, chaque fois accompagnés de glissements de terrain<ref>Modèle:Harvsp</ref>,<ref name="Zanchi278">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} P.R. Hildebrand, M.P. Searle, Shakirullah, Zafarali Khan, H.J. Van Heijst, « Geological evolution of the Hindu Kush, NW Frontier Pakistan: active margin to continent-continent collision zone », in M. Asif Khan, Peter J. Treloar, Michael P. Searle, M. Qasim Jan, Modèle:Op. cit., pages 277-278</ref>.

Climat

La partie occidentale du Pamir est soumise à un climat continental, avec des étés tempérés et secs et des hivers longs et froids. Sa partie orientale est aride, avec un taux d'humidité parfois inférieur à 10 %, souvent glaciale, soumise à un intense ensoleillement et à des vents violents<ref name="orexca"/>,<ref name="GES"/>,<ref name="pamir-adventure"/>,<ref name="pa1014"/>,<ref name="Mani235"/>. Situé en zone subtropicale, il est soumis en été à des masses d'air tropicales<ref name="GES"/> alors que, à partir d'octobre, une dépression se met en place à l'ouest du massif, qui perdure jusqu'en avril, et apporte des précipitations sur les piémonts occidentaux<ref name="Ives44"/> et retient les masses d'air froid à l'est<ref name="GES"/>.

Fichier:Wakhan, Badakhshan.jpg
Vue d'un vieil homme wakhi au retour de sa collecte de bois au début de l'automne dans le corridor du Wakhan.

Sur l'ensemble du massif, les températures moyennes annuelles varient entre 0 et Modèle:Tmp et entre 2 et Modèle:Tmp durant la période estivale<ref name="pa1014"/>. À l'est en particulier, la température moyenne en janvier est de Modèle:Tmp à Modèle:Unité d'altitude et descend fréquemment jusqu'à Modèle:Tmp en hiver<ref name="GES"/>. Elle a déjà atteint Modèle:Tmp au lac Bulun-Kul, vers Modèle:Unité d'altitude, un record national pour le Tadjikistan<ref name="orexca"/>,<ref name="pamir-adventure"/>,<ref name="whc"/>. De ce fait, un pergélisol est présent dans les vallées de Murghab et Oksu ou encore dans la dépression du lac Kara-Kul, où il peut atteindre Modèle:Unité à un mètre<ref name="GES"/>,<ref>Modèle:Harvsp</ref>. L'été, l'amplitude est parfois supérieure à Modèle:Tmp avec des gelées la nuit<ref name="orexca"/>,<ref name="pamir-adventure"/>,<ref name="Mani234"/> et rarement plus de Modèle:Tmp en journée. La température moyenne en juillet est de Modèle:Tmp à Modèle:Unité d'altitude et seulement Modèle:Tmp au lac Kara-Kul à Modèle:Unité<ref name="GES"/>,<ref name="Mani234">Modèle:Harvsp</ref>. Les records d'amplitude en 24 heures atteignent Modèle:Tmp<ref name="pa1014"/>. À l'ouest, à Modèle:Unité d'altitude, la température moyenne est de Modèle:Tmp en janvier contre Modèle:Tmp en juillet<ref name="GES"/>,<ref name="Mani234"/>. Les températures sont supérieures à Modèle:Tmp pendant Modèle:Nombre à Khorog et seulement Modèle:Nombre à Murghab<ref name="GES"/>.

L'ouest du massif reçoit généralement de 90 à Modèle:Unité de précipitations par an, avec un pic en mars et avril et un minimum en été, alors qu'elles sont comprises entre 60 et Modèle:Unité à l'est, avec un maximum légèrement influencé par la mousson en mai et juin et un creux en août<ref name="GES"/>,<ref name="pa1014"/>. Ainsi, entre juillet et septembre, le lac Kara-Kul reçoit en moyenne Modèle:Unité de précipitations<ref name="Mani235">Modèle:Harvsp</ref>. En périphérie du massif, Garm, sur le cours moyen du Vakhch, à Modèle:Unité d'altitude au nord du [[Chaînon Pierre Ier|chaînon Pierre {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]], reçoit Modèle:Unité par an tandis qu'aux alentours de Modèle:Unité d'altitude, les précipitations peuvent atteindre localement Modèle:Unité dans l'ouest du Pamir. Elles se traduisent sur les sommets par d'importantes quantités de neige, si bien que la station météorologique permanente du glacier Fedtchenko, à Modèle:Unité d'altitude, enregistre fréquemment des épaisseurs cumulées de vingt-cinq mètres<ref name="Ives44"/>,<ref name="GES"/>. De ce fait, et grâce aux nombreux jours de brouillard ou de nuages bas qui limitent la sublimation de la neige, l'étage des neiges éternelles, situé par exemple à Modèle:Unité d'altitude dans les piémonts occidentaux et à Modèle:Unité dans le chaînon de l'Académie des Sciences, est le plus élevé au monde<ref name="Ives44"/>. Vladimir Ratzek rapporte avoir vu une avalanche se vaporiser avant même de retomber au sol et, malgré une importante chute de neige, un sol redevenir sec en seulement deux heures après la réapparition du soleil, par sublimation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Vladimir Ratzek, « The Icy Heart of the Pamir », Modèle:Op. cit., page 98</ref>.

Faune et flore

Le massif, au sein de l'Asie centrale<ref name="GES"/>, fait partie de l'écozone paléarctique. L'écorégion de la toundra et désert d'altitude du Pamir définit son écosystème dans le biome des prairies et broussailles de montagnes qui le caractérise<ref name="pa1014">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Palaearctic - Palearctic (PA1014) - WildFinder Terrestrial Ecoregions - Fonds mondial pour la nature</ref>. Malgré les conditions climatiques extrêmes, le massif abrite une faune diversifiée tandis que la flore est plus pauvre<ref name="Bliss30-31">Modèle:Harvsp</ref>.

Flore

Fichier:Pamir biomes map-fr.svg
Carte des biomes du Pamir.

Les précipitations annuelles soutiennent des prairies mais peu d'arbres<ref name="orexca"/>. Une ceinture forestière est présente presque exclusivement dans les piémonts occidentaux du massif, sur le versant ouest des montagnes, entre Modèle:Unité et Modèle:Unité d'altitude. Elle se compose d'érables, de noyers, de pruniers et pommiers sauvages, de genévriers, de rhododendrons et de bouleaux ; aucun pin ni épicéa n'est naturellement présent<ref name="Ives44"/>. Le long des rivières, des saules, des nerpruns, des peupliers, des bouleaux et des aubépines forment des fourrés (localement tugai)<ref name="GES"/>. L'étage subalpin survient entre Modèle:Unité et Modèle:Unité ; s'il présente quelques arbustes épars souvent sous forme naine, notamment des genévriers de l'espèce Modèle:Langue qui résistent bien à l'altitude, les pelouses alpines dominent<ref name="GES"/>,<ref>Modèle:Harvsp</ref>. On y trouve Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue ou encore Modèle:Langue<ref name="pa1014"/>. Il laisse place jusqu'à Modèle:Unité d'altitude à l'étage alpin et ses herbes rases à base de fétuques et Modèle:Langue sp.<ref name="Ives44"/>,<ref name="GES"/>. Au-dessus de Modèle:Unité, les plantes doivent posséder des capacités psychrophiles<ref name="GES"/>. Au-delà de Modèle:Unité se trouve l'étage nival avec une végétation naine éparse voire absente<ref name="GES"/>.

