Théodore Géricault
Modèle:Redirect homophones Modèle:Infobox Biographie2
Théodore Géricault, né le Modèle:Date de naissance à Rouen<ref>Rue de l'Avalasse.</ref> et mort le Modèle:Date de décès à Paris, est un peintre, sculpteur, dessinateur et lithographe français.
Incarnation de l’artiste romantique, il a eu une vie courte et tourmentée, qui a donné naissance à de nombreux mythes. Son œuvre la plus célèbre est Le Radeau de La Méduse (1818-1819). Il est également connu pour sa passion pour les chevaux, à l'écurie ou en action sur les champs de bataille napoléoniens. Outre ses peintures à l’huile, Géricault réalise des lithographies, des sculptures, rares mais remarquables, et des centaines de dessins.
Biographie
Jeunesse
Théodore Géricault naît dans une famille aisée de Rouen, originaire de la Manche, à Saint-Cyr-du-Bailleul où un lieu-dit du même nom, l’« Hôtel Géricault » existe toujours. Il y revient régulièrement pendant de nombreuses années, notamment chez ses cousins à Saint-Georges-de-Rouelley. C’est là qu’il découvre le milieu équestre, future source d’inspiration<ref>Modèle:Lien web</ref> et là qu’il peint sa première œuvre connue : son autoportrait (1808). De nombreux tableaux du peintre sont restés dans cette famille, dont une majorité a été détruite lors des bombardements de 1944. Géricault y a fait également le portrait de son oncle normand, le conventionnel Siméon Bonnesœur-Bourginière (Minneapolis Institute of Arts<ref>Fiche du Portrait de Siméon Bonnesoeur-Bourginière sur le site du Minneapolis Institute of Arts.</ref>), et de son cousin Félix Bonnesoeur-Bourginière.
Le père du peintre, Georges (1743-1826), magistrat et riche propriétaire terrien, tient une manufacture de tabac. Sa mère, Louise Caruel (1753-1808), fille d'un procureur du parlement de Normandie, descend d’une vieille et riche famille normande. Vers 1796, la famille Géricault s’installe à Paris au 96, rue de l'Université. Élève médiocre Modèle:Cita, il entre en 1806 au Lycée Impérial, où il a pour professeur de dessin le prix de Rome Pierre Bouillon.
En 1807, son oncle maternel Jean-Baptiste Caruel de Saint-Martin (1757-1847), banquier et collectionneur, épouse Alexandrine-Modeste de Saint-Martin (1785-1875)<ref>Petite-fille de Didier de Saint-Martin, gouverneur des Îles de France (Maurice) et Bourbon (Réunion) puis syndic de la Compagnie des Indes, de parents créoles, elle est orpheline de père Étienne de Saint-Martin, (né à l'Île Maurice en 1729), officier gendarme des gardes du Roy puis lieutenant des Gardes Françaises (mort sans doute vers 1800) et de mère Alexandrine Jeanne Émilie de Vermonet (morte le Modèle:Date- à Paris, mariée à la Réunion en 1778).</ref>, de 28 ans sa cadette.
Le couple encourage Théodore Géricault à suivre des études artistiques. Peintre fortuné, Géricault ne connaît pas de problèmes d’argent et n’a pas besoin de vendre ses œuvres pour vivre, excepté à la fin de sa vie, à la suite de mauvais placements<ref>Son agent de change fit faillite (cf. Eugène Delacroix, Journal, éditions José Corti 2009, Modèle:P.).</ref>.
Apprentissage et succès au Salon
Théodore Géricault étudie en 1810 dans l’atelier du peintre Carle Vernet, spécialiste de scènes de chasse, et y fait la connaissance de son fils, Horace Vernet. Il étudie ensuite avec Pierre-Narcisse Guérin, avant de s’inscrire, le Modèle:Date-, à l’École des beaux-arts de Paris. Géricault pratique alors assidûment la copie au musée Napoléon (le Louvre), où il copie les tableaux rassemblés par Napoléon Ier, qu'ils soient italiens, comme La Mise au tombeau et l'Assomption d'après Titien, français, d'après Jean Jouvenet, Eustache Le Sueur, Rigaud, Prud'hon, ou flamands, La Peste de Milan d'après Jacob van Oost, Portrait d'après Rembrandt, Van Dyck ou Rubens<ref> voir la liste descriptives des copies in chapitre « Copies d'après les Maîtres », in: Charles Clément, Géricault, étude biographique, avec le catalogue raisonné de l'œuvre du maître, Paris, 1879, Modèle:Pp..</ref>.
Il alterne les études des académies de nus masculins, où l'influence de Michel-Ange se remarque, avec de nombreux portraits de chevaux aux écuries, dont celui de Tamerlan, le cheval de l'empereur. Ses camarades d'atelier notent son goût pour les textures épaisses et riches et le surnomment : « le Cuisinier de Rubens ». Guérin voit en lui Modèle:Citation. En Modèle:Date-, Vivant Denon, le directeur du musée Napoléon, exclut Géricault pour inconduite. Géricault loue alors une arrière-boutique sur le boulevard Montmartre et peint Officier de chasseurs à cheval de la garde impériale chargeant (portrait équestre du lieutenant Dieudonné) en cinq semaines, d'un jet, et le présente au Salon. Dans cette toile aux couleurs sombres et vibrantes, on voit toute la virtuosité du jeune peintre, notamment dans le choix de la position héroïque et du dessin du cheval. La toile est accrochée à côté du Portrait de Murat d'Antoine-Jean Gros. Le peintre Jacques-Louis David, en découvrant l'œuvre de Géricault, aurait dit : Modèle:Citation. Géricault reçoit pour ce tableau la médaille d'or du Salon : il a 21 ans. Célèbre désormais, il s'installe au 23, rue des Martyrs, non loin de Carle Vernet. Il est entouré de nombreux peintres et amis, Delacroix, Léon Cogniet, Ary Scheffer, son élève Louis-Alexis Jamar<ref>Qui a posé nu pour Le Radeau de la Méduse, seul modèle vivant au milieu des cadavres prêtés par l'hôpital Cochin.</ref>, et de Dedreux-Dorcy<ref>Le modèle de la toile Artiste dans son atelier.</ref>.
