Plouzévédé
Modèle:Infobox Commune de France
Plouzévédé {{#ifeq:1|0|[pluzevede]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
La commune possède un patrimoine culturel riche, dominé par la chapelle Notre-Dame de Berven (1576) dont le clocher, premier du genre, a influencé l'art breton. Outre l'église Saint-Pierre de Plouzévédé, il existe également de nombreuses croix, fontaines, manoirs et moulins, des vestiges de mottes féodales et de trois autres chapelles.
Géographie
Situation
Située par 48°36 N et 4°08 W, en plein cœur du Léon, la commune de Plouzévédé est un lieu habité depuis longtemps comme l'atteste la stèle pré-chrétienne de Bel Air.
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Carte de la commune de Plouzévédé et des communes avoisinantes.
Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France
Relief et hydrographie
Le finage de Plouzévédé est constituré d'un plateau peu accidenté (une partie du plateau granitique du Léon, recouvert de lœss, d'où sa fertilité) situé pour l'essentiel entre 875 mètres et une centaine de mètres d'altitude, les points les plus élevés se trouvant dans la partie sud-est du territoire communal où ils dépassent légèrement les 100 mètres d'altitude.
Le fleuve côtier Guillec, dont la source se truve dans la commune voisine de Saint-Vougay à proximité du château de Kerjean traverse la partie sud de la commune, dzns laquelle il entre vers une soixantaine de màtres d'altitude pour en sortir à 40 mètres d'altitude à l'est de la commune (à l'est du hameau de Dour Braz) ; sa vallée est enciassée d'une trentaine de mètres par rapport au plateau avoisinant. L'autre cours d'eau notable d ela commune est le ruisseau du Ham, qui a sa source à la limite ouest de la commune avec Saint-Vougay, traverse d'ouest en est la partie centrale du territoire communal, passant entre Le bourg de Plouzévédé et celui de Berven et est un affluent de rive gauche du Guillec dans lequel il se jette au sud du moulin du Bant.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sibiril S A », sur la commune de Sibiril, mise en service en 1988<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Landivisiau », sur la commune de Saint-Servais, mise en service en 1966 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Transports
Le bourg de Plouzévédé n'est desservi que par des routes secondaires, la principale étant la D 35 qui vient côté sud de Landivisiau via Plougourvest et qui, côté nord, après avoir traversé Berven, contnue en direction de Plouescat. La route principale, qui traverse la commune d'est en ouest en passant par Berven, est la D 788 (ancienne Route nationale 788) qui vient côté nord-est de Saint-Pol-de-Léon et, vers l'ouest, se dirige vers Lesneven via Lanhouarneau.
La ligne de chemin de fer à voie métrique allant de Plouescat à Landivisiau, gérée par les Chemins de fer armoricains (puis à partir de 1921 par les Chemins de fer départementaux du Finistère), ouvrit le Modèle:Date- et ferma en 1946 ; elle desservait la gare de Plouzévédé-Berven.
Paysages et habitat
Faisanrt partie de la Ceinture dorée bretonne, PLouzévédé ne présente pas le paysage de bocage typique de la majeure partie de la Bretagne, mais un paysage peu boisé, sauf dans ses vallées, et sans haies entourant les champs. L'habitat rural traditionnel est dispersé en de nombreux écarts formés de hameax (dénommés localement "villages") et fermes isolées, avec deux agglomérations principales : les bourgs de Plouzévédé et de Berven.
Ceux-ci, de modeste importance traditionnellement, ont beaucoup grossi depuis la Seconde Guerre mondiale en raison de la création de nombreux lotissements, au point qu'ils tendent à se rejoindre pour ne plus former qu'une agglomération unique. Le reste du territoire communal a coservé son caractère rural.
Urbanisme
Typologie
Plouzévédé est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (93,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (64,1 %), zones agricoles hétérogènes (18 %), prairies (10 %), zones urbanisées (7,6 %), forêts (0,4 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
En breton, c'est Gwitevede car les Bretons ont toujours su faire la différence entre un Plou qui signifie paroisse, territoire, englobant ainsi la globalité de l'espace, et un Gwi(g) qui est le chef-lieu de ce territoire ou paroisse.