Dans la partie orientale du massif, le paysage dominant est désertique et rocheux. Aux altitudes les plus basses se développent des espèces halophiles telles des salicornes (Modèle:Langue sp.)<ref name="pa1014"/>, Modèle:Langue et Modèle:Langue<ref name="Mani242">Modèle:Harvsp</ref>. Dans les rares vallées humides, les cypéracées, les scrophulariacées et les rosacées forment des prairies<ref name="GES"/>,<ref name="Mani242"/>. Dans les steppes ouvertes intermédiaires, la flore se résume généralement à des plantes succulentes et à des plantes en coussin des genres Modèle:Langue et Modèle:Langue ; la tanaisie commune (Modèle:Langue) est également présente, tout comme l'absinthe (Modèle:Langue), des astragales (Modèle:Langue sp.) et des aulx (Modèle:Langue sp.)<ref name="GES"/>,<ref name="pa1014"/>. Des espèces d'iris et de pâturins poussent dans les hautes steppes d'herbes rases<ref name="GES"/>. Les autres plantes rencontrées dans cette partie du massif sont d'influence tibétaine : Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue sp., Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue et Modèle:Langue<ref name="pa1014"/>.

Les quelques lacs abritent des macrophytes : Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue<ref name="Petr179"/> et Modèle:Langue<ref name="Petr180"/>.

Faune

Parmi les mammifères se trouvent le yanghir (Modèle:Langue), le loup (Modèle:Langue), le Renard roux (Modèle:Langue), le lynx (Modèle:Langue), le Chat de Pallas (Modèle:Langue), la fouine (Modèle:Langue), la Belette de montagne (Modèle:Langue), l'hermine (Modèle:Langue), le Lièvre de Tolai (Modèle:Langue), l'Ours Isabelle (Modèle:Langue), le markhor (Modèle:Langue, localement kiik) et l'once (Modèle:Langue) dans la partie occidentale, alors que la Marmotte à longue queue (Modèle:Langue), le Lièvre laineux (Modèle:Langue), le Pika à larges oreilles (Modèle:Langue), le yak (Modèle:Langue), l'Argali de Marco Polo (Modèle:Langue, localement ar-khar), sous-espèce endémique du Pamir, sont dans la partie orientale. L'once et l'Argali de Marco Polo sont menacés de disparition<ref name="orexca"/>,<ref name="Ives44"/>,<ref name="GES"/>,<ref name="pamir-adventure"/>,<ref name="pa1014"/>,<ref name="Shoumatoff101"/>. D'autres mammifères carnivores sont présents : le Chacal doré (Modèle:Langue), le dhole (Modèle:Langue), le Renard des steppes (Modèle:Langue), le Chat sauvage (Modèle:Langue), la Loutre d'Europe (Modèle:Langue), le Blaireau européen (Modèle:Langue), le Putois des steppes (Modèle:Langue), la belette (Modèle:Langue), le Vison de Sibérie (Modèle:Langue), le Putois marbré (Modèle:Langue) et l'Ours noir d'Asie (Modèle:Langue)<ref name="WWF">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Pamir alpine desert and tundra - WildFinder, Fonds mondial pour la nature</ref>. Le sanglier (Modèle:Langue), le Cerf élaphe (Modèle:Langue), le Chevreuil d'Asie (Modèle:Langue), la Gazelle à goitre (Modèle:Langue), le Grand bharal (Modèle:Langue) et le kiang (Modèle:Langue) complètent les grands mammifères<ref name="WWF"/>. Les insectivores sont représentés par le Hérisson oreillard (Modèle:Langue), le Hérisson de Brandt (Modèle:Langue), le Crocidure gris-pâle (Modèle:Langue), le Crocidure sombre (Modèle:Langue), le Crocidure des jardins (Modèle:Langue), le Pachyure étrusque (Modèle:Langue), l'espèce endémique de Musaraigne à dents longues (Modèle:Langue), la Musaraigne pygmée (Modèle:Langue) et la Musaraigne à tête plate (Modèle:Langue)<ref name="WWF"/>. De nombreux rongeurs ont encore été recensés : la Marmotte de l'Himalaya (Modèle:Langue), le Souslik relique (Modèle:Langue), la Gerboise de Sibérie (Modèle:Langue), le Salpingote de Kozlov (Modèle:Langue), la Gerboise à pattes rugueuses (Modèle:Langue), le Campagnol des montagnes argenté (Modèle:Langue), le Campagnol du Bucharian (Modèle:Langue), le Rat-taupe des monts Alaï (Modèle:Langue), le Rat-taupe de Zaysan endémique (Modèle:Langue), le Campagnol des hauteurs (Modèle:Langue), le Campagnol du Kirghizistan (Modèle:Langue), le Campagnol des genévriers (Modèle:Langue), le Hamster gris (Modèle:Langue), le Mérione à queue rouge (Modèle:Langue), le Mérione du Sud (Modèle:Langue), le Mulot pygmée (Modèle:Langue), le Mulot des champs de l'Himalaya (Modèle:Langue), le Rat à queue courte (Modèle:Langue), le Rat du Turkestan (Modèle:Langue), le Lérotin commun (Modèle:Langue) et le Porc-épic indien (Modèle:Langue)<ref name="WWF"/>. Ils sont complétés par trois espèces supplémentaires de lagomorphes, à savoir le Pika de Royle (Modèle:Langue), le Pika roux (Modèle:Langue) et le Lièvre du désert (Modèle:Langue)<ref name="WWF"/>. Enfin, les chauves-souris sont un ordre majeur dont dépendent le Grand rhinolophe (Modèle:Langue), le Petit rhinolophe (Modèle:Langue), l'Oreillard d'Hemprich (Modèle:Langue), la Barbastelle d'Asie (Modèle:Langue), la Sérotine de Botta (Modèle:Langue), la Sérotine commune (Modèle:Langue), le Vespertilion à moustaches du Népal (Modèle:Langue), le Petit murin méridional (Modèle:Langue), le Petit murin (Modèle:Langue), le Murin à oreilles échancrées (Modèle:Langue), le Vespertilion fraternel (Modèle:Langue), le Murin à moustaches (Modèle:Langue), la Noctule commune (Modèle:Langue), la Pipistrelle commune (Modèle:Langue), le Vespère de Savi (Modèle:Langue), l'Oreillard commun (Modèle:Langue), l'Oreillard gris (Modèle:Langue), la Sérotine bicolore (Modèle:Langue), le Murin de Hutton (Modèle:Langue), le Minioptère de Schreibers (Modèle:Langue) et le Molosse de Cestoni (Modèle:Langue)<ref name="WWF"/>.

Parmi les oiseaux figurent dans la partie orientale du massif la Perdrix de Hodgson (Modèle:Langue), le Syrrhapte du Tibet (Modèle:Langue), le Bec-d'ibis tibétain (Modèle:Langue), le Grand Corbeau tibétain (Modèle:Langue), l'Alouette hausse-col (Modèle:Langue) et le Vautour de l'Himalaya (Modèle:Langue)<ref name="GES"/> ; la Mouette du Tibet (Modèle:Langue) et l'Oie à tête barrée (Modèle:Langue) nichent également près des lacs à près de Modèle:Unité d'altitude alors que le Tétraogalle du Tibet (Modèle:Langue) préfère les versants rocheux<ref name="pa1014"/> ; le Choucas des tours (Modèle:Langue) et la Niverolle alpine (Modèle:Langue) ont été aperçus jusqu'à Modèle:Unité d'altitude<ref name="Shoumatoff101">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Vladimir Ratzek, « The Icy Heart of the Pamir », in Modèle:Harvsp</ref>. Dans la partie occidentale sont présents le Loriot indien (Modèle:Langue), le Tétraogalle de l'Himalaya (Modèle:Langue), la Perdrix bartavelle (Modèle:Langue), la Pie-grièche brune (Modèle:Langue) et le Gobe-mouche de paradis indien (Modèle:Langue)<ref name="GES"/>. En dehors de celles-ci, le Fonds mondial pour la nature recense Modèle:Nombre d'oiseaux dont, parmi les plus vulnérables ou préoccupantes, le Fuligule nyroca (Modèle:Langue), le Pygargue de Pallas (Modèle:Langue), le Vautour moine (Modèle:Langue), le Faucon sacre (Modèle:Langue), l'Outarde canepetière (Modèle:Langue), la Grande Outarde (Modèle:Langue), le Pigeon d'Eversmann (Modèle:Langue), le Rollier d'Europe (Modèle:Langue), le Podoce de Biddulph (Modèle:Langue) et la Bouscarle à long bec (Modèle:Langue)<ref name="WWF"/>.

