Teodoro Obiang Nguema Mbasogo

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Confusion Modèle:Infobox Personnalité politique

Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, né le Modèle:Date de naissance, est un homme d'État équatoguinéen. Il est président de la république de Guinée équatoriale depuis le 3 août 1979.

Militaire de profession, il occupe plusieurs postes sous la présidence de son oncle Francisco Macías Nguema. En 1979, il renverse Macías par un coup d'État et prend le pouvoir dans le pays d'abord comme président du Conseil militaire suprême (1979-1982) puis comme président de la République (depuis 1982). Après le retour nominal du pays à un régime civil en 1982, il fonde le Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE) en 1987, parti unique jusqu'à 1992. Sa gouvernance est généralement qualifiée de dictature. Sous son régime, la Guinée équatoriale continue à avoir l'un des pires bilans des droits de l'homme au monde.

Il supervise l'émergence du pays comme important producteur de pétrole à partir des années 1990. L'enrichissement du pays s'accompagne d'accusations de corruption et de trafic de drogue dont Obiang et sa famille bénéficient largement.

Avec plus de Modèle:Unité passées à la tête de son pays, il est actuellement le plus ancien président en exercice au monde.

Biographie

Naissance et formation

Né à Acoacán dans le district de Mongomo, il est le troisième enfant d'une fratrie de dix. Il commence ses études à huit ans à l'école officielle de Mongomo puis au groupe scolaire Cardinal de Cisneros à Ebebiyin.

En 1963, il intègre les cadets de la garde territoriale puis, la même année, l'Académie générale militaire de Saragosse (Espagne). Il se spécialise dans la conduite de véhicules militaires.

Carrière militaire et débuts politiques

Il commence sa carrière militaire en 1965 dans la garde territoriale de Guinée équatoriale à Mikomeseng.

En 1968, Francisco Macías Nguema, devient le premier président de la République élu<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref name="RFIPutsch"/>. Il s'auto-proclame président à vie en 1972<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="RFIPutsch"/>. Cousin éloigné de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, celui-ci le considère comme son oncle<ref name="RFIPutsch"/>. Il lui offre le poste de commandant de l'armée et des régions militaires de la capitale. L'année suivante, toujours par son oncle, il est promu au ministère de la Défense comme directeur général de l'approvisionnement et de la planification.

Il est nommé vice-ministre des Forces armées populaires en 1979. Obiang Nguema est ainsi associé à la dictature sanglante de Macías Nguema<ref name="Norman">Modèle:Lien web.</ref>.

Président de la République

La même année, il renverse Francisco Macías Nguema, à qui il reproche ses violations « systématiques » des droits de l'homme<ref name="RFIPutsch" />. Il prend le pouvoir comme président du Conseil militaire suprême avant d'être nommé président de la République en 1982.

Le Modèle:Date-, la proclamation des résultats du référendum sur une nouvelle Constitution annonce une majorité de 95,38 % de oui. Il est élu président de la République en 1989 (99 % des voix), puis réélu en 1996 (97,8 %), en 2002 (97,1 %), 2009 (95,4 %) et 2016 (93,5 %)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 1987, il fonde le Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE) comme parti unique. Le multipartisme est instauré en 1992. Malgré cela, le PDGE demeure le parti dominant.

En 1988, il vend le droit à des entreprises étrangères de jeter leurs déchets sur l'île d'Annobón<ref name="Whitnall" />.

En 2004, un opposant équato-guinéen en exil, Modèle:Lien, accuse Obiang Nguema de cannibalisme, et plus particulièrement de manger ses opposants<ref name="Whitnall" />,<ref name="Norman" />.

Il est président de l'Union africaine entre Modèle:Date- et Modèle:Date-<ref>« Teodoro Obiang Nguema devient le nouveau président de l'Union africaine », Jeune Afrique, 30 janvier 2011.</ref>.