Deux ans plus tard, Géricault, qui peint de nombreuses scènes militaires, présente Cuirassier blessé quittant le feu (1814, musée du Louvre) qui forme un contraste saisissant avec la toile de 1812. Elle représente un officier sur une pente avec son cheval, s’éloignant de la bataille. Son regard, tourné vers la tuerie qu’il vient de quitter, traduit le désarroi, la défaite. Une autre toile présente un cuirassier à terre désarçonné. Dramatiques et monumentaux, ces deux portraits suscitent un intérêt distant lors du Salon de 1814, dans un Paris occupé par les Alliés.
Les soldats de L'Empire de 1812 à 1818
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Étude d'un carabinier à cheval, localisation inconnue.
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Trompette à cheval de la Garde Impériale de Napoléon, Washington, National Gallery of Art.
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Lancier du 1er régiment de chevau-légers-lanciers de la Garde, dits polonais, collection privée
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Napoléon sur le champ de bataille, musée des Beaux-Arts de Reims.
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Retour de Russie ou La Retraite de Russie (vers 1818), Paris, École nationale supérieure des beaux-arts.
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Soldats blessés retraite de Russie (vers 1814), musée des Beaux-Arts de Rouen.
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Portrait de carabinier (1814), Paris, musée du Louvre.
Le séjour en Italie
En 1814, Théodore Géricault s'éprend de sa tante Alexandrine qui n'a que 6 ans de plus que lui. De cette liaison, qui va durer plusieurs années et qui s’avère désastreuse pour l’artiste, naîtra le Modèle:Date- un fils, Georges-Hippolyte<ref>Il est mort le Modèle:Date-, à Bayeux.</ref>, déclaré à sa naissance comme le fils de la bonne Suzanne et de père inconnu. À la mort de Géricault, l'enfant sera reconnu par le père de l'artiste, Georges-Nicolas<ref>Ainsi Georges-Hippolyte retrouvait son nom et l'héritage de son père et grand-père.</ref>.
Géricault s'engage dans la Compagnie des mousquetaires<ref>crée le Modèle:Date- et dissoute le Modèle:Date-, la compagnie était constituée de Modèle:Nobr.</ref> gris du Roy Louis XVIII. Il accompagne le Roi à Gand pendant les Cent-Jours. Il revient en France fin 1815, caché par son oncle Bonnesoeur-Bouginière, dont il fait alors le portrait.
Géricault se présente au concours du grand prix de Rome où il échoue. Il décide alors, en 1816, de partir pour l’Italie à ses propres frais. Il est durablement impressionné par les peintres de la Renaissance italienne, en particulier Michel-Ange et Titien qu'il copie ainsi que par Pierre Paul Rubens et le mouvement qu’il donne à ses œuvres. Son ami le peintre Jean-Victor Schnetz lui fait rencontrer Ingres à la villa Médicis. Géricault quitte Rome en 1817 pour Paris.
Parmi ses contemporains, Géricault porte une admiration particulière à Antoine-Jean Gros dont il copie les œuvres à plusieurs reprises<ref>Voir par exemple le Portrait équestre de Jérôme Bonaparte, roi de Westphalie (1784-1814), vers 1812-1814, huile sur toile, Modèle:Dunité, Paris, musée national Eugène-Delacroix, d'après le tableau homonyme d'Antoine-Jean Gros, cité par Dominique de Font-Réaulx, « Un Géricault chez Delacroix », in: Grande Galerie - Le Journal du Louvre, Modèle:N°, mars-avril-Modèle:Date-.</ref>. Delacroix explique : Modèle:Citation
Peignant des portraits (Louise Vernet, Portrait d'Alfred et Élisabeth Dedreux), mais aussi des scènes de genre comme Le Marché aux bœufs, Géricault semble toujours hanté par l'Italie, Michel-Ange et Titien, ou par Jules Romain tant il accentue l'anatomie les effets dramatiques du clair-obscur. Il peint de nombreuses scènes militaires : Le Train d'artillerie ou L'Artillerie changeant de position.
Le Radeau de la Méduse
En 1819, un nouveau Salon s’ouvre au Louvre. Géricault veut réaliser une œuvre immense, spectaculaire. Cherchant son inspiration dans les journaux, il y découvre l’« affaire de la Méduse », catastrophe maritime peu glorieuse que la monarchie restaurée avait tenté d’étouffer. Le fait-divers que le peintre évoque par sa toile est celui du naufrage d’une frégate, la Méduse, le Modèle:Date-, au large des côtes du Sénégal. Le moment culminant choisi par Géricault dans cette tragédie est celui où une faible partie des naufragés, après avoir dérivé pendant treize jours sur un radeau de fortune, aperçoivent au loin le navire qui vient les sauver, le brick Argus. Géricault peint l'instant dramatique où les hommes encore valides, qui ont pratiqué le cannibalisme pour survivre<ref>Jacques-Olivier Boudon, Les naufragés de la Méduse, Éditions Belin 2016, Paris.</ref>, se lèvent pour faire signe au navire, un point à peine visible à l’horizon.