Plusieurs espèces de reptiles ont été identifiées, toutes de l'ordre des squamates, à savoir Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue ou Couleuvre tessellée, Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue ou encore Modèle:Langue<ref name="WWF"/>.

Quelques amphibiens se rencontrent dans les milieux humides, représentés par Modèle:Langue, Modèle:Langue plus connu sous le nom de Crapaud vert, ainsi que Modèle:Langue<ref name="WWF"/>. Les seules espèces de poissons, dans les rivières à l'ouest du massif et dans les lacs, sont Modèle:Langue, Modèle:Langue, endémique du lac Kara-Kul, Modèle:Langue, Modèle:Langue ainsi que les espèces allochtones Modèle:Langue et Modèle:Langue, introduite en 1967<ref name="GES"/>,<ref name="Petr180">Modèle:Harvsp</ref>. Cette dernière se nourrit notamment de mollusques et de crustacés, ainsi que de larves de chironomidés qui peuplent les étendues d'eau<ref name="Petr180"/>. Les cladocères sont représentatifs du zooplancton<ref name="Petr179"/>.

Des papillons non-identifiés ont été aperçus au-delà de Modèle:Unité d'altitude au glacier Vitkovsky, tributaire du glacier Fedtchenko<ref name="Shoumatoff101"/>. D'autre part, la présence de Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue, de Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue, de Modèle:Langue sp., de Modèle:Langue sp., de Modèle:Langue sp., de Modèle:Langue sp. et d’Modèle:Langue sp. a été attestée dans les parties septentrionale et orientale du massif<ref name="Shoumatoff101"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Eastern Pamir, satento.com</ref>. Modèle:Langue est une espèce de bousier présente dans les déjections de yaks. Parmi les autres coléoptères se trouvent Modèle:Langue, Modèle:Langue<ref name="Mani245">Modèle:Harvsp</ref>. Modèle:Langue est une espèce de criquet endémique des plateaux désertiques ; Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue et Modèle:Langue sont d'autres espèces d'orthoptères présentes dans le Pamir<ref name="Mani245"/>. Modèle:Langue et Modèle:Langue sont deux espèces de dermaptères<ref name="Mani245"/>. Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue représentent les hétéroptères<ref name="Mani245"/>. Enfin, une grande quantité d'hyménoptères et de diptères se rencontre dans le massif<ref name="Mani245"/>. La surface des glaciers abrite également des araignées noires dont l'espèce n'a pas été décrite<ref name="Shoumatoff101"/>.

Population

Fichier:Pamir ethnological map-fr.svg
Carte des ethnies de la région du Pamir.

Le nord du Pamir, comme les monts Tian, est peuplé de Kirghizes<ref name="Shoumatoff7">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Vladimir Ratzek, « On the road of Central Asia », in Modèle:Harvsp</ref>, un groupe ethnique de langue turcique<ref name="Shoumatoff77">« The Central Asian World », in Modèle:Harvsp</ref>. Des poches parfois nomades sont également présentes dans le sud-est du massif<ref name="Ives44"/>,<ref name="EthnicCentralAsia">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Img Major ethnic groups in Central Asia</ref>,<ref name="EthnicTajikistan">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Img Major ethnic groups in Tajikistan</ref>. Ils se distinguent des Kirghizes des plaines sous les appellations Burut, Kara-Kirghiz ou Dikokamenni Kirghiz<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Elisee Reclus, A.H. Keane, The Earth and Its Inhabitants, Logos Press, 2009 Modèle:ISBN, page 226</ref>. Les membres de ces tribus sont des éleveurs de yaks, de moutons et de chèvres<ref name="Brower171">Modèle:Harvsp</ref>.

Des Tadjiks dont la langue est très proche du persan<ref name="Shoumatoff77"/>,<ref name="Wixman154">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ronald Wixman, The Peoples of the USSR: An Ethnographic Handbook, M.E. Sharpe, 1984 Modèle:ISBN, page 154</ref> occupent majoritairement les vallées de l'ouest dans des petits villages épars appelés Modèle:Langue<ref name="Ives44"/>,<ref name="EthnicCentralAsia"/>,<ref name="EthnicTajikistan"/>, alors qu'une présence russe n'est relevée que dans l'agglomération de Khorog<ref name="EthnicTajikistan"/>, à Modèle:Unité d'altitude, au sein de la vallée du Piandj qui constitue jusqu'à Rushan la région la plus dense du massif<ref name="Ives44"/>. Ces Tadjiks des montagnes ont généralement le teint clair et prétendent descendre des anciens guerriers du Royaume gréco-bactrien<ref name="Shoumatoff9">Modèle:Harvsp</ref>,<ref name="Olson">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} James Stuart Olson, An Ethnohistorical Dictionary of China, Greenwood Publishing Group, 1998 Modèle:ISBN, pages 273-274</ref>. Si la plupart des Tadjiks sont musulmans sunnites, les populations du Pamir sont essentiellement des chiites ismaéliens d'obédience nizârite reconnaissant pour imam Aga Khan<ref name="Shoumatoff9"/>,<ref name="Olson"/>,<ref name="Brower192">Modèle:Harvsp</ref>. Des communautés zoroastriennes isolées subsistent aussi dans les montagnes<ref name="Brower192"/>. Les Tadjiks du Pamir sont divisés en six groupes culturellement similaires : les Shugnanis, les Rushanis, les Bartangis, les Yazgouls, les Ishkashimis et les Wakhis<ref name="Wixman154"/>. Chaque vallée possède son propre dialecte<ref name="Shoumatoff9"/>. Les Shugnanis, les Rushanis et les Bartangis, auxquels s'ajoutent notamment les Sarikolis du xian autonome tadjik de Taxkorgan, sont les seuls à parler des dialectes intelligibles entre eux. Le shugnani est donc utilisé comme langue franque, si bien que des tentatives de normalisation sur la base de l'écriture latine ont été entreprises dans les années 1920-1930, sans succès<ref name="Wixman154"/>. Depuis leur reconnaissance en 1989, un travail de transcription en alphabet cyrillique est en cours sur ces langues<ref name="Brenzinger">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Matthias Brenzinger, Language Diversity Endangered, Mouton de Gruyter, coll. « Trends in Linguistics: Studies & Monographs », 2007 Modèle:ISBN, pages 236-237, 257</ref>. En attendant, le tadjik standard des plaines est donc utilisé comme langue littéraire<ref name="Wixman154"/>,<ref name="Shoumatoff9"/>. Au milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, environ Modèle:Unité personnes sont recensées comme parlant une langue du Pamir<ref name="Wixman154"/>, chiffre qui monte à près de Modèle:Unité au début des années 1990<ref name="Olson"/>. En dehors du shugnani, la situation des dialectes du Pamir, certains parlés par à peine Modèle:Unité locuteurs, est considérée comme fragile<ref name="Brenzinger"/>. En outre, des Tadjiks des montagnes, culturellement similaires à ceux du Pamir mais religieusement et linguistiquement proches de ceux des plaines, peuplent l'ouest du massif, principalement le raion de Darvaz<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ronald Wixman, Modèle:Op. cit., page 139</ref>.

Fichier:Traditional-pamiri-room.jpg
Vue de l'intérieur d'une maison traditionnelle du Pamir.

