Sclérose latérale amyotrophique

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La sclérose latérale amyotrophique ou SLA, également appelée dans le monde francophone maladie de Charcot (maladie de Lou Gehrig ou ALS en anglais), est une maladie neurodégénérative des motoneurones de l'adulte. Elle est caractérisée par une dégénérescence progressive des motoneurones du cortex cérébral avec destruction consécutive du faisceau pyramidal (atteinte du premier motoneurone) et de ceux de la corne antérieure de la moelle épinière avec destruction des unités motrices associées (atteinte du deuxième motoneurone). Elle provoque une paralysie progressive de l'ensemble de la musculature squelettique des membres, du tronc (y compris les muscles respiratoires) et de l'extrémité céphalique.

Les causes de la SLA sont considérées comme étant multifactorielles. Elle touche les deux sexes et son incidence augmente avec l'âge à partir de Modèle:Unité.

Aux États-Unis et au Canada, elle est également nommée « maladie de Lou Gehrig », du nom d'un joueur de baseball renommé, mort de cette maladie en 1941<ref>Voir sur lougehrig.com.</ref>. Également appelée « maladie de Charcot », elle ne doit pas être confondue avec une maladie de nom et de symptômes voisins, mais d'évolution moins grave, la maladie de Charcot-Marie-Tooth.

Description

Formes cliniques

Cette maladie comprend deux principales formes cliniques :

  • une forme dite « spinale », débutant à l'extrémité (ou distalité) des membres (les doigts)<ref name="36.9°">Modèle:Article, présentation : Isabelle Moncada</ref> ;
  • une forme dite « bulbaire » (un cinquième des cas<ref name="bmj2008" />), débutant dans les territoires d'innervation bulbaires (déglutition, phonation et motricité de la langue)<ref name="36.9°"/>.

Toutefois, l'évolution des atteintes tend à se généraliser à l'ensemble des territoires moteurs et la distinction entre ces deux types n'est pas toujours évidente lors du diagnostic. Les femmes présentent statistiquement plus de formes bulbaires que les hommes<ref>la maladie de Charcot ou sclérose latérale amyotrophique, paragraphe "Quelles sont les manifestations de la SLA ?" sur frcneurodon.org, consulté le 3 octobre 2019.</ref>.

Symptômes

Quels que soient les territoires concernés, la symptomatologie initiale se manifeste par la coexistence de troubles moteurs centraux (syndrome pyramidal : hyperréflexie, spasticité) et d'atteintes neurogènes périphériques — crampes, perte de force musculaire, fonte musculaire (« amyotrophie »). Les fasciculations sont rares, mais très spécifiques, surtout si elles concernent la langue<ref name="Kiernan 2011"/>. Il n'existe aucun trouble sensitif dans cette maladie.

Un syndrome pseudo-bulbaire (rires et pleurs spasmodiques) peut survenir. Une atteinte des fonctions cognitives, de type dégénérescence fronto-temporale (DFT), se rencontre parfois. Dans certaines formes héréditaires, un membre de la famille peut développer soit une dégénérescence lobaire fronto-temporale, soit une SLA.

Évolution

La SLA cause une paralysie progressive accompagnée d'une amyotrophie. L'atteinte de la fonction respiratoire est le principal facteur du pronostic. L'évolution se fait toujours vers l'aggravation des déficits, mais à une vitesse variable. Ainsi, la durée totale de la maladie, c'est-à-dire l'intervalle entre l'apparition du premier symptôme et le décès, peut varier de quelques mois à plusieurs années ; elle est en moyenne inférieure à quatre ans et dans 50 % des cas le décès a lieu dans les trois ans suivant la première manifestation clinique<ref name="lancet2007">Mitchell JD, Borasio GD, Amyotrophic lateral sclerosis, Lancet, 2007;369:2031-2041</ref>. Des survies prolongées sont cependant possibles conduisant, dans les formes évoluées, à une perte d’autonomie et à une dégradation de l'état général. L'apparition de troubles de la déglutition favorise la dénutrition. L'atteinte des muscles respiratoires favorise les infections, et peut conduire à une insuffisance respiratoire nécessitant une ventilation mécanique. L'atteinte de la parole rend la communication difficile.

Épidémiologie

L'incidence de la maladie est d'environ 2 pour 100 000 par an. Sa prévalence est de 5 à 7 pour 100 000<ref name="bmj2008">McDermott CJ, Diagnosis and management of motor neurone disease, Shaw PJ, BMJ, 2008;336:658-662</ref>. Aux États-Unis, une étude basée sur l'analyse de publications scientifiques consacrées à la SLA, a relevé : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>.

