Pont-Melvez

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France

Pont-Melvez {{#ifeq:1|0|[pɔ̃ mɛlve]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une commune du département des Côtes-d'Armor, dans la région Bretagne, en France.

Géographie

Pont-Melvez est une commune située en Argoat, à l'est des Monts d'Arrée, entre Guingamp et Carhaix. La partie amont du fleuve côtier Léguer, qui a sa source à la limite des communes voisines de Bourbriac et Maël-Pestivien, longe la limite sud, puis ouest, de la commune : son altitude est de Modèle:Unité à sa sortie du territoire communal, alors que l'altitude la plus élevée rencontrée dans le finage communal est de Modèle:Unité entre Ty Person et Lein Pente. Le ruisseau de Rond ar Hord (nom que porte la partie amont du ruisseau du Bois de la Roche, affluent de rive gauche du Trieux) limite la partie orientale de la commune, et son propre affluent le ruisseau du Dourdu sa partie nord-est. La commune présente un paysage de bocage avec un habitat dispersé en de nombreux écarts formés de hameaux (les principaux étant Le Gollot, Guerduel, Kerfubu, Keranfouler, Keranquitton, Goscaër, etc.) et fermes isolées. Son éloignement de toute ville importante explique qu'elle ne présente aucune trace de rurbanisation, ni de périurbanisation.

Modèle:Images

Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France La commune de Pont-Melvez est traversée dans sa partie nord-ouest par la route départementale 787 (ancienne route nationale 787), ainsi que par la ligne ferroviaire de Guingamp à Carhaix (Pont-Melvez dispose d'une halte).

Deux sites d'éoliennes sont présents sur le territoire communal, l'un à l'est et au nord-est du bourg (8 éoliennes), l'autre au nord de la commune (7 éoliennes).

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 1,2 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 0,8 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 16 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,5 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Louargat », sur la commune de Louargat, mise en service en 1987<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche<ref group=Note>Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).</ref>, « Saint-Brieuc », sur la commune de Trémuson, mise en service en 1985 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref> à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Pont-Melvez est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (65,8 %), zones agricoles hétérogènes (30,3 %), forêts (1,8 %), zones urbanisées (1,1 %), prairies (1,1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Penmaelvas en 1182, Pons Melveyus fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Pomelveu en 1420, Pont Melveu en 1427, Pontmelveu et Pontmelve en 1433, Pontmelve en 1461 et en 1496, Pont Melveu en 1513, Pont Melve en 1581<ref name=B.TANGUY>Bernard TANGUY : Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses des Côtes-d'Armor. 1992.</ref>.

Pont-Melve en breton<ref name=B.TANGUY/>.

Son nom vient du mot Pont (sur le Léguer) et l'anthroponyme Maelvas<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

« Le nom de Pont-Melvez, noté Penmaelvas dès 1182 dans une charte énumérant les possessions des Templiers en Bretagne. il présente sans doute, comme nombre d'autres noms de lieux de ce document apocryphe, une transcription fautive. Même si les éléments pen et maelvas ont des correspondants dans le breton penn (tête, bout) et l'anthroponyme Maelvas »<ref name=B.TANGUY/>.

Histoire

Origines

Pont-Melvez est issu d'un démembrement de l'ancienne paroisse de l'Armorique primitive de Bourbriac<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les Templiers et les Hospitaliers

Fichier:Pietà du calvaire.jpg
Pietà du calvaire de la Croix rouge.

La paroisse de Pont-Melvez fut, à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle le fief des Templiers (surnommés "moines rouges"), puis des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. La commanderie de Pont-Melvez figure en 1182, sous le nom de Penmaelvas parmi les biens des Chevaliers du Temple. Aucun vestige de leur commanderie ne subsiste (mais un lieu-dit de la commune s'appelle "La Commanderie"), mais on peut encore voir une croix très particulière, dénommée croaz ru ("croix rouge") car on suppose qu'elle était par le passé peinte en rouge en hommage aux Templiers .

Les terres dépendant de la commanderie de Pont-Melvez étant très étendues, plusieurs sièges de juridiction existaient : La Feuillée, Quimper, Le Croisty, Maël et Loc'h, Pont-Melvez, Saint-Jean-du-Temple et Le Palacret. Cette juridiction s'exerça à Guingamp entre 1440 et 1626, puis au Palacret. À partir de 1690, un arrêt du Parlement de Bretagne la situe alternativement (une quinzaine sur deux) au Palacret et à Pont-Melvez<ref name=surcouf>Modèle:Ouvrage.</ref>.

La région de Pont-Melvez est réputée posséder un nombre élevé de roux et rousses. La légende dit qu'il s'agirait de descendants des Templiers qui étaient les seigneurs du village et disposaient à ce titre du droit de cuissage. Bien entendu, la véracité de cette hypothèse est douteuse<ref name=surcouf/>.

L'église paroissiale, édifiée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par les Hospitaliers, est consacrée à saint Jean-Baptiste. Mais on trouve aussi dans le cimetière une statue du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de saint Jean l'Évangéliste.

La cure de Pont-Melvez était soumise à la présentation du commandeur du Palacret habitant à La Feuillée, le choix du curé devant être approuvé par l'évêque de Tréguier; le recteur était généralement choisi parmi les prêtres originaires de Pont-Melvez.

