Ronce commune

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La Ronce commune, Ronce des bois ou Ronce des haies (Rubus fruticosus), est une espèce d'arbrisseau épineux de la famille des Rosacées.

Cette plante est très commune dans les régions tempérées. Elle y produit un fruit comestible : le mûron ou mûre. Elle est parfois appelée mûrier des haies, mûrier sauvage ou ronce ligneuse.

Phytonymie

Le nom vernaculaire « ronce » vient du latin Modèle:Lang qui signifie « dard » (allusion à la présence d'aiguillons, et non d'épines, sur les rameaux). Quant au nom scientifique Rubus fruticosus, l'étymologie Rubus est peut-être à rattacher au latin Modèle:Lang, « rouge », pour la couleur des fruits (voire de leur jus) ou des feuilles à l'automne de certaines espèces<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. L'épithète Modèle:Lang signifie « en arbrisseau, buissonnant, plein de rejetons » (d'où l'adjectif fruticuleux)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Description

Fichier:Rubus fruticosus 15 ies.jpg
Habitus.

Appareil végétatif

Fichier:Blackberry Leaf Rust pustules (6710108837).jpg
Face inférieure de la feuille : masse de « spores » orange<ref>Elles sont noires en automne (processus de mélanisation des spores de résistance).</ref>, expulsées des spermogonies<ref>Petites cavités thallines dans lesquelles des hyphes particulières, produisent pas mitoses successives, des spermaties (les « spores » ayant une grande analogie avec ces gamètes) expulsées à maturité par l'ostiole sommital.</ref>, montrant le phénomène de compensation parasitaire<ref>Surinvestissement dans la reproduction en raison de la discontinuité dans l'espace et dans le temps des milieux que représentent l'hôte de ce parasite. Modèle:Cf. Modèle:Ouvrage</ref>.

La ronce commune est un sous-arbrisseau vivace plus ou moins épineux dont la hauteur varie de 1 à Modèle:Unité. Sa souche ligneuse produit chaque année des rejets, appelés turions, sarments (le terme scientifique de primocanne est également utilisé), à section anguleuse<ref name="Amor">Modèle:Article.</ref>. Ces tiges aériennes bisannuelles (plus rarement vivaces<ref>Les racines sont vivaces, la succession d'unités bisannuelles fait que la partie aérienne peut être considérée comme globalement vivace.</ref>) et feuillées, de 3 à Modèle:Unité de longueur (pouvant atteindre dix mètres) sont d'abord dressées puis à la fin de la première année se recourbent<ref name="Amor"/>. Lorsque leur extrémité apicale rejoint le sol (géotropisme positif)<ref>Modèle:Article.</ref>, elles s'enracinent par marcottage, puis développent la seconde année, à partir de bourgeons axillaires, des tiges florifères (appelées aussi floricannes) qui colonisent rapidement le terrain pour former des fourrés impénétrables appelés ronciers. Ces jeunes pousses fleurissent au cours de la deuxième année, se lignifient et meurent après la fructification<ref>Modèle:Article.</ref>. La plante peut également se reproduire par bouturage et drageonnage (en moyenne 3 drageons/m2)<ref>Modèle:Article.</ref>. Les tiges ont un diamètre de 2 à Modèle:Unité à leur base et sont angulaires à faces planes jusque vers leur mi-longueur<ref name="Tonelli">Modèle:Ouvrage.</ref>. Vertes, elles ont des teintes rouge violacé au niveau des faces exposées au soleil en raison de la présence d'anthocyanes qui ont un rôle photoprotecteur : en absorbant les UV, ces pigments réduisent la photo-oxydation, agissant en bouclier pour l'ADN et les composants cellulaires (comme le bronzage qui correspond à une augmentation de la mélanine épidermique)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Burger J & Edwards GE, « Photosynthetic efficiency, and photodamage by UV and visible radiation, in red versus green leaf Coleus varieties », Plant Cell Physiol, 37, 1996, Modèle:P.</ref>.

Les feuilles typiques, alternes, pétiolées et stipulées, sont composées palmées, à 3-5 (7) folioles ovales (caractère trifolié, pentafolié ou même heptafolié selon la position des feuilles et l'année de la pousse<ref>Feuilles pentafoliées pour les rameaux de la première année, feuilles trifoliées avec folioles plus petits pour les rameaux de la seconde année. Cf Modèle:Ouvrage</ref>) denticulées et acuminées, les latérales étant plus ou moins pétiolulées. Elles sont épineuses sur le pétiole et les nervures principales. Les stipules linéaires font moins de Modèle:Unité de large, contrairement à la ronce bleue<ref name="Jauzein2013p394"/>.