Une augmentation globale de l'incidence, d'environ 50 % sur les Modèle:Depuis quand, est attribuée d'une part à l'augmentation de l'espérance de vie des populations, d'autre part à de meilleurs critères diagnostiques. Cependant, une participation environnementale n'est pas exclue. Certaines localités du Pacifique sont connues pour avoir une très forte sur-incidence de SLA (île américaine de Guam, péninsule japonaise de Kii), associées à des syndromes démentiels et à la maladie de Parkinson. Elles ont engendré de nombreuses études, mais les intrications entre génotype, environnement et mode de vie ne sont toujours pas élucidées, pas plus que ne l'est le lien entre la SLA et les autres pathologies neurodégénératives.

Le pic d'incidence se situe entre Modèle:Unité. Des personnes âgées de plus de Modèle:Unité peuvent être atteintes<ref name="grujic2008">Modèle:Article</ref>. Le rapport hommes/femmes est entre 1,3 et 2 (il tend à s'égaliser)<ref name="lancet2007"/>. C'est la maladie du motoneurone la plus fréquente chez l'adulte<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Enfin, il faut distinguer la forme sporadique (distribution au hasard dans la population) et la forme familiale. La première forme est observée dans 90 à 95 % des cas. La forme héréditaire correspond à 5 à 10 % des cas<ref>Modèle:Article</ref>, la plupart étant de forme autosomique dominante<ref name="bmj2008"/>. Les premiers signes d'une SLA héréditaire surviennent statistiquement plus tôt (Modèle:Unité en moyenne) que les formes sporadiques (56 ans en moyenne).

Causes

Jusqu'en 2011, plusieurs mécanismes étaient soupçonnés d'expliquer l'atteinte spécifique des motoneurones sans qu'aucun n'ait été formellement établi. Plusieurs pistes sont explorées :

Depuis, les causes sont attribuées à un ensemble de mutations génétiques et de dysfonctionnements cellulaires, impliquant notamment les protéines Modèle:Lien, Modèle:Lien, l'ubiquiline 2 (UBQLN2) et C9ORF72<ref name=":0">Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.

SLA sporadiques

Les SLA sporadiques concernent 90 % des personnes atteintes par cette maladie. Si de nombreuses études ont été réalisées à ce jour, aucun facteur de risque ne peut être retenu avec suffisamment de certitude pour permettre d'en affirmer la causalité. Parmi ceux les plus fréquemment cités on trouve les facteurs environnementaux suivants :

  • le métier d'agriculteur et/ou l'exposition aux pesticides. Plusieurs études scientifiques<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref> ont trouvé des corrélations statistiques entre certains pesticides agricoles et la SLAModèle:Secnec ;
  • les traumatismes physiques importants et/ou le sport à haut niveau<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref> ;
  • l'exposition aux métaux lourds (hypothèse très discutée) ;
  • le tabagisme<ref>Modèle:Article</ref> ;
  • l'entérovirus (cousin du poliovirus), dont une réactivation tardive expliquerait la maladie (plusieurs cas de SLA régressives après régénérescence de l'immunité ont été décrits chez des patients atteints du SIDA) ;
  • une intoxication alimentaire par un acide aminé semblable au glutamate, la BMAA (bêta-N-méthylamino-L-alanine), qui est produite par la plupart des cyanobactéries, et dont l'ingestion à hautes doses chez des primates provoque un ensemble de neurodégénérescences compatibles avec la SLA ;
  • le rôle de l'alimentation est encore discuté<ref name=":0" />. En Savoie, après un nombre anormal de cas dans le village de Montchavin, une équipe de chercheurs évoque un lien entre le développement de la SLA et la consommation d'un champignon : le gyromitre géant<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="spf_201711">Modèle:Lien web</ref> ou fausse morille. En 2021, dans le Modèle:Lien, les chercheurs rapportent qu'après avoir éliminé les autres causes possibles (toxines bactériennes, plomb dans l'eau, gaz radon dans les maisons…), il avait été constaté que les 14 personnes atteintes, sans lien de parenté mais se connaissant, avaient bien consommé et à plusieurs reprises sur plusieurs années ce champignon, contrairement aux autres villageois<ref name="Sciences et avenir">Modèle:Article</ref>. Une augmentation des cas de SLA a aussi été constatée dans une région de Finlande où ce champignon est très consommé<ref name="Sciences et avenir"/>. Sur l'île de Guam, la graine de Cycas du Japon consommée traditionnellement s'est révélée être à l'origine de nombreux cas de SLA<ref name="Sciences et avenir"/>.

