Putois à pieds noirs
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Le Putois à pieds noirs<ref name=europe>Annexes au Journal officiel des Communautés européennes du 18 décembre 2000. Lire en ligne.</ref> (Mustela nigripes), est un petit mammifère carnivore de la famille des mustélidés, habitant de la prairie d'Amérique du Nord. Il est également appelé furet à pieds noirs, traduction littérale de son nom d'origine « Modèle:Lang », ou encore putois américain au Canada<ref> Modèle:Lien web</ref>. Il ne doit pas être confondu avec la variante, dite « furet américain », de son cousin domestique le furet (Mustela putorius furo). Mustela nigripes est étroitement apparenté au putois des steppes (Mustela eversmannii) originaire de Russie<ref>Putois de steppe Inventaire National du patrimoine naturel</ref>. Le putois à pieds noirs est la seule espèce de putois indigène en Amérique du Nord<ref name="Partenariat"> Modèle:Lien web</ref>.
Description
Le putois à pieds noirs est un mustélidé de la taille et de l'aspect d'un furet. La taille moyenne est d'environ Modèle:Unité, le poids moyen est de Modèle:Unité pouvant atteindre Modèle:Unité<ref name="Partenariat"/>, les femelles sont plus petites que les mâles (10 %). Il a une courte queue recouverte de pelage, des oreilles ovales et saillantes et de fortes pattes. Son poil de garde est blanc alors que le bout des poils est brun, ce qui lui donne une apparence champagne foncé. Un masque complet brun marque ses yeux. Le patron de la robe est zibeline avec les pattes et le bout de la queue marron. Le museau, le front, les oreilles, la gorge et le début de la queue sont blancs. Le pelage couvre également les coussinets<ref name="registrelep-138" />.
Ses grands yeux noirs et ses larges oreilles<ref name="Partenariat"/> suggèrent qu'il a une bonne acuité auditive et visuelle, mais l'odorat reste fondamental pour ce prédateur souterrain<ref name="fws-a004" />.
Comportement
Le putois à pieds noirs est un carnivore principalement nocturne étroitement associé au chien de prairie (Cynomys), bien qu'il ait été prouvé<ref>Forrest et al. 1985a, Biggins et al. 1985, Richardson et al. 1987</ref> qu'il puisse également être associé aux populations d'écureuils terrestres (Bermoohilus armatus)<ref name="Recovery Plan">BLACK-FOOTED FERRET RECOVERY PLAN - Original Approval: June 14, 1978</ref>.
Le putois à pieds noirs est avant tout un prédateur direct du chien de prairie sauvage, dont il utilise également les terriers pour se reproduire. La femelle installe son nid dans le terrier de ses proies dans lequel elle met bas de 3 à 6 petits. La part du chien de prairie dans son alimentation est estimée entre 87 et 91 %. Un chien de prairie adulte représente 6 à 7 jours de ration alimentaire pour un putois à pieds noirs<ref>Sheets et al. 1972, Campbell et al. 1987</ref>. Le putois à pieds noirs se nourrit également de proies d'opportunité, lagomorphes, souris, oiseaux et insectes<ref>Hillman 1968, Henderson et al. 1969, Sheets et al. 1972, Clark et al. 1985a, 1986b, Campbell et al. 1987</ref>.
Sa couleur et sa robe sont un camouflage parfaitement adapté à l'environnement de la prairie, ce qui le rend difficile à voir quand il est immobile. Il chasse ses proies à l'odorat sous terre dans le noir<ref name="fws-a004" />.
Statut de conservation de l'espèce
La quasi-extinction de cette espèce serait due aux menaces pesant sur leur principale ressource alimentaire, le chien de prairie sauvage, à la maladie de Carré et à une maladie appelée Modèle:Lien<ref>Terme équivalent français trouvé dans le document commun Service canadien de la faune / U.S. Department of the Interior Fish and Wildlife Service « Un partenariat entre le Canada et les États-Unis, la conservation des espèces transfrontalières »</ref> » similaire à la peste bubonique<ref name="Recovery Plan"/> .
Le putois à pieds noirs est considéré comme une espèce en danger d'après l'U. S. Fish and Wildlife Service (USFWS). Il s'est éteint en tant qu'espèce sauvage au Canada en 1937, et a été classé espèce en danger aux États-Unis en 1967<ref name="Recovery Plan"/>.
Alors que l'espèce était considérée comme éteinte dans la nature au statut UICN EW (Éteint dans la nature), un dernier peuplement sauvage a été découvert par hasard près de Meeteetse dans l'État du Wyoming en 1981. Un chien de ferme a tué un animal inconnu qui fut identifié comme un Mustela nigripes<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Une enquête rapidement menée a permis de découvrir un peuplement survivant de l'espèce, jusqu'alors inconnu. Ce peuplement comptait 130 animaux à sa découverte. Un suivi de cette population a montré qu'elle s'éteignait rapidement<ref name="Recovery Plan"/>.
En 1986, le putois à pieds noirs était le mammifère le plus en danger du monde, avec une population réduite à 18 animaux. De 1986 à 1987 le "Wyoming Game and Fish Department" a procédé à la capture des 18 animaux restants pour leur protection et pour établir un programme de reproduction intensif<ref>Black footed ferret recovery plan</ref>.
À cette date, la totalité de la population mondiale de putois à pieds noirs était alors réduite à 50 individus en captivité<ref name="reuters-usn0922622320070809" />.
