Rosières-en-Santerre
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France
Rosières-en-Santerre est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France. Modèle:Sommaire
Géographie
Localisation
Modèle:Cartes interactive et OpenStreetMap/Somme Rosières-en-Santerre est un bourg picard du Santerre, situé à Modèle:Unité à l'est d'Amiens et à Modèle:Unité à l'ouest de Saint-Quentin<ref>Modèle:Géoportail.</ref>, aisément accessible par l'ancienne [[Route nationale 29 (France)|route Modèle:Nobr]] (actuelle Modèle:Nobr) et les autoroutes Modèle:Autoroute française et Modèle:Autoroute française.
La gare de Rosières est desservie par les trains Modèle:TER/correspondances.
Communes limitrophes
Rosières-en-Santerre est entourée<ref>Modèle:Géoportail.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> des communes (en commençant par le nord-est, puis dans le sens des aiguilles d'une montre) de Lihons, Méharicourt, Vrély, Caix, Harbonnières et Vauvillers.
Géologie et relief
Le sol et le sous-sol de la commune sont de formation secondaire et tertiaire. Les 5/Modèle:6e du territoire sont recouverts par le limon des plateaux de la période éocène. Au-dessous, se trouve la craie qui affleure sur les pentes de la vallée que l'on rencontre au sud de la commune (en limite des territoires des villages de Vrély et Caix). Ce limon est recouvert de terre arable. Une couche de sable verdâtre sépare deux couches de craie. À l'ouest de la commune, l'argile et la craie sont remplacées par des dalles de grès. Au sud, on rencontre de la glaise verte et, au nord-est, des galets et du sable tandis qu'au sud-est, ce sont des cailloux<ref name="ReferenceA">Notice géographique et historique sur la commune de Rosières, rédigée par Modèle:M., instituteur, en 189?, archives départementales de la Somme</ref>.
Le relief de la commune est celui d'un plateau assez uniforme qui s'abaisse assez brusquement au sud sur une petite vallée sèche - sans doute l'ancien lit de la Luce<ref name="ReferenceA"/>.
On ne rencontre aucun bois, aucun rideau d'arbres sur le territoire de la commune.
Hydrographie
Il n'y a pas de cours d'eau qui traverse la commune. La nappe phréatique est située à Modèle:Unité de profondeur environ. L'eau de cette nappe est chargée en carbonate de chaux<ref name="ReferenceA"/>.
Climat
Le climat est tempéré océanique avec vents de nord et de sud-ouest dominants.
Urbanisme
Typologie
Rosières-en-Santerre est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Rosières-en-Santerre, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est ville-centre<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (83,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (82,1 %), zones urbanisées (13,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref>Modèle:Lien web. Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.</ref>.
Morphologie urbaine
Le bourg de Rosières a été complètement détruit au cours de la Première Guerre mondiale<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Reconstruit dans l'entre-deux-guerres, il a de nouveau subi d'importantes destructions en mai-Modèle:Date-, durant la bataille de France de la Seconde Guerre mondiale. Rosières-en-Santerre est donc une ville neuve. Modèle:Article détaillé
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 1 427, alors qu'il était de 1 389 en 2013 et de 1 290 en 2008<ref name="LogT2" group="I"/>.
Parmi ces logements, 91,4 % étaient des résidences principales, 1,8 % des résidences secondaires et 6,8 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 84,9 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 14,9 % des appartements<ref name="LogT2" group="I">Modèle:Lienweb.</ref>.
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Rosières-en-Santerre en 2018 en comparaison avec celle de la Somme et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (1,8 %) inférieure à celle du département (8,3 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 58,6 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (60,7 % en 2013), contre 60,3 % pour la Somme et 57,5 % pour la France entière<ref name="LogT7" group="I">Modèle:Lienweb.</ref>.
