Polig Monjarret
Polig Monjarret, Paul Monjarret à l'état-civil (Modèle:Date de naissance, Pabu - Modèle:Date, Ploemeur), est un musicien, collecteur et membre du mouvement breton, créateur de la Bodadeg ar Sonerion, principale association de musique traditionnelle bretonne.
Ses activités se sont aussi portées dans le développement de l'interceltisme, notamment en favorisant la création de jumelages entre des villes bretonnes et des villes irlandaises ou galloises, mais aussi en permettant des échanges culturels via son implication dans le festival interceltique de Lorient ou dans d'autres programmes.
Biographie
Enfance et formation
Polig Monjarret naît à Pabu dans la région de Guingamp en 1920. Il passe une partie de son enfance chez ses grands-parents maternels<ref name="Labbé P30">Modèle:Harvsp</ref> qui tiennent une cidrerie, et où la langue bretonne est utilisée quotidiennement. Il prend des cours chez les Frères de Guingamp à l'école Saint-Léonard<ref name="Labbé P31">Modèle:Harvsp</ref>où il apprend aussi le violon. Il découvre également le scoutisme en 1931 chez les catholiques scouts de France du collège Notre-Dame de Guingamp, et y devient chef de patrouille en 1936. La même année il quitte cette organisation pour rejoindre celle laïque des éclaireurs de France dont il fait partie jusqu'en 1940. Après ses études au collège de Guingamp, il travaille avec son père comme menuisier pendant plusieurs années<ref name="Polig Monjarret, une figure bretonne en débat">« Polig Monjarret, une figure bretonne en débat », dans Ouest-France, 10 avril 2011, consulté sur breizh.blogs.ouest-france.fr le 15 avril 2012</ref>, avant d'aller étudier à Rennes à l'école de beaux-arts de la ville<ref>Modèle:Harvsp</ref> et où il fréquente aussi le cercle celtique de Rennes<ref>Ronan Gorgiard, L'étonnante scène musicale bretonne, 2008, Éditions Palanstines, Modèle:P.</ref>.
Au début de l'occupation, il travaille dans un centre de jeunesse à Mordelles, près de Rennes, et apprend à l'époque le breton et le biniou. Il quitte celui-ci en Modèle:Date lorsque les dirigeants sont sommés de suivre les idées de la Révolution nationale, consécutif au retour de Pierre Laval au pouvoir en Modèle:Date. Il rentre alors chez ses parents à Guingamp, et monte un camp scout clandestin au château de Tonquédec mais celui-ci n'a pas de suite, et il est pour la première fois inquiété par la Gestapo<ref name="Polig Monjarret, une figure bretonne en débat"/>.
L'Occupation
Il est approché par Yann Goulet, chef des organisations de jeunesse du Parti national breton, qui y voit une recrue potentiellement intéressante. Son adhésion au groupe lui permet d'échapper au Service du travail obligatoire, et il prend sa carte en Modèle:Date. Il adhère même un temps aux Bagadoù Stourm. Il reste inscrit au Parti national breton jusqu'au Modèle:Date, date à laquelle il démissionne, à la suite des propos de Yann Goulet dont il dit être « totalement écœuré » . Pendant cette durée, il assiste à cinq ou six réunions du groupe, dirige le groupe de joueurs de biniou, et ne recrute aucun adhérent ; il signe aussi deux articles pour L'Heure bretonne, mais sont, selon lui, réécrits par Goulet<ref group="n">Sans se positionner sur la véracité de cette affirmation concernant la réécriture des articles de Monjarret par Goulet, Kristian Hamon indique cependant que « c'était une pratique courante à L'Heure bretonne ».</ref>,<ref name="Polig Monjarret, une figure bretonne en débat"/>.