Le peuplier est utilisé dans la construction et comme bois de chauffage<ref name="Brower173"/>. La maison typique du Pamir, appelée localement chid, est un marqueur central de la culture du peuple du Pamir. Elle inclut des éléments indo-aryens, notamment zoroastriens. Son architecture repose sur des symboles vieux de Modèle:Unité ans. Les murs sont faits de pierre et de mortier ; le toit est plat et permet de faire sécher du bois et des denrées alimentaires. L'intérieur offre deux pièces, une petite pour les repas en été et pour le repos, qui donne accès à une seconde, plus grande, arrangée selon trois niveaux correspondant aux trois royaumes de la nature (minéral, végétal, animal) et aux trois niveaux de pensée (inanimé, végétatif et cognitif). Elle est supportée par cinq piliers en bois correspondant aux cinq piliers et à cinq membres de la famille d'Ali, liés par syncrétisme à cinq dieux et déesses zoroastriens. Deux poutres relient deux paires de piliers, symbolisant les mondes matériel et spirituel. Plusieurs autres groupes de poutres sont présents, dont six autour du foyer représentant les six prophètes de l'islam ou les six directions de l'univers zoroastrien, et sept autres pour les sept premiers imams ou les sept principaux astres connus (le Soleil, la Lune, Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne) ou encore les sept Amesha Spentas. Au plafond, un oculus fait de quatre carrés de bois concentriques superposés laisse passer la lumière du jour et symbolise les quatre éléments. L'intérieur allie les couleurs rouge et blanc, respectivement sources de la vie et du bien-être<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Pamirs - the roof of the world - The Pamiri house</ref>.

L'artisanat, en particulier le tissage, joue un rôle important dans la culture locale, tout comme la danse et la musique traditionnelles, jouées sur des tambûrs, des rubabs, des setors, des dafs<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Pamirs - the roof of the world - Culture and religion</ref>. Les bouzkachis sont encore pratiqués dans le district de Murghab<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Pamirs - the roof of the world - Buzkashi</ref>. Les Wakhis, qui se nomment entre eux xik<ref name="Brower173">Modèle:Harvsp</ref>, pratiquement la culture céréalière et vivent entre Modèle:Unité et Modèle:Unité d'altitude<ref name="Brower171"/>.

Fichier:Transport-dush-khorog.jpg
Vue de la route M41 dans les gorges du Piandj.

Plusieurs des plus hautes routes carrossables au monde traversent le Pamir. Parmi celles-ci figure la route du Karakorum, entre la province de Khyber Pakhtunkhwa au Pakistan et la Chine, qui culmine au col de Khunjerab à Modèle:Unité d'altitude. La seconde est la route M41, dont le tronçon est surnommé Modèle:Langue (Pamirskii Trakt ou « route du Pamir ») en référence à la précédente, mais également la « route de la drogue », si bien qu'elle n'a été ouverte aux étrangers qu'en 1998 et que les contrôles sont fréquents<ref name="Beaumont368">Modèle:Harvsp</ref>. Ce tronçon relie Douchanbé au Tadjikistan à Och au Kirghizistan en traversant la région autonome du Haut-Badakhchan et culmine au col Akbaital à Modèle:Unité d'altitude. Cette dernière constitue le principal itinéraire d'approvisionnement de la région. Elle alterne entre Murghab et Khorog les portions de mauvais asphalte et de pistes en relativement bon état<ref name="Bliss7">Modèle:Harvsp</ref>. Depuis cette dernière, l'accès au nord en descendant le cours du Piandj et au sud en quittant la M41 vers Ishkashim se fait sur une étroite route renforcée. Les vallées du Yazgoulem, du Vanch et du Shakhdara sont accessibles via des routes en mauvais état<ref name="Bliss7"/>. Le col Kulma à Modèle:Unité d'altitude, dans le chaînon Sarikol à la frontière entre la République populaire de Chine et le Tadjikistan, a rouvert en mai 2004 et permet de relier la route du Karakorum à la M41 la seconde quinzaine de chaque mois de mai à novembre.

Histoire

Peuplement et ouverture sur le monde

Fichier:AncientLapisLazuli.jpg
Vues d'un échantillon de lapis-lazuli d'Afghanistan et joailleries de l'Égypte et de la Mésopotamie antiques.

Près de cinquante sites de l'âge de la pierre ont été découverts dans l'est du massif<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Pamirs - the roof of the world - Archaeology</ref>. Plus de Modèle:Unité pétroglyphes et pictogrammes, représentant essentiellement des symboles et des poèmes religieux et des animaux, ont été recensés dans le massif, certains remontant au Paléolithique supérieur<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Pamirs - the roof of the world - Petroglyphs and pictographs</ref>. Des traces de charbon de bois issu d'un foyer humain ont été scientifiquement datées dans le Pamir de Modèle:Unité ans<ref name="Shoumatoff105">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Okmir Agakhanyantz, « The Pamir is Rising », in Modèle:Harvsp</ref>. Des représentations pariétales du Néolithique, reconnues comme les plus élevées au monde, figurent dans une grotte au sud de Murghab, à Modèle:Unité d'altitude<ref name="Shoumatoff105"/>. En revanche, contrairement aux monts Tian, aucune céramique de cette période n'a été trouvée<ref name="Bliss51">Modèle:Harvsp</ref>. Des kourganes ont été décelés dans la vallée de l'Aksu et sont attribués aux Sakas mais leur ancienneté reste débattue<ref name="Bliss52">Modèle:Harvsp</ref>. Enfin, des restes archéologiques de tombes recouvertes de rondins de bois ont été mis au jour sur les hauts plateaux de l'est du massif<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Okmir Agakhanyantz, « The Pamir is Rising », in Modèle:Harvsp</ref>.

Des lapis-lazuli du Pamir se retrouvent à l'époque sumérienne en Mésopotamie et sous la civilisation d'Harappa au Modèle:M mini- millénaire Modèle:Av JC<ref name="Ives36"/>, puis au Modèle:M mini- millénaire Modèle:Av JC<ref name="Bliss2"/> lorsque à l'Antiquité des caravanes se rendent avec des joyaux destinés aux pharaons égyptiens<ref name="pamir-adventure"/>,<ref name="Ives36"/>. Plus tard, pendant près de Modèle:Unité ans, il se retrouve sur la route de la soie, laissant les ruines de forteresses jadis imposantes, mais les tronçons qui le traversent ne sont que des sentiers secondaires et vertigineux<ref name="pamir-adventure"/>,<ref name="Pernot">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} François Pernot, Les Routes de la soie, Éditions Artémis, coll. « Beaux Livres », 2007 Modèle:ISBN, pages 76-77</ref>,<ref>Modèle:Harvsp</ref>. La dynastie Han parvient à faire la jonction entre l'Amou-Daria et le Syr-Daria au travers du massif. Des moines bouddhistes chinois traversent le Pamir durant leurs voyages en direction de l'Inde : Faxian vers 400 et Xuanzang dans la première moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Elisee Reclus, A.H. Keane, Modèle:Op. cit., page 167</ref>. Malgré ses hautes montagnes et son aridité, le massif est alors considéré comme une zone de passage relativement aisée comparativement aux autres massifs environnants<ref name="Bliss21">Modèle:Harvsp</ref>.

Ni le royaume gréco-bactrien entre les {{#switch: e

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}}, ni les dynasties Han et Tang ni l'expansion de l'islam sous la dynastie des Omeyyades entre les {{#switch: e

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}}, ni les Tibétains au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, ni l'Empire mongol fondé par Gengis Khan au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle ne parviennent à s'installer durablement dans le Pamir<ref name="Bliss1">Modèle:Harvsp</ref>. Seuls les descendants de l'empire achéménide perse, les Tadjiks de la Bactriane et de la Sogdiane, dont le nom signifie « peuple sédentarisé », demeurent dans le massif dès le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, tout en subissant les diverses influences postérieures<ref name="Olson"/>,<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

Les premiers véritables témoignages de l'histoire régionale sont l'œuvre de l'explorateur vénitien Marco Polo, en 1273-1274, à l'occasion de sa traversée des montagnes vers Cathay, autrement dit la Chine, probablement par la vallée du Wakhan-Daria et Kashgar, dans les pas de Xuanzang. Il en fait une description écrite sommaire mais unique pour l'époque : il aborde la difficulté des cols à traverser, les paysages et la géologie, le climat, la faune, les productions agricoles, les populations, leurs traditions et leur religion<ref name="pamir-adventure"/>,<ref name="Bliss1"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} John Wood, Modèle:Op. cit., page 33</ref>. Il rapporte aussi l'existence de dépôts de rubis<ref name="Ives36">Modèle:Harvsp</ref>. Il écrit :

Modèle:Citation bloc

En raison de la chute de l'Empire timouride, les routes caravanières deviennent dangereuses, aucun Européen n'y retourne avant Bento de Góis en 1603, lequel n'apporte aucune connaissance véritablement nouvelle sur la région<ref name="Bliss1"/>,<ref>Modèle:Ouvrage, pages 26-27</ref>.