Typologie | Rosières-en-Santerre<ref name="LogT2" group="I"/> | Somme<ref name="LogDep" group="I">Modèle:Lienweb.</ref> | France entière<ref name="LogFr" group="I">Modèle:Lienweb.</ref> |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 91,4 | 83,3 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 1,8 | 8,3 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 6,8 | 8,4 | 8,2 |
Projets d'aménagement
La commune a racheté en 2018 la friche Maréchal, ancienne usine textile qui abritait jusqu'en 2004 la production des tentes Maréchal. Ce site d'un hectare en centre-ville est destiné à être transformé en marché couvert (dans la partie la plus ancienne de l'usine, à la toiture en sheds qui seront conservés), et permettre la construction entre 2020 et 2025 d'une médiathèque, une salle multifonctions et d'un espace associatif. En complément seront construits une cinquantaine de logements, des maisons individuelles dont une partie sera à vocation sociale. Une résidence senior d'une dizaine de logements est également prévue assortie d'espaces verts et de jardins. Le sous-sol devrait accueillir une chaufferie biomasse qui alimenterait un service de chauffage urbain alimentant notamment le collège, l'école, le gymnase, l'église et les nouvelles constructions du secteur. Le projet, d'un coût de trois millions d'euros, devrait bénéficier de deux tiers de subventions apportées par l'État, la région et le département<ref>Modèle:Article.</ref>.
Voies de communication et transports
Modèle:... La gare de Rosières dessert le bourg et assure une liaison vers Amiens et Tergnier ou de Laon. En 2009, la fréquentation de la gare était de 404 voyageurs par jour<ref>résumé de la ligne</ref>.
En 2019, le bourg est également desservi par les autocars du réseau Trans'80, Hauts-de-France, tous les mardis sauf les jours fériés (ligne Modèle:N°, Harbonnières - Rosières-en-Santerre, ligne Modèle:N°)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
On rencontre, dans les textes anciens, plusieurs formes pour désigner Rosières : Roseria in Sana terra ({{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | IXe{{#if:s| s }} }} siècle.) ; Roserias (877) ; Roseriæ (1140) ; Rosieres (1159) ; Roseres (1205) ; Rousieres (1244), Rouziere (1507), Rouziers (1567), Rosier (1638), Rozières (1728), Rozière (1773), Rosières-en-Santerre (1838) ; Rosières de Picardie<ref>Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p.232 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].</ref>.
Le nom Rosières serait de formation médiévale (période féodale) et désignerait un « lieu planté de roseaux »<ref>Charles Rostaing, Les Noms de lieux, Paris, Presses universitaires de France, 1969 p. 87</ref>.
Le Santerre est une région naturelle située au cœur de la Picardie, et de l'actuelle région Hauts-de-France.
Histoire
Antiquité
Des sarcophages, fers de lance, couteaux, scramasaxes, épées, tuiles, poteries, monnaies trouvés dans la commune attestent d'une occupation gallo-romaine et mérovingienne<ref name="ReferenceA"/>.
L'archéologie aérienne a révélé la présence de vestiges d'une villa gallo-romaine sur le territoire de la commune.
Moyen Âge
La première mention du nom de Rosières (Rosieras) apparaît sur un document daté du Modèle:Date-, par lequel un certain Rodinus faisait donation à l'Abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer (Pas-de-Calais) de biens : un manoir avec ses dépendances, chemins et fossés ainsi que douze serfs qu'il possédait à Rosières qui n'était alors qu'un modeste village<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En 1143, Rosières était une possession de l'abbaye de Prémontré. Il est fait mention d'un château fort à Rosières en 1177.
En 1199, Rosières était un fief des comtes de Boves et de l'abbaye de Corbie. Thomas de Rozières fut l'un des premiers seigneurs du lieu connu.
Des moines de l'abbaye d'Avesne dépendant de l'abbaye de Cluny habitaient Rosières.
Vers 1300, des templiers auraient séjourné à Rosières.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Rousseville, village situé entre Lihons et Rosières, fut complètement brûlé. Les habitants se seraient réfugiés à Rosières dans le secteur de la rue Grelespois<ref name="ReferenceA"/>. Ce village a totalement disparu depuis.
Époque moderne
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, pendant les guerres de Religion et les invasions espagnoles, furent construites des muches (souterrains refuges) entre l'église et le château.
La seigneurie de Rosières échoit en 1528 à Jacques de Pas, seigneur de Feuquières et maître d'hôtel du duc d'Orléans et reste jusqu'à la fin du siècle dans sa famille. En 1567, le procès-verbal de la coutume de Péronne mentionne Louis de Pas comme seigneur de Rosières, dépendant de la prévôté de Montdidier<ref name=remus>Modèle:Lien web.</ref>.