Les tiges épineuses portent également des aiguillons acérés recourbés (acicules plus ou moins droits chez les autres ronces du genre Rubus, ils hérissent les angles et souvent les faces des tiges) vulnérants à base dilatée<ref name="Amor"/>. Ces aiguillons, issus de poils épidermiques très développés qui se lignifient, assurent une défense mécanique passive contre les herbivores. Les ronces dans des zones plus paturées ont des aiguillons plus longs et acérés, ce qui montre le contrôle épigénétique de la plasticité phénotypique des plantes<ref>Modèle:Article.</ref>.

Appareil reproducteur

La floraison s'étend sur plusieurs mois. De 20 à 30 fleurs hermaphrodites actinomorphes, blanches ou blanc rosé, de deux à trois centimètres de diamètre, sont regroupées en une inflorescence, corymbe ou cyme pyramidale ou cylindrique lâche. Fleurs périgynes, elles ont un hypanthium plat. Pentamères, dialysépales et dialypétales, elles ont cinq sépales, cinq pétales. L'androcée est composé de nombreuses étamines cycliques (les verticilles staminés se dédoublent et portent chacun dix étamines, ce qui conduit à la méristémonie)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> à développement centripète, aux filets minces blancs (plus rarement roses) et aux anthères jaunes, introrses et dorsifixes, à déhiscence longitudinale (attachés par le milieu au sommet du long filet qui facilite leurs oscillations, ils sont dits anthères versatiles). Fleur dialycarpellée, son gynécée est constitué de nombreux carpelles libres, aux styles subterminaux blanc-verdâtre à roses, surmontés d'un stigmate bilobé. La placentation est axile avec deux ovules anatropes par loge dont l'un avorte, l'autre donnant une graine (de Modèle:Unité de long et pesant 2 à Modèle:Unité) sans albumen, à petit embryon droit<ref name="Amor"/>,<ref name="Wehrlen_292">Modèle:Article.</ref>.

Les fruits rouges de 0,5 à Modèle:Unité de diamètre deviennent noir bleuâtre à maturité, vers septembre. Ce sont des fruits composés formés de l'agrégation des carpelles modifiés et transformés en petites drupes (drupéoles de 2 à Modèle:Unité de diamètre) qui restent adhérentes au réceptacle floral conique, en emportant une partie quand on les cueille, ce qui les distingue du framboisier<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Ce type de fruit, appelé syncarpe ou polycarpe, est botaniquement une polydrupe car formée de carpelles presque séparés. À maturité, chaque drupéole est surmontée par le reste desséché du style et du stigmate en forme de point d'interrogation qui était au sommet du carpelle qui lui a donné naissance. Une drupéole est constituée d'un épicarpe mince, d'un mésocarpe charnu (le globule charnu) et d'un endocarpe lignifié (sorte de granule osseux que l'on retrouve entre les dents après avoir mangé les drupéoles, il est lui-même constitué d'un noyau réticulé contenant une graine). Les sépales rabattus et desséchés ainsi que les étamines persistent à la base de la polydrupe<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Plusieurs milliers de graines peuvent être produites par Modèle:M2 de roncier. Leur dispersion est assurée par barochorie et endozoochorie (consommation des mûres par des mammifères carnivores<ref>En pleine période de fructification, le pourcentage de déjection de renard contenant des semences varie de 50 à 90 %. Cf. {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Brunner H, Harris RV, Amor RL 1976, A note on the dispersal of seeds of blackberry by foxes and emus, Weed Research 16, Modèle:P.</ref> ou des oiseaux frugivores, les noyaux contenant les graines suivent le transit intestinal et, non digérés, retournent dans la terre dans les déjections animales). Mais le taux de germination est faible (10 %) si la graine n'a pas suivi ce transit intestinal, aboutissant dans ce cas à un taux 2 à 3 fois plus élevé<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Confusions possibles

Cette ronce est parfois confondue avec le framboisier et le mûrier, dont le fruit est également nommé « mûre » qui se ressemble par l'aspect et par le goût. Les fruits du framboisier se séparent du réceptacle floral lorsqu'ils sont cueillis tandis que le mûrier a des feuilles simples, entières ou plus ou moins lobées.