Le Modèle:Date-, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo et le président de la Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara, indiquent avoir échangé au sujet de la réforme du franc CFA dans l’UEMOA. Obiang Nguema déclare souhaiter voir la même réforme monétaire s'effectuer pour la CEMAC, jugeant le franc CFA « obsolète »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date-, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo fête son Modèle:78e anniversaire. Au pouvoir depuis plus de 42 ans, il est à ce jour l'un des plus âgés des chefs d'État, ainsi que le plus ancien président en exercice au monde<ref name="RFIPutsch">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2021, il fait déplacer l'ambassade de Guinée équatoriale en Israël à Jérusalem, conformément au souhait du gouvernement israélien, bien que le statut de la ville soit controversé<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En Modèle:Date-, l'élection présidentielle prévue pour Modèle:Date- est avancée au Modèle:Date- pour la regrouper avec les élections municipales et législatives qui sont prévues ce jour-là. Ce regroupement est justifié par le souhait de faire des économies<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le lendemain, sa candidature est annoncée par son fils Teodorín<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Teodoro Obiang Nguema Mbasogo remporte facilement l'élection avec près de 95 % des voix et son parti obtient l'intégralité des sièges renouvelables à l'Assemblée et au Sénat<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Prises de position

Modèle:… Teodoro Obiang Nguema reproche aux pays industrialisés d'être responsables du retard de l'Afrique et des changements climatiques. Il a souhaité devant l'Assemblée générale de l'ONU que les pays industrialisés soient tenus responsables des dommages et des préjudices découlant des effets du changement climatique<ref>Discours d'Obiang Nguema devant l'Assemblée générale de l'ONU, 21 septembre 2011.</ref>.

Accusations de corruption

La richesse du président Obiang et de sa famille semble provenir pour une bonne part du trafic international de drogue. En Modèle:Date-, l'International Narcotics Board plaça la Guinée équatoriale parmi les neuf narco-États africains. La Dépêche internationale des drogues, publié par l'Observatoire géopolitique des drogues de Paris, écrit en août de la même année : Modèle:Citation

Plusieurs ministres équato-guinéens ont affirmé que le régime Obiang les encourageait à transporter de la drogue dans leurs bagages grâce à leur immunité diplomatique pour ne pas être arrêtés<ref name="Whitnall" />.

Des journalistes du Los Angeles Times ont découvert des preuves que de grandes compagnies pétrolières américaines paient des revenus directement sur un compte détenu, sous le contrôle du président, à la Riggs Bank, basée à Washington, D.C. (le solde était de 300 millions de dollars américains)<ref>Peter Maass, Pétrole brut, Éditions Autrement, 2010, p. 49.</ref>. Le magazine Forbes assure qu'il est l'un des chefs d'État les plus riches du monde, avec une fortune estimée à 600 millions de dollars<ref name="fortunes of">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Luisa Kroll, « Fortunes Of Kings, Queens And Dictators », 5 mai 2006, Forbes, et « part of a slideshow ».</ref>. Des sources officielles l'ont accusé de considérer les biens de l'État comme sa propriété personnelle<ref name="fortunes of" />.

Le Modèle:Date-, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire contre Téodoro Obiang, Denis Sassou Nguesso, Omar Bongo, Blaise Compaoré et José Eduardo dos Santos et leur entourage, accusés par trois associations françaises (Survie, Sherpa et la Fédération des Congolais de la Diaspora) de « recel de détournement de fonds publics ». En Modèle:Date-, le journal français Le Monde révélait les conclusions de l'enquête de police classée sans suite pour « infraction insuffisamment caractérisée » en Modèle:Date-. Le chef de l'État équato-guinéen et sa famille possèdent, en région parisienne, plusieurs biens mal acquis supposés, dont au moins une propriété au nom de Teodoro Obiang Nguema et « onze véhicules (dont deux Bugatti Veyron, une Ferrari Enzo, une Maserati MC12 et une Ferrari 599 GTO) au nom du fils du président, Teodorín Nguema Obiang, pour un montant estimé de plus de 5,7 millions d'euros, acquittés par des virements de sociétés intermédiaires<ref>Enquête du journal Le Monde, 31 janvier 2008.</ref>,<ref>« Biens mal acquis » : les dépenses astronomiques de Teodorin Obiang, Le Monde, 27 mai 2016.</ref>.