La plupart de ces facteurs de risque ont été mis en évidence grâce à des études cas-témoins basées sur de très faibles effectifs. Suivant l'hypothèse d'une exposition environnementale, les anciens combattants de la guerre du Golfe atteints de SLA sont indemnisés. L'existence de gènes de susceptibilité pour la SLA est également suspectée<ref>Modèle:Article</ref>. Il est cependant difficile de faire la part des choses entre cas sporadiques, cas héréditaires à pénétrance incomplète et terrain de susceptibilité génétique, d'autant plus que les gènes responsables des formes familiales reconnues comme telles ne sont, pour la plupart, pas encore isolés.

SLA génétiques ou familiales

De 5 à 10 % des cas de SLA pourraient avoir une cause génétique<ref name="Kiernan 2011">Kiernan MC, Vucic S, Cheah BC et al. Amyotrophic lateral sclerosis, Lancet, 2011;377:942-955</ref>. Les cas génétiques certains sont classés en fonction du mode de transmission et du gène impliqué.

La transmission autosomique dominante est la plus fréquente. Des mutations sur le gène SOD1 d'une dismutase, située sur le chromosome 21 ont été détectées dans 10 à 20 % des cas familiaux de la maladie, mais également dans quelques cas sporadiques<ref>Rosen DR, Siddique T, Patterson D et al. Mutations in Cu/Zn superoxide dismutase gene are associated with familial amyotrophic lateral sclerosis, Nature, 1993; 362: 59-62</ref>. Une mutation sur le gène C9orf72 peut être également à l'origine de cas familiaux.

La transmission autosomique récessive est plus rare et concerne surtout certaines populations de l'Afrique du Nord<ref>Figlewicz DA, Orrell RW, The genetics of motor neuron diseases, Amyotroph Lateral Scler Other Motor Neuron Disord 2003;4:225–231</ref>. Elle implique trois gènes différents :

Fréquence Gène Chromosome Protéine
Rare ALS2 15q15.1-q21.1 Alsine
Rare 2q33
Rare SPG20 13q12.3 Spartine

Les autres maladies en rapport avec une mutation pathologique du gène ALS2 comprennent : la sclérose latérale primitive, la paraplégie spastique familiale ascendante à début précoce et une forme particulière de sclérose latérale amyotrophique la sclérose latérale amyotrophique juvénile. Une mutation du gène SPG20 codant la protéine spartine est aussi responsable du syndrome de Troyer.

Une forme génétique de SLA avec transmission liée à l'X a été identifiée dans une famille<ref>Hong S, Brooks BR, Hung WY, et al (1998) X-linked dominant locus for late-onset familial amyotrophic lateral sclerosis. Abstr Soc Neurosci 24:478</ref>.

Une mutation du gène UBQL2 codant la protéine ubiquiline 2 est responsable de la dégénérescence motoneuronale dans certaines formes de SLA familiales<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Deng et al., Mutations in UBQLN2 cause dominant X-linked juvenile and adult-onset ALS and ALS/dementia, dans Nature (2011) Modèle:DOI</ref>. Cette protéine, dont la fonction normale est de réparer les cellules endommagées dans les neurones moteurs et corticaux, entraîne quand elle est défectueuse l'accumulation de cette protéine et de celles qui auraient dû être réparées.

En 2011, une anomalie génétique consistant en la répétition d’un hexanucléotide a été identifiée dans une région du chromosome 9 nommée C9ORF72 ; celle-ci est responsable d’une forme de SLA associée à une démence fronto-temporale (DFT)<ref>Modèle:Article</ref> et serait également à l’origine de 6 % de tous les cas de SLA parmi les européens caucasiens<ref>Modèle:Article</ref>. Le taux élevé de mutations découvertes dans des cas apparemment sporadiques (c’est-à-dire sans histoire familiale) suggère que les anomalies génétiques pourraient jouer un rôle plus important que ce que l’on pensait jusqu’ici, alors que l’exposition à des facteurs de l’environnement serait moins déterminante.

Diagnostic

Signes cliniques

Des critères de diagnostic stricts ont été établis principalement pour la recherche<ref>Brooks BR, Miller RG, Swash M, Munsat TL (2000) El Escorial revisited: revised criteria for the diagnosis of amyotrophic lateral sclerosis. Amyotroph Lateral Scler Other Motor Neuron Disord 1:293-9</ref> : preuves évidentes cliniques, électriques ou anatomo-pathologiques d'atteinte du neurone moteur périphérique et preuves cliniques d'atteinte du neurone moteur central et apparition progressive de signe clinique dans d'autres régions avec l'absence de signes électriques ou anatomo-pathologiques pouvant expliquer une atteinte du neurone moteur périphérique et/ou central, et une imagerie cérébrale ne permettant pas d'expliquer les signes cliniques ou électriques.