Le nom "Plouzévédé" provient du breton Plœ (paroisse) et de saint Tévédé, un disciple de saint Pol Aurélien, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
La paroisse s'est appelée Ploetevede (vers 1330), Plebs Tevede (en 1371), Ploetevede (en 1467), Pouezevede (en 1445), Ploezévédé (en 1481)<ref name="Étymologie et histoire de Plouzévédé">Modèle:Lien web.</ref>.
Le nom "Berven" proviendrait d'une déformation du mot breton "Derven" ("chêne") car saint Tévédé et ses disciples auraient bâti la première chapelle sos le vocable de "Notre-Dame-du-Chêne" car les habitants avaient coutume de s'assembler autour d'un chêne plusieurs fois séculaire pour les cérémonies druidiques<ref name="La chapelle de Notre-Dame de Berven">Modèle:Lien web.</ref>.
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Un tumulus datant de l'Âge du bronze moyen est situé au lieu-dit "Ar Reunic"<ref name="Les tumulus de l'Age du Bronze de Plouvorn-Plouzévédé (Finistère). Le tumulus d'ar Reunic en Plouzévédé">Modèle:Article.</ref>. Une stèle préhistorique christianisée se trouve au lieu-dit "Bel-Air".
Une enceinte ovalaire d'un diamètre d'environ Modèle:Nobr dans sa plus grande longueur, probablement d'époque gauloise, est indiquée entre Poul-ar-Sal et Coat Bizien sur le cadastre de 1830 et reste visible de nos jours<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Moyen Âge
Selon la tradition, saint Hervé serait né au manoir de Lanrioul (dénommé aussi dans les anciens textes Lanrigoul ou Lanrigour) en Plouzévédé<ref>J. de La Passardière, "Topologie des paroisses du Léon", Revue de Bretagne de Vendée & d'Anjou, janvier-février 1911, volumes 45 à 46, pages 179-180, consultable https://books.google.fr/books?id=uJAVAAAAYAAJ&pg=RA1-PA179&lpg=RA1-PA179&dq=Albert+Le+Grand+Kerdanet&source=bl&ots=suCPVjzMV-&sig=0vHoR7CpXTw3sL514Zzc0lc5D5E&hl=fr&sa=X&ei=3x74TsfhPI7J8gOrz9CVDA&sqi=2&ved=0CEYQ6AEwBw#v=onepage&q=Albert%20Le%20Grand%20Kerdanet&f=false</ref>.
Selon l'abbé Le Guen, Tévédec [Tévédé] et Laouenan, deux disciples de Paul Aurélien, évangélisèrent les tribus dont se sont formées les paroisses de Plouzévédé, de Plouénan et de Tréflaouénan<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Plouzévédé est une paroisse depuis au moins 1330<ref group=Note>Robert Daniel, de Plouzévédé, témoigne en 1330 lors du procès en canonisation de saint Yves.</ref>. La paroisse s'étendait primitivement sur Berven, Keran, Tréflaouénan et Trézélidé (devenu Trézilidé). Sous l'Ancien Régime, Berven était une trève de Plouzévédé et un pénity y aurait existé (un oratoire accolé à l'église de Berven porte de nos jours encore ce nom)<ref name="Étymologie et histoire de Plouzévédé" />.
Guillaume I du Chastel, né vers 1314 et décédé en 1370, était seigneur du Chastel, de Leslein et de Coëtengars. Gabriel du Chastel, fils cadet d'Olivier du Chastel et Marie du Poulmic, époux de Jeanne de Saint-Gouhenon, reçut en partage la terre de Coëtangars. Son fils Tanneguy du Chastel, époux de Marie de Kerguiziau, puis son petit-fils Guillaume du Chastel, époux de Leveneze de Kermenou et son arrière-petit-fils Jean du Chastel, qui épouse en secondes noces en 1625 Marie le Long de Keranroux, furent successivement seigneurs de Coëtangars<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. L'histoire de la famille de Coëtangars est mal connue : elle fut maintenue dans la noblesse lors de la réformation de 1671<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
La seigneurie de Coëtarmoal fut érigée en 1576 en marquisat au profit de Troilus de Mesgouez, lequel fut par la suite gouverneur de Terre-Neuve. La motte féodale de Coat ar Moal est toujours visible, dominant la vallée du Guillec.
