Saguenay–Lac-Saint-Jean
Modèle:Infobox Région du Québec
Le Saguenay–Lac-Saint-Jean (SLSJ) est l'une des dix-sept régions administratives du Québec, située sur la rive nord du Saint-Laurent. Le Saguenay–Lac-Saint-Jean est la troisième plus grande division territoriale du grand nord du Québec avec une superficie de Modèle:Unité.
Elle est composée de cinq municipalités régionales de comté (MRC) et de quarante-neuf municipalités locales. Séparément, les habitants du Saguenay et du Lac-Saint-Jean s'appellent respectivement Saguenéens et Jeannois. Collectivement, ils sont appelés Saguenay-Jeannois<ref>Selon la Commission de toponymie du Québec, « Le gentilé Saguenay-Jeannois, Saguenay-Jeannoise, d'intégration plus récente, apparaît pallier les problèmes soulevés par les appellations antérieures. Il ne comporte que quatre syllabes, ce qui le rend plus aisé à employer. » (https://toponymie.gouv.qc.ca/ct/toponymie-municipale/gentiles/).</ref>, dans le registre standard, ainsi que Bleuets dans l'usage familier<ref>Modèle:Article.</ref>.
En dépit de cette étendue, il s'agit principalement du long de la rivière Saguenay et autour du lac Saint-Jean, dans une immense dépression du bouclier géologique canadien, que l'on retrouve les 273 461 Saguenay-Jeannois. La forêt et surtout l'eau sont les principales ressources naturelles de la région.
Habitée au départ par les Innus (anciennement appelés Montagnais), la région, exploitée par les premiers Européens (Français et Anglais) pour commerce des fourrures au {{#switch: XVIII
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}}, est ouverte à la colonisation au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, principalement par des gens de Charlevoix. L'installation de scieries et l'exploitation du bois pour la pâte à papier, puis le papier, permettent le développement économique au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Au cours des années 1920, les principaux cours d'eau sont harnachés pour la production électrique, ce qui mènera à l'implantation d'alumineries. Celles-ci stimuleront la croissance démographique et économique et la région deviendra un pôle industriel important.
Géographie
Le découpage administratif de la région a lieu le Modèle:Date avec la création des régions administratives du Québec. Entourée pour les autres grandes régions du nord; au nord-est, on retrouve la Côte-Nord, et au nord-ouest, le Nord-du-Québec. Au sud-ouest, la Mauricie, tandis qu'au sud-est se trouve la région de la Capitale-Nationale.
Modèle:Carte interactive région du Québec Située au sud-est du Québec et au nord du fleuve Saint-Laurent, entre le 48° et le 53° de latitude nord et entre le 70° et le 75° de longitude ouest, la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean représente la troisième division territoriale en superficie de la province avec ses Modèle:Unité (1,04 % du Canada et 6,74 % du Québec)<ref>Le territoire du Saguenay—Lac-Saint-Jean.</ref>.
Elle couvre une superficie équivalente à la Corée du Sud<ref>Modèle:Unité.</ref>, l'Indiana<ref>Modèle:Unité.</ref> ou de plus de trois fois la Belgique<ref>Modèle:Unité.</ref>. Sur une carte, les limites du territoire prennent la relative forme d'un cerf-volant inversé (550 kilomètres du nord au sud et 330 kilomètres d'est en ouest) et correspondent pratiquement au bassin hydrographique de la rivière Saguenay.
La région est composée de quatre municipalités régionales de comté (MRC), ainsi que la ville de Saguenay, qui possède aussi le statut de MRC : Le Domaine-du-Roy, Maria-Chapdelaine, Lac-Saint-Jean-Est et Le Fjord-du-Saguenay.
Ces MRC regroupent un total de Modèle:Nobr, dix territoires non organisés et une réserve innue.
Municipalités :
- Municipalité d'Albanel
- Ville d'Alma
- Municipalité de Bégin
- Municipalité de Chambord
- Ville de Desbiens
- Ville de Dolbeau-Mistassini
- Municipalité de Ferland-et-Boilleau
- Municipalité de Girardville
- Municipalité d'Hébertville
- Village d'Hébertville-Station
- Municipalité de Labrecque
- Municipalité de Lac-Bouchette
- Paroisse de La Doré
- Municipalité de Lamarche
- Municipalité de L'Anse-Saint-Jean
- Municipalité de Larouche
- Paroisse de L'Ascension-de-Notre-Seigneur
- Ville de Métabetchouan–Lac-à-la-Croix
- Ville de Normandin
- Municipalité de Notre-Dame-de-Lorette
- Municipalité de Péribonka
- Municipalité de Petit-Saguenay
- Municipalité de Rivière-Éternité
- Ville de Roberval
- Ville de Saguenay
- Municipalité de Saint-Ambroise
- Village de Saint-André-du-Lac-Saint-Jean
- Paroisse de Saint-Augustin
- Municipalité de Saint-Bruno
- Municipalité de Saint-Charles-de-Bourget
- Municipalité de Saint-David-de-Falardeau
- Municipalité de Saint-Edmond-les-Plaines
- Municipalité de Sainte-Hedwidge
- Village de Sainte-Jeanne-d'Arc
- Municipalité de Sainte-Monique
- Paroisse de Sainte-Rose-du-Nord
- Municipalité de Saint-Eugène-d'Argentenay
- Ville de Saint-Félicien
- Municipalité de Saint-Félix-d'Otis
- Municipalité de Saint-François-de-Sales
- Municipalité de Saint-Fulgence
- Municipalité de Saint-Gédéon
- Municipalité de Saint-Henri-de-Taillon
- Ville de Saint-Honoré
- Municipalité de Saint-Ludger-de-Milot
- Municipalité de Saint-Nazaire
- Municipalité de Saint-Prime
- Municipalité de Saint-Stanislas
- Municipalité de Saint-Thomas-Didyme
Territoires non-organisés :
- TNO de Belle-Rivière
- TNO de Chute-des-Passes
- TNO de Lac-Achouakan
- TNO de Lac-Ashuapmushuan
- TNO de Lac-Ministuk
- TNO de Lac-Moncouche
- TNO de Lalemant
- TNO de Mont-Apica
- TNO de Mont-Valin
- TNO de Rivière-Mistassini
Réserve Innue :
Géologie et relief
Comme près de 90 % du territoire québécois, le sous-sol de la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean fait partie du bouclier canadien. Situé plus précisément dans la province de Grenville, il est formé en majeure partie de roches ignées (gneiss, anorthosite et granite) de l’ère précambrienne et, à l'est du Lac Saint-Jean et près du secteur Chute-aux-Galets, à Shipshaw, de roches de la période du Paléozoïque<ref>Encyclobec : Le sous-sol du Saguenay—Lac-Saint-Jean.</ref>.