Certaines distinctions restent parfois difficiles car les Rubus sont un genre polymorphe, en processus d'évolution active par voie de mutation, la formation de nombreux hybrides instables et de taxons apomictiques<ref name="Jauzein2013p394"/>, ce qui explique l'existence spécifique d'une discipline, la batologie (du grec βάτος / bátos<ref>Ce terme se retrouve dans plusieurs sous-genres de Rubus : Eubatus, Anoplobatus, Chamaebatus, Idaeobatus.</ref>, la Ronce), étude taxonomique des taxons rattachés au genre Rubus par les batologues.

Faune et flore associées

Certains animaux sont amateurs de mûres ou de feuilles de ronce. La ronce est mellifère et est la plante hôte des chenilles de plusieurs papillons, comme le bombyx de la ronce, le minime à bande jaune, la petite violette, le nacré de la ronce, le nacré de la sanguisorbe, l'hespérie du faux-buis, l'hespérie des sanguisorbes. Elle constitue aussi une source de nourriture pour les phasmes, dont on dénombre trois espèces françaises, toutes amatrices de feuilles de ronces. En dehors des insectes, le mûrier est une des nourritures appréciées en hiver par les chevreuils en forêt et le muscardin, un petit rongeur roux, vit souvent dans les ronciers où il construit parfois son nid<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Bon nombre d'oiseaux se nourrissent des fruits, se chargeant ainsi de la dissémination des graines.

De plus, les ronciers abritent certains grands mammifères, tels que les sangliers et les renards. La ronce présente donc un intérêt écologique dans son aire d'origine. Mais dans les pays où elle se présente comme une espèce invasive, en Australie notamment, elle favorise la prolifération de ces animaux eux aussi invasifs et nuisibles.

Injustement redoutée et combattue, la ronce, espèce pionnière des haies, des lisières boisées et des coupes forestières, est une plante importante des fruticées à prunelliers qui modifient le milieu<ref>Les puissantes racines de la ronce décompactent le sol profondément et la décomposition de ses feuilles fournit un humus riche en rééquilibrant le sol. Réservoir de biodiversité, elle abrite de nombreux mammifères qui déposent de multiples graines (phénomène d'épizoochorie et d'endozoochorie) qui donnent des jeunes plants naturellement protégés par ses épines. Cf Modèle:Ouvrage</ref> et le préparent pour atteindre le stade forestier. La végétation exubérante permet aux graines de germer à l'abri du mauvais temps ou de la sécheresse, tandis que les ronces munies d'aiguillons permettent aux plantules de pousser sans être mangées par les herbivores. Chez les essences héliophiles (frêne, chêne, merisier, bouleau), le couvert n'est toléré qu'en prime jeunesse. Une fois le stade fourré atteint (chablis, lisières forestières), le forestier opère des dégagements pour détruire la végétation adventice (ronces, orties, fougères, graminées) et favoriser la croissance de ces arbres, selon le processus de succession végétale de type sylvigenèse. Ce milieu favorable à l'établissement d'un stade pré-forestier explique, lorsque la ronce n'exerce pas une degré de compétition trop élevé, que les sylviculteurs reconnaissent l'action bénéfique de cette plante, indicatrice de station riche. La ronce est le « berceau du chêne », disent les forestiers lorrains (dicton qui s'applique aussi à l'ortie au rôle protecteur analogue avec ses poils urticants)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, la « mère du hêtre », précisent les normands<ref>Modèle:Article.</ref>.

Écologie

Cette ronce appartient au type biologique ou à la Modèle:Lien appelé chamaephyte frutescent herbacé à base ligneuse. Les « ronces sont ainsi des buissons arqués à pousses bisannuelles se renouvelant par la base de leurs pousses ou par la souche initiale et par marcottage naturel ». Elles forment « un tapis régulier d'une hauteur variant de Modèle:Unité à Modèle:Unité de haut, mais elles peuvent également former des fourrés impénétrables de plusieurs mètres de haut »<ref name="Wehrlen_292"/>.