En 1579, Jacques de Pas obtient du Modèle:Souverain2 l'autorisation d'organiser trois foires franches par an et un marché hebdomadaire à Rosières.
En 1600, Rosières dispose d'une école de filles. En 1601, la seigneurie de Rosières est saisie et attribuée à Daniel d'Hardoncourt, elle échoit ensuite à Charlotte d'Hardoncourt, marquise de La Châtre<ref name=remus/>.
Les archives de la fabrique mentionnent qu'en 1658, quatre vicaires sont chargés de l'instruction des enfants sous l'autorité de l'abbé Leroux, curé-doyen de Rosières.
En 1719, la comtesse de Parabère vend la seigneurie de Rosières à la comtesse de Rothenburg, née Parabère qui la revend pour une somme de Modèle:Unité à J-B Bosquillon de Blangy, époux d'Adélaïde Cannet. En 1775, lors de l'incendie qui ravage le bourg, Adélaïde Cannet vient au secours des sinistrés en ouvrant les portes du château : il leur servit de refuge<ref name=remus/>.
Rosières est ravagée par plusieurs incendies en 1733, 1775, 1785 et 1795.
En 1746, l'église Saint-Omer est reconstruite.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la bonneterie est déjà prospère à Rosières. Les seigneurs perçoivent des droits sur les laines (achat et vente)<ref name="ReferenceA"/>.
Révolution française et Empire
À la Révolution française, les terres du prieuré de Lihons-en-Santerre situées sur le territoire de la commune de Rosières sont déclarées biens nationaux et vendues.
Le château délaissé est également déclaré bien national, vendu et partiellement démoli. Le vieux château sert un moment à loger la brigade de gendarmerie. A la veille de la Première Guerre mondiale, une aile en brique subsiste, vraisemblablement reconstruite au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, flanquée d'une tour ronde plus ancienne.
En 1793, la maison du sieur Joly, clerc laïc, maître d'école considéré comme aristocrate est saccagée par les sans-culottes d'Harbonnières, venus prêter main-forte à ceux de Rosières. Modèle:M. quitte alors la région<ref name="ReferenceA"/>.
En 1814-1815, à la suite des défaites napoléoniennes, les Cosaques dévastent Rosières. Modèle:Article connexe
Époque contemporaine
Le Modèle:Date-, sont exécutés à Rosières les membres d'une bande de voleurs et d'assassins surnommés les « Chauffeurs du Santerre » qui terrorisent leurs victimes depuis 1818, en leur brûlant la plante des pieds pour les contraindre à indiquer où elles cachaient leur argent. Eugène-François Vidocq, chef de la Sûreté vient spécialement de Paris pour mettre fin à leurs exactions. Il s'infiltre dans la bande et parvient à arrêter leur chef, Prudence Pezé dite la « Louve de Rainnecourt » et ses complicesModèle:Sfn.
En 1848, la Révolution de Février a des partisans à Rosières.
Sous le Second Empire, la « Bande Lemaire » commet de 1852 à 1856 plusieurs vols et meurtres. Arrêtés, ses membres sont jugés par la cour d'Assises de la Somme en 1857. Condamnés à mort, ils sont exécutés à Rosières-en-Santerre, le Modèle:Date-Modèle:Sfn.
En 1865, le chemin de fer arrive avec la mise en service de la ligne d'Amiens à Laon et de la gare de Rosières. À partir de 1889, la gare est également desservie par la ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique d'Albert à Montdidier des chemins de fer départementaux de la Somme. Cette desserte de la ligne secondaire cessa avant 1950.
Pendant la guerre franco-allemande de 1870, huit habitants de Rosières sont tués. Les Prussiens imposent des réquisitions d'un montant de Modèle:Unité<ref name="ReferenceA"/>.
Première Guerre mondiale
Le Modèle:Date-, au début de la Première Guerre mondiale, le bourg subit un intense bombardement au cours des combats de Proyart. Pendant les combats, Adrienne Dumeige, organisa à Rosières une ambulance pour soigner les blessés. Pour cela, elle fut citée à l'ordre de la Nation le Modèle:Date-<ref>Marcel Queyrat, Le Journal des moissons sanglantes, Inval-Boiron, Éditions de la Vague verte, 2010 Modèle:ISBN.</ref>. Le bourg fut libéré par l'armée française le Modèle:Date-.