Le Modèle:Date il prononce à Vannes une allocution lors d'une fête dans laquelle il s'en prend aux politiciens du mouvement breton, et appelle à fraterniser avec les Anglais. Il est par la suite recherché par la Gestapo qui lui reproche « discours anti-allemand et (…) réunion de maquisards »<ref name="Polig Monjarret, une figure bretonne en débat"/>, ainsi que d'avoir la majorité de sa famille dans la Résistance<ref>Modèle:Harvsp</ref>, et doit se cacher dans le grenier de sa fiancée, Zaig Le Foll ; il épouse en cachette cette dernière le Modèle:Date, à Saint-Brieuc, mais est arrêté deux ou trois jours plus tard. Il est interrogé à Rennes par la Gestapo qui lui demande de donner les noms de membres de sa famille ayant rejoint le maquis et d'intégrer le Bezen Perrot, ce qu'il refuse. Il est alors interné en Allemagne, et arrive à Innsbruck le Modèle:Date<ref name="Polig Monjarret, une figure bretonne en débat"/> au bout de 18 jours de transports dans des camions ou des wagons à bestiaux. Il est libéré en Modèle:Date et regagne Paris en voiture avec six autres prisonniers ; là il y est démobilisé et prend la route de la Bretagne<ref name="Labbé P32"/>.
À son retour en Bretagne, il apprend par son père qu'il fait l'objet de recherche par la gendarmerie, et sur le conseil de celui-ci se présente le Modèle:Date à la gendarmerie de Saint-Brieuc. Il est alors emprisonné à Rennes, et le procès se tient le Modèle:Date. Il est innocenté le même jour par la cour<ref name="Polig Monjarret, une figure bretonne en débat"/>.
Après-guerre
En dehors de ses activités liés à la musique bretonne, Monjarret se met en retrait à plusieurs reprises. Il passe ainsi une année à partir d'Modèle:Date à Abidjan en Côte d'Ivoire à travailler dans les chantiers de construction navale. À son retour il s'installe à Lorient avant de recommencer peu à peu à s'impliquer dans la BAS. À cette époque ses activités de tapissier l'amène à travailler pendant 14 mois à Saint-Nazaire<ref name="Labbé P35">Modèle:Harvsp</ref>, notamment sur le chantier du France, dont il assure au Havre l'entretien pendant les sept années suivantes des tapisseries, murs et sols<ref name="Labbé P36">Modèle:Harvsp</ref>.
Il reste échaudé par son expérience politique lors de son passage au Parti national breton pendant la guerre, et reste en dehors de toute politique partisane après celle-ci<ref name="Les filles Monjarret veillent sur le père des sonneurs"/>. Il se montre aussi critique d'autres branches du mouvement breton, déclarant ainsi en 1998 : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>
Il a aussi trois filles, Soazig, Gwenola, et Nolwenn<ref name="Les filles Monjarret veillent sur le père des sonneurs"/>. Cette dernière est chanteuse de musique bretonne et a publié plusieurs albums<ref>Bertrand Le Néna, « Nolwenn Monjarret. De retour avec un deuxième album », dans Le Télégramme, 12 décembre 2011, consulté sur www.letelegramme.com le 2 aout 2012</ref>.
Renouveau de la musique bretonne
Bagadoù
Débuts de la Bodadeg ar Sonerion
Il acquiert une bombarde auprès du luthier Dorig Le Voyer en 1940 après l'avoir entendu jouer au cercle celtique de Rennes qu'il fréquente à l'époque. Ce dernier lui apprend les bases de l'instrument en se rendant chez lui à Mordelles dans la région de Rennes, et ils forment rapidement un couple biniou-bombarde<ref name="Labbé P31"/>. À l'occasion d'un mariage en mars 1942 à Locmaria-Berrien, invité par Loeiz Ropars, il prend conscience des différences existantes entre la musique classique qu'il connaît, et la musique traditionnelle, utilisant une gamme naturelle et transmise à l'écoute de musicien à musicien<ref name="Labbé P30"/>.