Le peintre a trouvé son inspiration. Soucieux d’ancrer son œuvre dans la réalité, il prend connaissance du récit de deux survivants : Alexandre Corréard, l’ingénieur géographe de la Méduse, et Henri Savigny, le chirurgien du bord. Il fait construire une maquette grandeur nature du radeau dans son atelier et demande à sept rescapés de la dérive du radeau de venir poser pour lui. Il va jusqu’à exposer dans son atelier des restes humains. Grâce à l’entremise d’un ami médecin à l’ancien hôpital Beaujon, proche de son atelier, Géricault peut obtenir des bras et des pieds amputés afin de les étudier. De même, il dessine plusieurs fois une tête coupée obtenue à Bicêtre, une institution tout à la fois hospice, prison et asile d’aliénés. Selon Charles Clément, son biographe, une puanteur étouffante régnait parfois dans son atelier de la rue du Faubourg-du-Roule. Géricault travaille avec acharnement, pendant une année entière, à une œuvre de cinq mètres sur sept qui est, selon l’expression de Michel Schneider, « une leçon d’architecture autant qu’une leçon d’anatomie ».
Le Radeau de La Méduse est présenté au musée du Louvre en 1819. Lors de l’accrochage, le tableau est placé beaucoup trop haut, à côté d’autres œuvres immenses.
La toile est reçue difficilement par la critique qui feint l'incompréhension : Modèle:Citation ou encore Modèle:Citation. En réalité, l'un des sujets, l'anthropophagie, est connu de tous : il n'est pas considéré comme un crime par le Code Civil de 1810 et a été régulièrement pratiquée par les soldats affamés des armées du Premier Empire, en Espagne, au Portugal et pendant la retraite de Russie<ref>en particulier le témoignage de Jacques Labeaume : Relation circonstanciée de la Campagne de Russie, dans Jacques-Olivier Boudon, Les naufragés de la Méduse, Editions Belin 2016,Paris.</ref>.
Pour Jules Michelet, dans ses cours au Collège de France de 1847, Géricault peint Modèle:Citation
Géricault reçoit néanmoins la commande d'une toile, dont il confie la réalisation à Delacroix. Modèle:Saut
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Le Radeau de La Méduse (1818-1819), Paris, musée du Louvre.
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Études de mains et pieds (1818-1819), Montpellier, musée Fabre.
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Têtes de suppliciés, Stockholm, Nationalmuseum.
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Études de bras, Rouen, musée des Beaux-Arts.
Séjour en Angleterre
Éreinté par la critique française et en conflit avec sa famille, Géricault quitte Paris pour l’Angleterre où le Radeau de la Méduse est présenté. La toile est applaudie par la presse anglaise Modèle:Incise et par le public, plus de Modèle:Nombre.
L'architecte anglais Cockerill témoigne dans son journal intime de son admiration pour le peintre français et nous livre son portrait : Modèle:Citation<ref>André Guyaux, Sophie Marchal, La vie romantique : hommage à Loïc Chotard, Paris, Presses universitaires de la Sorbonne, 2003, Modèle:P..</ref>. Modèle:Saut
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Le Derby d'Epsom, (1821), Paris, musée du Louvre.
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George Stubbs, Cheval attaqué par un lion (1788), gravure, Paris, musée du Louvre.
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Théodore Géricault, Cheval attaqué par un lion (1821) d'après Stubbs, Paris, musée du Louvre.
Le thème du cheval
Il voyage en Angleterre d’Modèle:Date- à Modèle:Date-, et découvre les grands paysagistes anglais, dont Constable et Turner, et les courses de chevaux, thème qui lui dictera une nouvelle série d’œuvres inspirée par « la plus grande conquête de l’homme » dont notamment le Derby d’Epsom (musée du Louvre). Le thème du cheval est un sujet central de son œuvre, au début et surtout à la fin de sa vie. Il copie en particulier les œuvres de George Stubbs et de Ward, et réalise de nombreuses lithographies de chevaux et de scènes de rues de la vie londonienne.
Depuis son apprentissage chez Guérin, Géricault peint des chevaux dans plus d'une centaine de scènes de genre, qu'ils évoluent à l'écurie, sur des champs de bataille, au travail, qu'ils soient de trait ou de halage, cob ou selles français, représentant jusqu'aux ateliers de maréchaux-ferrants. Pour Théophile Gautier, le cheval permet à Géricault d'exprimer Modèle:Citation. Pour Bruno Chenique, le cheval dans l'art de Géricault, Modèle:Citation<ref>In Bruno Chenique, Les chevaux de Géricault, Bibliothèque de l'Image, Paris, 2002, Modèle:P..</ref>, il Modèle:Citation.
Dernières années
En Modèle:Date-, le peintre revient à Paris, après être tombé malade en Angleterre. Il ne se débarrasse pas de son état<ref>Soigné par Modèle:Citation in Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne : supplément, ou Suite…, Volume 65 París, 1838, Modèle:P. (lire en ligne).</ref>. Son ami médecin-chef de la Salpêtrière et pionnier en études psychiatriques Étienne-Jean Georget lui propose de peindre les portraits de dix malades mentaux. De cette série, nous restent cinq toiles dont le Monomane du vol<ref>Le docteur Georget meurt peu de temps après Géricault. À la vente Georget, cinq de ses études sont achetées par le docteur Lachèze et sont les monomanes que nous connaissons aujourd'hui. Cinq études sont achetées par le docteur Maréchal qui les emporte en Bretagne et sont perdues à ce jour. in Charles Clément, Géricault, étude biographique, avec le catalogue raisonné de l'œuvre du maître, Paris, 1879.</ref>. Modèle:Saut
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La Monomane de l'envie, ou La Hyène de la Salpêtrière (1819-1822), huile sur toile, Modèle:Dunité, musée des Beaux-Arts de Lyon.
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Monomane du vol, ou Le Fou aliéné, ou Le Cleptomane (1822), Modèle:Dunité, musée des Beaux-Arts de Gand.
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La Monomane du jeu (vers 1822), huile sur toile, Modèle:Dunité, Paris, musée du Louvre.
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Le Monomane du commandement militaire (1822-1823), huile sur toile, Modèle:Dunité, Winterthour, musée Oskar Reinhart « Am Römerholz ».