Jusqu'en Modèle:Date-, Rosières est située à l'arrière immédiat du front<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La voie ferrée sert à l'implantation de pièces de l'artillerie lourde sur voie ferrée<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le Modèle:Date-, au cours de la bataille du Kaiser, l'armée allemande occuppe à nouveau Rosières, qui est reconquis définitivement par les armées alliées à la fin Modèle:Date-.
Entre-deux-guerres
À la fin de la guerre, le bourg a subi la destruction d'une quarantaine de maisons<ref name="CSRD">Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.</ref>,<ref>Modèle:Chapitre, {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/{{{n}}}%7C{{ #if: |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}.</ref>, et la commune est décorée de la croix de guerre 1914-1918 le Modèle:Date-<ref>Journal officiel du Modèle:Date-.</ref>. Modèle:Article détaillé
Pendant quelques années après la fin de la guerre, la commune est desservie par un chemin de fer du système Péchot initialement construit par l'armée française dans le cadre de la bataille de la Somme, afin de desservir le front. La destruction des infrastructures conduit à utiliser ce réseau pour les besoins civils de la reconstruction jusqu'en 1922-1923.
Seconde Guerre mondiale
Au début de la Seconde Guerre mondiale, le Modèle:Date-, au cours de la Bataille de France, Rosières-en-Santerre est le théâtre de violents combats entre des « cavaliers » (de l'arme blindée et cavalerie) du [[groupe de reconnaissance de corps d'armée |Modèle:2e de reconnaissance de corps d'armée]] (de la [[7e armée (France)|Modèle:7e française]]) et un détachement allemand<ref>http://grca.free.fr/historique_grca/2_grca.htm</ref>.
À la suite de bombardements aériens début Modèle:Date-, un incendie se déclare le soir du Modèle:Date- et détruit entièrement Modèle:Nobr sur 850, dont la mairie, la gendarmerie et le presbytère ; au total, 60 % des bâtiments de la commune sont atteints<ref name="chrono">Chronologie complète commandée par la Mairie à la suite de la révision du plan d’occupation des sols (POS) de 1997.</ref>.
En 1942, la colonie du Niger devient marraine de guerre de Rosières et lui accord une subvention de Modèle:Unité pour aider à sa reconstruction<ref>Modèle:Article, HAL Id: halshs-01618829.</ref>.
De 1942 à 1943, l'aviation militaire allemande utilise un aérodrome sous le nom de « Flugplatz Rosières En Santerre », bien que situé sur le territoire des communes de Lihons, Maucourt et Méharicourt. Cet aérodrome, créé pendant la Première Guerre mondiale par les Français puis utilisé par l'armée britannique, est transformé pendant la Seconde Guerre mondiale et doté de :
- Trois pistes de Modèle:Unité, bétonnées, balisées et équipées de rampes d’approche Lorenz et de moyens de percée ;
- Deux zones de dispersions totalisant 59 abris pour avions ;
- Un bataillon de Flak comprenant une batterie de six canons de Modèle:Unité et huit sections de 4 à 6 canons de Modèle:Unité, qui assure la défense antiaérienne du terrain.
À la Libération, cet aéroport est utilisé en 1945 par la Royal Air Force sous la dénomination alliée B-87<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Le Modèle:Date-, trois Juifs de Rosières, le médecin Benjamin Wajnberg, son épouse Assias et leur fils Jean-Louis, âgé de Modèle:Nobr, sont arrêtés puis incarcérés à la citadelle d'Amiens. Internés ensuite au camp de Drancy, ils sont déportés, avec d'autres Juifs de la Somme, le Modèle:Date- à Auschwitz-Birkenau par le [[Convoi n° 66 du 20 janvier 1944|convoi Modèle:N°]]. Assias et son fils Jean-Louis sont exterminés à leur arrivée le Modèle:Nobr<ref>Serge Klarsfeld, Mémorial de la déportation des Juifs de France, Paris, 1978.</ref>. Benjamin Wanjberg est sélectionné pour le travail, sa présence est attestée au dispensaire de Birkenau (section B II a) puis le Modèle:Date- à l'infirmerie du camp (secteur B II f) où il est mort<ref>Musée national Auschwitz-Birkenau</ref>. Modèle:Article détaillé
La commune est décorée de la Croix de guerre 1939-1945, avec étoile d'argent le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Trente Glorieuses
Après la Seconde Guerre mondiale, la reconstruction du bourg est dirigée par l'architecte Émile Brunet<ref name = chrono/>.L'usine agro-alimentaire SITPA, qui employa près de 300 ouvriers à ses débuts est construite<ref name="CP11082017"/>. La commune connait une période de prospérité durant la période dite des Trente Glorieuses.