Cette composition solide, érodée par le temps, a donné naissance à un relief arrondi et peu abrupt dans la plupart des plateaux qui entourent la vallée encaissée entre deux failles (les monts Valin au nord et l'abrupte d'Héberville au sud) dans laquelle on trouve la majeure partie de la population de la région. L'élévation se fait principalement par plateaux<ref name=encyclobec333>Encyclobec : Le paysage du Saguenay—Lac-Saint-Jean.</ref>.
Par exemple, au Saguenay, la majeure partie des sols en dessous de Modèle:Unité prend la forme de microreliefs élaborés par un ravinement intense. La section de 100 à Modèle:Unité s'élève en plateaux et représente les terres les plus favorables à l'agriculture. Au-delà de Modèle:Unité, le relief adopte les caractéristiques du bouclier canadien avant une élévation rapide causée par les massifs des monts Valin, point culminant de la région (pic Dubuc à Modèle:Unité), au nord et le massif des Laurentides au sud<ref name=encyclobec333/>.
C'est au Quaternaire, durant la dernière grande glaciation, que la plupart des sols prendront leur apparence actuelle. Le relief de la région est composé de hautes-terres (plateau des Laurentides et plateau du Labrador), façonnées par des glaciers de Modèle:Nombre d'épaisseur il y a Modèle:Nombre et pauvres en sédiments ainsi que les basses-terres (pourtour du lac Saint-Jean et basses-terres du Saguenay séparés par le horst de Kénogami) résultant de l'invasion marine qui suivit la glaciation Modèle:Nombre plus tard et qui forma le golfe de Laflamme, un bras de la mer de Champlain. Les sols inférieurs à Modèle:Unité résultent de dépôts marins argileux<ref>Encyclobec : Le sol du Saguenay—Lac-Saint-Jean.</ref>.
Les sols argileux de la région, où demeure la majeure partie de la population représentent les principales terres fertiles mais démontrent également leur instabilité par les nombreux exemples visibles d'anciens glissements de terrains<ref>Site de recherche sur les anciens glissements de terrain dans la région du Saguenay.</ref>. Ces zones, la plupart du temps situés près des cours d'eau, provoquent parfois des coulées argileuses.
Les événements de Saint-Jean-Vianney sont une preuve éloquente de l'instabilité des sols de la région. Le Modèle:Date, une partie de ce village situé sur la rive nord de la rivière Saguenay, près de Jonquière, s'est effondré dans la rivière à la suite d'un glissement de terrain laissant un cratère de Modèle:Unité et causant Modèle:Nombre.
Fjord du Saguenay
Une des principales particularités géomorphologiques de la région est le fjord du Saguenay. Constituant l'un des rares fjords qui ne débouchent pas sur une mer, cette profonde déchirure du bouclier canadien<ref name="virtualmuseum">Formation - Saguenay fjord.</ref> est considérée comme le fjord le plus méridional du monde<ref>L'Encyclopédie canadienne : Fjord du Saguenay.</ref>. Les falaises escarpées surplombant la rivière Saguenay aurait été formées par une succession d'événements géologiques s'échelonnant sur Modèle:Nombre d'années<ref name="virtualmuseum"/>. La phase finale se serait produite il y a Modèle:Nombre d'années, créant un fossé d'effondrement appelé graben du Saguenay. Les glaciers auraient par la suite altéré et modelé cette gigantesque faille en forme d'auge, caractéristique des vallées glaciaires. À la suite du retrait des glaciers, l'eau de mer envahissait le secteur conférant à la faille ses caractéristiques de fjord, soit une vallée glaciaire envahie par la mer.
Le fjord du Saguenay est aujourd'hui une aire protégée, un statut assumé pour sa partie terrestre par le Parc national du Saguenay et par le Parc marin du Saguenay/Saint-Laurent pour sa partie maritime. Cette réalisation est le fruit d'une concertation des deux paliers gouvernementaux, fédéral et provincial, ce qui constitue un précédent au Québec en matière de protection de territoire.
Recevant à la fois l'eau salée du fleuve Saint-Laurent et l'eau douce du lac Saint-Jean, la rivière fait près de Modèle:Nombre de longueur, possède une largeur maximale de Modèle:Nombre et une profondeur maximale de Modèle:Unité.
Plaine du Lac Saint-Jean
Le pourtour du lac Saint-Jean, réservoir d'eau douce, est le résultat du retrait du golfe de Laflamme de la mer de Champlain il y a Modèle:Nombre. Constituant une plaine fertile à l'est comme à l'ouest, enrichie par des dépôts marins argileux, cette vallée est entourée par le bouclier canadien.
Hydrographie
L'eau douce recouvre plus de 7,4 % (Modèle:Unité) de la superficie du Saguenay–Lac-Saint-Jean<ref>Jacques Ouellet, Modèle:Op. cit., page 18-19.</ref>. On y compte des milliers de cours d’eau et plus de Modèle:Nombre<ref>Jacques Ouellet, Modèle:Op. cit., page 18.</ref>. Le territoire englobé par la région correspond de très près au bassin hydrographique des affluents de la rivière Saguenay. Avec des ramifications sur Modèle:Unité, il est le deuxième plus grand bassin affluent du fleuve Saint-Laurent après la rivière des Outaouais<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La région compte 24 sous-bassins.
La rivière Saguenay possède un débit de Modèle:Unité/s et peut atteindre une profondeur de Modèle:Unité dans son fjord. Des marées sont présentes jusqu’à Chicoutimi. Plusieurs rivières se jettent directement dans le Saguenay, on compte de l’aval vers l’amont la rivière Sainte-Marguerite, la rivière Petit Saguenay, la rivière Saint-Jean, la rivière Éternité, la rivière Ha! Ha! et la rivière à Mars dans la baie des Ha! Ha!, la rivière Valin, la rivière Caribou, la rivière du Moulin, le lac Kénogami (Modèle:Unité) via ses émissaires la rivière Chicoutimi et la rivière aux Sables, la rivière Shipshaw, la rivière Mistouk et la rivière Bédard.
Se jetant dans la rivière Saguenay par la Grande et la Petite Décharge, le lac Saint-Jean collecte les eaux de 90 % du bassin et avec ses Modèle:Unité est le cinquième plus grand lac du Québec. Ses principaux affluents, par ordre de superficies de leur bassins versants, sont la rivière Péribonka et Petite Péribonka, les rivières Mistassini et Mistassibi, la rivière Ashuapmushuan, la rivière Métabetchouane, la rivière Ouiatchouan, la rivière Ticouapé, la Belle Rivière, la rivière des Aulnaies, la rivière Ouiatchouaniche et la rivière aux Iroquois.
Parmi les milliers d’autres étendues d’eau douce de la région, les plus importantes sont le réservoir Pipmuacan (Modèle:Unité), le lac Manouane (Mont-Valin) (Modèle:Unité), le réservoir Plétipi (Modèle:Unité) et le réservoir Péribonka (Modèle:Unité).