L'examen neurologique doit mettre en évidence des signes d'atteinte du neurone moteur périphérique et/ou central dans au moins quatre régions : tronc cérébral, cervical, thoracique et lombaire. Parmi les signes cliniques, l'aspect des mains en mains de singe est constaté, correspondant à une amyotrophie des muscles interosseux, sans que l'agilité soit altérée. Il n'y a classiquement pas de troubles cognitifs. Il existe cependant des déficits inconstants dans la fluence verbale et le raisonnement<ref>Flaherty-Craig C, Eslinger P, Stephens B, Simmons Z, A rapid screening battery to identify frontal dysfunction in patients with ALS, Neurology, 2006;67:2070-2072</ref>. Des formes plus évoluées entraînent des signes ressemblant à ceux d'une dégénéréscence fronto-pariétale<ref>Ringholz GM, Appel SH, Bradshaw M, Cooke NA, Mosnik DM, Schulz PE, Prevalence and patterns of cognitive impairment in sporadic ALS, Neurology, 2005;65:586-590</ref>. Cette similarité n'est pas qu'anecdotique : certaines lésions étant très semblables<ref>Neumann M, Sampathu DM, Kwong LK et Als. Ubiquitinated TDP-43 in fronto-temporal lobar degeneration and amyotrophic lateral sclerosis, Science, 2006;314:130-133</ref> et les deux maladies ayant une certaine ressemblance génétique et en imagerie fonctionnelle, l'hypothèse que certaines formes soient apparentées est évoquée<ref name="Kiernan 2011"/>.

Du fait du début insidieux des symptômes, le diagnostic est souvent retardé, le délai dépassant fréquemment un an après les premiers signes de la maladie<ref>Chio A, ISIS Survey: an international study on the diagnostic process and its implications in amyotrophic lateral sclerosis, J Neurol, 1999;246(suppl 3):III1-III5</ref>.

Il faut penser à une polymyosite chez un adulte jeune présentant les signes de SLA mais dont l'atrophie débute par des muscles proximaux.

L'apparition de fasciculations diffuses et ceci depuis plus de Modèle:Nobr sans réelle faiblesse exclut la SLA, a fortiori chez des adultes jeunes (moins de Modèle:Unité).

Examens complémentaires

La biopsie musculaire montre une atrophie des cellules musculaires avec des lésions relativement spécifiques<ref>Baloh RH, Rakowicz W, Gardner R, Pestronk A, Frequent atrophic groups with mixed-type myofibers is distinctive to motor neuron syndromes, Muscle Nerve, 2007;36:107-110</ref>. L'électromyographie montre, dans les formes évoluées, une diminution de l'amplitude de la conduction nerveuse évocatrice d'une dénervation<ref>Daube JR, Electrodiagnostic studies in amyotrophic lateral sclerosis and other motor neuron disorders, Muscle Nerve, 2000;23:1488-1502</ref>. À l'étude, la vitesse de conduction des nerfs sensoriels reste normale. Le tracé électromyographique montre, lui-même, des anomalies spécifiques<ref>de Carvalho M, Dengler R, Eisen A et Als. Electrodiagnostic criteria for diagnosis of ALS, Clin Neurophysiol, 2008;119:497-503</ref>. Il permet en général de retrouver un syndrome neurogène périphérique diffus, sans ralentissement des vitesses de conduction ni bloc proximal. Il confirme la clinique, détecte des atteintes infracliniques et écarte d'autres neuropathies périphériques. L'IRM permet essentiellement d'éliminer les autres diagnostics, dont les atteintes mécaniques de la moelle épinière.

Sont également notés l'analyse du liquide céphalo-rachidien par ponction lombaire (normale), les CPK sont augmentées, les enzymes hépatiques sont perturbées et le scanner montre une absence de compression médullaire.

Traitement

Traitement médicamenteux

Modèle:Article détaillé Deux traitements médicamenteux sont présentement approuvés pour le traitement de la SLA, soit le riluzole et l'édaravone. Le riluzole, étudié depuis 1996, a une action modérée avec une prolongation de la vie de l'ordre de quelques mois<ref>Miller RG, Mitchell JD, Lyon M, Moore DH Riluzole for amyotrophic lateral sclerosis (ALS)/motor neuron disease (MND), Cochrane Database Syst Rev 2007(1):CD001447</ref>. L'édaravone, approuvé aux États-Unis depuis 2017, a une efficacité modérée puisqu'elle permet de ralentir l'évolution de la maladie d'environ 33 % chez les patients dans la phase initiale de la maladie<ref>Modèle:Article</ref>.