Avec Dorig Le Voyer, il commence à envisager la création d'une association regroupant les sonneurs de la région, ce dernier ayant déjà participé à la création d'un groupe semblable dans la région parisienne en 1932<ref group="n">La Modèle:Lang, ou confrérie des sonneurs, dont la création est aussi le fait d'Hervé Le Menn et du membre du Modèle:Lang Robert Audic.</ref>. En novembre 1942 il obtient les noms d'une soixantaine de sonneurs et tente de les contacter pour leur faire part de son projet, mais en raison de la guerre ne parvient à en rencontrer qu'un nombre limité. La Modèle:Lang est effectivement créée en 1943 et officialise son existence à Rennes lors du quatrième congrès de l'Institut celtique de Bretagne le Modèle:Date ; Monjarret en devient le secrétaire<ref name="Labbé P31"/>.
Le développement de l'association doit composer avec les exigences matérielles de la guerre. début Modèle:Date, celle-ci arrive cependant à 105 membres. Monjarret commence dès cette période à se concentrer sur la formation des futurs cadres des groupes, influencé par ses expériences chez les scouts. En Modèle:Date il organise ainsi un premier camp-école au Château de Kerriou à Gouezec avec 23 élèves venus du reste du Finistère<ref name="Labbé P32">Modèle:Harvsp</ref>.
Structuration et développement après-guerre
La relance de l'association se fait dans un contexte compliqué, certaines composantes du mouvement breton ayant participé à la collaboration. L'association est cependant déclarée conforme à la loi de 1901 sur les associations et enregistrée le Modèle:Date. Monjarret écrit aux membres que comptait l'association pendant la guerre, mais n'obtient qu'une vingtaine de réponse, ce qui n'empêche pas la BAS de se développer et de compter plus de 300 membres dès la fin de la même année. En 1947, lors d'un congrès du Modèle:Lang pendant lequel il est invité à jouer, il voit se produire le Modèle:Lang de Glasgow qui lui fait forte impression et dont il va plus tard s'inspirer pour la mise en place des bagadoù<ref name="Labbé P33">Modèle:Harvsp</ref>.
Il déménage à Carhaix en Modèle:Date et commence à y fréquenter le cercle celtique local<ref name="Labbé P33"/>. Il leur propose alors de créer ce qui allait devenir le premier bagad, et contacte Dorig Le Voyer pour qu'il leur fournisse en priorité ses instruments. Ce premier ensemble rassemble alors des cheminots de la région, la ville étant à l'époque au centre du Réseau Breton<ref name="Labbé P34">Modèle:Harvsp</ref>. Il aide aussi à la création d'autres groupes à l'époque, comme le bagad Kemper en 1949<ref name=" Gérard Classe P16">Modèle:Harvsp</ref>, ou au développement de ceux-ci, comme le bagad de Lann-Bihoué à la fin des années 1950<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
Son action se porte aussi sur la création et le développement de concours et de festivals rassemblant ses ensembles. Il aide ainsi en 1947 à relancer le festival de Cornouaille à Quimper<ref name=" Gérard Classe P16"/> qui est alors porté par François Bégot, Pierre Jakez Hélias et Jo Halleguen<ref>Grandes fêtes de Cornouaille : 1947-1981, Festival de Cornouialle, consulté sur www.festival-cornouaille.com le 2 aout 2012</ref>. En 1953 le festival international des cornemuses est créé à Brest pour fêter le dixième anniversaire de la Bodadeg ar Sonerion dont il est président<ref>Neuvième édition des Fêtes des Cornemuses à Brest, contexte, Institut national de l'audiovisuel, consulté sur www.ina.fr le 11 juin 2011</ref>. Lorsqu'un conflit éclate entre le BAS et la mairie de Brest, il prend contact avec la mairie de Lorient pour y transférer ce festival, ce qui aboutit à la création en 1971 du festival interceltique de Lorient<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
Il quitte la BAS en 1982 à l'âge de 62 ans après en avoir été le secrétaire pendant 18 ans, et le président pendant 22 ans<ref name="Labbé P37">Modèle:Harvsp</ref>.