Le Modèle:Date-, pour demander la restitution de ces biens mal acquis supposés, Transparency International France, l'association Sherpa et un citoyen gabonais ont déposé une nouvelle plainte assortie d'une constitution de partie civile visant Teodoro Obiang, Omar Bongo et Denis Sassou Nguesso ainsi que leurs entourages pour « recel de détournement de fonds publics<ref>David Servenay, « Biens mal acquis africains, nouvelle plainte », Rue89, nouvelobs.com, 2 décembre 2008.</ref> ». Le Modèle:Date-, la juge Françoise Desset, du pôle financier de Paris, juge recevable cette plainte<ref>« Feu vert d'une juge française pour enquêter sur trois chefs d'État africains », dépêche AFP, 5 mai 2009.</ref>, décision à laquelle le parquet a fait appel<ref>Dépêche AFP du 5 mai 2009.</ref>. Le Modèle:Date-, la cour d'appel de Paris a donné raison au ministère public et jugé la plainte de Transparency International irrecevable. À la suite du pourvoi en cassation de l'association<ref>Modèle:Article.</ref>, la Cour de cassation a décidé le Modèle:Date- que la plainte de Transparency International était recevable, permettant désormais à un juge d'instruction français d'enquêter. Le Modèle:Date-, la justice française saisit 200 m3 de biens dans l'hôtel particulier Nguema situé avenue Foch, dans le Modèle:16e arrondissement de Paris, une propriété estimée à 100 millions d'euros<ref>Biens mal acquis : saisie record chez Teodoro Obiang, Libération, 24 février 2012.</ref>,<ref name="Whitnall">Modèle:Lien web.</ref>.

En Modèle:Date-, le parquet anticorruption espagnol a demandé une enquête pour blanchiment sur les comptes et investissements en Espagne du président Teodoro Obiang à la suite d'une plainte déposée en Modèle:Date- par l'association pour les droits de l'homme en Espagne, au sujet d'un transfert d'environ 19 millions d'euros de la banque américaine Riggs sur le compte d'une banque espagnole aux Baléares, de 2000 à 2003<ref>http://www.portalangop.co.ao/motix/fr_fr/noticias/africa/parquet-espagnol-pour-une-enquete-sur-les-comptes-president-Obiang,c658bf06-30c7-4f32-a388-aa01cadb69ad.html.</ref>.

Dans le cadre de l'enquête sur les biens mal acquis, trois ans de prison, 30 millions d’euros d’amende et la confiscation des biens saisis sont requis en Modèle:Date- contre son fils et vice-président Teodorín Obiang.

Distinctions

Prix Obiang

En 2009, le gouvernement de la Guinée-Equatoriale a proposé à l'UNESCO la création d'un prix honorifique baptisé en l'honneur d'Obiang ( Prix international UNESCO-Obiang Nguema Mbasogo pour la recherche en sciences de la vie). Il s'agit pour Obiang d'une stratégie afin de blanchir son image internationale en se faisant passer pour un mécène des scientifiques. Ce prix a causé une polémique face aux demandes de boycott menées par différentes organisations non gouvernementales consacrées à la défense des droits de l'Homme, qui ont ensuite été rejointes par différents responsables occidentaux. D'abord suspendu en 2010 et 2011<ref>Modèle:Article</ref>, il est finalement décerné annuellement depuis 2012<ref>Modèle:Lien web</ref> mais sous un autre nom (Prix UNESCO-Guinée Equatoriale pour la recherche en sciences de la vie).

Notes et références

Notes

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Références

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Annexes

Articles connexes

Liens externes

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