Sept animaux de ce peuplement ont été répartis dans des zoos<ref>MORTALITY OF CAPTIVE BLACK-FOOTED FERRETS (MUSTELA NIGRIPES) AT SMITHSONIAN’S NATIONAL ZOOLOGICAL PARK, 1989–2004</ref> et des universités dans le cadre du programme de reproduction. Des centaines d'animaux reproduits en captivité ont été relâchés dans l'habitat original, mais en 1997 seuls 5 d'entre eux ont pu être dénombrés. La peste sylvide, la maladie de Carré, et le faible taux de reproduction ont fait presque échouer cette tentative<ref name="reuters-usn0922622320070809" />.
Presque car à partir de 1997, l'établissement de colonies dans des zones indemnes de Sylvatic plague<ref name="Partenariat"/>, le soutien des fermiers, des groupes de protection de la nature, des Indiens Shoshone<ref>Wyoming history and heritage project</ref> dans les zones de réintroduction ont permis de rétablir une population stable de chiens de prairie et corrélativement de putois à pieds noirs<ref name="reuters-usn0922622320070809" />.
En 1998, un jalon important est atteint : le nombre d'animaux en liberté dépasse de nouveau le nombre d'animaux en captivité<ref>Article « timeline » sur le site de l'organisme chargé de la réintroduction</ref>.
Ainsi, après avoir frôlé l'extinction, l'espèce a été réintroduite, au départ dans le Wyoming, puis dans plusieurs États d'Amérique, dont l'Arizona<ref>Vécu: Pistage des putois à pieds noirs en Arizona</ref> et le Montana, mais aussi dans l'État de Chihuahua, au Mexique. Le Canada a décliné l'offre de réintroduction car l'analyse menée par le service canadien de la faune a montré que la population résiduelle de chiens de prairie dans les zones de réintroduction potentielle était insuffisante pour assurer la survie de l'espèce<ref name="Partenariat"/>. En conséquence, aucun projet de réintroduction n'est à ce jour démarré au Canada<ref name="registrelep-138" /> bien que le Canada collabore très activement au programme de réintroduction par ses élevages en captivité<ref>Black-footed Ferret (Mustela nigripes) Recovery Update, Mike Lockhart, Astrid Vargas, Paul Marinari, Pete Gober, National Black-footed Ferret Conservation Center</ref>. En 2009 une étude dans le cadre du programme « SARA » (Species At Risk Act) envisage une réintroduction de l'animal dans son habitat d'origine au sein du Parc national des Prairies. L'étude conclut que la petitesse (Modèle:Unité) de l'habitat disponible constitue un « vrai défi » mais semble ouvrir la porte à cette réintroduction<ref>Recovery Strategy for the Black-footed Ferret (Mustela nigripes) in Canada</ref>.
En dépit de ce succès impressionnant, il s'agissait encore, en 2005, du mammifère le plus rare du continent nord-américain, et donc d'une espèce toujours gravement menacée, bien que la population réintroduite connaisse une croissance de 35 % par an<ref>Équipe de Martin Grenier - University of Wyoming</ref>. À cette date l'UICN a reclassifié l'espèce du niveau EW (éteint dans la nature) au niveau EN (en danger).
En 2007 la population stable de putois à pieds noirs était de 600 animaux<ref name="reuters-usn0922622320070809" />.
L'objectif actuel à l'horizon 2010 des programmes de réintroduction est d'obtenir plus de 10 populations sauvages auto-suffisantes, soit plus de Modèle:Unité, chaque population comportant au moins 30 adultes reproducteurs. Cet objectif permettrait le passage du niveau UICN EN (en danger) au niveau UICN VU (Vulnérable)<ref>Manifeste du "Black-Footed Ferret Recovery Program"</ref>.
Aux fins d'atténuer la dépression endogamique chez deux espèces menacées, putois à pieds noirs (Mustela nigripes), Revive & Restore facilite les efforts en cours pour cloner des individus à partir de lignées cellulaires historiques stockées au San Diego Zoo Wildlife Alliance Frozen Zoo. Le programme vise à restaurer la variation génétique perdue du patrimoine génétique vivant. Le 10 décembre 2020, le premier putois à pieds noirs cloné au monde est né. Ce putois, nommé Elizabeth Ann, est le tout premier individu d'une espèce américaine en voie de disparition à avoir été cloné avec succès<ref name="Magazine Fox 2021">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Revive & Restore 2014">Modèle:Lien web</ref>.
Ce remarquable programme de réintroduction est géré par le "Black-Footed Ferret Recovery Program<ref>Site web du Black-Footed Ferret Recovery Program</ref>"
Culture
Par ailleurs, le putois à pieds noirs est l'un des personnages principaux de la nouvelle de science-fiction de Ken Wharton, Through the Looking-Glass, qui doit son titre au récit célèbre de Lewis Carroll.
Compléments
Articles connexes
Liens externes
- Modèle:MSW
- Modèle:CITES species+
- Modèle:CITES fr
- Modèle:Fr+en Référence ITIS : Modèle:Trim Mustela nigripes (Audubon and Bachman, 1851){{#ifeq:|nv| Non valide}}Modèle:Consulté le
- Modèle:ADW
- Modèle:CatalogueofLife
- Modèle:NCBI
- Modèle:UICN
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Le putois d'Amérique dans Faune et flore du pays (Canada)