Collecteur d'airs
Il a laissé une œuvre importante pour le patrimoine musical breton en participant directement sur le terrain et indirectement via des correspondants locaux à la collecte d'airs traditionnels<ref name="Labbé P33"/>. Cette collecte commence à partir de 1946, et il archive au fil des années près de cinq mille titres<ref>Polig Monjarret : après la rue, Quimper lui rend hommage avec une plaque commémorative, Festival de Cornouaille, 29 septembre 2010, consulté sur 2010.festival-cornouaille.com le 2 aout 2012</ref>. Les airs qu'il collecte passe au niveau de la BAS par le censeur musical de celle-ci, Joseph Le Penven, chargé de faire le tri entre les airs bretons et les autres airs. Jugeant que celui-ci opère un tri trop rigide, Monjarret commence au bout d'un an à conserver tout ce qu'il collecte<ref name="Labbé P33"/>. À partir de 1954, il effectue son travail de collecte au moyen d'un magnétophone, ce qui pose des problèmes de conservation à moyen terme<ref group="n">Les bandes magnétique qu'il emporte avec lui lors de son année en Côte d'Ivoire sont effacées à la suite d'un orage</ref>, et principalement dans le Vannetais<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
La valorisation de ce patrimoine s’effectue à différents niveaux. Sa femme Zaïg qui pendant la guerre chante déjà avec ses sœurs dans la chorale de Jef Le Penven en enregistre une partie sur disques, et utilise ce fond pour son répertoire de chants<ref name="Malrieu 2013 P40">Modèle:Harvsp</ref>. Il crée aussi en 1973 le Modèle:Lang, un concours de chants traditionnels, et participe plus tard à la création du conservatoire de musique traditionnelle Modèle:Lang à Ploemeur<ref name="pose d'une plaque">« Polig Monjarret : pose d'une plaque », dans Ouest-France, 17 juillet 2010, consulté sur www.ouest-france.fr le 2 aout 2012</ref>.. En 1984, il publie Modèle:Lang, « Musique populaire de Basse Bretagne », recueil de quelque 2 365 airs qu'il a recueillis en Basse-Bretagne de 1941 à 1953<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Un second tome est publié en 2003, réunissant des airs collectés plus tard, mais aussi des airs contemporains et des compositions récentes. Les airs de ce volume sont adaptés au jeu traditionnel par Monjarret lui-même, ainsi que par Josick Allot et André Le Meut<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Des chants de création contemporaines dont les thématiques s'inspirent notamment d'évènements comme la prise de la préfecture de Morlaix, le CELIB ou l'Affaire de Plogoff figurent aussi dans son travail de collecte<ref name="Malrieu 2013 P40"/>.
Kendalc'h
Polig Monjarret a aussi travaillé dans le domaine des danses bretonnes. Il est secrétaire de la fédération culturelle Kendalc'h en 1950 qui est alors dirigée par Yvonig Gicquel, et dont la BAS est membre. Une divergence entre lui et Gicquel abouti au départ des bagadoù et de leurs cercles celtiques de cette fédération. C'est ainsi qu'est créé War 'l leur pour permettre à ces derniers de concourir<ref>« La passion de la Bretagne jusqu'au bout », dans Ouest-France, 27 octobre 2008, consulté sur www.ouest-france.fr le 2 aout 2012</ref>. Modèle:...
Interceltisme
Pays de Galles
Il se rend au Pays de Galles pour la première fois en 1947, invité par l'association galloise Y Urdd, où il rencontre pour la première fois Gildas Jaffrennou qui vit alors à Harlech<ref name="Chartier 2010 P503">Modèle:Harvsp</ref>. Par la suite, il aide dans les années 1980 à la mise en place de jumelage entre des communes du pays avec la Bretagne, notamment avec des communes du pays léonard, en prenant exemple sur des jumelages du même type passé avec des villes d'Irlande<ref name="Chartier 2010 P661">Modèle:Harvsp</ref>.