Le masitinib est en cours de demande d'Autorisation de mise sur le marché en Europe<ref>Modèle:Lien web</ref>, l'Agence européenne des médicaments lui ayant préalablement accordé le statut de médicament orphelin<ref>Modèle:Lien web</ref>. L'autorisation de mise sur le marché a été refusée une première fois en avril 2018, mais le laboratoire a fait appel<ref>Modèle:Lien web</ref>, avant d'y renoncer. Cette première demande était basée sur 50 % des patients de l'étude et l'agence européenne considérait que les données cliniques n'étaient pas assez « robustes ». La société prévoit de faire une nouvelle demande d'AMM en 2019 sur la base de 100 % des patients en plus d'une étude complémentaire avec un dosage plus fort.

Prometteuse, la molécule Tirasemtiv avait atteint les tests de phase 3, avant d'être arrêtés en novembre 2018 faute d'efficacité<ref>Modèle:Lien web</ref>. Une molécule apparentée avec un meilleur profil d'effets secondaire, le Reldesemtiv, est présentement à l'essai<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Traitement non pharmacologique et symptomatique

Le traitement est donc essentiellement symptomatique et inclut kinésithérapie (appareillage spécifique pour ralentir la progression du déficit moteur) et ergothérapie pour aider à pallier les difficultés dans les activités de la vie quotidienne, orthophonie pour les troubles dysarthriques (troubles moteurs affectant la réalisation de la parole) et de déglutition, lutte contre les infections bronchiques par antibiothérapie (afin d'éviter l'aggravation d'une altération de la fonction respiratoire), traitement médicamenteux symptomatique des crampes et de la spasticité liée au syndrome pyramidal, prise en charge des problèmes nutritionnels pouvant aller jusqu'à une gastrostomie en cas de troubles sévères de la déglutition, voire pose d'une sonde gastrique à demeure, ventilation mécanique en cas d'atteinte du muscle de la respiration, le diaphragme. La mise en place d'une ventilation non invasive (par masque) permet un confort plus important et une durée de vie substantiellement allongée<ref>Bourke SC, Tomlinson M, Williams TL, Bullock RE, Shaw PJ, Gibson GJ, Effects of non-invasive ventilation on survival and quality of life in patients with amyotrophic lateral sclerosis: a randomised controlled trial, Lancet Neurology, 2006;5:140-7</ref>, et la prise en charge du syndrome dépressif fréquent. Des équipements permettent de faciliter la vie de tous les jours, en particulier, des interfaces avec des ordinateurs ou des tablettes graphiques<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

À titre anecdotique, il est noté que le Modèle:Dr proposa après guerre un traitement à base de venin de cobra<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Pdf Modèle:Lien web</ref>Modèle:Refins.

Personnalités atteintes par la maladie

Modèle:Catégorie détaillée

Artistes

Les musiciens Charlie Mingus, Roberta Flack, Luc Cousineau et Leadbelly, le producteur de rap Pone<ref>« La Fonky Family : une reformation pour la bonne cause » sur mouv.fr.</ref> membre de la Fonky Family qui a d'ailleurs créé un site web consacré à cette maladie<ref>Modèle:Lien web</ref>, le chanteur Frank Alamo<ref>Modèle:Article.</ref>, l'acteur David Niven, l'acteur Frederick Weibgen et le guitariste Jason Becker sont ou ont été atteints de la maladie, ainsi que la comédienne britannique Ingrid Hafner (1936-1994).

L'artiste allemand Jörg Immendorff en meurt en 2007, l'acteur vénézuélien Mariano Álvarez Fernández en meurt en 2001. Dan Toler, le guitariste des Former Allman Brothers Band succombe en Modèle:Date- après avoir lutté pendant deux ans<ref>Voir sur guitarworld.com.</ref>. Le bassiste Mike Porcaro en est mort en mars 2015<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'acteur et écrivain Sam Shepard meurt des suites de cette maladie en 2017<ref>Charles Decant, « L'acteur Sam Shepard est mort » sur PureMédias, Modèle:Date-.</ref> ainsi que l'acteur, metteur en scène, dramaturge et directeur de théâtre français Adel Hakim<ref>Voir sur lemonde.fr.</ref>. Le Modèle:Date-, la frontwoman du groupe californien The Muffs et auteure/chanteuse/guitariste/bassiste de nombreux autres groupes, Kim Shattuck, meurt dans son sommeil des suites de la sclérose latérale amyotrophique diagnostiquée deux ans auparavant<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Kim Shattuck, Muffs Founder and Singer, Dead at 56, Suzy Exposito & Althea Legaspi, RollingStone, 2 octobre 2019.</ref>. Le compositeur et interprète finlandais Modèle:Lien, qui avait représenté la Finlande à l'Eurovision en 1992 meurt le Modèle:Date- de la maladie, laquelle lui avait été diagnostiquée en 2018<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le dessinateur et scénariste Stephen Hillenburg, créateur de Bob l'éponge, est décédé le Modèle:Date- de la maladie de Charcot.