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Le Monomane du vol d'enfants, Springfield, Modèle:Lien.
On associe souvent à cette série le Vendéen, portrait d'un saisissant réalisme d'un homme traumatisé par la Guerre civile de Vendée, mais qui est sans doute plus ancien<ref>« Géricault », in: Dictionnaire de la Peinture, Encyclopédie Larousse (en ligne).</ref>.
En 1822, il a une relation suivie avec une certaine madame Trouillard, à qui il confie être malade<ref>Modèle:Citation, in: Italo Rota, Jean-Thierry Bloch, Géricault, Éditions de la Réunion des musées nationaux, Paris, 1991, Modèle:Nb p.</ref>. Bien qu'épuisé, Géricault continue de vivre Modèle:Citation<ref>Sainte-Preuve, Biographie universelle et portative des contemporains : ou dictionnaire…, 1834, Modèle:P. (lire en ligne).</ref>.
Il tombe plusieurs fois de cheval, et se brise le dos en Modèle:Date- en tombant rue des Martyrs, à Paris. Il est alité, paralysé. Les médecins diagnostiquent une phtisie de la colonne vertébrale<ref>C'est-à-dire une tuberculose osseuse (cf. Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne : supplément, ou Suite…, Volume 65, Paris, 1838, Modèle:P. (lire en ligne).</ref>.
Il meurt le Modèle:Date- au 23, rue des Martyrs<ref>Archives de Paris acte de décès reconstitué, vue 18 / 50</ref>, après une longue agonie due officiellement à cette chute de cheval<ref>Dictionnaire de conversation à l'usage des dames et des jeunes filles…, Volume 6, Modèle:P. (lire en ligne).</ref> mais plus probablement à une maladie vénérienne<ref>« David et son école », Revue étrangère de la littérature, des sciences et des arts, Volume 6, Modèle:P. (lire en ligne).</ref>,<ref> Modèle:Citation, cité in: « Géricault », Dictionnaire de la Peinture, Encyclopédie Larousse, (en ligne).</ref>, ce qui fit dire au philosophe et critique d'art Élie Faure que Modèle:Citation<ref>Charles Clément, Géricault, Paris, Didier, 1868, Modèle:P..</ref>.
Dans son Journal, Eugène Delacroix décrit ainsi Géricault qu'il a connu : Modèle:Citation
Puis lors de sa dernière visite à Géricault, le Modèle:Date-, Delacroix écrit : Modèle:Citation
Géricault est enterré à Paris au cimetière du Père-Lachaise (division 12) dans le caveau des Modèle:Page h' en 1824, puis, après la mort de son père, déplacé dans le tombeau familial avec celui-ci en 1828.
Alexandrine Caruel de Saint-Martin meurt en 1875, dans sa propriété au Chesnay. Modèle:Saut
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Ary Scheffer, La Mort de Géricault (1824), Paris, musée du Louvre. À son chevet figurent ses amis le colonel Bro de Comères et le peintre Pierre-Joseph Dedreux-Dorcy.
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Léon Cogniet, Géricault mourant (1823), lithographie.
Un mythe romantique
La figure plus ou moins extravagante de Géricault - cavalier - héroïque - amant - vu par ses contemporains devient une des figures du romantisme une vingtaine d'années après sa mort<ref>Eliane Reynold de Seresin, Théodore Géricault, le père du romantisme français: La fougue et la passion...50 minutes, Modèle:P..</ref>. Jules Michelet écrit sa vie dans son Journal 1828-1848 et consacre un long passage au peintre dans son cinquième cours au Collège de France. Il voit dans le peintre un « peintre-magistrat », un juge sévère du Premier empire qui « dans les mélanges bâtards de la Restauration, conserva ferme et pure la pensée nationale. Il ne subit pas l'invasion, ne donna rien à la réaction ». Géricault est un homme seul, génie pathétique et désespéré, pris dans des amours éphémères et des amitiés légères et envieuses alors que la France fait naufrage<ref name="jmichelet"/>. Prosper Mérimée copie les figures de chevaux d'après Géricault<ref>Robert Baschet, Du romantisme au second empire, Mérimée: (1803-1870), Nouvelles éditions Latines, 1958 Modèle:P..</ref>, Alexandre Dumas écrit sur lui<ref>Alexandre Dumas, Mes mémoires, 1863.</ref>. Delacroix écrit ses souvenirs de Géricault.
L'homme-cheval
Son fils Georges-Hippolyte Géricault lui consacre en 1840 une tombe particulière, au cimetière du Père-Lachaise. La tombe est surmontée d'une statue de bronze ainsi que d'un bas-relief représentant Le Radeau de La Méduse, tous deux signés Antoine Étex. Pour ce dernier, Géricault est l'unique artiste, depuis Phidias et l'Antiquité grecque, à avoir su dessiner les chevaux, jusqu'à proposer une étrange psycho-physionomie de l'artiste. Il affirme en effet dans sa sixième leçon de son Cours de dessin : Modèle:Citation
À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la vie de Géricault est lue au travers de la psychanalyse, des interactions des pulsions de mort et de vie, du romantisme comme scandale, de la figure de l'inceste entre Géricault et sa tante Alexandrine en vis-à-vis du Radeau de la Méduse, singulièrement mis en avant par l'écrivain Hervé Guibert, mort du sida<ref>Bruno Chenique, Actes du colloque La vie romantique : Hommage à Loïc Chotard, PUS, 2003, Modèle:P..</ref>.
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Masque mortuaire de Géricault, localisation inconnue.
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Antoine Étex, Tombeau de Théodore Géricault (1839-1840, détail), Paris, cimetière du Père-Lachaise.
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Antoine Étex, Tombeau de Théodore Géricault (1841), musée des Beaux-Arts de Rouen.
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Alexandre Delvaux, Buste de Géricault (1897), marbre, Fécamp, musée des Pêcheries.