Irlande
Ses relations avec l'Irlande commencent à partir de 1949 lorsqu'il fait connaissance avec le secrétaire de la Pipers Association, venu en Bretagne pour participer à un camp de sonneurs à Fouesnant. Il reprend contact avec celui-ci lorsque sa fille de dix-mois attrape la poliomyélite et qu'il ne parvient pas à la faire soigner en France. Son traitement pendant six mois dans un hôpital de Dublin et son transport sont alors pris en charge par des Irlandais<ref name="Chartier 2010 P503"/>. Il garde contact, et effectue selon ses dires plus de 200 voyages en Irlande entre les années 1960 et sa mort<ref name="Chartier 2010 P504">Modèle:Harvsp</ref>, en développant plusieurs types d'échanges :
Il contribue à développer les jumelages entre la Bretagne et l'Irlande. Le CELIB qui a lancé un comité Bretagne-Irlande en 1964 le charge de re-dynamiser celui-ci en 1972 en le nommant responsable des relations publiques du comité, et en le chargeant de développer les jumelages entre villes bretonnes et irlandaises<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Il parvient alors à convaincre les responsables de la Brittany Ferries d'ouvrir une ligne de ferry directe entre Roscoff et Cork<ref>Modèle:Harvsp</ref> en 1978<ref name="Chartier 2010 P661"/>. La société va par la suite lui donner des facilités pour développer ces jumelages et échanges entre les deux pays<ref name="Chartier 2010 P504"/>. La première charte de jumelage est signées en 1975 entre Lorient et Galway à la suite des actions de Polig, et celui-ci est rapidement contacté par d'autres municipalités pour mettre en place des programmes du même type<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Le succès est tel qu'il doit faire appel à des délégués départementaux pour mettre en place ces jumelages dans les années 1980<ref name="Chartier 2010 P661"/>. Le comité Bretagne-Irlande contribue ainsi par l'action de Monjarret à mettre en place plus d'une centaine de jumelages entre la Bretagne et l'Irlande<ref name="pose d'une plaque"/>.
Ses interventions portent aussi sur le plan culturel. Il assiste à la finale du Fleadh Cheoil en Modèle:Date, concours de chants et de musique traditionnelle, ce qui lui inspire la création du Kan ar Bobl lors de l'édition 1973 du festival interceltique de Lorient<ref name="Chartier 2010 P504"/>. En 1974, il ramène d'Irlande trois poneys du Connemara d'Irlande. Après la publication d'un article dans la revue Paysan Breton et une prise de contact avec le directeur des haras de Lamballe, et commence une activité d'importation qui concerne sur plusieurs années un total d'une centaine de bêtes<ref name="Chartier 2010 P504"/>.
Polig Monjarret est aussi à l'origine de la création en 1971 du « Secours populaire interceltique »<ref group="n">Son acronyme « Spi » signifie « espoir » en breton</ref>, à la suite de discussions avec l'auteur irlandais Liam O'Flaherty. Il s'agit d'une association dont le but est d'aider les Irlandais, à la suite de l'intensification du conflit nord-irlandais à partir de la fin des années 1960. Du soutien matériel est ainsi fourni aux familles irlandaises, et près de deux mille enfants sont accueillis par ce biais dans des familles bretonnes<ref>Modèle:Harvsp</ref>. L'action de cette association aide à faire connaitre la Bretagne en Irlande, à une époque où la région y est mal connue, et réciproquement<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
Galice
Il a aussi permis le développement d'échanges culturels avec la Galice à la suite de sa rencontre de Álvaro Cunqueiro en 1964<ref>« Conférence : l'œuvre du Galicien Alvaro Cunqueiro - Lorient », dans Le Télégramme, 9 novembre 2011, consulté sur www.ouest-france.fr le 2 aout 2012</ref>. Il participe ainsi à l'encrage de Carlos Núñez avec la Bretagne, lorsque ce dernier est invité un soir à jouer pour Polig et Paddy Moloney des Chieftains, alors qu'il n'a encore que 16 ans et qu'il est de passage au conservatoire de musique traditionnelle à Ploemeur<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Ses contributions lui valent en 2012 l'obtention de l'Orden de la Vieira à titre posthume<ref name="La Galice honore des chercheurs bretons"/>.