L'humoriste Jean-Yves Lafesse meurt le Modèle:Date- de cette maladie<ref>Modèle:Lien web.</ref>, tout comme l'auteur, producteur et metteur en scène suisse Pierre Naftule en mars 2022<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Écrivains et historiens

C'est le cas des écrivaines françaises Marcelle Delpastre, Florence Bouhier, Anne Bert, des écrivains Bernard Lenteric et Frédéric Badré, de l'historien de l'art Daniel Arasse et de Matthieu Galey<ref>Jean-Martial Gane, Un écrivain face à sa mort prochaine : la sclérose latérale amyotrophique vue à travers le journal de Matthieu Galey, 1989.</ref>, critique littéraire et dramatique. Tony Judt, historien atteint de la maladie depuis 2008, en meurt en 2010<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Langue, Michael Elliott, Time, Modèle:Date-.</ref>. Ariel Crozon en tire un récit, L'Affreuse<ref>https://www.babelio.com/auteur/Ariel-Crozon/434034</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Marie Sey décrit son combat de femme dans la tourmente de la SLA dans Vivre jusqu'à en mourir, préfacé par le Professeur Axel Kahn, en 2019<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Scientifiques

Fichier:Physicist Stephen Hawking in Zero Gravity NASA.jpg
Stephen Hawking, un des malades les plus célèbres de la sclérose latérale amyotrophique<ref>Modèle:Lien web</ref>, lors d'un vol parabolique.

Le physicien Stephen Hawking, le mathématicien Fokko du Cloux<ref name="fp">Famous People with Amyotrophic lateral sclerosis Lou Gehrigs Disease sur Disabled world, 13 mars 2008.</ref>, le médecin Roy Walford en étaient atteints.

Personnalités politiques

Sportifs

Le joueur de baseball américain Lou Gehrig en meurt en 1941. En 1996, le footballeur belge Claude Bissot meurt à Modèle:Unité de la SLA<ref>« Une journée pour la sclérose latérale amyotrophique », 7 sur 7, Modèle:Date-.</ref>. En 2006, la maladie emporte l'ancien joueur écossais Jimmy Johnstone à l'âge de Modèle:Unité<ref>Voir sur jimmy.johnstone.muchloved.com.</ref>. C'est le Modèle:Date- que l'ancien joueur de football canadien, Tony Proudfoot<ref>Modèle:Lien web</ref>, meurt, moins de quatre ans après avoir été diagnostiqué. Atteint également par cette maladie, l'ancien footballeur de la Fiorentina et du Milan AC Stefano Borgonovo<ref>« La lutte de Stefano Borgonovo contre la SLA » sur handi-run.sport24.com.</ref> en est mort en 2013. Ce dernier avait créé la « fondation Stefano Borgonovo » qui contribue pour la recherche sur la SLA. Le Modèle:Date- Fernando Ricksen le footballeur néerlandais a révélé sa maladie lors de l'émission télévisée néerlandaise De Wereld Draait Door<ref>Voir sur dailymail.co.uk.</ref>. ll meurt le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>.

L'ancien basketteur Sherron Mills est également décédé<ref>Modèle:Lien web</ref>de cette maladie<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le triathlète Ironman Jonathan « Blazeman » Blais le fondateur de The Blazeman Foundation for ALS, en est mort en 2007, deux ans après avoir été diagnostiqué<ref>Voir sur waronals.com.</ref>. Joost van der Westhuizen, rugbyman sud-africain est décédé de la maladie le Modèle:Date- à l'âge de Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date-, l'ancien joueur de tennis français Jérôme Golmard, qui avait été diagnostiqué en 2014, succombe aux suites de cette maladie à l'âge de Modèle:Unité<ref>« Tennis : l'ancien Modèle:N° français Jérôme Golmard est mort à l'âge de 43 ans » sur europe1.com, Modèle:1er août 2017.</ref>. Le joueur de tennis Brad Drewett en était mort en 2013<ref>Mort de Brad Drewett, président de l'ATP, L'Équipe, 3 mai 2013.</ref>.

L'athlète français Frédéric Dahmani, disparu à Modèle:Unité le Modèle:Date-, avait écrit un livre sur son cas, intitulé Quand Charcot s'invite au trail…<ref>Voir sur rebeyl.com/dahmani</ref>.

Le Modèle:Date-, le joueur de football emblématique du Sénégal, et buteur contre l'équipe de France lors du mondial 2002, Papa Bouba Diop, meurt de cette maladie à l'âge de Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le Modèle:Date-, le rugbyman écossais Doddie Weir, meurt de cette maladie à l'age de Modèle:Nobr.