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Œuvre attribuée à Alexandre Corréard, Portrait d'homme, dit Géricault moribond (1824), Musée du Louvre<ref>Modèle:Lien web</ref>
Œuvre
Peinture
- Cheval isabelle effrayé par l'orage, 1813-14, Londres, National Gallery
- Tête de cheval blanc, 1810-1812, Paris, musée du Louvre<ref>Cheval blanc, Louvre</ref>
- Officier de Chasseur (esquisse pour le tableau Officier de chasseurs à cheval de la garde impériale chargeant), avant 1812, huile sur toile, Modèle:Dunité, musée des Beaux-Arts de Rouen<ref>Modèle:Lien web</ref>
- Étude pour Officier de chasseurs à cheval de la , garde impériale chargeant , 1812, huile sur papier sur toile, Modèle:Dunité, musée du Louvre, Paris<ref>Modèle:Lien web</ref>
- Officier de chasseurs à cheval de la garde impériale chargeant ou Chasseur de la garde, 1812, huile sur toile, Modèle:Dunité, musée du Louvre, Paris ;
- Académie d'homme, entre 1808 et 1812, huile sur toile, Modèle:Dunité, musée des Beaux-Arts de Rouen<ref>Modèle:Lien web</ref>
- La Justice et la Vengeance Divine Poursuivant le Crime, vers 1810-1812, huile sur toile, Modèle:Dunité, musée du Louvre, Paris<ref>Modèle:Lien web</ref>
- Cheval gris au ratelier, vers 1810-1812, huile sur papier sur toile, Modèle:Dunité, musée du Louvre, Paris<ref>Modèle:Lien web</ref>
- Cheval turc dans une écurie, vers 1810-1812, huile sur papier sur toile, Modèle:Dunité, musée du Louvre, Paris<ref>Modèle:Lien web</ref>
- Portrait équestre de Jérôme Bonaparte, roi de Westphalie (1784-1814), vers 1812-1814, huile sur toile, Modèle:Dunité, musée national Eugène-Delacroix, Paris<ref>d'après le tableau homonyme d'Antoine-Jean Gros, acquis par le musée en novembre 2013, auparavant dans une collection particulière.</ref> ;
- La Tempête ou l'Épave, entre 1812 et 1816, huile sur toile, Modèle:Dunité, musée du Louvre, Paris<ref>Modèle:Lien web</ref>
- Tête de bouledogue, entre 1812 et 1816, huile sur toile, Modèle:Dunité, musée du Louvre, Paris<ref>Modèle:Lien web</ref>
- Cheval espagnol dans une écurie, entre 1812 et 1816, huile sur toile, Modèle:Dunité, musée du Louvre, Paris<ref>Modèle:Lien web</ref>
- Cheval cabré au tapis de selle rouge, entre 1812 et 1816, huile sur toile, Modèle:Dunité, musée des Beaux-Arts de Rouen<ref>Modèle:Lien web</ref>
- Cheval gris, entre 1812 et 1816, huile sur toile, Modèle:Dunité, musée des Beaux-Arts de Rouen<ref>Modèle:Base Joconde.</ref>
- Cuirassier blessé, vers 1813, huile sur toile, Modèle:Dunité, musée du Louvre, Paris<ref>Modèle:Lien web</ref>
- Cuirassier blessé quittant le feu, 1814, huile sur toile, Modèle:Dunité, musée du Louvre, Paris ;
- Un Carabinier, vers 1814, huile sur toile, Modèle:Dunité, musée du Louvre, Paris<ref>Modèle:Lien web</ref>
- Portrait de carabinier, 1814, huile sur toile, Modèle:Dunité, musée des Beaux-Arts de Rouen<ref>Modèle:Lien web</ref>
- Alexandre Colin ou Autoportrait de Colin<ref>Modèle:Lien web</ref>, vers 1815, huile sur papier sur toile, Modèle:Dunité, musée du Louvre, Paris<ref>Modèle:Lien web</ref> ;
- Course de chevaux libres à Rome, vers 1817, huile sur papier sur toile, Modèle:Dunité, musée du Louvre, Paris<ref>Modèle:Lien web</ref>
- Portrait d'un naufragé, vers 1817-1819, huile sur toile, Modèle:Dunité, musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Besançon<ref>Modèle:Lien web</ref>
- Le Radeau de La Méduse (première esquisse), 1818, huile sur toile, Modèle:Dunité, musée du Louvre, Paris<ref>Modèle:Lien web</ref>
- Le Radeau de La Méduse (deuxième esquisse), 1818, huile sur toile, Modèle:Dunité, musée du Louvre, Paris<ref>Modèle:Lien web</ref>
- Portrait d'homme en buste, dit Le charpentier de la Méduse, vers 1818, huile sur toile, Modèle:Dunité, musée des Beaux-Arts de Rouen<ref>Modèle:Lien web</ref>
- Portrait d'Elise et Alfred Dedreux, vers 1818
- Portrait d'Alfred Dedreux enfant, vers 1818
- Le Radeau de La Méduse, 1818-1819, huile sur toile, Modèle:Dunité, musée du Louvre, Paris ;
- Scène du Déluge, vers 1818-1820, huile sur toile, Modèle:Dunité, musée du Louvre, Paris<ref>Modèle:Lien web</ref>
- Tête de jeune homme mort, 1819, huile sur toile, Modèle:Dunité, musée des Beaux-Arts de Rouen<ref>Modèle:Lien web</ref>
- Tête de lionne, c1819, huile sur toile, Modèle:Dunité, musée du Louvre, Paris ;
- Portrait présumé de Mustapha, entre 1819 et 1821, huile sur toile, Modèle:Dunité, musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Besançon<ref>Modèle:Lien web</ref>
- La Monomane de l'envie ou La Hyène de la Salpêtrière, 1819-1820, huile sur toile, Modèle:Dunité, musée des beaux-arts de Lyon ;