Postérité
Hommages
Il meurt en 2003, et ses funérailles célébrées à Larmor-Plage le Modèle:Date sont suivies par un millier de personnes, dont des hommes politiques comme Jean-Yves Le Drian, président PS de la région Bretagne, ou des artistes comme Alan Stivell ou Yann-Fañch Kemener<ref>« Plus de 1000 personnes aux obsèques de Polig Monjarret », dans Agence Bretagne Presse, 11 décembre 2003, consulté sur www.agencebretagnepresse.com le 15 avril 2012</ref>.
Après sa mort, Gilles Servat compose une chanson à sa mémoire qu’il intitule « le Général des Binious »<ref group="n">Cette chanson figure sur son album Sous le ciel de cuivre et d'eau sorti en 2005</ref>. Des bagadoù lui ont aussi rendu hommage<ref>« Bagad Penhars : « Important de bien faire » », dans Le Télégramme, 2 août 2008, consulté sur www.letelegramme.com le 2 aout 2012</ref>.
Son nom a été donné à plusieurs lieux en Bretagne. Une statue de Polig Monjarret a été inaugurée le Modèle:Date, à Lorient, Place Polig Monjarret, en présence de centaines de personnes, au premier rang desquels le Président du Conseil régional de Bretagne, Jean-Yves Le Drian, et le maire de Lorient, Norbert Métairie<ref name="Les filles Monjarret veillent sur le père des sonneurs">« Les filles Monjarret veillent sur le père des sonneurs », dans Ouest-France, Modèle:1er aout 2008, consulté sur www.lorient.maville.com le 15 avril 2012</ref>. Les villes de Carhaix, où il a créé le premier bagad, et de Quimper et Guingamp, où il a vécu, ont aussi donné son nom à des places ou à des rues<ref>Les 17 et 18 novembre, soixantième anniversaire du bagad Karaez, Mairie de Carhaix, consulté sur www.ville-carhaix.com le 2 aout 2012</ref>,<ref>Gérard Classe, « Les sonneurs rendent hommage à Polig Monjarret », dans Le Télégramme, 19 juillet 2010, consulté sur www.letelegramme.com le 2 aout 2012</ref>,<ref>« Quartier. Le nouveau Gourland se précise », dans Le Télégramme, 18 décembre 2012, consulté sur www.letelegramme.com le 26 janvier 2013</ref>.
Polémiques
Plusieurs associations comme la « Libre-pensée du Morbihan » ont tenté de s'opposer en 2008 à l'inauguration de sa statue à Lorient, cette dernière le qualifiant de « Collaborateur résolu des nazis », en disant se fonder sur les travaux de l'historien Kristian Hamon<ref>« Pourquoi une « Place Polig Monjarret » à Lorient ? », Libre pensée du Morbihan, Modèle:1er février 2008, consulté sur www.lp56.fr le 15 avril 2012</ref>. Ce dernier réfute cependant la véracité de cette accusation dans un livre en 2001, rappelant le manque de crédibilité des sources utilisées pour soutenir cette thèse<ref>Modèle:Harvsp
- « Alors qu'ils n'ont jamais adhéré au parti, sont pourtant fiché [par les RG] comme membres : Roparz Hemon, René-Yves Creston et Yann Fouéré. Autre exemple, plus cocasse, du sérieux des RG : figurent des fiches aux noms de pseudonymes de rédacteurs de l'Heure Bretonne. Sont ainsi signalés comme membres du parti : Trévézel (pseudonyme de Polig Monjarret), ou F.Dénoual (pseudonyme de F.Debauvais) ! »</ref>, position qu'il maintient lors d'un colloque en 2011 organisé par Ouest-France, lors duquel il demande à « ne pas raconter n’importe quoi », rappelant le caractère illégal de ces accusations, et juge la polémique créée « assez malsaine »<ref name="Polig Monjarret, une figure bretonne en débat"/>.