Distribution géographique

Cette espèce est originaire d'Eurasie. Très commune, à répartition cosmopolite jusqu'à Modèle:Unité d'altitude (étage collinéen et montagnard), elle s'est naturalisée un peu partout. Elle fait partie des ronces appartenant au groupe d'espèces du genre Rubus sous-genre Rubus section Rubus (soit Rubus fruticosus lato sensu) qui contient des milliers d'espèces (Modèle:Unité en Europe) et d'innombrables biotypes<ref>Modèle:Chapitre</ref>. Ce qui fait dire au botaniste Paul-Victor Fournier : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Elle est souvent considérée comme plante envahissante, colonisant les haies, les lisères forestières, les friches rudérales annuelles. Espèce nitrophile comme toutes les ronces, elle se développe en effet aux alentours des habitats campagnard, des enclos d'animaux mais aussi des parkings et aires de pique-nique, partout où l'homme et les animaux abandonnent déchets et déjections<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

L'arbuste présenté au monastère Sainte-Catherine du Sinaï comme étant le « Buisson ardent » de la Bible est une ronce commune.

Exigences écologiques

La ronce commune est une espèce héliophile (elle ne fructifie abondamment qu'à plein découvert) mais tolérant l'ombre. Elle est mésophile et acidicline<ref name="Rameau">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Phytosociologie

Elle est rattachée aux alliances phytosociologiques suivantes : divers types forestiers (Querco-Fagetea) et fruticées (Crataego monogynae-Prunetalia spinosae)<ref name="Rameau"/>.

Ennemis naturels

Les feuilles des ronces font partie du régime alimentaire de nombreux mammifères herbivores (consommation occasionnelle chez le mouton, la chèvre, le renard, le putois, la fouine, la martre, le blaireau ; consommation de base chez le cerf et le chevreuil, de fortes densités de ces cervidés pouvant freiner l'extension des ronces). Leurs mûres sont consommées par les oiseaux frugivores (il est possible qu'elles « contribuent à assurer la survie automnale des sylviidés et du rouge-gorge »).

La plante est également victime d'agents parasitaires (bactérie, virus, champignons dont certains comme Modèle:Lien et Phragmidium violaceum ont un rôle néfaste sur le végétal)<ref>Modèle:Article.</ref>.

Lutte contre la ronce

La lutte contre cette végétation adventice comprend de nombreuses méthodes<ref>Modèle:Article.</ref> : lutte mécanique par fauchage (manuel ou à la débroussailleuse portative), gyrobroyage, labour, pâturage ; lutte biologique (avec le champignon Phragmidium violaceum) ; lutte chimique (herbicides)<ref>Modèle:Article.</ref> ; lutte intégrée.

Variétés

Il existe quelques variétés horticoles, notamment Inermis, variété sans épines. On la trouve spécialement dans les forêts d'Allemagne et d'AutricheModèle:Refnec.

Faute de recherches plus complètes sur les vestiges végétaux dans les dépotoirs médiévaux, les archéobotanistes admettent que les tentatives de domestication de cette espèce ont commencé relativement tard en Europe (car l'espèce sauvage était facilement cueillie dans la nature), vers le {{#switch: -

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}}, la domestication du genre Rubus ne se développant qu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Utilisations

Fichier:Blackberry (Rubus fruticosus).jpg
Fichier:Halved blackberry (Rubus fruticosus).jpg

Alimentaires

Feuilles

  • À l'état de bourgeon (à la saveur fruitée et tanisée), ainsi qu'à l'état de jeunes pousses et de pétales de fleurs, la plante est comestible crue (ajoutée aux salades de légumes ou de fruits pour les décorer)<ref name=PhillipsFoy1990>Phillips R & Foy N (1990). Herbs Pan Books Ltd. London</ref>. Les jeunes pousses de l'année, dites « turions », qui ont une saveur de noisette ou noix de coco, avec une note framboisée ;
  • Les feuilles étaient récolée et utilisées comme fourrage pour le bétail<ref>Humayun M (2003). Medicinal Folk Recipes, Ethnobotanical studies of some useful shrubs and trees of District Buner NWFP, Pak. J. Ethnobot. Leaf, SIUC USA.</ref> ;

Selon Enache et Iancu (1981)<ref>Enache G & Iancu M (1981) Composition for treating digestive disorders of calves and piglets, Rom. Ro 75: 752.</ref> elles servaient à traiter les troubles digestifs des veaux et des porcelets, et selon Simoni et Guarrera (1994)<ref>Simoni DE, Guarrera PM (1994). Ethnobotany survey in the province of Teramo. Applied Environmental Botany Notebooks., 5, 3-10. El- Fattah HA (1997) Chemistry of Asphodelus fistolusus, Int. J. Phcog., 35: 274-277.</ref> à soigner les blessures des animaux ;