- Deux léopards, 1820, huile sur toile, Modèle:Dunité, musée des Beaux-Arts de Rouen<ref>Modèle:Lien web</ref>
- Pierre-Paul Royer-Collard, vers 1820, huile sur toile, Modèle:Dunité, musée national des châteaux de Versailles et Trianon<ref>Modèle:Lien web</ref>
- Cheval dans la tempête, 1820-1821 ;
- Le Derby d'Epsom, 1821, huile sur toile, Modèle:Dunité, musée du Louvre, Paris ;
- Course de chevaux à Epsom, vers 1821, huile sur toile, Modèle:Dunité, musée des Beaux-Arts de Caen<ref>Modèle:Lien web</ref>
- Le Four à plâtre, 1821-1822, huile sur toile, Modèle:Dunité, musée du Louvre, Paris ;
- Portrait de l'artiste, 1822, huile sur toile, Modèle:Dunité, musée des Beaux-Arts de Rouen<ref>Modèle:Lien web</ref>
- Chevaux au pâturage, 1822, huile sur toile, Modèle:Dunité, musée des beaux-arts de Dijon ;
- Le monomane du vol, Le fou aliéné ou Le cleptomane, 1822, Modèle:Dunité, musée des beaux-arts de Gand ;
- Chevaux de poste à la porte d'une écurie, vers 1822, huile sur toile, Modèle:Dunité, Musée du Louvre, Paris<ref>Présenté au Salon de Douai en 1823.</ref> ;
- La Monomane du jeu, 1822-1823, huile sur toile, Modèle:Dunité, musée du Louvre, Paris<ref>Modèle:Lien web</ref> ;
- Le Monomane du commandement militaire, 1822-1823, huile sur toile, Modèle:Dunité, Musée Oskar Reinhart « Am Römerholz », Winterthour ;
- Le monomane du vol d'enfants, 1822-1823, huile sur toile, Modèle:Dunité, musée des beaux-arts de Springfield (Massachussetts).
- Portrait d'Homme ou le Vendéen, 1822-1823, huile sur toile, Modèle:Dunité, musée du Louvre, Paris<ref>Modèle:Lien web</ref>
- Deux chevaux de poste à la porte d'une écurie, huile sur toile, Modèle:Dunité. Musée d'Évreux<ref>Il s'agit d'une copie exécutée d'après une lithographie de Léon Cogniet, elle-même reproduisant en l'inversant le tableau peint par Géricault conservé au Louvre Chevaux de poste à la porte d'une écurie, dans laquelle la composition est complétée d'un postillon abreuvant ses chevaux avec un seau.</ref> ;
- Retour de la course, huile sur toile, Modèle:Dunité, musée des Beaux-Arts de Rouen<ref>Modèle:Lien web</ref>
- Étude d'homme nu, musée Bonnat-Helleu, Bayonne ;
- Tête d'étude pour le Radeau de la Méduse, d'après le modèle Gerfant, vers 1815, huile sur toile, musée d'art Roger-Quilliot, Clermont-Ferrand ;
- Esquisse pour un tableau non réalisé montrant le Carnaval de Rome ;
- Le val solitaire, dessin préparatoire, musée Magnin, Dijon ;
- Homme nu renversé sur le sol, dessin préparatoire, musée Magnin, Dijon.
Sculpture
- Cheval écorché.
- Cheval arrêté par un homme.
- Nymphe et Satyre.
- Bœuf terrassé par un tigre.
- Nègre brutalisant une femme.
- Statue équestre de l’empereur Alexandre.
- Lion au repos.
- Cavalier Antique.
- Écorché.
-
Nymphe et satyre (vers 1817-1820), Buffalo, galerie d'art Albright-Knox.
-
Nymphe attaquée par un satyre dite aussi Satyre et Bacchante ou Jupiter et Antiope, musée des Beaux-Arts de Rouen.
-
Cheval écorché, Paris, musée du Louvre.
Estampe
- Nemours, château de Nemours : Hangar de maréchal-ferrant, 1823, lithographie, Modèle:Dunité<ref>photo.rmn.fr.</ref>.
Dessin
- La Traite des Noirs, dit aussi Traite des Noirs, sur un marché d'esclaves sur la côte du Sénégal, sanguine, pierre noire et mine de plomb sur papier beige, Modèle:Dunité<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Paris, Beaux-Arts de Paris<ref>Emmanuelle Brugerolles (dir.), Le dessin romantique, de Géricault à Victor Hugo, Carnets d’études 50, Beaux-Arts de Paris les éditions, 2021, Modèle:Pp., Cat. 15.</ref>. Il s'agit d'une étude préparatoire ambitieuse pour un projet que Géricault a sans doute conçu entre 1820 et 1823. Elle était destinée à devenir un pendant monumental au Radeau de la Méduse. Le thème de la traite des Noirs est particulièrement original et jamais représenté à l'époque. Artiste engagé, Géricault voulait offrir au regard de ses contemporains des corps de femmes et d'hommes noirs, meurtris et violentés, afin de dénoncer cette traite et susciter l'empathie du spectateur. Mort prématurèment, il ne put mener à bien ce projet.
- Vue de Montmartre et études de lions, deux feuilles raboutées, pierre noire, lavis brun, aquarelle pour le paysage, plume, encre brune pour l'étude de lions, Modèle:Dunité<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Paris, Beaux-Arts de Paris<ref>Emmanuelle Brugerolles (dir.), Modèle:Opcit, Modèle:Pp., Cat. 13.</ref>. Géricault rompt avec le paysage classique pour privilégier une approche expressive de la nature qu'il développe dans ses peintures à la même époque.