La « Libre-pensée du Morbihan » tente de nouveau avec d'autres associations en 2011 de s'opposer à l'utilisation du nom de Polig Monjarret, cette fois pour un collège dans la région de Vannes<ref>« Sur le nom "Polig Monjarret" pour le collège public de Plescop », Libre pensée du Morbihan, 25 janvier 2012, consulté sur www.lp56.fr le 15 avril 2012</ref>,<ref>« Nom du futur collège. La Libre Pensée multiplie les initiatives », dans Le Télégramme, 16 avril 2011, consulté sur www.letelegramme.com le 26 janvier 2013</ref>. Leurs actions rencontrent cependant une opposition locale<ref>« « Polig Monjarret a tant fait pour la Bretagne » - Plescop », dans Ouest-France, 28 janvier 2012, consulté sur www.ouest-france.fr le 15 avril 2012</ref>, des associations comme l'Institut culturel de Bretagne<ref>Lettre à M. Jo Kergueris, président du conseil général du Morbihan, Institut culturel de Bretagne, le 9 février 2011, consulté sur blog.culture-bretagne.org le 24 avril 2012</ref> ou Petra Neue, ou encore la maire divers-gauche de la commune soutenant cette appellation<ref>« Forte polémique autour du nouveau nom du collège », dans Le Télégramme, 16 décembre 2010, consulté sur www.letelegramme.com le 24 avril 2012</ref>. Les filles de Polig Monjarret, touchées par la polémique lancée, demandent alors à la maire de retirer la proposition, ce qui est fait en Modèle:Date. Cette dernière déclare alors « Ce qui s’est passé est honteux, je suis dégoûtée par la façon dont des faits historiques ont été déformés par certains (...) Il a suffi d’une rumeur lancée sur internet »<ref>Fabien Lécuyer, « Polémique sur le nom du collège de Plescop : la décision est prise », dans 7 Seizh, 12 février 2012, consulté sur 7seizh.wordpress.com le 24 avril 2012</ref>,<ref>« Pays de Vannes : le futur collège public de Plescop devrait s'appeler Broërec », dans Ouest-France, 31 janvier 2012, consulté sur www.maville.com le 24 avril 2012</ref>.
Publications
- Yaouankiz a gan, 15 chants bretons harmonisés, Kendalc'h, 1951
- C'houez er Beuz, 80 airs pour biniou et bombarde, B.A.S. 1953
- Tonioù Breizh Izel
- Tome 1, 1984, B.A.S.
- Tome 2, 2003, réédité par Dastum en 2005, Modèle:ISBN
- Tome 3, Kanaouennoù Breizh 3, Dastum, 2013 (posthume), Modèle:ISBN
- Polig an diaoul - 1- Souvenirs d'un chenapan trégorois Coop Breizh, 1997, Modèle:ISBN
- Douze contes pour Youna, Coop Breizh, 1999, Modèle:ISBN
- 30 Vloaz Festival Plinn du Danouet, Dastum, 2003, Modèle:ISBN
Film
- Polig Monjarret, l'enfant du diable, film documentaire de Philippe Guilloux, 2020<ref>https://cinema.bretagne.bzh/filmographie/film/polig-monjarret-lenfant-du-diable/</ref>
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Bibliographie
- Ouvrages
- Articles
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