Époque moderne
Eusèbe Girault de Saint-Fargeau rapporte qu'en 1838 il y avait dans la chapelle de Berven (« village que de vagues traditions désignent comme ayant été jadis un lieu consacré au culte de Phallus ») construite entre 1573 et 1580, des sculptures représentant un homme et une femme « absolument nus et occupés à une action des plus indécentes » ; leurs parties sexuelles étaient « exprimées de la manière la plus prononcée » ; celles de l'homme étaient même « prodigieuses »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. C'est qu'à cette époque les anciens cultes pré-chrétiens de la fécondité et de ses organes se mêlaient encore au christianisme<ref name="Rohou 2012">Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", éditions Dialogues, Brest, 2012, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.
En 1594, pendant les Guerres de la Ligue, François de Coëtnempren, seigneur de Kerdélégan<ref>François de Coëtnempren était seigneur de Kerdournant en Tréflaouénan</ref>, était capitaine des arquebusiers des paroisses de Cléder, Plouescat, Treffaouënan [ Tréflaouénan], Guitevedé [Plouzévédé] et Plounéour [ Plounévez-Lochrist]<ref>Anatole de Barthélémy, "Choix de documents inédits sur l'histoire de la Ligue en Bretagne", 1880, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110009t/f85.image.r=Cl%C3%A9der?rk=4978565;2</ref>.
Vers 1660, il y avait, sans compter les diacres et les sous-diacres, une quinzaine de prêtres dans la paroisse de Plouzévédé<ref name="Rohou 2012" />.
En réponse à l'enquête organisée en 1774 par l'évêque de Léon, Jean-François de La Marche, le recteur de Plouzévédé écrit : « Ma paroisse est composée d'environ Modèle:Nombre<ref>Personnes en page de communier</ref>, dont environ 400 sont très aisés, 500 "bons médiocres", 300 sont journaliers ou gens de métier, dont 150 sont très mal à leur aise, n'ayant pas de pain chez eux les trois quarts du temps, presque jamais un morceau de viande (...) et les autres 200 des mendiants »<ref>Cité par Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 1, 2005, éditions Ouest-France, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Plouzévédé en 1778 : Modèle:Citation bloc
Révolution française
Le Modèle:Date- Plouzévédé est inclus dans le district de Lesneven. La loi du Modèle:Date- donne à la paroisse de Plouzévédé comme succursales Tréflaouénan et Trézilidé<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
En 1792, en réponse à une enquête, la municipalité de Plouzévédé répond que le nombre de personnes « qui ont besoin d'assistance » est de 260 (sur Modèle:Nombre)<ref>Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 1, 2005, éditions Ouest-France, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.
Didier Galez, recteur de Plouzévédé lors du déclenchement de la Révolution française, refusa de prêter serment à la Constitution civile du clergé, devenant donc prêtre réfractaire ; réfugié à Cléder, il fut arrêté incarcéré en Modèle:Date- au château de Brest et y mourut le Modèle:Date<ref name="Rohou 2012" />, probablement guillotiné. Le Modèle:Date, Guillaume Charles<ref group=Note>Guillaume Charles fut par la suite recteur de Plounéour-Ménez</ref>, qui était vicaire à Saint-Thégonnec, fut élu recteur constitutionnel de Plouzévédé ; assiégé par une foule de paroissiens dans l'auberge où il s'était installé, il dut se réfugier à Berven ; le district envoya 45 gardes nationaux et soldats afin de l'imposer aux paroissiens.
En mars 1793, les paysans révoltés du Léon s'insurgent à l'occasion de la [[Levée en masse|levée de Modèle:Nombre]]. Après leur défaite lors de la bataille de Kerguidu, ils se soumirent à Canclaux, commandant en chef de l'Armée des côtes de Brest. Ils remirent leurs armes, des otages, et payèrent les frais de l'expédition<ref>A. Marteville et P. Varin, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", tome 1, 1843, consultable https://books.google.fr/books?id=DI8DAAAAYAAJ&printsec=frontcover&dq=bibliogroup:%22Dictionnaire+historique+et+g%C3%A9ographique+de+la+province+de+Bretagne%22&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwj-_Yzm8PnYAhVEWhQKHQRmANoQ6AEIODAD#v=onepage&q=Cl%C3%A9der&f=false</ref>.