Les Kirghizes investissent le nord du massif autour du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Shoumatoff7"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} S.M. Abramzon, Kirgizy i ikh etnogeneticheskie i istoriko-kulturnye sviazi, Moscou, 1971 Modèle:ISBN, page 31</ref>, ce que ne parviennent pas à faire les Moghols venus du sud<ref name="Bliss1"/>. Même lorsque aux {{#switch: e

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}} les émirats de Boukhara et d'Afghanistan prennent le contrôle d'une partie du Pamir, ce n'est que sous la forme de dépendances vis-à-vis de seigneurs locaux auxquels sont versés des tributs<ref name="Olson"/>,<ref name="Bliss1"/>.

Exploration et occupation occidentale

Fichier:Thomas Edward Gordon Lake Victoria, Great Pamir, May 2nd, 1874.png
Peinture de l'officier britannique Thomas Edward Gordon représentant son probable guide wakhi et le lac Zorkul en 1874.

En 1838, le lieutenant John Wood de la Modèle:Langue est envoyé à la recherche des sources de l'Oxus. Il remonte le Piandj puis son affluent le Pamir jusqu'au lac Zorkul, initialement nommé lac Wood<ref name="Bliss1"/> puis lac Victoria jusqu'en 1895<ref name="Curzon43">Modèle:Harvsp</ref>. Au même moment George W. Hayward explore la région. En 1841, Wood rédige un rapport intitulé Voyage aux sources de l'Oxus qui lui vaut une médaille de la Modèle:Langue<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Pdf Royal Geographical Society: List of Past Gold Medal Winners</ref>. Toutefois, malgré quelques découvertes géographiques, le compte-rendu n'a que peu d'intérêt du point de vue de la connaissance des populations du massif<ref name="Bliss1"/>. Avec la difficulté d'étudier le massif, Thomas George Montgomerie émet l'idée, en 1863, de former et d'utiliser les services d'autochtones afin de cartographier la région dans le cadre du Modèle:Langue<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Le Grec Panagiotis Potagos traverse le massif en 1870<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Une seconde mission britannique est lancée en 1874 à partir de Kashgar et étudie notamment le chaînon Sarikol, dans les environs de Taxkorgan. Dans les années 1880-1890, les connaissances s'enrichissent encore, notamment grâce aux travaux menés indépendamment par Francis Younghusband et George Curzon, mais les Russes les expulsent régulièrement<ref>Modèle:Harvsp</ref>,<ref name="Baud17">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Aymon Baud, Philippe Forêt, Svetlana Gorshenina, La Haute-Asie telle qu'ils l'ont vue: explorateurs et scientifiques de 1820 à 1940, Éditions Olizane, 2003 Modèle:ISBN, page 17</ref>. L'explorateur français Gabriel Bonvalot, accompagné du peintre Albert Pépin qui réalise de nombreuses esquisses et du naturaliste luxembourgeois Guillaume Capus, ainsi que du Russe Bronislav L. Grombtchevsky qui le seconde, traverse le massif depuis Och, des monts Alaï à l'Hindou Kouch en 1887<ref>Modèle:Harvsp</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Aymon Baud, Philippe Forêt, Svetlana Gorshenina, Modèle:Op. cit., page 63</ref>. Son compatriote Henri Dauvergne lui emboîte le pas l'année suivante et atteint notamment, à son tour, les sources du Piandj<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Les Danois, jugés neutres par les Russes, sont autorisés à lancer deux expéditions dirigées par Ole Olufsen entre 1896 et 1899. Les connaissances accumulées sont parmi les plus importantes de la région dans les sciences naturelles, humaines et sociales<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

Fichier:WillkommenInGornoBadachschan.JPG
Vue du monument à la frontière entre le Kirghizistan et le Tadjikistan sur la route M41 souhaitant la bienvenue dans les montagnes du Pamir ; l'inscription en russe signale que « les habitants du Haut-Badakhchan vous accueillent ».

Jusqu'à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le massif, apparemment pauvre en ressources naturelles et constituant jusque-là un intérêt géostratégique faible, reste peu convoité<ref name="Bliss1"/>. Ce n'est que vers 1870 que le Pamir et le Karakoram deviennent une zone de tension entre l'Inde britannique et l'Empire russe en pleine expansion ; ce conflit est surnommé le « Grand Jeu »<ref name="Bliss2">Modèle:Harvsp</ref>,<ref name="Bonavia46">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Judy Bonavia, Modèle:Op. cit., page 46</ref>. Les Russes envoient des missions de reconnaissance dans le nord et le centre du massif alors que les populations du sud sont soumises par les autorités britanniques<ref name="Baud17"/>,<ref name="Bonavia46"/>. Ces dernières tentent de persuader la dynastie Qing d'étendre son territoire à l'ouest, afin d'effectuer la jonction avec l'Afghanistan, mais les Russes les devancent et occupent finalement le massif<ref name="Bonavia46"/>. Les frontières sont fixées en 1895 au niveau du corridor du Wakhan, comme suggéré dès 1873<ref name="Bliss2"/>. L'Empire russe annexe les possessions de l'émirat de Boukhara dans le massif en 1904<ref name="Olson"/>.

Les premières expéditions à caractère véritablement scientifique du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle se passent sous la direction de Willi Rickmer Rickmers. La première, en 1913, est austro-allemande, envoyée à l'instigation des clubs alpins des deux pays. À cette occasion, Rickmers prend, sans le savoir, la première photographie du point culminant du Pamir, le pic Ismail Samani. La seconde expédition, germano-soviétique, est envoyée au cœur du massif en 1928. Rickmers est accompagné de Nikolai Petrovich Gorbunov<ref name="Shoumatoff148">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Anatoly Ovtchinnikov, « International Pamir Climbers », in Modèle:Harvsp</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Aymon Baud, Philippe Forêt, Svetlana Gorshenina, Modèle:Op. cit., page 21</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Pamirs - the roof of the world - Historical Photos from the Pamir Archive</ref>. Au cours de celle-ci, Karl Wien, Eugene Allwein et Erwin Schneider en profitent pour établir la première ascension du pic Lénine, par la face sud<ref name="Shoumatoff148"/>.