- Mamelouk pleurant son cheval mort, mine de plomb, Modèle:Dunité<ref>Modèle:Lien web</ref>. Paris, Beaux-Arts de Paris<ref>Emmanuelle Brugerolles (dir.), Modèle:Opcit, Modèle:Pp., Cat. 14.</ref>. Ce dessin s'inspire d'un poème de Charles Hubert Millevoye, L'Arabe au tombeau de son coursier, illustrant le désespoir d'un mamelouk à la mort de son cheval en plein désert. Géricault recourt à ce poème pour dénoncer les souffrances et les épreuves dramatiques que subissent alors les opprimés abandonnés au despotisme.
- Mamelouk au bord de la mer, mine de plomb, plume, encre brune et lavis brun, Modèle:Dunité<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Paris, Beaux-Arts de Paris<ref>Emmanuelle Brugerolles (dir.), Modèle:Opcit, Modèle:Pp., Cat. 7.</ref>. Le Mamelouk fascine les artistes au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Il incarne à leurs yeux les idéaux de liberté et d'égalité. Géricault reprend le motif du cavalier oriental qui semble ne faire qu'un avec sa monture. Il s'avance dans la mer, à la rencontre d'un hypothéthique ennemi, à peine visible à gauche sur la feuille.
- Le Prince vice-roi à l'armée de Russie délivrant un de ses aides de camp polonais surpris par des Cosaques dit Combat de cavalerie, graphite, plume et encre brune, lavis brun, rehauts de blanc, Modèle:Dunité<ref>Modèle:Lien web</ref>. Paris, Beaux-Arts de Paris<ref>Emmanuelle Brugerolles (dir.), Modèle:Opcit, Modèle:Pp., Cat. 8.</ref>. Ce dessin est sans doute préparatoire à un tableau commandé pour illustrer un épisode de l'épopée napoléonienne : il met en scène le prince Eugène sauvant un officier d'une attaque de Cosaques. Géricault représente la tension des corps et l'énergie des gestes dans cette scène militaire. Quelques années plus tard, il dénoncera les horreurs de la guerre dans une série de lithographies représentant la douleur et l'infirmité des soldats.
- Feuille d'études : deux chevaux, études de tête et de sabot de cheval, mine de plomb, Modèle:Dunité<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Paris, Beaux-Arts de Paris<ref>Emmanuelle Brugerolles (dir.), Modèle:Opcit, Modèle:Pp., Cat. 9.</ref>. Plutôt qu'une étude morphologique ou anatomique, cette feuille témoigne des recherches de Géricault pour saisir le cheval en mouvement dans toute sa vitalité. On retrouve une énergie similaire dans son Cheval cabré de la même époque.
- Préparatifs d'une exécution capitale en Italie, mine de plomb, plume et encre noire, Modèle:Dunité<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Paris, Beaux-Arts de Paris<ref>Emmanuelle Brugerolles (dir.), Modèle:Opcit, Modèle:Pp., Cat. 10.</ref>. Lors de son voyage en Italie, Géricault est témoin de l'exécution d'un condamné à mort piazza del Popolo à Rome. Il exécute plusieurs feuilles en lien avec cet événement, évitant le genre pittoresque pour donner à la scène une gravité antique.
- Une exécution à mort à Rome, mine de plomb, plume et encre noire, Modèle:Dunité<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Paris, Beaux-Arts de Paris<ref>Emmanuelle Brugerolles (dir.), Modèle:Opcit, Modèle:Pp., Cat. 11.</ref>. Calque réalisé d'après un dessin de Géricault, il représente un condamné, les yeux bandés grimpant les marches qui le mènent à l'échafaud. Les personnages sont vus pour la plupart de profil rappelant les sacrifices antiques représentés sur les bas-reliefs romains.
- Mameluk à cheval, pierre noire et craie sur papier chamois, Modèle:Dunité<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Paris, Beaux-Arts de Paris<ref>Emmanuelle Brugerolles, Géricault, Dessins et estampes des collections de l’École des Beaux-Arts, Paris, École nationale supérieure des Beaux-Arts, 1997, Modèle:P., D.51.</ref>. Réalisé dans les premières années de la carrière de Géricault, ce Mameluk se distingue par la vigueur dynamique du cheval cabré et de son cavalier qui semble avoir pour seuls vêtements une cape flottante au vent et un turban.
- Turc endormi, mine de plomb, Modèle:Dunité<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Paris, Beaux-Arts de Paris<ref>Emmanuelle Brugerolles, Géricault, Dessins et estampes…, Modèle:P., D.100.</ref>. Ce dessin pourrait avoir été une première pensée pour la réalisation de la peinture Oriental assis sur un rocher.
Références en littérature
Dans Vingt Mille Lieues sous les mers de Jules Verne, le Nautilus est décoré de peintures, dont des Géricault : Modèle:Citation (chapitre IX)
Théodore Géricault est le personnage principal du roman de Louis Aragon, paru en 1958, La Semaine Sainte. La vie et l'oeuvre de Théodore Géricault sont au centre du roman d'Andrée Chedid paru en 1992, Dans le soleil du père : Géricault. Modèle:Saut
- Œuvres de Théodore Géricault
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Tête de cheval blanc (1815), Paris, musée du Louvre.
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Carnaval de Rome (1817), Baltimore, Walters Art Museum.
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Le Soir, paysage avec un aqueduc (1818), New York, Metropolitan Museum of Art.
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Portrait d'Élise et Alfred de Dreux (vers 1818), localisation inconnue.
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Cheval effrayé par l'orage (1820-1821), Londres, National Gallery.
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Le Four à plâtre (1821-1822), huile sur toile, Modèle:Dunité, Paris, musée du Louvre.
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Cheval arabe gris, musée des Beaux-Arts de Rouen.
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Étude d'homme nu, Bayonne, musée Bonnat-Helleu.