Les communes insurgées acceptent le Modèle:Date les conditions suivantes : « tous les particuliers (...) seront désarmés dans tiers [trois] jours à la diligence de leurs conseils généraux (...) et tous les fusils seront remis et toutes autres armes offensives, aux administrateurs de leurs districts respectifs (...) ; le contingent des dites communes sera fourni dans tout délai de demain (...) ; les frais de l'emploi de la force armée et autres dépenses nécessitées par la révolte des paroisses seront réglées par une contribution dont la masse sera répartie entre les dites paroisses (...), et payée dans tiers jours après qu'elle sera connue ; (...) les principaux coupables et les chefs de l'insurrection dans chacune des trois communes seront désignés par elles aux commissaires ; (...) les cloches des dites paroisses seront descendues<ref>Le juge de paix de Saint-Pol, le Modèle:Date, « considérant (...) que les soulèvements et attroupements continuels (...) ne se font dans les campagnes qu'au son du tocsin qui se fait entendre d'une paroisse à l'autre (...), prions (...) les citoyens commandant les volontaires nationaux, (...) faire descendre toutes les cloches des paroisses de Plougoulm, Sibiril, Cléder, Tréflaouénan, Plouzévédé, Berven et Plouénan, afin d'éviter les rassemblements qui se forment journellement et qui occasionnent une insurrection dans ces paroisses ». Décidée avant même la bataille de Kerguidu, cette mesure fut appliquée seulement après celle-ci.</ref> (...) ; les ponts abattus par les rebelles seront rétablis aux fais des paroisses insurgées (...) ; les communes (...) fourniront chacune quatre otages de choix et parmi leurs notables habitants pour sûreté de l'accomplissement des conditions ci-dessus (...) ». Le conseil municipal de Plouzévédé accepta ces conditions et désigna comme coupables Jean Le Roux, « qu'on avait vu monter à cheval pour chercher le monde » et Joseph Le Roux, « qui avait dit que cÉlui qui reculerait serait brûlé » : Jean Prigent, maire, et Olivier Mesguen, juge de paix de cette commune, sont également arrêtés. Plouzévédé et Saint-Vougay dûrent payer ensemble Modèle:Nombre<ref>Paul Peyron, "Documents touchant l'insurrection du Léon en mars 1793", 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5656046p/f89.image.r=Cl%C3%A9der</ref>.
Jean Prigent, né le Modèle:Date à Lanneusfeld en Sibiril, marié le Modèle:Date à Tréflaouénan avec Jeanne Le Roy, maire de Plouzévédé à partir de Modèle:Date-, participa le Modèle:Date à l'émeute du bourg de Plouescat ; il nia y avoir joué un rôle de meneur, mais le tribunal criminel de Brest le condamna à mort, attendu que « Jean Prigent est (...) convaincu d'avoir porté les armes à la tête de Modèle:Nombre qui se rendirent avec des fusils, fourches, faux et bâtons et par la suite dans le même jour au bourg de Plounévez ». Il fut guillotiné le Modèle:Date à Lesneven<ref><Albert Laot, "La bataille de Kerguidu. Révolte contre-révolutionnaire en Basse-Bretagne, mythe et réalité", Skol Vreizh Modèle:N°, 2013</ref>.
« Il existe dans le ci-devant district de Lesneven 70 prêtres réfractaires dont 6 à Plouzévédé, autant à Cléder, Plounévez-Lochrist et Plouguerneau » écrit le Modèle:Date le commandant de la colonne mobile de Lesneven<ref name="Rohou 2012" />.
L'église tréviale Notre-Dame de Berven fut en bonne partie saccagée pendant la Révolution : ses archives ont disparu, ainsi que son mobilier religieux (ciboires, calices, patènes, ostensoirs, etc..)<ref name="La chapelle de Notre-Dame de Berven" />.