Malgré la révolution d'Octobre 1917 et une renégociation des traités et alliances, le Pamir retombe progressivement dans l'oubli occidental<ref name="Bliss2"/>. Cet isolement est renforcé dès 1929 lorsque la République socialiste soviétique du Tadjikistan est déclarée au sein de l'URSS et que les habitants des montagnes sont appelés dans les champs de coton au sud-ouest<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Après la construction de la route M41 en 1931 destinée à désenclaver le massif<ref name="Beaumont368"/>, d'autres missions soviétiques suivent dans la décennie<ref name="Shoumatoff102">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Vladimir Ratzek, « The Icy Heart of the Pamir », Modèle:Op. cit., page 102</ref>. Peu avant la Seconde Guerre mondiale, sont construits les premiers villages permanents de la partie orientale du massif, en dehors de Murghab, alors connu sous le nom de Pamirsky Post depuis sa fondation en 1893. L'ouverture d'écoles et la mise en place de kolkhozes peuvent expliquer cette sédentarisation<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

Après la guerre, Vladimir Ratzek est chargé de cartographier le Pamir, qui reste encore largement inexploré. À la tête de plusieurs expéditions militaires, il en profite pour gravir les plus hauts sommets du massif, notamment les trois de plus de Modèle:Unité d'altitude<ref name="Shoumatoff96"/>. Les hélicoptères font leur apparition dans les années 1950 et facilitent l'essor de l'alpinisme<ref name="Shoumatoff102"/>. En 1962, Anatoly Ovtchinnikov et John Hunt sont chefs de l'expédition britanno-soviétique au pic Garmo durant laquelle Wilfrid Noyce, membre de la première expédition à l'Everest en 1953 avec Hunt, et Robin Smith chutent mortellement lors de la descente. Les crampons des Britanniques ne sont pas adaptés à la neige molle et instable du Pamir. La cordée glisse, ne parvient pas à freiner la chute, percute un monticule de glace et disparaît dans une falaise de Modèle:Unité de hauteur. Leurs compatriotes décident de les ensevelir sur le lieu de l'accident<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Anatoly Ovtchinnikov, « A Pamir British Tragedy », in Modèle:Harvsp</ref>. En 1969, pour le centenaire de la naissance de Lénine, le congrès international d'alpinisme est organisé au pic Lénine. Des membres de treize pays sont invités à se joindre aux Soviétiques pour participer à une expédition en masse, mais beaucoup manquent d'expérience. Rapidement, les grimpeurs se désorganisent, les abandons et les accidents dont un mortel se succèdent ; malgré tout, sur la centaine de participants, 86 atteignent le sommet parmi lesquels Modèle:Nombre<ref name="Shoumatoff148"/>. En 1974, une cordée constituée de huit alpinistes féminines est tuée lors d'une tempête alors qu'elle se trouve près du sommet<ref name="Shoumatoff148"/>. En 1990, une avalanche déclenchée par un séisme tombe sur le camp II et tue 43 alpinistes européens et russes. Seul un en réchappe ; c'est l'accident le plus meurtrier de l'histoire de l'alpinisme<ref name="Shoumatoff148"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Francis X. Clines, Avalanche Kills 40 Climbers in Soviet Central Asia, The New York Times, 18 juillet 1990</ref>.

Il faut attendre la perestroïka, à la fin des années 1980, pour que les Pamiris soient autorisés à retourner dans leur région, puissent rebâtir leurs villages en ruines<ref name="Ives180">Modèle:Harvsp</ref> et remettent en culture les Modèle:Unité de terres laissées en friche sur les Modèle:Unité de terres arables<ref name="DP">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Pamirs - the roof of the world - Development Programme</ref>. La guerre d'Afghanistan de 1979 à 1989, durant laquelle le massif sert de base arrière secondaire aux combattants, mais surtout la guerre civile tadjike de 1992 à 1996, qui voit les Pamiris réclamer une part d'autonomie vis-à-vis du pouvoir central communiste, plongent à nouveau le Pamir dans une zone de tension<ref name="Bliss2"/>. Les rares accès routiers sont détruits<ref name="Bliss4">Modèle:Harvsp</ref>. Entre-temps, toutefois, des projets d'études sont lancés, notamment par l'Université des Nations unies en accord avec les Académies des sciences, pour soutenir le développement du massif. Des propositions sont émises visant à protéger le patrimoine naturel et à promouvoir l'écotourisme<ref name="Ives180"/>.

Activités

La population du Pamir tire ses revenus d'une économie de subsistance, basée sur l'élevage et une agriculture vivrière, et d'activités illégales comme le trafic de drogue ou le braconnage. Le tourisme peine à prendre durablement son essor et l'environnement reste relativement préservé en raison de l'isolement du massif autant que de la création de plusieurs aires protégées.

Économie

Fichier:Karakul-kongur-d06.jpg
Vue de moutons en train de paître sur le versant chinois du Pamir, avec le chaînon Kashgar en arrière-plan.

L'élevage de moutons dans les prairies d'altitude reste une source de revenus essentielle de la région. Leur laine sert notamment à la confection des djuraby, des chaussettes ou des bas mi-longs à longs tricotés par les femmes selon des coutumes précises, avec trois aiguilles, et présentant des motifs à la fois traditionnels et uniques dont les teintures sont obtenues par le trempage du fil dans des infusions de plantes<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Okmir Agakhanyantz, « Geobotany in Folk Art and a Dream », Modèle:Op. cit., page 116</ref>. Le yak, originaire du Tibet, est localement appelé kutas. Pouvant peser jusqu'à Modèle:Unité, il est élevé pour sa viande et pour son lait qui sert à produire de la crème et du yaourt. Sa laine et son cuir servent à confectionner des vêtements et autres ustensiles. La fermentation de ses bouses permet de produire du carburant. Il est utilisé dans l'agriculture comme bête de somme. Il est capable de traîner des charges importantes, de traverser des torrents et de survivre en haute altitude<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Vladimir Ratzek, « On the road of Central Asia », Modèle:Op. cit., page 80</ref>.

La pêche présente un potentiel de développement important dans les lacs du Pamir. L'espèce Modèle:Langue représente la quasi-intégralité des poissons pêchés, auxquels s'ajoutent Modèle:Langue et Modèle:Langue. Les rendements sont très variables en raison des moyens artisanaux utilisés et de l'exploitation irrégulière. À la fin des années 1990, Modèle:Unité de poissons sont extraites par an, dont 65 à Modèle:Unité dans le seul lac Yashilkul, le lac Turumtaikul étant le plus productif avec 34 à Modèle:Unité et des prises moyennes de plus de huit kilogrammes. L'introduction de l'espèce Modèle:Langue pourrait faire augmenter sensiblement la production<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

Fichier:Tajik pamir springtime.jpg
Vue des piémonts occidentaux au printemps.

De la vigne, des abricotiers, des pommiers, des poiriers, des noyers et des mûriers sont cultivés sur les cônes de déjection et les terrasses alluviales, bien drainés, où sont perchés les villages<ref name="GES"/>,<ref name="Brower171"/>. Les conditions climatiques permettent une unique récolte annuelle d'orge, de blé, de pomme de terre, de fèves et de pois<ref name="Brower171"/>. Les populations sont fortement dépendantes de l'irrigation, notamment dans les vallées et les plateaux les plus arides dans la partie orientale. L'eau est détournée depuis les régions plus arrosées ou issue de la fonte des neiges et des glaciers. Au Tadjikistan, depuis l'indépendance, l'agriculture est redevenue vivrière<ref name="Ives44"/> afin de contrebalancer les 85 % d'importations alimentaires<ref name="DP"/>. Le pavot à opium (Modèle:Langue) et le chanvre (Modèle:Langue) sont cultivés illégalement. Ils s'adaptent bien aux conditions arides et aux sols gelés. Le pavot est apparu au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et a été éradiqué par les Soviétiques dans les années 1940. Depuis l'indépendance du Tadjikistan, les plantes narcotiques ont refait leur apparition en profitant d'une porosité des frontières et d'une facilité de conservation, faisant de cette activité une manne financière dans le Pamir<ref>Modèle:Harvsp</ref>. La tourbe obtenue à base de plantes appelées localement teresken remplace parfois la bouse animale dans la production de carburant<ref name="Bliss30">Modèle:Harvsp</ref>. En raison de la raréfaction et de l'augmentation des prix des imports en charbon et en fioul après l'indépendance du Tadjikistan, ainsi que de l'absence de développement dans les énergies renouvelables, le teresken est souvent utilisé en dernier ressort directement comme combustible, ce qui a mené à une désertification de l'est du massif dans les vingt dernières années<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Nevelina Pachova, Heidi Förster, Fabrice Renaud, Energy crisis in the Pamir mountains, 15 janvier 2010</ref>.