Climat
Modèle:Article détaillé Le Saguenay–Lac-Saint-Jean est l'une des régions habitées les plus au nord de l'écoumène québécois<ref name=hissagamie43>Camil Girard et Normand Perron, Modèle:Op. cit., page 43.</ref>. La température dans la vallée qui ceinture le Saguenay et le lac Saint-Jean est toutefois plus clémente que sur les massifs dans lesquels elle est encaissée d'où son surnom d'Modèle:Citation<ref>Ministère de l'agriculture, des pêcheries et de l'alimentation du Québec, Une vaste oasis nordique.</ref>.
La région possède un climat humide à été frais selon la classification de Köppen et une moyenne de température de Modèle:Unité dans l'espace municipalisé ; cette moyenne oscille entre 1,4 au nord du Lac Saint-Jean et 3,3 au Saguenay<ref name=hissagamie44>Camil Girard et Normand Perron, Modèle:Op. cit., page 44.</ref>.
Histoire
Époque pré-coloniale
Les premiers occupants du Saguenay–Lac-Saint-Jean sont les Innus (ou Montagnais), plus précisément les Kakoutchak ou la Nation du porc-épic<ref name=gill41>Pierre Gill, Modèle:Op. cit., page 41.</ref>, qui s'établissent au cours du Ve millénaire av. J.-C.<ref name=gill33>Pierre Gill, Modèle:Op. cit., page 33.</ref>. Vivant principalement de chasse et de pêche, ils sont nomades et se déplacent sur tous les territoires de la région jusqu'à la Côte-Nord<ref name=gill33 />. Bien qu'ils soient sur le territoire depuis plusieurs millénaires, leur mode de vie en symbiose avec la nature rend leurs traces très discrètes<ref name=gill43>Pierre Gill, Modèle:Op. cit., page 43.</ref>. À leur arrivée au Saguenay, les premiers européens explorent une contrée pratiquement à l'état vierge<ref name=gill43 />.
Par sa situation entre le fleuve Saint-Laurent et la Baie d'Hudson et sa faune abondante, le Saguenay–Lac-Saint-Jean est également un point de rencontre important pour la majorité des nations amérindiennes de l'est du Canada<ref name=gill34>Pierre Gill, Modèle:Op. cit., page 34.</ref>. Des fouilles archéologiques permettent de révéler le passage de Cris, d'Attikameks, d'Abénaquis<ref name=gill35>Pierre Gill, Modèle:Op. cit., page 35.</ref> et d'Iroquois<ref name=gill176>Claude Chapedeleine, Modèle:Op. cit., page 176-180.</ref>.
Exploration européenne
Dès 1526, les premiers morutiers et baleiniers européens naviguent dans le golfe du Saint-Laurent et jettent l'ancre aux alentours de Tadoussac bien avant le premier établissement permanent érigé en 1550<ref name=poy70>Christian Pouyez et Yolande Lavoie, Modèle:Op. cit., page 70.</ref>. Le Modèle:Date, au cours de son deuxième voyage, Jacques Cartier découvre officiellement le Fjord du Saguenay en mouillant la Grande Hermine, la Petite Hermine et l'Émérillon à Tadoussac, lieu situé à l'embouchure de la rivière<ref name=victor45>Victor Tremblay, Modèle:Op. cit., page 45.</ref>. Les Amérindiens qu'il avait amenés en France à la suite de son premier voyage en 1534, Taignoagni et Domagaya, lui avait déjà parlé du Royaume du Saguenay<ref name=victor45 />, Donnacona, le chef de Stadaconé, confirmera également ces dires lors de sa visite à [[François Ier (roi de France)|François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] en 1536 : Modèle:Citation.
Les limites de ce royaume sont décrites à l'époque comme partant du site actuel Sept-Îles jusqu'à l'île d'Orléans et englobant tout l'arrière pays jusqu'au lac Supérieur<ref name=victor48>Victor Tremblay, Modèle:Op. cit., page 48.</ref>. Les deux chemins d'accès vers ces terres de l'intérieur du continent « d'où l'eau sort » (saki-nip, Sagnenay dans la langue amérindienne) sont la rivière Saguenay et la rivière des Outaouais<ref name=victor48 />. C'est Jacques Cartier qui baptise la rivière Saguenay, le nom donné par les nations autochtones est Pitchitaouichetz<ref>Commission de toponymie du Québec - Rivière Saguenay.</ref>.
Venu avec Jean-François de La Rocque de Roberval en 1542, le pilote Jean Alfonce entreprend d'explorer l'entrée du fjord du Saguenay<ref name="victor51">Victor Tremblay, Modèle:Op. cit., page 51.</ref>. La force du courant, qui l'empêche de se rendre bien loin, lui laisse croire que la rivière pourrait être un bras de mer vers l'océan Pacifique<ref name="victor51" />.
Peu à peu, la traite des fourrures, découlant d'une demande de plus en plus forte pour les peaux de castors utilisées dans la confection de chapeaux en France, s'intensifie au point d'être la principale activité économique en Nouvelle-France au cours de la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, rendant la pêche une activité secondaire<ref name=poy73>Christian Pouyez et Yolande Lavoie, Modèle:Op. cit., page 73.</ref>. Tadoussac, qui est un carrefour économique important pour les Kakouchack, est à cette époque de plus en plus prisé par les marchands français qui y voient une alternative à l'approvisionnement en peaux depuis la destruction de la Huronie en 1648-1649, et aux Grands Lacs pris d'assaut par des Iroquois qui chassent pour les marchands des colonies hollandaises d'Amérique<ref name=poy67>Christian Pouyez et Yolande Lavoie, Modèle:Op. cit., page 67.</ref>. Tadoussac devient rapidement un lieu d'échange très fréquenté par les Français et les Basques de 1560 à 1600 ; durant l'été, on peut y voir jusqu'à 20 vaisseaux à la fois<ref name=victor59>Victor Tremblay, Modèle:Op. cit., page 59.</ref>. Malgré ce fort achalandage d'Européens à son embouchure, la rivière Saguenay et son bassin demeurent un mystère pour ces marchands qui concluent entre 1560 et 1565 une entente avec les Kakouchack pour établir une chasse gardée au Saguenay contre un approvisionnement en peaux à Tadoussac<ref name=poy74>Christian Pouyez et Yolande Lavoie, Modèle:Op. cit., page 74.</ref>.