Guillaume Le Moal, né le Modèle:Date- à Plouzévédé, homme de loi, fut élu député du Finistère au Conseil des Cinq-Cents le 25 germinal an V (Modèle:Date-) mais n'a pas eu d'activité politique notable<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.Il est décédé le Modèle:Date- à Morlaix<ref>Bas Sycomore</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La misère
Le journal Océan , reprenant un article de l'Écho de Morlaix, écrit le Modèle:Date- : Modèle:Citation bloc
Le pourcentage de conscrits illettrés à Plouzévédé entre 1858 et 1867 est de 56 %<ref name="Rohou 2007 t2">Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 2, 2007, éditions Ouest-France, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.
Plouzévédé au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Selon Armand du Châtellier la culture du lin occupait plus d'un vingtième des terres labourables dans la région de Plouzévédé vers 1835 ; il signale aussi l'importance de l'élevage des chevaux de trait et de selle<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Constant Taillard écrit en 1834 que « Plouzévédé passe pour fournir les meilleurs chevaux du département »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
A. Marteville et P. Varin décrivent ainsi Plouzévédé en 1853 : Modèle:Citation bloc
La forte pratique religieuse et les tensions politiques
Vers 1890, il y avait plus de 99 % de messalisants<ref>Personnes se rendant régulièrement à la messe</ref> dans le canton de Plouzévédé, ainsi que dans le canton voisin de Lesneven<ref name="Rohou 2012" />.
Les rivalités étaient vives entre les Républicains et les Conservateurs monarchistes comme en témoigne par exemple un article publié dans le journal La Dépêche de Brest et de l'Ouest en 1896 à la suite de la victoire de la liste républicaine emmenée par Claude Caill aux élections municipales<ref>Modèle:Article.</ref>.
En 1896 le bourg de Plouzévédé n'avait que Modèle:Nobr alors que la commune avait en tout 1 906 habitants ; le hameau de Berven était plus important que le bourg<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La Belle Époque
En janvier 1903 l'école des filles de Plouzévédé est laïcisée<ref>Modèle:Article.</ref>.
En 1907 la comtesse Vefa de Saint-Pierre, qui visite cette année-là le Canada, y rencontre notamment la famille de Louis Palud<ref group=Note>Louis Palud, né le Modèle:Date- à Plouzévédé, époux de Marie-Anne Saliou [née aussi à Plouzévédé en 1874 et décédée le Modèle:Date- à Aubigny (Manitoba)], décédé le Modèle:Date- à l'hôpital Deer Lodge de Winnipeg (Manitoba), inhumé à Aubigny (Manitoba).</ref>, originaire de Plouzévédé et installée à Saint-Claude (Manitoba) ; elle écrit : « Arrivés il y a trois ans, quatre enfants (...). A acheté Modèle:Nobr pour Modèle:Nobr francs dont il doit encore payer Modèle:Nobr francs. A défriché quatre hectares, a 28 vaches et deux chevaux. (...) Enchanté d'être venu, a quitté la Bretagne pour gagner de l'argent ; aimerait y retourner riche si la persécution religieuse cessait<ref group=Note>Allusion à la politique anticléricale du gouvernement d'Émile Combes.</ref> »<ref>Claire Arlaux, Une Amazone bretonne - Vefa de Saint-Pierre, éditions Coop Breizh, Keltia Graphic, Spézet, 2000.</ref>.
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Plouzévédé porte les noms de Modèle:Nobr morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux, au moins 5 sont morts en Belgique ; 5 alors qu'ils étaient en captivité en Allemagne (dont François Jacq, décédé de maladie au lazaret du camp de Meschède le Modèle:Date-, donc après l'armistice ; Yves Jaouen est mort en 1916 lors du naufrage du cuirassé Suffren torpillé par un sous-marin allemand U52 ; la plupart des autres sont morts sur le sol français ; Modèle:Nobr (Jean Amonou, Jean Cardinal, Jean Corvé, François Corvé, Louis Corvé et Claude Herry), ont été décorés à la fois de la Médaille militaire et de la Croix de guerre<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
L'Entre-deux-guerres
Le monument aux morts de Plouzévédé est inauguré le Modèle:Date- en présence de nombreuses personnalités dont l'amiral Guépratte, Georges Le Bail et Albert Louppe, tous les trois députés<ref>Modèle:Article.</ref>.