  • Le thé de ronce est une tisane au goût et au parfum fruités et boisés, préparée à partir des feuilles séchées<ref>Bown D (1995) The Royal Horticultural Society encyclopedia of herbs & their uses. Dorling Kindersley Limited.</ref>.
  • Les feuilles et les tiges plus âgées deviennent plus riches en tanins et plus astringentes, mais on peut encore les faire cuire à plusieurs eaux pour les adoucir<ref>Modèle:Ouvrage</ref> puis les consommer.
  • On peut aussi les faire sécher et fermenter<ref>Modèle:Citation. Cf. Modèle:Ouvrage.</ref> pour en faire une infusion au goût de framboise ou de thé noir<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
  • Dans l'Orléanais, on prépare un « vin de pousses de ronce »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Fruits

Les mûres ou mûrons, très riches en différentes formes de vitamine B (sauf B12) et vitamine C (Modèle:Unité/Modèle:Unité), sont consommés crus, seuls ou dans des salades de fruits, ou cuits en tartes, sirops, sorbets, gelées et confitures.

Ils se congèlent bien.

Leur fermentation donne une boisson alcoolisée, la crème de mûre, à la base de variante de kir, un vin de mûre et du vinaigre ou des liqueurs aromatisées à la mûre<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Les fruits de toutes les autres espèces de ronce sont eux aussi comestibles. Leur composition varie dans de fortes proportions (en moyenne 85% d'eau, 4 à 7% de sucre (dextrose et lévulose, des traces de saccharose), un peu d'acides succinique, malique, oxalique, citrique, salicylique, un peu d'inosite, de la gomme, de la pectine….

Les noyaux ou pépins donnent environ 13 % d'huile grasse composée surtout d'oléine et de linoléine »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

La cueillette des mûres est déconseillée près des bords de route ou des zones de culture conventionnelle<ref>Modèle:Lien web.</ref>, car elles sont susceptibles d'être contaminées par des pesticides<ref>Modèle:Article.</ref> ou par des métaux lourds (mercure, cadmium, plomb des échappements de moteur, source de pollution repérées dès les années 1970<ref>Modèle:Article.</ref>).

Propriétés médicinales et pharmaceutiques

La ronce est une plante médicinale très appréciée, réputée diurétique, carminative et antidiabétique<ref name=RiazAl2011/>.

Elle et utilisée, au moins depuis dans l'Antiquité Modèle:Citation<ref name="Bardeau">Modèle:Ouvrage.</ref> :

  • Pline l'Ancien la vante pour ses vertus anti-inflammatoires de l'intestin et de la bouche, décrit un sirop à base de mûre de ronce (le panchrestos, littéralement « bon à tous maux »). Et en Grèce, Dioscoride (1er siècle après J.-C.) conseillait d'en mâcher les feuilles pour raffermir les gencives,
  • Au Moyen Âge Hildegarde « rapporte que la Ronce (feuille) est usitée contre les douleurs des dents, de la langue, de la poitrine, contre la toux, la dysenterie hémorrhagique et ses fruits comme fortifiants »<ref> Cf Modèle:Ouvrage.</ref>; l'école de médecine de Salerne et Hildegarde de Bingen au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle la préconisent aussi, outre contre les douleurs dentaires, buccales et thoraciques<ref name=MedicinalRusticArchiv2023/>, contre les hémorragies du fondement (hémorroïdes)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,
    Dans l'esprit de la pensée magique médiévale reposant sur la théorie des signatures (plaies sur la peau analogues à la piqûre des aiguillons), la ronce était réputée soigner les affections de peau de celui qui rampe sous ses arceaux, et être le meilleur antidote aux morsures de serpents<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. L'occident médiéval la juge néanmoins ambivalente : les mûres cueillie trop tardivement sont accusées « de nuire à la santé, d'engendrer des maux de tête et de la fièvre » ; réputation peut-être liée à son surnom de « ronce de renard » (animal qui en « cueille » les fruits et peut souiller de ses déjections la base du roncier)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Une croyance populaire au Royaume-Uni voulait qu'après la fête des Archanges (Modèle:Date-) ou une date ultérieure selon les régions, ces fruits ne soient pas cueillis, le diable ayant craché dessus, ce qui les rend inconsommables. Cette superstition fait probablement référence à la pourriture grise des fruits (Botrytis cinerea) qui se développe par temps pluvieux durable en arrière-saison<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
  • au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle les botaniste Fuchs et Dodoens lui reconnaissent des vertus médicinales<ref name="Bardeau"/> ; elle est dite à bon droit, au même titre que les roses et les épervières, « la croix des botanistes », les anciens voyant en elle une panacée pour guérir presque toutes les maladies<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Pour leur richesse en tanins astringents, les jeunes pousses fermentées (ou une infusion de feuilles) sont utilisées en gargarismes détersifs<ref name=MedicinalRusticArchiv2023/>, et en bain de bouche contre le muguet buccal, les gingivites et les aphtes<ref name=RiazAl2011/>.