Détenteur(s) du monopole | Période | |
Pierre Chauvin | 1600 - 1603 | |
Aymar de Chaste | 1603 | |
Pierre Dugua de Mons | 1603 - 1607 | |
Compagnie des Marchands | 1614 - 1620 | |
Compagnie des Sieurs de Caen | 1621 - 1627 | |
Compagnie des Cents-Associés | 1627 - 1652 |
Cette chasse gardée retardera toute exploration supplémentaire de la région avant l'arrivée de Samuel de Champlain au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. En 1600, le roi Henri IV change les pratiques commerciales à Tadoussac et offre le monopole de traite à un certain Pierre Chauvin qui, en échange de cette faveur du roi, doit amener de France et implanter 50 colons par année<ref name=victor60>Victor Tremblay, Modèle:Op. cit., page 60.</ref>. Chauvin décide d'implanter le peuplement à Tadoussac, cet endroit est décrit plus tard par Samuel de Champlain comme « le lieu le plus désagréable et le plus infructueux qui soit en ce pays »<ref name=victor61>Victor Tremblay, Modèle:Op. cit., page 61.</ref>. La première année sera désastreuse pour Chauvin ; l'hiver canadien viendra à bout de 13 des 16 colons français établis sur place. La colonisation est abandonnée dès 1601<ref name=victor62>Victor Tremblay, Modèle:Op. cit., page 62.</ref>. Chauvin décède en 1603 à la suite de son dernier voyage au Saguenay<ref name=victor63>Victor Tremblay, Modèle:Op. cit., page 63.</ref>.
Le monopole d'exploitation de Tadoussac et ses alentours est accordé en 1603 à Aymar de Chaste, qui charge Samuel de Champlain d'explorer le territoire et de lui rapporter le plus d'informations possibles<ref name=victor63 />. L'explorateur mouille son bateau la Bonne-Renommée à Tadoussac le Modèle:Date et conclut un traité d'alliance, le premier de Nouvelle-France, avec les Innus et leur chef, le grand sagamo Anadabijou, sur la Pointe-aux-Alouettes à Baie Sainte-Catherine, situé sur l'autre rive de l'embouchure du Saguenay le Modèle:Date<ref name=victor64>Victor Tremblay, Modèle:Op. cit., page 64.</ref>. Le Modèle:Date, Samuel de Champlain pénètre de 40 à Modèle:Unité<ref>12 à Modèle:Nobr.</ref> dans le fjord du Saguenay<ref name=victor65>Victor Tremblay, Modèle:Op. cit., page 65.</ref>. N'y trouvant pas d'endroit propice à la colonisation, il rebrousse chemin<ref name=victor65 />. Il retournera en France le 16 août après avoir exploré le fleuve Saint-Laurent<ref name=victor66>Victor Tremblay, Modèle:Op. cit., page 66.</ref>. Aymar de Chaste meurt la même année et le monopole est accordé à Pierre Dugua de Mons jusqu'en 1607, année où le monopole est levé jusqu'en 1614<ref name=victor67>Victor Tremblay, Modèle:Op. cit., page 67.</ref>.
Bien que Québec est fondée en 1608, toutes les marchandises transitant entre la Nouvelle-France et l'Europe sont reçues et expédiées par le port de Tadoussac jusqu'en 1632<ref name=victor72>Victor Tremblay, Modèle:Op. cit., page 72.</ref>. En 1628, les frères Kirke, des huguenots français à la solde de l'Angleterre, envahissent la Nouvelle-France avec une flotte de neuf navires. L'un d'entre eux, David Kirke, se rend à Tadoussac pour y brûler toutes les barques du port et capturer le plus gros navire<ref name=victor77>Victor Tremblay, Modèle:Op. cit., page 77.</ref>. En 1629, les frères Kirke reviennent d'Angleterre avec 14 navires de guerre, Samuel de Champlain est forcé, par la supériorité numérique et militaire de ces adversaires, de donner la reddition de Québec le Modèle:Date. La colonisation sera perturbée jusqu'en 1632, année de la reprise du territoire par la France. Tadoussac sera de plus en plus délaissé au profit de Québec après la reprise de la colonisation<ref name=victor79>Victor Tremblay, Modèle:Op. cit., page 79.</ref>.
Le premier missionnaire du Saguenay est un récollet du nom de Jean Dolbeau, il est de passage à Tadoussac à l'automne 1615 alors qu'il entreprend de suivre des coureurs des bois innus<ref name=victor73>Victor Tremblay, Modèle:Op. cit., page 73.</ref>. Cependant, c'est en 1617 qu'est célébrée la première messe à Tadoussac par le père récollet Paul Huet<ref name=victor74>Victor Tremblay, Modèle:Op. cit., page 74.</ref>. Les missionnaires sont que de passage jusqu'en 1639<ref name=victor75>Victor Tremblay, Modèle:Op. cit., page 75.</ref>.
De 1625 à 1629, un groupe de jésuites composé des pères Jean de Brébeuf, Charles Lalemant, Ennemont Massé et le frère Gilbert Buret s'installent temporairement à Tadoussac pour tenter d'évangeliser les Kakouchacks du Saguenay<ref name=victor76>Victor Tremblay, Modèle:Op. cit., page 76.</ref>.
Pour qu’un premier explorateur pose le pied sur l’actuel territoire de Chicoutimi, il faut attendre le père Jean de Quen qui, à la demande des tribus du Piekouagami (lac Saint-Jean) atteintes d’une épidémie dévastatrice, emprunte la rivière Chicoutimi pour se rendre au lac Kénogami puis au lac Saint-Jean du 11 au Modèle:Date.
Commerce des fourrures
En Modèle:Date, l’épidémie perdure et force l’établissement d’une mission au lac Saint-Jean par les jésuites qui utilisent la même route que le père Jean Dequen pour se rendre à destination. Selon leurs récits, plusieurs sépultures amérindiennes jonchent alors les rives du Saguenay du fait des ravages importants de l’épidémie. Les missionnaires empruntent cette route jusqu’en 1671 pour venir en aide aux tribus victimes de l'épidémie et de la guerre contre les Iroquois.