Tissu associatif

En France, les malades sont représentés et soutenus par plusieurs associations, dont l'Association pour la recherche sur la SLA (ARSLA<ref>Site de l’ARSLA</ref>) ou la fondation Thierry-Latran<ref>Site de la fondation.</ref> (sous l'égide de la Fondation de France), qui financent également la recherche. Un ensemble d'associations créées chacune autour d'un malade en particulier se sont regroupés depuis 2017 sous l’appellation Collectif Solidarité Charcot<ref>Voir sur le site de la fondation Thierry-Latran.</ref>. D’autres petites associations existent comme les p’tites mains de Charcot qui forment des auxiliaires de vie pour la prise en charge des personnes SLA à domicile ou Tous En selles Contre la SLA qui a pour objectif de faire avancer la recherche contre la SLA en favorisant l’émergence d’études sur l’axe intestin/cerveau.

Historique

Fichier:G. Duchenne-2.jpg
Guillaume Duchenne de Boulogne photographié par Nadar.
Fichier:Charcot Jean-Martin Gallica Nadar.jpg
Jean-Martin Charcot photographié par Nadar.

La maladie a été étudiée par Guillaume Duchenne de Boulogne dans les années 1850, qui pense que celle-ci n'est que musculaire. La première démonstration d'une atteinte de la moelle épinière est faite en 1853 par Cruveilhier au cours d'une autopsie, montrant une atrophie des racines antérieures. En 1860, Duchenne décrit cliniquement la forme bulbaire de la maladie et Jean-Martin Charcot démontre l'atteinte du bulbe dans ce cas. Ce dernier publie plusieurs cas d'atrophies musculaires et d'atteinte médullaire. En 1874, il présente ses conclusions dans ses douzième et treizième leçons, décrivant avec précision les symptômes et les lésions macroscopiques et microscopiques de la moelle<ref>Dupont JC, La fondation de la neurologie, Les Génies de la science, 2008;7:42-51</ref>.

Cas groupés

Indices de facteurs professionnels et environnementaux

Une étude cas-témoins italienne publiée en 2010 a conclu qu'une activité professionnelle associée à une forte activité physique est un facteur de risque, mais que les traumatismes sportifs ne sont pas directement un facteur de risque de SLA<ref name=Beghi2010>Modèle:Article.</ref>.

La littérature scientifique rapporte quelques cas de couples touchés par la maladie (phénomène statistiquement très improbable)<ref>Modèle:Article.</ref>. D'autres cas groupés qui pourraient laisser penser qu'une « contagion » est, dans certains cas, possible, ou qu'une « cause environnementale » commune puisse parfois exister.

Par exemple, dans un même immeuble de Chicago, ce sont Modèle:Unité qui meurent de cette maladie, sans explication trouvée, ou encore chez des vétérans parmi le personnel déployé sur le terrain lors de la guerre du Golfe<ref>Brown D. « Lou Gehrig's disease claims Gulf veterans ». Washington Post. August 3, 1999.</ref>,<ref>R.D. Horner& al. « Occurrence of amyotrophic lateral sclerosis among Gulf War » (PDF) ; veterans Neurology September 23, 2003 61:742-749.</ref>,<ref>Karsarskis EJ, Brooks BR, Ross MA. Persian « Gulf veterans with amyotrophic lateral sderosis (ALS) » : report of a review panel. Washington, DC: Office of the Under-secretary for Health, Department of Veterans Affairs, 1999.</ref>,<ref>Homer, R. D. ; Kamins, K. G. ; Feussner, J. R. ; Grambow, S. C. ; Hoff-Lindquist, J.(2002) « Occurrence of Amyotropic Lateral Sclerosis Among Gulf War Veterans » ; Descriptive Note : Rept. for 2 Aug 1990-31 Jul 1991 Corporate Author : Naval Health research center San Diego CA</ref> par rapport au personnel non déployé (avec des chiffres cependant méthodologiquement discutés<ref>Horner RD, Kamins KG, Feussner JR, Grambow SC, Hoff- Lindquist J, Harati Y, et al. « Occurrence of amyotrophic lateral sclerosis among Gulf War veterans ». Neurology. 2003; 61:742-9.</ref>).

De même, une épidémie semble spécifiquement concerner les footballeurs italiens ou ayant pratiqué en Italie<ref name="pasFini2009">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Modèle:Pdf Adriano Chiò, Andrea Calvo, Maurizia Dossena, Paolo Ghiglione, Roberto Mutani, Gabriele Mora, « ALS in Italian professional soccer players: The risk is still present and could be soccer-specific (ALS chez les footballeurs italiens professionnels ; le risque est toujours présent, et pourrait être spécifique aux footballeurs) », Amyotrophic Lateral Sclerosis Jan 2009, 10(4):205-9.</ref>.