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Plouzévédé ː vue générale depuis la route de Landivisiau (carte postale Émile Hamonic, vers 1925).
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L'église paroissiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Plouzévédé, entourée de son cimetière (carte postale Émile Hamonic, vers 1925).
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L'église paroissiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Plouzévédé, entourée de son cimetière (carte postale Villard, vers 1925).
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L'église de Berven vers 1925 (carte postale Émile Hamonic).
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de Plouzévédé porte les noms de Modèle:Nobr mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale<ref name="Plouzévédé. Monument aux Morts (Relevé n° 17634)">Modèle:Lien web.</ref> ; parmi elles Yves Marie Rozec, quartier-maître, noyé lors du naufrage du paquebot Meknès le Modèle:Date- au large de Dieppe.
François Saliou<ref group=Note>François Saliou, né le Modèle:Date- à Plouzévédé.</ref>, originaire de Plouzévédé, a été résistant pendant la Seconde Guerre mondiale<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
L'histoire de Jean Cadiou, qui fut prisonnier de guerre en Silésie (Allemagne) pendant les six années de guerre, a été reconstituée par son fils Lucien Cadiou<ref>Modèle:Article.</ref>.
L'après Seconde Guerre mondiale
L'école publique, devenue mixte, n'a que Modèle:Nobr en 1953 contre 78 garçons et 106 filles dans les deux écoles privées catholiques de la commune<ref name="Rohou 2007 t2" />.
En 1953 le quartier de Lesvenan et Dalar Veur, situé à l'est de la commune et éloigné du bourg de Plouzévédé, mais proche de celui de Plouvorn, est annexé par Plouvorn<ref>Modèle:Article.</ref>.
Deux soldats (Jean Jaouen et Pierre Guillerm) originaires de Plouzévédé sont morts pour la France pendant la Guerre d'Indochine et un (François Pluchon) pendant la Guerre d'Algérie<ref name="Plouzévédé. Monument aux Morts (Relevé n° 17634)" />.
En 1968 les perceptions de Saint-Pol-de-Léon, Plouescat et Plouzévédé furent en partie détruites lors d'attentats commis par des paysans « égarés »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La suppression du canton de Plouzévédé
Le canton de Plouzévédé est supprimé lors de la réforme administrative de 2015 et Plouzévédé est incorporé dans le canton de Landivisiau.
L'aménagement de la vallée du Ham
Au début de la décennie 2020 la municipalité a lancé l'aménagement de la vallée du Ham dans le but de créer un cheminement doux, ainsi qu'un "parcours santé" long de Modèle:Unité, entre les deux bourgs de Berven et Plouzévédé. La traversée du bourg de Berven par la D788 a aussi été réaménagée<ref>Modèle:Article.</ref>.
Politique et administration
Le canton de Plouzévédé regroupait les communes de Cléder, Plouvorn, Plouzévédé, Saint-Vougay, Tréflaouénan et Trézilidé, il fut supprimé en 2015 après le redécoupage.
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu. Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin Six membres de la famille Caill ont été maires en tout pendant 143 ans sur la période de 170 ans allant de 1831 à 2001.
Jumelages
La ville de Plouzévédé est jumelée avec :
Patrimoine
Monuments religieux
- Chapelle Notre-Dame-de-Berven (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) : cette ancienne église tréviale a un beffroi à deux étages couronné par un dôme, ayant servi de tour de guet et de modèle pour l'art breton<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
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Chapelle Notre-Dame-de-Berven : vue extérieure d'ensemble.
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Chapelle Notre-Dame-de-Berven : façade.
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Chapelle Notre-Dame-de-Berven : le clocher à deux étages surmonté d'un dôme.
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Chapelle Notre-Dame-de-Berven : le retable du maître-autel.
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Chapelle Notre-Dame-de-Berven : le retable de l'Arbre de Jessé.