La première mention du nom Chicoutimi remonterait à cette époque. En l’an 1661, on pouvait lire dans La Relation du Père Gabriel Bruillet et Claude Dablond :
Ouverture à la colonisation
Entre 1828 et 1836, des demandes sont acheminées par des habitants de Charlevoix au gouvernement du Bas-Canada à fin de permettre la colonisation au nord de leur région, dans ce qui est aujourd'hui le Saguenay–Lac-Saint-Jean. Les demandes sont justifiées par le surpeuplement relatif de Charlevoix par rapport aux terres arables disponibles mais également par l'intérêt des marchands de bois qui convoitaient les forêts avoisinantes de pin blanc. Les pressions portèrent fruit et la colonisation fut officiellement autorisée en 1842, alors que dans les faits, environ 1800 charlevoisiens venaient déjà de se déplacer sur la rive sud de la rivière Saguenay, vivant de la coupe du bois<ref name=courville />. Le premier groupe organisé d'investisseurs, dont les activités déclenchèrent le peuplement permanent de la région, se nommait la Société des vingt-et-un<ref name=vingt>Modèle:Article</ref> et l'un de ses membres les plus connus et ayant été le plus influent dans l'histoire du Saguenay est probablement William Price<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Avec le temps, un circuit migratoire s'est installé entre la région et celle de Charlevoix, de telle sorte que des échanges culturels prennent forme (illustré notamment par la culture de la gourgane importée par les charlevoisiens, ou encore les palmarès similaires des principaux noms de famille (Modèle:Page h', Modèle:Page h', Modèle:Page h', etc.<ref name=vingt/>). Par la suite toutefois, l'immigration au Saguenay s'est diversifiée, par exemple à partir des régions de l'est du Québec mais aussi de l'ouest<ref name=courville>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Dès la fin des années 1830, les premiers noyaux de peuplement se situent à La Baie et L'Anse-Saint-Jean, puis le mouvement gagne le Haut-Saguenay, et vers 1865, toute la moitié sud du lac Saint-Jean, entre les rivières Saguenay et Ashuapmushuan. Entre-temps, un autre mouvement migratoire débouche sur la plaine d'Hébertville en 1849. Quant à l'est du lac Saint-Jean, l'occupation progresse plus lentement et d'est en ouest : de Saint-Fulgence en 1839 jusqu'à Saint-Charles en 1864<ref name=marc/>. Par la suite, la colonisation totale du Saguenay–Lac-Saint-Jean perd de sa vitesse. Néanmoins, au nord-ouest du lac, on s'approprie la plaine de Normandin dès 1870, alors que l'occupation du territoire déborde un peu plus au sud du lac, dans les hautes terres du Bouclier canadien<ref name=marc>Modèle:Ouvrage</ref>.
Jusqu'en 1910, le passage du Chemin de fer transcontinental au Canada à partir des années 1890 aidera à compléter la colonisation de tout le pourtour du lac Saint-Jean, particulièrement en désenclavant son nord éloigné, entre les rivières Péribonka et Mistassini, mais aussi en faisant déborder des noyaux déjà établis : au sud de Roberval, dans les collines de Larouche, vers le canton de Ferland, etc. Au cours des deux prochaines décennies, la colonisation ne fait que des gains marginaux, dans des secteurs éloignés plus au nord. Enfin, l'expansion du territoire prend fin dans les années 1940<ref name=marc/>.
Industrie de l’aluminium (1923-1945)
Les premières tentatives de harnacher la rivière Saguenay remontent au début du siècle alors que Thomas H. Wilson achète le réservoir en aval de Chute-à-Caron en 1901 et L. T. Haggin achète les terres en bordure de l’Isle-Maligne<ref>Camil Girard et Normand Perron, Modèle:Op. cit., page 314-315.</ref>. Le reste de la rivière entre ces deux points revient à Benjamin A. Scott, un entrepreneur de Chicoutimi qui gère une scierie à Roberval<ref name=hissagamie315>Camil Girard et Normand Perron, Modèle:Op. cit., page 315.</ref>. Malgré l’acquisition des droits par ces industriels, aucun projet de barrage hydroélectrique ne sera concrétisé avant l’arrivée du géant du tabac James Buchanan Duke<ref name=hissagamie315 />. Ce dernier acquiert les droits de la rivière à la suite d'une visite en 1912 du Saguenay en aval de Chicoutimi jusqu’à Alma. La Première Guerre mondiale éclate en 1914 et retarde ses projets de barrages hydroélectriques<ref>Camil Girard et Normand Perron, Modèle:Op. cit., page 316.</ref>.
Peu après la guerre, alors que l’industrie de la pâte à papier s’affaiblit dans les années 1920 pour être abandonnée ou complètement remplacée par la production papetière dans les années 1930, Duke collabore avec [[William Price (1867-1924)|William Modèle:Nobr]] qui obtient les permis du gouvernement québécois en décembre 1922 pour exploiter le site de l’Isle Maligne sur la Grande Décharge près d’Alma<ref name=hissagamie317>Camil Girard et Normand Perron, Modèle:Op. cit., page 317.</ref>. La construction du barrage de l’Isle-Maligne s’échelonne de 1923 à 1925<ref name=hissagamie317 />. En tout, 40 % des Modèle:Unité produits par la centrale sont réservés pour la nouvelle usine de papier de Riverbend, détenue par Price<ref name=hissagamie317 />. Les surplus sont achetés le Modèle:Date- par la compagnie Alcoa et son dirigeant Arthur Vining Davis lors d'une fusion avec les intérêts détenus par Price et Duke au Saguenay. Les deux hommes meurent respectivement en 1924 et 1925<ref>Camil Girard et Normand Perron, Modèle:Op. cit., page 318.</ref>.
Alcoa devient propriétaire des droits d'exploitation de la rivière Saguenay et entreprend, dès le Modèle:Date, la construction de la ville industrielle d'Arvida. En 1926, la compagnie se porte acquéreur de la Compagnie de Chemin de fer Roberval–Saguenay et des installations portuaires et ferroviaires de Port-Alfred à la suite de la liquidation de la Compagnie de Pulpe de Chicoutimi et ses infrastructures<ref>Russel Bouchard, Jean Martin, Modèle:Op. cit., page 48-49.</ref>. Le 26 juillet de la même année, les cuves de l'usine d'Arvida commencent la production d'aluminium.
Alors que le Saguenay bénéficie de l'essor économique apporté par l'implantation d'une nouvelle industrie, le lac Saint-Jean subit la montée des eaux entrainée par l'inauguration officielle et la fermeture des vannes du barrage de l’Isle-Maligne le Modèle:Date. L'augmentation des eaux du lac cause des inondations à Roberval, Chambord, Saint-Jérôme, Saint-Gédéon et Saint-Prime en plus d'engloutir les deux-tiers de la paroisse de Saint-Méthode, en aval de Saint-Félicien, et d'inonder à jamais près de Modèle:Unité<ref>Modèle:Unité.</ref> de terres arables causant des dommages pour près de Modèle:Nobr de terres<ref name="Roberval321">Histoire de Roberval, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref>. Ces événements ainsi que la lutte acharnée et sans résultats des agriculteurs pour obtenir réparation de la part des gestionnaires du barrage sont décrits comme la tragédie du lac Saint-Jean. Les villes affectées par les inondations de 1926 le seront également en 1928 alors qu'un printemps pluvieux cause une montée des eaux encore plus importante mais passagère<ref name="Roberval321"/>.
