Robert Nivelle

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:À sourcer Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité militaire

Robert Nivelle, né le Modèle:Date de naissance à Tulle et mort le Modèle:Date de décès à Paris, est un général de division français, grand-croix de la Légion d'honneur et médaillé militaire.

Il est généralissime et commandant en chef des armées françaises pendant la Première Guerre mondiale en 1916 et 1917. Il est relevé de ses fonctions en Modèle:Date-, en raison des controverses encore vives aujourd'hui autour de ses options stratégiques, particulièrement meurtrières notamment au Chemin des Dames.

Biographie

La famille Nivelle est d'origine poitevine, de Pamproux dans les Deux-Sèvres. Le père de famille, Marie-Jacques Nivelle est militaire ; son épouse Theodora Luisia Sparrow vient du Kent.

Robert Georges Nivelle naît à Tulle mais n'y vit pas, et ne va y revenir qu'en 1920<ref name="a">Modèle:Lien web.</ref>.

Artilleur de formation, diplômé de l'École polytechnique (entré avec la promotion 1876), le Modèle:1er septembre 1880, Robert Nivelle est affecté au [[19e régiment d'artillerie|Modèle:19e régiment d'artillerie]] à Nîmes, au grade de lieutenant. Il sert en Indochine en tant qu'officier d'artillerie, participe au corps expéditionnaire envoyé en Chine pour réprimer la révolte des Boxers en 1900, puis sert en Afrique, en Algérie.

Colonel commandant le [[5e régiment d'artillerie (France)|Modèle:5e d'artillerie (France)]] lors du déclenchement de la Première Guerre mondiale, promu général de brigade en même temps que Pétain, en octobre 1914, au début de la Première Guerre mondiale, il s’illustre d'abord dans la bataille de Dornach (Modèle:Date-), puis lors de la bataille de l’Ourcq (5-10 septembre 1914), où ses canons mettent en déroute le Modèle:4e de la Modèle:1re du général Alexander von Kluck.

En 1915, commandant la [[61e division d'infanterie (France)|Modèle:61e division d’infanterie]], il a mis au point un projet d’offensive pour enlever le saillant face à la ferme de Quennevières, près de Moulin-sous-Touvent (Oise), sur le front tenu par la [[6e armée (France)|Modèle:6e armée]] du général Dubois. L'opération de diversion est lancée le Modèle:Nobr afin de soulager le front de l’Artois. Le Modèle:Date-, après onze jours de combats acharnés, la bataille de Quennevières a entraîné des pertes françaises s’élevant à 134 officiers et Modèle:Nombre, tandis que Modèle:Unité ont été mis hors de combat pour des gains de terrains limités.

Le 19 avril 1916, Joffre qui trouve Pétain trop défensif à Verdun, décide de nommer Nivelle au commandement de la [[2e armée (France)|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIe{{#if:|  }} }} armée]] jusqu'au 15 décembre et sa charge au commandement à Verdun se termine le 19 décembre, soit jusqu'au lendemain de la fin de la bataille. Quant à Pétain, il est promu au commandement du Groupe d'armées du Centre, Nivelle prend son commandement le Modèle:Date-. Il échoue à reprendre aux Allemands le fort de Douaumont aux côtés du général Mangin, opération durant laquelle la critique lui attribuera peu de considérations pour la vie humaine<ref>Malcolm Brown évoque Modèle:Citation (Verdun 1916, Perrin, 2006, Modèle:P.).</ref> le fort sera quand même repris. Cette opinion est néanmoins aujourd'hui combattue par les travaux de Denis Rolland qui défend la thèse que cette réputation de boucher est le résultat de la construction du mythe du « sauveur de Verdun » où pour élever Pétain, il était politiquement plus facile de dévaloriser les autres généraux<ref name="Rolland 2012">Modèle:Ouvrage.</ref>. Nivelle perd le fort de Vaux en juin. Mais le fort sera repris aux Allemands, dans la nuit du 2 au Modèle:Date-. À partir du Modèle:Date-, les Allemands sont obligés de retirer des troupes pour faire face à la bataille de la Somme. Nivelle stoppe leur dernière offensive près du fort de Souville.