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Chapelle Notre-Dame-de-Berven : le retable de saint Éloi (saint Éloi et le roi Dagobert).
La chapelle abrite une statue de Notre-Dame (elle est traditionnellement un lieu de culte marial : par exemple en 1761 25 croix de procession y affluèrent depuis les paroisses avoisinantes lors de son pardon<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>). Les blochets de la sablière nord, la mieux conservée, représentent un ange , saint Pierre, sainte Marguerite terrassant le dragon et un personnage portant la date de 1580<ref name="Diocèse de Quimper et de Léon : nouveau répertoire des églises et des chapelles">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Son cimetière et enclos paroissial, comprend une clôture, quatre piliers d'entrée ainsi qu'un arc de triomphe (classés en 1909). Une fontaine de dévotion se trouve à proximité ; elle est entourée d'un muret entrecoupé d'un échalier ; une niche de son édicule abrite une statue de Vierge à l'Enfant ; datant de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ou du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (restaurée en 1936), elle était invoquée pour faire marcher les petits enfants de bonne heure.
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Chapelle Notre-Dame-de-Berven : la porte triomphale (1575-1580).
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La fontaine de dévotion près de la chapelle Notre-Dame de Berven.
- Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul : elle comprend une nef de quatre travées avec bas-côtés, un transept peu large et un chœur à pans coupés. Elle fut construite par l'atelier de Kerjean à la suite d'une délibération des paroissiens de Plouzévédé du Modèle:Date-. De 1655 à 1672, sa tour est construite et l'ensemble est rénové en 1762 par Jean Nédélec puis en 1871 les bas-côtés sont élargis par l'architecte Rivoalan<ref name="Diocèse de Quimper et de Léon : nouveau répertoire des églises et des chapelles" />. Les orgues, construites en 1866 par Jules Heyer, ont été restaurées en 2023<ref>Modèle:Article et Modèle:Lien web.</ref>.
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Nef de l'église Saint-Pierre.
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Orgue.
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Retable.
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Maître-autel.
- 16 croix et calvaires sont recensés dans la commune<ref>Modèle:Lien web.</ref>, dont la stèle préchrétienne tronçonique de Bel-Air, une stèle préhistorique portant une croix du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ou Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Le tumulus d'Ar Reunic, près du hameau de Kerjean (fouillé en 1901 et à nouveau en 1967)<ref name="Les tumulus de l'Age du Bronze de Plouvorn-Plouzévédé (Finistère). Le tumulus d'ar Reunic en Plouzévédé" />.
Monuments civils
- Quelques vestiges du château de Coat-ar-Garz, qui était la résidence de la famille de Coëtangarz, mentionnée dans les réformations et montres du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, subsistent à Modèle:Unité à l'est du bourg<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
- Château de la Motte (Castel-ar-Vouden)
- Manoir de Kerham, demeure, au {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIe{{#if:| }} }} siècle, de Christophe de Guernissac, seigneur de Kerham<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Manoir de Berven<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Moulin de Band et son enceinte, entouré de douves (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle). Jusqu'en 1966, il produit de la farine de sarrasin, dite « blé noir »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Moulin de Gollen<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Moulin de Coat-ar-Gars.
- Plusieurs fermes présentent un intérêt architectral, par exemple celles de Kerhan Aléa<ref>Modèle:Lien web.</ref>, de Bodreziou<ref>Modèle:Lien web.</ref> et de Al Lan<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Démographie
Modèle:Population de France/introduction
Modèle:Population de France/tableau
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Évolution du rang démographique
Événements
Naissances
- D'après la tradition, Saint Hervé serait né au hameau de Lanrioul. Un champ porte le nom de Gueredic saint Hervé. On y montre d'ailleurs une pierre sur laquelle il a creusé l'empreinte de ses genoux à force d'y venir prier.
Décès
Bibliographie
- « Le petit train Rosporden-Plouescat », Roman d'Annick Fleitour, Éditions Ressac, 2001. [historique de la ligne de chemin de fer à voie métrique qui desservait Plouzévédé de 1912 à 1935]
Notes et références
Notes
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