En 1927, une autre ville de compagnie est fondé par la Lake Saint-John Power and Paper à la confluence des rivières Mistassini et Mistassibi ; il s'agit de Dolbeau, au lac Saint-Jean, dont l'économie repose sur l'exploitation forestière et la fabrication de papier<ref name=hissagamie338>Camil Girard et Normand Perron, Modèle:Op. cit., page 338.</ref>. En 1929, cette municipalité compte déjà Modèle:Nombre<ref name=hissagamie338 />. Pendant ce temps, au Saguenay, la centrale de la Chute-à-Caron en est en construction jusqu'à son inauguration en 1931. La Grande Dépression des années 1930 touche autant le Saguenay industriel que le Lac Saint-Jean agricole ; d'une part les usines réduisent leurs nombre d'employés et l'on assiste à l'effondrement de plusieurs coopératives agricoles<ref name=hissagamie401>Camil Girard et Normand Perron, Modèle:Op. cit., page 401.</ref>. Dans le domaine des pâtes et papiers on assiste à la fermeture temporaire de l'usine de Port-Alfred au cours de l'année 1931, à la fermeture permanente de la Pulperie de Chicoutimi en 1930 et à une réduction de moitié du nombre de travailleurs aux usines de Jonquière et Kénogami alors que la Price Brothers and Company déclare faillite en 1933<ref name=hissagamie461>Camil Girard et Normand Perron, Modèle:Op. cit., page 461.</ref>. De son côté, l'aluminerie d'Arvida réduit sa main-d'œuvre de 60 % et est considérée au bord du gouffre Modèle:Nombre après sa construction<ref name=hissagamie461 />. Tandis que des subventions de l'État aident les agriculteurs à s'en sortir<ref name=hissagamie401 />, plusieurs grands projets sont financés par le gouvernement dans les villes durant ces années de crise comme le pont Sainte-Anne à Chicoutimi qui est inauguré en 1934<ref name=hissagamie449>Camil Girard et Normand Perron, Modèle:Op. cit., page 449.</ref>. D'autres grandes voies de communications sont améliorés durant cette période comme les routes de terre vers Saint-Siméon (170), Saint-Urbain (381) et Québec à partir d'Héberville (169)<ref name=hissagamie449 />.
Modernisation
Histoire récente
Chronologie
- 1603 - 27 mai : Premier traité entre les Blancs et les Montagnais, conclu par Champlain, à Tadoussac.
- 1628 - Printemps : Prise de Tadoussac par les frères Kirke, huguenots français à la solde des Britanniques.
- 1641 - Début de la mission des Jésuites au Saguenay.
- 1647 - décembre : Création du Domaine Royal par le Roi de France. Le territoire du Saguenay–Lac-Saint-Jean est donc détaché du reste de la Nouvelle-France.
- 1661 - Les Iroquois incendient le poste de traite de Tadoussac.
- 1664 - Guerre entre les Iroquois et les Montagnais au Lac-Saint-Jean.
- 1676 - Établissement d'une mission catholique et d'un poste de traite à Chicoutimi.
- 1680 - Établissement d'une résidence pour les missions catholiques, à Métabetchouan.
- 1756 - Début de la guerre de Sept Ans, opposant les colonies britanniques et françaises.
- 1759 - Débarquement de la flotte britannique devant le poste de traite de Chicoutimi et prise de toutes les fourrures comme butin de guerre.
- 1760 - Capitulation de Montréal et de la Nouvelle-France face à la couronne Britannique.
- 1791 - L'Acte constitutionnel - Division du Canada en deux parties, le Haut-Canada et le Bas-Canada.
- 1838 - Arrivée à L'Anse-Saint-Jean et à la Grande Baie des Modèle:Nobr à la solde de la Société des Vingt et Un sur la goélette de Thomas Simard.
- 1842 - mai : Revendication de toutes les installations de la Société des Vingt et Un au Saguenay–Lac-Saint-Jean par William Price, père.
- 1842 - Fondation de la municipalité de Chicoutimi par Peter McLeod.
- 1847 - Fondation de la municipalité de Jonquière par Marguerite Belley et ses fils
- 1849 - Exploration du Lac-Saint-Jean par l'abbé Nicolas Tolentin Hébert qui est à la recherche d'un territoire pour fonder le village d'Hébertville.
- 1852 - Mort de Peter McLeod, surnommé Le Roi de Chicoutimi, ce qui permettra à William Price d'exercer un monopole sur l'exploitation forestière de la région.
- 1858 - Fondation de la municipalité de L'Anse-Saint-Jean.
- 1859 - Fondation des municipalités d'Hébertville et de Roberval.
- 1866 - Établissement d'un service de traversier entre Chicoutimi et le village de Sainte-Anne, sur la rive de la rivière Saguenay.
- 1867 - Confédération canadienne.
- 1867 - Fondation de la paroisse de St-Joseph-d'Alma.
- 1870 - 19 mai : Destruction presque totale du territoire compris entre Mistassini et la Baie des Ha! Ha! par le Grand Feu.
- 1881 - Fondation de la municipalité de Saint-Méthode (Ticouape).
- 1885 - Fondation de la municipalité de Saint-Bruno.
- 1888 - Arrivée du chemin de fer à Chambord.
- 1889 - Automne : Grave épidémie de typhoïde.9
- 1892 - Fondation de la municipalité de Mistassini
- 1893 - Arrivée du chemin de fer à Chicoutimi.
- 1898 - Ouverture du Moulin de Chicoutimi qui fabrique des pâtes et papiers.
- 1899 - 17 juillet : Construction d'une usine de pâtes et papiers à Jonquière.
- 1900 - Construction d'une usine de pâtes et papiers à Métabetchouan.
- 1901 - Fondation de la municipalité de Val-Jalbert
- 1902 - Incendie de l'usine de pâtes et papiers de Métabetchouan.
- 1902 - Fondation de la municipalité de Saint-Ambroise.
- 1910 - Arrivée du chemin de fer à Bagotville.
- 1912 - Fondation de la municipalité de Kénogami.
- 1915 - Début de la construction du port en eaux profondes à Port-Alfred.
- 1916 - Construction d'une usine de pâtes et papiers à Port-Alfred.
- 1918 - Incorporation par Julien-Édouard-Alfred Dubuc de la municipalité de Port-Alfred.
- 1918 - Automne : Grave épidémie de grippe espagnole - Plusieurs centaines de victimes à travers la région.
- 1927 - Fermeture de la pulperie de Val-Jalbert.
- 1938 - Adoption du drapeau régional lors des fêtes du centenaire de la région.
- 1942 - Construction de l'Aéroport de Bagotville.
- 1954 - Ouverture de l'Aéroport de Roberval.
- 1971 - mai : Glissement de terrain à Saint-Jean-Vianney qui cause la mort de Modèle:Nombre.
- 1976 - Grève de plusieurs mois des ouvriers des usines de pâtes et papier de Jonquière et d'Alma.
- 1988 - novembre : Tremblement de terre d'une magnitude de 6,2.
- 1996 - juillet : Des pluies diluviennes causent la mort et des dégâts considérables sur le bassin versant du Lac Kénogami et sur la Rivière des Ha! Ha!, notamment dans les villes de Chicoutimi, Jonquière et La Baie.