Le 13 septembre 1916, tandis que la ville de Verdun reçoit la Légion d'Honneur, la Croix de Guerre et plusieurs décorations étrangères, le général Nivelle reçoit la plaque de grand officier de la Légion d'honneur. Jusqu'à décembre Nivelle conduit des offensives pour regagner le terrain perdu. En octobre le fort de Douaumont est repris et en novembre le fort de Vaux est abandonné sans combat par les Allemands.

Joffre note dans ses mémoires : Modèle:Citation bloc

À la suite de ces victoires, le 25 décembre 1916, et parce que ses promesses d'une victoire rapide séduisaient la commission de l'Armée à la Chambre, il est choisi pour remplacer comme commandant en chef des armées le général Joffre, élevé à la dignité de maréchal de France, qui depuis la bataille de la Marne n'a obtenu aucun résultat décisif et est jugé trop statique.

Il décide de mettre fin à la guerre d'usure menée autour de Verdun et de revenir à « l'attaque brusquée » : il compte emporter la décision par des attaques frontales massives à l'abri d’un rideau de feu. De mère britannique, il parle couramment l'anglais. Lloyd George, à son poste depuis deux mois, accepte, sans le soutien de son gouvernement ou de son roi, de placer des troupes britanniques sous son commandement.

Nivelle ne bénéficie néanmoins pas de la liberté d'action de son prédécesseur. Autant Joffre montait ses offensives comme il l'entendait, autant Nivelle doit rendre des comptes et se voit imposer de nombreuses modifications. Il ne trouve une adhésion totale ni parmi les politiques ni parmi les militaires<ref name="Otholan">Henri Ortholan, « 1917. La tragédie du Chemin des Dames », La Nouvelle Revue d'histoire, no 92, septembre-octobre 2017, Modèle:P.29-32.</ref>.

Fin [[Février 1917 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]], la date de l'attaque conjointe avec les troupes britanniques sur le front entre Vimy et Reims est fixée pour avril. Le front a la forme d'un angle droit : entre Vimy et Soissons, le front est d'orientation nord-sud et ouest-est entre Soissons et Reims. Tandis que les Anglais attaqueront sur la ligne entre Vimy et Soissons, les Français le feront entre Soissons et Reims afin d'affronter les Allemands selon deux directions différentes. Sûrement pour prévenir une telle offensive, dont l'ampleur ne permet pas de garder le secret absolu, les Allemands se replient du 15 au Modèle:Date- sur la ligne Hindenburg. Leur front est réduit de Modèle:Nobr, permettant d'économiser de nombreuses divisions. L'angle droit de la ligne de front est gommé : la ligne de défense s'étend désormais dans une direction nord-ouest/sud-est de Vimy à Reims en passant par le Chemin des Dames. Les Alliés mettent une semaine à se rendre compte de l'ampleur de ce retrait. Le plan initial de l'offensive est désormais caduc. Nivelle et ses généraux adaptent leur projet à cette situation nouvelle et dissocient l'attaque anglaise sur Vimy de l'attaque française qui se centrera sur le Chemin des Dames.

Le Modèle:Date-, le gouvernement Briand est remplacé par celui d'Alexandre Ribot qui prend pour ministre de la Guerre Paul Painlevé, hostile à Nivelle<ref name="Otholan"/>. Devant répondre aux critiques de militaires comme de politiques, Nivelle se sent discuté et offre sa démission début avril. Celle-ci est refusée et le pouvoir politique, inquiet d'un possible effondrement du front russe, décide de maintenir la date de l'offensive<ref name="Otholan"/>.

Modèle:Refins. Le front allemand de Modèle:Unité, entre l'Ailette et le Nord de Reims, passe de 6 à 12 divisions, il y a en outre 12 divisions de réserve prêtes à être jetées sur le Chemin des Dames. L'offensive qu'il déclenche n’a donc aucun effet de surprise contre une très forte défense le Modèle:Date, et la bataille du Chemin des Dames, également nommée « offensive Nivelle », se solde par un échec et est très coûteuse en vies humaines : les Alliés perdent Modèle:Unité (morts ou blessés) pour un gain de terrain minime. Elle n'est pas sans résultats car les Allemands perdent beaucoup d'hommes et de matériel. Néanmoins, c'est l'opération de trop<ref name="Otholan"/>. Ce fut le début des fameuses mutineries de 1917. Painlevé, qui ne cessait de dénigrer Nivelle avec le soutien en coulisse de Pétain, le remplace très rapidement par Pétain le Modèle:Date-. Si l'échec de l'offensive d'avril est la première raison de cette disgrâce, Nivelle pâtit surtout du fait que chacun avait fondé ses espoirs sur lui<ref name="Otholan"/>.