L'ouest du massif, notamment la vallée du Shugnan et celles adjacentes, présente des filons de lazurite (localement appelée ljadshuar) et des dépôts de rubis qui ont été exploités respectivement depuis l'Antiquité et le Moyen Âge. Entre Modèle:Unité et une tonne de lapis-lazuli sont même extraits quotidiennement à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Des filons sont de nouveau exploités entre 1972 et le début des années 1990. De la houille et du lignite ont été extraits en petites quantités dans l'ouest et le centre du massif. Le soufre, le salpêtre, le sel et le marbre pourraient être exploités de manière rentable si les infrastructures étaient développées<ref name="Ives36"/>.

Tourisme

Fichier:USSR-Tajikistan-Peak Communism.jpg
Vue d'un camp de base installé sous le pic Ismail Samani.

Un accès facilité au cœur du massif devient possible dans la seconde moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. En 1978, plus de 300 cols ont déjà été franchis et répertoriés par les associations de trekking, dont le plus haut à Modèle:Unité d'altitude, le col Zimovstchikov entre le glacier Fedtchenko et un de ses tributaires, le glacier Vitkovsky, en 1959<ref name="Shoumatoff102"/>. La pratique de ce sport trouve vraiment son essor dans le Pamir à la fin des années 1980 et au début des années 1990. À la même époque, les hauts sommets du massif sont gravis par 200 à 400 alpinistes, essentiellement russes, chaque mois de juillet. La guerre civile de 1992 à 1996 au Tadjikistan met un coup de frein à ce développement touristique<ref name="Ives44"/>.

Fichier:Chorog.JPG
Vue de Khorog, capitale du Haut-Badakhchan et principal centre du tourisme pour le Pamir au Tadjikistan.

Depuis les années 2000, le massif s'est ouvert au tourisme international, bien qu'un permis spécial soit requis et des taxes versées auprès des autorités tadjikes<ref name="Kloiber"/>. En 2003, Modèle:Unité trekkers, principalement occidentaux ont été recensés par l'agence nationale pour le tourisme ; en 2006, à peine plus de Modèle:Unité personnes se sont rendues à l'office du tourisme de Khorog<ref name="Kloiber"/>. Cette ville abrite le deuxième plus haut jardin botanique au monde<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Pamirs - the roof of the world - Tourisme, what to see</ref>. L'agence Sayoh a la responsabilité de faire profiter les populations locales des retombées économiques mais s'est vue critiquée en raison des difficultés qu'elle oppose aux compagnies privées<ref name="Kloiber"/>. Des associations, des fondations et des institutions nationales étrangères et transnationales soutiennent les efforts de développement<ref name="Kloiber"/>. Malgré tout, l'écotourisme peine à séduire les touristes, seuls 10 % d'entre eux ayant visité le parc national du Pamir<ref name="Kloiber"/>. L'alpinisme, dont les infrastructures, y compris les services de secours, ont été mises à mal par la chute de l'Union des républiques socialistes soviétiques, connaît un début de regain d'activité, surtout à partir du Kirghizistan<ref name="Kloiber"/>. La chasse à l'argali continue à être pratiquée avec des prix atteignant Modèle:Unité par tête, dans un manque de transparence important, mais dont les rentes pourraient dépasser celles des taxes perçues par les autorités<ref name="Kloiber"/>.

Protection environnementale

Fichier:Pamir protected area map-fr.svg
Carte des aires protégées de la région du Pamir.

Le parc national du Pamir (ou Pamirsky), aussi appelé parc national tadjik, est créé le Modèle:Date<ref name="whc">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Tajik National Park, Patrimoine mondial de l'UNESCO</ref>, après avoir été imaginé dès 1992<ref name="Ives180"/>,<ref name="enrin">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} SoE Tajikistan - Biodiversity - In-situ</ref>. Il s'étend sur Modèle:Unité<ref name="nhpfund">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Nomination "Tajik national park (Mountains of the Pamir)" submitted to the UNESCO World Heritage Centre, Natural Heritage Protection Fund, 30 janvier 2009</ref>, soit un peu plus de 8 % de la superficie du Tadjikistan. Il comprend dans ses statuts une réserve naturelle qui joue le rôle de zone tampon<ref name="whc"/> et porte la superficie de cette aire protégée à Modèle:Unité<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Tajik National Park</ref>, ce qui en fait la plus grande d'Asie centrale<ref name="Kloiber">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Pdf Judith Kloiber, Mountain Eco Tourism - A case study of the High Pamir Mountain - Kyrgyzstan / Tajikistan, Eberswalde University of Applied Science, Eberswalde, 3 juillet 2007</ref>. En 2008, elle est proposée pour intégrer la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO<ref name="nhpfund"/> et cette candidature est approuvée en 2013<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} UNESCO : nouvelles inscriptions sur la Liste du patrimoine mondial, dont le Mont Etna et les Forts de colline du Rajasthan, Centre d'actualités de l'ONU, 21 juin 2013</ref>. Cette reconnaissance pourrait s'accompagner d'une relance de la fréquentation touristique<ref name="Ives44"/>. Elle se base sur un paysage naturel remarquable, comprenant le pic Ismail Samani, le glacier Fedtchenko et le lac Sarez, sur un biome unique caractérisé par un climat aride, sur une altitude élevée qui pourrait en faire le troisième plus haut site du Patrimoine mondial après l'Everest et le Nanda Devi, sur une réserve hydrologique majeure et sur un relief unique<ref name="nhpfund"/>.

La réserve naturelle d'État de Dashtidjum (ou Dashtidzumsky), située au Tadjikistan, au sud-est de la crête Khazratisho et au nord du Piandj<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Zakaznik Dashti-Jum</ref> sur la marge occidentale du Pamir, est un zapovednik, une réserve intégrale, c'est-à-dire le plus haut degré de protection parmi les aires protégées<ref name="parksTJ">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Parcs, Réserves et autres Espaces Protégés au Tadjikistan</ref>,<ref name="Dashtidzumsky">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dashtidzumsky State Nature Reserve</ref>. Un refuge naturel (zakaznik) a d'abord été créé en 1972 sur Modèle:Unité, avant d'être complété par la réserve naturelle intégrale sur Modèle:Unité<ref name="GEF">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Doc Medium-sized project proposal 30243 - Tajikistan: Dashtidzhum Biodiversity Conservation Project (DBCP), Global Environment Facility, juin 2004</ref> en 1983<ref name="enrin"/>,<ref name="Dashtidzumsky"/>. Un projet vise à ajouter Modèle:Unité de zone tampon au refuge naturel pour porter sa superficie à Modèle:Unité<ref name="GEF"/>. Une zone importante pour la conservation des oiseaux complète depuis 2007 le réseau des aires protégées de Dashtidjum sur une superficie de Modèle:Unité<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Sites: Important Birds Areas (IBAs) - Dashtidjum, Birdlife Data Zone</ref>.

La réserve naturelle d'État de Zorkul (ou Zorkylsky) est située autour du lac du même nom, le long de la frontière avec l'Afghanistan. Elle a été créée en 1972 sur Modèle:Unité en tant que refuge naturel<ref name="enrin"/>,<ref name="gateway2089"/> avant d'être promue à son tour en réserve intégrale en 2000 et agrandie sur Modèle:Unité<ref name="Oryx">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Alex Diment, Paul Hotham, David Mallon, « First biodiversity survey of Zorkul reserve, Pamir Mountains, Tajikistan », Oryx, Modèle:N° (1), février 2012, pages 13-17, Modèle:Doi</ref>. Elle contient un site Ramsar depuis 2001 ainsi qu'une zone importante pour la conservation des oiseaux et prétend à inclure la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO<ref name="Oryx"/>.