- 1997 - Fusion des villes de Dolbeau et Mistassini pour former l'actuelle ville de Dolbeau-Mistassini
- 2001 - février : Fusion de la ville d'Alma avec la municipalité de Delisle, pour former la ville d'Alma
- 2002 - février : Fusion de Chicoutimi, Jonquière, La Baie, Laterrière, Shipshaw, Lac Kénogami et une portion du territoire de Canton Tremblay pour former l'actuelle ville de Saguenay.
- 2013 - Célébration des Modèle:Nobr de la région
- 2018 - Les Modèle:Nobr de la région
Démographie
{{#invoke:Démographie|demographie}}
La population du Saguenay–Lac-Saint-Jean est presque totalement concentrée dans l'espace municipalisé autour de la rivière Saguenay et du Lac Saint-Jean qui représente 11 % des Modèle:Unité de la région. Répartis à l'ensemble du territoire, la densité moyenne est très faible ; Modèle:Nombre au kilomètre carré.
En 2008, Modèle:Nombre étaient dénombrés<ref>L’Institut de la statistique du Québec — Profils des régions et des MRC — Saguenay–Lac-Saint-Jean .</ref> majoritairement répartis dans 5 principaux centres urbains, c'est-à-dire Saguenay (53 % de la population), Alma (11 %), Dolbeau-Mistassini (5 %), Saint-Félicien (4 %) et Roberval (4 %). La région compte pour 3,8 % de la population du Québec.
- Population : 279 949 (2021)
- Superficie : Modèle:Unité
- Densité : Modèle:Unité
- Taux de natalité : Modèle:Unité (2012)
- Taux de mortalité : Modèle:Unité (2012)
Source : Institut de la statistique du Québec
Langue parlée à la maison :
- français 99,0 % ;
- anglais 0,6 % ;
- autres 0,4 %.
Familles
Certains noms de famille sont particulièrement communs dans la région. Environ 8,2 % des Modèle:Page h' du Québec y habite. Les Bouchard : 3,3 %, les Gagnon : 2,9 %, les Simard : 2,7 %, les Girard : 2,3 %, les Fortin : 2,2 %, etc.<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Agglomérations
Saguenay | 144 723 (2021) | Saint-Bruno | 2 902 (2021) |
---|---|---|---|
Alma | 30 331 (2021) | Saint-Prime | 2 760 (2021) |
Dolbeau-Mistassini | 13 718 (2021) | Hébertville | 2 500 (2021) |
Saint-Félicien | 10 089 (2021) | Albanel | 2 181 (2021) |
Roberval | 9 840 (2021) | Saint-Gédéon | 2 177 (2021) |
Saint-Honoré | 6 376 (2021) | L'Ascension-de-Notre-Seigneur | 2 079 (2021) |
Métabetchouan–Lac-à-la-Croix | 4 121 (2021) | Saint-Nazaire | 2 062 (2021) |
Saint-Ambroise | 3 883 (2021) | Saint-Fulgence | 2 061 (2021) |
Saint-David-de-Falardeau | 2 996 (2021) | Chambord | 1 748 (2021) |
Normandin | 2 991 (2021) | Larouche | 1 601 (2021) |
Administration
Municipalités régionales de comté ou territoires équivalents
- Lac-Saint-Jean-Est, dont le chef-lieu est la ville d'Alma.
- Le Domaine-du-Roy, dont le chef-lieu est la ville de Roberval.
- Le Fjord-du-Saguenay, dont le chef-lieu est Saint-Honoré.
- Maria-Chapdelaine, dont le chef-lieu est la ville de Dolbeau-Mistassini.
- La ville de Saguenay.
Municipalité autochtone hors MRC
- Réserve autochtone de Mashteuiatsh<ref>Sources : Gouvernement du Québec, 2003 ; Statistique Canada, Recensement 2001.</ref>. (Conseil tribal Mamuitun)
Politique
Ministre responsable
Années | Député | Parti | 2012 - 2014 | Stéphane Bédard | Parti québécois | 2014 - 2018 | Philippe Couillard | Parti libéral du Québec | 2018 - en cours | Andrée Laforest | Coalition avenir Québec |
---|
Circonscriptions électorales
Circonscriptions électorales provinciales
Modèle:Légende/Début Modèle:Légende Modèle:Légende Modèle:Légende Modèle:Légende Modèle:Légende Modèle:Légende/Fin
Circonscriptions électorales fédérales
Modèle:Légende/Début Modèle:Légende Modèle:Légende Modèle:Légende Modèle:Légende/Fin
Éducation
Enseignement primaire et secondaire
L'enseignement primaire et secondaire dans la région est assuré par quatre centres de services scolaires relevant du ministère de l'Éducation du Québec. Ces centres de services scolaires sont également chargés de l'éducation secondaire aux adultes et de la formation professionnelle. À des fins d'organisation, ces centres assurent les services de cinq districts scolaires chacun.
Centre de services scolaire de la Jonquière
Voici les territoires desservis par le centre de services scolaire<ref>Modèle:Lien web</ref> :
- Saguenay (arrondissement Jonquière)
- MRC Le Fjord-du-Saguenay (municipalités de Bégin, Larouche, Saint-Ambroise et Saint-Charles-de-Bourget)
Centre de services scolaire du Lac-Saint-Jean
Voici les territoires desservis par le centre de services scolaire<ref>Modèle:Lien web</ref> :
- MRC Lac-Saint-Jean-Est (villes d'Alma et de Desbiens et municipalités de Hébertville, Hébertville-Station, L'Ascension, Labrecque, Lamarche, Métabetchouan–Lac-à-la-Croix, Saint-Bruno, Sainte-Monique, Saint-Gédéon, Saint-Henri-de-Taillon, Saint-Nazaire)
Centre de services scolaire du Pays-des-Bleuets
Voici les territoires desservis par le centre de services scolaire<ref>Modèle:Lien web</ref> :
- MRC Maria-Chapdelaine
- MRC Le Domaine-du-Roy
- Mashteuiatsh
- MRC Lac-Saint-Jean-Est (municipalité de Saint-Ludger-de-Milot)
Centre de services scolaire des Rives-du-Saguenay
Voici les territoires desservis par le centre de services scolaire<ref>Modèle:Lien web</ref> :
- Saguenay (arrondissements Chicoutimi et La Baie)
- MRC Le Fjord-du-Saguenay (ville et municipalités d'Anse-Saint-Jean, Ferland-Boilleau, Petit-Saguenay, Rivière-Éternité, Saint-David-de-Falardeau, Saint-Félix-d'Otis, Saint-Fulgence, Saint-Honoré, Sainte-Rose-du-Nord)
- MRC de Charlevoix-Est (territoire non organisé de Sagard situé dans la région de la Capitale-Nationale)<ref>Modèle:Lien web</ref>
Enseignement supérieur
Au Saguenay–Lac Saint-Jean, on y retrouve 4 cégeps ainsi qu'une université :
- Université du Québec à Chicoutimi
- Cégep d'Alma
- Cégep de Chicoutimi
- Cégep de Jonquière
- Cégep de Saint-Félicien
Santé
Établissements
- CIUSSS du Saguenay–Lac-Saint-Jean [1].