Surnommé dès les premiers jours de la bataille du Chemin des Dames « le boucher » du fait de son obstination, cette prétendue obstination est encore une construction a posteriori avec les manœuvres de Painlevé<ref name="Rolland 2012" />. Il est aujourd'hui démontré que la prise de commandement par le général Pétain a conduit à autant de pertes dans le secteur du chemin des Dames<ref>Denis Rolland dans Nivelle, L'inconnu du Chemin des Dames, Modèle:P.).</ref>. Finalement, l'offensive du Chemin des Dames s'est soldée par moins de pertes que les offensives de Champagne 1915 (Modèle:Unité), Somme en 1916 (Modèle:Unité) ou la défense de Verdun en 1915 (Modèle:Unité)<ref>Denis Rolland dans Nivelle, L'inconnu du Chemin des Dames, Modèle:P..</ref> ; elle s'est déroulée dans un temps bien plus court aussi. Une commission d'enquête est instituée. Dirigée par le général de division Henri Joseph Brugère, elle statue sur la responsabilité du général Nivelle : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Nivelle voit sa disgrâce amoindrie, en [[Décembre 1917 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]], lorsqu'il est nommé par Clemenceau<ref name="Otholan"/> commandant en chef des troupes françaises d'Afrique du Nord, à la tête du 19e corps d'armée à Alger. Toutefois, il est l'un des seuls généraux commandants en chef à ne pas avoir participé aux Fêtes de la Victoire, le Modèle:Date-.

Le retour en métropole vient une fois la paix revenue, lorsqu'il est nommé le Modèle:Date- au Conseil supérieur de la guerre puis inspecteur du gouvernement militaire de Paris et des Modèle:14e et Modèle:15e corps d’armée coloniale.

Le Modèle:Date-, il est élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur et décoré de la médaille militaire.

En 1921, il est nommé président de la commission interalliée de Berlin. Atteint par la limite d’âge en Modèle:Date-, il quitte le conseil supérieur de la guerre et est maintenu en activité sans limite de durée. Mort dans son lit en 1924 aux no 33-35, rue de la Tour dans le [[16e arrondissement de Paris|Modèle:16e arrondissement de Paris]] (où une plaque lui rend hommage), son corps est inhumé au cimetière de Passy, suivi par un cortège, le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Enfin il est transféré dans le caveau des gouverneurs aux Invalides le Modèle:Date-<ref name="Rolland 2012" />. Une cérémonie protestante a lieu vers 8 h 30, puis le ministre de la Guerre André Maginot prononce l'éloge funèbreModèle:Sfn. Sa seconde épouse, née Marie-Joséphine Glamard, est morte en 1950 à 87 ans.

Dans sa ville natale, la place qui porte son nom à compter de 1916 est rebaptisée en 1944, au nom du résistant Albert Faucher<ref name="a"/>.

États de services

Fichier:Gervais-Courtellemont Robert Nivelle 1916 001.jpg
En 1916 par Jules Gervais-Courtellemont.
Fichier:Plaque Général Nivelle, 33-35 rue de la Tour, Paris 16.jpg
Plaque aux no 33-35 rue de la Tour.

Distinctions

Françaises

(Nota : la médaille militaire se porte en avant la LH pour les officiers généraux ayant commandé au front, attention selon La Grande Chancellerie aucun texte officiel n'existe et il s'agit d'une simple habitude)

Modèle:Déco Chevalier de la Légion d'honneur le Modèle:Date,
Modèle:Déco Officier de la Légion d'honneur le Modèle:Date,
Modèle:Déco Commandeur de la Légion d'honneur le Modèle:Date,
Modèle:Déco Grand officier de la Légion d'honneur le Modèle:Date,
Modèle:Déco Grand-croix de la Légion d'honneur le Modèle:Date ;

Étrangères

Notes et références

Modèle:Références

Annexes

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

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