En 1952, la rue de l'Hôtel-de-Ville, reconstruite sur les plans des architectes Julien Heulot et Henri Boddecher<ref name = chrono/>, prend le nom de rue du Niger, en hommage au don de 1942.
En 1955, la reconstruction de la mairie est achevée selon les plans dressés par les architectes Heulot, Rabant et Parlos<ref name = chrono/>, approuvés en 1952.
En 1957 est créée l'usine de Rosières de l'entreprise Maréchal, fondée en 1904 qui y fabrique des toiles imperméables, des sacs de couchage et des lits de camp jusqu'au dépôt de bilan de 1978 et la mise au chômage de ses 150 salariés. L'usine est reprise par André Trigano pendant 25 ans, jusqu'à son abandon en 2004<ref>Modèle:Article.</ref>.
Politique et administration
Rattachement administratifs et électoraux
Rattachements administratifs
La commune se trouvait de 1793 à 2016 dans l'arrondissement de Montdidier du département de la Somme. Par arrêté préfectoral du Modèle:Date-, la commune en est détachée le Modèle:Date- pour intégrer l'arrondissement de Péronne<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Elle était le chef-lieu depuis 1793 du canton de Rosières-en-Santerre<ref name="Cassini"/>. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Rattachements électoraux
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Moreuil Modèle:Article détaillé Pour l'élection des députés, elle fait partie de la cinquième circonscription de la Somme. Modèle:Article détaillé
Intercommunalité
La commune était le siège de la communauté de communes du Santerre créée le Modèle:Date-.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du Modèle:Date-, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de Modèle:Nb, le préfet de la Somme propose en Modèle:Date- un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de vingt-huit à seize du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le projet préfectoral prévoit la « fusion des communautés de communes de Haute-Picardie et du Santerre », le nouvel ensemble de Modèle:Unité regroupant quarante-six communes<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À la suite de l'avis favorable de la commission départementale de coopération intercommunale en Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la préfecture sollicite l'avis formel des conseils municipaux et communautaires concernés en vue de la mise en œuvre de la fusion le Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref>.
Cette procédure aboutit à la création au Modèle:Date- de la communauté de communes Terre de Picardie, dont la commune est désormais membre<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Tendances politiques et résultats
Lors des élections municipales de 2014 dans la Somme, la liste DVD menée par le maire sortant José Sueur estla seule candidate. Elle obtient donc la totalité des 1046 suffrages exprimés et est élue en totalité.
Lors de ce scrutin, 39,08 % des électeurs se sont abstenus et 15,40 % des votants ont choisis un bulletin blanc ou nul<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Modèle:Article connexe
Lors du premier tour des élections municipales de 2020 dans la Somme, la liste DVD menée par Françoise Maille-Barbare obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 627 voix (55,88 % des suffrages exprimés, 18 conseillers municipaux élus dont 6 communautaires), devançant largement celle SE menée par Éric Proot, qui a recueilli 495 voix (44,11 %, 5 conseillers municipaux élus dont 2 communautaires)
Lors de ce scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France, 48,32 % des électeurs se sont abstenus<ref>Modèle:Lien web</ref>
Modèle:Article connexe
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu
Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu
Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Jumelages
- Modèle:Jumelage, à l'origine : Assel.
Drochtersen se trouve en Basse-Saxe à Modèle:Unité au nord-ouest de Hambourg, sur l'Elbe et à environ Modèle:Unité de Rosières<ref group="Note">D'après le panneau de sortie de Rosières en direction du nord-est, sur la route de Lihons.</ref>. En fait, Rosières était à l'origine jumelée avec la petite ville allemande de Assel<ref group="Note">Toujours d'après le panneau de sortie de Rosières en direction du nord-est, sur la route de Lihons.</ref>, laquelle a été intégrée en Modèle:Date- à la commune de Drochtersen.