Catalogue raisonné et oeuvres inédites
Le 10 septembre 2004, l'historien de l'art Bruno Chenique, membre de l'Union Française des Experts en Objets d'art et auteur de nombreuses publications de référence sur l'artiste, annonce dans la presse l'établissement d'un nouveau catalogue raisonné des peintures et dessins inédits de Théodore Géricault<ref>Modèle:Lien web</ref>. Lors de l'exposition "Géricault, Au coeur de la création romantique" organisée sous sa direction au Musée d'art Roger-Quillot de Clermont-Ferrand en 2012<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>, Bruno Chenique redonne à Géricault la paternité d'un tableau longtemps resté dans les réserves du musée. Cette toile, intitulée Tête d'étude d'après le modèle Gerfant, se rattache à la complexe et fascinante élaboration du Radeau de la Méduse<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Dans cette même exposition, Bruno Chenique dévoile un tableau inédit de l'artiste, un Portrait d'Africain, qu'il date de 1819<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Cette toile a été récemment acquise par le Virginia Museum of Fine Arts<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Notes et références
Annexes
Bibliographie
- Denise Aimé-Azam, La Passion de Géricault, Paris, 1970.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Albert Aldaheff, The Raft of the « Medusa », Munich, Berlin, Londres, New York, Prestel, 2002.
- Modèle:Ouvrage.
- Gilles Buisson, Géricault, de Mortain à Paris ; le conventionnel Bonnesœur-Bourginière, oncle de Géricault, préface de Denise Aimé-Azam, Modèle:Nb p., OCEP, Coutances, 1986 Modèle:ISBN.
- Gilles Buisson, « Le duc de Trévise, passionné de Géricault à Mortain en 1924 », Revue de l’Avranchin et du pays de Granvillen, tome LXVIII, Modèle:N°348, Modèle:Date-, Modèle:N°463-495, et Modèle:N°449, Modèle:Date-, Modèle:Pp..
- Gilles Buisson, « Troubles psychopathologiques dans la famille mortainaise de Géricault », La Méduse, feuille d’information de l’Association des amis de Géricault, Modèle:N°12, Modèle:Date-.
- Bruno Chenique, « Géricault, une vie et Lettres et documents », I:261-308, in Géricault, catalogue d’exposition édité par Régis Michel, 2 vol. Paris, 1991-1992.
- Bruno Chenique, Citoyens du Monde. Noirs et Orientaux de Géricault, Paris/Chalon-sur-Saône, Lienart Éditions/Musée Denon, 2020, 256 p.
- Bruno Chenique, Les chevaux de Géricault, Bibliothèque de l'image, 2002.
- Bruno Chenique, Sylvie Ramon, Géricault. La Folie d'un monde, Hazan, 2006.
- Bruno Chenique, sous la direction de, Géricault. Au cœur de la création romantique. Études pour le Radeau de la Méduse, Clermont-Ferrand, musée d’art Roger Quillot, 2 juin – 2 septembre 2012.
- Bruno Chenique, « Géricault and Delacroix, or the Birth of Revolutionary Romanticism », catalogue de l’exposition Géricault. Images of Life and Death, sous la direction de Gregor Wedekind et Max Hollein, Schirn Kunsthalle Frankfurt, 18 octobre 2013 – 26 janvier 2014 ; Gand, Museum voor Schonen Kunsten Ghent, 21 février – 25 mai 2014, pp. 94-108.
- Bruno Chenique, « Fualdès et l’affaire Géricault », catalogue de l’exposition Visages de l’effroi. Violence et fantastique de David à Delacroix”, sous la direction de Jérôme Farigoule et d’Hélène Jagot, Paris, musée de la Vie romantique, 2 novembre 2015 – 28 février 2016 ; Musée de La Roche-sur-Yon, 19 mars – 19 juin 2016, pp. 92-105.
- Bruno Chenique, « Un tableau de Théodore Géricault, d’après une esquisse de Gros, entre dans les collections du musée Delacroix », Bulletin de la Société des amis du musée national Eugène Delacroix, n° 12, année 2014, 2015, pp. 81-86.
- Bruno Chenique, “Géricault-Delacroix. La Barque de Dante ou la naissance du romantisme révolutionnaire”, Paris, L’Échoppe, 2015, 59 pages
- Jean Clay, Le romantisme, Hachette Réalités, 1980.
- Charles Clément, Géricault, étude critique et biographique, Paris, Géricault, catalogue d’exposition. Los Angeles County Museum of Art, 1971.
- Régis Michel (dir.), Géricault, 2 tomes, Paris, Louvre éditions/La documentation française, 1996 Modèle:ISBN.
- George Oprescu, Géricault, monographie, 1927, édition française : Paris, La Renaissance du Livre, collection « À travers l'Art français », 1927, Modèle:Nb p.
- Léon Rosenthal, Du Romantisme au Réalisme, Paris, réédition Macula, 1987.
- Michel Schneider, Un rêve de pierre : Le Radeau de la Méduse. Géricault, Paris, Gallimard, NRF, 1991.
- Jean Sagne, Géricault, Biographie, Fayard.
- Modèle:Biographie-Française
- Géricault, catalogue de l'exposition du Grand Palais, 1991-1992, éd. Musées nationaux.
Roman
- Modèle:Ouvrage.
- Andrée Chedid, Dans le soleil du père : Géricault, J.-L. Flohic, 1992.
Bande dessinée
- Géricault, scénario de Frank Giroud, dessin de Gilles Mezzomo, Glénat, collection « Les Grands Peintres », 2016.
- Le Cheval qui ne voulait plus être une œuvre d'art de Olivier Supiot, Delcourt-Musée du Louvre, 2016.
- Les Naufragés de la Méduse de Jean-Sébastien Bordas et Jean-Christophe Deveney, Casterman, 2020.
Articles connexes
- Rue Géricault ([[16e arrondissement de Paris|Modèle:16e arrondissement de Paris]])
Liens externes
- Théodore Géricault dans la base Joconde.
- Site de la collection Marcille, dont les membres furent les promoteurs de l'École française, en particulier de Géricault.