Le cas des footballeurs italiens

C'est le cas de spécificité professionnelle qui a été le plus médiatisé et le plus flagrant, il fait l'objet d'une enquête judiciaire depuis plusieurs années. Ces anciens footballeurs professionnels italiens sont sept à huit fois plus touchés que le reste de la population<ref name="L'Express2008" />. Près de Modèle:UnitéModèle:Référence nécessaire de 1973 à 2008 (parmi au moins Modèle:Unité de la maladie détectées chez Modèle:Unité ayant joué en Italie de 1950 à 2005 environ). La première victime a été Armando Segato (milieu de terrain de la Fiorentina (1952-1960), mort à Modèle:Unité d'une sclérose latérale amyotrophique (en 1973), puis près de Modèle:Unité célèbres du championnat d'Italie de football ont suivi dont Guido Vincenzi (Sampdoria, 1958-1969), Narciso Soldan (Torino Football Club, 1959-1961), Giorgio Rognoni (Milan AC, 1967-1971), Giuseppe Longoni (Fiorentina, 1969-1973), Adriano Lombardi (Avellino, 1975-1979), Rino Gritti (Avellino, 1975-1977), Albano Canazza (Côme, 1980-1983), Fabrizio Dipietropaolo (AS Rome, 1981-1983), Fabrizio Falco (Salernitana, 1985-1989), Gianluca Signorini (Parme, 1960-2002)<ref>Voir sur lematin.ch.</ref>, Lauro Minghelli (Torino, 1989-1993), Ubaldo Nanni (Pise, 1992-1994). Plusieurs joueurs phares des années 1980 sont aussi touchés, Stefano Borgonovo notamment.

À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le procureur Guariniello découvre ce fait alors qu'il enquêtait sur le dopage dans les clubs de Série A (première division). Il constate aussi un nombre anormalement élevé de pathologies cardiovasculaires et de cancers (pour Modèle:Unité étudiés, le nombre de cancers était le double du nombre attendu, avec Modèle:Unité de cancer du colon, 9 de cancer du foie, Modèle:Unité de cancer du pancréas au lieu de respectivement 6, 4 et Modèle:Unité en termes de risque statistique. De plus, alors que la SLA ne conduit à la mort qu'après plus de deux ans chez 50 % des patients « normaux », et que 10 à 20 % des patients survivent plus de Modèle:Unité<ref>Modèle:Article.</ref>, les footballeurs italiens en sont presque tous morts très rapidement (en quelques mois).

La justice italienne (parquet de Turin) a demandé à un épidémiologiste (le Modèle:Pr Adriano Chio, neurologue) d'étudier un panel de Modèle:Unité en activité entre 1970 et 2006, Les professionnels présentaient également un risque près de Modèle:Unité plus élevé que la normale de développer la maladie, alors que les footballeurs-amateurs ne sont pas touchés. Pour le cas des Modèle:Unité professionnels nés en Italie et ayant joué entre 1970 et 2001 morts de SLA, le risque était Modèle:Unité supérieur au taux normal<ref name=Chio2005>Chiò et al, 2005, revue Brain.</ref>. Rien ne permet à ce stade de savoir s'il s'agit d'un empoisonnement ou si une cause microbienne pourrait être en cause (des cas groupés de maladie nosocomiale ont été observés aux États-Unis). Curieusement, l'étude révèle que la plupart des malades occupaient le poste de milieu de terrain (plus précisément, Modèle:Citation<ref name=pasFini2009/>).

Une information judiciaire contre X pour homicide involontaire est ouverte en 1998 par le procureur qui envisage trois pistes :

  1. L'impact d'un dopant qui aurait pu n'être utilisé qu'en Italie chez les footballeurs ; les corticoïdes et anabolisants sont maintenant connus comme causes possibles de symptômes de ce type<ref name="L'Express2008">Modèle:Article</ref> ;
  2. Des traumatismes du cerveau ou de la moelle épinière liés au football de haut niveau (ils étaient suspectés), mais outre qu'on ne trouve hors d'Italie qu'un seul footballeur touché par la SLA (Jimmy Johnstone, ex-attaquant du Celtic FC, vedette des années 1960), une étude statistique poussée avec cas-témoins n'a pas pu confirmer que ce type de traumatisme était un facteur de risque (alors qu'une hyperactivité professionnelle l'était)<ref name=Beghi2010/> ; de même une enquête commandée par le procureur Guariniello, rendue en septembre 2008, n'a mis aucun cas semblable en évidence dans le cyclisme (pour Modèle:Unité professionnels masculins ayant participé à des championnats entre 1945 et 2001) ni le basket (pour Modèle:Unité professionnels masculins ayant joué des championnats entre 1980 et 2004)<ref name=pasFini2009/> ;
  3. Les traitements pesticides utilisés pour l'entretien des pelouses sportives.

Notes et références

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Liens externes

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