Affilié à l'Université du Québec à Chicoutimi;
- Agence de la santé et des services sociaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean.
- Centre jeunesse du Saguenay–Lac-Saint-Jean.
- Centre de réadaptation en déficience intellectuelle et en troubles envahissants du développement du Saguenay–Lac-Saint-Jean.
- Centre de santé et de services sociaux Cléophas-Claveau.
- Centre de santé et de services sociaux de Chicoutimi.
- Centre de santé et de services sociaux de Jonquière.
- Centre de santé et de services sociaux de Lac-Saint-Jean-Est.
- Centre de santé et de services sociaux Domaine-du-Roy.
- Centre de santé et de services sociaux Maria-Chapdelaine.
Particularités régionales
En raison d'un effet fondateur, certaines maladies génétiques ne se rencontrent essentiellement que dans cette région du monde, tel le syndrome d'Andermann ou l'ataxie de Charlevoix-Saguenay<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Économie
En 2009, les secteurs de la fabrication, de l’enseignement, la santé et l'assistance sociale et du commerce représentaient près de la moitié du PIB au Saguenay–Lac-Saint-Jean. La fabrication était un des secteurs important de l’économie de la région, avec 20,7 % du PIB régional, plaçant la région au troisième rang pour ce secteur au Québec. Ce secteur arrivait au troisième rang en termes d’emploi, avec 13,4 % de l'emploi de la région. Le secteur de l’enseignement, de la santé et de l'assistance sociale arrivait au deuxième rang de l’économie de la région, avec 15,4 % du PIB, mais au premier rang des emplois, avec 21,6 %, tandis que le commerce représentait 11,7 % du PIB et 18,8 % des emplois<ref>http://qe.cirano.qc.ca/theme/regions/les_regions_peripheriques/saguenay_lac_saint_jean.</ref>.
Selon les estimations du gouvernement canadien, l'exploitation forestière génère près de deux milliards de dollars et Modèle:Nombre au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Sur un total de 49 municipalités, 23 dépendraient de l'industrie forestière<ref>GEO no 404 d'octobre 2012 Modèle:P..</ref>.
Matières premières
Agriculture et élevage
Type de culture | Superficie en Acres | |
Plantes fourragères | 72 835 | |
Céréales et légumes protéagineux | 41 000 | |
Bleuets | 17 835 | |
Pommes de terre | 2 663 | |
Fruits et légumes | 560 | |
Plantes ornementales | 460 | |
Autres | 500 | |
Total | 135 853 |
Culture
Langue et dialecte
Le français local est largement reconnaissable par ses particularismes autant phonétiques que lexicaux. À la différence de plusieurs sous-idiomes québécois, celui de la région est francisant envers tous les anglicismes, ainsi, le mot anglais Modèle:Langue (« briquet »), n'a pas la prononciation anglaise qu'on peut retrouver à Montréal et est prononcé {{#ifeq:1|0|/lak.tœʁ/|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}}. De plus, plusieurs mots sont uniques à la région. Ainsi, on dira « coteur » pour les bordures de routes, « soute » pour les vêtements d'hiver, « froque » pour un manteau, etc. Les habitants de la région posent aussi un accent tonique très fort sur les voyelles u et i, en plus de nasaliser fortement les voyelles nasalesModèle:Peu clair.
D'autres expressions régionales sont<ref>Modèle:Lien web</ref> :
- À cause ? – signifie « pourquoi ? » et « pour quoi (pour quelle raison) ? »
- R’gard – dérivé du verbe regarder
- Être d’adon – se dit d’une personne d’agréable compagnie
- Faire simple – faire des pitreries pour faire rire ou déranger
- Là là – Interjection notoire utilisée en fin de phrase pour accentuer le propos
Les premiers colons du Saguenay sont de Charlevoix (1838) et ceux du Lac-Saint-Jean viennent du Bas-Saint-Laurent (1848)<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Au fil des années, l’accent et le vocabulaire de ces deux régions ont pris de fortes ressemblances<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Symboles
Les couleurs du drapeau du Saguenay–Lac-Saint-Jean représentent des éléments plus ou moins significatifs de la région. Ainsi le rouge représente les habitants, le vert représente la nature, le jaune représente l'industrie agroalimentaire et le gris représente l'industrie de l'aluminium.
Le Lac-Saint-Jean est reconnu pour ses bleuets et sa tourtière. Le Saguenay, lui, est reconnu pour son point de liaison avec le Lac-Saint-Jean et ses fonderies d'aluminium.
C'est lors du Modèle:150e anniversaire de la fondation du Saguenay—Lac-Saint-Jean, en 1988, que la ouananiche est devenu officiellement l'emblème animalier de la région. Le duo d'artistes Interaction Qui (A. Laroche et J. Maltais) a célébré ce symbole de solidarité régionale en réalisant la Grande marche des Tacons Sites (1995 à 2015)<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Notes et références
Annexes
Bibliographie
- Camil Girard et Normand Perron, Histoire du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Institut québécois de recherche sur la culture, 1989.
- Claude Chapedeleine, « Les Iroquoiens de la province de Canada au Royaume du Saguenay: alliances, foire ou diaspora à Chicoutimi » dans Saguenayensia, octobre-décembre 1985, Modèle:P.176-180.
- Dugas Renaud, « Bilan et analyse de la régionymie dans l'administration publique québécoise », 450 ans de noms et de lieux français en Amérique du Nord, Québec, Publications du Québec, 1986, Modèle:P..
- Gaston Gagnon, Au Royaume du Saguenay-Lac-St-Jean, Édition GID, 2013.
- Magalie Hurtubise, « Les centrales privées. La richesse du Saguenay-Lac-St-Jean », CONSTAS, octobre 2012, no 21, Modèle:P..
- Pierre Gill, Les Montagnais, premiers habitants du Saguenay Lac St-Jean, Pointe-Bleue : Mishinikan, 1987, Modèle:Nb p.
- Christian Pouyez et Yolande Lavoie, Les Saguenayens, Québec : Presses de l'Université du Québec, 1983, 386 pages
- Modèle:Article
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
Articles connexes
- Sous-région du Lac Saint-Jean
- Administration territoriale du Saguenay–Lac-Saint-Jean
- Liste des lieux patrimoniaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean
- Liste du patrimoine immobilier du Saguenay–Lac-Saint-Jean
- Déluge du Saguenay
- Liste de personnalités liées à Saguenay–Lac-Saint-Jean
- Liste des régions du Québec
- Régiment du Saguenay
- Dérive génétique