Cinq autres refuges naturels se trouvent dans la partie tadjike du Pamir, dont le but premier est la conservation et la reproduction de la faune et de la flore, en particulier celles du yanghir et de l'argali de Marco Polo qui sont chassés pour leurs cornes<ref name="enrin"/>,<ref name="parksTJ"/>,<ref name="gateway2089"/>. Le refuge naturel Sanvor (ou Sangvorsky)<ref name="enrin"/>,<ref name="gateway4837">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Zakavnik Sangvorskiy</ref>, aussi appelé Sanglyar (ou Sanglyarsky)<ref name="parksTJ"/>,<ref name="gateway2089">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Nature refuges (zakazniks)</ref>, se situe dans le [[Chaînon Pierre Ier|chaînon Pierre {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]]. Il a été créé en 1970<ref name="enrin"/> ou 1972<ref name="gateway4837"/> et s'étire sur Modèle:Unité<ref name="enrin"/>,<ref name="gateway2089"/>. Le refuge naturel du Pamir inclut le lac Kara-Kul et s'étend sur Modèle:Unité<ref name="gateway2089"/>. Il comprend le site Ramsar des zones humides du lac Kara-Kul<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Karakul Lake Wetlands Of International Importance (Ramsar)</ref>. Le refuge naturel de Muskol (ou Muzkulsky) se situe dans le chaînon du même nom<ref name="gateway2089"/> et couvre depuis 1972 un territoire de Modèle:Unité<ref name="enrin"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Muzkul zakaznik</ref>. Le refuge naturel Verkhniy Muzhkul<ref name="parksTJ"/> se trouve à l'est de ce dernier<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Verkhniy Muzhkul Nature Refuge/S (Zakaznik)</ref>. Enfin, le refuge naturel Ishkashim se trouve à l'extrémité sud-ouest du Pamir, au niveau du coude formé par le Piandj<ref name="parksTJ"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ishkashim Nature Refuge/S (Zakaznik)</ref>. Pour compléter, un autre site Ramsar protège les zones humides des lacs Shorkul et Rangkul<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Shorkul And Rangkul Lakes Wetlands Of International Importance (Ramsar)</ref>.

La réserve faunique Pamir-i-Buzurg se trouve en Afghanistan, à l'extrémité occidentale du chaînon Selsela-Koh-i-Wākhān, sur son versant septentrional<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Parcs, Réserves et autres Espaces Protégés en Afghanistan</ref>,<ref name="Pamiri">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Pamir I Buzurg Wildlife Reserve</ref>. Elle a été créée en 1978 et possède le même niveau de protection que les refuges naturels du Tadjikistan<ref name="Pamiri"/>.

La réserve naturelle de Taxkorgan, dans l'Ouest du Xinjiang en république populaire de Chine, s'étend sur Modèle:Unité en partie dans les confins sud-est du Pamir. Elle abrite des loups, des Grands bharals, quelques Ours Isabelle, 150 spécimens d'Argali de Marco Polo et 50 à 75 onces. Elle est peuplée par Modèle:Unité habitants qui chassent les ongulés afin de se nourrir et les carnivores pour protéger leurs Modèle:Unité animaux domestiques. Elle a un faible niveau de protection<ref name="pa1014"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Tashikuerganyeshengdongwu Nature Reserve</ref>.

Culture

Lorsque Dieu créa le monde et distribua les terres, le représentant des Pamiris fut si discret qu'il faillit être oublié et en eut beaucoup de chagrin. Dieu eut alors beaucoup de remords et lui attribua le Badakhshan qu'il voulait garder comme son propre jardin<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Pdf Robert Middleton, « When God created the World », Legends of the Pamirs, Modèle:Page.</ref>.

Certains auteurs situent dans le Pamir l'Éden biblique et le mont Ararat, où Noé aurait pris pied après le Déluge<ref>Annales de philosophie chrétienne, Paris, avril 1887.</ref>.

Selon une légende, Pamir et Alitshur seraient deux frères qui personnifieraient le Grand Pamir et le Pamir Alitshur, tous deux adjacents<ref name="Leitner13"/>.

Les bouddhistes chinois imaginent que l'un des lacs du Pamir est habité par un grand dragon venimeux<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Mémoires de l'Académie des sciences, des lettres et des arts d'Amiens, Modèle:Op. cit., page 114</ref>,<ref name="Humboldt391">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Alexander von Humboldt, Modèle:Op. cit., pages 391-393, 456-457</ref>. Ses eaux noir-verdâtre seraient également remplies de tortues (rouen), de requins (kiao) et de crocodiles (tho)<ref name="Humboldt391"/>. Jadis, alors que des marchands de passage établirent un camp pour la nuit près du lac, le dragon entra en colère et tua les marchands au moyen de paroles magiques. Lorsque le roi de Pan-tho (ou Ko-pan-tho) en eut été informé, il confia son autorité à son fils et alla dans le royaume d'Ou-tchang où il étudia les paroles magiques des Brahmanes. Ayant conquis cette science en l'espace de quatre ans, il s'en revint et reprit l'autorité royale. À son tour, il lança des paroles magiques contre le dragon du lac. Celui-ci se changea en homme et, plein de repentir, il vint trouver le roi. Le roi l'exila aussitôt sur les monts Tsong-ling, à deux mille lis (200 lieues) de ce lac<ref name="Humboldt391"/>.

La tradition ismaélienne veut que les philosophes Nasir e Khosraw et Tolib Sarmast aient été envoyés dans le Pamir pour le rendre habitable, au Moyen Âge. Ils construisirent des sentiers à flancs de montagne. Tolib mourut et fut enterré dans le Rushan, où poussent deux gigantesques platanes qui seraient issus des bâtons des deux hommes plantés dans le sol depuis Modèle:Nombre. Nasir, continuant son voyage, se retrouva assoiffé. Devant le refus d'une vieille femme de lui servir de l'eau, il planta son bâton dans le sol d'où jaillit une source qui coule encore aujourd'hui. Plus loin, un dragon essaya de le dévorer mais Nasir pria et le dragon fut changé en un rocher, encore visible près d'Ishkashim<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Pdf Robert Middleton, « The Prophets, Saints and Holy Men », Modèle:Op. cit., Modèle:Pages.</ref>.

Selon une autre légende, le Pamir Alitshur était autrefois si fertile que du riz y poussait. Lorsque Ali ibn Abi Talib répandit l'islam dans le Pamir, les habitants de cette vallée refusèrent de se convertir. Ali jeta une malédiction et jura que jamais plus des céréales n'y pousseraient. Alitschur signifierait le « fléau d'Ali » ou le « désert d'Ali ». Seule une mare à l'eau cristalline demeure, appelée Ak-balik (littéralement la « source blanche »). Elle abrite de gros poissons mais quiconque essaierait d'en attraper serait à jamais frappé de mauvaise fortune<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Pdf Robert Middleton, « Legends of Murghab », Modèle:Op. cit., Modèle:Page.</ref>.

Ainsi, le massif abrite de nombreux autels et sites sacrés. Ils sont entourés de nombreuses histoires, de mythes naturels ou liés à des saints. Ils font parfois office de protection et des offrandes y sont déposées. Ils sont généralement faits de pierres gravées et de cornes de yanghirs ou d'argalis<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Pdf Robert Middleton, « The Shrines of the Pamirs », Modèle:Op. cit., Modèle:Page.</ref>.

Le Pamir a été l'un des théâtres du cinéma soviétique, à une époque où il restait une région largement inexplorée. Ainsi, en 1927, le réalisateur Vladimir Erofeev, spécialiste du genre ethnographique, tourne le film Le Toit du monde : expédition dans le Pamir (Modèle:Langue), où il suit des géologues. L'année suivante, Vladimir Adolfovitch Chneiderov participe à une exploration qu'il immortalise dans le film Le Piédestal de la mort (Modèle:Langue). Il s'en inspire, en 1935, pour réaliser Djoulbars, un classique d'aventures de l'ère stalinienne narrant la lutte héroïque entre un garde-frontière russe et son chien contre un groupe de brigands d'Asie centrale aux confins montagneux et enneigés de l'Empire soviétique<ref>Natacha Laurent, Le cinéma stalinien, questions d'histoire, Cinémathèque de Toulouse, Presses universitaires du Mirail, Modèle:Coll., 2003 Modèle:ISBN, Modèle:Pages.</ref>.

Annexes

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Bibliographie

Modèle:Légende plume

Liens externes

Modèle:Liens

Notes et références

Modèle:Références

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