Équipements et services publics
Enseignement
L'école primaire publique Jacques-Debary compte Modèle:Nobr à la rentrée 2017<ref>L'école sur le site du ministère de l'éducation nationale.</ref>.
Le collège Jules-Verne assure localement la suite de la scolarité obligatoire<ref>le collège sur le site du ministère de l'éducation nationale.</ref>.
Équipements culturels
- L'école de musique permet aux élèves de suivre des cours de solfège et d'instruments : trompette, cornet, trombone à coulisse, tuba, saxophone, clarinette et percussions.
- La médiathèque intercommunale Raoul Follereau de la communauté de communes « Terre de Picardie »
Population et société
Les habitants de la commune sont appelés les Rosiérois<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Démographie
Modèle:Article connexe Modèle:Population de France/section
Vie associative
- La fanfare, « Les Amis réunis » a été fondée en 1882.
Économie
Outre l'exploitation des terres agricoles environnantes, l'activité économique de Rosières a longtemps été vouée à la bonneterie comme nombre de communes du Santerre, avec notamment la fabrication des tentes Maréchal, la confection Labrousse & Oriano, ou la fabrique de chaussettes Sonntag-Pion-Rosières. Cette activité a aujourd'hui complètement disparu51.
Après la Seconde Guerre mondiale, l'industrie agro-alimentaire s'est implantée, diversifiant quelque peu les activités et les emplois (conserverie, fabrication de flocon de purée, etc.). En 2021, on note l'usine Nestlé-SITPA employant environ 150 personnes et produisant la marque Mousline <ref>https://www.20minutes.fr/economie/3159959-20211028-nestle-envisage-vendre-purees-mousline</ref> et des entreprises de négoce de la pomme de terre. La conserverie Bonduelle n'a plus qu'une activité logistique<ref>Modèle:Article.</ref>.
Le commerce et l'artisanat constituent le complément de l'activité de la commune. Au commerce de détail assez diversifié, se sont ajoutées trois « grandes ou moyennes surfaces » auxquelles il convient d'ajouter les services bancaires et d'assurance de proximité.
Les services offerts par la commune sont principalement scolaires (établissements publics et privé : écoles maternelle, élémentaire et collège), administratifs (mairie, poste, Trésor public, etc.), les services médicaux de proximité (médecins, infirmières, kinésithérapeutes etc.).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Mairie et rue du Niger, reconstruits de 1952 à 1955.
- L'église Saint-Omer
- L'église Saint-Omer est reconstruite en style néo-roman en 1903. Le transept et les chapelles latérales ainsi que le clocher sont restaurés de 1921 à 1928 pour effacer les destructions de la Première Guerre mondiale<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
L'église est de nouveau restaurée de 1945 au début des années 1950, en raison de sa destruction partielle<ref name = chrono/> à la suite de l'incendie du Modèle:Date-.
- Statue de la Vierge
- Elle est située à la sortie du bourg, sur la route de Caix. Cette statue de la Vierge à l'Enfant, en pierre blanche repose sur un long socle parallélépipédique<ref name="AG">Modèle:Ouvrage.</ref>.
- Cette chapelle construite en briques est dédiée à saint Joseph dont la statue de bois orne l'autel. Le mur extérieur du chevet est décoré d'une scène représentant le calvaire<ref name=AG/>.
- Monument aux morts, construit en 1922<ref>Modèle:Base Mérimée
</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Il est l’œuvre d'Auguste Carvin, élève d'Albert Roze, construit en pierre blanche et composé de trois parties. Au milieu sont inscrits le nom des morts de 1914-1918. De chaque côté, sont représentées la mère et l'épouse agenouillées, en pleurs<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>. Au revers du monument sont représentés un semeur<ref>Modèle:Base Palissy.</ref> et une tombe surmontée d'une croix et d'un casque<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>. Au-dessus du monument, se dresse la statue d'un poilu portant une main sur sa poitrine<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>.
- Sur ce monument sont également gravés les noms de trois Juifs d'une même famille Modèle:Incise déportés le Modèle:Date- et assassinés à leur arrivée à Auschwitz.