Les feuilles séchées sont réputée avoir des propriétés diurétiques, carminatives et antidiabétiques<ref name=RiazAl2011/> ; elle sont utilisées en tisanes contre les angines<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et plus généralement (en infusion) contre les maux de gorge et la toux<ref name=MedicinalRusticArchiv2023>Modèle:Lien web</ref>. Les feuilles servaient autrefois à soigner la fièvre, la gastrite, la diarrhée et la dysenterie<ref name=RiazAl2011/>.

En voie externe, elle ont autrefois servi à panser les ulcères et les plaies rebelles<ref name=MedicinalRusticArchiv2023/>. Une lotion à base de feuille a des propriétés astringentes qui seraient bonnes pour le peaux grasses<ref name=MedicinalRusticArchiv2023/>. Elles apportent aussi de la vitamine C qui a des vertus antiscorbutique.

Racine

  • Dans le année 1980/1990, au moins 5 auteurs (Launert, 1981 ; Chiej, 1984 ; Grieve, 1984 ; Mills, 1988 ; Chevallier, 1996), cités par Riaz & al.(2011)<ref name=RiazAl2011/>, estiment que l'écorce prélevée sur la racine (de même que les feuilles) sont fortement astringentes, dépuratives, toniques et vulnéraires.
  • en décoction la racine est utilisée contre la phase spasmodique la coqueluche (Sher, 2011).

Fruit

  • Il a des vertus laxatives<ref name=RiazAl2011/>.
  • mûr, il aide à contrôler les maux d'estomac et à faciliter la digestion<ref name=RiazAl2011/>.

Extraits méthanoliques

Des tests faits à partir d'extraits méthanoliques bruts extrait des fruit, feuilles, racine et tige de ronce sur huit souches bactériennes (Escherichia coli, Salmonella typhi, Streptococcus aureus, Proteus mirabilis, Micrococcus luteus, Citrobacter, Bacillus subtilis et Pseudomonas aeruginosa) par la méthode Kirby-Bauer ont (2011) confirmé un effet antimicrobien nortamment pour l'extrait de racine qui a un effet comparable à celui de l'ampicilline standard appliquée. L'extrait de tige (à 20 μg), était efficace contre toutes les souches testées, les autres extraits ayant des valeurs seuil d'efficacité variant selon la bactérie testée.
L'ordre d'efficacité est le suivant<ref name=RiazAl2011/> :

Tige > racine > feuille > fruit.


La même étude a aussi recherché une éventuelle activité antifongique via des tests contre neuf souches fongiques pathogènes (Aspergilus parasiticus, Aspergillus niger, Yersinia aldovae, Candida albicans, Aspergillus effusus, Fusarium solani, Macrophomina phaseolina, Saccharomyces cerevisiae et Trichophyton rubrum), mais sans résultat probant dans ce cas<ref name=RiazAl2011>Riaz M, Ahmad M & Rahman N (2011) Antimicrobial screening of fruit, leaves, root and stem of Rubus fruticosus. J. Med. Plants Res, 5(24), 5920-5924</ref>.

Autres

  • On utilise aussi depuis l'Antiquité les rameaux (après avoir retiré les aiguillons) pour faire des Modèle:Page h' pour la vannerie (paillassons, corbeilles)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> ;
  • Le bois de ronce était aussi employé pour le chauffage des fours<ref>Modèle:Article.</ref> ;
  • les feuilles peuvent entrer dans la composition d'un produit désodorisant à base de plantes, selon Kazumasa et al. (2003)<ref>Kazumasa S, Yuichi M, Kenji O, Susumu S (2003). Deodorants for allyl methyl monosulfide and foods beverages and deodorant composition containing them. Jpn. Kokai. Tokkyo Koho JP, 335: 647.</ref>.

Notes et références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • Pour l'amour d'une ronce, Bernard Bertrand, 01/01/2008, Terran (Éditions de) - Modèle:ISBN

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Portail