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Pont-Melvez en 1778 : Modèle:Citation bloc

Révolution française

Le cahier de doléances de la paroisse de Pont-Melvez a été conservé<ref>Modèle:Lien web.</ref> ; il contient notamment des plaintes des paroissiens à propos des quévaises, qui parlent même de « lois barbares » : « Nous sommes seuls sous l'usement fatal de quevaise, sous lequel nous gémissons depuis plusieurs années sans jamais avoir pus nous affranchir et nous rendre libres sous l'usement commun de cette province (...) Le seigneur se porte même héritier par ledit droit de réversion aux Quevaisiers qui meurent sans hoirs de corps [héritiers] » écrivent-ils demandant aux députés de « vouloir bien (...) obtenir la suppression entière de notre usement si odieux de quévaise ». Pont-Melvez comptait alors 108 tenues (quevaises) réparties dans ses 23 villages.

Charles-Julien Le Bivic était recteur de Pont-Melvez depuis 1783 lorsque survint la Révolution française ; il refusa d'abord de prêter serment à la Constitution civile du clergé avant de se raviser et de le faire le Modèle:Date-, de même que son vicaire, François Mahé. Il fut fusillé par des Chouans le 2 ventôse an IV (Modèle:Date-) près de la croix dite Craos Bodic, située entre le Gollot et le bourg. Selon les auteurs du livre "Le diocèse de Saint-Brieuc pendant la période révolutionnaire : notes et documents", « la paroisse de Pont-Melvez se signala entre toutes les autres par son acharnement à poursuivre et à persécuter le clergé »<ref>"Le diocèse de Saint-Brieuc pendant la période révolutionnaire : notes et documents. 1", 1894-1899, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k939839z/f35.image.r=Melvez?rk=107296;4</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Pont-Melvez en 1845 : « Pont-Melvez : commune formée par l'ancienne paroisse de ce nom; aujourd'hui succursale. Géologia : constitution granitique. On parle le breton »<ref>A. Marteville et P. Varin, "Dictionaire historique et géographique de la province de Bretagne", tome 2, 1845, consultable https://books.google.fr/books?id=9o8DAAAAYAAJ&printsec=frontcover&dq=bibliogroup:%22Dictionnaire+historique+et+g%C3%A9ographique+de+la+province+de+Bretagne%22&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjU2Y3x5uHnAhVJXRoKHRKNDFEQ6wEIKzAA#v=onepage&q=Pont-Melvez&f=false</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La Belle Époque

L'inventaire des biens d'église en 1906 donna lieu à quelques tensions à Pont-Melvez en Modèle:Date-.

La Première Guerre mondiale

Fichier:Abbé Le Merdy 1916.jpg
Article du journal L'Ouest-Éclair du Modèle:Date- relatant l'attitude courageuse de l'abbé Le Merdy, vicaire à Pont-Melvez, soldat-infirmier pendant la Première Guerre mondiale, décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre.

Le monument aux morts de Pont-Melvez porte les noms de 99 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux 10 sont morts en Belgique) dont quatre (Guillaume Morvan à Maissin ; Eugène Grimault à Ham-sur-Sambre ; François Govet, Adolphe Jegou et Joseph Magoarou à Langemark) dès 1914 et cinq en 1915 (Julien Auffret et Yves Bourges à Ypres ; Yves Le Meur et Joseph Thomas à Het-Sas (près d'Ypres) ; François Cadiou à Modèle:Page h') ; trois (Jean Connan, François Guillou et Yves Hamon) alors qu'ils étaient en captivité en Allemagne ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français<ref name=memorial>Modèle:Lien web.</ref>.

L'Entre-deux-guerres

La Seconde Guerre mondiale

Le monument aux morts de Pont-Melvez porte les noms de 11 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles, Joseph Connan, soldat au [[2e régiment de dragons|Modèle:2e de dragons]] portés, tué le Modèle:Date- à Tétange (Luxembourg) ; Pierre Ropars, soldat au [[224e régiment d'infanterie|Modèle:224e d'infanterie]], est mort des suites de ses blessures le Modèle:Date- au sanatorium (transformé en hôpital) de Zuydcoote (Nord) ; Jean Loussouarn, résistant FTPF, membre du maquis de Goas-Hamon (en Senven-Léhart), a été fusillé par les Allemands le Modèle:Date- à Servel ; Jean-Baptiste Connan, soldat au [[2e régiment d'infanterie|Modèle:2e d'infanterie]], est mort en captivité en Allemagne le Modèle:Date-<ref name=memorial/>.

L'après Seconde Guerre mondiale

Deux soldats originaires de Pont-Melvez (Yves Henry, le Modèle:Date- et Yves Vincent, le Modèle:Date-) sont morts pour la France pendant la guerre d'Algérie<ref name=memorial/>.

Politique et administration

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Démographie

Modèle:Population de France/section

Lieux et monuments

Fichier:Pont-Melvez. Eglise. Façade sud.jpg
L'église Saint-Jean-Baptiste.

Personnalités liées à la commune

  • Famille Desjars. Seigneuries de Keranrouë de La Villeneuve, de Goascaër et de Penanpont dans la paroisse de Pont-Melvez.

Bibliographie

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Cartes

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Références

Notes

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Cartes

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Références

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Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Autres projets

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