- Ancienne cidrerie, construite vers 1897 et située 18 rue de Pied-Selle<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
- Anciennes usines de bonneterie Fribourg, construite vers 1929 au 2 place de la République<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref> et Sonntag Pion<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
-
Façade arrière de la mairie.
-
La rue du Niger.
-
Arrière de la rue du Niger.
-
Grille en fer forgé.
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Le calvaire de la guillotine.
- Chemin et calvaire de la guillotine
- Le chemin de la Guillotine a été emprunté par trois membres de la bande des Chauffeurs du Santerre dont leur chef, Prudence Pezé, dite « La Louve de Rainecourt », pour se rendre sur les lieux de leur exécution. Une croix a été dressée à l'emplacement de la guillotine.
- Cimetières militaires britanniques :
- British cemetery<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
- Rosières Communal Cemetery Extension.
Personnalités liées à la commune
- François Vidocq (1775-1857), ancien bagnard devenu chef de la police de sûreté à Paris. Il vient dans la Somme pour démasquer et arrêter les Chauffeurs du Santerre. Il loge un temps, en 1819, à l'hôtel du Cygne de Rosières avant de s'infiltrer dans la bande de « La Louve de Rainecourt »<ref>Modèle:Article.</ref>.
- Norbert Truquin (1883- après 1887), né à Rosières en Santerre le Modèle:Date-, mort au Paraguay après 1887, fut l'un des premiers prolétaires français à laisser des mémoires. Ce témoignage de premier intérêt a été publié chez Maspéro en 1977 : Modèle:Ouvrage.
- Louis-Lucien Klotz (1868-1930), maire d'Ayencourt-le-Monchel, conseiller général du canton de Rosières-en-Santerre de 1896 à 1928, député de la Somme (circonscription de Montdidier) de 1898 à 1925, puis sénateur de 1925 à 1928, plusieurs fois ministre des Finances et ministre de l'Intérieur du Modèle:Date- au Modèle:Date- dans le gouvernement Louis Barthou.
- André Debry (1898-2005), né à Villers-Bocage, s'est marié à Rosières avec Marguerite Céline Pingand le Modèle:Date- ; a été enseignant, est mort plus que centenaire et a ainsi été un des derniers poilus vivants.
- Jacques Debary (1914-2011), acteur de théâtre, cinéma et télévision, surtout connu pour son rôle du commissaire Cabrol de la série télévisée Les Cinq Dernières Minutes, a été instituteur à Rosières avant d'exercer son métier de comédien. L’école primaire de la commune porte désormais son nom<ref>Modèle:Article.</ref>.
- Benjamin, Assias et Jean-Louis Wajnberg, déportés à Auschwitz-Birkenau, leurs noms sont inscrits sur le monument aux morts de Rosières-en-Santerre.
- Jean-Jacques Perrey, pionnier et compositeur français de musique électronique,
Héraldique
Pour approfondir
Bibliographie
- Abbé Paul Decagny, Histoire de l'arrondissement de Péronne et de plusieurs localités circonvoisines, 1865 - réédition partielle, Chaulnes et ses environs, Paris, Rassorts Lorisse, 1992 Modèle:ISBN
- Olivier Garcin, Le Santerre à l'amont de la Luce, histoire des origines à 1900, tome second : Rosières-en-Santerre et ses alentours, Mortagne-au-Perche, La Vague verte, 2016 Modèle:ISBN.
- Alcius Ledieu, Nouvelles et légendes recueillies à Démuin, Paris, A. Picard, 1895. Réédition sous le titre : Récits historiques et légendes du Santerre, deuxième partie, Woignarue, La Vague verte, 1999 Modèle:ISBN.
- Jean-Paul Léfèbvre-Filleau, Vidocq contre les Chauffeurs de la Somme, Luneray (Seine-Maritime), 1999, Éditions Bertout Modèle:ISBN.
- Marcel Queyrat, Journal des moissons sanglantes, août-Modèle:Date-, la Bataille de Proyart-Framerville-Rosières, Inval-Boiron (Somme), 2012, La Vague verte, collection "souvenance" Modèle:ISBN.
- Maurice Thiéry, La Guerre en Picardie 1914-1918, Paris, Le Livre d'histoire-Lorisse, 2014, reprise de l'édition de 1920 Modèle:ISBN
- Modèle:Ouvrage.
Articles connexes
Liens externes
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